La liste des élèves d'Arts et Métiers ParisTech recense, de manière non exhaustive, les gadzarts célèbres par leurs réalisation. L'École nationale supérieure d'arts et métiers étant destinée à la formation d'ingénieurs, il est logique que la notoriété des gadzarts soit généralement associée à des domaines scientifiques. Cependant, nombre d'entre eux sont devenus célèbres dans des domaines d'activités très variés (arts, commerce, industrie, politique, syndicalisme, sciences) en France et dans le monde entier[S 1],[S 2].
En plus de deux cent trente ans d'histoire, les Écoles d'Arts et Métiers ont formé plus de cent mille étudiants, dont trente mille en vie, qui se retrouvent dans la société des ingénieurs Arts et Métiers. Les critères de notoriétés varient en fonction des époques et des contextes. Par exemple, si les gardzarts honorent la mémoire de ceux qui se sont investis dans leur communauté, cet engagement est moins compris dans l'espace public.
Au XIXesiècle, les gadzarts sont issus des trois Écoles d'Arts et Métiers successivement créées pour répondre aux besoins croissants de l'industrie: Châlons en Champagne, Angers et Aix en Provence.
Victor Duruy, ministre de l'Instruction publique, créateur de l'École normale spéciale de Cluny en 1861, qui deviendra l'École nationale pratique d’ouvriers et contremaîtres en 1891 puis l'École nationale d'Arts et Métiers (21 juillet 1901),
Alexandre Millerand, ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et Télégraphes, auteur d'une circulaire aux préfets (janvier 1901) conviant les élèves de l'enseignement secondaire à se présenter aux Écoles d'Arts et Métiers;
Gaston Doumergue, ministre de l’Industrie et du Commerce, fait promulguer la loi créant le diplôme d’ingénieur Arts et Métiers (22 octobre 1907),
Cette liste est triée par grand secteur d'activités, puis par ordre chronologique d'entrée dans les écoles.
Louis Honoré Lardinois, Liancourt 1793: considéré comme le tout premier Gadzarts, garde général des forêts de Vic-le-Comte.
Industrie
L'industrie est le domaine d'élection de l'activité des gadzarts; on en trouve dans tous les secteurs.
Agroalimentaire
Antiq, Compiègne-Châlons 1804: inventeur de la première machine à vapeur à broyer le chocolat;
Emile Bouillaut, Châlons 1852: ingénieur en chef des travaux des locomotives aux Établissements Cail, directeur des sucreries d'Origny et d'Oisy (1872-1882);
Emile Bougenot, Châlons 1853, Of.L.H.: grand industriel de l'industrie sucrière de la Martinique, administrateur et directeur de la société Cail, vice-président du jury de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1911;
Émile Cail, Châlons 1855 et Centrale 1860: fils de l'industriel Jean-François Cail, directeur général technique de la société J.F Cail & Cie, constructeur de grandes sucreries;
Charles Vigreux, Châlons 1861: médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1889, directeur d'une des plus importantes distilleries de la région du Nord (1874-1894);
Alfred Letort, Châlons, 1868: collabore à la création de grandes sucreries et raffineries en Égypte (procédés de diffusion et d'épuration électrolytiques du sucre de canne);
Roger Thirode, Cluny, 1940: fonde la société SFEC THIRODE SA;
René Chervier, Châlons 1965: directeur de production de Taittinger;
Pierre Deloffre, Lille 1966: directeur général de Bonduelle;
François Amiot, Angers 1977: directeur industriel de Danone France;
Pascale Vincent, Aix 1981: directrice logistique et achats France et Belgique de Nestlé Waters;
Jean-Marc Roué, Cluny 1981: directeur des opérations Europe de Pernod Ricard;
Pierre-Yves Favennec, Angers 1993: directeur général de Diana Food;
Jules Robin, Châlons 1867: invente à l'École militaire et pyrotechnique, plus de 60 types d'obus explosifs différents, créateur de l'obus de 75 mm moderne;
