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commune française du département de l'Hérault (chef-lieu) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Montpellier — prononcé [mɔ̃.pø.lje] Écouter ou [mɔ̃.pe.lje][4],[5] — est une commune du sud de la France, préfecture du département de l’Hérault et centre d'une métropole. Montpellier se situe en région Occitanie, dans l'ancienne province historique du Languedoc, sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est. Proche de la mer Méditerranée (11,1 km), la ville a comme voisines Béziers à 69 km au sud-ouest[6] et Nîmes à 52 km au nord-est[6].
Exposée à un climat méditerranéen, elle est traversée par le Lez, la Mosson, la Lironde, le Rieucoulon, le Verdanson et par d'autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Lez ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La commune urbaine de Montpellier compte 302 454 habitants en 2021 et connaît une forte hausse de la population depuis 1962. C'est l'une des rares villes françaises de plus de 100 000 habitants dont la population a augmenté de façon ininterrompue, chaque année depuis 1945. Elle a quasiment triplé durant cette période, et depuis les années 1990, elle connaît l'une des plus fortes croissances démographiques du pays. Son aire urbaine a connu la croissance démographique la plus élevée de France depuis l'an 2000. Par sa population, Montpellier est la septième commune de France et la troisième commune française de l'axe méditerranéen. Elle est la commune la plus grande et la plus peuplée de l'Hérault et du Languedoc-Roussillon et la deuxième d’Occitanie après Toulouse.
Ses habitants sont appelés les Montpelliérains. Son unité urbaine compte 473 092 habitants en 2021, tandis que son aire d’attraction compte 823 120 habitants la même année, soit la 9e de France par sa population. Elle est aussi le siège d'une métropole de 499 761 habitants nommée Montpellier Méditerranée Métropole.
C'est également la commune qui compte le nombre d'étudiants par habitants le plus élevé de France, avec 70 000 étudiants[7], après Clermont-Ferrand et Poitiers (21 % de la population totale).
Ce fut d'abord la terre des comtes de Melgueil, qui la donnèrent en 985 à un certain Guilhem en échange de son dévouement. La seigneurie de Montpellier passe au début du XIIIe siècle à la Couronne d'Aragon — le roi Jacques Ier d'Aragon y nait en 1208 — puis au royaume de Majorque, avant d'être achetée en 1349 par le roi de France Philippe VI de Valois. Revendue en 1365 au roi de Navarre Charles le Mauvais, Montpellier revient définitivement dans le royaume de France en 1383.
Au début du XVIIe siècle, la défense de la ville est renforcée par la construction d'une citadelle située au pied du centre historique, qui abrite depuis 1947 le plus grand lycée et collège du département de l'Hérault.
La première mention connue de Montpellier figure dans un document conservé aux archives municipales de la ville. Il s’agit de l'acte de donation, daté de 985, d'un mont situé entre Lez et Mosson, par le comte et la comtesse de Mauguio, à Guilhem Ier de Montpellier. À cette date, quelques mas de cultivateurs sommairement implantés y formaient déjà une manse. Le nom du mont y apparaît sous la forme latinisée de Monte pestellario[8],[9]. La première apparition de la graphie actuelle Montpellier date de 1370 environ[8].
Le premier spécialiste qui a proposé une interprétation plausible du toponyme de la ville est Hermann Gröhler, qui propose « mons pestellarius », soit « le mont où pousse le pastel »[10].
Charles Camproux a une tout autre approche en 1974, et voit dans l'élément -pellier un dérivé gallo-romain en -arius > -ier d'une racine pré-indo-européenne °pel- « colline »[11]. Cette interprétation se fait en contradiction avec les formes les plus anciennes du nom, qui sont toutes en pest(e)l- et non en °pel(l)-.
La dernière tentative d'explication est celle d'Ernest Nègre, qui identifie comme Auguste Vincent le radical au mot pestel, mais avec le sens que ce terme a eu en ancien occitan, à savoir « loquet, verrou », ou encore à celui de verbe pestelar « verrouiller ». Il propose alors le sens global de « mont qui peut être fermé au verrou »[8] (où il faut sans doute comprendre « forteresse sur un mont »).
Le nom occitan de la ville est Montpelhièr, mais elle est localement surnommée Clapas ou Lo Clapàs, « l'amoncellement rocheux ». C'est pourquoi les Montpelliérains sont parfois appelés Clapassiencs ou Clapassièrs[12].
La ville se situe dans le Sud de la France, à 10 km à vol d'oiseau (14 km par la route) de la mer Méditerranée sur la commune de Palavas-les-Flots[13] et à 64 km à vol d'oiseau (88 km par la route) du mont Aigoual (à 1 567 m d'altitude[14]) en passant par le village de L'Espérou[15], situé dans le département voisin du Gard.
Paris (594.68 / 748 km) Orléans (500.57 / 623 km) Bourges (407.66 / 543 km) Clermont-Ferrand (248.47 / 332 km) |
Lille (784.01 / 965 km) Reims (627.16 / 785 km) Auxerre (465.92 / 600 km) Mende (104.62 / 194 km) |
Strasbourg (628.12 / 792 km) Lyon (247.68 / 298 km) Saint-Étienne (207.15 / 321 km) Grenoble (228.74 / 297 km) Nîmes (46.09 / 54 km) Avignon (83.53 / 97 km) |
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Toulouse (195.12 / 241 km) Castres (130.12 / 171 km) |
N | Monaco (286.14 / 348 km) Nice (273.73 / 326 km) Cannes (252.88 / 303 km) Toulon (176.80 / 234 km) Salon-de-Provence (99.54 / 121 km) | ||
O Montpellier E | ||||
S | ||||
Sète (27.37 / 32 km) Béziers (59.35 / 68 km) Carcassonne (129.99 / 148 km) Narbonne (84.64 / 93 km) Perpignan (128.92 / 153 km) Barcelone (283.08 / 338 km) |
Mer Méditerranée (Villeneuve-lès-Maguelone-Plage) (12.31 / 21,08 km) | Aix-en-Provence (127.72 / 154 km) Marseille (129.09 / 172 km) Mer Méditerranée (Carnon-Plage) (10.95 / 15,59 km) |
Montpellier est proche de la mer Méditerranée, dans le Sud-Est du département de l'Hérault dont le territoire est défini comme un amphithéâtre ouvert à la mer, bordé par les Cévennes au nord-est et le Haut-Languedoc au nord-ouest.
Culminant à 57 mètres à la place du Peyrou (ancienne place Royale où trône la statue équestre de Louis XIV), la ville a commencé à se développer sur deux collines : Montpellier et Montpelliéret. Certaines rues sont donc à forte dénivellation. La ville est surnommée : Lo Clapàs, « le tas de pierres » en occitan, en raison de son matériau de construction de base, la pierre de Castries, qui est un calcaire coquillier, blanc crème à l'origine mais qui adopte une patine dorée en vieillissant.
Le territoire actuel s'étend jusqu'à des collines qui dominent l'ancienne ville : le Lunaret, Montmaur et le Plan-des-Quatre-Seigneurs au nord, le quartier de la Mosson (divisé en deux sous-quartiers : La Paillade et les Hauts-de-Massane) au nord-ouest, culminant à près de 110 mètres d'altitude[3] au château d'eau de la Paillade.
En rive gauche de la Mosson, pseudo-fleuve côtier[Note 1] qui sépare à cet endroit le quartier de la Paillade (Montpellier) de celui de Fontcaude (Juvignac), une manifestation du « pli de Montpellier » est visible, à proximité du parc Sophie Desmarets[18].
Le paysage local est surtout marqué par le pic Saint-Loup (658 m), situé à 25 kilomètres au nord de la ville de Montpellier et visible à de nombreux endroits de l'agglomération, comme la promenade du Peyrou, ainsi que de la terrasse du toit du Corum au bout des allées de l'Esplanade.
Le territoire communal s'étend sur 5 688 hectares, soit la 724e commune de France par sa superficie (sur 36 682). Bien qu'elle ne soit pas la commune la plus étendue de la région ni du département, la superficie est néanmoins plus importante que Lyon (4 787 ha), Lille (3 483 ha) ou Bordeaux (4 936 ha). Le territoire communal est urbanisé au presque trois cinquièmes, mais cette urbanisation est en forte croissance. Le reste du territoire communal est composé d'espaces verts, d'espaces naturels protégés (rives du Lez, parc zoologique de Lunaret et bois de Montmaur) et de zones agricoles.
Environ 360 ha de terrains sont encore à dominante agricole, principalement plantés en céréales et vignes. Ses principales localisations sont à l'est (Montaubérou, Valédeau et Flaugergues), au sud de l'autoroute A9 (Méjanelle, Mogère, Première écluse), au nord (Plan des 4-Seigneurs, domaine de La Valette), à l'extrême sud (Petit-Grès) et à l'ouest (Mas Nouguier, Château-Bon, Bionne, Rieucoulon).
Montpellier est traversée par cinq cours d'eau : la Mosson[Note 1], qui borde la commune à l'ouest et au sud, un de ses ruisseaux affluents, le Rieu Coulon, le Verdanson et, à l'est, le Lez et la Lironde (qui prend sa source dans le quartier du Millénaire, dans le jardin de la Grande Lironde[19]).
Montpellier s'étend en direction du rivage maritime avec la création de nouveaux quartiers à l'est puis au sud du centre-ville (successivement Antigone, Richter puis Port Marianne), et sous l'impulsion de Georges Frêche, qui a déclaré en 1977 vouloir faire de Montpellier « la façade maritime entre Gênes et Barcelone ».
Le climat de Montpellier est de type méditerranéen (Csa selon la classification de Köppen). Il en découle des températures assez douces (15,2 °C en moyenne[20]), un ensoleillement parmi les plus élevés de France avec seulement 33 jours sans soleil par an[21], une durée de 7 h 22 min par jour en moyenne, largement supérieur à la moyenne française de 4 h 46 min[22]; et des jours de précipitations peu nombreux (moins de 60 par an[20]), mais des averses parfois violentes, notamment en automne de septembre à décembre lors des épisodes méditerranéens ou cévenols, causant fréquemment des inondations dans les points bas de la ville (en moyenne, deux ou trois épisodes par an). À ce jour, au niveau des records, on relèvera les 320 mm tombés le dans le centre de Montpellier et, le , les 299,5 mm enregistrés à l'aéroport de Montpellier où est située la station météorologique de Fréjorgues.
