Il a réalisé des performances scéniques pour des pièces de théâtre entre 1982 et 1991 et a ensuite signé la scénographie de nombreuses productions.
Il a également réalisé des installations de land art et plus particulièrement sur des volcans.
Formation et débuts
Bien qu’issu d’une famille ayant ses racines à Albi dans le Sud de la France, Tony Soulié est né et a grandi à Paris dans le quartier du Marais/Bastille, à l’époque haut-lieu de l'artisanat mobilier français.
Sa première exposition personnelle a lieu à la galerie Durgnet en Suisse en 1977 et en 1984 il participe à l’exposition «Peintures, l’autre nouvelle génération» au Grand Palais – une exposition qui va lancer une nouvelle génération d’artistes français. L’exposition au Grand Palais est suivie par une série soutenue d’expositions et la galerie Françoise Palluel le représente en tant qu’artiste de la galerie, montrant ses œuvres à la FIAC en 1985 et jusqu’au milieu des années 1990 où en 1996, l’exposition de Tony Soulié lançait la galerie Dhalgren[2].
Il reçoit en 1987 le prix «Villa Medicis hors les murs» de l’Académie de France à Rome[3]. Cela lui permet de s’établir à Naples ou il réalise ses premières installations de land art sur les volcans, à commencer par le proche Vésuve.
En 1990 il crée le design du spi porté par le bateau d’une marque de luxe dans la course autour du monde Whitbread Round (Volvo Ocean Race). Bateau qui faillit être coulé par une rencontre inattendue avec une baleine dans la mer de Tasman[4]. Il est un des artistes qui représente la France pour l’Exposition universelle de 1992 à Séville.
En 1996, Tony Soulié commence une série de voyages le long des côtes de l’Afrique et ramène des photographies de Zanzibar, du Bénin et d’autres pays africains[7]. Il s'explique sur sa relation d'artiste à la photographie: «mon regard est celui d'un peintre, d'un plasticien, non celui d'un photographe. Toutes ces photographies témoignent d'une préparation, elles permettent un repérage, un peu comme le reportage d'un cinéaste - les photos prises par Wim Wenders dans le sud des États-Unis, par exemple, montrent bien ce décalage de regard, de perception, presque d'architecture par rapport au regard du photographe. Le point commun entre ces prises de vues, c'est qu'elles sont graphiques, en rapport avec l'espace et la matière. Mon cadrage dérive de la peinture. À la base, la photographie est destinée à être travaillée dans mon atelier, elle demeure dans une sorte de mobilité, elle n'est pas figée, arrêtée, comme une image qui existerait pour elle-même… Quand je suis en voyage, je recherche la peinture et quand je suis à l'atelier, je recherche le voyage. Il y a toujours une interaction entre les deux»[8]. Anne-Marie Marquette perçoit pour sa part que «les photos de Tony Soulié gardent les traces de ces lieux intemporels, vierges et immuables même si ces splendeurs géologiques sont aujourd'hui déchirées par des routes à perte de vue. Traces de l'homme, traces de l'artiste maintenant à l'atelier qui, en intervenant sur ses photos, engage le processus de leur transfiguration, sans ménagement, et, à son tour, trace sa propre voie dans l'espace pictural»[9].
C'est de la sorte que les photos-peintures de Tony Soulié apparaissent à Werner Marx comme une possibilité de synthèse entre art abstrait et art figuratif: «Tandis que la photographie montre la profondeur abyssale des rues de New York, presque selon une perspective centrale, le travail de la couleur répartie en pans replace d'abord le motif dans le plan pour ensuite, grâce au contraste entre chaud et froid, ouvrir l'espace au-delà de la couleur. Sa forme désincarnée, immatérielle, fait de la ville une figure imaginaire. La représentation devient une re-présentation, fruit de l'imaginaire. C'est dans ses tableaux composés de manière si subtile que l'art de Tony Soulié devient passionnant parce qu'il jongle de la notion d'authenticité entre peinture et photographie, parce qu'il attise, tout en le mettant en question, notre désir d'œuvres authentiques»[9].
Les thèmes développés dans ses travaux en Afrique trouvent leur extension dans son intérêt pour la sculpture - le bronze à la cire perdue qu'il travaille à Ouagadougou avec un fondeur burkinabé, le travail du bois qu'il expérimente avec des piroguiers béninois[8] - et pour d’autres travaux réalisés à Murano. Venise produisait les perles en verre qui jouèrent un rôle clef dans la traite d’esclaves depuis les côtes africaines (dont les cicatrices se font toujours sentir aujourd’hui à la fois historiquement et politiquement en Afrique et dans le Nouveau monde).
Entre 1998 et 1999 il travaille avec Simone Cenedese, maestro vetraio de Murano pour la réalisation d’une série de sculptures en verre basées sur des fétiches africaines. Le projet étant d’inverser la logique de la traite où les captifs étaient achetés au moyen des perles de verre[10].
Soulié a sa première exposition au Japon à la MMG Gallery en 1998[11].
