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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marcel ALOCCO est un peintre, écrivain et poète, français né à Nice le . Il vit et travaille à Nice.
Marcel ALOCCO plasticien***.
Marcel ALOCCO est né à Nice le 8 février 1937. Son père et sa mère savent lire, mais pas vraiment écrire : Angèle (qui se fait appeler Yvonne) a quitté l’école à 9 ans, à la mort de sa mère. Joseph n’a été à l’école qu’en Italie, jusqu’à 11 ans. En 1923 le grand-père Jean Alocco fuyant le fascisme s’installe avec sa famille à Nice. Joseph a onze ans. Apprenti boucher à 12 ans, il ouvre en 1935 sa boucherie. Naturalisé français en 1931 en ayant choisi de faire son service militaire en France, Joseph est mobilisé en 1939 et ne revient Nice qu’après l’armistice. L’enfance de Marcel sera donc marquée par les langues natales de ses parents, l’italien du Piémont et l’occitan de Nice, mieux parlés dans sa famille que leur français élémentaire. Mieux appris grâce à l’école, le français deviendra sa « langue natale pour une culture volée » dit-il. Adolescent, il suit les cours du jeudi à la Villa Thiole, école municipale d’arts plastiques où il obtient le premier prix de dessin et d’aquarelle. Le directeur (Edouard Fer) propose de l’inscrire à l’Ecole des Arts Décoratifs, mais Marcel qui en passant par un Cours Complémentaire vient d’obtenir le BEPC est déjà inscrit par son directeur en seconde au Lycée Masséna, et donc refuse.
Après le Lycée (filière scientifique – M prime, puis terminale philo) il choisit les Lettres Modernes à l'Université de Provence où il a parmi ses professeurs Claude Pichois et Jacqueline Risset (Littérature comparée) Georges Mounin (Linguistique), Georges Duby (Histoire). C’est à Aix-en-Provence qu’il crée la revue « identités ».
Marcel Alocco revient à la pratique des arts plastiques par la médiation de l'écriture et participe activement à l'École de Nice. Il participe d’abord au mouvement Fluxus, avec Ben mais surtout George Brecht et Robert Filliou. il contribue de 1965 à 1970 à l'élaboration de l'esthétique du courant qui se formalisera avec le groupe Supports/Surfaces. Dans les années soixante il participe à certaines manifestations des avant-gardes telles que "Parole sui muri" à Fiumalbo (Italie, en 1967 et 1968), « La peinture en question » à Paris, Ecole Spéciale d’Architecture, et proche de la "Poesia Visiva" publie et expose au Centro Tool de Ugo Carrega (Milan 1971). Il est invité à participer à Paris aux Salons les plus importants : Salon Comparaisons, par Jacques Villeglé (1967), Salon de Mai, par César (1969), Salon Grands et Jeunes d’aujourd’hui et 7ème Biennale de Paris (1971)…
Dans une première période, tout en établissant son « Idéogrammaires », travail sur la naissance du sens par la forme à partir de la tâche, et du signe à partir du geste, il peint en même temps sur des draps de lit par pliage et marquage. Le support drap de lit est choisi pour le sens donné par ses usages : les dimensions du drap sont déterminées par le corps humain et sa gestualité. Pour lui l'image est la composante obligée de la peinture, et le patrimoine iconographique en est un des outils comme le châssis, la toile, le bois ou le mur et les couleurs: car dit-il, « toute peinture fait image par tache, figure ou écriture ».
Dans l’esprit Fluxus, il fait entrer dans l’œuvre ce qui se peint autour, « La peinture déborde » l’œuvre est un ensemble, chaque travail est une page d’un livre en cours d’écriture. D’où naît la notion de Patchwork, chaque « Fragment du Patchwork » constituant une page d’un texte toujours inachevé. Le catalogue de l’exposition de 1967 Galerie Alexandre de La Salle est titré : « Idéo-Grammaire, chapitre premier 1966-1967 ».
