Alexandre Falguière
peintre et sculpteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alexandre Falguière, né à Toulouse (Haute-Garonne) le et mort à Paris le , est un sculpteur et peintre français.
Alexandre Falguière
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, tombe d'Alexandre Falguière (d) |
Nom de naissance |
Jean Alexandre Joseph Falguière |
Pseudonyme |
Falguiere, Jean-Alexandre-Joseph |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Conjoint |
Blanche Falguière (d) |
Enfant |
Maurice-Alexandre-Alfred Falguière (d) |
Membre de | |
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Distinctions |
Bacchantes (d), Éventail et Poignard (d), Lutteurs (d), La Sasson, fontaine Jean-Baptiste de La Salle |
Biographie
Résumé
Contexte
Alexandre Falguière naît le , au domicile de ses parents, no 5 rue Valade à Toulouse. Son père, Joseph, est ébéniste[1].
Il intègre, à l'école des beaux-arts et des sciences industrielles de Toulouse, la classe de sculpture de Bernard Griffoul-Dorval (1788-1861)[2]. Ses résultats décident la municipalité de lui attribuer une pension pour lui permettre de parfaire sa formation à Paris. Cherchant à améliorer ses revenus en vue d'entrer à l'École des beaux-arts de Paris, il se fait d'abord embaucher dans l'entreprise, alors très prospère, du sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887), puis travaille avec Jean-Louis Chenillion (1810-1875)[3]
Approchant la limite d'âge de l'admission aux Beaux-Arts de Paris, il se décide enfin en 1854 à y entrer[3]. Admis dans l'atelier de François Jouffroy, Alexandre Falguière est lauréat, avec Léon Cugnot, du premier grand prix de Rome de sculpture en 1859 avec son bas-relief Mézence blessé, préservé par l'intrépidité de son fils Lausus[4].
Il est pensionnaire à la villa Médicis à Rome de 1860 à 1864[5] où il retrouve, en 1861, son compatriote toulousain Raymond Barthélemy (1833-1902)[6], prix de Rome en 1860, ancien élève de Griffoul-Dorval comme lui. Après son retour de Rome au début de l'année 1866, celui-ci viendra également se loger au 36, rue de l'Ouest (quartier du Luxembourg, actuellement 68, rue d'Assas) où Falguière s'établit durablement[7],[8].
En 1882, il est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris et élu membre de l'Académie des beaux-arts. Parmi les élèves de Falguière, on compte Antonin Mercié, Laurent Marqueste, Gaston Schnegg, Camille Crenier, Achille Jacopin, Maurice Bouval et Jean-Marie Mengue, le plus célèbre d'entre eux étant Antoine Bourdelle.
Il est promu commandeur de la Légion d'honneur en 1889[9].
En 1898, Falguière reçoit la commande du Monument à Balzac après le refus de celui d'Auguste Rodin par la Société des gens de lettres, ses commanditaires. L'affaire provoque un scandale que la presse qualifie de « deuxième affaire Dreyfus » parce qu'Émile Zola soutient Rodin[10]. Pour faire la preuve que cet épisode n'a en rien entamé leur amitié, Falguière réalise le buste de Rodin[11] pour le Salon de 1897 et de son côté Rodin sculpte un buste de Falguière[12].
Parmi les commandes publiques, on peut distinguer le Monument au cardinal Lavigerie pour Bayonne, dont le plâtre est conservé à Toulouse au musée des Augustins, le Monument à Goudouli de Toulouse, le Monument à Gambetta de Cahors, le Monument à La Fayette de Washington[13].
Affaibli par la maladie, il se rend à Nîmes pour la mise en place de son Monument à Alphonse Daudet. Quelques heures après son retour précipité à Paris, Alexandre Falguière meurt le à son domicile du 68, rue d'Assas, laissant veuve Blanche Charlotte Virginie née Veidie[14], de 19 ans sa cadette. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise.
- Portraits d'Alexandre Falguière
- L'atelier d'Alexandre Falguière (1865), photographie anonyme, musée du Vieux Toulouse.