René Guillery, Châlons 1883: créateur et constructeur des machines de précision pour la fabrication des douilles;
Victor Champigneul, Angers 1874: mise au point d'une presse mécanisée pour la production quotidienne de 225 000 balles et 60 000 obus, en 1915, coordonne la production des grandes sociétés d'armement à la demande du ministère de l'Armement;
Albert Oberhauser, Châlons 1890: réussit la fabrication en série de 100 000 fusées par jour aux usines Schneider du Havre;
Gustave Bessière, Aix 1898: inventeur de talent, intervient en géodésie, construction de moteurs, engins de défense nationale, photographie en relief, invente en 1914-1918, pour l'Armée française, la célèbre grenade VB dont la production journalière sera portée à 300 000 pièces à la demande du général Joffre, créateur en 1930, avec Antoine Odier (Aix, 1901) et l'amiral Louis Jauch (Aix 1898), de l'École spéciale des travaux aéronautiques;
Automobile
Simonet, Angers 1800: directeur des établissements Clément-Bayard;
Émile Delahaye, Angers 1859: pionnier de l’automobile, fondateur de la marque mythique Delahaye, le premier à installer sur ses voitures un système de refroidissement en circuit fermé par pompe à eau;
Charles Trépardoux, Angers 1868: associé-fondateur de De Dion-Bouton, constructeur du premier tricycle à vapeur (1883) avec son beau-frère Georges Bouton et y intéresse le marquis Jules-Albert de Dion;
Charles Brasier, Châlons 1880: cofondateur de Richard-Brasier, voiture à châssis rigide et amortisseurs efficaces, introduction du freinage sur quatre roues ce qui permit à ses voitures de gagner de nombreuses courses notamment la coupe Gordon-Benet en 1904 et 1905 en battant Mercedes;
Gratien Michaux, Châlons 1887: collaborateur d'Armand Peugeot, chef des études automobiles, concepteur du premier moteur français pour les automobiles Peugeot, co-créateur des motocyclettes et voitures Lion-Peugeot pour la course et le tourisme, dépose 112 brevets de 1894 à 1917;
Louis Delage, Angers 1890: chef du bureau d'études des Automobiles Peugeot, fondateur de la marque de voitures de prestige Delage, vainqueur du grand prix d’Indianapolis en 1914 et champion du monde des constructeurs en 1927;
Huet, Cluny 1894: chargé de la fabrication chez les Frères Renault à Billancourt;
Planchon, Angers 1895: motoriste, créateur du moteur V12 de 10,7 litres qui permit à Delage de battre le record du monde de vitesse absolue en 1914;
Louis Coatalen, Cluny 1895, Of.L.H.: administrateur des usines Sunbeam-Talbot (1907), conseiller technique du roi George V pour les moteurs à essence, concepteur des célèbres moteurs Liberty équipant les camions de l'armée américaine durant la Première Guerre mondiale, président de la Société des ingénieurs de l'automobile (1953-1956);
Sébastien Iglesis, Aix 1896, Supélec et Supaéro: découvre la dynamo à trois balais (1907) et le démarreur électrique avec lancement du pignon par inertie (1910);
Augustin Legros, Cluny 1896: adjoint de Louis Delage (Angers 1890) à partir de 1905;
Ernest Mattern, Châlons 1897, Ch.L.H. Méd.R.: directeur de l’usine d’Audincourt (1912-1917), directeur adjoint des fabrications de Citroën (1922), directeur technique de Peugeot (1928-1944) et membre du conseil d'administration (1943), lancement des Peugeot 301, Peugeot 401, Peugeot 202, Peugeot 302 et Peugeot 402;
Henri Perrot, Châlons 1899: inventeur du freinage sur les roues avant (1908) puis du freinage intégral sur les quatre roues;
Maurice Sainturat, Angers 1899: concepteur de la Hotchkiss Type AK 30 CV 6 cylindres, directeur technique de Donnot;
Henry Bauchet, Châlons: motoriste et constructeur automobile, premier tracteur à roues (1909) et premier tracteur à chenilles (1914), première péniche à moteur;
Automobile Brasier exposée au Musée National de Mulhouse.
