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Sète

commune française du département de l'Hérault De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Sète (prononcé localement : /ˈsɛ.tə/[2])  écrit Cette jusqu'en 1927  est une commune française située dans le sud-est du département de l'Hérault en région Occitanie.

Faits en bref Administration, Pays ...

Exposée à un climat méditerranéen, elle est traversée par le canal du Rhône à Sète. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « herbiers de l'étang de Thau », la « corniche de Sète » et l'« étang de Thau et lido de Sète à Agde »), un espace protégé (le « Lido de Thau ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Sète est une commune urbaine et littorale qui compte 45 090 habitants en 2022. Elle est ville-centre de l'agglomération de Sète et fait partie de l'aire d'attraction de Sète. Ses habitants sont appelés les Sétois et les Sétoises.

Par sa population, Sète est la 159e commune de France, établie sur les données de la population légale millésimées 2022 entrant en vigueur le 1er janvier 2025 et la troisième de l'Hérault. Son agglomération, ou unité urbaine est, avec 94 765 habitants en 2022, la troisième du département.

Appelée « l'île singulière » (expression due à Paul Valéry), Sète a vu naître des artistes comme Paul Valéry, Georges Brassens, Manitas de Plata ou Jean Vilar.

Elle est parfois surnommée la « Venise du Languedoc » pour ses canaux quadrillant le centre-ville, sa situation insulaire entre mer, étang, canaux et graus, agrippée au mont Saint-Clair et reliée à Marseillan par un long lido, l'ensemble contribuant à faire de Sète une villégiature prisée. Enfin, son port de pêche et ses diverses activités maritimes ont permis à cette ville de prospérer malgré la dure concurrence des autres ports méditerranéens.

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Géographie

Résumé
Contexte

Localisation

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L'étang de Thau.

Port de pêche, chef-lieu de canton et noyau de l'unité urbaine de Sète, Sète est enclavé entre la mer Méditerranée à l'est et l'étang de Thau à l'ouest. Sète entretient une relation particulière avec le canal du Midi par l'étang de Thau (dit canal des Deux-Mers) par Marseillan (Toulouse-Bordeaux), ainsi que la liaison par le canal du Rhône-Méditerranée étang de Thau/Frontignan Aigues-Mortes.

Sète est la ville-centre de son aire d'attraction, de son unité urbaine, de sa zone d'emploi et de son bassin de vie[I 1].

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Bouzigues, Frontignan, Loupian, Marseillan et Mèze.

Communes limitrophes de Sète
(Distances : à vol d'oiseau / par la route)[3]
Étang de Thau :
Bouzigues (5.76 / 16,45 km)
Loupian (8.32 / 19,31 km)
Mèze (8.11 / 21,13 km)
Étang de Thau
Balaruc-les-Bains
(5.10 / 9,43 km)
Frontignan (7.07/ 8,96 km)
Pinet (15.12 / 30,45 km)
Pomérols (15.80 / 29,34 km)
Thumb Mer Méditerranée
Port de Sète (1.25 / 2,50 km)
Marseillan (14.33 / 22,99 km).
Mer Méditerranée
Plage de la Corniche (2.35 / 3,55 km)
Mer Méditerranée
Promenade du Maréchal Leclerc
(0.78 / 1,05 km)
Mer Méditerranée
Môle Saint-Louis (0.83 / 1,63 km)

Territoire communal

La superficie de la commune est de 24,21 km2 ; son altitude varie de 0 à 176 mètres[4].

Le territoire communal peut être divisé ainsi :

  • l'étang de Thau ;
  • le cordon littoral entre Sète et Marseillan avec sa longue plage, une route nationale et la voie ferrée Montpellier-Béziers, ainsi qu'un domaine viticole ;
  • l'île singulière en elle-même : le mont Saint-Clair. En contrebas, le canal de La Peyrade jusqu'à Frontignan à l'est, la ville d'origine. Au nord, à l'ouest et sur les versants du mont, les quartiers résidentiels récents ;
  • à l'est de la ville s'étendent les espaces portuaires de plaisance, de voyage et industriel (voir Port de commerce de Sète).
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Panorama.

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, le climat prédominant est classé Csa, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud et sec[6]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen[7] et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[8]. Elle est en outre dans la zone H3 au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[9],[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 661 mm, avec 5,5 jours de précipitations en janvier et 2,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 543,4 mm[11],[12]. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −12 °C, atteinte le [Note 1].

Davantage d’informations Mois, jan. ...
Source : « Fiche 34301002 » [PDF], sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/data, édité le : 06/10/2025 dans l'état de la base (consulté le )
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,1
5,9
51,6
 
 
 
11,9
5,9
41
 
 
 
15,1
8,5
43,2
 
 
 
17,5
10,8
49,2
 
 
 
21,2
14,3
39,6
 
 
 
25,5
18
24,6
 
 
 
28,2
20,4
14,3
 
 
 
27,9
20,4
26,3
 
 
 
23,9
17,1
62,7
 
 
 
19,6
14
84,7
 
 
 
14,8
9,6
61,2
 
 
 
11,8
6,8
45
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14].

Un espace protégé est présent sur le territoire de la commune : le « Lido de Thau », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 509,3 ha, qui correspond à la première partie du vaste lido de Sète à Marseillan (12 km de long[15],[16]).

