Abbeville

commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Abbeville /abvil/ (en picard : Adville) est une commune française, sous-préfecture du département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Faits en bref Administration, Pays ...
Abbeville
Abbeville
La place Max-Lejeune et l'hôtel de ville,
vus depuis la collégiale Saint-Vulfran.
Blason de Abbeville
Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
(sous-préfecture)
Arrondissement Abbeville
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Baie de Somme
(siège)
Maire
Mandat
Pascal Demarthe (UDI)
2020-2026
Code postal 80100
Code commune 80001
Démographie
Gentilé Abbevillois, Abbevilloises
Population
municipale
22 406 hab. (2022 )
Densité 848 hab./km2
Population
agglomération
25 728 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 50° 06′ 21″ nord, 1° 50′ 03″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 76 m
Superficie 26,42 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Abbeville
(ville-centre)
Aire d'attraction Abbeville
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons d'Abbeville-1 et d'Abbeville-2
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Abbeville
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Abbeville
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Abbeville
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Abbeville
Liens
Site web abbeville.fr
    Fermer

    Avec 22 406 habitants en 2022, elle est la 2e commune du département derrière Amiens, ainsi que la 28e de la région Hauts-de-France.

    Ancienne capitale du Ponthieu, elle a fait partie de la province puis de la région administrative de Picardie jusqu'en 2015.

    Depuis le , elle est incluse dans le Parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime[1].

    La ville est labellisée Pays d'art et d'histoire, comme celles qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[2],[3].

    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Localisation

    Abbeville est une ville picarde située entre Ponthieu et Vimeu.

    À vol d'oiseau[Note 1], la commune est située à 41 km au nord-ouest d'Amiens[4], 58 km au nord-est de Dieppe[5], 70 km au sud-ouest d'Arras[6], 71 km au sud de Boulogne-sur-Mer[7] et à 91 km au nord-est de Rouen[8].

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes.

    Les communes limitrophes sont Buigny-Saint-Maclou, Cambron, Caours, Drucat, Grand-Laviers, Mareuil-Caubert, Vauchelles-les-Quesnoy, Yonval et Épagne-Épagnette.

    Hydrographie

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, la rivière du Doigt, le Contre-fossé rive gauche du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, le Scardon, la rivière aux Nonains, le Drucat, la Novion[9], le Maillefeu[10], le ruisseau de Menchecourt[11], le bras de décharge rd ecl 24 Abbeville de la vanne du bras de décharge au conf du canal maritime[12], la rivière l'Ermitage[13] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].

    Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 km. Il débute à Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme[14].

    Le contre-fossé du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la baie de Somme à Saint-Valery-sur-Somme, après avoir traversé six communes[15].

    Le Scardon, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Riquier et se jette dans la Somme canalisée sur la commune, après avoir traversé six communes[16]. Les caractéristiques hydrologiques du Scardon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 30,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 2,83 m3/s, atteint le [17].

    Le Scardon, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Riquier et se jette dans la Somme canalisée sur la commune, après avoir traversé six communes[16]. Les caractéristiques hydrologiques du Scardon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 30,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 2,83 m3/s, atteint le [17].

    Certains cours d'eau, ayant été partiellement enterrés s'ils traversent le centre-ville, drainent le fond de vallée qui est sujet aux inondations comme en 2001  par remontée de la nappe phréatique , ce qui nécessite leur entretien régulier.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[18].

    La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Climat

    Une station existe depuis le . Elle est déplacée deux fois ; depuis le , elle est située près de l'aérodrome, à une altitude de 69 mètres (50,1361, 1,83389)[19]

    Abbeville est sous l'influence d'un climat océanique du fait de sa proximité avec la Manche. Les hivers, comme les étés, sont tempérés et pluvieux ; les jours de neige ne sont pas si rares (18 jours de neige par an en moyenne). Il y a 26 jours d'orage par an, avec un maximum aux mois de juillet et d'août ; les pluies sont fréquentes et réparties régulièrement dans l'année, avec une quantité de précipitations de 781,3 mm sur 128 jours. L'ensoleillement est moyen (1 678 heures par an), du fait de sa position au nord de la France et de l'influence océanique, qui permet aussi d'empêcher les températures d'être trop élevées, avec trois jours de fortes chaleurs (température supérieure ou égale à 30 °C), ou d'être trop froides, avec six jours de fortes gelées (température inférieure ou égale à −5 °C).

    Le record de chaleur est de 41,3 °C, le (lors d'une canicule)[20] ; le record de froid est de −17,4 °C, le [21] (lors d'une vague de froid). Par ailleurs, un record absolu national de pression atmosphérique a été établi le , avec 1 049,7 hPa[22].