Louis Janoir, Châlons 1901: pionnier de l'aviation, pilote breveté en 1911, fabrique plus de 1000 SPAD de chasse dans son usine en 1917-1918, également carrossier de Delage et Delahaye;
Louis Guillot, Lille 1901 Ch.L.H.: directeur des ateliers des Automobiles Mors (1912), collaborateur d'André Citroën à partir de 1919, directeur général de la société anonyme Citroën;
Alphonse Grillot, Châlons 1902: directeur technique puis directeur général de Renault;
Albert Lory, Angers 1911: concepteur de la Delage1 500 cm3 qui fait de la marque le champion du monde des constructeurs en 1927;
Jean Louis, Aix 1916 et Centrale 1923, Co.L.H.: participe aux accords Matignon (1936), adjoint de Louis Renault de 1940 à 1944 puis directeur général adjoint de la Régie Renault (1944-1947);
Raymond Ravenel, Angers 1945, Co.L.H.: président de Citroën;
Aimé Jardon, Châlons 1946: prix Nessim-Habif, directeur général adjoint de Renault et président par intérim à la suite du décès de Georges Besse (1986);
Hubert Allera, Aix 1947: directeur technique de Panhard et président de Ligier;
Maurice Avramito, Paris 1948: directeur délégué de Renault, chargé notamment de la co-entreprise avec Chrysler;
Jean Krauter, Châlons 1950: membre de l'Académie des technologies, président du Comité des applications de l'Académie des sciences (1990-1995) et président-directeur général de SG2 (1988-1995)[1];
Christian Cheron, Angers 1954: président-directeur général d'Heuliez Bus;
Jean-Louis Silvant, Châlons 1957, Of.L.H. Ch.O.M.: vice-président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, membre du comité exécutif de PSA Peugeot-Citroën en tant que directeur industriel;
Paul Parnière, Lille 1962: membre de l'Académie des technologies, directeur de la stratégie achats de Renault (1998) et secrétaire exécutif du directeur général adjoint chargé des opérations (1991-1998) dont Carlos Ghosn (1996-1998)[4];
Lucien Chauvière, Angers 1891, Of.L.H. Co.O.M.: dépose le brevet d'une hélice de contreplaqué (1908) qui permet à Louis Blériot de traverser la Manche en juillet 1909, pendant la Grande Guerre, produit 100 000 hélices (1/4 de la production totale française) et introduit des modèles en métal et en aluminium;
Charles Cormont, Angers 1895: constructeur de 40 dirigeables, constructeur du biplan Astra;
Jules Legros, Châlons 1900: production des avions Nieuport;
Antoine Odier, Aix 1901, Ch.L.H.: créateur du biplan Odier-Vendôme (1909), construit un hydravion bimoteur lance-torpilles à la demande de la Marine nationale (1915), fondateur en 1930 de l’École spéciale des travaux aéronautiques[9] qu'il dirigea jusqu'en 1939;
Léon Lemartin, Aix- 1902: pionnier de l'aviation, brevet Aéroclub de France n° 249, inscrit au 59e rang du martyrologe mondial de l'aviation, mise au point du moteur rotatif en étoile 50HP chez Gnome, préparateur de Morane-Saulnier, recordman du monde de vol avec passagers (1910). Le 20 août 1910, Louis Blériot lui fait signer le premier contrat connu de pilote d'essais[10];
Marcel Vuillerme, Cluny 1904: concepteur du Breguet 14 (avion d’observation utilisé durant la première guerre mondiale et produit à 5 000 exemplaires), du Breguet 19 qui traversa l'Atlantique avec escales en 1924 et du Breguet-Bidon qui accomplit la traversée directe Paris-New York;
Albert Mary, Lille 1905: concepteur de l'avion de combat Nieuport (1915) capable d'atteindre une vitesse de 150km/h et mise au point du Nieuport 28 (1917) qu'utilisèrent les Américains;
Eugène Mongernon, Angers 1906: directeur technique des Avions Voisin;
Emile Coquelin, Lille 1907: directeur technique chez Farman, concepteur des premiers bombardiers;
Georges Chemet, Châlons 1908, Med.M.: chef-pilote à l'école Louis-Paulhan (1911), ingénieur metteur au point chez Borel, adjudant-chef pilote (1916);