Depuis les années 2000
Après de nombreux livres et catalogues, la première monographie de Tony Soulié est publiée en 1999[12] et est suivie par des publications fréquentes jusqu’à la sortie en 2009 d’une monographie qui documente les années 1997-2008 en 557 pages.
Par une possible résurgence de ses origines d’Albi, Soulié aborde le thème de la tauromachie, ce qui prendra la forme d’une série «Faena» en 2000.
Dans l’édition en 2001 du livre Lagos La Tropicale, les «photopeintures» réalisées au Nigéria sont accompagnées d'un texte de Dominique Sigaud[13], le tout formant un portrait de la mégalopole de Lagos. Ce travail, tout comme celui qu’il a réalisé à la Havane crée trop de controverses avec les autorités locales qui annulent les expositions prévues. D'autres travaux réalisés au Bénin et à Sao Tomé ont été montrés dans de nombreuses expositions.
En 2007 a lieu au palais synodal à Sens une rétrospective «Panorama» sur l’ensemble de son œuvre[14]. Une autre exposition d'ampleur a lieu en 2009 à l'Atelier Grognard de Rueil-Malmaison[15].
2010 voit Soulié revenir à la sculpture en verre. Après une série interprétant le langage sculptural des Zuñi[16], une nouvelle exploration de la relation chamanique avec l’animus est présentée en 2011 dans l’exposition «anima-animisme»[17].
La ville et la région de La Rochelle invitent Tony Soulié à investir plusieurs sites de la ville durant l’été 2012[18].
Distinctions
Prix spécial du jury, Festival international de Cagnes-sur-Mer, 1985, 1989.
Tony Soulié fait partie de la «Nouvelle abstraction» française des années 1970-1980[20]. Dès 1983, Gérard Xuriguera le situe, avec notamment Pierre Buraglio, Dominique Thiolat, Lionel Godart, Marcel Alocco, Christian Sorg, Christian Bonnefoi, Pierrette Bloch, Denis Castellas, Patrick Lanneau, Jean Mazeaufroid, Jean-Paul Huftier et Laura Lamiel, parmi les figures émergentes qui s'inscrivent dans le renouveau de l'art abstrait en obéissant «à des pulsions et à des savoirs qui ne sont plus symboliques, puisqu'ils entendent démontrer les mécanismes de la peinture, où l'idéologie n'interfère peut-être plus, où les sentiers tortueux de la théorie ne sont peut-être plus aussi contraignants, mais tous ont conscience d'appartenir à une génération qui a eu le mérite de poser les questions nécessaires et essentielles à l'objet de leur représentation»[21].
Des centaines d’expositions de ses œuvres ont été organisées à travers le monde[22].
Techniques et procédés
Il y a une constante dans les matériaux employés par Soulié dans sa peinture. L'usage de vernis et de poudre de carborundum ajouté à la peinture acrylique est devenu caractéristique de son art depuis 1992 avec ses premières photographies peintes sur l’Afrique. Ces matériaux, originellement non destinés aux beaux-arts, ont été adoptés par Soulié à l’époque où son atelier se trouvait dans le quartier de la Bastille alors dominé par l’activité artisanale liée à la manufacture de mobilier[23].
L’usage du carborundum dans sa peinture est aussi en lien direct avec ses installations sur les volcans: le composé de silicium ne se trouve à l’état pur dans la nature que dans les exhalations volcaniques[24].
La technique de photographie peinte, ou «photo-peinture» comme il la nomme, est basée sur des tirages grand format en noir et blanc des photographies prises lors de ses nombreux voyages à travers le monde, qu’il recouvre d’encre, d’acrylique, de vernis et de carborundum[25].
Les thèmes explorés touchent des sujets différents comme les mégalopoles captées dans ses photographies lors de ses voyages dans les plus grands villes du monde, mais aussi les fleurs ou les dream-catchers (capteur de rêves)[14].
Area, Paris, décembre 1994 - janvier 1995 (Autour d'un monde), avril-mai 1996 (Vanités), décembre-janvier 1997 (Tirage de tête), décembre 1998 - janvier 1999 (De Bobo à Ouaga), 2013.
Galeries Le Troisième œil, Bordeaux et Paris, octobre-novembre 1995 (Tropiques), novembre-décembre 1996 (Moussons), octobre-novembre 1997, octobre 1999 (Escales), mai-juin 2000 (Déserts), octobre-novembre 2005 (Faena), novembre-décembre 2010 (Les déserts de Vegas), septembre-octobre 2013, décembre 2020 - janvier 2021[29].
Centre culturel de la Visitation, Périgueux, octobre-décembre 1995.
Galerie Éloge de l'ombre, Uzès, août-septembre 1996, mai 1999 (Zanzibar).
Galerie Pascal Verhoecke, Paris, 1996; Rétrospective Tony Soulié, Cachan, 2016[30].
Galerie Protée, Paris, novembre-décembre 1996 (Mers du sud)[1], 1997, 1999, juin 2001 (New York), novembre-décembre 2002 (Flowers), novembre-décembre 2003 (São Tomé, photo-peintures), mars-avril 2007 (Cities), 2008 (Paris, ronde de nuit), novembre-décembre 2012 (La cavale des totems)[6], 2013.