    Davantage d’informations Mois, jan. ...
    1981 – 2010, sauf ensoleillement (1991 – 2010) ; records depuis 1921 / 1922
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,7 3,7 5 8,3 10,9 13,1 13,2 10,9 8,4 4,8 2,3 7
    Température minimale moyenne la plus basse (°C)
    année du record
    −6,4
    1940
    −7,6
    1956
    −0,7
    1955
    1,6
    1929
    5,8
    2010
    8,3
    1949
    10,3
    1922
    10,6
    1978
    7,6
    1986
    3,4
    1922
    −0,4
    1921
    −4,9
    1933
    4,9
    1929
    Température minimale moyenne la plus haute (°C)
    année du record
    5,5
    2007
    5,4
    1990
    6,4
    1981
    7,9
    2011
    10,6
    2008
    13
    2003
    15,3
    2006
    15,8
    1997
    13,9
    2006
    11,9
    2001
    9,3
    1994
    6
    1974
    8,1
    2011
    Température moyenne (°C) 4,1 4,4 7,1 9,2 12,7 15,2 17,5 17,7 15,1 11,7 7,5 4,5 10,6
    Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,1 10,4 13,4 16,9 19,4 22 22,2 19,2 15 10,1 6,8 14,1
    Température maximale moyenne la plus basse (°C)
    année du record
    −0,6
    1963
    0,5
    1956
    6,4
    2013
    9,3
    1986
    13,1
    1984
    16,3
    1991
    18,5
    1965
    18,7
    1963
    16,3
    1986
    10
    1974
    5,8
    1921
    0,7
    1938
    12
    1963
    Température maximale moyenne la plus haute (°C)
    année du record
    9,9
    2007
    11,9
    1990
    14,8
    1948
    19,1
    2007
    20,9
    1947
    23,9
    1976
    27,7
    1921
    28
    1947
    24,3
    1929
    19,6
    1921
    13,1
    1994
    10,3
    1934
    16,1
    1921
    Record de froid (°C)
    date du record
    −17,4
    17/01/1985
    −15,2
    13/02/1929
    −9,8
    4/03/2005
    −3,6
    11/04/2003
    −1,6
    2/05/1960
    0
    14/06/1933
    1,3
    29/07/1933
    4,9
    28/08/1979
    1,3
    23/09/1979
    −5
    28/10/1931
    −8,2
    23/11/1956
    −14,6
    20/12/1938
    −17,4
    17/01/1985
    Température maximale la plus basse (°C)
    date du record
    −9,5
    16/01/1985
    −8,5
    12/02/1929
    −3,4
    6/03/1971
    2,3
    14/04/1966
    6,6
    16/05/1996
    10,7
    6/06/1986
    13
    10/07/1948
    11,8
    24/08/1931
    10,7
    27/09/1993
    2
    29/10/1922
    −5
    29/11/1921
    −10,6
    20/12/1938
    −10,6
    20/12/1938
    Température minimale la plus haute (°C)
    date du record
    12,1
    5/01/1957
    12,3
    4/02/2004
    13,3
    27/03/2006
    13,8
    22/04/2016
    17
    27/05/1993
    19,2
    24/06/2019
    21,9
    24/07/2019
    22,2
    12/08/2020
    20,2
    13/09/2016
    17,5
    7/10/2009
    16,6
    7/11/2015
    13,3
    30/12/2021
    22,2
    12/08/2020
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,2
    10/01/1936
    19,9
    17/02/1950
    25,2
    31/03/2021
    29,3
    16/04/1949
    32,4
    25/05/1953
    35,2
    18/06/2022
    41,3
    25/07/2019
    37,3
    10/08/2003
    33,1
    10/09/2023
    27,8
    1/10/2011
    21,8
    3/11/1927
    16,3
    30/12/2022
    41,3
    25/07/2019
    Nombre de jours avec température minimale ≤ −10 °C 0,8 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,9
    Nombre de jours avec température minimale ≤ –5 °C 2,8 1,9 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0,3 1,2 6,3
    Nombre de jours avec gel 9,9 9,7 4,8 1,9 0,1 0 0 0 0 0,6 4,1 9,9 41
    Nombre de jours avec température maximale ≤ 0 °C 2,3 1,3 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0,3 1,5 5,5
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 25 °C 0 0 0 0 1,5 3,2 7 6,3 2,4 0,1 0 0 20,5
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 30 °C 0 0 0 0 0 0,4 1,3 1,3 0,1 0 0 0 3,1
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 35 °C 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0 0 0 0 0,1
    Ensoleillement (h) 66,1 85,9 118,3 172,3 197,3 205,8 224,5 211,9 153,3 114,8 73,9 53,8 1 677,9
    Ensoleillement le plus bas (h)
    année du record
    49
    2007
    27,9
    2006
    54,3
    2001
    99,8
    1998
    111,1
    1996
    114,9
    2009
    145,5
    2000
    127,3
    2008
    86,1
    1994
    52,3
    1998
    41,7
    2010
    25,3
    2002
    1 459,8
    2000
    Ensoleillement le plus élevé (h)
    année du record
    95,4
    2005
    154
    2008
    203,7
    2014
    291,2
    2007
    289,1
    1992
    260
    2009
    301,9
    2006
    288,9
    2003
    237,4
    1997
    155,4
    1997
    96,5
    1998
    95,8
    2007
    2 052,6
    2003
    Record d'ensoleillement en 24 h (h) 8,6 10,2 12,1 13,7 15,3 15,7 15,4 14,4 12,8 10,9 9,2 7,8 15,7
    Nombre de jours sans ensoleillement 9,8 6,8 5,2 2,3 2,6 1,8 1,4 1,4 2 4,9 7,5 12 57,7
    Nombre de jours avec ensoleillement ≥ 1 h 15 16,5 20,5 24,9 25,4 25,5 27 27,9 24,4 21,5 17 13,2 258,9
    Nombre de jours avec ensoleillement ≥ 5 h 5,7 8 11,3 15,9 17,4 17,8 20,3 19,8 14,3 10,8 6,4 4,6 152,5
    Record de vent (km/h)
    date du record
    144
    25/1/1990
    151,2
    28/2/1990
    126
    2/3/1984
    122,4
    5/4/1983
    111,6
    28/5/2000
    108
    10/6/1993
    93,6
    3/7/2007
    100,8
    10/8/1994
    108
    24/9/1988
    126
    27/10/2002
    122,4
    2/11/2023
    147,6
    17/12/2004
    151,2
    28/02/1990
    Nombre de jours avec rafales ≥ 57,6 km/h 9,6 8,4 7,6 4,6 4,2 3,4 3,2 2,8 3,4 5 6,1 8,2 66,7
    Nombre de jours avec rafales ≥ 100,8 km/h 0,9 0,5 0,4 0 0,1 0 0 0 0 0,2 0,1 0,4 2,7
    Pression atmosphérique au niveau de la mer (hPa) 1 012,4 1 009,6 1 016,8 1 016,6 1 017,9 1 017,1 1 015,7 1 016,2 1 018,6 1 015,6 1 006,2 1 010,6 1 014,5
    Record de la pression la plus basse (hPa)
    date du record
    978,3
    23/1/2009
    985,9
    22/2/2010
    985,3
    4/3/2009
    987,5
    18/4/2012
    1 000
    15/5/2013
    1 000,9
    6/6/2009
    998,8
    17/7/2011
    1 001,9
    15/8/1941
    992,4
    24/9/2012
    994,8
    31/10/2012
    974,5
    9/11/2010
    985,5
    16/12/2011
    974,5
    9/11/2010
    Record de la pression la plus haute (hPa)
    date du record
    1 049,7
    20/1/2020
    1 038,8
    7/2/2012
    1 038,2
    23/3/2011
    1 033,5
    9/4/2010
    1 036
    12/5/2012
    1 031,2
    2/6/2011
    1 029,5
    7/7/2013
    1 032,4
    17/8/1940
    1 033,1
    11/9/2009
    1 032,2
    15/10/2009
    1 036,9
    26/11/2013
    1 036,8
    26/12/2011
    1 049,7
    20/1/2020
    Précipitations (mm) 63,3 49,1 56,7 52,4 59,4 66 58,9 70,2 65,1 81,7 79,6 78,9 781,3
    Précipitations les plus basses (mm)
    année du record
    3
    1997
    1,5
    1959
    2,8
    1953
    5,6
    2007
    2,1
    1936
    1,1
    1921
    9,6
    1935
    0
    1923
    1,5
    1959
    5,2
    1969
    7,6
    1955
    9
    1932
    388,9
    1921
    Précipitations les plus hautes (mm)
    année du record
    144,6
    1995
    136,4
    2002
    169,2
    2001
    147,6
    2000
    156
    1923
    150,4
    2003
    200,7
    1927
    174,4
    1945
    170,6
    1958
    257,3
    1932
    184,2
    1944
    204,3
    1965
    1 146,4
    2000
    Record de pluie en 24 h (mm)
    date du record
    41,1
    3/1/1925
    33,4
    12/2/2002
    31,4
    7/3/1989
    37,5
    2/04/1978
    44,7
    18/5/2017
    68,1
    30/6/1953
    77
    6/7/1927
    65
    26/8/2002
    101,4
    3/9/1958
    53,3
    11/10/1932
    44
    13/11/2010
    37,6
    18/12/1979
    101,4
    3/9/1958
    Nombre de jours avec précipitations 17,8 14,3 16,3 14,1 15,5 14,3 15,1 15,2 15,6 17,9 18 16,5 190,7
    Le moins de jours avec précipitations
    année du record
    1
    1997
    0
    1934
    1
    1929
    2
    2007
    1
    1936
    1
    1921
    2
    1923
    0
    1923
    1
    1959
    2
    1968
    4
    2011
    2
    1971
    75
    1921
    Le plus de jours avec précipitations
    année du record
    24
    1948
    21
    1995
    23
    1979
    21
    2001
    20
    2006
    21
    1991
    21
    1988
    21
    1956
    22
    1950
    24
    1923
    23
    2000
    23
    1929
    166
    2000
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 11,4 9,4 11,5 10,1 10,8 9,7 9,1 9,2 10,4 12 12,3 11,7 127,6
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 4,4 3,4 3,9 3,3 3,9 4,4 4,3 4,1 4,6 5,7 5,5 5,7 53,2
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,5 1,1 1 1,2 1,5 1,8 1,6 2,2 2 3,1 2,6 2,5 22,5
    Nombre de jours avec neige 4,4 4,3 2,4 1,4 0 0 0 0 0 0 1,8 3,2 17,5
    Nombre de jours avec grêle 0 0,1 0,2 0,5 0,4 0,2 0,2 0,3 0,2 0 0 0 2,1
    Nombre de jours d'orage 0,1 0,1 0,4 1,2 4,9 4,4 5,1 5,4 3 1 0,2 0,1 25,8
    Nombre de jours avec brouillard 4,5 3,1 1,6 1,1 1,8 1,3 1,1 1,6 4,1 5,1 4,6 4,7 34,7
    Relevé pluviométrique en 2009 (mm) 47,4 40,2 39,4 27,8 28,8 42,6 72,4 18 29,8 69,2 159,4 80 655
    Relevé pluviométrique en 2010 (mm) 53,8 76,6 39,4 17,6 35,8 55,4 29,8 70,1 82,4 64 90,4 42,2 657,5
    Relevé pluviométrique en 2011 (mm) 64,9 38,6 23,3 9,8 8 59,5 63,5 109,4 76,2 27,8 34,2 179,4 694,6
    Relevé pluviométrique en 2012 (mm) 58,3 15,4 38,6 85,3 41,9 96,5 135,7 53,1 32,4 139,8 62,2 160,2 919,4
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    Urbanisme

    Résumé
    Contexte

    Typologie

    Au , Abbeville est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Abbeville[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est la commune-centre[Note 4],[25]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (43,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (34,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,6 %), terres arables (26,3 %), prairies (11,5 %), forêts (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,2 %), zones humides intérieures (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,5 %)[28]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

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    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Faubourgs, hameaux et lieux-dits

    • Le parc d'Émonville tient son nom de l'un de ses propriétaires : Arthur Foulc d'Émonville, amateur de botanique qui avait acheté une partie du prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul, pour y aménager un jardin et y construire un hôtel particulier, qui abrite aujourd'hui la section « étude et patrimoine » de la bibliothèque municipale Robert-Mallet. Les vestiges du prieuré sont l'arche d'entrée, actuelle entrée principale du jardin située sur la place Clemenceau, ainsi que certains bâtiments qui composent le lycée Saint-Pierre, dont la remarquable chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul (aujourd'hui dans un état déplorable). Ce lieu est considéré par certains comme étant l'origine d'Abbeville, car il était l'emplacement du premier château des comtes de Ponthieu, que l'on nomme castrum. On suppose que ce lieu pourrait être l'emplacement de la ferme d'Abbatis Villa, dépendance de l'abbaye de Saint-Riquier[29].
    • Les faubourgs de la Bouvaque et de Thuison sont situés au nord de la ville. Le parc municipal de La Bouvaque, longé par le boulevard de la République, se compose de l'étang de La Bouvaque et des prés Collart, anciens bassins de décantation de la sucrerie Béghin-Say. On trouvait à Thuison la chartreuse de Saint-Honoré fondée en 1301 par Guillaume de Mâcon, évêque d'Amiens[30]. Il s'agit d'une ancienne propriété de l'ordre du Temple vendue à ce dernier par Gérard de Villiers, le dernier maître de la province de France[31]. La vente fut confirmée par Hugues de Pairaud, alors visiteur de France[32]. Des œuvres d'art provenant de l'abbaye Saint-Honoré à Thuison se trouvent aujourd'hui dans de grands musées étrangers : l'Ermitage à Saint-Pétersbourg (L'entrée de Jésus à Jérusalem, un des panneaux mobiles du retable du maître-autel), Art Institute de Chicago.
    • Le faubourg Saint Gilles, situé au sud-est de la ville.
    • Rouvroy à l'ouest, dont le nom représente la forme picarde correspondant au français central Rouvray, toponyme signifiant « rouvraie », lieu planté de chênes, composé du mot rouvre « chêne » aujourd'hui spécialisé pour désigner le chêne rouvre, indique la présence d'un bois de chênes.
    • Mautort, à côté de Rouvroy, est un ancien fief situé entre Cambron et Abbeville. Il est à l'origine du nom noble de Mautort, qui subsiste dans le nom de famille Tillette de Mautort ou, par exemple, de Georges-Victor Demautort. Le nom tort est attesté en ancien français avec le sens de détour et Mau (du latin malus, « mauvais »). L'église Saint-Silvin de Mautort, emblématique du quartier, n'est au départ qu'une simple chapelle de marins fondée au XIe siècle et subit de nombreuses modifications au cours des XIVe, XVe et XVIe siècles.
    • Menchecourt, au nord-ouest, est connu par sa sucrerie (fermée en 2008 et rasée en 2010) et par son club de football. Le faubourg est parfois appelé Quartier de la Sucrerie.
    • Porte au Bois, situé au nord-est de la ville.

