ville désignée par l'Union européenne pour une période d'une année civile durant laquelle un programme de manifestations culturelles est organisé De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La capitale européenne de la culture est une ville hôte désignée par l'Union européenne pour une période d'une année civile durant laquelle un programme de manifestations culturelles est organisé.
L'idée de désigner une capitale européenne de la culture a été émise en 1985 par l'actrice devenue ministre de la Culture de la GrèceMelina Mercouri et Jack Lang, ministre de la Culture français afin de rapprocher les Européens en mettant en avant la richesse et la diversité des cultures du continent. Le programme est géré par la Commission européenne et le titre attribué chaque année par le Conseil de l'Union européenne avec l'appui d'un groupe d'experts culturels chargés d'évaluer les propositions des villes candidates. Plus de 50 villes ont été ainsi désignées depuis le début du programme.
La préparation d'une capitale européenne de la culture est souvent l'occasion pour les villes désignées de mettre en place des programmes de renouvellement urbain, de mettre en avant ou changer l'image de la ville et de lui faire gagner un profil international.
Le titre original était celui de «ville européenne de la culture»: il est conçu en 1983 par Melina Mercouri, alors ministre grecque de la Culture. Mercouri pense alors que la culture ne reçoit pas autant d'attention politique que l'économie et conçoit un projet devant promouvoir les cultures européennes au sein des États membres. Le programme est lancé en 1985 et Athènes est la première ville désignée.
En 1999, le titre devient celui de «capitale européenne de la culture»[1].
L'année 2000 est traitée de manière particulière: l'Union européenne décide à l'occasion du nouveau millénaire de mettre en avant la contribution des villes européenne à la culture et la civilisation mondiales en choisissant sept villes de l'Union et deux villes d'États s'apprêtant à rejoindre l'UE[2].
À partir de 2021, il devient possible de sélectionner une fois tous les trois ans une troisième ville capitale de la culture, située dans un État candidat à l'adhésion à l'UE, dans un état membre de l'Espace économique européen ou de l'Association européenne de libre-échange[3]. Comme la sélection sera ouverte à tous les États candidats, les villes candidates en compétition pourront être issues d'États différents[4].
Chaque année, deux villes dans deux États différents sont désignées. Six ans avant l'année capitale, les deux États publient un appel à candidature. Les propositions des villes candidates sont soumises à un jury d'experts culturels qui examinent les dossiers en fonction d'une série de critères. Les villes présélectionnées doivent soumettre un dossier détaillé puis le jury recommande une ville pour chacun des deux pays. Les villes recommandées sont ensuite officiellement désignées «capitales européennes de la culture»[5].
La désignation a lieu quatre ans avant l'année de la capitale européenne: ces quatre ans servent aux villes retenues pour préparer la programmation culturelle et les autres aspects de la capitale européenne. Par la suite, les résultats de chaque capitale européenne sont évalués par la Commission européenne[5].
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Selon un rapport commandé par la Commission européenne et publié en 2004, la désignation d'une ville comme capitale européenne de la culture est un catalyseur pour le développement culturel de la ville[6]. Cette désignation permet à des villes souffrant d'emplacements périphériques dans leurs pays respectifs, telles que Guimarães au Portugal ou encore Košice en Slovaquie, de mettre en avant un patrimoine historique inexploité tout en bénéficiant d'une visibilité accrue sur la scène nationale et internationale[7].
Plusieurs facteurs peuvent déterminer les retombées sur ces villes désignées comme capitales européennes de la culture. Un premier facteur est la capacité des villes à exploiter les équipements culturels et à maintenir des financements, ce qui constitue une condition essentielle afin de pérenniser les effets tant en termes d’image que d’amélioration de la qualité de vie de la population[8]. Un second facteur se réfère à la capacité de ces territoires à capitaliser sur les effets d’apprentissage collectif induits par l’ensemble du projet en vue de développer des nouveaux modes d’action publique territorialisée performants[8].
(en) Oto Hudec, Paula Cristina Remoaldo, Nataša Urbančíková et José António Cadima Ribeiro, «Stepping Out of the Shadows: Legacy of the European Capitals of Culture, Guimarães 2012 and Košice 2013», Sustainability, vol.11, no5, , p.1469 (ISSN2071-1050, DOI10.3390/su11051469, lire en ligne, consulté le )
Charlène Arnaud et Marc Olivaux, «Enjeux et dynamique de la gouvernance d’un méga événement culturel. Approche longitudinale de «Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la culture»», Politiques et management public, noVol 33/2, , p.119–134 (ISSN0758-1726, lire en ligne, consulté le )