Réseau Natura 2000

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Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Deux sites Natura 2000 ont été définis dans la commune au titre de la directive habitats[18] :

  • la « corniche de Sète », d'une superficie de 13,16 ha, le seul site connu en région Languedoc-Roussillon pour l'habitat d'intérêt communautaire des fourrés halo-nitrophiles ibériques, la corniche accueille plusieurs espèces végétales rares sur le plan national et même européen[19] ;
  • les « herbiers de l'étang de Thau », d'une superficie de 8 320 ha, abritant de très vastes herbiers de zostères (Zostera marina et Zostera noltii) en très bon état de conservation[20] ;

et un au titre de la directive oiseaux[18] :

  • l'« étang de Thau et lido de Sète à Agde », d'une superficie de 7 770 ha, un site d'accueil et de repos pour une avifaune migratrice et nicheuse particulièrement riche. L'étang est d'ailleurs un site classé d'importance internationale en ce qui concerne le Flamant rose, c'est également une zone d'hivernage pour le Grèbe à cou noir[21].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées dans la commune[22] :

  • la « corniche de Sète » (6 ha)[23] ;
  • l'« étang de Thau » (6 790 ha), couvrant 8 communes du département[24] ;
  • le « Lido de l'étang de Thau » (106 ha), couvrant 2 communes du département[25] ;
  • les « salins du Castellas » (197 ha), couvrant 2 communes du département[26] ;
  • les « salins et bois de Villeroy » (193 ha)[27] ;

et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[22] : le « complexe paludo-laguno-dunaire de Bagnas et de Thau » (9 072 ha), couvrant 10 communes du département[28].

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Urbanisme

Résumé
Contexte

Typologie

Au , Sète est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].

Elle appartient à l'unité urbaine de Sète[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 6],[I 3],[I 1].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sète, dont elle est la commune-centre[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[29]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[30].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (32,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (31,2 %).

La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (40,7 %), zones urbanisées (21,3 %), zones humides côtières (10,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,5 %), cultures permanentes (10,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[31].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Habitat et logement

En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 33 172, alors qu'il était de 31 509 en 2016 et de 29 833 en 2011[I 6].

Parmi ces logements, 72 % étaient des résidences principales, 21,9 % des résidences secondaires et 6,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 18 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 81,9 % des appartements[I 7].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Sète en 2021 en comparaison avec celle de l'Hérault et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (21,9 %) supérieure à celle du département (17,8 %) et à celle de la France entière (9,7 %).

Davantage d’informations Typologie, Hérault ...

La commune ne respecte pas les obligations qui lui sont faites par l'article 55 de la loi SRU de disposer d'au moins 25 % de son parc de résidences principales constituées de logements sociaux. Elle a néanmoins engagé un effort de rattrapage, passant d'un taux de 16,26 % en 2002 à 20,03 % en 2019[32].

Projets d'aménagement

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L'Île de Thau.

En tant que quartiers prioritaires, Révolution, Île-Sud et une partie du centre-ville font partie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[33].

Situé au nord-ouest, le quartier prioritaire de l'Île de Thau est également concerné par un programme de rénovation de l'Anru. Celui-ci compte près de 3 500 habitants en 2018, pour un taux de pauvreté de 67 %, l'un des plus importants en France[34].

Voies de communication et transports

Réseau routier

Transports collectifs

La Gare de Sète, établie à la jonction des lignes la reliant à Bordeaux-Saint-Jean et Tarascon est desservie par de nombreux trains parcourant l'arc languedocien, dont : les TGV provenant de Paris (dont Ouigo) ou d'autres villes de province (Lyon et Bruxelles) à destination de Perpignan, voire Barcelone, ou Toulouse ; les trains Intercités reliant Bordeaux à Marseille ; les Intercités de nuit reliant Paris à Cerbère.

La gare est également desservie par des trains TER Occitanie, reliant Béziers, voire Narbonne, Perpignan ou Portbou, à Montpellier-Saint-Roch, voire au-delà Lunel, Nîmes, Avignon-Centre et Marseille-Saint-Charles

La ville est desservie par le réseau de transports en commun Sète Agglopôle Mobilité.

Le tableau ci-dessous présente les distances routières en kilomètres (km) entre Sète et les dix plus grandes villes françaises et quelques capitales européennes[35].

Davantage d’informations Paris, Marseille ...

Risques naturels et technologiques

Le territoire de la commune de Sète est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[36]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[37].

Risques naturels

Sète est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[38].

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Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sète.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 12,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 5 559 bâtiments dénombrés sur le territoire de la commune en 2019, 3 115 sont en aléa moyen ou fort, soit 56 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[39],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur le territoire de la commune[40].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 1999, 2003, 2013 et 2019.

Risques technologiques

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[41].

Le risque de transport de matières dangereuses dans la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[42].

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Toponymie

Résumé
Contexte
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Plan de Cette (1777) dans les plans des ports de France.
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Plan d'une partie de la ville de Cette représentant son port et ses forts (1790).

Sète est connue depuis l'Antiquité, attestée sous les formes τό Σίτιον όρος (To Sition oros) au Ier siècle[43],[44], Sêtion oros au IIe siècle[45],[44], sous la forme latine Setius mons au IVe siècle[46],[44], du nom de la montagne à laquelle est adossée la ville[47]. Setius a plus tard été remplacé par l'occitan seto, « chaussée qui subdivise les canaux qui forment les bordigues »[44].