Galerie Dhalgren, Paris, novembre-décembre 1996 (Vanités), août-octobre 1997 (Volcans), décembre 1999 - janvier 2000 (Murano), mars 2002 (Odyssée II), avril 2003 (Studios), Mars 2010 (The Ghost Lemmur of Willian S. Burroughs)[31].
Tony Soulié - Vanités, galerie espace 061, Rouen, décembre-janvier 1997.
Contemporary Museum Advertiser Gallery, Honolulu, octobre-décembre 1997.
Tony Soulié - Continental drift, Musée d'art contemporain de Maui (Hawaii), janvier 1998.
Galerie Le Soleil sur la place, Lyon, décembre 2002, octobre-novembre 2007, septembre 2009, septembre-octobre 2011 (Suds), novembre-décembre 2013, février-mars 2016.
Haven, galerie Van der Planken, Anvers, décembre 2002 - janvier 2003.
Tony Soulié, W. Noblet, M. Maquaire, Centre culturel Thibaut-de-Champagne, Troyes, 1978.
Communication Art-Région - Situation 3, Maison des arts de Créteil, avril-juillet 1982.
Tendances de la peinture abstraite, Centre culturel de la Villedieu, Élancourt, et Centre culturel de la poterne des peupliers, Paris, avril-mai 1983; Forum des Chôlettes, Sarcelles, juillet-août 1983.
Trois jours, trois artistes: Léo Delarue, Anne Rochette, Tony Soulié, galerie de l'Arcade, Paris, décembre 1983.
Salon de la Jeune sculpture, port d'Austerlitz, Paris, septembre-octobre 1984.
Europe et toiles 85, espace Mercédès-Benz, Paris, 1985.
Foire internationale d'art contemporain (stand galerie Françoise Paluel), Grand Palais, Paris, octobre 1985, 1986, 1987, octobre-novembre 1990, septembre 1999, octobre 2003 (stand Éditions Éric Linard), octobre 2009 (stand Galerie Pascal Vanhoeck).
Festival international de la peinture, Cagnes-sur-Mer, 1985, juin-septembre 1989.
8e Salon d'art contemporain de Bourg-en-Bresse, novembre 1990.
S.A.G.A., janvier-février 1991, mars 1992, mars 1993 (stand Alin Avila, Grand Palais), mars 1994 (stand galerie Phal, parc des expositions de la porte de Versailles), mars 1995, avril 1996, avril 1998 (espace Eiffel-Branly), Paris.
Découvertes (stand galerie Françoise Palluel), Grand Palais, Paris, mars 1991, octobre 1993.
Salon Grands et jeunes d'aujourd'hui, Espace Eiffel-Branly, novembre 1995, novembre 1996, juillet 1997, décembre 1998, novembre 1999, novembre 2000; École nationale supérieure des beaux-arts, septembre 2001, avril 2002, avril 2003.
Propos d'artistes, Fondation Coprim, Paris, juin 1995; abbaye de l'Épau, Le Mans, octobre 1995; galerie d'art Bouvet-Ladubray, Saumur, mars 1996.
Foire de Düsseldorf (stand Üte Brummel), avril 1999.
Qu'ont-ils fait du portrait?, Faculté Victor-Segalen / galerie La Navire, avril-mai 1999.
L'Art contemporain français, espace Paul-Ricard, Paris, juin 1999.
43e Salon international de l'aéronautique et de l'espace, Paris, juin 1999.
Les artistes font le mur, parc des musiciens de La Villette, juin 1999.
Galerie Area, Paris, juin 1999 (Pour fêter l'été), décembre 1999 (Mon beau sapin), octobre 2004 - janvier 2005 (Scènes primitives).
Art Paris, Carrousel du Louvre, septembre 1999, octobre 2000, septembre-octobre 2001 (stand galerie Protée), septembre 2003, décembre 2004 (stand galerie Raphaël 12), avril 2005, mars 2006 (stand association «Dessine l'espoir»), mars-avril 2007, avril 2008, 2009, mars 2010, mars-avril 2011 (stand galerie Rémy Bucciali).
Foire de Zürich (stand galerie Üte Brummel), octobre 1999.
Éditions Éric Linard, Centre rhénan d'art contemporain, Strasbourg, novembre 1999.
Au saut des mondes - Tony Soulié, F. Bard, Centre culturel français d'Abidjan, novembre 1999.
Galerie Annie Lagier, L'Isle-sur-Sorgue, novembre 1999, novembre 1999 - janvier 2001 (Autour du zéro).
À corps perdu, accord (re)trouvé, C.I.A.C.C., Paris, décembre 1999.
Denise Colomb, Tony Soulié, galerie Le Troisième œil, Paris, mai 2000.
Printemps baroque du Sablon, galerie Milstain, Bruxelles, mai-juin 2000.
Festival d'Auvers-sur-Oise, orangerie du château d'Auvers, mai 2000.
La Hune, Paris, juin 2000 (Roads - Tony Soulié, Patricia Erbelding), novembre 2004, juin 2007 (Lévitation de Jim Morrison).
