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société de vie apostolique féminine créée par saint Vincent de Paul De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Filles de la charité de saint Vincent de Paul sont une congrégation religieuse féminine catholique fondée au XVIIe siècle à Paris par Vincent de Paul et Louise de Marillac. Elles sont aujourd'hui une société de vie apostolique de droit pontifical membre de la fédération des Sœurs de la charité. Fin 2016, les 15 057 sœurs de la congrégation se répartissent entre 1 806 maisons. Elles sont présentes dans 91 pays.
Filles de la Charité de saint Vincent de Paul | |
La charité de Jésus crucifié nous presse. | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation diocésaine | par Paul de Gondi, dit le « cardinal de Retz » |
Approbation pontificale | par Clément IX |
Institut | société de vie apostolique |
Type | apostolique |
Spiritualité | École française de spiritualité |
But | aide aux malades et aux pauvres, enseignement |
Structure et histoire | |
Fondation | Paris |
Fondateur | Vincent de Paul et Louise de Marillac |
Abréviation | F.d.l.C. |
Autres noms | Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux |
Leur maison généralice et son lieu de culte, la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse, sont implantés à Paris, au 140 rue du Bac (7e arrondissement).
Ayant institué les Filles de la charité en 1633, Vincent de Paul (1581-1660) confie leur formation à Louise de Marillac (1591-1660). Les jeunes femmes qui la rejoignent se destinent à soigner des malades et à assurer le service corporel et spirituel des pauvres. La première sœur, Marguerite Naseau (1594-1633), est une ancienne vachère qui s'adonne depuis sa jeunesse à l'alphabétisation des petites filles.
Elles constituent la première congrégation féminine à obtenir d'échapper à la règle de la clôture. Pour leurs fondateurs, Vincent de Paul et Louise de Marillac, leur monastère serait les cellules des malades, et leur cloître les rues de la ville ou les salles des hôpitaux[réf. nécessaire].
Louise de Marillac regroupe, de 1633 à 1636, les cinq premières « servantes des pauvres » à Paris, dans sa propre maison, située dans l'ancienne « rue des Fossés-Saint-Victor » (actuel emplacement du 43, rue du Cardinal-Lemoine), paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet. De 1636 à 1641, elles sont établies dans une maison isolée du village de La Chapelle (2, rue Marx-Dormoy et 20, place de la Chapelle[1]), dépendant alors de la paroisse Saint-Denys de la Chapelle. En 1641 les Filles de la charité fixent leur maison-mère de Paris durablement dans la « grande rue du Faubourg-Saint-Denis » (94 à 114, rue du Faubourg-Saint-Denis), paroisse Saint-Laurent, en face de la maison Saint-Lazare de la congrégation de la Mission, autre fondation de Vincent de Paul. Elles en sont chassées à la Révolution, en 1790[2].
Dans le cadre des mesures de déchristianisation, les « sœurs grises » doivent quitter leur habit. Leur congrégation est interdite pendant une dizaine d'années (1792-1802), mais elles sont — toutes proportions gardées — relativement peu inquiétées, étant donné que l'on ne peut se passer des services qu'elles continuent à assurer dans les hôpitaux et hospices. Toutes n'échappent pas, sous la Terreur, à la fureur et au jugement des révolutionnaires les plus radicaux[3] :
Au lendemain de la Révolution, les Filles de la charité sont les premières congréganistes à se reconstituer légalement[7] ().
En 1837, elles coopèrent avec les Lazaristes. Ensemble, ils fondent l'association des Enfants de Marie Immaculée, destinée à rassembler des adolescentes des milieux populaires pour former une élite de piété[8].
Durant tout le XIXe siècle, et jusqu'aux années 1960, les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul accomplissent leur service d'auxiliaires de santé dans les hospices et les asiles, où elles sont présentes en grand nombre, avant d'être peu à peu remplacées, à partir de 1920, par des infirmiers, psychiatriques ou non, et par des aides-soignants laïques.
Les Filles de la charité forment le groupe de religieuses numériquement le plus important dans l'Église catholique (15 057 sœurs en 2016). Les sœurs se dédient au service des malades, à domicile ou dans les hôpitaux, aux soins aux personnes handicapées, aux personnes âgées dans des maisons de retraite, aux orphelins, aux foyers pour femmes et enfants en difficulté, et à l'enseignement.
Elles sont présentes, avec un total de 1 806 maisons, dans 91 pays :
De nombreuses filles de la charité sont reconnues saintes, bienheureuses ou vénérables par l'Église catholique :
Depuis le jusqu'à son décès[9] le 17 janvier 2023 à Toulon (Var), la doyenne de l'humanité était la Française sœur André.
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