Le nom de Sète ne s'est stabilisé qu'en 1928. Au Moyen Âge, il a pris les formes De Ceta, Seta, ou Cetia. Ce nom viendrait d'un terme pré-indo-européen set qui désigne une montagne[48]. Il a été assimilé au latin cetus (du grec kêtos), baleine, ce qui explique la présence de l'animal dans les armes de la ville[Note 9]. La ville fut à un moment appelée Montmorencette après l’édification d’un fort sur le mont par le duc de Montmorency[49]. Sète est située au débouché du canal du Midi sur la Méditerranée. Sète avait une grande importance stratégique pour Louis XIV, qui a voulu en faire un port fortifié face aux attaques anglaises de l'époque.

Avant 1666, le futur port de Sète se trouvait sur le territoire de la commune de Frontignan, le mont Saint-Clair faisait partie du diocèse de Montpellier jusqu'au bas de la colline. En 1666, sous le règne de Louis XIV, commence l’édification du port par Pierre-Paul Riquet de Bonrepos, créateur du canal du Midi.

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Le Port de Sète sous la tempête, peinture de Claude Joseph Vernet.

Au début du XVIIIe siècle, l’écriture officielle devient Cette, ce qui n’empêche pourtant pas les auteurs d’utiliser des orthographes différentes, Sète mais aussi Sette[50]. Le , le conseil municipal décide que Cette « équivoque le pronom » et que la ville s’orthographiera Sète. Mais quelques années plus tard, Cette réapparaît[51], et ce jusqu’en 1927. Le de cette même année, le conseil municipal, présidé par le maire de l’époque, Honoré Euzet, s’appuie sur les arguments avancés en 1793 pour solliciter le changement de nom auprès des pouvoirs publics, une demande satisfaite par un décret en date du .

Georges Brassens évoque ce changement de nom dans sa chanson Jeanne Martin[Note 10].

À la suite du changement de l'orthographe du nom de la commune, le gentilé « Cettois, Cettoise », utilisé notamment dans le titre d'un quotidien local Le Nouveau Cettois entre 1878 et 1880[52], est devenu « Sétois, Sétoise »[53].

Sète est surnommée « l'île singulière » ou encore « l'île bleue »[50]:11.

Le nom en occitan est Seta (/ˈse.t/).

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Histoire

Résumé
Contexte
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Phare du môle Saint-Louis.
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Par-delà l'étang de Thau.
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Gare de Sète.

Antiquité

Le nom apparaît anciennement chez :

  • Ptolémée (Géographie II.10.2.) : Σήτιον ὄρος ;
  • Avienus (Ora maritima) : Setius… mons ;
  • le cartulaire d'Aniane : fiscum… qui nuncupatur Sita.

Moyen-Âge

Il semble qu'avant la création du port d'envergure nationale, Sète n'ait été qu'un simple village de pêcheurs du Pays de Thau[54].

De la Renaissance au XVIIIe siècle

En 1596, Henri de Montmorency, gouverneur du Languedoc, choisit le cap de Sète pour établir un port. Les travaux sont confiés à Jean Donnat et sont ordonnés par Pierre d'Augier, prévôt (Ancien Régime) général du Languedoc. Faute d'argent, ils sont arrêtés en 1605.

En 1663, le Golfe du Lion abrite un port français à Marseille. Le chevalier de Clerville, ingénieur du roi, est missionné par Jean-Baptiste Colbert, de prospecter la côte languedocienne afin de sélectionner un lieu pour en faire un port. Après une étude de faisabilité, l'ingénieur choisit un promontoire sauvage au bout d’une bande de terre, à la sortie de l’étang de Thau. Pour célébrer l'importance de ce choix, le , Mgr François du Bosquet, évêque de Montpellier, célèbre une messe et une cérémonie de bénédiction pour l’enchâssement de la première pierre destinée à être au bout du môle Saint-Louis encore inachevé[55].

  • 30 septembre 1673 : Fondation de la ville actée par acte officiel[56] ;
  • 1684 : visite du port par Vauban ;
  • 1703 : consécration de l'église Saint-Louis ;
  • 24- : attaque et prise de Sète par les Britanniques, rapidement chassés par le duc de Noailles[57] ;
  • Fin 1710-1711 : construction des forts Saint-Pierre et Butte-Ronde ;
  • 1724 : achat de l'hôtel de ville ;
  • 1744 : construction de la citadelle Richelieu et de la tour du Castellas.

Révolution française

Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société des amis de la constitution et de l’égalité » le . Après la chute de la monarchie, elle se rebaptise « société des amis de la liberté et de l’égalité », puis « société des Jacobins amis de la constitution populaire de 1793 »[58].

Le XIXe siècle

Les problèmes liés à l'érosion des sols

Le labour s'intensifie dans le bassin versant, alors que les défrichements un temps freinés par Colbert ont repris de plus belle après la Révolution française et l'abolition des privilèges. Ceci favorise l'érosion des sols et les eaux du bassin versant deviennent de plus en plus turbides. Elles charrient des alluvions qui viennent colmater le port.