André Herbemont, Châlons 1909, Ch.L.H.: National Inventors Hall of Fame, médaille d'or des Arts Sciences Lettres en tant que créateur de l'hélice à pas variable, directeur des Avions SPAD (1917) puis directeur technique de SPAD-Blériot, dessine de nombreux avions, dont le SPAD-Herbemont en 1918, le chasseur Spad XX qui bat en 1920 le record du monde de vitesse à 309km/h, l'avion d'école Spad 34, le Bloch 700, met au point le premier train d'atterrissage escamotable en 1930 sur l'avion de transport Blériot III, l'empennage en V avec palonnier oscillant. Ses chasseurs seront commandés en série par les Armées de l'Air françaises et étrangères;
Louis Coroller, Angers 1909 et Supaéro 1913, Co.L.H. Méd.A.: figure de l'épopée aéronautique, directeur technique des aéroplanes Henry Potez, directeur général technique de Nord-Aviation, créateur d'une pléiade d'avions civils et militaires dont le Potez 25 et le bombardier bimoteur polyvalent Potez 63, l'avion d'Antoine de Saint-Exupéry en 1939 et 1940;
Marcel Moine, Angers 1910: collaborateur de Pierre-Georges Latécoère, responsable des bureaux d’études pendant plus de cinquante ans, réalisation d’appareils nouveaux, avions et hydravions, dont certains obtinrent plusieurs records du monde;
René Couzinet, Angers 1921 et Supaéro 1924: constructeur du Couzinet 70 Arc-en-ciel qui piloté par Jean Mermoz réalise la première traversée de l'Atlantique sud le 16 janvier 1933;
Pierre Nadot, Paris 1924: pilote d'essais, premier vol de la Caravelle, directeur des essais de Sud-Aviation, également président-directeur général de Simca;
Michel Garnier, Châlons 1933, Co.L.H.: directeur général technique de la Snecma, détenteur de plus de 80 brevets;
Georges Gutman, Cluny 1943: prix Nessim-Habif, créateur des masques à oxygène EROS pour l'aviation civile, inventeur du harnais pneumatique pour la pose rapide du masque en vol;
Michel Eymard, Bordeaux 1977, Ch.L.H.: directeur des lanceurs au CNES depuis 2004, secrétaire général de la Fondation de recherche pour l'aéronautique et l'espace;
Eric Zanin, Bordeaux 1977: senio vice-président d'Airbus chargé des programmes A330;
Jean-Baptiste Monnier, Châlons 1828: réalise la première sucrerie de la Vallée du Nil en 1845, chargé par Saïd Pacha des grands travaux d'irrigation, détaché au barrage du Nil;
Félix Moreaux, Châlons 1843 Ch.L.H.: fondateur de l'industrie des constructions métalliques en Europe et administrateur-délégué de Fives-Lille. Il construit ainsi les viaducs de la Vézeronce, du Bellon, le pont-rail de Culoz, les ponts sur l'Alagnon, sur le Cher à Montluçon et sur l'Allier à Moulins. Parmi ses magnifiques ouvrages: le pont de l'Europe à Paris, de Zwolle en Hollande (475 m) et sur le Pô à Plaisance (580 m);
François Barbarin, Angers 1844: construction des ports de Bizerte, Tabarka;
Dominique Berjeaut, Aix 1844: hydraulicien, collabore à la commission européenne (1868-1894) pour améliorer la navigation du Danube;
Henri Diedrich, Angers 1844: constructeur de l'usine de phosphates de Krourigba (production de 14 000 tonnes par jour);
Amédée Buquet, Angers 1846: participe aux des travaux du tunnel du Simplon, inventeur en 1860 d'un excavateur mécanique pour le percement des roches dures;
Alponse Pellerin, Châlons 1849 et Louis Pellerin, Angers 1875: spécialistes des ponts, tunnels, et fondations en eau profonde, construisent des ponts et tunnels en Espagne, Autriche, Russie, au Caire sur le Nil;
Louis Bret, Angers 1852: collabore en Italie à des travaux difficiles (viaducs de Cratellank, Fiaccati);
Alfred Mongy, Châlons 1855: surnommé "le Haussmann lillois", un des fondateurs de la Compagnie des tramways et voies ferrées du Nord, qui met en œuvre la construction du Grand Boulevard de Lille-Roubaix-Tourcoing;
Vincent Dauzats, Angers 1856: collaborateur de Ferdinand de Lesseps, coordonne les travaux du canal de Suez, étudie avec Huerne Châlons 1835 le canal de Panama, ingénieur-conseil pour le canal de Corinthe;
