Saint-Denis (La Réunion)
commune française du département d'outre-mer de La Réunion (chef-lieu) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Denis (Écouter) (en créole réunionnais : Sin-Dni, /sɛ̃.dni/[1],[2]), parfois officieusement Saint-Denis de La Réunion, est une commune française située dans le nord du département et de la région d'outre-mer de La Réunion, dont la population s'élevait à 154 765 habitants au dernier recensement de 2021. Cette situation démographique en faisait la 20e commune de France et la plus grande ville de l'outre-mer français. Saint-Denis est aussi la 40e agglomération de France, avec 189 109 habitants en 2021[3]. Son aire d'attraction compte 319 141 habitants[4] à la même date.
Fondée en 1669 par le premier gouverneur de l'île Bourbon, Etienne Regnault, qui suggère d'en faire la capitale de l'île[5], la bourgade connaît un développement lent, au rythme des cycles économiques de la culture du café puis de la canne à sucre, des cyclones et des épidémies. Ce n'est qu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale que la ville se transforme profondément par le déversement massif de population à la suite de l'exode rural, couplé à une croissance due à une transition démographique en devenir.
Positionnée sur un espace littoral, Saint-Denis est aujourd'hui la capitale (chef-lieu) et le siège de la préfecture de la région-département de La Réunion. Possédant un réseau routier développé, la cité dionysienne est le principal bassin économique de l'île, où se concentrent de nombreux services et administrations.
Situé dans le département - région de La Réunion, espace ultra-périphérique de l'Union européenne, le territoire communal de Saint-Denis fait partie intégrante du territoire français. Le chef-lieu réunionnais est situé dans la partie la plus au nord de l'île, sur un espace littoral accolé aux pentes du massif du Piton des Neiges[6]. Le point culminant de la commune est la Roche Écrite, à 2 276 mètres d'altitude. Saint-Denis, porte internationale de La Réunion, est accessible depuis Paris (9 345 km[7]) ou Marseille moyennant une dizaine d'heures de vol.
Sur le plan régional, la sous-préfecture Saint-Pierre est située à 51 km à vol d'oiseau et 80 km par la route, Saint-Benoît à 40 km par la route, Le Port à 21 km, Saint-Paul à 28 km. Saint-Denis est diamétralement opposée à Saint-Philippe, dans le Sud Sauvage, accessible après 90 km de route[7],[8].
Limitrophe des communes de Sainte-Marie, Salazie et de La Possession.
Les communes limitrophes sont La Possession, Sainte-Marie et Salazie.
Le positionnement de Saint-Denis lui confère un climat tropical humide. Celui-ci conditionne le climat de Saint-Denis en matière de température, d'ensoleillement et de pluviosité.
La ville bénéficie d'une température moyenne relativement élevée, 25 °C, avec un maximum en été de 35 °C, et un minimum en hiver de 13 °C. Les habitants ne connaissent jamais le brouillard, la neige ni le gel. En effet, la température ne descend jamais en dessous de 10 °C, et dépasse 30 °C 125 jours par an. Cette chaleur est imputable à l'intensité de l'énergie solaire reçue, ainsi que sa fréquence importante (2 600 heures par an). Cependant, l'amplitude thermique annuelle et journalière est régulée par l'Océan Indien, baignant les côtes de Saint-Denis.
La pluviométrie annuelle s'établit à environ 1 700 mm, dont la majeure partie est reçue en été austral. Saint-Denis n'est pourtant pas dans la zone de l'île la plus arrosée et reçoit juste assez de précipitations pour éviter d'être classée dans la zone "côte sous le vent" (partie ouest de l'île). Ainsi, la végétation sur le front de mer dionysien (Barachois, route du littoral, ravine du Chaudron) est celle d'un climat tropical sec de savane, présent sur la côte Ouest.
Les 87 jours de pluie par an concernent surtout l'été austral, entre janvier et mars. Ces trois mois sont les plus arrosés, avec en moyenne 11 jours de pluie, tandis que septembre et octobre, les mois les plus secs, ne reçoivent que 4 jours de pluie. On dénombre une quinzaine de jours d'orage chaque année, dont la fréquence est centrée sur le mois de mars. L'air est humide (70 %), et balayé par les alizés 70 jours par an en moyenne. Généralement, le temps est clair le matin, et le ciel s'encombre au fil de la journée.