En 1804, le préfet Claude-Ignace Brugière de Barante écrit dans un rapport[59] :

« Les côtes de ce département sont plus exposées aux atterrissements… Les ports de Maguelone et d'Aigues Mortes et le vieux port de Cette n'ont plus d'existence que dans l'histoire » alerte-t-il. « Un désir immodéré de recueillir a multiplié ces défrichements depuis 1790… L'avidité de jouir a dévoré en peu d'années la ressource de l'avenir ; les montagnes, ouvertes par la charrue, n'ont montré bientôt qu'un roc nu et stérile ; chaque sillon est devenu un ravin ; la terre végétale, entraînée par les orages, a été portée dans les rivières, et de là dans les parties inférieures, où elle sert chaque jour à l'atterrissement des parties les plus basses et les plus marécageuses. »

  • - : tentatives britanniques d'incendier la ville.

Chronologie des principaux événements survenus au XIXe siècle

  •  : le vaisseau de 80 canons Le Robuste est échoué et incendié devant le port ;
  •  : première pierre du brise-lames (terminé en 1869) ;
  • 1830 : consécration de l'église Saint-Pierre
  •  : ouverture de la ligne de chemins de fer Montpellier-Cette.
  •  : fondation de la Chambre de commerce.
  •  : naissance de Jean Rodor, parolier et chanteur sètois. Il écrivit notamment les paroles de chansons composées par Vincent Scotto : Sous les ponts de Paris (1913), La Vipère (1921), Ramuntcho (1944), etc., ainsi que l'adaptation française de Reginella. Mort en 1967 à Paris.
  •  : déclassement du fort Saint-Louis du tableau des places fortes[60].
  • 27 septembre 1885 : consécration de l'église du Sacré-Cœur.
  • 1882-1888 : grands travaux dans le port.
  • 1886 : naissance du compositeur Louis Izoird, à Sète. Il est l'auteur de la musique de La Caissière du Grand Café (1914), Suzon la blanchisseuse et La Rue de la manutention (1919). Il écrivit en collaboration avec le Sétois Jean Rodor Allons-y doucement (1912) et Le Légionnaire (1911). En 1932, il devient sociétaire de la SACEM et meurt à Paris en 1974.
  •  : naissance de Emmanuel Gambardella, journaliste sportif sétois qui devint dirigeant de football. Il meurt le à Montpellier, et est inhumé au cimetière marin de Sète.
  • 1894 : Sante Geronimo Caserio, anarchiste lombard, apprenti boulanger à Sète, poignarde mortellement le président de la République française Sadi Carnot le à Lyon.
  • 1895 : inauguration du collège de garçons, futur lycée Paul-Valéry.

Les mutins du Fœderis Arca

Le à Brest, plus de 20 000 personnes assistent sur la place Fautras à la quadruple exécution par guillotine de quatre marins (Pierre-Louis Oillic, Lénard, Thépaut et Carbucci) qui faisaient partie de l’équipage mutiné du Fœderis Arca, un trois-mâts barque parti de Sète à destination de Veracruz chargé de vin et d’alcool destiné aux officiers de l’expédition française au Mexique. Ils avaient été condamnés à mort par le tribunal maritime de Brest le pour avoir assassiné le capitaine Richebourg, son second Théodore Aubert ainsi que le mousse âgé de 11 ans pendant leur mutinerie le avant de couler leur navire dans l’Océan Atlantique et de prendre place dans une chaloupe de sauvetage où ils avaient été recueillis en se disant victimes d’un naufrage. Quatre autres marins du même équipage mutiné furent acquittés pour deux d’entre eux ou condamnés à des peines plus légères pour les deux autres[61].

Le XXe siècle

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La gare de Sète, vue dans les années 1910.
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Une casemate, Promenade Maréchal Leclerc.

Le XXIe siècle

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Remontage du pont du Tivoli après rénovations en 2014.
  • 2004 : lancement du plan de sauvegarde de la plage du Lido, afin de stabiliser le littoral face à l'érosion, la route qui relie Sète à Marseillan ne longe plus la mer. Le chantier de développement durable de protection de la côte et de la plage qui sépare la mer de l'étang de Thau s'est déroulé jusqu'en 2013. L'Europe a participé au financement de ce plan puisqu'un Fonds européen de développement régional (FEDER) de l'Union européenne a été obtenu d'un montant de M€ pour un montant total de travaux de 53 M€.
  • 2005 : début des travaux d'un nouveau quartier : Villeroy.
  •  : la région Languedoc-Roussillon assure la gestion du port de Sète-Frontignan.
  •  : affaire Chesne-Louvet
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Politique et administration

Résumé
Contexte

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

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Découpage des anciens cantons de Sète.

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montpellier du département de l'Hérault[I 1].

Elle était de 1793 à 1973 le chef-lieu du canton de Cette, année où celui est scindé entre les cantons de Sète-1 et de Sète-2[4]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur du canton de Sète[I 1], qui ne contient que cette seule commune..

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la septième circonscription de l'Hérault.

Intercommunalité

Sète était le siège de la communauté d'agglomération dénommée Thau Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2003 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec la communauté de communes du Nord du Bassin de Thau pour former, le , la communauté d'agglomération Sète Agglopôle Méditerranée[62], dont la ville est le siège[I 1].