    Quartiers

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    Bibliothèque publique dans le parc d'Emonville

    La commune est découpée par l'INSEE en huit quartiers qui sont les suivants[33] :

    • Centre Ville Émonville ;
    • Centre Ville Saint-Vulfran ;
    • Delique Saint-Gilles ;
    • Faubourg de la Bouvaque ;
    • Faubourg de Menchecourt ;
    • La Gare - Rouvroy - La Portelette ;
    • La Porte au Bois ;
    • Ponthieu-Bagatelle.

    Voies de communication et transports

    Voies de communication

    Abbeville est desservie par deux autoroutes : l'autoroute A16, qui relie la région parisienne à la frontière belge via Beauvais, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque, et l'autoroute A28, qui part d'Abbeville en direction de Rouen, Alençon, Le Mans et Tours.

    Transports en commun

    La gare d'Abbeville, faisant partie du réseau régional TER Hauts-de-France, est desservie par les liaisons Paris / Amiens Boulogne-sur-Mer / Calais et Abbeville – Amiens / Albert.

    La commune est desservie par plusieurs lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80. Ces lignes régulières sont essentiellement à vocation scolaire, car elles sont pour la plupart inactives le dimanche et les jours fériés et surtout pendant les vacances d'été[34].

    Le réseau « Bus Abbeville Agglomération » (BAAG) dessert la ville et les communes limitrophes, avec trois lignes régulières, des lignes scolaires et des lignes de transport à la demande[35].

    Toponymie

    Résumé
    Contexte

    Le nom de la ville est attesté sous diverses formes au cours des siècles :

    • Britannia au IIIe siècle[36];
    • Abacivo villa au VIe siècle (Histoire des Francs, Grégoire de Tours) ;
    • Bacivum palatium, Abacivum villa au VIIe siècle[36] ;
    • Abbatis Villa[37] ;
    • Basiu, Haymonis villa au VIIe siècle ;
    • Abbatisvilla en 1060[36] ;
    • Abbevilla au XIe siècle ;
    • Abbavilla en 1100 ;
    • Abedvilla en 1125 ;
    • Abatis villa en 1053[36] ;
    • Abbatis vila en 1147 ;
    • Abbasvilla et Abbisvilla en 1203[36] ;
    • Abbevile en 1209 ;
    • Abbevilla in ponticio en 1213 ;
    • Abisvil entre 1251 et 1279[36];
    • Abeville en 1255 ;
    • Abbeville en 1266 ;
    • Abbisville en 1284 ;
    • Abbeville em Pontiu au XIIIe siècle[36] ;
    • Albeville en 1345 ;
    • Albeville en 1347[36] ;
    • Aubeville en 1358 ;
    • Aubbeville ; Aubeville ; Abevile en 1383 ;
    • Abbativilla en 1492 ;
    • Hableville en 1607[36].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (qui a peut-être remplacé un toponyme antérieur), le premier élément est l'ancien français abbe « abbé », d'où le sens global de « domaine de l'Abbé », la localité dépendait en effet de l'abbaye de Saint-Riquier.

    Adville en picard[38].

    Nom jeté

    Le nom jeté des Abbevillois est « chés bourgeois d'Adville ».

    Histoire

    Résumé
    Contexte
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    Biface de Menchecourt-les-Abbeville, exposé à l'Exposition universelle de 1867 - Muséum de Toulouse.

    Préhistoire

    Paléolithique

    Le sous-sol renferme de nombreux vestiges du Pléistocène. On doit à Jacques Boucher de Perthes la découverte d'une industrie lithique datant de l'Acheuléen. Cette découverte passe pour être un élément fondateur de la préhistoire en tant que science.

    Antiquité

    Bien que les recherches de Jacques Boucher de Perthes aient mis en évidence une occupation du site d'Abbeville (quartier du Menchecourt-lès-Abbeville) d'époque acheuléenne, il faut s'imaginer l'endroit à l'époque romaine comme une succession de marécages, semblables aux marais de Saint-Gilles qui subsistent aujourd'hui. Plus au nord, tout le plateau entre l'Authie et la Somme était couvert d'une forêt primaire. Les Romains avaient dû entamer ce massif forestier pour le passage de la grande voie d'Amiens au village de Ponches d'une part, et d'autre part à l'ouest par la chaussée reliant le Beauvaisis à Boulogne-sur-Mer. Le couple Abbeville / Saint-Valery-sur-Somme constitue la clef de l'énigme historique du débarquement de Maxime et de ses troupes britto-romaines au printemps 383 (Saint-Valery = Leuconos > Pors Liogan ; Abbeville = Talence > Tolente). La route en direction de Paris passe tout près du Vieux-Rouen-sur-Bresle, où a été identifié le personnage Himbaldus (Château-Hubault)[39].

    Moyen Âge

    Haut Moyen Âge

    Moyen Âge classique

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    La Vierge à l'Enfant dite Vierge d'Abbeville, vers 1270, proviendrait du couvent des Ursulines d'Abbeville.
    Paris, Musée du Louvre (1907).
    • Dès le XIIe siècle, l'abbé ouvrit aux lépreux un hospice, la maladrerie des Frères du Val, déplacée à Grand-Laviers au siècle suivant, devant l'extension urbaine. Désormais accessible aux bateaux, Abbeville devint un port de la Manche[41] sous la dépendance des abbés de Saint-Riquier. Par la suite, l'ensablement de la baie de Somme a repoussé la mer (12 km), mais la ville continua d'être un port de commerce. Abbeville devint alors la capitale du Ponthieu et s'étendit rapidement sur les deux rives de la Somme, à droite sur la pente des coteaux et à gauche dans les marais.
    • En 1095, Guy Ier comte de Ponthieu fonde l'abbaye Saint-Pierre d'Abbeville et le , il y adoube chevalier Louis le Gros.
    • À l'occasion de la première croisade (1096-1099), Abbeville fut le point de rencontre des nombreuses troupes venues des provinces du Nord. Godefroy de Bouillon les passa en revue sur l'emplacement actuel de l'église du Saint-Sépulcre.
    • Avec le développement rapide du commerce du sel (depuis Rue), de la guède (waide en picard) et de l'industrie du drap de laine, les bourgeois augmentent en nombre et en importance politique : ils demandent une charte accordée dans le courant du XIIe siècle et qui fut confirmée en 1184 par le comte Jean Ier de Ponthieu qui mourut en Palestine. Pour commémorer l'événement, ils édifient un beffroi en 1209. Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu (1220-1278), permet aux religieux de convertir une partie supplémentaire des forêts en terres labourables, permettant le développement de l'économie locale.
    • En 1214, la milice d'Abbeville prend part à la bataille de Bouvines.
    • Au milieu du XIIIe siècle, Abbeville était « une des bonnes villes des rois de France ». Son port était un des premiers du royaume et son commerce considérable.
    • En 1259, les États généraux du royaume se tinrent à Abbeville et Henri III d'Angleterre y rencontra Louis IX de France pour y signer le traité de Paris qui réglait la question des conquêtes de Philippe Auguste.
    • En 1272, le Ponthieu avec Abbeville, passe par mariage aux rois d'Angleterre, mais Philippe III le Hardi reprend la ville, prétextant qu'Édouard II d'Angleterre n'avait pas rempli son devoir de vassal. Édouard II s'étant conformé à la loi féodale, Abbeville retombe sous domination anglaise. Toutefois de nombreuses contestations s'élèvent entre les bourgeois et leurs nouveaux maîtres.

    Bas Moyen Âge

    Pendant toute la guerre de Cent Ans, la ville eut pour maîtres tantôt les Anglais, tantôt les Français causant aux habitants de la ville des souffrances considérables. Ils furent éprouvés par les impôts excessifs et de terribles épidémies. Au cours de ces décennies, la région est dévastée par les pillages, les épidémies et les loups. La ville fait ainsi appel au roi de France par deux fois, en 1406 puis en 1415.

    Touchée de près par l'expédition anglaise de 1346, Abbeville résiste aux armées anglaises, et sert de port d'attache à Jean Marant ravitaillant les Calaisiens assiégés par les Anglais.

    En 1360, elle est cédée, avec le comté de Ponthieu dont elle est la capitale, à la couronne d'Angleterre par le traité de Brétigny. Cette même année, Jean II le Bon revenant de captivité y séjourne.

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    Beffroi d'Abbeville, bas-relief en bronze d'Emmanuel Fontaine à la mémoire de Ringois (inauguré en 1887).

    En 1361, Abbeville, redevenue anglaise, accueille mal ses nouveaux maîtres. Ringois, bourgeois de la ville, refusant de prêter le serment d'obéissance à Édouard III d'Angleterre, fut emmené sur le sol anglais et précipité du haut de la tour du château de Douvres dans la mer en 1368[42]. Durant cette période, une révolte de Jacques fut défaite par la milice abbevilloise aux abords de Saint-Riquier. Les soldats de Charles V s'emparèrent par surprise de la ville, mais les Anglais la reprirent peu après et elle resta en leur possession jusqu'en 1385.

    Comme les autres villes picardes, elle passe ensuite sous domination bourguignonne au terme de la bataille de Mons-en-Vimeu en 1421.

    En 1430, Henri VI d'Angleterre est reçu à Abbeville.

    En 1435, la ville est cédée à Philippe le Bon par le traité d'Arras.

    Louis XI rachète Abbeville au duc de Bourgogne en 1463 et visite la ville le de la même année. En décembre, par ses lettres patentes, il confirme les privilèges de la ville, attachés par ses prédécesseurs[43], mais en 1465, Charles le Téméraire revient sur cette cession en prenant la tête de la ligue du Bien public.

    En 1466, la municipalité édicte des règlements de sécurité recommandant de réduire ou de ne plus utiliser les matériaux inflammables (comme murs en pan de bois ou toits de chaume) dans la construction, afin de limiter le risque d'incendie. Mais elle se heurta à l'hostilité générale, et les règlements sont finalement peu appliqués[44].

