Caours

commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Caours [ka.uʁ] est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France..

Faits en bref Administration, Pays ...
Caours
Caours
La mairie.
Blason de Caours
Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CA de la Baie de Somme
Maire
Mandat
Bernard Duquesne
2020-2026
Code postal 80132
Code commune 80171
Démographie
Gentilé Caoursiens
Population
municipale
565 hab. (2022 )
Densité 92 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 07′ 53″ nord, 1° 52′ 59″ est
Altitude Min. 6 m
Max. 87 m
Superficie 6,13 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Abbeville
(banlieue)
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Abbeville-1
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
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Caours
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Caours
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Caours
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Caours
Liens
Site web https://www.caours.fr
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    La commune fait partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].

    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Localisation

    Caours est une commune picarde du Ponthieu.

    Limitrophe d'Abbeville, la localité est située à 10 km au nord-ouest d'Ailly-le-Haut-Clocher[3] et à 40 km au nord-ouest d'Amiens[4] à vol d'oiseau[Note 1].

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes.

    Les communes limitrophes sont Abbeville, Drucat, Millencourt-en-Ponthieu, Neufmoulin et Vauchelles-les-Quesnoy.

    Hydrographie

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le Scardon, le Drucat, la rivière l'Ermitage[5] et un autre petit cours d'eau[Carte 1].

    Le Scardon, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Riquier et se jette dans la Somme canalisée à Abbeville, après avoir traversé six communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques du Scardon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 30,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 2,83 m3/s, atteint le [7].

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[8].

    La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[10].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 757 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à km à vol d'oiseau[11], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

    Davantage d’informations Mois, jan. ...
    Statistiques 1991-2020 et records ABBEVILLE (80) - alt : 69m, lat : 50°08'09"N, lon : 1°50'02"E
    Records établis sur la période du 01-05-1922 au 03-12-2023
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,2 2,3 4 5,5 8,7 11,4 13,4 13,7 11,3 8,7 5,3 2,8 7,4
    Température moyenne (°C) 4,6 5 7,4 9,9 13 15,7 17,9 18,1 15,4 12 7,9 5,1 11
    Température maximale moyenne (°C) 7 7,7 10,9 14,3 17,3 20,1 22,4 22,6 19,6 15,3 10,5 7,4 14,6
    Record de froid (°C)
    date du record
    −17,4
    17.01.1985
    −15,2
    13.02.1929
    −9,8
    04.03.05
    −3,6
    11.04.03
    −1,6
    02.05.1960
    0
    14.06.1933
    1,3
    29.07.1933
    4,9
    28.08.1979
    1,3
    23.09.1979
    −5
    28.10.1931
    −8,2
    23.11.1956
    −14,6
    20.12.1938
    −17,4
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,2
    10.01.1936
    19,9
    17.02.1950
    25,2
    31.03.21
    29,3
    16.04.1949
    32,4
    25.05.1953
    35,2
    18.06.22
    41,3
    25.07.19
    37,3
    10.08.03
    33,1
    10.09.23
    27,8
    01.10.11
    21,8
    03.11.1927
    16,3
    30.12.22
    41,3
    2019
    Précipitations (mm) 64,1 53,4 52,8 50 60,4 63,3 62,1 80,6 66,6 77 84,2 91,7 806,2
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    Source : « Fiche 80001001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Résumé
    Contexte

    Le territoire de la commune est raversé par l'Autoroute A16 et son viaduc du Scardon, et est tangenté au sud par l'ex-route nationale 25 (actuelle RD 925), qui lui donne un accès aisé à l'autoroute.

    Typologie

    Au , Caours est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Abbeville[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,2 %), prairies (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), zones urbanisées (4,7 %), zones humides intérieures (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Thumb
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    La commune est formée du chef-lieu, Caours et de ses annexes l'Heure et l'Argillière qui ne comprend qu'une seule maison[a 1].

    Toponymie

    • Caours :
      • 636, Cortaneum puis Curtidus, Curticulus, Curtes[21].
      • 855, 856, Cathortum[22].
      • Dès 1222, on trouve Caours[23].
    Caours ou Caux signifierait un lieu de pâturage, une métairie avec son enceinte[a 2].
    • L'Heure :
      • En 1134, Loarac ou Lorac[24].
    D'après Dusuel, le nom de ce lieu découlerait du latin ora, bordure, limite, confins. Étymologie d'autant plus crédible que la chapelle de L'Heure se trouvait à la limite du grand bois de Vauchelles[a 3].

    Histoire

    Résumé
    Contexte

    Préhistoire

    Les tufs d'origine fluviatile de Caours, connus des archéologues depuis la seconde moitié du XXe siècle, témoignent d'une époque où le climat était tempéré : l'Éémien, le dernier interglaciaire, connu anciennement sous le nom d'interglaciaire Riss-Würm, calé entre -130 000 et -115 000 environ. On y avait noté la présence de restes de grands mammifères d'âge paléolithique, notamment des bois de cervidés[25].

    Une fouille programmée pluriannuellement, entreprise conjointement par l'INRAP et le CNRS en 2005, a livré des résultats particulièrement intéressants en ce qui concerne l'homme de Neandertal[26],[27].