Administration municipale

Résultats des élections les plus récentes

Au second tour des élections municipales de 2014 dans l'Hérault, la liste UMP-UDI menée par le maire sortant François Commeinhes obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 10 841 voix (47,63 %, 32 conseillers municipaux élus dont 15 communautaires), devançant largement celle PCF menée par François Liberti  bénéficiant de la fusion avec celle SE du 1er tour menée par Philippe Sans   qui a obtenu 9 030 voix (39,67 %, 9 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires.
La troisième liste, FN, menée par Marie-Christine Aubert, a obtenu 2 889 voix (12,69 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire), lors d'un scrutin où 25,91 % des électeurs se sont abstenus[63].

Au second tour des élections municipales de 2020 dans l'Hérault, la liste DVD-LR-LREM menée par le maire sortant François Commeinhes obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 8 033 voix (47,09 %, 32 conseillers municipaux élus dont 14 communautaires), devançant celle PCF-LFI-EÉLV-PA-PP-DVG menée par Véronique Calueba  bénéficiant de la fusion avec la liste PS-LRDG-GE menée par Sébastien Denaja  qui a obtenu 7 011 voix (41,10 %, 9 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires).
La troisième liste, DVD-RN-DLF-LR diss., menée par Sébastien Pacull  bénéficiant, elle, de la fusion de la liste DVD-UDI menée par Rudy Llanos , a obtenu 2 013 voix (11,80 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire), lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 47,03 % des électeurs se sont abstenus[64].

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...

A la suite de la démission du maire François Commeinhes  condamné pénalement à l'inéligibilité , sa suppléance est assurée conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales par la première adjointe au maire, Blandine Authié, qui doit convoquer sous quinzaine le conseil municipal chargé d'élire le prochain maire[75].

Hervé Marquès, ancien adjoint au sport de François Commeinhes, devient maire de Sète lundi 12 mai 2025, désigné par la majorité municipale. Il reprendra son mandat jusqu'aux élections municipales de mars 2026[76].

Autres élections

Davantage d’informations Scrutin, 1er tour ...

Jumelages

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Villes jumelées avec Sète'"`UNIQ--ref-00000024-QINU`"'Voir et modifier les données sur Wikidata
Davantage d’informations Ville, Pays ...
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Équipements et services publics

Enseignement

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Le lycée Charles de Gaulle, ancienne caserne Lutzen
Liste des établissements scolaires :
Écoles maternelles et
élémentaires publiques
  • 12 Écoles maternelles
  • 9 Écoles élémentaires
Écoles privées
  • 5 Écoles primaires privées
  • École Calandreta Los Dalfinets
Collèges publics
  • Collège Victor Hugo
  • Collège Jean Moulin
  • Collège Paul Valery
Collège privé
  • Collège Saint Joseph
Lycées publics
  • Lycée Paul Valéry
  • Lycée Joliot Curie
Lycées professionnels et CFA
  • Lycée Charles de Gaulle
  • Lycée Joliot Curie
  • Lycée de la mer Paul Bousquet
  • CFA Nicolas Albano
Lycée privé d'enseignement général
  • Lycées professionnel Saint Joseph

Enseignement supérieur

L'université Montpellier possède trois antennes délocalisées à Sète :

  • la Station méditerranéenne de l'environnement littoral ;
  • le Centre de recherche halieutique[92] (impliquant l'UM2, l'IFREMER et l'IRD) ;
  • la section chimie de l'IUT de Montpellier[93].
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Population et société

Résumé
Contexte

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[94],[Note 11].

En 2022, la commune comptait 45 090 habitants[Note 12], en évolution de +3,4 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8 0316 9848 4389 06110 63811 64813 41319 04119 124
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
21 06422 43824 17725 82628 69035 51737 05836 54132 729
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
33 24633 89233 04936 50337 00536 95337 32431 20333 454
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
36 30140 47639 25839 54541 51039 54243 00843 40843 609
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[95].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[96] 1975[96] 1982[96] 1990[96] 1999[96] 2006[97] 2009[98] 2013[99]
Rang de la commune dans le département 3 3 3 3 3 3 3 3
Nombre de communes du département 343 340 343 343 343 343 343 343

Les listes nominatives de recensement de population ont été numérisées et sont consultables en ligne sur le site des Archives départementales de l’Hérault[100].

Manifestations culturelles et festivités

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Escale à Sète

En 1703, à l'occasion de la consécration de l'église Saint-Louis, Louis IX, saint patron du port, devient également saint patron de la ville. Depuis, Sète lui rend hommage chaque année, le 25 août, sauf période de conflit.

Du 22 au , la ville de Sète a accueilli le congrès annuel inter-associatif de l'espéranto en France.

Chaque année entre les week-ends de l'ascension et de la pentecôte, le festival ImageSingulières invite, anime et partage la « Photographie de style documentaire ». Ce nouveau rendez-vous de la photographie contemporaine, porté par l'association professionnelle CéTàVOIR, œuvre pour l'échange entre un programme culturel singulier, et le regard pluriel d'un public éclectique.

Du au , l'association Métisète présente, comme tous les ans à la même période, son festival de musique du monde, Fiest'A Sète, sur Sète et ses environs.

Au mois de juillet, ont lieu chaque année le festival de poésie méditerranéenne « Voix Vives » ainsi que le festival Jazz à Sète.

