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médecin, pharmacien et écrivain scientifique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Guillaume Louis Figuier, né le à Montpellier et mort le à Paris 9e, est un écrivain et vulgarisateur scientifique français.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Figuier (d) |
Surnom |
Le Père de la vulgarisation |
Nationalité | |
Formation |
Lycée Joffre () |
Activités |
Écrivain, médecin, pharmacien, chimiste, médecin écrivain, journaliste, professeur d'université |
Conjoint |
A travaillé pour |
Faculté de pharmacie de Paris (à partir de ) Faculté de pharmacie de Montpellier (à partir de ) |
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Maître |
Nicolas Joly () |
Distinction |
Mammalia. Their various orders and habits popularly illustrated by typical species (d) |
Louis Figuier est le vulgarisateur scientifique le plus prolifique du XIXe siècle, célèbre par le nombre et la qualité des articles de revues et des ouvrages qu'il a publiés de 1848 à 1894. Ayant débuté par une prometteuse carrière scientifique en pharmacie, chimie, physique, celle-ci s'achève par son affrontement avec Claude Bernard en 1854. Après cet échec, il se consacre entièrement à la vulgarisation, inventant même un théâtre scientifique qui n'aura pas le succès escompté[1],[2].
Louis Figuier est issu d'une famille de scientifiques. Son père, Jean Figuier, était pharmacien à Montpellier, et son oncle Pierre-Oscar Figuier avait découvert et appliqué le pouvoir de décoloration des os calcinés. Figuier est diplômé de pharmacie, puis docteur en médecine en 1841[3]:128. En 1844, il entre au laboratoire de chimie de la Sorbonne, dirigé par Antoine Balard, montpelliérain comme lui[2]:165.
En 1846, il est nommé professeur adjoint à l'école de pharmacie de Montpellier, où il présente une thèse de chimie (dosage du brome), et une thèse de physique (action de la lumière sur quelques substances impressionnables). Après son agrégation à l’École de pharmacie de Paris, en 1853, il enseigne la chimie dans cette école[4]. C’est là qu'il entreprend une série d’expériences physiologiques en vue de démontrer que le rôle du foie, dans l'organisme, est de condenser le sucre qui existe dans le sang, contrairement aux travaux de Claude Bernard, qui niait, lui, la présence spontanée du sucre[2].
Cette lutte scientifique tourne au désavantage de Figuier. Sur les conseils de François Arago[2], il abandonne sa carrière scientifique pour se consacrer à son œuvre de vulgarisation scientifique, déjà largement amorcée les années précédentes.
Déjà connu des savants par de nombreux mémoires publiés de 1847 à 1854 dans les Annales des sciences et le Journal de pharmacie, ainsi que par ses articles à la Revue des deux Mondes, à la Revue scientifique ou encore aux Annales des sciences, Figuier remplace Victor Meunier comme rédacteur du feuilleton scientifique du quotidien La Presse, en 1855. Ses articles sont publiés chaque semaine jusqu'en 1878. Dès 1856, l'auteur utilise une partie de cette chronique pour publier l'Année scientifique et industrielle ou Exposé annuel des travaux. Cet inventaire exact des productions scientifiques de l'année, qui sera publié chaque année jusqu'à la mort de Figuier, aura beaucoup de succès et inspirera plusieurs revues équivalentes.
Vers le mois de , il est, aux côtés d'Augustin Barral, d’Henri Lecouturier et Félix Roubaud, au nombre des fondateurs d'une association de vulgarisateurs, le Cercle de la presse scientifique[2]:201.
Il est également rédacteur en chef de La Science illustrée, revue hebdomadaire de vulgarisation scientifique créée par Adolphe Bitard et à laquelle participèrent aussi Jules Verne, Louis-Henri Boussenard et Camille Flammarion[3].
Figuier est ainsi devenu un vulgarisateur populaire, publiant de nombreux ouvrages de science et d'histoire vulgarisées[5] : La Vie des savants illustres, La Terre avant le déluge, et des collections de 4 ou 5 livres, Tableau de la nature, Les Merveilles de la science, Les Mystères de la science, Les Merveilles de l’industrie ou L'homme primitif, ouvrage qui, avec la collaboration de l'illustrateur Bayard, véhicule chez les Français des stéréotypes immémoriaux sur l'homme et la femme préhistorique, et ce jusqu'au XXe siècle[6]
Son œuvre suscite beaucoup d’engouement (même si ses livres sont loin d’atteindre le succès de ceux de Jules Verne), mais aussi des critiques, de la part notamment d’Émile Zola[7]. Il en vient à incarner, dans les années 1870-1880, la figure par excellence du vulgarisateur scientifique en France[8].
Avec son épouse Juliette Figuier, qui publie des nouvelles et des romans languedociens dans la Revue des deux Mondes[2]:261, Figuier tente aussi de créer un genre nouveau, et finance le « théâtre scientifique », une série de pièces ayant pour héros les grands inventeurs ou les grands savants (Denis Papin, 1882 ; Keppler ou l’Astrologue et l’Astronomie, 1889), qui se fixe pour but de « régénérer le théâtre en le rendant instructif, en faire un instrument de moralisation et de progrès[9] ». Cette tentative a peu de succès et lui attire de nombreuses critiques acerbes[9]. Sur la fin de sa vie, il publie quelques livres philosophico-scientifiques sur la vie après la mort[2]:259. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[10].
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