De 1976 à 1984 il est secrétaire général du CRIA – Centre de Recherches et d'Interventions Artistiques association qui devient coopérative – surtout active dans le théâtre, dont il assume la gestion ainsi que la rédaction des cahiers Atelier création. Puis, d’abord comme intervenant, en 1984-1985 il participe comme adjoint de direction à la préfiguration et aux premiers temps d’activité (directeur Henri Maccheroni) du Centre National d’Art Contemporain de Nice Villa Arson présidé par Michel Butor.
À partir de 1973, il élabore ses « Fragments » de La Peinture en Patchwork : le tissu est peint, portant des images culturelles les plus emblématiques de différentes époques représentatives de diverses civilisations, puis déchiré (ou détissé), chaque morceau relié au hasard de l’ordre et du sens par couture ou tricotage, travaillant en un même mouvement les couleurs, les figures, et les supports ainsi liés par les moyens traditionnels logiques des traitements du textile, donnant pleinement sa spécificité à ce travail plastique. "La peinture en Patchwork est d'abord de la peinture" ( « Des écritures en Patchwork" Z'éditions, 1987). La technique la plus élémentaire du patchwork y est utilisée « comme outil » d'ouverture et de liberté pour la création. « […] on a chez toi tout un travail de déchirage du tissu. Ni découpure ni déchirure. Car il n'y a ni ciseaux ni accrocs […]. La toile est libre chez toi autrement que chez les autres peintres, avec ses bords déchiquetés, frangés, qui la font communiquer avec l'extérieur » écrivait Michel BUTOR en 1993 (Catalogue d’exposition au Mamac, Nice).
De 1995 à 1999, il interroge la peinture avec le support-couleur naturel des cheveux. Développant de fines miniatures de tissages élémentaires, il établit en citant en chaque œuvre les prénoms des donatrices de cheveux un rapport traditionnel, réintroduisant dans son travail avec cette relation aux personnes "une dimension poétique » écrivait Gilbert Lascault. (Dons et textures pour Marcel Alocco, Voix éditions 1999).
En décembre 1999, il décide arbitrairement d’arrêter son travail de plasticien, et se consacre pendant 4 ans à l’écriture et l’illustration.
En 2003 il revient à un travail plastique par des études de tissage de l’image en ikat. Avec « Mes Enfances » il étudie ensuite chez les enfants de trois à cinq ans, en recopiant leurs dessins agrandis sur papier 65 x 50 cm, la naissance du sens depuis les graffitis devenant signes et dessins. En 2008, il reprend ces dessins sur tissus, traitant l'image en vides et pleins par détissages partiels.
Depuis 2010 son travail se poursuit, notamment souvent sans usage des couleurs, par présence ou absence de la matière, avec des images en blanc sur blanc sculptées par découpages et détissages dans la matière du tissu.
*** Pour l’ensemble de la démarche consulter principalement les catalogues des expositions « Alocco, Itinéraire : 1952-2002 »Centre International d’Art Contemporain de Carros, éd L’Ormaie, et « Marcel Alocco, Origine Nice – De Fluxus à l’idéogrammaire, Fragments de la peinture en Patchwork ». Les Cahiers enseigne des Oudin, 2019) et voir les œuvres dans la collection du Musée Georges POMPIDOU (Paris) et la collection du Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain (MAMAC) de Nice
Marcel ALOCCO, écrivain.
Parallèlement, Marcel Alocco a eu de façon continue une pratique d'écrivain et de poète, publiant plusieurs revues, notamment Caprices (1960-1961) Identités (1962/1966) et Open (1967-1968), des recueils de poèmes : Poémes Adolescents (les Paragraphes littéraires de Paris (1959) 1959 , La musique de la vie (éd. de L'Ormaie) Bruits de vie (La Diane française), plusieurs romans: Au présent dans le texte (1969 éd P.J. Oswald), La promenade niçoise ( 1999, Ed. L'Ormaie), Laërte ( 2002) et …d'un âge sans mémoire (2007, éd. L'Amourier), des essais et de nombreux articles. (VOIR bibliographie)
Chevalier des Arts et Lettres. (2024)
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