Sports et loisirs

  • Joute nautique : la joute nautique est « le » sport sétois par excellence. Ce sport est pratiqué à Sète depuis l'inauguration du port en 1666. La ville compte sept sociétés de joutes plus une société-école, cas unique en France.
  • Grand Prix de la Saint-Louis : le plus prestigieux tournoi de joutes nautiques. Cette compétition existe depuis 1743 et la 271e édition s'est tenue du 21 au le long du canal royal. La finale de l'épreuve reine, les poids lourds, s'est tenue le 25 août et le vainqueur fut, pour la 1re fois, Benjamin Arnau de Sète, le recordman vivant de l'épreuve est le Sétois Aurélien Evangélisti avec 7 victoires.[réf. nécessaire]
  • Sporting Club sétois (anciennement Football Club de Sète 34) : le club de football évoluant en régional 3 depuis 2023[réf. nécessaire] et qui fut le premier en France à signer un doublé Coupe de France-Championnat de France en 1934[101].
  • Arago de Sète : le club de volley-ball fondé en 1953 et vice-champion de France en 2005[réf. nécessaire].
  • Dauphins FC Sète : le club de water-polo fondé en 1907.
  • Association Cettarames : Le premier club de la ligue Languedoc-Roussillon. Création de Settarames en 1995.
  • Kitesurf : le « Thau Kiteboard Club », affilié à la Fédération française de vol libre (FFVL), est basé à Sète et tente d'y promouvoir la pratique du kitesurf. Les spots se situent sur le quartier dit « du Pont levis » pour la navigation sur l'étang de Thau, et en mer, aux Trois Digues. Une épreuve du championnat de France de kitesurf longue distance est organisée au mois de  : le trophée Saint-Clair[102].
  • Boule moderne : club de boule jeux lyonnais (boules lyonnaises) fondé en 1923.
  • Rugby : le Rugby Club Sète évolue en Promotion d'Honneur. Le club a été vice-champion du Languedoc 3e série en 2013/14 ; Champion du Languedoc 1re série 2015/16 ; Champion du Languedoc Promotion d'Honneur 2016/17 et Champion du Languedoc Honneur 2017/18[réf. nécessaire].
  • Voile : Originairement Voile à Sète, le club ancien se scinde entre la Société Nautique de Sète, qui navigue en mer, sur la base Eric Tabarly et le club Voile Fun Sète, qui navigue sur l'étang de Thau, à la base nautique Mialle et Munoz.

Cultes

Catholique

  • Église Notre-Dame-Souveraine-du-Monde[103],(1989) rue Paul Baudassé.
  • Église Notre-Dame-de-Thau / du rosaire (1983), boulevard Pierre-Mendès-France.
  • Chapelle des Pénitents,(1956) Grand Rue Mario-Roustan.
  • Église du Sacré-Cœur de Jésus,(1885) rue Rouget-de-L'Isle.
  • Église Sainte-Thérèse,(1959) rue du Clair-Matin.
  • Église Saint-Joseph,(1802) rue Paul-Valéry.
  • Église décanale Saint-Louis,(1703) rue des Trois-Journées.
  • Église Saint-Pierre,(1830) rue du .
  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette, chemin de Saint-Clair.
  • Chapelle de l'ancien couvent des Carmes, rue Prévôt-d'Augier, détruit en 2020, la façade de l'ancien couvent sera reconstituée et replacée à l'intérieur des futurs Jardins du Carmel.

Protestant et évangélique

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Temple protestant de Sète.

Musulman

  • Mosquée, boulevard Pierre-Mendès-France.

Israélite

Témoins de Jéhovah

  • Salle du royaume, quai des Moulins.
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Économie

Résumé
Contexte

Revenus

En 2018, la commune compte 22 751 ménages fiscaux[Note 13], regroupant 43 579 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 320 [I 10] (20 330  dans le département[I 11]). 41 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 14] (45,8 % dans le département).

Emploi

Taux de chômage
200820132018
Commune[I 12]13,2 %14,8 %14 %
Département[I 13]10,1 %11,9 %12 %
France entière[I 14]8,3 %10 %10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 24 340 personnes, parmi lesquelles on compte 65,8 % d'actifs (51,8 % ayant un emploi et 14 % de chômeurs) et 34,2 % d'inactifs[Note 15],[I 12]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

La commune est la commune-centre de l'aire d'attraction de Sète[Carte 3],[I 15]. Elle compte 16 679 emplois en 2018, contre 15 833 en 2013 et 15 630 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 12 908, soit un indicateur de concentration d'emploi de 129,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,2 %[I 16].

Sur ces 12 908 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 939 travaillent dans la commune, soit 69 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 64,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,1 % les transports en commun, 22 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].

Activités

Secteurs d'activités

5 027 établissements[Note 16] sont implantés à Sète au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 17],[I 19].

Davantage d’informations Secteur d'activité, Commune ...

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant dans la commune puisqu'il représente 35,6 % du nombre total d'établissements de la commune (1791 sur les 5027 entreprises implantées à Sète), contre 28 % au niveau départemental[I 20].

Entreprises et commerces

Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[104] :

  • Listel SAS, commerce de gros (commerce interentreprises) de boissons (61 769 k€) ;
  • Unifert France SA, commerce de gros (commerce interentreprises) de produits chimiques (51 040 k€) ;
  • Sete Exploitation Automobiles - Sea, commerce de voitures et de véhicules automobiles légers (20 527 k€) ;
  • Comptoir Méditerranéen de l'Olive - Comolive, commerce de gros (commerce interentreprises) alimentaire spécialisé divers (16 536 k€) ;
  • Ste Sea-Invest Sete, manutention portuaire (11 371 k€).