Au contraire, l'été est souvent aride avec seulement quelques précipitations au mois d'août liées aux orages. Juillet est le mois le plus chaud avec une température moyenne de 24,1 °C et janvier est le mois le plus froid avec une température moyenne de 7,2 °C. Le record de température maximale mesuré à la station météo de Fréjorgues est de 43,5 °C le [23] et le record de froid est de −17,8 °C le . Ce , Montpellier dépasse son ancien record de +5,8 °C, ce qui marque un record également puisque c'est la deuxième amplitude la plus élevée au monde entre ancien et nouveau record[24]. Néanmoins, la proximité de la mer favorise l'installation d'une brise marine qui tempère les excès thermiques, en été et en hiver, et qui se ressent davantage en approchant du littoral. Ainsi, les températures relevées à la station météo de Fréjorgues, éloignée de la ville et à proximité de la mer, ne sont pas toujours représentatives de celles que connaît la plupart des montpelliérains. Par exemple, lors du record de chaleur du , la station météo de Saint-Jean-de-Védas implantée dans des conditions plus proches de celles du centre-ville a enregistré jusqu'à 44,5 °C, soit 1 degré de plus qu'à Fréjorgues, ce qui est très fréquent en été.
Les chutes de neige sont rares, même s'il est courant d'observer quelques gelées blanches. Elles peuvent cependant être importantes lorsque des précipitations diluviennes venues de la mer sont confrontées à une masse d'air froide. Ainsi, 20 centimètres de neige ont déjà été relevés dans la ville le ou le , et de 30 à 40 cm le [réf. nécessaire].
Le climat de Montpellier, comme celui de la plupart des villes situées à proximité de la mer, se caractérise également par une sensation de chaleur souvent bien supérieure à la température mesurée, notamment au cours des mois de août à octobre, la mer Méditerranée étant relativement chaude à cette période, les vents marins apportent un air humide et chaud sur le littoral. Ainsi, la température ressentie est régulièrement supérieure de 4 à 8 °C. À titre d'exemple, le à 19 heures, on calculait un indice de chaleur (humidex) de 29 alors que la température n'était que de 22,4 °C. Cette différence crée souvent une sensation de bien-être, mais peut parfois faire ressentir un grand inconfort comme lors de l'épisode caniculaire de 2003, lors duquel il a été calculé un indice de chaleur supérieur à 30 pendant la quasi-totalité des nuits du mois d'août.
À l'inverse, le mistral et la tramontane, vents provenant respectivement du nord-est et nord-ouest, assèchent l'air et s'accompagnent souvent d'une sensation de refroidissement éolien (Windchill), avec un ressenti souvent négatif en hiver, mais parfois, la tramontane, par effet de foehn sur les Cévennes, fait monter la température, généralement de façon importante et très rapide, en été comme en hiver, de jour comme de nuit. En outre, relativement protégée par l'avancée des reliefs cévenols et se situant entre les couloirs respectifs du mistral et de la tramontane que sont les vallées du Rhône et de l'Aude, Montpellier est la ville la moins ventée du golfe du Lion.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 3,5 | 6,4 | 9,2 | 12,9 | 16,7 | 19,3 | 19 | 15,2 | 12,2 | 7,4 | 4,1 | 10,8 |
Température moyenne (°C) | 7,6 | 8,3 | 11,4 | 13,9 | 17,8 | 21,8 | 24,4 | 24,1 | 20,2 | 16,4 | 11,6 | 8,3 | 15,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 12 | 13,1 | 16,4 | 18,7 | 22,6 | 26,9 | 29,5 | 29,3 | 25,2 | 20,7 | 15,7 | 12,5 | 20,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−15 28.1947 |
−17,8 05.1963 |
−9,6 07.1971 |
−1,7 06.1970 |
0,6 04.1967 |
5,4 10.1956 |
8,4 07.1962 |
8,2 09.1955 |
3,8 29.1972 |
−0,7 23.1974 |
−5 28.1985 |
−12,4 27.1962 |
−17,8 1963 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,1 24.2024 |
23,6 22.2019 |
27,4 18.1997 |
30,4 08.2011 |
35,1 28.2006 |
43,5 28.2019 |
37,6 19.2023 |
37,7 04.2017 |
36,3 25.1983 |
31,8 02.1997 |
27,1 03.1970 |
22 12.1961 |
43,5 2019 |
Ensoleillement (h) | 145,6 | 170,1 | 218,8 | 228,6 | 271,4 | 315,7 | 344,8 | 305,1 | 246,6 | 175,5 | 145,7 | 137,4 | 2 705,2 |
Précipitations (mm) | 56,2 | 39,2 | 41,5 | 55,8 | 44 | 32,9 | 17,1 | 35,9 | 86,7 | 94,7 | 78,1 | 57,1 | 639,2 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 5,8 | 4,1 | 4,6 | 5,8 | 5,2 | 3,6 | 2,5 | 3,4 | 4,5 | 6,2 | 6,7 | 5,5 | 57,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 3 | 2,1 | 2,1 | 3 | 2,4 | 1,8 | 0,9 | 1,6 | 3 | 3,9 | 3,4 | 2,5 | 29,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 1,5 | 1,2 | 1,2 | 1,9 | 1,3 | 1 | 0,4 | 0,9 | 2,1 | 2,5 | 2 | 1,6 | 17,7 |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Pluie (j/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | Non connu | 16 | 25 | 50 |
Montpellier | 2 668 | 629 | 58 | 2 | 22 | 19 |
Paris | 1 717 | 634 | 109 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 62 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 112 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 160 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 123 | 3 | 32 | 78 |
Lors de la construction de la ligne 2 du tramway de Montpellier, en 2006, une fouille a été réalisée rue de la Fontaine-du-Pila. Les archéologues ont découvert que ce lieu avait été occupé il y a 11 500 ans par des humains au bord du Verdanson. Des chasseurs y avaient installé leur campement[25].
C'est en 985, dans une donation du comte Bernard de Melgueil et sa femme Senegonde, qu'apparaît pour la première fois le nom Montepestellario. « Le , le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) et sa femme Senegonde, avec l'accord de Ricuin II, évêque de Maguelone, moyennant hommage et redevance, octroient à un certain Guilhem, en échange de son dévouement, dans le territoire de Montpellier (in terminio Montepestellario), la métairie (mansum), qui fut jadis à Amalbert avec les acquisitions que nous y avons faites de Berthe, notre ancien vassal, qui consistent en maisonnages, jardins, champs, vignes, prés, forêts, garrigues, arbres fruitiers ou autres, eaux, rivières qui appartiennent à ce fonds »[26]. Les descendants de Guilhem construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d'un château et d'une chapelle, et qui deviendra la ville de Montpellier.
En 1090, un accord intervient entre Guilhem V de Montpellier et Geoffroi de Maguelone, évêque de Maguelone. Le seigneur de Montpellier met à disposition de l'évêque l'église Notre-Dame-des-Tables, ainsi que ses clercs, son alleu et ses dépendances, tous les clercs de la ville et la troisième partie de la dîme.
La ville, située entre l'Espagne et l'Italie, proche de la via Domitia et du port gallo-romain de Lattes, connaît rapidement un grand développement économique et culturel, attirant doreurs, orfèvres, drapiers et changeurs. Elle devient ainsi un centre d'échanges entre le Nord de l'Europe, l'Espagne et le bassin méditerranéen. En effet, via des canaux, les étangs et le Lez, elle est reliée par les eaux à Lattes et à la mer, mais aussi à Aigues-Mortes, dans le courant du XIIIe siècle, ce qui lui permet de devenir une importante ville marchande à partir du XIIe siècle. La ville avait deux ports fluviaux, l'un à Montpellier même, le port Juvénal (qui était situé au niveau de l'hôtel de région), l'autre à Lattes à l'emplacement de l'actuel port Ariane. Montpellier était essentielle dans le commerce des épices au sein du royaume de France, ce qui permit aux Montpelliérains d'acquérir une connaissance particulière des plantes et des épices qui venaient d'Orient, d'Extrême-Orient et d'Afrique. La ville était le principal port d'entrée des épices dans le royaume de France, alors que Marseille faisait partie du comté de Provence et était placée sous l'autorité du Saint-Empire.
L'église principale Notre-Dame-des-Tables constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs fuyant l'Espagne se réfugient à Montpellier. Montpellier était déjà très cosmopolite au XIIe siècle.
Une rupture a lieu entre 1202 et 1204 lorsque Guilhem VIII meurt, le . Son jeune fils Guilhem, né de son mariage avec Agnès de Castille, doit lui succéder. Mais au début de l'année 1204, il est expulsé au profit de sa demi-sœur Marie, qui épouse Pierre II d'Aragon. Montpellier passe à la dynastie des rois d'Aragon.
La ville connaît son apogée entre 1204 à 1349, sous la souveraineté des rois d'Aragon, puis de Majorque. Jacques Ier, fils de Pierre II et de Marie, natif de Montpellier, considère la ville comme « la meilleure ville de l'univers », et y entretient une cour brillante. Sous l'administration municipale du consulat, la ville se développe prodigieusement : elle s'enrichit beaucoup grâce au commerce méditerranéen, notamment à la vente de draps (tissus) écarlates et d'épices. et Sa population quadruple. Après son rattachement à la France en 1349 par son achat au roi de Majorque Jaume III par le roi de France Philippe VI, la ville devient une des plus peuplées du royaume, avec Toulouse et Rouen. Avant la première épidémie de peste, et d'après le démographe Josiah C. Russell, la ville aurait compté autour de 40 000 habitants[27].
En 1181, Guilhem VIII de Montpellier édicte une loi proclamant la liberté d’enseigner la médecine, quelles que soient son origine et sa foi. De nombreux médecins juifs fuyant l'Espagne des Almohades se réfugient à Montpellier dès 1148[28]. Ils se retrouvent à la faculté de médecine de Montpellier, fondée en 1220 par le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III.
La renommée de son université de médecine, la deuxième plus ancienne d'Europe après celle de Salerne en Campanie, est déjà immense à la fin du XIIIe siècle, grâce à la valeur cosmopolite de la ville qui accueille des savants de toutes confessions.
Le , l'évêque de Maguelone, Jean II de Montlaur, accorda le premier règlement de la Faculté des Arts de Montpellier[29]. Le , les écoles de médecine et de droit de Montpellier, en activité depuis le XIIe siècle et réputées comme centres d'érudition ouverts aux pensées juive et arabe, reçurent le statut officiel d'universités par le pape Nicolas IV[30],[31]. C'était une consécration pour les centres d'enseignement et de savoir de la ville : désormais les diplômes montpelliérains étaient reconnus dans toute la chrétienté.
Jacques Ier ayant résolu de partager ses États entre ses deux fils Pierre et Jacques, la seigneurie de Montpellier devint possession de Jaume II, roi de Majorque et comte de Roussillon, en 1276. En 1293, l'évêque de Maguelone cède ses droits sur Montpelliéret au roi de France Philippe IV le Bel. La ville reste sous la tutelle du royaume de Majorque jusqu'en 1349, date à laquelle Jacques III de Majorque, ruiné, la vend à Philippe VI de Valois pour la somme de 120 000 écus d’or[32],[33](ce qui équivalait à 133 000 florins[34]).