- Autoportrait (1885), musée des Beaux-Arts d'Angers.
- Auguste Rodin, Alexandre Falguière (1897), MNAC.
Le peintre

Parallèlement à son œuvre de sculpteur, Alexandre Falguière pratique aussi la peinture. Dans les années 1870, il réalise des toiles de grands formats comme l'étude préparatoire Diane assise (1878), conservée à Paris au musée Rodin[15]. Il compose Les Lutteurs (1875), conservée à Paris au musée d'Orsay[16] qui s'inscrit dans l'esthétique du réalisme. Il expose Madeleine, une composition religieuse, au Salon de 1887[17].
Œuvres dans les collections publiques
- Los Angeles, musée d'Art du comté de Los Angeles : Résistance, 1870[18].
- Washington : Monument à La Fayette, 1891, bronze.
- Cahors :
- Monument à Léon Gambetta, 1884.
- musée de Cahors Henri-Martin :
- Carcassonne, musée des Beaux-Arts :
- Caïn portant le corps d'Abel, 1875, huile sur toile ;
- Buste de Jacques Gamelin, 1898, bronze.
- Chambéry : La Sasson, monument à la Savoie, 1892.
- Dijon, musée Magnin :
- Masques d'enfant et de femmes, 1870-1900 ;
- Masque de Louise Abbéma, vers 1879.

- Grenoble, musée de Grenoble : Triomphe de la Révolution, environ 120 cm, modèle de la maquette en bois et en plâtre en vraie grandeur (à l’échelle 1:1) du groupe monumental représentant un char tiré par des chevaux s’apprêtant à « écraser l’Anarchie et le Despotisme », érigée au sommet de l’arc de triomphe de l'Étoile de 1882 à 1886, année où elle fut démolie et enlevée car, très exposée aux intempéries, elle se dégradait et menaçait ruine[21]. Le bronze monumental définitif prévu ne fut jamais coulé[22].
- Laon, musée d'Art et d'Archéologie :
- Diane chasseresse, bronze, œuvre volée en 1997[23] ;
- Diane chasseresse, statuette en bronze.
- Marseille, jardin Puget : Monument à l'abbé Dassy, 1892, groupe en marbre.
- Nantes :
- école Saint-Joseph-du-Loquidy : Monument à saint Jean-Baptiste de La Salle[24].
- musée d'Arts :
- Diane, 1888, plâtre ;
- Portrait de Léon Mestayer, bronze ;
- Portrait de Madame Mestayer, marbre ;
- Femme à la rose, plâtre patiné.
- Narbonne, musée des Beaux-Arts de Narbonne
- Baigneuse surprise, marbre
- Nemours, château-musée[25] :
- Émile Gebhart, 1861, médaillon en plâtre, 12 cm[26] ;
- Ernest Guiraud, compositeur, médaillon en plâtre, 12 cm[27].
- Paris :
- École nationale supérieure des beaux-arts : Mézence blessé, préservé par l'intrépidité de son fils Lausus, 1859, plâtre[28].
- Grands Magasins Dufayel : Le Travail et l'Épargne, 1892, groupe en bronze ornant une niche de la façade, localisation actuelle inconnue[29].
- Maison de Balzac : Buste de Balzac, 1899, marbre.
- musée d'Orsay :
- Vainqueur au combat de coqs, 1864, statue en bronze[30] ;
- Tarcisius, martyr chrétien, 1868, statue en marbre[31],[32] ;
- Lutteurs, 1875, huile sur toile, 231 × 177 cm[33] ;
- L'Asie, 1878, statue en fonte de fer, Exposition universelle de 1878 à Paris, une des six sculptures réalisées pour la série Les Six Continents qui ornait le palais du Trocadéro ;
- La Danseuse, 1896, statue en marbre d'après un plâtre moulé sur nature sur le corps de Cléo de Mérode[34] ;
- Triomphe de la Révolution, vers 1882, maquette en cire, 97 × 130 × 99 cm[35].
