Exposition universelle de 1878
exposition universelle organisée à Paris, chronologiquement troisième en France et septième au monde De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'Exposition universelle de 1878 est la troisième Exposition universelle de Paris ; elle a lieu du au sur le Champ-de-Mars.
Exposition universelle de 1878 | |
Panorama sur les palais de l'Exposition de 1878. | |
Général | |
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Type-BIE | Universelle |
Catégorie | Expo historique |
Bâtiment | Palais du Trocadéro |
Surface | 75 ha |
Fréquentation | 16 102 089[1] |
Participants | |
Localisation | |
Pays | France |
Ville | Paris |
Site | Champ-de-Mars |
Coordonnées | 48° 51′ 44″ nord, 2° 17′ 18″ est |
Chronologie | |
Date d'ouverture | |
Date de clôture | |
Éditions Universelles | |
Précédente | Exposition universelle de 1876 , Philadelphie |
Suivante | Exposition universelle de 1880 , Melbourne |
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Il ne faut que dix-neuf mois de travaux pour préparer la manifestation.
L'Exposition couvre 75 ha[2]. Elle occupe le Champ-de-Mars et la butte de Chaillot.
Les trottoirs du pont d'Iéna sont élargis d'une structure provisoire pour relier aisément le palais du Trocadéro et le palais du Champ-de-Mars de chaque côté de la Seine.
Pour desservir le site, on refait la gare du Champ-de-Mars[3]. Quatre voies desservent la gare et l'on construit un buffet le long de l'avenue de Suffren. C'est l'architecte Juste Lisch qui est chargé des plans du bâtiment voyageurs, une structure métallique au remplissage de briques pourvue de larges verrières.
On aménage à l'extrémité de l'île aux Cygnes une passerelle piétonne dite passerelle de Passy[4].
Le palais du Trocadéro aussi appelé Palais de pierre est construit pour cette occasion par l'architecte Gabriel Davioud et l'ingénieur Jules Bourdais[5]. C'est là que le président Mac Mahon reçoit avec faste les ambassadeurs et les princes étrangers. Le palais est doté d'une salle des fêtes et possède une vaste salle de concert. Les frises supérieures du front de scène sont dues au talent de Charles Lameire[6]. La ventilation de la salle est assurée par cinq mille[7] bouches d'aspiration d'air vicié placées entre chacun des fauteuils et qui rejettent l'air au dehors. L'air frais est puisé dans le réservoir naturel de fraîcheur tempérée que constituent les cinq hectares des anciennes carrières sous le palais.
Aristide Cavaillé-Coll construit un grand orgue[8] pour le palais du Trocadéro. Cet orgue lui vaut la promotion d'officier de la Légion d'honneur[9].
L'ingénieur Adolphe Alphand, spécialiste des jardins parisiens et des mises en scène de cascades, est responsable des espaces extérieurs[10].
Les statues des Continents qui ornent la façade du palais du Trocadéro ont été réinstallées devant le musée d'Orsay.
Trois des quatre statues monumentales d'animaux qui entouraient la fontaine du Trocadéro ont également trouvé leur place sur le parvis d'Orsay : le rhinocéros, le cheval à la herse et l'éléphant. De 1935 à 1985, elles étaient exposées place de la Porte-de-Saint-Cloud (16e arrondissement), avant d'être restaurées l'année suivante à la fonderie de Coubertin à Saint-Rémy-les-Chevreuse[11],[12],[13],[14]. Quant à celle du bœuf, réalisée par Auguste Caïn, elle se trouve à Nîmes depuis 1937, boulevard Jean-Jaurès[15]. Contrairement à une légende tenace, Les Taureaux d'Isidore Bonheur, devant le parc Georges-Brassens (15e arrondissement), ne viendraient pas du Trocadéro.
Le Palais de l'Exposition, dit aussi Palais de fer, occupe presque tout le Champ-de-Mars. Il renferme les envois de toutes les nations. Comparable à une longue serre en damier, il occupe une surface de 420 000 m2. C'est un vaste rectangle donnant au nord comme au sud sur un vestibule. Le premier vestibule d'honneur est nommé vestibule d'Iéna, le second est dit « vestibule école militaire ». L'ingénieur responsable des constructions métalliques est Henri de Dion, mort avant la fin de la construction et l'architecte Léopold Hardy. Les fabricants qui obtiennent le marché sont les sociétés Fives-Lille et Schneider.
La « rue des nations », avec ses façades typiques de chacun des pays exposants, occupe tout un côté de l'édifice[16]. L'autre côté est réservé aux produits français et coloniaux. Le centre du bâtiment est consacré aux beaux-arts et au stand de la ville de Paris.
La « Galerie du Travail » expose toutes les richesses du savoir-faire humain et permet d'observer les ouvriers au travail. Le monde des jouets présente les jouets savants, petites machines à vapeur, trains à mouvement d'horloge, jeux de construction et des poupées animées.
Une section d'anthropologie permet d'observer une série de crânes d'assassins, en parallèle à la tenue d'un « Congrès international des sciences anthropologiques »[17].
L'Exposition récompense les meilleurs produits des arts, de l'artisanat et de l'industrie. Les médailles délivrées dans le cadre des expositions universelles sont spécifiques à chacune des Expositions. Les médailles représentent les valeurs universelles de l'amitié des peuples, du travail et sont à la gloire de la République française. C'est le sculpteur Eugène André Oudiné[24] qui réalise la médaille de récompense, déclinée en trois couleurs, or, argent et bronze.
Henri Emile Alexandre Vrignaud remporte la médaille d'argent pour la création de liqueurs de sa distillerie, « La Distillerie Vrignaud » à Luçon.
Frédéric Auguste Bartholdi présente le modèle en plâtre au 1/3 du lion de Belfort, ce qui conduit la ville à l'acheter. Elle acquiert donc en 1880 la réplique réduite en cuivre présente aujourd'hui encore place Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement.
Léopold Flameng est médaillé dans la catégorie graveurs.
Gustav Schönleber expose.
Jules Paul Loebnitz remporte une médaille d'or pour La Porte des Beaux-arts : une façade de 12 mètres de haut entièrement en terre cuite et faïence imaginée par l'architecte Paul Sédille.
François Lacaze Pounçou reçoit une médaille d'or dans la catégorie boissons fermentées pour son rhum, produit de l'usine Marquisat de Capesterre à la Guadeloupe[25].
Jean-Antoine Injalbert expose.
La Légion d'honneur est décernée à Benjamin Peugeot, constructeur de la machine à coudre et à Antoine Lamy pour ses réalisations d'étoffes de soie[26].
Émile Reynaud obtient une « mention honorable » pour son Praxinoscope.
Émile Béchard obtient une « médaille d'or » pour l'ensemble de vues d'Égypte.
Franciszek Rychnowski y présente son modèle de radiateur avec consommation de combustible réduite, breveté en 1878, et obtient une médaille d'argent[27].
Henryk Siemiradzki obtient une « Grande médaille d'or » pour son tableau Les Lumières du christianisme ou Les Torches de Néron.
Adrien Thibault obtient une « médaille de bronze ».
Hans Makart obtient une « médaille d'or » pour son tableau La Joyeuse Entrée de Charles Quint à Anvers[28].
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