Le climat tropical humide régnant sur la cité dionysienne est divisé en deux grandes saisons :
Le territoire communal étant vaste, et réparti entre la côte et la Roche Écrite (2 276 m), le climat du centre urbain est différent de celui des Hauts.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 23,5 | 23,7 | 23,2 | 22,1 | 20,6 | 18,9 | 18,1 | 18 | 18,6 | 19,6 | 20,9 | 22,4 | 20,8 |
Température moyenne (°C) | 26,8 | 26,9 | 26,5 | 25,6 | 24,1 | 22,5 | 21,6 | 21,7 | 22,2 | 23,2 | 24,4 | 25,8 | 24,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 30,1 | 30,1 | 29,7 | 29,1 | 27,5 | 26,1 | 25,2 | 25,3 | 25,8 | 26,8 | 28 | 29,1 | 27,7 |
Ensoleillement (h) | 210,6 | 202,3 | 214,2 | 221,4 | 213,9 | 211,7 | 220,1 | 214,1 | 212,2 | 210,5 | 213,3 | 227,9 | 2 572,2 |
Précipitations (mm) | 278,6 | 351 | 232,5 | 154,3 | 97,6 | 76,9 | 57,8 | 57,8 | 50 | 43,4 | 70 | 188,7 | 1 658,6 |
Saint-Denis est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Denis, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 189 109 habitants en 2021, dont elle est la ville-centre[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Denis, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
La commune, bordée par l'océan Indien au nord, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18],[19].
La commune compte de nombreux quartiers :
Le logement à Saint-Denis sur l'île de la Réunion est composé de nombreux appartements dans le centre-ville et des maisons autour du centre-ville. La ville de Saint-Denis dispose de nombreux logements sociaux pour permettre à toutes les tranches de la population de pouvoir vivre dans cette ville.
La ville est reliée par le transport aérien avec l’aéroport de La Réunion Roland-Garros.
La ville de Saint-Denis est reliée au reste de l'île par :
Face à un coût de la vie élevé et à un chômage important, la motorisation individuelle est un luxe que tous ne peuvent pas se permettre, d'autant plus que les grands axes sont souvent frappés par la congestion importante bloquant les véhicules inefficaces en heure de pointe. De ce fait, l'existence de transports en commun est incontournable pour de nombreux Réunionnais de Saint-Denis, ou travaillant sur le chef-lieu[21].
Celle-ci est assurée par Citalis, dont le réseau dépasse largement le simple périmètre de la commune. Les bus circulent entre 6 h et 20 h 30. Citalis permet les déplacements intra-urbains et la jonction de localités limitrophes. Pour des déplacements de plus longue distance, les Cars jaunes sont les vecteurs idéaux pour rallier les autres points de l'armature urbaine réunionnaise. Plusieurs formules d'abonnement permettent de rendre le transport collectif accessible à tous
S'il a existé un train au siècle dernier, il a cessé de fonctionner pour plusieurs raisons. Depuis plusieurs années, la relance d'un service ferroviaire est décrite par un nombre croissant de personnes comme une solution devenant incontournable[21]. Un projet de tram-train a ainsi été annulé par un changement de couleur politique, bien que la population ait soutenu le projet.
Depuis le , un téléphérique, nommé Papang, est entré au service, traversant 2,7 km et desservant cinq stations entre les quartiers du Chaudron (au bord de mer) et de Bois-de-Nèfles (à 300 m d’altitude)[22].
Bien que l'île de La Réunion ait été découverte au XIIe siècle, voire au VIIIe siècle, il n'existait aucune population indigène avant la venue des Européens qui débarquèrent au cours du XVIIe siècle, sur la côte Ouest. Officiellement rattachée aux possessions du Roi dès 1642, il faut attendre 1663 pour que l'île reçoive ses premiers habitants permanents, et quatre ans de plus pour Saint-Denis[23]. À cette époque, Saint-Paul dont la baie offrait de meilleures conditions d'ancrage et de vent, était le point d'entrée de l'île, mais elle fut délaissée pour Saint-Denis, dont les atouts du climat et des terres lui conféraient d'autres avantages. Cette dualité entraînera un partage de pouvoir et d'influence entre les deux cités, qui basculera au profit de Saint-Denis en 1738, lorsque le gouverneur Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais lui conféra le statut de chef-lieu. En 1669 la ville est fondée par le premier gouverneur de l'île Bourbon, Étienne Regnault.
