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Guy (ou Gui) de Montpellier (1160-1208) est le fondateur de l'ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit et de la confrérie du Saint-Esprit vers 1180[JR 1],[1] créés dans le but d'accueillir les enfants abandonnés, les pauvres et les malades[2]. L'ordre a été reconnu officiellement par le pape Innocent III le [3].
Guy de Montpellier | |
Guy de Montpellier, fondateur de l'ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit. | |
Bienheureux | |
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Naissance | 1160 Montpellier |
Décès | 1208 peut-être à Rome |
Béatification | 18 mai 2024 par le pape François |
Vénéré par | Église catholique |
Fête | 7 février |
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Il est officiellement reconnu bienheureux par « béatification équipollente » le 18 mai 2024, par le pape François.
Guy de Montpellier était le quatrième fils de Guilhem VII de Montpellier de la dynastie des Guilhem (Guillaume en langue d'oil), seigneurs de cette ville. Guy semble avoir reçu son éducation chez les Templiers et en sortit relativement jeune. Il était le frère cadet de Guilhem VIII de Montpellier (1157-1202).
Après la mort de son père en 1172, exécutant ses dernières volontés, refonde l'ordre du Saint-Esprit et crée une autre milice que celle du Temple. Cette milice était destinée, dans son esprit, à d'autres combats : la charité, l'accueil, les soins et l'hospitalité universelle.
Armes des seigneurs de Montpellier - d'argent au tourteau de gueules. |
L’établissement de confraternités et d’ordres religieux destinés à soulager les peines des malades connut, en Europe au XIIe siècle, un important développement (explicable par l'essor démographique de cette période).
Dans ce mouvement, Guilhem V de Montpellier, fonde au milieu du XIIe siècle (C. 1149), l'Ordre des Frères Hospitaliers du Saint-Esprit. Son petit-fils, Guy de Montpellier réactive l'Ordre en ouvrant dans sa ville un hôpital dédié au Saint-Esprit. Cet ordre qui essaime rapidement en France, soumis à la Règle Augustine, est approuvé le par une bulle d'Innocent III[3].
En 1204, Innocent III fait construire à Rome, un hôpital appelé « Santa Maria de Sassia ». À la demande du pape, Guy de Montpellier est appelé à Rome pour recevoir la charge de cet hôpital, qui devient dès lors le « Santo Spirito de Sassia ». L'exemple donné par le pape est imité dans toute l'Europe. Ainsi, de nombreuses villes auront un hôpital du Saint-Esprit, bien que tous les établissements portant ce nom n’aient pas tous appartenu à l'ordre de Guy de Montpellier[4].
L'hôpital du Saint-Esprit est une structure qui accueille et soigne toutes les misères. Cet établissement, le premier construit à Montpellier, était situé à proximité de la porte du Pila Saint Gély et fut détruit en 1562 par les calvinistes durant les Guerres de religion.
Le but de Guy était de reproduire le divin idéal de la charité universelle par le soulagement de toutes les misères (corps, âme et esprit) dans une approche holistique. Il recueillait les enfants, s'occupait de leur éducation, de l'assistance de toutes les misères et de l'hospitalité aux personnes de toutes conditions. Sa foi en acte était, au-delà de l'aspect purement caritatif d'exercer la charité en faveur du prochain, préconisée comme acte de justice.
C'est lui qui le premier créa le concept de famille d'accueil en expérimentant la création des placements familiaux[réf. nécessaire].
Julien Rouquette et Augustin Villemagne décrivent Guy de Montpellier comme le saint Vincent de Paul montpelliérain du XIIIe siècle, qui inspira les fondateurs des Lazaristes ou des Sœurs de la Charité[JR 2] dont la gloire aurait été éclipsée par les Dominique et les François d'Assise. Ils trouvent entre Guy et Vincent de Paul beaucoup de similitudes, Guy « recueillait les enfants trouvés et soignait les malades, ouvrait des asiles pour le repentir, protégeait la jeune fille et s'occupait de son avenir, établissait même des œuvres de maternité[JR 1] ». Ils regrettent l'oubli dans lequel il est tombé même du fait des habitants de sa ville natale.
Le pape Innocent III, dans une lettre aux évêques de France, a désigné Guy de Montpellier comme un « homme craignant Dieu et dévoué aux œuvres de charité »[5].
Traditionnellement considéré et vénéré comme bienheureux par les chrétiens, son culte n'est pas reconnu officiellement avant le XXIe siècle[JR 1].
Le 18 mai 2024, le pape François reconnaît officiellement le titre de bienheureux du prêtre, par le motu proprio Fide incensus[6].
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