    Louis XI échoue devant Abbeville en 1471, mais recouvre toute la Picardie à la mort du duc de Bourgogne en 1477.

    En 1480, puis 1483, une épidémie de peste ravage Abbeville.

    Époque moderne

    XVIe siècle

    XVIIe siècle

    • Au début du XVIIe siècle, une épidémie de peste fit des ravages. Plus de 8 000 personnes périrent, dépeuplant ainsi Abbeville.
    • Le 21 décembre 1620, le roi Louis XIII visite la ville. Sa sœur Henriette-Marie y vint plusieurs fois.
    • En 1635 et 1636, la ville souffrit de la guerre contre l'Empire et l'Espagne. Ceux-ci détruisirent de nombreux villages situés aux environs. Richelieu séjourna dans la ville en octobre.
    • Une épidémie de peste sévit de nouveau durant les années 1635, 1636 et 1637.
    • En 1656, 6 000 soldats, qui avaient participé à la révolution d'Angleterre débarquent en France et prennent leurs quartiers à Abbeville qu'ils quitteront pour aller renforcer l'armée de Turenne en route pour Valenciennes. Peu de temps après, Balthazard Fargues[47] vendit la place à Don Juan d'Autriche et après avoir touché le prix, il refusa de la lui livrer, leva des troupes pour son compte et se répandit dans le Ponthieu pour rançonner les habitants. Finalement arrêté, il fut jugé et pendu sur la place Saint-Pierre le 17 mars 1665.
    • En 1657, Louis XIV vint deux fois à Abbeville avec sa mère, Anne d'Autriche.
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    Action de fondation de la Manufacture royale de draps d'Abbeville datant de 1855. Considérée comme l'une des toutes premières usines textiles du monde, la manufacture a été reprise en 1849 par l'homme politique Jean-Baptiste Randoing, qui l'a transformée en société anonyme.
    • Vers le milieu du XVIe siècle, le commerce de la waide recule devant la promotion du pastel des pays du Midi, et il fallut restructurer l'artisanat. Colbert s'y emploie, et sous Louis XIV, la ville se développe grâce à l'installation des Van Robais, fabricants de draps et de tapisseries venus des Pays-Bas, qui créent en 1665 la Manufacture royale des Rames (ateliers de draperie).
    • En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes, le temple des protestants est détruit et les ouvriers de Van Robais, persécutés, émigrent ; la population décroit alors fortement.
    • En 1693, le Ponthieu devient le refuge d'un nombre considérable de Bretons et de Normands qui avaient quitté leur pays à cause de la famine, mais ils périrent presque tous de misère.

    XVIIIe siècle

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    Le monument La Barre.
    • En juillet 1766, le Chevalier de La Barre, accusé d'avoir, un an plus tôt, manqué au respect dû à une procession religieuse en refusant d'ôter son chapeau et d'avoir chanté des chansons impies, fut exécuté sur la place du Grand-Marché pour blasphème. Soumis à la question, il eut les jambes broyées. Son corps décapité fut finalement livré aux flammes, avec le Dictionnaire philosophique de Voltaire, sur ce même lieu. Aujourd'hui, un pavé, gravé de son nom et de la date de son exécution, est visible sur la place de l'exécution (place Max-Lejeune), près de l'hôtel de ville.
    • Le martyre du chevalier de la Barre servit à Voltaire de bannière dans son combat contre le fanatisme religieux[48].
    • Le 2 novembre 1773, la poudrière explosa tuant 150 personnes et endommageant près de 1 000 maisons.
    • Sur le plan administratif, l'Abbevillois formait une subdélégation dont les ressorts se confondaient avec ceux de la délégation du même nom (située dans la généralité d'Amiens). À la veille de la Révolution, Abbeville fut le chef-lieu d'un bailliage électoral principal (sans bailliage secondaire).

    Époque contemporaine

    Révolution française

    Il n'y eut pas d'excès notable durant les périodes de la Révolution et de la Terreur.

    Consulat et Empire

    • Le 18 brumaire an X, il y eut un terrible ouragan qui causa pour plus de 1 300 000 francs de dégâts dans l'arrondissement.
    • Le 29 prairial an XI, Bonaparte passe pour la première fois dans la ville. Pendant les préparatifs de l'expédition qu'il projetait contre l'Angleterre, le Premier Consul passa souvent à Abbeville en allant au camp de Boulogne.
    • En 1813, dans le cadre de la réorganisation de la cavalerie qui avait été décimée en Russie, l'arrondissement offrit au gouvernement 43 hommes montés et équipés.
    • Début 1814 l'invasion devenant chaque jour plus imminente, la garde nationale urbaine fut réorganisée dans l'ensemble de l'Empire. 30 pièces d'artillerie furent placées sur les remparts, et pour compléter le système de défense de la place on abattit les arbres des environs pour confectionner 30 000 palissades et 14 000 blindages. Le 20 février, on apprend qu'une colonne de cavalerie formant l'avant-garde du 3e corps de l'armée prussienne, commandée par le baron de Geismar arrive à Doullens, devant se diriger sur Abbeville. Aussitôt, les Abbevillois courent aux armes. 800 fusils sont mis à disposition et une vigoureuse résistance commence à se mettre en place lorsque la population apprend que cette prétendue avant-garde de l'armée prussienne comptait au plus dans ses rangs 1 500 à 2 000 hommes, tant Cosaques que lanciers saxons, qui se dirigèrent finalement en direction de Paris.
    • Début avril, après la bataille de Paris et l'abdication de Napoléon, 2 000 lanciers et cuirassiers prussiens commandés par le général Röder arrivèrent de Paris et dans les campagnes voisines et y commirent toutes sortes d'excès durant leur séjour.

    Restauration

    Monarchie de Juillet, Seconde République, Second Empire

    • Victor Hugo fut trois fois de passage à Abbeville, en touriste :
      • en 1835, il y séjourna successivement à partir du 26 juillet (après être descendu à L'Écu de Brabant), puis les 4 et 5 août (en étant hébergé à L'Hôtel d'Angleterre) ;
      • en août et septembre 1837, arrivé d'Amiens après avoir descendu la Somme en bateau à vapeur ;
      • en 1849, quittant la ville sous la pluie le 11 septembre.
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    La gare (carte postale de 1905)...
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    ... et la place Saint-Pierre, à la même époque.

    Fin du XIXe siècle et Belle Époque

    • 17 août 1890, inauguration du monument à l'amiral Courbet.
    • 1896, le socialiste Jules Guesde vint faire une conférence à Abbeville. Dans la foulée, un groupe du Parti ouvrier français et une Maison du Peuple sont créés.
    • 1899, le téléphone est déjà arrivé à Abbeville mais son fonctionnement ne donne pas toute satisfaction.
    • en 1899, l'industrie abbevilloise comptait : une filature, une fabrique de linge de table, des corderies, une fabrique de poids et balances, trois fonderies, une chaudronnerie, une serrurerie pour le bâtiment, une râperie, une distillerie, etc.
    • 7 juillet 1907, inauguration du monument La Barre rassemblant de nombreux républicains et des délégués de la Libre-Pensée et des groupes socialistes.

    La Première Guerre mondiale et les conférences d'Abbeville

    Lors de la Première Guerre mondiale, la ville ne fut jamais occupée par les troupes allemandes (comme l'atteste le monument édifié sur le mont de Caubert).

    • En 1916, lors de la bataille de la Somme, elle accueillit un hôpital militaire (le 3rd Australian General Hospital). Comme Amiens et Beauvais, la commune fut partiellement détruite et les séquelles de guerre sont nombreuses aux environs, notamment en raison des munitions non explosées que l'on retrouve encore dans le sol.
    • En 1918, elle fut le siège de deux conférences franco-britanniques (conférences d'Abbeville) : celle du 25 mars, entre le maréchal Haig et les généraux Wilson et Foch, prépara la conférence de Doullens. Au cours de la seconde le 2 mai, Foch réclama l'autorité sur le front italien mais n'obtint qu'un pouvoir de coordination. C'est à la conférence d'Abbeville (1er et 2 mai 1918) alors que les armées s'affaiblissent que Foch face à Clemenceau et Lloyd George aurait envisagé un repli vers le sud pour protéger la capitale, s'il advenait que les armées françaises et anglaises soient séparées et qu'elles ne puissent plus défendre à la fois l'accès aux ports de la Manche et à Paris, l'armée anglaise devait alors se replier et résister sur la Somme. Ce qui fut évité grâce à l'aide américaine.

    Entre-deux-guerres

    • Le 3 mai 1936, les électeurs de la 1re circonscription d'Abbeville ne dérogèrent pas au large mouvement populaire. Au 2e tour, ils choisirent pour député Max Lejeune qui, à 27 ans, fut alors le plus jeune élu de la Chambre.

    Seconde Guerre mondiale

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut à nouveau en grande partie détruite par les bombardements allemands et britanniques, qui firent disparaître à jamais les anciennes maisons à pans de bois et encorbellements.

    • Le 12 septembre 1939 à Abbeville une conférence entre France et Royaume-Uni a décidé qu'il était trop tard pour envoyer des troupes pour aider la Pologne dans sa lutte contre l'Allemagne.
    • Le , massacre d'Abbeville.
    • Abbeville est prise par les Allemands de la 2e Panzerdivision du Generalmajor Rudolf Veiel le 20 mai 1940, ce qui explique l'exécution du leader fasciste flamand Joris Van Severen (même date) par des soldats français rendus furieux. Cf. point précédent.
    • En 1940, Abbeville fut le théâtre d'une contre-attaque vigoureuse des blindés français (commandés par le colonel de Gaulle) et britanniques. Les Allemands durent reculer de cinq kilomètres.