En 1308, le roi Philippe le Bel réunit à Montpellier les trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Rouergue[35]. À partir de 1351 et jusqu'à la Révolution, Montpellier fait partie de la province du Languedoc[36]. En 1737, le siège de réunion des États de Languedoc, jusqu'alors tournant, se fixe à Montpellier.
Du 12e au 14e siècle, une importante communauté juive s'établit à Montpellier[37],[38]. Fuyant d'Al Andalus à la suite des conquêtes almohades, une immigration lettrée dynamise le développement intellectuel de la ville (médecine, etc.). Les juifs montpelliérains ne sont pas enfermés dans un ghetto, mais vivent dans un quartier communautaire ouvert et peuvent circuler librement. Ils bâtissent plusieurs édifices religieux et sociaux, comme une synagogue et un mikvé. Mais la communauté est chassée de la ville après la décision de Philippe le Bel d'expulser les juifs du royaume de France, en 1306. Le quartier juif et ses bâtiments sont réinvestis par la population, qui dans cette période d'antisémitisme tente d'effacer les traces de la présence juive à Montpellier.
La période de grande prospérité de la ville s’achève au cours de la seconde moitié du XIVe siècle. La grande peste touche la ville de plein fouet comme le reste de l'Europe, décimant à plusieurs reprises sa population. D'environ 40 000 habitants avant la première épidémie, la ville en compterait un peu plus de 15 000 dans les années 1380[27]. De nombreux habitants la fuient, si bien qu'à la fin du siècle, Montpellier n'est plus que l'ombre d'elle-même. Le poète Pétrarque en témoigne quand il y passe dans les années 1360. Il est horrifié par le changement qu'il observe dans une ville qu'il avait beaucoup appréciée.
Au XVe siècle, la ville se redresse économiquement, grâce à l'activité du port voisin de Lattes et au génie mercantile de Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles VII. En , le roi séjourne également à Montpellier pour accomplir cette mission[39]. En 1464, Louis XI exempte la ville du droit de fief et d'amortissement, conformément à la charte de 1231[40]. Par lettres patentes, le , Louis XI ordonne la création d'une Cour des aides à Montpellier[41]. En 1593, la faculté de médecine de Montpellier bénéficie même de la création d'un jardin des Plantes, aujourd'hui le plus ancien de France.
Le siège épiscopal de Maguelone, après sa suppression en 1536, s'établit à Montpellier. La cathédrale Saint-Pierre est alors construite sur le site de l'église du monastère Saint-Benoît, fondée en 1364. De l’ancien édifice gothique consacré par Urbain V, pape d’Avignon, ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan s'inspire du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.
Au XVIe siècle, la réforme protestante gagne beaucoup d'adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme et de la résistance à la couronne catholique française. Mais durant les décennies suivantes, les guerres de Religion entraînent la destruction quasi totale de tous les édifices catholiques situés à l'intérieur des murailles de la ville. La cathédrale Saint-Pierre est la seule à ne pas être détruite, même si elle en souffre durablement.
En 1572-1576, la ville bénéficie de l’alliance des protestants du Languedoc avec le gouverneur Montmorency-Damville, catholique conciliant. Mais la trahison de ce dernier, qui s’allie au roi en 1576, provoque le soulèvement de la ville qui rejette son autorité. François de Châtillon la défend contre le long siège du gouverneur du Languedoc. Quand la situation devient difficile, il fait une sortie, parcourt les Cévennes et va jusqu’à Bergerac pour recruter des renforts, et réussit à les ramener dans la ville[42]. En 1577, le palais royal (situé à l'emplacement du palais de justice) est détruit.
En 1598, l'édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où le culte protestant est reconnu. S'ensuivent une vingtaine d'années de calme, rompues par une nouvelle guerre de religion. En 1622, Louis XIII dirige le siège de la ville, qui capitule au terme d'un pilonnage intense de deux mois. L'autorité du roi est rétablie, symbolisée par la construction d'une puissante citadelle, actuellement le siège du lycée Joffre. C'est aussi le retour de la domination catholique, définitivement assurée par l'édit de Fontainebleau de 1685, par la destruction de tous les temples protestants et le bannissement des pasteurs. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique, mais comme toutes les autres villes de la région, elle englobe une forte minorité protestante (et aussi, plus récemment, musulmane).
Une fois achevée la reconquête de Montpellier par le pouvoir royal et catholique, la noblesse fait construire de nombreux hôtels particuliers, particulièrement élégants et dont l’architecture est très caractéristique du centre historique. L’un des plus beaux, l’hôtel de Guidais, peut être admiré à l’angle ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, il n’a pas été subdivisé. Il fut la résidence de l’avant-dernier grand maître de l’ordre de Malte, Hompech, qui y mourut. Le magnifique jardin et la maison typique du classicisme languedocien peuvent être visités.
La place de la Comédie, l'Arc de Triomphe et l'esplanade du Peyrou datent du XVIIe siècle (architecte Augustin-Charles d'Aviler). C’est aussi le cas de la place Jean-Jaurès, construite sur le site de l’ancienne église Notre-Dame-des-Tables, détruite au cours des guerres de religion, et de la promenade Royale du Peyrou construite sur ordre de Louis XIV et en son honneur, à l’extérieur des fortifications. Pour alimenter la ville et ses jardins, un aqueduc nommé « Les Arceaux » achemine l’eau depuis Saint-Clément-de-Rivière. Élaboré au milieu du XVIIIe siècle par les ingénieurs Clapier et Henri Pitot, inauguré et mis en service le , il aboutit au superbe château d’eau qui domine l’esplanade du Peyrou (architecte : Jean-Antoine Giral).
Jusqu’à la Révolution française, Montpellier est le siège des États de Languedoc. À la fin du XVIIIe siècle, la ville absorbe les communes voisines de Celleneuve, Montels-lès-Montpellier, Montauberon et Saint-Hilaire[43].
Le développement de la viticulture au XIXe siècle favorise la création de fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable.
La sensibilité au développement culturel suit aussi, avec la création du musée Fabre, principal musée d'art de Montpellier, ouvert en 1828, l'édification du palais de justice et de la préfecture le long de la percée de la rue Foch, des églises Sainte-Anne (dont la flèche du clocher néo-roman atteint 69 mètres et permet, aujourd'hui encore, de repérer la ville de loin) et Saint-Roch, de la gare, la reconstruction du théâtre après l'incendie de 1881 par Cassien Bernard, élève de Charles Garnier, et le réaménagement de la place de la Comédie, bordée d'immeubles et de grands magasins haussmanniens en sont les parfaits exemples.
Des travaux inspirés de ceux du baron Haussmann à Paris sont effectués sous l'impulsion du maire de Montpellier, Jules Pagézy. De larges avenues sont créées au sein de l'Écusson et la ville est dotée de nouveaux bâtiments administratifs, dont certains sont monumentaux comme le palais de justice et la préfecture. Les travaux sont inachevés, mais on leur doit malgré tout la rue Foch (ancienne « voie Impériale » reliant la préfecture à la promenade du Peyrou via l'Arc de Triomphe), la rue de la Loge, bordée par les halles métalliques Castellane de type Baltard (inaugurées dès 1855), qui débouche sur la célèbre place de la Comédie. L'actuel Grand Théâtre, à l'architecture et aux décors très « Second Empire » est inauguré en 1888 en remplacement de l'ancien théâtre XVIIIe de Jacques Philippe Mareschal, incendié en 1881. Son riche foyer et sa salle de spectacles à l'italienne sont très représentatifs des arts décoratifs des années 1880. Citons encore la rue de la République et la rue Maguelone qui donnent accès à la gare et sa colonnade (1844) donnant sur le square Planchon dominé par le grand temple protestant. Le coût des expropriations pour les percées haussmaniennes et la crise du Phylloxéra[44] mettent un terme à cette grande politique d'urbanisation[45]. La ville s'étend ensuite vers ses faubourgs (Courreau, Saunerie, Figuerolles, Boutonnet, Saint-Jaumes) et autour de la gare (rue de la Méditerranée, boulevard de Strasbourg).
En 1880, la ville en pleine expansion ouvre un réseau public de tramways hippomobiles. Le premier lycée de jeunes filles de France y est ouvert en 1881. En 1897, la première ligne de tramway électrifiée est ouverte. Les lignes vont se multiplier et former le premier réseau de tramway de Montpellier. Fort de cinq lignes, il sera fermé en 1949, à cause du manque d'entretien durant la Seconde Guerre mondiale et de l'avènement de l'automobile dans l'après-guerre.
Le phylloxéra d'abord, la surproduction viticole ensuite, apportent un coup d'arrêt à l'expansion de Montpellier. Dans la lancée de la construction du nouveau théâtre, la ville se lance néanmoins dans le réaménagement urbanistique total et somptuaire de l'ensemble de la place de la Comédie, entre 1885 et 1900. L'architecture est celle typiquement parisienne du Second Empire (haussmannienne) et de la Troisième République (utilisation de l'ardoise et du zinc pour les toitures). Une note parfois étonnante, pour ne pas dire « exotique », dans une ville méridionale à l'exemple du surprenant et original « jumelée » édifié en 1898.
La date du , avec la gigantesque manifestation des vignerons de Montpellier, marque l'apogée de la contestation agricole dans le Midi de la France. La place de la Comédie est envahie par une foule estimée à 600 000 ou 800 000 personnes. C'est la plus grande manifestation de la Troisième République. Le leader Ernest Ferroul, maire de Narbonne, prône ouvertement la désobéissance civique et appelle à la démission tous ses collègues du Languedoc-Roussillon. Le vigneron Marcelin Albert prononce un discours tellement enflammé que le journaliste du Figaro en est bouleversé et écrit : « C’était fou, sublime, terrifiant »[46].
La révolte vigneronne est soutenue par toutes les tendances politiques, des royalistes aux radicaux. Tout le Languedoc est ligué contre Georges Clemenceau, président du Conseil. L'Église catholique ouvre même les portes de ses églises aux manifestants. Un communiqué de l'évêque Anatole de Cabrières fait savoir que les femmes, les enfants et les viticulteurs grévistes y seront accueillis pour y passer la nuit[46],[47].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville fait partie de la zone libre, peu à peu soumise aux intérêts allemands, du fait de la collaboration du régime en place.
Le , le maréchal Pétain, accompagné de l'amiral Darlan, rencontre le général Franco à Montpellier[48].
Le , le réseau de tramways électriques de la ville, peu entretenu à cause des pénuries, connaît un grave accident. Un tramway déraille dans la pente du Boulevard Henri IV et se renverse sur la place Albert Ier[49]. Ce drame cause la mort de sept personnes et fait vingt blessés.
La ville devient un centre de résistance important. En témoigne l'activité de Jean Moulin, célèbre résistant français établi à Montpellier pendant une grande partie de la guerre et dont le portrait photographique le plus célèbre a été réalisé devant un pilier de l'aqueduc des Arceaux.