- parc Monceau : Ambroise Thomas, 1902.
- place de Breteuil : Monument à Pasteur, 1908, groupe en marbre, achevé par Victor Peter et Louis Dubois après la mort de Falguière.
- Palais de la découverte : L'Inspiration guidée par la Sagesse, sculpture équestre et bas-relief.
- Reims, musée des Beaux-Arts :
- Cléo de Mérode, 1900, marbre ;
- Diane, 1900, marbre.
- Rouen :
- fontaine-réservoir Sainte-Marie : L'Élevage, La Ville de Rouen et L'Agriculture, 1879, groupes allégoriques en pierre.
- place Saint-Clément : fontaine Jean-Baptiste de La Salle, 1875, groupe en bronze.
- Toulouse :
- église Sainte-Germaine : Germaine de Pibrac, 1877, marbre.
- Grand Rond : Vainqueur au combat de coqs, 1864, bronze.
- musée des Augustins :
- Vainqueur au combat de coqs, 1864[36] ;
- La Suisse accueille l’Armée française, 1874, terre cuite[37] ;
- Diane, 1882, plâtre ;
- La Musique, 1889 ;
- À la porte de l'École, 1889 ;
- Femme au paon, 1890 ;
- Henri de La Rochejaquelein, 1895, statue en plâtre ;
- Nymphe courant, marbre.
- place Georges-Guillaumin : Monument à Balzac, 1902, pierre.
- place Wilson : Monument à Goudouli, 1898, en collaboration avec son élève Mercié et l'architecte Paul Pujol.
- Athènes : La Grèce à Lord Byron, 1896, statue conçue par Henri Chapu puis reprise et sculptée par Falguières à la mort de celui-là[38].
- Hô Chi Minh-Ville : Monument à Léon Gambetta, 1892, réplique du monument de Cahors. Il est déposé en 1955 et n'est plus localisé[39].
- Œuvres d'Alexandre Falguière
- Vainqueur au combat de coqs (1864), Toulouse, Grand Rond.
- Tarcisius, martyr chrétien (1868), Paris, musée d'Orsay.
- La Suisse accueille l'Armée française (1874), musée des Augustins de Toulouse.
- L'Asie (1878), Paris, musée d'Orsay.
- Bacchantes (1886), Paris, Petit Palais.
- Diane (1887), musée des Augustins de Toulouse.
- Nymphe chasseresse (1888), musée des Augustins de Toulouse.
- La Femme au paon (1890), musée des Augustins de Toulouse.
- Monument à La Fayette (1891), Washington.
- La Sasson (1892), Chambéry.
- Le Cardinal Charles Lavigerie (vers 1898), musée des Augustins de Toulouse.
- Buste de Jacques Gamelin (1898), musée des Beaux-Arts de Carcassonne.
- La Danseuse (1904), Paris, musée d'Orsay.
- La Source (collection privée).
Élèves
- Gustave Belard.
- Eugène Bénet (1863-1942).
- Jean Boucher, de 1889 à 1894.
- Antoine Bourdelle.
- Maurice Bouval (1863-1916).
- Théophile Camel.
- Pierre-Étienne Daniel Campagne.
- Camille Crenier.
- Auguste Davin.
- Jean Descomps.
- Ernest Henri Dubois.
- Paul Ducuing (1867-1949).
- John Flanagan.
- Emmanuel Fontaine (1856-1935)
- Achille Jacopin.
- Iza de Kwiatkowska
- Alexandre Laporte (1850-1904).
- François-Raoul Larche (1860-1912), 2e prix de Rome en 1886.
- Charles Louis Malric.
- Anne Manuela.
- Léon Olympe Anne Bernard Marie, 2e prix de Rome en 1874.
- Laurent Marqueste.
- Jean-Marie Mengue.
- Antonin Mercié.
- Albert Pasche.
- Raphaël Charles Peyre.
- Denys Puech (1854-1942), de 1872 à 1884.
- Jean-Désiré Ringel d'Illzach.
- Gaston Schnegg.
Hommages
Notes et références
Annexes
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