Jacques Bosser, Tony Soulié, Vidal, Doumirau, galerie La Passerelle des arts, Riguepeu, juin 2000.
Variations - Œuvres sur papier, espace Belleville, Paris, novembre-décembre 2000.
Galerie Courant d'art, Paris, novembre 2000 - janvier 2001 (Objets de peintres), juin-juillet 2001 (Le mois de l'estampe), décembre 2004 (Village Royal).
Foire de Gand (stand galerie Pascal Vanhoeck), décembre 2000.
Temple de Chauray, décembre 2000 - janvier 2001 (Bleu), janvier-février 2005 (Jardins originels), avril-juin 2005 (Autoportraits).
Les chemins du partage, Carré Amelot, La Rochelle, novembre 2001.
African Muse Gallery, Paris, décembre 2001, novembre 2002 - janvier 2003 (Offrandes), novembre-décembre 2003 (Fétiches - Jacques Bosser, Tony Soulié).
Lineart, Gand, décembre 2001, décembre 2002, décembre 2005.
St'Art (stand galerie Nicole Buck, puis galerie Rémy Bucciali), Strasbourg, janvier-février 2002, février 2004, janvier 2005, décembre 2005, novembre 2010, novembre 2011, novembre 2012, novembre 2013, novembre 2014, novembre 2015, novembre 2016, novembre 2017 (stand galerie de l'estampe).
Les mars de l'art contemporain, galerie Claire Gastaud, Clermont-Ferrand, mars 2002.
Salon international de l'estampe, Grand Palais, Paris, mars 2002, avril 2007, juin 2009, avril 2011, avril 2013, avril 2014, mai 2015, mars 2016 (stand galerie de l'estampe).
Art postal, art posté, médiathèque de Nancy, mars-mai 2004.
Art Sénat, orangerie du jardin du Luxembourg, Paris, mai-juin 2004 (L'invitation au voyage), mai-juin 2008 (Du vent dans les branches).
Biennale d'art contemporain de Bourg-en-Bresse - Artelys (stand galerie Le soleil sur la place), avril 2004, avril 2008, septembre 2010, novembre 2012, septembre-octobre 2016.
Fondation Rothschild pour les arts plastiques et graphiques, Paris, juin 2004 (La piscine), octobre 2004 (Nuits blanches), juin 2005 (Le Trait), septembre 2005 (Tour de chauffe), mai 2006 (Artistes 4 life), janvier-mars 2008 (Y'a pas photo?).
Galerie Nicole Buck, Strasbourg, juillet 2004 (Carnets de voyage)' juillet-septembre 2006 (Plein feu sur des œuvres choisies), avril-mai 2013 (Collection printemps).
Galerie Le Soleil sur la place, Lyon, novembre-décembre 2005, mars-avril 2007 (Dix ans de la galerie), mars-mai 2012 (Quinzième anniversaire), juin 2015, mars 2017 (Vingtième anniversaire).
Art Fair Miami, janvier 2006, janvier 2007 (stand galerie Saint-Germain), décembre 2014 (stand Gallery On the wall, Houston).
Art Scottsdale (stand galerie Saint-Germain), Phoenix (Arizona), , mars 2006.
Beverly Hills Art Fair (stand galerie Saint-Germain), Los Angeles, mai 2006.
Workshop Dong Peng Ceramic Company Ltd., Foshan, juin 2006.
Trans Fashion Lab Dart Barcelona, Galería del espace cultural Ample, Barcelone, juillet-septembre 2006.
Salon international de l'estampe, Grand Palais, Paris, septembre 2006, avril 2007, juin 2009, avril 2010, mars 2016.
Galerie Le Troisième œil, Bordeaux, septembre 2006 (Pour un musée), janvier-février 2007 (Small is beautiful), mars-avril 2011 (Le printemps prend l'art), octobre-novembre 2011 (Seul ou accompagné), juin-juillet 2015 (L'été prend l'art), mars-avril 2016 (L'esprit des lieux).
El colectivo, Fondation argentine, Paris, octobre-novembre 2006; El Sur, Paris, avril-juillet 2007.
Collection Small size Art (Michel Bohbot), Jamjuree Art Museum(en), Bangkok, octobre-décembre 2006; Art Department and Gallery, Chiang Mai, janvier-mars 2007.
Art Shangaï (stand galerie Saint-Germain), Shanghaï, novembre 2006.
Transcriptions, Centre culturel André-Malraux, Colmar, décembre 2006 - janvier 2007.
Au 49 - Mosner, Soulié, Ferté, atelier Corinne Ferté, Paris, septembre 2007.
Bridge Art Fair (stand galerie Envie d'art), Londres, octobre 2007.
L'entourage d'un poète, bibliothèque Louis-Nucera, Nice, octobre-novembre 2007.
Affordable Art Fair, Paris, octobre 2007 (stand galerie Envie d'art), mai-juin 2008 (stand galerie Elsa Lorente), juin 2009, mai 2010 (stand galerie Envie d'art).
Museum Haus Ludwig(de), Saarlouis, septembre-octobre 2008, mai 2011 (Treffpunkt Kunst).