La ville de Montpellier est bombardée plusieurs fois à la fin de la Seconde Guerre mondiale :
La ville est libérée par la 1re DFL (division française libre)[50].
En 1949, l'ancien réseau de tramways vieillissant, fonctionnel durant la première moitié du XXe siècle, est démonté, pour laisser place au trafic automobile de plus en plus intense[51]. En 1956, le premier feu de circulation est installé à Montpellier, sur la place de la Comédie alors très fréquentée par les véhicules.
Dans les années 1960 à 1980, la ville connaît une forte croissance démographique, avec l'arrivée de nombreux pieds-noirs, puis d'immigrés en provenance de tous les pays arabes du pourtour méditerranéen. On observe un impressionnant pic de développement entre 1962 et 1972, avec un taux annuel de croissance démographique supérieur à 5 %.
En 1988, les 23 et , le deuxième sommet franco-espagnol se tient à Montpellier, en présence de François Mitterrand, du Premier ministre Michel Rocard et du chef du gouvernement espagnol Felipe González[52].
En 2000, le lancement d'un nouveau réseau de tramways est effectué dans le cadre du développement de transports alternatifs. En 2009, la ville signe le pacte des maires d’Énergie-Cités[53].
En 2011, la nouvelle mairie est inaugurée. En 2012, le réseau de tramway compte désormais quatre lignes.
Le , Hélène Mandroux, maire de Montpellier, célèbre le premier mariage entre deux personnes de même sexe en France, unissant Vincent Autin et Bruno Boileau[54].
Montpellier attire de plus en plus d’artistes, confirmés ou en devenir :
Montpellier accueille aussi de nombreux festivals, dont certains sont de rayonnement international. Les artistes locaux participent à ces événements culturels de qualité, que la ville organise pour de nombreuses disciplines artistiques (cf. ci-dessous).
Montpellier est également très active au niveau du street art, avec des artistes comme Zest et Al Sticking ainsi que la galerie Montana.
Créée en 1706, sous le nom de Société royale des sciences, l'Académie des sciences et lettres de Montpellier a repris vie en 1846 sous son nom actuel. Elle est composée de 90 membres titulaires[79].
Montpellier est l'une des villes les plus compétitives sur le plan sportif de haut niveau.
Elle a accueilli des rencontres du Championnat du monde de volley-ball en 1986, de la Coupe du monde de football en 1998, du Championnat du monde de handball en 2001 et 2017 et de la Coupe du monde de rugby en 2007.
Le a eu lieu le premier marathon de Montpellier. En se sont déroulés les Championnats du monde de gymnastique rythmique et au mois de les Championnats d'Europe de gymnastique artistique masculine. Du au , a lieu les Championnats du monde de patinage artistique à la Sud de France Arena.
Ces chaînes sont émises depuis le mont Saint-Baudille ainsi que certaines depuis le bâtiment de l'hôtel de Région[87].
Il y a aussi 6 radios nationales émettent à Montpellier en catégorie C (programme national avec décrochages locaux) :
Au , Montpellier est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[99]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montpellier[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[100],[101]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est la commune-centre[Note 4],[101]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[102],[103].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (84,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (58,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,2 %), cultures permanentes (2,1 %), terres arables (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), forêts (0,2 %)[104]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Depuis 2001, la commune de Montpellier est officiellement divisée en sept quartiers, eux-mêmes divisés en sous-quartiers. Chacun est doté d'un conseil de quartier et d'un adjoint au maire délégué.
Du fait de sa forte croissance démographique, la ville a fait d'énormes acquisitions foncières au cours des dernières décennies, développant la ville vers le sud et la mer. Ce sont des quartiers entiers qui sortent de terre au fil des années. La mairie conçoit ces nouveaux quartiers sous forme de ZAC (zone d'aménagement concertée).
La ville a notamment vu un bon nombre de ces ZAC s'installer dans le quartier Port Marianne :
On peut également y noter les ZAC Rive-Gauche de 9 ha dont 2 d'espaces verts, livrée à partir de 2013, et la Zac République, en projet, qui vont venir continuer de développer le quartier dans les années à venir.
En 2011, la mairie a pris place dans le quartier Port Marianne et il est prévu un renouvellement urbain du secteur de la mairie/Polygone, avec une tour écologique de 100 m de haut, un nouveau passage entre la Comédie et Antigone ainsi qu'un îlot de tours comprises entre 10 et 15 étages. L'îlot Du-Guesclin aux abords du viaduc du tramway dans ce même quartier devrait également faire peau neuve avec de nouveaux immeubles et aménagements ; le but du projet vise également à créer une cohérence et une continuité urbaine entre la Comédie, le Polygone, et la gare[107].
Montpellier comptait 160 133 logements en 2014, avec 142 933 résidences principales, 4 820 secondaires ou occasionnelles et 12 380 résidences vacantes. Le nombre de logements HLM loués vides était de 22 414 ou 15,7 % des résidences principales. Le Ministère de la Cohésion des territoires compte, en 2016, 30 250 logements sociaux au total, ce qui représente 22,2 % de tous les logements, au-dessous du seuil légal déterminé par la loi SRU[112],[113]. De même, en 2009, il y avait 146 567 logements dans la commune, dont 5 320 résidences secondaires et logements occasionnels et près de 13 000 logements vacants[114]. Dans les années 1960, le nombre de logements total était trois fois moins élevé (56 274 logements en 1968). Près de 85 % des logements sont des appartements[114]. On compte en moyenne 3 pièces par résidence principale[114]. Il faut admettre que le logement est particulièrement cher à Montpellier et, de surcroît, les impôts locaux en font l'une des villes les plus chères de France (mis à part la périphérie nord-ouest et sa ZUP populaire). Depuis l'adoption de la loi Alur par décret no 2013-392 du , la ville de Montpellier est l'une des 29 communes de l'Hérault catégorisée en zone tendue[115].
Montpellier se situe en bordure des autoroutes A9 et A709. Sur l'A709, cinq sorties lui sont attribuées : Montpellier Nord-Est (Vendargues), Montpellier Est, Montpellier Sud, Montpellier Ouest et Montpellier Sud-Ouest (Saint-Jean-de-Védas). Le trafic est souvent ralenti aux heures de pointe (8 h à 9 h ; 12 h à 14 h et 17 h à 19 h) car l'autoroute est gratuite entre Baillargues à l'est et Saint-Jean-de-Védas à l'ouest, et est donc utilisée par les habitants de la métropole comme une rocade.
Le , l'ancien tronçon de l'autoroute A9 traversant l'agglomération a été renommé A709 sur 23 km, la nouvelle portion de l'autoroute A9 passant à quelques centaines de mètres plus au sud par une nouvelle section de 12 km à 2 × 3 voies ayant ouvert le même jour.
Montpellier est également desservie par l'A75 (Clermont-Ferrand - Béziers) via l'A750, autre autoroute de 25 km destinée à prolonger l'A75 vers Montpellier. Elle démarre sur la commune de Ceyras, près de Clermont-l'Hérault, pour se terminer à Grabels et se prolonger par la RN109 en 2 × 2 voies jusqu'à l'Avenue de la Liberté, l'axe entrant dans la ville à l'ouest.
Selon une étude réalisée par un fabricant de GPS (TomTom) en 2015, Montpellier est la 6e ville la plus embouteillée de France. Cela s'explique notamment par sa forte croissance démographique, sa situation aux abords de l'A9, et la concentration des pôles d'activités à quelques endroits de la ville (Millénaire, Agropolis et Garosud) qui sont faiblement desservis par les transports en commun.
Depuis l'été 2004, la quasi-totalité du centre historique est une zone piétonnière et n'est accessible qu'aux riverains motorisés et aux livreurs (à des heures fixes et principalement la nuit). Les parkings de la Comédie ou du Corum permettent néanmoins aux visiteurs d'accéder au centre-ville en voiture. Il est préférable de stationner aux extrémités de la ville dont seize parkings ont été aménagés à proximité des lignes de tramways ou de venir en train (Gare Saint-Roch) et d'utiliser les transports en commun (TAM).
Les axes routiers les plus saturés aux heures de pointes sont le boulevard Gambetta, la rue Anatole-France, l'avenue Pierre Mendes-France, les abords du lycée Jean Mermoz et du Corum, l'avenue de la Justice, le rond-point de la Lyre, ainsi que tous les accès à l'autoroute.
Le déplacement à vélo est de plus en plus courant à Montpellier, dont la métropole possède environ 160 km de pistes cyclables[116].
Montpellier est parcourue par un réseau de pistes cyclables d'une longueur de 160 km en 2022, qui pourrait être bientôt allongé par le développement d'ici 2026 d'un « Réseau express vélo » de 235 km de long, sillonnant la métropole[117]. Elle obtient une note moyenne de 3,16 sur 5 points en 2021 au baromètre des villes cyclables de la FUB[118].
La société TAM organise le réseau de transports publics de la métropole de Montpellier (tramway autobus, vélos en libre-service, automobiles partagées) ainsi que plusieurs parcs de stationnement. Certains services sont assurés avec les matériels et personnels de TAM, d'autres sont sous-traités à des entreprises privées, ou délégués à l'opérateur de la région Occitanie : Hérault-Transport/LIO Transport
La ville de Montpellier est desservie notamment par :
Montpellier a été l'une des premières villes de France à disposer d'un chemin de fer, avec l'ouverture le de la ligne Montpellier – Cette (aujourd'hui Sète), alors qu'il n'existe à cette date qu'un total de 250 kilomètres de ligne en France.
La principale gare de Montpellier est la gare Saint-Roch, baptisée ainsi en . Elle permet notamment d'effectuer le trajet de Montpellier à Paris-Gare-de-Lyon par TGV en 3 h 25 min, depuis la dernière extension de la ligne à grande vitesse (LGV Méditerranée) en 2001. En s'ajoute la nouvelle gare de Montpellier-Sud-de-France, implantée sur le contournement Nîmes – Montpellier, ouvert dès pour les trains de marchandises. Mais en raison de sa position excentrée, de ses faiblesses initiales en termes de desserte et d'intermodalité, ainsi que de son coût (et de son financement), son utilité est contestée.
La poursuite de la ligne à grande vitesse jusqu'à Perpignan reste à l'état de projet, en raison de décisions ministérielles successives.
Depuis 2013, la coopération internationale Renfe-SNCF permet l'utilisation du TGV espagnol pour relier Montpellier aux villes de Figueras, Gérone, Barcelone et Madrid[121].
Par ailleurs, de la fin du XIXe siècle au début de la seconde moitié du XXe siècle, Montpellier a été le terminus de plusieurs des lignes de la Compagnie des chemins de fer d’intérêt local du département de l’Hérault, gérées par le conseil général, dont le célèbre « Petit Train de Palavas ».