Au cours de ces décennies, la culture du café occupe la population locale, tandis que le pouvoir entreprend les premiers aménagements urbains.
La croissance de Saint-Denis est perturbée par la disparition de la Compagnie des Indes en 1764 qui marginalise l'île, finalement rétrocédée au roi. Parallèlement, la culture du café est concurrencée de plus en plus fortement par celle des Antilles,ce qui pousse l'agriculture à la diversification, en essayant d'autres cultures. Malgré deux tentatives de planifications urbaines durant la première moitié du siècle, la croissance de population se traduit par une urbanisation anarchique, qui fera l'objet de tentatives de prise en main par trois plans ultérieurs (1774, 1777, 1808)[24].
En 1766, l'ordonnance royale du 17 août divise l'île en cinq quartiers dont celui de Saint-Denis. En 1777, le plan de la ville en damier est établi par le chevalier Banks. En 1790, Saint-Denis devient une municipalité. Jean-Baptiste Delestrac devient le premier maire de Saint-Denis. Le , débarqués la veille à la Grande Chaloupe, les Britanniques prennent la ville, ce qui provoque la capitulation de l'île, alors appelée île Bonaparte.
La culture de la canne à sucre commence à la Réunion au début du XIXe siècle, et permet à la cité dionysienne un fort développement. Cette période faste se traduit par un développement urbain et des investissements de la part de la puissance publique, mais ne dure pas. En 1863, la culture de la canne est frappée par le Chilo sacchariphagus, tandis que l'île est balayée par plusieurs cyclones. Par la suite, le paludisme touche la population à la fin des années 1860. Enfin, l'ouverture du canal de Suez en 1869 additionnée aux ambitions françaises sur Madagascar marginalisent la Réunion[25].
Durant l’épidémie de grippe espagnole en 1919, la ville connait de nombreux décès. Les estimations font état d’au moins 2 000 décès pour une population de 25 000 habitants et de 7 000 à 20 000 morts sur les 175 000 personnes qui vivent sur l'île[26]. Cet épisode conduira à la construction du cimetière de la Jamaïque dit aussi "cimetière la peste"[27].
Le , une ligne de chemin de fer liant le chef-lieu à Saint-Benoît est inaugurée.
En 1983, Saint-Denis totalise 109 072 habitants.
La commune est le chef-lieu du département de La Réunion et de l'arrondissement de Saint-Denis. Depuis 2015, Saint-Denis est divisée en quatre cantons :
Avant cette date, elle en comptait neuf :
Pour l’élection des députés, la commune fait partie des première et sixième circonscription de La Réunion, respectivement représentées par Philippe Naillet (PS) et Frédéric Maillot (PLR).
Par ailleurs, la commune accueille un tribunal administratif compétent sur l'ensemble de l'île et sur les Terres australes et antarctiques françaises. Elle accueille également le siège des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien.
Saint-Denis est le centre d'une communauté d'agglomération, la CINOR, qui a succédé en 2001 à une communauté de communes, et par laquelle elle est associée à Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. Celle-ci comptait 204 304 habitants en 2016.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Raymond Vergès | CRADS | Médecin et ingénieur Député de La Réunion (1945 → 1955) | ||
Roger de Villecourt | Chef du bureau des finances | |||
(décès) |
Jean Chatel | |||
(décès) |
Jules Olivier | Instituteur puis directeur d'école | ||
Maxime Vallon-Hoarau | RPF | Notaire Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (? → 1958) | ||
Alix Guinot | ||||
Gabriel Macé | UNR | Notaire Conseiller général du canton de Saint-Denis-4 (1958 → 1964) | ||
Francis Bédier | ||||
(décès) |
Gabriel Macé | UNR | Notaire Député de la 2e circonscription de La Réunion (1962 puis 1967 → 1968) Conseiller général du canton de Saint-Denis-4 (1958 → 1964) Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (1964 → 1968) | |
(décès) |
Jules Reydellet[31] | DVD | Retraité du corps préfectoral, 1er adjoint Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (1968 → 1969) | |
Auguste Legros | UDR puis RPR | Retraité Député de la 1re circonscription de La Réunion (1988 → 1993) Conseiller général du canton de Saint-Denis-1 (1969 → 1970 puis 1982 → 1988) Conseiller général du canton de Saint-Denis-2 (1970 → 1982) | ||
Gilbert Annette | PS | Député de la 1re circonscription de La Réunion (1993 → 1997) Conseiller général du canton de Saint-Denis-7 (1988 → 1993) | ||
Michel Tamaya | PS | Enseignant Député de la 1re circonscription de La Réunion (1997 → 2002) Conseiller général du canton de Saint-Denis-6 (1994 → 1997) | ||
René-Paul Victoria | RPR puis UMP | Directeur d'école Député de la 1re circonscription de La Réunion (2002 → 2012) Conseiller général du canton de Saint-Denis-2 (1998 → 2002) | ||
Gilbert Annette | PS | Conseiller régional de La Réunion (2015 → ) Conseiller général du canton de Saint-Denis-7 (2008 → 2015) | ||
En cours | Ericka Bareigts | PS |
Le maire de Saint-Denis est Ericka Bareigts. Sa liste « Saint-Denis pour tous » l'a emporté au second tour des élections municipales de 2020 en rassemblant 58,89 % des voix le face à celle de Didier Robert, Saint-Denis, c'est le moment. Elle avait déjà été 2e adjointe au maire de 2008 à 2012 et présidente de la CINOR de 2008 à 2010.