Chambre de commerce et d'industrie et Galerie de l'estampe, Strasbourg, septembre 2008.
Portrait d'artiste, Maison européenne de la photographie, Paris, octobre 2008.
Art Élysées, Paris, octobre 2008 (stand galerie Rémy Bucciali), 2009, 2010, octobre 2015, octobre 2017, octobre 2018, octobre 2019 (stand galerie de l'estampe).
Le Cabinet d'amateur, Paris, novembre 2010 (Pirates - Peintures de Tony Soulié et Patricia Erbelding[73]), septembre 2012 b(Small is beautiful), novembre-décembre 2012 (Collectiv'strip-teause), juin 2015 (Minimenta), octobre 2017 (De A à Z).
Leepa-Rattner Museum of Art(en), Tarpon Springs, novembre 2010 - janvier 2011, octobre 2012 - janvier 2013 (French Connection).
Art up, Lille, (stand Galerie Le Soleil sur la place), février 2015.
Galerie Luc Berthier, Paris, février 2015 (Icon). novembre-décembre 2015, mai 2016 (Désordre d'Eros), mai-juin 2017 (Paris-mai), décembre 2017 - janvier 2018, (Morceaux choisis), mai 2018, janvier-février 2019 (I love pink).
Michel Butor, Talisman 2, gravure de Tony Soulié, 49 exemplaires numérotés, La Balance, Sauveterre-du-Gard, 1990.
1991: Au petit petit matin, Denis Polge; gravure de Tony Soulié; 48 exemplaires numérotés, La Balance, Sauveterre-du-Gard, 1991.
Gilbert Kelner, Sur la route de l'oubli le deul est un moteur à quatre temps à arbre à came en tête, 2 dessins originaux de Tony Soulié, 40 exemplaires numérotés, éditions Yeo, Paris, 1996.
Trouble, œuvre originale de Patricia Erbelding et un texte inédit de Tony Soulié; pour Werther, 1998.
Michel Luneau, Rouge profond, illustrations de Tony Soulié, éditions Climats, 1999.
Heliane Bernard, Le Brel, illustrations de Tony Soulié, collection «Album Dada», Margo jeunesse éditeur, 2000.
Serge Gavronsky, Double or Nothing, illustrations de Tony Soulié, collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2001.
Serge Gavronsky, Équivaloir à, illustrations de Tony Soulié, collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2001.
Jean-Paul Gavard-Perret, Le silence de l'île, illustrations de Tony Soulié, collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2001.
Tita Reut, Studios, coffret contenant le poème Ateliers bateliers accompagné de 28 photographies de Tony Soulié, Patricia Erbelding et Bernard Thomas, 2003
Salah Stétié, Les Dieux, Salah Stétié, peinture originale de Tony Soulié, Collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2003.
Louis Zukofsky, L'amour parle, illustrations de Tony Soulié, collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2005.
Joël Bastard, D'un seul jour la nuit, illustrations de Tony Soulié, collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2005.
Joël Bastard, Là-bas dans ma main, illustrations de Tony Soulié, collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2008.
Matthieu Messagier, Le bouclier éparpillé de la triple constance au fleuve, illustrations de Tony Soulié, collection «Mémoires», Éric Coisel éditeur, Paris, 2008.
Michel Luneau, La séparation de corps suivi de Règles de trois, illustrations de Tony Soulié, éditions Joca Seria, 2009.
The Ghost Lemur of William S. Burroughs, 3 peintures originales de Tony Soulié et 3 peintures originales de Patricia Erbelding d'après les textes de William S. Burroughs; 12 exemplaires sous boîtier 32x32cm, numérotés, signés au colophon par les deux artistes, Paris, 2010[80].
Joël Bastard, Bâton rouge, photographies originales et peintures par Tony Soulié, 15 exemplaires numérotés, signés par l'auteur et l'artiste, Éditions Virgile, 2011.