Montpellier bénéficie d'un aéroport millionnaire en passagers (aéroport Montpellier-Méditerranée encore appelé Montpellier Fréjorgues son ancien nom), installé sur la commune de Mauguio à une dizaine de kilomètres du centre-ville et qui dessert de nombreuses villes européennes ainsi que certaines villes du Maghreb. En , la compagnie Air France a ouvert à Montpellier sa 5e ligne « navette » après Bordeaux, Marseille, Nice, Toulouse.
Montpellier possède 106 édifices classés ou inscrits monument historique, soit 19 % des monuments historiques du département dont les principaux sont :
La place de la Comédie, créée en 1755 et entièrement réaménagée après l'incendie du théâtre de 1881, est le cœur de la ville. Elle tient son nom du théâtre municipal dont la façade monumentale orne le Sud-Ouest de la place, et elle est agrémentée de la fontaine des Trois Grâces, classée. On notera que la place de la Comédie a obtenu, il y a déjà plusieurs années, un prix récompensant la qualité et la mise en valeur de son architecture par les éclairages nocturnes de ses façades et du théâtre. Cette place est aussi surnommée « place de l'œuf » en raison du motif dessiné au sol, en face de l'Opéra de la Comédie.
L'aqueduc des Arceaux, de son vrai nom l'aqueduc Saint-Clément, construit au XVIIIe siècle par l'ingénieur Henri Pitot de Launay, est l'un des plus représentatif monument de la ville. Cet édifice, largement inspiré du pont du Gard, a permis l'arrivée de l'eau potable depuis la source du Boulidou, puis plus tard celle du Lez, situées à Saint-Clément-de-Rivière. À sa construction, il permet d'apporter 25 litres d'eau par seconde à la ville de Montpellier.
La porte du Peyrou, appelée aussi l'arc de triomphe de Montpellier, est construite fin du XVIIe siècle par Augustin-Charles d'Aviler en remplacement d'une porte d'enceinte médiévale. Elle débouche sur la promenade du Peyrou qui accueille la statue équestre de Louis XIV et un château d'eau conçu au XVIIIe siècle. Il est alimenté par l'aqueduc Saint-Clément qui donne son nom au quartier « Les Arceaux », construit par Henri Pitot (1695-1771), restaurateur du pont du Gard et inventeur du tube portant son nom.
Cette grande esplanade, qui surplombe la ville de 50 mètres, offre une vue imprenable sur la partie nord et ouest de la ville avec, en arrière-plan, les premiers reliefs cévenols, dont le pic Saint-Loup culminant à 658 m d'altitude.
Elisabeth Coste, marchande drapière française, connue pour avoir participé à l'affaire dite des « Galettes » y est guillotinée le .
Le centre historique de Montpellier est appelé l'Écusson. Ce nom est dû à sa forme en écu, un bouclier médiéval et symbole héraldique, donnée par les anciennes murailles médiévales. Ses petites ruelles atypiques, bordées de commerces, bars et restaurants, en font le premier quartier de sortie et d'activité de la ville (quartier Saint Roch, Place Jean Jaurès, Place du Marché-aux-Fleurs).
L’Écusson de Montpellier n'est pas caractérisé par certains monuments, mais plutôt par l'ensemble exceptionnellement cohérent formé par le bâti. La plupart des anciens châteaux et palais que comptait la ville ayant disparu, l’Écusson donne à voir une ville essentiellement d’Époque moderne, bordée en certains points d'immeubles de la Belle Époque. Mais les vestiges médiévaux plus anciens ne sont pas rares. On peut encore voir un peu partout dans l’Écusson des dizaines de fenêtres et de salles voûtées d'époque médiévale.
L’Écusson est délimité par une série de boulevards aménagés à l'emplacement des fossés qui longeaient les anciennes murailles de la ville. De ces puissantes fortifications, qui ne furent jamais prises, démantelées en partie sur ordre de Richelieu après le siège de 1622, il ne reste que deux éléments notables :
L'extrême centre de l'écusson a été bâti en « circulade » et compte les rues Rebuffy, du Bayle, du Petit-Scel, Philippy…
Avec près de 60 ha, le centre historique de Montpellier est l'une des plus grandes zones piétonnes d'Europe.
On peut mentionner également, parmi les plus beaux endroits et éléments patrimoniaux de l’Écusson de Montpellier :
De l'hostal médiéval à l'hôtel classique du XVIIIe siècle, Montpellier compte en 2023 plus de cent-dix hôtels particuliers.
Liste non exhaustive d'hôtels parmi les plus remarquables :
Voir également les fiches issues de l'inventaire général du patrimoine culturel sur le site officiel du Ministère de la Culture français[125].
Montpellier, capitale historique de la médecine européenne et ville cosmopolite depuis le Moyen Âge, a un riche patrimoine immatériel, qui repose sur plusieurs composantes propres à la ville. Tout d'abord un terroir favorable, méditerranéen (culture de la vigne et de l'olivier, de la réglisse, de la grenade, de l'amande...) dont l'exploitation a été stimulée par le développement des savoirs sur les plantes. Ce terroir a aussi stimulé un artisanat renommé dès le XIIe s. Deuxièmement la culture locale, de langue d'oc, nourrie originellement par le mouvement des troubadours. Troisièmement, d'importants apports des populations étrangères, de passage ou qui se sont installées définitivement dans la ville, en partie du fait du dynamisme économique de la ville depuis le XIIe s.
Ville méditerranéenne de langue d'oc, Montpellier a été célèbre dès le XIIe s. pour sa vitalité artisanale, le savoir-faire de ses orfèvres, le talent de ses médecins et les bienfaits de son climat pour la santé. Des romans de cette époque en témoignent. Parmi les produits du terroir, les vins de la région de Montpellier sont renommés depuis au moins le XIIIe s.[126] Ville du savoir médical et ville cosmopolite, Montpellier s'est enrichie du développement depuis le Moyen Âge de la pharmacie, de la distillation, et de la chimie, grâce à des médecins comme Arnaud de Villeneuve et des dynasties d'apothicaires. La ville compte dès les années 1200 un artisanat très diversifié. Aux XIIIe et XIVe s. Montpellier est célèbre en Europe pour une prestigieuse teinture rouge écarlate (rouge de Montpellier) issue de la cochenille du chêne kermès, très répandu autour de la ville. Dès le XIIIe s., la ville produit probablement du cuir maroquin[127]. La distillation donne naissance à la parfumerie moderne, dont Montpellier est la première capitale, avant d'être supplantée au XVIIIe s. par Grasse[128]. À l’Époque moderne, les Montpelliérains se spécialisent également dans la production du verdet, une teinture verte issue de la dégradation du cuivre. Aux XVIIe et XVIIIe s., la faïence de Montpellier produite par la maison Ollivier est répandue dans toute l'Europe.
Ville de langue d'oc, Montpellier a fait partie du prestigieux mouvement culturel des troubadours. Les cours de Guilhem VII et Guilhem VIII ont accueilli des troubadours, et Guilhem VIII a soutenu plusieurs troubadours. La trobairitz Azalaïs de Porcairargues a vécu dans l'entourage des Guilhems, et le célèbre troubadour Raimbaud d'Orange, élevé à Montpellier, faisait partie de la famille des Guilhem. Au XIIIe s. le roi Jacques Ier d'Aragon, natif de Montpellier, est un des premiers à rédiger son autobiographie, le Livre des faits, dans une langue qui ne se distingue pas encore de l'occitan. Au XIVe s., le grand lettré majorquin Raimond Llull a vécu et composé certains de ses textes à Montpellier. Le poète Pétrarque a fait une partie de ses études à Montpellier et les évoque dans ses œuvres. Par la suite, plusieurs lettrés d'importance, comme l'abbé Jean-Baptiste Fabre ou plus récemment Max Rouquette, ont laissé des oeuvres majeures en occitan. Au XXe s., Montpellier est la ville de plusieurs auteurs francophones célèbres comme Léo Malet ou plus récemment Fabcaro. Parmi les traditions locales, présentées au musée du Fougau, on trouve le tambourin, sport local, et de nombreuses traditions autour des fêtes religieuses traditionnelles.
Des échanges avec l'étranger, Montpellier a tiré, on l'a vu, une partie de son patrimoine médical et de parfumerie. Le commerce méditerranéen de la ville, florissant jusqu'au milieu du XIVe s., a donné à la ville une familiarité avec les épices, qui a notamment alimenté une tradition de confiserie, florissante au XIXe s. (chocolaterie Matte, maison Auzier-Chabernac qui existe encore aujourd'hui, etc.).
En 2023, Montpellier a concouru en vue de l'obtention du titre de Capitale européenne de la culture pour l'année 2028[129]. Cette candidature réalisée aux côtés de la ville de Sète, avec un total de 154 communes concernées, a permis à la ville de finir finaliste du concours. Le 13 décembre 2023, le ministère de la Culture a annoncé l'octroi du titre à la ville de Bourges[130].
Sous l'impulsion du célèbre médecin Arnaud de Villeneuve, qui crée le premier parfum moderne, l'eau de Montpellier devenue célèbre sous le nom d'eau de la reine de Hongrie, Montpellier devient la première capitale du parfum moderne, avant d'être supplantée par Grasse à partir du XVIIIe.
En lien direct avec l'activité médicale et la parfumerie, Montpellier développe un type de faïence[138] qui connaît un grand succès aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Les Barons de Caravètes sont une confrérie montpelliéraine qui poursuit la tradition d'introniser « baron de Caravètes » les habitants de Montpellier ayant un passé familial dans la ville.
La Villa des cent regards[139], surnommé ”château trois pièces cuisine” par Télérama en 1981[140], est une architecture naïve construite par son propriétaire, Victor Grazzi, un coffreur cimentier d'origine italienne, dans le quartier d'Aiguelongue.
(Liste non exhaustive des œuvres notables classée en ordre croissant d'années de parutions).
Scrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||||||
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | |||||||||
Municipales 2014 | PS | 25,27 | DVG | 22,94 | UMP | 22,72 | FN | 13,81 | DVG | 37,54 | PS | 27,39 | UMP | 25,87 | FN | 9,18 | ||||||||
Européennes 2014[145] | FN | 18,00 | EELV | 17,67 | PS | 17,38 | UMP | 15,79 | Tour unique | |||||||||||||||
Régionales 2015[146] | DVG | 24,10 | FN | 21,32 | PS | 18,43 | UCD | 14,13 | PS | 57,79 | FN | 23,46 | UMP | 18,75 | Pas de 4e | |||||||||
Présidentielles 2017[147] | LFI | 31,46 | EM | 24,69 | LR | 15,79 | FN | 13,32 | EM | 77,67 | FN | 22,33 | Pas de 3e | Pas de 4e | ||||||||||
Européennes 2019[148] | LREM | 22,77 | EELV | 19,53 | RN | 15,33 | LFI | 9,88 | Tour unique | |||||||||||||||
Municipales 2020 | DVG | 19,11 | PS | 16,66 | SE | 13,30 | SE | 9,58 | PS | 47,22 | DVG | 34,65 | SE | 18,12 | Pas de 4e | |||||||||
Régionales 2021[149] | PS | 42,24 | RN | 17,14 | EELV | 13,20 | LFI | 8,86 | PS | 68,77 | RN | 18,19 | LR | 13,04 | Pas de 4e | |||||||||
Présidentielle 2022[150] | LFI | 40,73 | LREM | 22,45 | RN | 12,43 | REC | 6,67 | LREM | 72,17 | RN | 27,83 | Pas de 3e | Pas de 4e | ||||||||||
Européennes 2024[151] | LFI | 24,18 | PS | 19,88 | RN | 16,68 | RE | 11,09 | Tour unique | |||||||||||||||
Candidat | 1er tour | 2e tour | ||
---|---|---|---|---|
Montpellier | National | Montpellier | National | |
Nicolas Sarkozy | 27,65 % | 31,18 % | 44,78 % | 53,06 % |
Ségolène Royal | 34,58 % | 25,87 % | 55,22 % | 46,94 % |
François Bayrou | 17,47 % | 18,57 % | ||
Jean-Marie Le Pen | 8,77 % | 10,44 % | ||
Votants | 83,26 % | 83,77 % | 82,81 % | 83,97 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | ||
---|---|---|---|---|
Montpellier | National | Montpellier | National | |
François Hollande | 34,98 % | 28,63 % | 62,38 % | 51,64 % |
Nicolas Sarkozy | 21,58 % | 27,18 % | 37,62 % | 48,36 % |
Jean-Luc Mélenchon | 15,69 % | 11,10 % | ||
Marine Le Pen | 13,66 % | 17,90 % | ||
François Bayrou | 7,37 % | 9,13 % | ||
Votants | 77,56 % | 79,48 % | 78,34 % | 80,35 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | ||
---|---|---|---|---|
Montpellier | National | Montpellier | National | |
Emmanuel Macron | 24,69 % | 24,01 % | 77,67 % | 66,10 % |
Marine Le Pen | 13,32 % | 21,30 % | 22,33 % | 33,90 % |
Jean-Luc Mélenchon | 31,46 % | 19,58 % | ||
François Fillon | 15,79 % | 20,01 % | ||
Benoît Hamon | 8,90 % | 6,36 % | ||
Votants | 74,96 % | 77,77 % | 69,47 % | 74,56 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | ||
---|---|---|---|---|
Montpellier | National | Montpellier | National | |
Emmanuel Macron | 22,45 % | 27,85 % | 72,17 % | 58,55 % |
Marine Le Pen | 12,43 % | 23,15 % | 27,83 % | 41,45 % |
Jean-Luc Mélenchon | 40,73 % | 21,95 % | ||
Éric Zemmour | 6,67 % | 7,07 % | ||
Votants | 72,45 % | 73,69 % | 65,50 % | 71,99 % |
Candidats ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés :
À l’élection européenne de 2014, Louis Aliot (FN) est arrivé en tête avec 18 %, suivi par José Bové (EELV) avec 17,67 %, Virginie Rozière (PS) avec 17,38 %. Le taux de participation a été de 40,66 %[156].
Groupe | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|
DVG puis LREM | Philippe Saurel | 45 | Majorité | |
PS, EELV et PCF | Jean-Pierre Moure | 9 | Opposition | |
UMP puis LR | Jacques Domergue | 8 | Opposition | |
FN puis RN | France Jamet | 3 | Opposition |
Maire de Montpellier | |||||
Michaël Delafosse (PS) | |||||
Parti | Sigle | Élus | Groupe | Président | |
---|---|---|---|---|---|
Majorité (44 sièges) | |||||
Divers gauche | DVG | 15 | Socialiste, écologiste et républicain | Julie Frêche (PS) | |
Parti socialiste | PS | 14 | |||
Parti radical de gauche | PRG | 1 | |||
Place publique | PP | 1 | |||
Europe Écologie Les Verts | EÉLV | 3 | Choisir l'écologie à Montpellier | Manu Reynaud (EÉLV) | |
Divers écologistes | ÉCO | 3 | |||
Parti animaliste | PA | 1 | |||
Génération écologie | GÉ | 1 | |||
Parti communiste français | PCF | 5 | Communiste et républicain | Hervé Martin (PCF) | |
Opposition (21 sièges) | |||||
Divers gauche | DVG | 6 | Montpellier citoyens | Abdi El Kandoussi (DVG) | |
Territoires de progrès | TdP | 3 | |||
La République en marche | LREM | 1 | |||
Divers écologiste | ÉCO | 1 | |||
Europe Écologie Les Verts | EÉLV | 4 | Les Écologistes | Coralie Mantion (EÉLV) | |
Divers | DIV | 1 | Le coeur et l'action | Serge Guiseppin (DVD) | |
Divers droite | DVD | 1 | |||
Union des démocrates et des écologistes | UDE | 1 | |||
Divers gauche | DVG | 1 | Montpellier Union populaire écologique et sociale | Alenka Doulain
(LFI) | |
La France insoumise | LFI | 1 | |||
Divers écologiste | ÉCO | 1 |
Depuis la Libération, huit maires se sont succédé à Montpellier. Le tableau ci-dessous en présente la liste.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
août 1944 | 1945 | Émile Martin | ||
mai 1945 | 1953 | Paul Boulet | MRP puis DVG |
Professeur d'université |
mai 1953 | 1959 | Jean Zuccarelli | RAD | Avocat |
mars 1959 | 1977 | François Delmas | CNI puis RI | Avocat |
mars 1977 | 2004 | Georges Frêche | PS | Professeur d'université |
2014 | Hélène Mandroux | PS | Médecin | |
mars 2014 | 2020 | Philippe Saurel | DVG puis LREM[157] | Chirurgien-dentiste |
juillet 2020 | En cours | Michaël Delafosse[158] | PS (UG)[158] | Professeur |
Jusqu'en 2015, Montpellier était divisée en 10 cantons. À la suite du redécoupage des cantons du département appliqué par décret en 2014, applicable depuis les élections départementales de 2015, Montpellier ne compte plus que six cantons :
Canton | Population 2019 | Conseillers départementaux | Étiquette |
---|---|---|---|
Montpellier-1 | 53 973 hab. | Manar Bouida | PS |
Rachid el-Moudden | EELV | ||
Montpellier-2 | 33 556 hab. | Jean-Louis Gély | PS |
Gabrielle Henry | PS | ||
Montpellier-3 | 53 213 hab. | Serge Guidez | PS |
Karine Wisniewski | PS | ||
Montpellier-4 | 64 077 hab. | Jean Almarcha | PS |
Corrine Gournay-Garcia | PCF | ||
Montpellier-5 | 52 716 hab. | Zita Chelvi-Sandin | PS |
Sébastien Christol | EELV | ||
Montpellier - Castelnau-le-Lez | 63 927 hab. | Renaud Calvat | PS |
Jacqueline Markovic | EELV |
Depuis le redécoupage des circonscriptions législatives de 2010, Montpellier est divisée en cinq circonscriptions législatives qui incluent également (hormis la 2e) des communes voisines. De 2012 à 2017, quatre députés sont membres du Parti socialiste et un député est membre d'EELV. Les élections législatives de 2017 sont toutefois l'occasion d'un renouvellement presque complet des députés montpelliérains, avec la victoire de La République en marche (LREM) dans quatre circonscriptions et de La France insoumise (LFI) dans une. Les élections de 2022 voient LFI prendre une circonscription à LREM, tandis que celles de 2024 éliminent tous les députés LREM au profit, majoritairement, de la coalition du Nouveau front populaire (NFP):
Montpellier est la ville centre de la métropole de Montpellier, qui compte 31 communes et 409 113 habitants en 2008. En 2010, la commune de Montpellier a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ »[159].
En 2014, la Montpellier Méditerranée Métropole a reçu le label French Tech dont l'objectif est de soutenir les start-up au niveau local dans un but de dynamiser l'économie grâce à l'innovation.
Le recensement de 2012 évalue à 406 891 habitants la population de l'unité urbaine (c'est-à-dire la métropole au sens géographique et statistique), soit le 15e rang français, à 434 101 habitants la population de Montpellier Méditerranée Métropole, et à 569 956 habitants la population de l'aire urbaine[160](soit le 14e rang français).
Plusieurs juridictions ont leurs sièges en ville :
La ville bénéficie d'un climat limitant le coût énergétique pour les bâtiments. En plus de 25 ans, la ville a diminué par deux sa facture énergétique, soit une économie de 45 millions d'euros[53]. Un réseau urbain de chauffage et de climatisation a été développé, d'abord dans la ZAC d'Antigone, puis dans les nouveaux quartiers. Une campagne de thermographie aérienne a été menée en 2009 pour sensibiliser les particuliers et professionnels.
Les sites nucléaires français les plus proches sont ceux de Marcoule (89 km) et du Tricastin (105 km).
La métropole de Montpellier a réalisé une station d'épuration intercommunale nommée Maéra dans les années 2000, pour un coût total d'environ 150 millions d'euros[161]. Fin 2007, cette station obtient une triple certification qui « récompense la qualité de la conception, de la réalisation et de l’exploitation de cette installation, dans le respect de l’environnement », ce qui constitue une première mondiale. Cette certification est renouvelée en 2009[162].
La métropole pratique le tri sélectif et incite au compostage individuel. La ville est équipée de 4 centres de collecte des déchets[163].
(Classement effectué par années croissantes d'affiliation)
Liste des projets de coopérations décentralisées et autres actions extérieures[164]:
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Barcelone[165] | Espagne | depuis | ||
Bethléem[166] | Palestine | depuis | ||
Chengdu[167] | Chine | depuis | ||
Fès[168],[169],[170] | Maroc | depuis le | ||
Heidelberg[171] | Allemagne | depuis | ||
Kos[166] | Grèce | depuis | ||
Louisville[172] | États-Unis | depuis | ||
Obninsk[166] | Russie | depuis | ||
Palerme[166] | Italie | depuis | ||
Rio de Janeiro[173],[174],[175] | Brésil | depuis le | ||
Sherbrooke[176] | Canada | depuis | ||
Tibériade[166] | Israël | depuis | ||
Tlemcen[166] | Algérie | depuis |
Par ailleurs, existe un accord d'amitié et de coopération avec la ville de Sherbrooke, au Québec (Canada). Les deux villes coopèrent essentiellement sur des thèmes médicaux et universitaires.
De nombreuses villes, ou quartiers de villes dans le monde, voire des lieux dits portent le nom de Montpellier. Cette tendance semble avoir commencé au XVIIIe s. et fait bien référence à la Montpellier du sud de la France[179].
