Liste de familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française

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Liste de familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française

La liste de familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française comprend des familles françaises toujours représentées de nos jours et qui, avant la Révolution française de 1789, appartenaient sous l'Ancien régime à la bourgeoisie, définie par les historiens comme étant alors un groupe social de familles notables appartenant au Tiers état, c'est-à-dire jouissant du privilège du profit contrairement à la noblesse[1], et assurant leur aisance financière en occupant notamment des offices moyens ou supérieurs de magistrature (bourgeoisie administrative ou bourgeoisie de robe), des offices de finance (bourgeoisie financière), des activités de commerce (bourgeoisie marchande) ou exploitant un patrimoine foncier immobilier ou industriel (bourgeoisie propriétaire)[2],[3].

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Louis-Léopold Boilly : La Famille Gohin (huile sur toile, 1787), musée des Arts décoratifs (Paris).

On peut noter que dans une autre acception que celle définissant sous l’Ancien Régime une élite selon des critères de réussite sociale et financière, la bourgeoisie est aussi sous l’Ancien Régime un statut juridique donnant à certains citadins, en plus de leur privilège de profit[1], des droits distincts de ceux des autres habitants et des privilèges variables selon les villes. Ces droits de bourgeoisie disparaissent peu à peu aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle[4].

Cette liste ne préjuge pas de l'appartenance ou non de ces familles à la bourgeoisie actuelle.

Cette liste exclut les familles d'ancienne bourgeoisie s'étant agrégées à la noblesse, ayant bénéficié d'un anoblissement ou ayant reçu un titre nobiliaire français, régulier et héréditaire (avant ou après la Révolution française), mais non les familles subsistantes issues d'une branche non anoblie ou non titrée.

Cette liste n'est pas exhaustive car elle ne retient que les familles (ou l'un de ses membres) qui font l'objet d'un article sur Wikipédia.

Les critères d'éligibilité pour figurer sur cette liste figurent ci-dessous.

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Armes d'Adrien de Bray, marchand bourgeois d'Amiens, dans l'Armorial général de France.
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Nicolas Boileau, appartenant à une vieille famille bourgeoise de Paris.
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Henriette Sélincart (1644-1680), fille d'un marchand drapier de Paris.

Liste alphabétique de familles subsistantes

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Critères d'éligibilité

Pour figurer sur cette liste, les familles doivent remplir les critères suivants :

  • au moins un membre de la famille doit disposer d'un article sur Wikipédia où la filiation vers un ancêtre répondant au critère de notabilité ci-dessous est indiqué ;
  • la famille doit satisfaire à l'une des fonctions mentionnées dans la section Critères de notabilité sous l'Ancien régime, établie par une source secondaire ;
  • le lien vers la notice Wikipédia mentionné ci-dessus doit renvoyer en note vers l'une des sources bibliographiques figurant ci-dessous au titre d'une source secondaire.

Critères de notabilité

Résumé
Contexte

La présence d'un membre de la famille dont les armes sont enregistrées dans l' Armorial général de France de 1696 est un indice de bourgeoisie sous l'Ancien Régime ainsi que mention d'un aïeul dans l' État de la France ou l' Almanach royal ou la présence d'un membre au sein d'une académie royale ou célèbre.

Les « familles d'ancienne bourgeoisie française », ou « familles françaises notables anciennes », se reconnaissent principalement par les charges ou fonctions occupées par leurs ascendants agnatiques avant 1789. Une étude de l'ouvrage d'André Delavenne Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne publié en 1954, permet un approche non exhaustive des professions et activités des chefs de famille[707]. On peut notamment y trouver les professions, charges ou activités suivantes :