«Je ne me sens pas si abstrait dans mon rapport au réel; par ma dépendance à ce réel, je tends à la simplification de la ligne, de l'espace, et cette oscillation entre le concret et l'abstrait me déséquilibre dans ma recherche, de ce fait. J'ai un point de vue plus aérien, je travaille au sol avec plus de recul, plus de mobilité, parfois j'ai l'impression de piloter des espaces. Le voyage géographique reste insuffisant. Il y a une grande part dans le voyage intérieur, un pur mouvement où les lignes se croisent et finissent pas tisser un noyau, faire corps avec l'espace exploré.» - Tony Soulié[9]
«Je ne me considère pas comme un photographe… et la photographie saisie est celle que j'imagine forcément en tableau… Elle est manipulée, transformée, transfigurée. Je cherche l'image alors que le tableau est déjà en moi.» - Tony Soulié[34]
«Pour moi, la photographie fige l'instant, le fait mourir. La peinture lui redonne vie par la couleur et le mouvement.» - Tony Soulié[28]
«La peinture est une recherche, un lien avec le sacré. Dans le monde dans lequel on est plus matérialiste, je crois que l'artiste est un passeur qui a besoin de s'appuyer, sans parler de religion, sur une spiritualité et sur des signes premiers.» - Tony Soulié[61]
«J'aime cette idée d'apesanteur, d'être au dessus de l'œuvre. Ceci permet une plus grande gestualité, une chorégraphie plus ample. Cette démarche de la toile au sol confère une plus grande fluidité à ma peinture.» - Tony Soulié[62]
«Le paysage ou la ville impose des règles, une architecture et on ne construit pas les mêmes choses à New York, où la verticalité s'impose, qu'à Mers-les-Bains avec l'horizontalité des falaises et du large. Mais c'est aussi un travail sur les strates, les choses se superposent, se retrouvent dans d'autres lieux, d'où l'idée de prendre une photo et de la recouvrir. Qu'on fasse deux cents ou huit mille kilomètres, le voyage est avant tout intérieur, le dessin est comme une errance à travers le monde.» - Tony Soulié[81]
Réception critique
«Tout ici est peinture puissamment affirmée: les coulures disent le haut et le bas, les giclures témoignent de l'énergie de ses gestes et les taches ne cachent pas que la toile a séjourné sur le sol… Ces marques physiques laissent deviner les étapes du travail, mais elles ne participent pas à la définition de l'espace pictural. Tony Soulié qui se méfie des valeurs expressives du geste - il ne fréquente pas la horde d'abstraits éructant leurs humeurs depuis presque cinquante ans - ne fréquente pas plus cet autre théâtre: celui des matières et des illusions que suggèrent leur expressivité. Le grain de sable ne vaut pas pour un rocher, la sédimentation d'un pigment, la cristallisation d'un vernis, l'oxydation d'une couleur ne sont pas - en réduction - des leçons qui nous disent comment s'est fait le monde. Chez Tony Soulié, il n'y a pas à proprement parler de chromatisme, et on peut même se demander s'il s'agit de "couleur" tant ce peintre, dont on devine l'habileté, s'en interdit tous les effets. Il s'agirait plutôt de mise en accord de matières dont il connaîtrait les puissances, les possibilités et les significations visuelles, inventant à partir d'elles les combinaisons qui lui permettent à chaque fois de créer un espace où aucun de ses éléments ne prédomine. On peut même dire que ses tons hauts et riches s'organisent pour produire ce qui s'éprouve et se ressent devant un monochrome.» - Alin Avila[82]
«À la fois globe-trotter et citadin parisien, Tony Soulié peut éprouver un même dépaysement, une aussi forte inspiration face aux exubérances d'Amérique latine, aux déchaînements grandioses de la nature et à la beauté irréelle des outils sidérurgiques.» - Denis Ghesquière[72]
«Soulié a déclaré, phrase souvent reprise: "Je n'ai jamais rêvé de faire une peinture; j'ai toujours rêvé d'un voyage possible". Il semble signifier que, d'entre la peinture et le voyage, c'est le voyage qu'il privilégie. Ces peintures, informelles, sauvages, sont données, et sans doute à recevoir, comme la résonance mémorisée d'un ailleurs parcouru et respiré par lui, mais à jamais inconnaissable pour autrui, à qui n'en parviendra, dans les cas les plus réceptifs, qu'une sorte de correspondance gustative.» - Jacques Busse[1]
«Tony Soulié n'est pas uniquement cet intrépide et singulier globe-trotter, magicien réfléchi. Il est aussi un peintre qui aime, à contrario, le secret de l'atelier. De chacune des escales, de sa vie, de ses séjours, il trempe son œuvre en perpétuelle progression. Il vit du mouvement, de ces mouvements qui tanguent, qui roulent, qui le font se plier à l'envoûtement permanent d'une sublime recherche des forces contraires qui perpétuent l'équilibre. C'est ce mouvement, souvent contradictoire, qui provoque, chez le peintre, la forme toupie que l'on trouve dans tout son travail. Cette forme mère qui lui vient encore de l'observation des cratères volcaniques, ou bien des lointains souvenirs de l'Afrique, qui impose une autre cartographie, nouvelle, celle d'un voyageur captif de ses propres exigences insatiables, frénétiques.» - Patrick Gilles Persin[83]