Le Port : Sète Port Sud de France

La région Languedoc-Roussillon est propriétaire des installations portuaires de Sète-Frontignan depuis le . Elle assure, à ce titre, les fonctions d'autorité portuaire et d'autorité concédante. En effet, Sète est un point stratégique pour le développement du commerce en Méditerranée, voire le commerce international. Ce projet d'aménagement du port de commerce est un véritable générateur d'emplois et de dynamisme économique pour la région.

Depuis le , la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze n'assure plus l'exploitation du port (commerce et pêche). En effet, la région Languedoc-Roussillon a décidé de gérer seule le port à travers un établissement public régional dénommé Sète Port Sud de France, à la suite de l'échec des négociations avec la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze, sur la constitution d'une société portuaire.

Le port de Sète est au 11e rang des ports français avec 3,6 millions de tonnes traitées en 2005. Le port dispose également de trafic important de ferrys avec les pays d'Afrique du Nord et notamment le Maroc (Tanger et Nador).

En 2010, le port de Sète a progressé dans tous les domaines et s'affirme comme une plateforme très performante au niveau national. Avec 3,4 millions de tonnes, le trafic est en hausse de 16 % par rapport à 2009. Les marchandises diverses augmentent de 45 %, les vrac liquides de 13 % et les vrac solides de 10 %. Avec un trafic régulier, le port accueille parfois des navires dans un état peu reluisant, comme c'est le cas par exemple pour le Rio Tagus, retenu à quai depuis des années[105].

C'est aussi le premier port de pêche français en Méditerranée (au niveau national, c'est Boulogne-sur-Mer).

Depuis le , le port des Eaux-Blanches a été créé sur le canal du Rhône à Sète, à l'embouchure de l'étang de Thau. C'est une alternative au « port à flot » qui permet de répondre à la demande croissante de place de port.

Actuellement, l’aménagement du nouveau terminal à conteneurs est prévue pour 2015 : il est un des éléments « clés » de la stratégie lancée par l’ancien président de la région, Georges Frêche. Le terminal conteneurs du Port de Sète est passé de 6 500 EVP en 2010 à 27 000 EVP en 2011. Il verra sa capacité passer à 200 000 EVP par an vers 2019 grâce à l’aménagement supplémentaire d’un terre-plein de 6 hectares et de l'élargissement en 2015 du quai H à une longueur de 467 m pour 14,5 m de tirant d'eau. Ce projet veut répondre à l’augmentation des flux de trafics conteneurisés et à la position régionale de Sète, pour faire de ce port une porte d’entrée du trafic marchand de l’Europe occidentale. Mais pour cela Sète doit répondre aux différentes exigences que demande cette ouverture aux trafics européens et internationaux.

Le port s'est équipé en 2011 d'un deuxième portique de déchargement sur le quai à conteneurs (quai E). Ce portique over panamax de 60 tonnes permet d’optimiser les escales des armateurs sur le port. Cette première étape lancée par la région se veut rassurante et dynamique et devrait aboutir en 2015 à l’achat, par un investisseur privé, de deux autres portiques qui seront disposés sur le nouveau terminal à conteneurs (quai H).

Un autre projet, en lien avec le développement du terminal à conteneurs, est la base arrière de logistique à Poussan (ville proche de l'autoroute A9). Cette structure permettra de conditionner les produits réceptionnés des armateurs nationaux et internationaux dans des délais rapides.

Enfin un dernier projet, toujours en rapport avec le terminal à conteneurs, est le développement et la modernisation du canal du Rhône pour accroître le transport par voie fluviale. Ce projet s'inscrit dans une politique de développement durable en lien avec l'aménagement du territoire de la région Languedoc-Roussillon.

Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 18] (onze en 1988)[108],[Carte 4].

Tourisme

Au XIXe siècle, la pratique médicale des bains de mer a suscité la construction de deux établissements, l'établissement « hinschien », animé par Coraly Hinsch-Armengaud en 1847[109], et le Lazaret, créé par l'Église réformée de Sète, en 1865 et devenu un centre de vacances[110]. Le Lazaret, toujours en activité, accueille un tourisme familial[111].

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Culture locale et patrimoine

Résumé
Contexte

Sète dans la peinture

Lieux et monuments

Sète est une ville très touristique, notamment durant la période estivale. L'office de tourisme de Sète fait partie, depuis 2006, des établissements classés « 4 étoiles ».

Édifices civils

Ponts

Sites naturels

Personnalités liées à la commune

Artistes

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La Grande Vague, Sète, de Gustave Le Gray.
Tirage sur papier albuminé, 33,7 × 41,4 cm (exemplaire du Metropolitan Museum of Art).

Musiciens et chanteurs

Militaires et personnalités politiques

Personnalités des affaires

Intellectuels, journalistes

Scientifiques

Autres célébrités

Sportifs

Sète et le cinéma

Films tournés entièrement ou partiellement à Sète :

Télévision

Spécialités gastronomiques

Joutes de Sète

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Joute nautique.