    Les inondations de 2001

    Au printemps 2001, la ville, comme toute la vallée de la Somme, eut à souffrir des inondations. Celles-ci durèrent plusieurs semaines, à cause de la saturation de la nappe phréatique, conséquence d'une année à l'humidité exceptionnelle. La gare fut inaccessible, les voies ferrées étant recouvertes par plusieurs centimètres d'eau.

    Vie militaire

    Unités ayant été stationnées à Abbeville :

    Politique et administration

    Résumé
    Contexte

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune est le chef-lieu de l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. À la suite du redécoupage des circonscriptions législatives françaises effectués en 2010, les cantons d'Abbeville-Nord et d'Abbeville-Sud sont incorporés au sein de la première circonscription de la Somme[50].

    Elle était depuis 1801 le chef-lieu des cantons d'Abbeville-Nord et d'Abbeville-Sud[51]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle devient le bureau centralisateur de deux nouveaux cantons, le canton d'Abbeville-1 et le canton d'Abbeville-2[52].

    Abbeville dispose d'un tribunal d'instance et d'un conseil des prud'hommes. La commune dépend du tribunal de grande instance d'Amiens depuis la réforme de la carte judiciaire et la fermeture de son tribunal de grande instance. La commune est également dans le ressort du tribunal de commerce d'Amiens, de la cour d'appel d'Amiens, du tribunal administratif d'Amiens et de la Cour Administrative d'Appel de Douai.

    Intercommunalité

    La commune était le siège du district de l'agglomération abbevilloise, créé le 24 juin 1994, et qui s'est transformé en communauté de communes en 1994 et devient la communauté de communes de l'Abbevillois.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, et milite pour des intercommunalités puissantes, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Après d'importants débats, la communauté de communes de l'Abbevillois fusionne avec la communauté de communes de la Région d'Hallencourt et la communauté de communes Baie de Somme Sud soit 51 827 habitants[53],[54], formant ainsi le la communauté d'agglomération de la Baie de Somme, dont Abbeville est désormais le siège.

    Tendances politiques et résultats

    Sources : politologue.com ; ouest-france.fr ; lexpress.fr

    Élection présidentielle

    Premier tour
    Davantage d’informations Année, Candidat ...
    Année Candidat Candidat Candidat Population
    1995 Lionel Jospin
    PS
    25,74 % Jacques Chirac
    RPR
    19 % Édouard Balladur
    UDF
    18,32 % 17 737 inscrits
    13 301 exprimés
    2002 Jacques Chirac
    RPR
    20,47 % Lionel Jospin
    PS
    16,14 % Jean Saint-Josse
    CPNT
    14,14 % 18 176 inscrits
    12 184 exprimés
    2007 Ségolène Royal
    PS
    26,4 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    26,28 % Jean-Marie Le Pen
    FN
    14,06 % 18 081 inscrits
    13 815 exprimés
    2012 François Hollande
    PS
    31,09 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    23,2 % Marine Le Pen
    FN
    23,12 % 18 320 inscrits
    13 154 exprimés
    2017 Marine Le Pen
    FN
    28,87 % Emmanuel Macron
    EM
    23,02 % Jean-Luc Mélenchon
    LFI
    20,22 % 18 013 inscrits
    12 270 exprimés
    2022 Marine Le Pen
    RN
    31,88 % Emmanuel Macron
    LREM
    29,59 % Jean-Luc Mélenchon
    LFI
    18,65 % 17 705 inscrits
    11 178 exprimés
    Fermer
    Second tour
    Davantage d’informations Année, Candidat ...
    Année Candidat Candidat Population
    1995 Lionel Jospin
    PS
    55,45 % Jacques Chirac
    RPR
    44,55 % 17 731 inscrits
    13 193 exprimés
    2002 Jacques Chirac
    RPR
    82,62 % Jean-Marie Le Pen
    FN
    17,38 % 18 167 inscrits
    13 123 exprimés
    2007 Ségolène Royal
    PS
    53,08 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    46,92 % 18 081 inscrits
    13 622 exprimés
    2012 François Hollande
    PS
    56,9 % Nicolas Sarkozy
    UMP
    43,1 % 18 306 inscrits
    12 716 exprimés
    2017 Emmanuel Macron
    EM
    55,64 % Marine Le Pen
    FN
    44,36 % 18 010 inscrits
    10 952 exprimés
    2022 Marine Le Pen
    RN
    51,23 % Emmanuel Macron
    LREM
    48,77 % 17 710 inscrits
    10 836 exprimés
    Fermer
    Élections européennes
    • 2019 : Abbeville possède un taux de participation inférieur à la moyenne (47,69 % contre 50,12 %). La liste du Rassemblement national arrive en tête avec 33,04 % des suffrages, contre 23,31 % au niveau national. La liste de La République en marche obtient 20,06 % des voix, contre 22,41 % au niveau national. La liste de La France insoumise réalise un score de 11,32 % des voix, contre 6,31 % au niveau national. La liste d'Europe Écologie Les Verts fait un score de 7,13 % des suffrages exprimés, contre 13,48 % au niveau national. La liste des Républicains obtient 5,55 % des voix, contre 8,48 % au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5 %[55].
    Municipales

    Lors du premier tour des élections municipales de 2020, la liste menée par l'ancien député socialiste Pascal Demarthe (UDI-LR) obtient 31,23 % des suffrages exprimés. La liste d'ouverture menée par Aurélien Dovergne (Abbeville ensemble), soutenue par LREM, et qui réunit le maire sortant Nicolas Dumont (LREM) et Stéphane Decayeux (ex-LR) obtient 28,54 %.

    La liste menée par Angelo Tonolli (union de la gauche) obtient 20,05 % des suffrages exprimés et celle de Patricia Chagnon (Rassemblement national) en obtient 14,39 %. Ces quatre listes peuvent se maintenir au second tour, contrairement à celle menée par Michel Kfoury (dissident LREM), qui a obtenu 4,18 % des suffrages exprimés[56],[57].

    Au second tour de ces élections, où quatre listes sont en compétition, celle menée par Pascal Demarthe obtient la majorité des suffrages exprimés (41,67 %), devançant de 12 points celle menée par l'adjoint sortant à la culture Aurélien Dovergne (29,41 %), suivie par la liste d'union de la gauche d'Angelo Tonolli (20,53 %) et celle de la frontiste Patricia Chagnon (8,40 %). L'abstention s'est élevée à 57,53 %[58].

    Politique locale

    L'élection municipale de 2014 a été invalidée par le tribunal administratif d'Amiens, le 8 octobre 2014[59] mais validée ensuite par le Conseil d'État, le 27 mai 2015[60].

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1945 Maurice Marlière    
    1945 1947 Paul Bénard   Garagiste, résistant
    octobre 1947 mars 1989 Max Lejeune SFIO puis
    REF puis PSD
    Ministre (1958 → 1959)
    Député de la Somme (1936 → 1942 puis 1945 → 1977)
    Vice-président de l'Assemblée nationale (1967 → 1968 et 1970 → 1971)
    Sénateur de la Somme (1977 → 1995)
    Conseiller général d'Abbeville-Sud (1945 → 1988)
    Président du conseil général de la Somme (1945 → 1988)
    Président du conseil régional de Picardie (1978 → 1979)
    mars 1989 juin 1995 Jacques Becq PS Instituteur
    Député de la 4e circonscription de la Somme (1981 → 1986 puis 1988 → 1993)
    juin 1995 mars 2008 Joël Hart RPR puis UMP Principal de collège
    Député de la Somme (1986 → 1988)
    Député de la 4e circonscription de la Somme (1993 → 1997 puis 2002 → 2007)
    Maire d'Arguel (1971 → 1995)
    mars 2008 juillet 2020[61],[62] Nicolas Dumont[63] PS
    puis
    LREM[64]
    Conseiller régional de Picardie (2010 → 2015)
    Président de la CC de l'Abbevillois (2008 → 2016)
    Président de la CA Baie de la Somme (2017 → 2020).
    juillet 2020[65] En cours
    (au 17 juillet 2020[66])
    Pascal Demarthe[67] UDI[68] Enseignant
    Député de la Somme (2014 → 2017)
    Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 → )
    Conseiller général d'Abbeville-Sud (2008 → 2015)
    Président de la CA Baie de la Somme (2020 → )
    Fermer

    Jumelages

    Villes nommées Abbeville en l'honneur de la ville

    Équipements et services publics

    Résumé
    Contexte

    Enseignement

    En matière d'écoles maternelles, Abbeville héberge 11 écoles publiques et deux établissements privés[Quand ?][71].

    L'enseignement élémentaire est pratiqué dans dix écoles publiques et deux écoles privées[71][Quand ?].

    Les collèges Ponthieu et Millevoye relèvent de l'enseignement public. Le collège Notre-Dame de France est un établissement d'enseignement privé[72][Quand ?].

    La ville abrite notamment le lycée Boucher de Perthes (également appelé Lycée des Métiers Boucher de Perthes ou Cité Scolaire Boucher de Perthes), d'enseignement public (général, technologique, professionnel et supérieur), le lycée Saint-Pierre (enseignement privé général, technologique et professionnel) et le lycée agricole de la Baie de Somme (enseignement public professionnel et supérieur agricole et sanitaire)[73].

    Santé

    Le centre hospitalier d'Abbeville est le principal établissement public de santé dans l'arrondissement et le second dans le département après le Centre Hospitalier Universitaire d'Amiens-Picardie. Il dessert un bassin de population de 170 000 habitants (Abbeville, le Ponthieu, le Vimeu, le Marquenterre, la Baie de Somme, les vallées de l'Authie, de la Somme et de la Bresle) et son attractivité s'étend aux communes limitrophes de la Seine-Maritime et du Pas-de-Calais.