Sous l'égide de l'académie de la Réunion, l'offre d’enseignement à Saint-Denis est à la fois complète et diversifiée, permettant de suivre sa scolarité de l'école maternelle à la soutenance de thèse de doctorat. Le secteur public met à disposition de la population de nombreuses écoles maternelles, primaires ainsi que douze collèges et huit lycées, complété par une petite offre privée. Les formations dispensées dans les lycées sont générales ou professionnelles. De plus, il existe des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE): au lycée Bellepierre (économie), Leconte-de-Lisle (scientifiques et littéraire) et Lislet-Geoffroy (technologie).
Enfin, La Prépa des INP (accès à 33 écoles d'ingénieurs) est également présente à Saint-Denis dans les locaux du lycée Lislet-Geoffroy (classe préparatoire rattachée à l'Université de Lorraine). Elle permet aux étudiants d'intégrer une des écoles du groupe INP (Bordeaux, Toulouse, Grenoble, Clermont-Ferrand et Nancy) sans passer de concours.
Collèges | Lycées |
---|---|
|
|
La commune accueille le campus principal de l'Université de la Réunion dans le sous-quartier du Moufia ainsi que des composantes de celle-ci en centre ville en face de la cathédrale, site de l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de l'île, mais aussi le site de l'IUFM à Bellepierre, enfin le site de la Technopole pour l'ESIDAI. La commune comporte également un IFSI situé dans le quartier de Bellepierre et une école d'ingénieurs, l'ESIROI.
L'offre de médecins généralistes et spécialistes est globalement complète. Deux infrastructures de santé majeures existent : le centre hospitalier Félix-Guyon et la clinique Sainte-Clotilde (privée) au Moufia. Les urgentistes et le SDIS 974 assurent les interventions rapides.
L'Agence régionale de santé est basée dans la cité dionysienne.
En 1690, le recensement de Firelin fait savoir qu'il existe au « Quartier de Saint-Denis 8 familles, plus 12 nègres du Roy, plus 2 Français »[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[36],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 154 765 habitants[Note 4], en évolution de +5,29 % par rapport à 2015 (La Réunion : +2,4 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
154 765 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Population | Réunion | Saint-Denis | Pourcentage |
---|---|---|---|
1690 | 314 | 77 | 25 % |
1711 | 1000 | 244 | 23 % |
1753 | 1700 | 3446 | 20 % |
1779 | 38000 | 4769 | 13 % |
1805 | 67000 | 7367 | 11 % |
1826 | 87100 | 11744 | 123 % |
1853 | 152000 | 25408 | 17 |
1858 | 165895 | 38882 | 23 % |
1860 | 179000 | 33882 | 19 % |
1897 | 170000 | 12116 | 7 % |
1902 | 173315 | 18102 | 10 % |
1911 | 173822 | 23972 | 14 % |
1920 | 17500 | 20139 | 12 % |
1926 | 187837 | 23390 | 13 % |
1936 | 208258 | 30762 | 15 % |
1941 | 220955 | 32637 | 15 % |
1946 | 241708 | 35971 | 15 % |
1954 | 274370 | 41863 | 15 % |
1961 | 349282 | 64634 | 19 % |
1967 | 416525 | 8544 | 21 % |
1974 | 480152 | 104254 | 22 % |
1982 | 515798 | 109068 | 21 % |
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,6 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (41,7 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19 %) est supérieur au taux départemental (18 %).