Les joutes nautiques sont nées avec la création du port, le . Il s'agit d'une vieille tradition maritime qui a ses codes, son vocabulaire propre, ses rituels, sa musique[125].

Les joutes ont lieu chaque année à la fin août, à l'occasion des fêtes de la Saint Louis. Elles embrasent la ville et Sète vibre avec les chevaliers du canal au son des tambours et des hautbois. Forte de plus de 350 ans d’existence, cette fête traditionnelle à la gloire de Louis XIV, fondateur de la ville, et des joutes nautiques languedociennes, rassemble des dizaines de milliers d’aficionados autour du cadre royal. Fidèles au même protocole depuis des siècles – valse des barques, défilés, habits traditionnels – toutes les générations s’affrontent dans le cadre royal, jusqu’au point d’orgue du lundi : le tournoi des poids lourds où est couronné le suprême vainqueur de la Saint-Louis[126].

Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...
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Pour approfondir

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Archives municipales de Sète, Armoiries de Sète : 1743 et 1816 : La Baleine, L'Héraldique et la Mer. [Exposition préparée par André Iranzo et Alain Degage], Sète, Archives municipales,
  • Émile Appolis, « Le mysticisme hétérodoxe à Sète : dans le monde des affaires au XIXe siècle », Annales économies sociétés civilisations, Paris, Armand Colin, no 2, , p. 231-242
  • Jacques Blin, 1936-1945, Sète solidaire et antifasciste, Sète, Flam, , 208 p.
  • Émile Bonnet, Le premier port de Cette construit sous le règne d'Henri IV : 1596-1605, Montpellier, E. Montane, , 23 p.
  • Louis Calvet, « L'ostréiculture à Cette et dans la région de l'étang de Thau », Bulletin de la Société centrale d'aquiculture et de pêche, Paris, s.n., nos 9-10, 11, 12 de 1909 et 2,3 et 4 de 1910, 1909-1910
  • Roland Castanet, Le Lazaret à Sète, une histoire d'éternité : des bains de mer pour indigents au tourisme familial et aux séminaires d'entreprises, Sète, Le lazaret, , 135 p.
  • Raymond Coves, Sète à dire : traité vivant et coloré du parler sétois et du Pays de Thau, Lunel-Viel, Espace sud Ed., , 341 p.
  • Alain Degage, Le port et la ville de Sète : 1689-1789, s.l., , 126 p.
  • Alain Degage, Les rues de Sète, Sète, Ville de Sète, , 239 p.
  • Louis Dermigny, Sète de 1666 à 1880 : esquisse de l'histoire d'un port, Sète, Institut d'études économiques maritimes et commerciales, coll. « Cahiers de l'Institut » (no 5), , 134 p.
  • François Di Marco, Sète, pendant la Deuxième Guerre mondiale, S.l., s.n., , 278 p.
  • Marguerite Escarguel, Sète 1950 : étude d'économie portuaire et régionale, Paris, Impr. de l'Insee,
  • Nicole Fages, Étude sociale de Sète : 1715-1790, S.l., s.n., , 156 p.
  • Jean-Louis Flurin, Sète sous le second empire : 1851-1870, s.l., s.n., , 171 p.
  • Jean-Claude Gaussent, L'église réformée de Sète dans la deuxième moitié du XIXe siècle : 1851-1914, Sète, Ville de Sète, 1980-1990
  • Jean-Claude Gaussent, Les protestants et l'église réformée de Sète, Nîmes, C. Lacour, coll. « Colporteur », , 287 p.
  • Henri Gévaudan, Sète : ville de sport, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, coll. « Mémoire du sport », , 128 p. (BNF 39993557)
  • André Iranzo, Sète sous la convention thermidorienne : 9 thermidor an II, 27 juillet 1794, 5 brumaire an IV, 27 octobre 1795 : les répercussions des évènements révolutionnaires parisiens dans la ville de Sète, S.l., s.n.,
  • André Jacquot, « Les tramways électriques de Sète : 1re partie », Chemins de fer régionaux et urbains, Paris, Fédération des chemins de fer secondaires, no 201, (BNF 34419500)
  • André Jacquot, « Les tramways électriques de Sète : 2e partie », Chemins de fer régionaux et urbains, Paris, Fédération des chemins de fer secondaires, no 202, (BNF 34419500)
  • Hervé Le Blanche, Histoire(s) de Sète et des Sétois, t. 1, Sète, Nouvelles presses du Languedoc éd., coll. « Mémoire vive », , 146 p. (BNF 42251022)
  • Hervé Le Blanche, Histoire(s) de Sète, et des Sétois et de quelques autres, t. 2, Sète, Nouvelles presses du Languedoc éd., coll. « Mémoire vive », , 130 p. (BNF 42771312)
  • Pascal Pauzes, Un secteur en difficulté devant le tribunal de commerce de Sète : le vin (1914-1955), S.l., s.n., , 47 p.
  • Jean Rieucau, Les gens de mer : Sète en Languedoc, Paris, L'Harmattan, , 320 p.
  • Louis-Bernard Robitaille, Sète : la singulière, Salles-La-Source, Éd. Au fil du temps, , 143 p.
  • Jean Sagnes, Histoire de Sète, Toulouse, Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 336 p. (BNF 35461433)
  • Société d'études historiques de Sète, Sète : au travers de son histoire portuaire, Sète, Flam, , 209 p.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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