    L'hôpital dispose des services suivants :

    • Pôle Anesthésie-Réanimation-Urgences (Le centre hospitalier d'Abbeville dispose d'un Service Mobile d'Urgence et de Réanimation et d'une unité de médecine légale de proximité)
    • Pôle Femme-Enfants (Centre d'Action Médico-Sociale Précoce, Centre d'Éducation et de Planification Familiale, Gynécologie-Obstétrique, Néonatologie, Pédiatrie)
    • Pôle Médical (Médecine cardiologique/Unité de Soins Intensifs Cardiologiques, Court séjour gériatrique, Équipe mobile de gériatrie, Hospitalisation à domicile, Médecine vasculaire et neurologique, Pneumologique, Pôle de prévention et d'éducation du patient, Soins de suite et de réadaptation)
    • Pôle Médico-Chirurgical (Chirurgie Orthopédique et Urologique, Chirurgie Viscérale et Spécialités (O.R.L., Stomatologie et Ophtalmologie), Équipe Opérationnelle d'Hygiène, Unité Médico-Chirurgicale Ambulatoire, Médecine gastroentérologique, Médecine Interne et Diabétologie, Médecine Physique et Réadaptation, Unité d'Évaluation et de Traitement de la Douleur, Unité Mobile de Soins Palliatifs)
    • Pôle Médico-Technique (Imagerie Médicale (radiologie, scanner et IRM), Laboratoire, Pharmacie et Service d'Information Médicale)
    • Pôle Psychiatrique (Psychiatrie infanto-juvénile, Psychiatrie adulte - unités d'hospitalisation, Psychiatrie adulte -hôpital de jour, Psychiatrie adulte extrahospitalière, Unité d'addictologie)
    • Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes composé de deux sites, l'EHPAD Georges Dumont et l'unité d'hébergement au Centre de Gérontologie.

    Les bâtiments actuels du centre hospitalier datent de 1979, 1989 et 1993 pour la dernière grosse étape de rénovation. Cependant, l'Agence Régionale de Santé a validé en 2014 le projet de modernisation du centre hospitalier d'Abbeville qui conduira à la restructuration de 7 700 m2 de bâtiments et la construction neuve de 14 000 m2 pour un budget de 74 millions d'euros[74].

    L'offre médicale est complétée avec la Clinique privée Saint-Isabelle offrant les services suivants : chirurgie orthopédique, chirurgie viscérale et digestive, chirurgie vasculaire, chirurgie urologique, chirurgie plastique, gastroentérologie, gynécologie, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, stomatologie, anesthésie-réanimation, méphrologie dialyse, biologie médicale et imagerie médicale[75].

    La ville dispose également d'une résidence services seniors, « L'aigrette Bleue », active depuis février 2019.

    Sécurité

    La commune est le siège de la compagnie de gendarmerie d'Abbeville qui correspond au découpage de l'arrondissement. Elle est également le siège d'une communauté de brigades composée des brigades territoriales de proximité d'Abbeville, d'Ailly-le-Haut-Clocher et d'Hallencourt, ainsi que d'un peloton motorisé[76],[77].

    Abbeville dispose également d'un commissariat de police qui est compétent sur la zone police nationale correspondant au territoire communal[78].

    En 2018, la commune et ses alentours sont défendus par un Centre de Secours Principal composé de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires. Le Centre d'Incendie et de Secours dispose également d'une école des Jeunes Sapeurs-Pompiers. C'est également le C.S.P du groupement Ouest du Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Somme[79].

    Population et société

    Résumé
    Contexte

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[80],[Note 5].

    En 2022, la commune comptait 22 406 habitants[Note 6], en évolution de −3,55 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2021 2022 - - - - - - -
    22 59522 406-------
    Fermer
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    18 12518 05217 66018 65419 16218 24717 58218 07219 158
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    19 30420 05819 38518 20819 38119 28319 83719 85119 669
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    20 38820 70420 37321 47220 32019 33519 34516 78019 502
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    22 00523 99925 39824 91523 78724 56724 05224 10423 231
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[81] puis Insee à partir de 2006[82].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,8 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 10 476 hommes pour 12 361 femmes, soit un taux de 54,13 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[83]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,3 
    7,4 
    75-89 ans
    12,8 
    16,9 
    60-74 ans
    18,8 
    20,8 
    45-59 ans
    19,2 
    16,7 
    30-44 ans
    15,4 
    19,2 
    15-29 ans
    16,7 
    18,1 
    0-14 ans
    14,9 
    Fermer
    Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
    Pyramide des âges du département de la Somme en 2021 en pourcentage[84]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,8 
    6,7 
    75-89 ans
    9,4 
    17,2 
    60-74 ans
    18,1 
    19,8 
    45-59 ans
    19,1 
    18,2 
    30-44 ans
    17,5 
    19,4 
    15-29 ans
    18 
    18,2 
    0-14 ans
    16,2 
    Fermer

    Religion

    Culte catholique

    En 1789, Abbeville comptait 16 paroisses, dont 13 intra-muros : Saint-André, Sainte-Catherine, Saint-Eloi, Saint-Georges, Saint-Gilles, Saint-Jacques, Saint-Jean-des-Prés, Notre-Dame-du-Chastel, Saint-Nicolas-en-Saint-Vulfran, Saint-Paul, Saint-Sépulcre, Saint-Vulfran-de-la-Chaussée, et 3 extra-muros : Saint-Jean-de-Rouvroy, Saint-Michel d'Epagnette et Saint-Sylvain de Mautort[85]. Ces paroisses étaient de taille très diverse : la paroisse Saint-Nicolas-en-Saint-Vulfran ne couvrait que les alentours de la collégiale, tandis que celle de Saint-Georges s'étendait sur l'ensemble du centre-ville, à l'exception des petites enclaves de Saint-André et de Saint-Nicolas[86].

    Selon Micheline Agache-Lecat, l'administration de département confia en 1789 le soin au Directoire du district et au Conseil municipal d'Abbeville de lutter contre cette complexité administrative en rationalisant la grille paroissiale. La municipalité nomma une commission chargée d'un premier examen de la question. Au terme de son travail, elle proposa de ne conserver que 5 paroisses intra-muros, Saint-Gilles, Saint-Sépulcre, Saint-Georges, Saint-Vulfran et Saint-Jacques, et 3 paroisses succursales pour les faubourgs de Rouvroy, la Chapelle et Marcadé[87]. Le Directoire du district portait un projet de réorganisation différent : il réduisait le nombre des paroisses intra-muros à 4, proposant de ne conserver que les paroisses de Saint-Vulfran, Saint-Jacques, Saint-Sépulcre et Saint-Gilles, tandis que la paroisse de Rouvroy était mise à disposition des habitants du faubourg et des villages de Sur-Somme et de Mesnil Trois-Fétus[88].

    Le Directoire du département privilégia le projet porté par le Directoire du district. Réunit en séance extraordinaire le 14 mai 1791, il vota la suppression des anciennes paroisses du district d'Abbeville[89], non sans protestation de la part des curés concernés[90]. Le 15 juin 1791, les églises dont les paroisses avaient été supprimées furent fermées et mises sous scellées[91].

    Pour mesurer la pratique religieuse des Abbevillois durant les XIXe et XXe siècles, Yves-Marie Hilaire s'est appuyé sur plusieurs sources, notamment les écrits des évêques d'Amiens : carnets (1838-1844) de Jean-Marie Mioland et notes de visite (1859-1865) de Jacques-Antoine-Claude-Marie Boudinet. Une enquête du chanoine Fernand Boulard de 1959 permet de mesurer cette religiosité à une époque plus récente[92].

    Dans ses carnets, l'évêque d'Amiens Jean-Marie Mioland relève les problèmes rencontrés lors des visites pastorales qu'il a menées entre 1838 et 1839, et en particulier, le nombre de mariages uniquement civils dans chaque arrondissement[93] : ainsi, le canton d'Abbeville-Nord et le canton d'Abbeville-Sud en comptent respectivement 16 et 11[94]. En comparaison, le canton de Crécy en dénombre 37, et celui de Rue, 28[94].

    Décidée par décret du , l'enquête nationale sur le travail agricole et industriel menée en 1848 permet de mesurer l'état de l'éducation religieuse et la situation sociale et économique dans l'arrondissement d'Abbeville. L'enquête met en lumière les progrès de l'instruction et de l'éducation, tout en soulignant les retards provoqués par le travail des enfants et l'alcoolisme[95] :

    « Les enfants des ouvriers vont à l'église et suivent l'instruction religieuse jusqu'à 12-13 ans, âge de la première communion. Ceux qui travaillent dans les fabriques laissent plus à désirer. Le travailleur d'Abbeville est religieux sans être dévot : il est bon, humain, soumis aux lois et à l'autorité, plein de droiture et de loyauté. On peut lui reprocher un peu de vivacité et d'entêtement. Mais il se rend aux bons procédés et à la raison. Les actes de dévouement lui sont familiers. Le reste des habitants a le même caractère. En somme, c'est une population estimable. La consommation alcoolique est effrayante dans le pays. »

    En 1959, le chanoine Fernand Boulard mena une enquête sur les pascalisants[Note 7] et messalisants[Note 8] dans le diocèse d'Amiens. Ainsi, sur une population de 20 900 habitants[Note 9], la ville d'Abbeville comptait 19,4 % de pascalisants (470 hommes et 1 155 femmes), et 18,6 % de messalisants (424 hommes et 1 134 femmes)[96]. Parmi les enfants de 0 à 8 ans, 3,9 % sont non baptisés, et parmi ceux de 9 à 14 ans, 13,9 % non catéchisés[97]. L'enquête du chanoine Boulard souligne les permanences de la pratique religieuse dans la Somme : plus élevée dans le Nord-est du département et dans le Santerre que dans la vallée de la Somme et le Vimeu[98]. Ainsi, à la même époque, le canton de Hallencourt dans le Vimeu, dont la population s'élevait à 7 760 habitants, comptait 13,1% de pascalisants (177 hommes et 463 femmes), et 15% de messalisants (186 hommes et 546 femmes)[96].

    Rattachée au diocèse d'Amiens, la paroisse Saint-Wulfran-en-Ponthieu rassemble les fidèles catholiques de la ville d'Abbeville. La paroisse est desservie par un curé, assisté d'un vicaire et d'un prêtre aîné ou auxiliaire[99].