En 2020, la commune comptait 70 322 hommes pour 82 679 femmes, soit un taux de 54,04 % de femmes, supérieur au taux départemental (52,1 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 0,8 | |
4 | 5,8 | |
13,3 | 13,6 | |
20,3 | 20,2 | |
17,8 | 18,7 | |
21,3 | 21,5 | |
23,1 | 19,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 0,7 | |
4 | 5,3 | |
13,4 | 13,5 | |
21,2 | 21 | |
18,1 | 19,8 | |
19,7 | 18,7 | |
23,4 | 20,9 |
Saint-Denis accueille plusieurs festivals de musique, les Électropicales et Kaloo Bang principalement.
Le sport occupe une place très importante dans la ville de Saint-Denis. Que ce soit dans le football, le handball ou le basket-ball, la ville possède de grands clubs évoluant dans les meilleurs championnats. On peut citer Joinville, AS Château Morange ou Saint-Denis FC.
Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Diocèse de Saint-Denis de La Réunion (Église catholique), Églises protestantes, Assemblées de Dieu[41].
Il y a aussi des mosquées musulmanes, dont la deuxième plus vieille mosquée de France la Mosquée Noor-e-Islam terminée en 1905 (la mosquée de Tsingoni de Mayotte, constituée d'éléments du XIVe siècle, étant à présent la plus ancienne mosquée de France).
Principal pôle commercial de l'île, Saint-Denis est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Réunion, la chambre consulaire qui gère l'aéroport Roland-Garros, le port de la Pointe des Galets, le port de plaisance de Saint-Gilles les Bains et le port de Sainte-Marie. On trouve également de nombreux sièges de sociétés sur le territoire communal :
Dotée de 57 monuments classés et inscrits au titre des monuments historiques ou à l'inventaire supplémentaire de ceux-ci, Saint-Denis de la Réunion s'est vu attribuer le label national « Ville d'art et d'histoire » par le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, en , sur proposition de la commission nationale en .
Le centre historique de la ville bénéficie depuis d'une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP)
La dernière Reine de Madagascar, Ranavalona III, et sa suite, y ont été brièvement déportés. Son héritière, Marie-Louise Razafinkeriefo de Madagascar, y est née en 1897. Condamné à un exil à La Réunion, le raïs marocain Abdelkrim al-Khattabi a vécu également quelques années à Saint-Denis à compter de 1926, dont trois ans à Château Morange. Les empereurs d'Annam Thành Thái et Duy Tân (son fils, 1900 - 1945) y furent exilés après la déposition de ce dernier en 1916 par les autorités coloniales françaises. L'empereur Duy Tân y vécut sous son nom de naissance Prince Vĩnh San. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que les autorités locales étaient pétainistes, il rallia la France Libre et devint commandant dans l'armée française en 1945. Un boulevard et un pont à la sortie Ouest de Saint-Denis portent le nom du Prince Vĩnh San pour lui rendre hommage (1992). D'autres personnalités comme l'amiral Lucien Lacaze ont vécu à Saint-Denis avant ou après lui. Voici celles qui y sont nées :
Les armes de Saint-Denis se blasonnent ainsi : « Parti au 1er, d'azur à la galère d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe. Au 2e, d'or à deux palmiers de sinople posés sur une île soutenue à senestre d'un îlot du même, au chef de sinople chargé d'une chaîne de trois volcans d'argent : celui du centre, sommé d'une nuée fumante de gueules, ladite chaîne soutenue d'une autre chaîne de cinq monts de sinople. » Devise : « Praeter omnes angulus ridet » (« Entre tous, ce coin de terre me sourit »). |
Ce blason, dessiné par Robert Louis, a fait l'objet d'une édition sous forme de timbre en 1964[42].
Le logo de Saint-Denis représente sa situation géographique, entre terre (vert) et mer (bleu), dont la forme longe le littoral (blanc). Le blanc évoque aussi la blancheur des constructions, visible sur n'importe quelle photographie aérienne. Cette forme blanche représente également un oiseau symbole de l'île : le paille en queue. |
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