  • Propriétaire foncier
    • Patron d'une chapelle ou d'une chapellenie, ou tombeau notable, dans une église urbaine
    • Bâtisseur ou propriétaire d'un hôtel urbain important
    • Propriétaire d'une terre noble (seigneurie) ou d'un château notable
    • Propriétaire terrien rentier outre-mer d'un domaine ou plantation
    • Propriétaire important d'un ou de plusieurs hauts fourneaux, de mines, de moulins à martinet ou de presse à papier, à huile, à foulon, de filatures, ou de manufactures notables.
  • Charges de judicature royales
    • Avocat, procureur du roi,
    • Bailli de robe longue, sénéchal,
    • Notaire royal, notaire au Châtelet
    • Avocat, procureur, conseiller, président, lieutenant au Bailliage, Sénéchal, Siège présidial ou au Parlement,
    • Conseiller à la Cour des aides, des monnaies, à la Chambre des comptes
    • Officier ou juge d'une gruerie (Eaux et forêts)
  • Charges de judicature seigneuriales ou municipales
    • Procureur fiscal
    • Notaire seigneurial
    • Viguier
    • Capitaine d'un château, colonel des milices d'un bourg
    • Fermier des recettes ou intendant d'une terre titrée, d'une abbaye
  • Charges fiscales et financières royales
    • Fermier général
    • Receveur général des tailles, des capitations
    • Receveur général des dimes, des décimes
    • Receveur, officier au grenier à sel
    • Receveur, contrôleur des traites foraines, et autres droits de douane
    • Trésorier-payeur des rentes, des gages
    • Contrôleur, commissaire ordinaire des guerres
  • Fonctions militaires
    • Officier dans l'armée, la marine, des Maréchaux
    • Commissaire aux revues
  • Autres charges et fonctions royales
    • Intendant, subdélégué de l'intendant
    • Officier (serviteur) du roi, de la reine, des princes
    • Marchand suivant la cour
    • Architecte, ingénieur du roi, des bâtiments du roi
    • Libraire, imprimeur, géographe, historiographe du roi, garde de la bibliothèque du roi
    • Médecin du roi, des princes, des Pages ou des Gardes du corps du roi, ou plusieurs générations de médecins
  • Charges électives
    • Député du Tiers-état aux États généraux de 1789
    • Maire d'une ville grande ou moyenne (équivalent d'une actuelle sous-préfecture)
    • Premiers échevins ou consuls d'une ville grande ou moyenne (idem)
  • Fonctions commerciales et industrielles
    • Armateur de navires de commerce océanique
    • Banquier
    • Négociant (d'une surface significative)
    • Maitre verrier, de forges, directeur de manufacture royale
  • Fonctions relevant du Clergé
    • Évêque (avoir eu un frère qui a été)
    • Abbé d'une abbaye, supérieure d'un couvent (avoir eu un frère qui a été)
    • Chanoine d'un chapitre notable (avoir eu un frère qui a été)
    • Notaire apostolique
    • Recteur d'université (avoir eu un frère qui a été)
    • Professeur agrégé dans une faculté de médecine ou des droits, docteur en Sorbonne

Études diverses

Résumé
Contexte

Dans un Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne[708] publié en 1954, André Delavenne a constitué une liste de familles de la bourgeoisie de son époque, qu'il jugeait suffisamment anciennes pour figurer dans son ouvrage. Contrairement à ce que peut laisser supposer le titre, il ne s'agit pas d'un inventaire à prétention exhaustive, mais d'un choix de quelques dizaines d'exemples, avec certaines familles dont l'ascension sociale ne remonte qu'au XIXe siècle.

En étudiant ces familles dans La Bourgeoisie selon le dictionnaire généalogique d'André Delavenne, Jacques Houdaille a remarqué qu'elles occupaient souvent avant la Révolution des professions et des positions similaires[709] : « À la période ancienne, les maires et échevins sont nombreux ainsi que les officiers du roi. Les gens de loi (avocats, juges, huissier) maintiennent leur importance au cours des deux siècles et plus. Les industriels apparaissent au début du XIXe siècle et prennent de l'importance dans la seconde moitié. »

Dans son essai L'Ancienne bourgeoisie en France : Émergence et permanence d'un groupe social du XVIe siècle au XXe siècle, publié en 2013, Xavier Pérouse de Montclos fait l'hypothèse qu'un grand nombre des familles bourgeoises du XXe siècle ont une position établie depuis fort longtemps — et souvent maintenue depuis le XVIe siècle[710]. Cet auteur ne propose cependant pas de liste des familles notables anciennes. Dans la préface, l'historien René Rémond définit ainsi cette ancienne bourgeoisie :

« Un groupe intermédiaire entre la noblesse d'origine et ce qu'on appellerait les classes moyennes, qui est constitué au XVe siècle ou au XVIe siècle. (...) Ces familles sont presque toutes des dynasties provinciales dont l'ascension s'est tout entière accomplie dans leur région d'origine à laquelle elles sont généralement restées fidèles : aujourd'hui encore leurs descendants y sont présents. (...) Ces familles plongent leurs racines dans l'Ancien Régime. (...) Elles ont su assurer sur quatre ou cinq cents ans la transmission de leur héritage matériel comme de leur patrimoine de conviction et de valeur.(...) Ces familles sont toujours restées fidèles à la religion et se sont adaptées à la modernisation sans renier leurs valeurs. »

Selon Xavier de Montclos, ces familles appartenaient sous l'Ancien Régime à la notabilité des villes et des campagnes[710]. Elles acquirent à partir du XVIIe siècle des offices et des charges de judicature ou de finances puis des seigneuries, et certaines parvinrent à la noblesse, soit avant, soit après la Révolution au cours de laquelle beaucoup jouèrent un rôle majeur.

Recueils de familles

L'Armorial général de France a recensé la plupart des individus nobles ou notables de France vers 1696 ; il existe des index pour l'ensemble et des éditions critiques des armoriaux régionaux.

Plusieurs ouvrages de sociologie familiale ont été publiés au milieu du XXe siècle, notamment le Dictionnaire des dynasties bourgeoises et du monde des affaires en 1975 par Henry Coston.

Quant aux ouvrages généraux, on mentionnera le Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle de Gustave Chaix d'Est-Ange, suivi d'une riche bibliographie citant de nombreux ouvrages régionaux ou spécialisés.

Aux XXe siècle et XXIe siècle on retrouve le nom de certaines familles de l'ancienne bourgeoisie dans des annuaires comme le Bottin mondain et dans les listes des membres de cercles à vocation élitiste[711].

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

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