    Du 18 au 22 mai 2022, la paroisse fait l'objet d'une visite pastorale de l'évêque d'Amiens, Gérard Le Stang[100].

    Jusqu'en 2024, le diocèse d'Amiens était divisé en 14 secteurs apostoliques. Ainsi, le secteur apostolique de l'Abbevillois comprenait trois communautés paroissiales : la paroisse Notre-Dame-des-Étangs, la paroisse Saint-Riquier-du-Haut-Clocher, et enfin, la paroisse Saint-Wulfran-en-Ponthieu. Par décision de l'évêque d'Amiens du , ces secteurs apostoliques sont supprimés au profit de 6 champs missionnaires. La paroisse Saint-Wulfran-en-Ponthieu d'Abbeville est intégrée au champ missionnaire de la Baie de Somme, sous le vocable de Saint-Pierre-et-Saint-Paul[101].

    Culte protestant

    Selon Marcel Godet, le protestantisme demeura une exception à Abbeville[102]. L'archiviste-paléographe fait débuter l'arrivée du protestantisme dans la ville d'Abbeville avec la nomination en 1559 du capitaine Robert de Saint-Delis, huguenot, en tant que gouverneur de la ville[103].

    Si les protestants abbevillois furent épargnés par les massacres de la Saint-Barthélémy en 1572, protégés par le gouverneur de Picardie, Henri II d'Orléans-Longueville, ils se dispersèrent entre 1588 et 1594 face à la menace de la Ligue catholique, alors toute puissante[104]. Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, le territoire d'Abbeville ne compta plus aucune église protestante[104]. Toutefois, l'afflux d'ouvriers drapiers originaires des Provinces-Unies, venus travailler à la manufacture des Rames, rendit nécessaire la présence d'un ministre du culte protestant. Les incidents ne tardèrent pas à arriver : en 1652, un pasteur fit scandale en initiant une prêche publique[104].

    Au XIXe siècle, aucun protestant réformé ne fut recensé à Abbeville lors des 4 enquêtes menées en 1815, 1851, 1872 et 1883[105]. Le département de la Somme comptait 1151 protestants réformés en 1815, 1581 en 1851, 1346 en 1872, et enfin, 1408 en 1883[106]. Les communautés samariennes les plus importantes se trouvaient à Contay et à Templeux-le-Guérard.

    Abbeville compte une communauté chrétienne évangélique, qui est affiliée au Conseil national des évangéliques de France (CNEF)[107]. Cette communauté s'est installée en centre-ville d'Abbeville, chaussée du Bois, en 1984, se réunissant autour de l'association Assemblée biblique d'Abbeville[108], devenue l'année suivante Église protestante évangélique[109]. En 2023, elle prend le nom d'Église de la Baie de Somme[110].

    Depuis septembre 2019, la communauté est animée par un couple pastoral, issu du réseau Perspectives, une union d'églises évangéliques[111],[112].

    En 2024, la communauté se sépare de sa propriété Chaussée du bois, pour des locaux plus grands situés place du Pont des Prés[113].

    Témoins de Jéhovah

    • La salle des témoins de Jéhovah, route de Paris.

    Culte musulman

    La ville accueille une petite communauté musulmane, représentée par l’association Institut culturel islamique (ICI) la Paix, créée le 17 avril 2014[114]. Jusqu'en 2019, les fidèles se retrouvaient dans un local rue de la Tannerie, loué par l’association[115]. Face à l'augmentation du nombre de fidèles, le lieu de prières, devenu trop petit, n'était plus conforme aux normes de sécurité. L'association se mit donc en quête d'un nouveau local.

    Le 14 novembre 2019, la ville d'Abbeville délivra à l'association un permis de construire pour un nouveau centre cultuel. Ce projet prévoyait la construction d’un bâtiment de 450 m2 sur deux niveaux, dont une salle de prière principale de 105 m2, à l’angle de l’impasse et du chemin des Postes. L'ensemble pouvait théoriquement accueillir jusqu'à 300 fidèles.

    En octobre 2022, des opposants au projet constituèrent un collectif, mettant en avant les difficultés de stationnement dans le voisinage[116]. Saisi par le collectif, le tribunal administratif d'Amiens a relevé deux vices dans le dossier de permis de construire, dont la régularisation ne remettait pas en cause la nature du projet. Il a donc octroyé à l'association un délai de 4 mois pour régulariser le dossier de permis de construire[117],[118].

    Le permis de construire fut annulé par le tribunal administratif d'Amiens en juillet 2023, le nombre de places de stationnemment n'étant pas jugé suffisant. En outre, le tribunal a estimé que l'adjoint au maire qui a validé le permis de construire n'était pas habilité à le faire[119]. L'association a fait appel de la décision du tribunal, mais a été débouté en juin 2024.

    Après de nouvelles recherches, l'association a trouvé un nouveau local, situé rue Ventôse, en périphérie de la ville. Celui-ci est équipé de « plusieurs salles [permettant] d’accueillir une salle de prières pour les femmes, des cours pour les enfants et pour les adultes, et une salle des ablutions pour les hommes »[120].

    Médias

    Économie

    Résumé
    Contexte

    Abbeville comporte plusieurs usines (Valéo, COMAP, Verescence, Schlumberger, Condor) mais aussi essentiellement plusieurs zones commerciales : ZA du Château d'eau (Décathlon, Gifi) mais aussi la ZA des Deux Vallées (Hyper U, Peugeot, McDonald's, Euromaster, Del Arte, Action, Kandy...) et la ZA de la Sucrerie (Intermarché, cinéma CGR, Burger King...)[130],[131], ainsi que la zone de la Gare (Carrefour Market, divers commerces de vêtements).

    Le centre-ville, quant à lui, est composé principalement de commerces (Jules, Cache-Cache...) mais aussi des restaurants, des bars et des librairies, ainsi que des banques. Néanmoins, comme dans beaucoup d'autres villes de taille moyenne[132],[133], le centre-ville d'Abbeville est en déclin : ainsi, face à la concurrence du commerce en ligne et des grandes surfaces en périphérie de la ville, le plus vieux magasin du centre-ville, une librairie, a fermé ses portes au public en septembre 2024[134]. Pour lutter contre la désertification du centre-ville, et le manque de diversité commerciale, la ville d'Abbeville a adhéré en septembre 2018 au programme d'investissement "Action cœur de ville"[135]. Lancé en décembre 2017 par le ministère de la Cohésion des territoires, ce dispositif « vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement et de l’urbanisme à réinvestir les centres-villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes »[136]. En octobre 2021, la ville d'Abbeville avait bénéficié de 3 millions d'euros d'investissement : certains commerces ont ainsi pu s'étendre en faisant l'acquisition de nouveaux locaux[137].

    S'appuyant sur les préconisations d'un audit sur le commerce, l'artisanat et les services, mené en novembre 2023 à l'échelle de la communauté d'agglomération[138], le Conseil municipal d'Abbeville a voté le 29 mai 2024 la création d'un périmètre de sauvegarde du commerce et de l'artisanat, instaurant un droit de préemption commerciale. Les banques, les pharmacies et les opticiens ne pourront plus s'installer en centre-ville[139],[140].

    Le tourisme est aussi une activité importante dans la commune (office de tourisme, Syndicat mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard...). Sur la commune voisine de Vauchelles-les-Quesnoy, il y a aussi une zone commerciale : la ZAC de Vauchelles (Intersport, Bricoman, JouéClub, Ford...), qui est située juste en face et dans le même secteur que la ZA du Château d'Eau d'Abbeville.

    La zone d'emploi d'Abbeville qui comptait, en 2010, 30300 actifs et 19 700 emplois, est principalement portée par le secteur de l'administration de la santé et du social : ainsi, le centre hospitalier et la commune d'Abbeville sont les deux plus gros employeurs de la zone[141]. Si en 2010, l'industrie occupait 3 000 salariés, soit 15% des emplois, l'économie abbevilloise est largement tertiarisée, ce secteur représentant, en 2016, 75% des emplois dans l'arrondissement[142]. La zone d'emploi d'Abbeville « est une économie résidentielle, stimulée par les dépenses du tourisme et celles de retraités. Le tourisme procure 6,5% des emplois, soit 4 points de plus qu'en région »[143].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2012, Abbeville comptait 10 508 foyers fiscaux, sur un total de 23 203. Près de 40 % d'entre eux sont des ménages composés d'une seule personne. S'y ajoute 12 % de ménages monoparentaux. Environ 51 % des foyers fiscaux sont imposés. Le revenu annuel médian est de 15 944 euros[144].

    Budget et fiscalité 2020

    En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[145] :

    • total des produits de fonctionnement : 23 008 000 , soit 985  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 21 752 000 , soit 931  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 11 367 000 , soit 487  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 11 547 000 , soit 494  par habitant ;
    • endettement : 14 639 000 , soit 627  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 16,61 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 34,32 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 53,68 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 140 [146].