«À la croisée des chemins, Tony Soulié plonge sa nuque dans l'eau des fontaines. Ses voyages, il les prépare. Au retour, il en archive avec soin les sensations dans des boîtes rouges portant des titres de territoires. Il étale les cartes sur la grande table, il pointe les villes, les archipels, les steppes qui dessinent les limites à franchir. Des taches de teintes claires sillonnées par la ligne des routes, des voies de chemin de fer, des pistes en pointillé… L'objet à saisir est une image ordinaire, soit, mais la quête qu'il impose sera faite de sensations, de musiques, de fatigues, de longs silences, de rencontres et de visions accumulées en mémoire quand le temps se confond avec un espace apprivoisé.» - Pascal Letellier[8]
«Tony Soulié est un artiste aux multiples facettes. Avec lui, il n'y a pas de faille, création figurative et création abstraite ne font qu'une. Tony Soulié est un artiste complet, tous les modes d'expression l'intéressent. Il est curieux et friand de connaissances, de savoir-faire nouveaux. On pourrait le qualifier d'artiste universel. En effet, lors de ses déplacements à travers les continents, il pratique autant le Land Art que la photographie ou la sculpture. Chez lui tout est regard et action. Il joue simultanément avec l'infiniment grand et l'infiniment petit. Lorsqu'il s'intéresse à l'immensité des paysages à l'aide d'installations, il agit en alchimiste de la couleur et de la matière. Lorsqu'il immortalise des scènes de genres de rues ou autres lieux en retravaillant son support photo, il dote ses images d'émotions si intenses qu'elles peuvent exprimer jusqu'à la cruauté ou la sublimation. Lorsqu'il peint, sa touche colorée exprime une sensation d'atmosphère cosmique atemporelle.» - Michèle Naturel[84]
«Un lieu toujours nous désire, un concentré d'espace sauvage ou subtil. Il va se dévoiler. Car, dans nos plus vieux rêves, le lieu éclot à l'horizon marin. Il émerge doucement dans la brume matinale. L'espace est vénusté. Géographie d'amour: c'est le titre d'une œuvre de Tony Soulié. Les continents sont des corps, des cœurs, des Cythères dilatées dans le bleu de Bacchus. Et nous voilà poussés vers un rivage neuf.» - Patrick Grainville[85]
«Tony Soulié mêle intimement sur une toile projection photographique et gestuelle picturale, cette dernière ôtant à la reproduction la lisibilité de son cadrage et de sa finitude… Sur la représentation factuelle d'une réalité conjuguée au présent - celle des déserts - les balafres écarlates débordent le cadre du cliché pour l'ouvrir sur un espace sans limite s'appuyant sur l'intemporalité d'une revivance de souvenirs enfouis. Une dramaturgie sans mots, juste des images floutées de pigments pour évoquer des combats perdus et des remords, des douleurs mais aussi l'ivresse du vent et l'appel du grand large… Tony Soulié ose, à la manière des anciens, s'aventurer dans une quête d'expression plastique porteuse d'une pensée picturale.» - Liliane Touraine[86]
«La peinture de Tony Soulié est une Afrique pulvérisée de signes d'Asie et de fleurs d'Amérique. Elle est l'écran sur lequel transparaît, comme des profondeurs de la mer, l'anagramme du monde.» - Patrick Grainville[87]
«La peinture de Tony Soulié respire amplement. Sans violence, de grands mouvements l'habitent et la traversent, vastes courants fluides qui provoquent secousses, ébranlements, déséquilibres et suspens. Celui qui regarde cette peinture regarde le monde, ou plutôt comment s'organise ce monde. L'espace clos et cohérent de la toile restant le lieu privilégié où s'affrontent corps et éléments. Le paysage pictural proposé ignore la perspective, l'étagement des plans. Il n'a rien d'atmosphérique. S'il suggère, ce ne peut-être que d'un point de vue géologique, ces terres vues de très haut où se distinguent les masses, les strates, les couches, les failles, les sédiments, les reliefs et les eaux qui les composent. Ces terres, cependant, ne font pas sol. Elles sont l'élément attractif, équilibrant, charnel, d'un univers en mouvement, en création perpétuelle où l'horizon bascule. Ni sol ni ciel, ni base ni plafond, mais des densités en lutte inégale, des masses d'air, d'eau, de terre stoppées dans leur course… Cet élan vital anime le corps de la peinture, lui insuffle des respirations nécessaires, provoque des déséquilibres. On est ici dans le domaine de la physique pure.» - Noëlle Renaude[9]
«Laves en fusion, terres incultes et insolemment libres, éclats de métal, oxydations, transgressions lentes, fugitives et fragiles, voiles, nappes de couleur, pigments de la rébellion. La couleur cherche l'anicroche. La matière s'incruste en grains d'irrémédiable beauté. Et quand les laves de couleurs se décantent sur la toile, l'espace s'ouvre, fragile, ritualisé et enfin libéré. C'est une peinture du temps qui ne passe pas dans l'ébullition des renaissances infinies. Chaque seconde de l'art de Tony Soulié est un exercice de liberté, une plongée frontale dans un miroir sans tain.» - Anita Castiel[9]
«Plus loin que la subjectivité et - sans doute - de l'inconscient, il y a une autre représentation qui joue dans l'art Tony Soulié: on l'appellera image impalpable qu'il faut tâcher d'exhiber / sonder et qui constitue le seuil du réel. Il faut donc à Soulié franchir le pas, faire crisser des formes nocturnes. Faire poindre, murmurer quelque chose que l'être ne peut sinon entendre au moins se dire. En cela l'œuvre devient la langue d'un silence qui est appel en creux d'une image arrachée à la terre comme au vent.» - Jean-Paul Gavard-Perret[9]