    Cinq niveaux d'occupations humaines d'un âge moyen de 122 000 ans ont été mis en évidence. Ils correspondent à une fréquentation des lieux sur quelques centaines d'années sous la forme de courts séjours de plusieurs jours à quelques semaines. Ces haltes de chasse proches d'une ancienne rivière sont illustrées par les fossiles d'aurochs, de cerf, de daim, de rhinocéros de prairie, de sanglier et d'éléphant antique qui présentent des stigmates de boucherie montrant que le gibier avait été débité sur place ainsi que par l'outillage lithique mis au jour. La découverte d'un bois de jeune cervidé de six mois permet de situer l'installation du camp à l'automne.

    L'intérêt de la découverte de Caours réside dans le fait qu'on ne connaît que de très rares sites en Europe de l'Ouest témoignant de la présence de l'homme de Neandertal pendant cette phase tempérée de l'Éémien. Le site démontre que ce dernier n'était pas exclusivement adapté à un climat froid et à un paysage ouvert de steppes comme certains préhistoriens le soutiennent. L'environnement du site était marqué surtout par une extension importante de la forêt, à peu près 80 % du milieu naturel, composé par ailleurs de prairies, avec un climat à peu près comparable au nôtre.

    La théorie qui expliquait la disparition de l'homme de Neandertal par son incapacité à s'adapter à un changement climatique est du coup mise à mal par l'apport du site de Caours dont les fouilles vont se poursuivre[28].

    Antiquité

    En 1961, un sarcophage gallo-romain est mis au jour dans la pâture de Gilles Pelletier[a 4].

    Le cimetière mérovingien de Caours a été fouillé. Il a conduit à la découverte d'un mobilier conséquent[a 5].

    Moyen Âge

    Temps modernes

    • Seconde République : En 1849, comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure peut, pour la première fois depuis la Révolution française, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel. Voici la répartition (en nombre) de quelques-uns des patronymes des 87 électeurs (saisie non exhaustive)[29]
    BrocquevielleCarpentierDémarestFlandrinGamardLeroyPénetRançonTouletToullier
    2322583334

    Le droit de vote des femmes n'a été reconnu en France qu'en 1945, et l'âge de la majorité civile a été abaissé à 18 ans en 1974.

    Caours a été desservi par l'ancienne ligne de chemin de fer Abbeville – Auxi-le-Château.

    Première Guerre mondiale

    Au cours de la Première Guerre mondiale, des raids de l'armée allemande ont été menés sur la commune. Des troupes de nombreux pays : Anglais, Indiens, Canadiens, Australiens, Portugais et Américains ont stationné sur le territoire communal. Les noms de sept soldats du village figurent sur le monument aux morts élevé en leur mémoire[a 6].

    Seconde Guerre mondiale

    Le petit et le grand châteaux sont habités par l'occupant allemand. Des essais de transmission sont effectués dans le premier tandis qu'un Messerschmidt s'écrase dans le parc du deuxième en [30].

    Politique et administration

    Résumé
    Contexte

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Abbeville-Nord[31]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Abbeville-1

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Somme.

    Intercommunalité

    Caours était membre de la communauté de communes de l'Abbevillois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe), promulguée le qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la Communauté d'agglomération de la Baie de Somme dont Caours est désormais membre.

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1985 2001 Bernard Geneau de Lamarlière[32]    
    mars 2001 mars 2014[33] Nadine Tahon    
    mars 2014[34] En cours
    (au 6 mai 2014)
    Bernard Duquesne   Vice-président de la CC de l'Abbevillois (2014 → 2016)
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    Population et société

    Résumé
    Contexte

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].

    En 2022, la commune comptait 565 habitants[Note 5], en évolution de −6,3 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2017 2022 - - - - - - -
    603565-------
    Fermer
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    554181293264255270338344335
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    317339359356351352335341302
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    284294281250258316298335375
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    358388508567599592597598610
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Thumb
    L'école, proche de la salle communale, accueil du centre de loisirs.

    Relevant de l'académie d'Amiens, la commune gère un regroupement pédagogique intercommunal avec la commune voisine de Neufmoulin[38].

    Le bâtiment de l'école de Caours a ouvert à la rentrée 2005[33].

    Autres équipements

    La commune dispose d'une salle polyvalente construite en 1995 et rénovée en 2011[39]

    Économie

    L'ancien restaurant du village est transformé en 2020 en café solidaire / maison des alternatives afin de favoriser la transition citoyenne, sociale et écologique et de contribuer à tisser des liens[40],[41]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • En 1214, les seigneurs de Caours, Mareuil, Fontaine, Bailleul, Hallencourt, Maisnières et Beauchamps se distinguent à la célèbre bataille de Bouvines[a 8].
    • Un procès est intenté à Philippe de L'Heure en 1334, d'après le cartulaire de Saint-Riquier[a 8].
    • Florent et Alexandre Flandrin font un don de 40 000 francs, en 1885, au bureau de bienfaisance communal. Ce don fait suite à un héritage issu de J-B. Gaffé, originaire de Caours[a 9].

    Héraldique

    Davantage d’informations Blason, Détails ...
    Thumb Blason
    Échiqueté d'argent et de sable ; au chef d'or chargé d'un lion léopardé de gueules.
    Détails
    Le blason est apparu en 2006[46].
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Fermer

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

    • Louis Flandrin, Un village du Ponthieu : Caours-L'Heure, imp. Leclerc, Abbeville, réédition : 2e trimestre 1994, 150 pages.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

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