    Sports et équipements

    • Association Futsal Abbevilloise.
    • Club d'aviron, Sport Nautique Abbevillois, Centre nautique Jean-Raymond-Peltier.
    • Club d'escrime, l'Association Abbevilloise d'Escrime (AAE).
    • Club de boxe, Salles Bobo-Lorcy et Benjamin-Leberton.
    • Club de cyclisme, l'Étoile Cycliste Abbevilloise.
    • Club de football, (US Abbeville, dans le quartier de Rouvroy).
    • Club de gymnastique, Abbeville Gym.
    • Club de handball, l'Abbeville EAL.
    • Club de handball féminin, l'Entente Abbeville-Feuquières.
    • Club de rugby à XV, le XV d'Abbeville, au stade Imanol-Harinordoquy (côte de la Justice).
    • Club de tennis de table, actuellement en Nationale 1.
    • École de pilotage d'avions et de planeurs, et école d'ULM (Ludair), situées à la limite d'Abbeville et de Buigny-Saint-Maclou (à l'aérodrome d'Abbeville).
    • Football, Sporting Club Abbeville Côte Picarde, équipe évoluant en Ligue régionale de football, l'US Abbeville (Rouvroy - Mautort) et l'AS Abbeville (Menchecourt - Thuison - La Bouvaque).
    • Hockey sur gazon, équipe féminine évoluant en Nationale 1.
    • Le Judo Club Abbevillois.
    • Parcours de golf de Grand-Laviers, au nord-ouest de la ville.
    • Skate-park d'Abbeville.
    • Sporting club de natation (SCA natation).
    • Stadium automobile d'Abbeville.
    • Club de karaté wado-ryu : Ippon Karaté Abbeville.
    • EPM - Échiquier de Picardie Maritime (club d'échecs).
    • PCA - Poker Club Abbeville, club qui a terminé 1er aux Championnats de France de poker par équipe (CNEC).

    Sites et monuments patrimoniaux

    Résumé
    Contexte

    Sites préhistoriques

    Patrimoine religieux

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    Collégiale Saint-Vulfran.

    Le côté pittoresque du centre-ville, avec les rues bordées de maisons anciennes rayonnant vers Saint-Vulfran, n'est plus qu'un fantôme depuis la Seconde Guerre mondiale. Certaines bâtisses ont pourtant été préservés après « quelques » restaurations.

    • L'église Notre-Dame de la Chapelle, allée du Souvenir Français : clocher Logo monument historique Classé MH (1910), chaire du XVIIIe Logo monument historique Classé MH (1909). Nombreux objets Logo monument historique Inscrit MH (1981), statues : christ en croix (XVe), Dieu de Pitié (XVIe), saint Nicolas (XVIIe), saint tenant un sceptre (XVIIIe), deux évêques formant pendant (Simon Pfaff de Pfaffenhoffen, XVIIIe), sainte Geneviève et saint Louis (XIXe) ; deux tabourets d'église (XVIIe) ; buffet d'orgues (XVIIIe) ; tableaux : la Sainte Famille (XVIIe), Vierge (XIXe), stèle funéraire (XIXe).
    • L'église Saint-Jacques, place Saint-Jacques, qui fut construite dans le style néo-gothique par l'architecte Victor Delefortrie. Mal entretenue, le , le conseil municipal vote sa démolition, malgré une certaine vague de contestation[147]. Ladite démolition a été achevée en mai de la même année.
    • l'église Saint-Paul, chaussée d'Hocquet (vestiges).
    • La chapelle de l'hôtel-Dieu, rue de l'Isle.
    • La chapelle de l'Hospice Général, rue Dumont.
    • La chapelle Saint-Milfort, rue Georges Deray.
    • Le couvent des Ursulines, rue Josse Van Robais (reste portail).
    • La chapelle Jean-Paul II, rue Jean Moulin (moderne).

    Beffroi

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    Le beffroi et le musée Boucher-de-Perthes.

    Classé au Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2005), Logo monument historique Inscrit MH (1926) le beffroi est l'un des plus anciens de France, construit en 1209. Le , lors d'un bombardement, sa toiture fut endommagée et ce n'est qu'en 1986 qu'elle fut refaite. Le beffroi est l'un des cinquante-six beffrois de Belgique et de France inscrits en 2005 par le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. Il accueille le musée Boucher-de-Perthes depuis 1954.

    Tour Maillefeu

    La Tour Maillefeu est un vestige des remparts médiévaux de la ville construite en 1414. Elle est protégée en tant due monument historique : inscription par arrêté du 24 mai 2023 Logo monument historique Inscrit MH (2023)[148].

    Musée Boucher-de-Perthes

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    La place Max-Lejeune au cœur d'Abbeville.

    Le musée Boucher-de-Perthes (du nom de Jacques Boucher de Perthes) est situé en partie dans l'ancien beffroi du XIIIe siècle.

    Château de Bagatelle

    Le Château de Bagatelle est une folie construite en 1752 par Josse Van Robais. Logo monument historique Inscrit MH (1926) le Jardin régulier et le parc Logo monument historique Inscrit MH (1946).

    Manufacture des Rames

    Logo monument historique Classé MH (1986)

    Théâtre

    Construit en 1911, le théâtre municipal est l'un des rares dans la région qui possède une salle à l'italienne. Logo monument historique Inscrit MH (2003).

    Monument La Barre

    Le monument La Barre fut érigé en 1907 par souscription publique, en commémoration du martyre du chevalier de La Barre. Placé près de la gare, à côté du pont sur le canal de la Somme, le monument La Barre est un point de ralliement annuel, le premier dimanche de juillet, des défenseurs de la laïcité et des libres-penseurs.

    • L'hôtel de Rambures du XVIIIe siècle, Logo monument historique Inscrit MH (1977).
    • L'hôtel de Buigny, Logo monument historique Inscrit MH (1933).
    • La gare d'Abbeville de style « balnéaire régional » est bâtie autour d'une ossature de bois avec parement de brique rouge, Logo monument historique Inscrit MH (1984).
    • Les bains-douches d'Abbeville, construits en 1909-1910 par la Caisse d'épargne sur les plans des architectes Greux et Marchand. Les sculptures sont de Henri Louis Leclabart (1876–1929), auteur du monument aux morts d'Abbeville et de celui du stade Delique. Logo monument historique Inscrit MH (2003).

    Autres monuments commémoratifs

    Parcs et jardins publics

    De nombreux oiseaux sédentaires ou migrateurs sont présents ainsi que des saulaies, des roselières…

    Culture

    Résumé
    Contexte

    Équipements culturels

    Manifestations culturelles et festivités

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    Little Bob Blues Bastards durant les Nuits du Blues.
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    Bad Karma aux Nuits du Blues.
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    Parc ornithologique du Marquenterre, en Baie de Somme.
    • La foire aux disques, dont la 3e édition a lieu le à l'espace culturel Saint-André et qui accueille une quinzaine d'exposants[152].
    Davantage d’informations Mois, Événement ...
    Mois Événement Sujet Nombre d'éditions (2016)
    Février Abbeville Winter Groove Festival de musiques actuelles[153]. 6
    Mars Les Nuits du Blues Festival de musique de blues, avec plusieurs concerts dans les différentes salles de concert de la ville durant une semaine[154]. 22
    Avril Festival de l'oiseau et de la nature Manifestation regroupant des sorties d'observation, des conférences, des projections et des activités pédagogiques autour du thème de la nature[155]. 26
    Mai Festival international des chœurs et voix Festival regroupant des chorales professionnelles et amateurs[156]. 4
    Juin Nocturne cycliste 46
    Juin Mémorial Bruno Willecoq Course regroupant des professionnels et des amateurs. 28
    Juin Foire agricole d'Abbeville et de la Picardie Maritime
    Juillet Hip-Hop impact Festival de musique de rap et d'hip-hop[157]. 6
    Août Abbeville Summer Groove Festival en plein air[153]. 2
    Semaine du cinéma britannique d'Abbeville
    Fermer

    Abbeville dans les arts

    […] « Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu'on lui arrachât la langue, qu'on lui coupât la main, et qu'on brûla son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chanté, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête. Ce n'est pas dans le XIIIe ou dans le XIVe siècle que cette aventure est arrivée, c'est dans le XVIIIe siècle. »

    Ville fleurie

    Abbeville s'est vu attribuer trois fleurs en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[158],[159]. Afin d'examiner l'évolution de la commune, le jury du label Villes et villages fleuris Hauts-de-France est passé à Abbeville le 18 juillet 2023[160] : après avoir confirmé sa troisième fleur en octobre 2024, il a décidé de présenter la ville au jury national pour une quatrième fleur en 2025[161].

    Personnalités liées à Abbeville

    Les personnes nées à Abbeville sont visibles sur l'article ci-dessous :

    Les personnes ci-dessous ne sont pas nées à Abbeville mais ont un autre lien :

    Héraldique

    Davantage d’informations Blason, Détails ...
    Thumb Blason
    D'azur à trois bandes d'or à la bordure de gueules, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or[165].
    Détails
    Devise :
    • Fidelis (Je suis fidèle).

    Support :

    • branche de laurier et branche de chêne nouées d'un ruban où s'inscrit la devise.

    Ornements extérieurs :

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    • croix de la Légion d'honneur. Décret du 2 juin 1948 : « Magnifique cité, victime des deux guerres mondiales, titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, a été le théâtre de violents combats en 1940, lors de la bataille de la Somme. A subi de mai 1940 à la Libération, de nombreux bombardements qui ont causé la destruction de plus du tiers de ses habitations et des pertes humaines très douloureuses. Sa population durement atteinte dans sa chair et dans ses biens, n'en a pas moins fait face avec un magnifique patriotisme aux entreprises de l'occupant. Libérée le 2 septembre 1944, après de sévères combats de rues, auxquels participèrent vaillamment ses combattants volontaires infligeant des pertes sévères à l'ennemi. En toutes circonstances s'est montrée digne d'un beau passé de gloire et de fidélité à la Patrie ». (J.O. du 3 juin 1948)[166]
    Croix de guerre 1914-1918 avec palme
    Croix de guerre 1914-1918 avec palme
    • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 12 août 1920 : « Par sa situation militaire a été l'objet d'attaques réitérées de l'aviation ennemie ; malgré ses souffrances et ses deuils a conservé intacte sa foi patriotique. » (J.O. du 14 août 1920)
    • Croix de guerre 1939-1945 avec palme attribuée en même temps que la croix de la Légion d'honneur.

      Les armoiries de la commune d'Abbeville, connues par un sceau de 1290, furent modifiées par lettres patentes du roi Charles V du 19 juin 1369 qui accordait à la ville sa devise et le port sur ses armoiries du chef de France[167].
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    Voir aussi

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    Bibliographie

    Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

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