Généralement, ce nom a été donné par des gens qui n'étaient pas originaires de la ville, mais connaissaient sa réputation de ville belle, élégante et agréable à vivre. Nommer le nouveau lieu "Montpellier" ou "Montpelier" dénotait donc une volonté de faire du lieu un lieu de prestige, beau, élégant et agréable à vivre.
Par exemple, Montpelier, la capitale du Vermont, doit bien son nom à la ville de Montpellier. Ce nom a été donné en hommage à la France et parce que Montpellier était perçu comme un nom particulièrement attractif par ses fondateurs. De même, le beau quartier de Bristol porte ce nom car ses fondateurs l'ont voulu comme "le" beau quartier de la ville.
Montpellier est située dans l'académie de Montpellier.
La ville de Montpellier accueille près de 20 000 élèves dans 798 classes :
La ville de Montpellier compte 25 collèges dont :
Collèges publics :
|
|
Collèges privés :
|
La ville compte 15 lycées dont 10 publics et 4 privés sous contrat.
Lycées d'enseignement général et technologique publics :
Lycée agricole :
Lycées d'enseignement général et technologique privés :
Lycées professionnels publics :
Lycée professionnel privé :
Établissement régional d'enseignement adapté public :
|
Le collège et le lycée Joffre accueillent environ 2 800 élèves dans une enceinte fermée remarquable, la citadelle de Montpellier, s'étendant sur près de 15 hectares. L'enseignement supérieur représente environ 800 élèves en classes préparatoires scientifiques, littéraires et commerciales. Les classes scientifiques (500 élèves taupins) du lycée Joffre existent depuis plus de deux cents ans. Les classes préparatoires littéraires (hypokhâgnes, khâgnes) comptent 200 élèves et les classes commerciales une centaine.
Le lycée Georges-Clemenceau, proche du centre-ville, fut à l'origine le premier Lycée de jeunes filles de France. Il prépare à l'Abibac (baccalauréat franco-allemand) et il propose une seule formation postbac en BTS des assurances.
Le lycée Jules-Guesde, anciennement du « Mas de Tesse », est avant tout un lycée polyvalent spécialisé dans les nouvelles technologies, quelques langues rares et il propose également quelques enseignements en classes préparatoires économiques et commerciales option technologique] et littéraires[181], ces dernières en partenariat avec l'université Montpellier III Paul-Valéry-Montpellier. Convention avec l'Institut d'études politiques de Paris (« Sciences-Po »).
Le lycée Jean-Mermoz est avant tout un lycée à orientation technique avec un large choix de séries pour le secondaire et proposant, par ailleurs, un choix de classes préparatoires scientifiques (PTSI-PT), ainsi que des classes préparatoires juridiques et économiques (préparation à l'ENS de Cachan).
Le lycée Jean-Monnet situé dans le quartier Les Cévennes[182], est le seul lycée public de la ville à proposer des spécialités artistiques[183]: l'histoire des arts, la musique, le cinéma, les arts plastiques, la danse et le théâtre[184]. Parmi les formations post-bac, la filière artistique est représentée par un Diplôme National des Métiers d’Art et du Design[185].
Le lycée privé Notre-Dame de la Merci propose depuis 1991 quelques classes préparatoires scientifiques et commerciales mais son enseignement est centré essentiellement sur les classes du secondaire.
Montpellier est le 7e pôle universitaire de France après Paris, Lyon, Toulouse, Lille, Aix-Marseille et Bordeaux. On estime à près de 70 000[7] le nombre d'étudiants présents dans les deux universités montpelliéraines et les écoles supérieures (École supérieure de commerce, École nationale supérieure d'architecture, École nationale supérieure d'agronomie, École nationale supérieure de chimie, écoles privées…).
Son point fort est le nombre d'étudiants par rapport à la population soit 21 % (la seule ville européenne équivalente est Bologne, ce sont deux des plus vieilles universités d'Europe).
Le taux de poursuite d'études supérieures dans l'académie de Montpellier est supérieur à la moyenne nationale (52,9 % contre 47,8 % en 2003)[186]. Un quota de 40 % des étudiants de Montpellier ne sont pas originaires de la région Languedoc-Roussillon et 17 % sont de nationalité étrangère. Parmi les étudiants étrangers, une majorité vient d'un pays hors de l'Union européenne et 47 % sont africains.
Montpellier est dotée de deux universités :
La renommée des universités montpelliéraines est importante, notamment dans le domaine de la recherche médicale et scientifique, et ce depuis le Moyen Âge.
La faculté de médecine de Montpellier est la plus ancienne faculté de médecine en activité au monde. Les cours de médecine et de droit débutèrent dès le XIIe siècle et la faculté fut instituée en 1220. Dès 1340, en avance sur le reste de l'Europe, elle créa un cours d'anatomie qui fit rapidement sa renommée et, en 1556, elle fut la première à se doter d'un amphithéâtre consacré à l'examen des cadavres. C'est à Montpellier que fut réalisée la première autopsie d'étude sur corps humain, au secret de la religion qui interdisait toute intervention sur des personnes décédées. Cette faculté a compté d'illustres étudiants et de grands praticiens, parmi lesquels Arnaud de Villeneuve, Guy de Chauliac (père de la chirurgie médicale[187]), Nostradamus, François Rabelais (médecin humaniste), François de Lapeyronie (chirurgien du roi), Paul-Joseph Barthez (médecin personnel de Louis XVI et de Napoléon Ier).
Les bibliothèques des universités font partie de la BIU. La faculté de médecine abrite une importante bibliothèque de 900 volumes manuscrits, dont 300 incunables et 100 000 volumes imprimés antérieurs à 1800.
La ville compte un CHU et 6 cliniques privées[188]:
Le Centre hospitalier universitaire de Montpellier constitue le pôle santé public de la ville (soins, enseignement, recherche) en lien avec la faculté de médecine, la faculté d'odontologie et la faculté de pharmacie.
D'une capacité de 3 000 lits, employeur de 11 000 personnes, il se hausse au premier rang des entreprises de la région et constitue le premier employeur de la ville de Montpellier. Le CHU de Montpellier est un des plus importants de France (le 5e[189]), son siège est situé au « Centre administratif André-Benech » (avenue du doyen Gaston-Giraud).
Le CHU de Montpellier est composé de 6 hôpitaux, deux centres de soins et un institut spécialisé[190]:
Montpellier compte 6 cliniques et centres de soins privés :
Seulement 8 % des personnes âgées du Languedoc-Roussillon vivent en institution. En effet, le taux d’équipement en structures d'hébergement permanent pour personnes âgées (lits de maisons de retraite, logements de logements-foyers, lits en unités de soins de longue durée ou USLD) est inférieur de plus de vingt points à la moyenne nationale : 100 places pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus (contre 122,4 ‰)[195].
Selon l'enquête INSEE réalisée sur la période de 2007 à 2012, Montpellier a connu la plus forte croissance démographique des principales communes du pays (+1,1 %), devant Paris et Lyon. Aussi, la région Languedoc-Roussillon progresse 2 fois plus vite que la moyenne nationale, la plaçant en 2e position des régions les plus attractives derrière la Corse.
Au cours de la première moitié du XXe siècle, la croissance de Montpellier se fait à un rythme plutôt calme : 0,47 % par an en moyenne. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, elle n'est même pas la ville la plus peuplée du Languedoc, Nîmes la devançant de quelques milliers d'habitants. Par la suite, après la Seconde Guerre mondiale, avec notamment l'installation déterminante d'IBM et la restructuration de ses universités durant les années 1960, elle devient cinq fois plus importante : 2,2 % par an de 1954 au recensement de 1999. Un premier record est établi avec une croissance démographique annuelle de 5,3 % entre 1962 et 1968[196], due en grande partie à l'arrivée des pieds-noirs d'Afrique du Nord et à l'immigration du Maghreb (essentiellement du Maroc) et d'Espagne (la plus grande communauté espagnole de France se situe d'ailleurs dans la commune voisine de Mauguio).
Entre 2001 et 2006, 11 300 personnes venant de l'étranger ou d'une collectivité d'Outre-mer se sont installées dans la métropole de Montpellier, ce qui représente 13 % de l'ensemble des entrants dans le territoire. Cette proportion est de 12 % dans les territoires comparables. Ces personnes viennent principalement d'Afrique (44 %) dont près de la moitié du Maroc. Les arrivants d'un pays d'Europe constituent un tiers de l'ensemble des arrivants, ils arrivent principalement d'Allemagne, du Royaume-Uni, d'Espagne ou d'Italie. Ces arrivées sont largement alimentées par des étudiants qui viennent poursuivre une partie de leur cursus dans un des établissements d'études supérieures du pôle universitaire de Montpellier[197].
Le recensement de 2006 précise que 21,9 % de la population montpelliéraine ont entre 0 et 19 ans, 62,7 % entre 20 et 59 ans, et 15,4 % ont 60 ans et plus[198]. Si la proportion de jeunes de moins de 20 ans est équivalente à celle de la région (qui en compte 22,1 %), la présence des universités fait que la ville attire de nombreux jeunes adultes. Ainsi, 46,1 % des Montpelliérains sont âgés de moins de 30 ans et seulement 15,4 % plus de 60 ans. La ville est ainsi plus jeune que sa région : le Languedoc-Roussillon compte en effet 33,3 % de moins de 30 ans et 26,9 % de plus de 60 ans[199]. Il faut également souligner que Montpellier accueille sur son territoire près de 55 000 étudiants qui sont, pour la plupart, inclus dans le recensement de population. C'est ainsi que l'on constate, par exemple, une grande différence entre le nombre total d'habitants (252 998 en ) et le nombre d'inscrits sur les listes électorales (136 192 électeurs inscrits en sur la commune de Montpellier[200]), ce qui pose bien problème.
En 2016, la ville de Montpellier comprenait 46 669 étrangers[201], soit environ 16,6 % de sa population. Elle se situe donc au-dessus de la moyenne nationale de 9,7 %[202] d'étrangers. Une grande partie de ces étrangers sont originaires d'Afrique ou d'Europe.
Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans immigrés d'origine extra-européenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne est passée de 7 % à 37 %. Les petits-enfants d'immigrés ne sont pas pris en compte[203].
Pays/territoire de naissance | Population |
---|---|
Maroc | 17.251 |
Algérie | 7.057 |
Espagne | 2.342 |
Italie | 1.178 |
Tunisie | 1.124 |
Turquie | 760 |
Portugal | 659 |
Autres pays d'Afrique | 5.059 |
Autres pays de l'U.E | 3.719 |
Autres pays d'Europe | 1.374 |
Autres pays | 6.148 |
Total | 46.669 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[205],[Note 9].