«Dans l'histoire de la peinture, le voyage n'a cessé d'être considéré comme une donnée éminemment formatrice pour les jeunes… Chez Tony Soulié, il n'y a dans cette démarche rien d'exotique ni d'indiscret. La simple curiosité d'un homme qui, le plus simplement du monde, s'intéresse aux autres. Culture, paysage, climat, tout ce qui fonde d'autres hommes et que l'artiste, humblement, va pouvoir mettre en miroir avec des préoccupations qui sont les siennes. Le compagnon indispensable à cet amas de provisions est un vieux Leica où s'enregistrent, avec un refus de l'anecdote, les photographies qui serviront de mémoire au travail. Une mémoire à réinventer, à reconstruire, et non à décalquer sur la toile. Toile qui souvent n'est autre que la papier baryte du tirage photographique sur lequel viennent se déposer les couleurs qui manquaient peut-être à tous les gris de la photographie… Un vert vu à Valparaiso… Un jaune qui n'existe que sous l'Équateur…» - Michel Dieuzaide[9]
«Des paysages à perte de vue du Texas et de l'Arizona, des vues vertigineuses des tours de New York et du pont de Brooklyn, des rues psychédéliques de Los Angeles… Tony Soulié s'approprie les panoramas et nous restitue avant tout une atmosphère. La vision se trouble sous l'effet des matières ajoutées, les contours s'effacent, les surfaces se couvrent de tâches, de mouchetures, de moisissures, d'amas de sédiments jusqu'à prendre l'apparence de formes informes éclatées sous le jaillissement des couleurs. Parfois, l'artiste introduit des effets qui nous rappellent ces vieux daguerréotypes à la texture sépia, rehaussés de couleurs acidulées, maculés de traces roussâtres et piquetés. Les rues fiévreuses de Hong Kong font la part belle aux pictogrammes des enseignes lumineuses, une jonque ancestrale mesure sa frêle silhouette anachronique aux puissantes architectures de vert et d'acier des temps modernes. La vie quotidienne saisie dans toute sa langueur sur l'île africaine de São Tomé déploie ses atours paradisiaques sous la transparence de larges bandes horizontales de couleur rouge sang et jaune ambre apposées par l'artiste. Et puis, il y a ce noir ébène, cet ocre caramélisé et ce blanc lactescent que viennent compléter une palette résolument restreinte. Et toujours ces éclats, ces tâches, autant de morsures qui constellent la toile ou la photographie.» - Philippe Cloutet[35]
«Tony Soulié se place toujours au-dessus de l'espace à travailler dans une gestuelle acrobatique et ritualisée, une transe où la couleur est comme projetée et non déposée, l'image détruite à vif. Le support et… la couleur. Tout est dit dans ce soupir, cet air aspiré qui vient à manquer, cette suffocation, ces points de suspension. Chez Tony Soulié, point de perspective, au sens classique, jamais. Cette absence paradoxale donne à son travail une douce force hallucinatoire. Il n'y a donc pas d'horizon de la représentation, seul celui de la couleur. Et si le cadre est oublié, c'est parce qu'il n'en existe pas d'assez grand pour contenir toute cette peau tatouée de couleur et de signes qu'invente Tony Soulié. Comment faire en sorte que l'œuvre tienne en respect celui qui la regarde? L'image est décidément un cauchemar dont il faut se réveiller. En trop plein de technologie, virale, elle donne une bien mauvaise fièvre. La peinture comme exutoire? Tony Soulié n'a jamais fait dialoguer photographie et peinture, il interroge bien la peinture, de façon radicalement nouvelle, la représentation, l'émergence de l'abstraction, la poétique de l'entre-deux. L'artiste cherche le dernier terrain vague, la forme jamais faite, le surgissement de la peinture pour la laisser "agiter ses pétales de couleur". Il exécute donc l'image comme un meurtre bienvenu, joue son "polar" à coups de griffures, de noyades colorées, de découpes à vif dans la texture même de l'image comme autant de trous noirs de la matière et de la représentation, comme autant de trous de mémoire et de leur échappée belle. Tout comme le langage, l'image est une maladie dont on se guérit en taillant à même la chair, notamment par le "cutting" cher à la Beat Generation… et à Tony Soulié.» - Anita Castiel[88]
Artothèque de l'espace Jacques-Prévert, Mers-les-Bains, trois aquagravures 75x54cm (Circus I, II et III), deux lithographies 76x56cm (Brooklyn, Chicago), toutes rehaussées à la main, numérotées et signées.
1980-1994: Villa Medicis Hors les Murs: Répertoire des lauréats, Paris, ministère des Affaires étrangères, Direction générale des relations culturelles, scientifiques et techniques, , 319p. (ISBN2-907220-09-8), p.319
Textes de Noëlle Renaude, Tony Soulié (entretien avec Xavier Loustic), Anita Castiel, Anne-Marie Marquette, Jean-Paul Gavard-Perret, Werner Marx et Michel Dieuzaide extraits de l'ouvrage collectif Tony Soulié - Peintures 1976-2008, Art inprogress, 2009, pp.25, 133, 231, 244, 369, 382, et 431.
Delphine Jonckheere, «Art en bord de mer - Tony Soulié, artiste multidisciplinaire et fusion créative», Art Mag - Le magazine de l'art contemporain, n°16, septembre-octobre 2023, pp.28-31.
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