En 2021, la commune comptait 302 454 habitants[Note 10], en évolution de +8,94 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
302 454 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 46,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,9 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 140 594 hommes pour 158 502 femmes, soit un taux de 52,99 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,5 | |
5 | 6,9 | |
10,6 | 12,8 | |
14,4 | 14,4 | |
20,9 | 18,9 | |
31,6 | 30,9 | |
17 | 14,5 |
Le territoire de la commune de Montpellier est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[210]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[211].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montpellier-Lunel-Maugio-Palavas, regroupant 49 communes du bassin de vie de Montpellier et s'étendant sur les départements de l'Hérault et du Gard, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[212], retenu au regard des risques de submersions marines et de débordements du Vistre, du Vidourle, du Lez et de la Mosson. Parmi les événements significatifs antérieurs à 2019 qui ont touché le territoire, peuvent être citées les crues de septembre 2002 et de septembre 2003 (Vidourle) et les tempêtes de novembre 1982 et décembre 1997 qui ont touché le littoral. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[213]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1986, 1987, 1993, 1994, 1997, 2001, 2002, 2003, 2005, 2009, 2014, 2015, 2016 et 2021[214],[210].
Montpellier est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 11],[215].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 94,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 19 107 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 18 407 sont en aléa moyen ou fort, soit 96 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[216],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[217].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[218].
Montpellier a de profondes racines chrétiennes. La sainte patronne de Montpellier est la Vierge Marie, sous le vocable[Note 12]« Notre-Dame-des-Tables ». Elle est l'emblème de la ville (cf. blasonnement plus haut) et est célébrée le . Cependant, le premier des saints patrons de la cité fut saint Firmin[219].
Saint Roch, originaire de Montpellier, est un saint très populaire dans la ville, où une église lui a été consacrée au XIXe siècle. Il est fêté le à l'occasion de nombreuses processions données dans la ville et qui rassemblent plusieurs milliers de personnes. Il n'est cependant pas le saint patron de la ville.
À Montpellier se situe le siège de l'archidiocèse éponyme, dont la cathédrale Saint-Pierre est l'église-mère. C'est cependant la basilique Notre-Dame des Tables qui reste l'église-mère de la ville. La cathédrale Saint-Pierre constitue également l'une des étapes de la Via Tolosana du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Au Moyen Age, Montpellier faisait partie du diocèse de Maguelone, avant que sa situation n'évolue au fil des siècles :
Du point de vue catholique, Montpellier a une riche histoire qui relève du passé, avec la fondation de structures telles que l'ordre des hospitaliers du Saint-Esprit (vers 1180) ou la Confrérie de l'Arche du Saint-Esprit ; ou, plutôt du présent grâce à des associations telles que la Confrerie des Pénitents blancs de Montpellier. Au XIVe siècle, Montpellier se dota d'un couvent de dominicains, qui devint plus tard le lycée René-Gosse. La Maison Notre-Dame-de-la-Merci est ce qui subsiste de l'implantation originelle (vers 1240) de l'ordre de Notre-Dame-de-la-Merci.
La cathédrale Saint-Pierre est érigée en siège de l'archidiocèse métropolitain le par décret de la Congrégation pour les évêques. La Province ecclésiastique de Montpellier comprend à présent les diocèses suffragants de Mende et de Perpignan-Elne (auparavant suffragants d’Albi), de Nîmes (auparavant suffragant d’Avignon) et de Carcassonne (auparavant suffragant de Toulouse).
En sus des lieux de culte ordinaires, des messes selon le rite tridentin sont célébrées à l'église Sainte-Eulalie et à la chapelle de la Villa Sainte-Christine par l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre qui administre aussi le « Cours Notre-Dame[221]». Rassemblant environ 120 enfants, cette école primaire libre relève de l'enseignement hors contrat.
Le culte protestant à Montpellier a lieu :
Ainsi qu'un bar associatif protestant et évangélique « Chez Théo » dans l'écusson[224].
La commune a sur son territoire plusieurs églises évangéliques. Quelques églises :
L'Église Sainte Hélène et la Sainte Croix est utilisée par le culte chrétien orthodoxe de l'archeveché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale dépendant du patriarcat de Moscou.
La chapelle Sainte-Philothée est utilisée par le culte chrétien orthodoxe du métropole orthodoxe grecque de France dépendant du patriarcat de Constantinople.
On trouve au moins deux synagogues à Montpellier. L'une, située sur la rue Proudhon dans le quartier des Beaux-Arts, est consistoriale et l'autre, Kehilat Kedem, fait partie du mouvement libéral, est affiliée à Judaïsme en mouvement (JEM) et se trouve dans le quartier Nouveau-Saint-Roch[225].
La commune possède quelques mosquées.
La commune compte une paroisse de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours dans le quartier Bagatelle[226].
La ville a une économie diversifiée, ce qui correspond à un fonctionnement de ville moderne. Bien qu'ayant une position excentrée par rapport à la dorsale historico-économique européenne qui va de Londres à la Vénétie, ce qui est un inconvénient et sa taille relativement faible par rapport aux grandes villes méditerranéennes proches telles Marseille, Barcelone ou Gênes, elle tire son épingle du jeu dans ce domaine, et se situe au quart supérieur des villes européennes[227]. La ville figure au palmarès des dix destinations les plus durables en France, dominé par Nantes, Angers et Lyon[228] et a sa Chambre de commerce et d'industrie de Montpellier. Elle gère l’aéroport de Montpellier et l’Eurogare. Elle gère aussi le groupe Sup de Co, le CFA Commerce et distribution et le CFA de l’Hôtellerie et de la restauration. Avec 1 000 salariés, IBM est un des premiers employeurs privés de la ville.
Montpellier a pour particularité de n'avoir presque pas de classe moyenne. Il est courant d'y dire qu'on est soit riche, soit pauvre, mais pas moyen. En effet, malgré son dynamisme et une partie de sa population qui est très aisée, son revenu fiscal médian est extrêmement faible (89,64 % des communes Françaises ont un revenu fiscal médian supérieur à Montpellier).
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 784 €, ce qui plaçait Montpellier au 28 260e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[229].
Montpellier s'inscrit dans une métropole de 170 000 actifs, un chiffre extrêmement faible, soit 45 % de la population active du département, et plus de 21 000 entreprises dont 18 parcs d'activités représentant 760 entreprises et 18 473 emplois[230].
Montpellier est classée, selon une étude de la DIACT, comme une des métropoles régionales intermédiaires les plus attractives. Le classement ECER-Banque populaire a élu Montpellier, 5e ville française préférée des entrepreneurs en 2010[231].
Malgré son urbanisation massive, le territoire communal de Montpellier (5 688 hectares) possède encore 364 hectares de zones agricoles (définies zones « A » dans le PLU révisé en , ainsi que quelques parcelles situées en zones « N »)[232], protégées par le PLU, soit 6,4 % du territoire de la commune. Les zones agricoles sont réparties de la façon suivante[233]:
Sur la commune, 81 établissements actifs ont leurs activités liées à l'agriculture et le secteur représente 131 emplois (soit 0,1 % de la population active)[234].
Montpellier est une commune viticole emblématique du vignoble du Languedoc. Même si les vignes aux abords de la ville finissent par être remplacées par des constructions modernes, le territoire communal possède encore environ 130 hectares de zones agricoles plantées en vigne (Flaugergues, Montaubérou, Valédeau, Méjanelle, Petit Grès, Mas Nouguier, Rieucoulon, Bionne). Le château de Flaugergues (voir ci-dessous) est une exploitation viticole montpelliéraine qui jouit d'une vraie notoriété. Une seule AOC peut y être produite : l'AOC Languedoc. Deux IGP ont aussi l'autorisation : Pays d'Hérault et Pays d'Oc[235].
Son industrie est très spécialisée dans le tertiaire supérieur : TIC, multimédias, biotechnologies, pharmacie. La métropole accueille notamment les sièges sociaux français de Dell[236](troisième constructeur mondial d'ordinateur), de Vestas (premier mondial de fabrication d'éolienne) et de l'équipementier sportif japonais Asics. Dans le domaine de la santé, le numéro deux mondial en ophtalmologie Bausch & Lomb à la suite de l'acquisition du laboratoire Chauvin et Horiba Medical fabricant d'automate d'analyses médicales, filiale du groupe japonais Horiba, sont présents à Montpellier. Elle accueille aussi des centres de recherche de grandes entreprises internationales tels que Alstom[237](Alstom Grid) et Sanofi (pôle neuroscience et cancérologie). IBM est installé à Montpellier depuis les années 1950 et a fait de son usine de la Pompignane la salle d'exposition européenne des produits développés par cette firme. C'est à Montpellier qu'ont été construits les fameux OS/390.
Il convient toutefois de relativiser le dynamisme économique de Montpellier. En effet, Montpellier fait partie des grandes villes de France ayant la plus forte proportion de pauvres (29 853 ménages sous le seuil de pauvreté, soit 27 % de pauvres en 2011, selon le Compas[238], 25 % selon l'Observatoire des inégalités[239]), ce qui pose un réel problème pour la ville. C'est également une des grandes villes dont le taux de chômage est malheureusement le plus fort (20,7 % en 2019 selon l'Insee)[240] et la commune connaît de nombreux problèmes sociaux[241] caractéristiques des villes du pourtour méditerranéen français.
Montpellier
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Pendant le Premier Empire, le blason de Montpellier changea légèrement. Montpellier fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir : elles devenaient « D'azur à la vierge de carnation vêtue d'une robe de gueules et d'un manteau du champ, assise sur un trône antique d'or, tenant l'Enfant Jésus aussi de carnation vêtu d'azur, le tout surmonté des lettres « A » et « M » onciales d'argent et soutenu en pointe d'un écusson du même chargé d'un tourteau de gueules, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or »[244]. |
Montpellier
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Devises anciennes :
« Virgo Mater, natvm ora, vt nos jvvet omni hora. »
« Vierge mère, priez votre Fils, pour qu'il nous vienne en aide à toute heure. »
« De temps immémorial, les armes de Montpellier étaient la Vierge, assise sur une chaise gothique d'or, tenant le Petit-Jésus entre ses bras, ayant sous ses pieds un écusson chargé d'un tourteau de gueules, que nos Anciens-Guillaumes avaient pris pour armes dans leurs expéditions à la Terre sainte. »
En 1627, à la demande des catholiques, ces armoiries sont rétablies par Gabriel de La Vallée (1575-1636), marquis de Fossez et gouverneur de Montpellier[245]. La ville de Montpellier n'a pas de devise héraldique proprement dite ; mais on la trouve sur d'anciens sceaux des consuls datant du XIIIe siècle. La légende ci-dessus : « Virgo Mater… » est quelquefois considérée comme la devise de la Ville et parfois aussi fait figurer autour de l'écu municipal. Note de Charles de Tourtoulon, Aix-en-Provence, 1896.
Slogans récents :
Saint Roch dont le culte est très populaire à Montpellier et qui est célébré chaque année le serait originaire de Montpellier. Il n'est, cependant, pas le saint patron de la ville.
Unités militaires tenant ou ayant tenu garnison à Montpellier :
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