Daydé, Châlons 1863: constructeur du pont basculant des chantiers navals à La Seyne-sur-Mer;
Ernest Laigle, Châlons 1871: aménage la ville de Mexico et réalise les agrandissements du port de Vera-Cruz;
Louis Viriot, Châlons 1872: constructeur des ports de Tunis, Sousse, Sfax et du chemin de fer de Sfax à Gasfa et Métlaoui;
Charles Vieille, Châlons 1912: construction du grand barrage sur le Niger à Sansanding;
Roland Vieillard, Châlons-Cluny 1912: directeur général et administrateur de la Compagnie générale de construction et de travaux publics;
Jean Dutheil, Aix-Angers 1916: prix Nessim-Habif, développement des techniques avancées de construction métallique, spécialiste mondial du flambement des aciers;
Jean Roret, Paris 1942, Of.L.H. Of.O.M.: membre correspondant de l'Académie des beaux-arts, membre de l'Académie des ingénieurs de la fédération de Russie, vice-président du Syndicat de la construction métallique, directeur de la Compagnie française d’entreprises métalliques (ponts de Saint-Nazaire, Nantes, Rouen, Sèvres, remise aux normes de la tour Eiffel, construction de la tour Montparnasse);
René Ponticelli, Châlons 1951: président d'honneur de Ponticelli Frères;
Henri Marchetta, Châlons 1961: fondateur et président-directeur général du groupe d'engins de travaux publics Mécalac;
Henri Bonin, CLuny 1962: président de Freyssinet (1986);
Alain Pouyat, Angers 1963: membre de l'Académie des technologies, directeur général chargé de l'informatique et des technologies nouvelles de Bouygues (1988-2014) et administrateur (depuis 1989)[11];
Michel Placidi, Aix 1963: ingénieur d'études, participe à la construction de nombreux ouvrages d'art en béton précontraint, mise au point pour le viaduc de Meaux les âmes métalliques dites plano-tubulaires et la transformation des passages supérieurs de Beaune sur l'A6 et d'Orange sur l'A7 en ponts à haubans pour permettre l'élargissement des autoroutes au droit de ces ouvrages;
Jérôme Stubler, Cluny 1983 et X 1986: président de Vinci Construction, directeur général de Freyssinet (2009-2014);
Arnaud Varanguien de Villepin, Bordeaux 1983: directeur de la division offshore d'Eiffel (2006-2015);
Thierry Méline, Bordeaux 1985: directeur général de Colas France;
Rémi Pheulpin, Châlons 1986: directeur général recherche, production, opérations de JCDecaux, président de Cyclocity-Vélib;
Alain Genaud, Bordeaux 1986: vice-président adjoint de Fives Stein;
Chimie et Matériaux
Édouard Granger, Châlons 1821: spécialiste en chimie des métaux, il invente des procédés permettant de substituer à des métaux coûteux d'autres moins chers (bronze, cuivre, étain) et développe des objets dits articles de Paris (bijouterie, bibelots) et des accessoires de théâtre (armures, épées);
Pierre Jacques Dormoy, Châlons 1842: fonderie de bronze, mais aussi chemin de fer et politique;
Java Mignon, Angers 1840: président de la Société des hauts fourneaux et fonderies du Val-d'Osne;
Jules Mesureur, Châlons 1850: industriel de la métallurgie, président du Conseil des prud'hommes de la Seine, président de la Chambre syndicale des entrepreneurs de plomberie, vice-président de la Chambre syndicale des métaux;
Albert Bosment, Châlons 1880: directeur général des mines et des usines de Wendel;
Charles-Albert Keller, Angers 1890, Co.L.H.: grand industriel de l'électricité et de la sidérurgie (carbure de calcium, aciers au chrome, fonte synthétique), fabrique quelque 120 000 tonnes de fonte pour les obus de gros calibre entre 1914 et 1918, produit 125 000 MWh via des centrales électriques pour l'alimentation de Grenoble (1938);
Georges Hiverge, Angers 1881-1884:, directeur de la fonderie de Maisons-Alfort, fondateur en 1898 de la fonderie de la Maison-Blanche à Paris.
Pierre Bruyas, Cluny 1900: Administrateur-Directeur de la société des Ateliers des Grosses Chaudronnerie de Terrenoire et administrateur à la Chambre syndicale des constructeurs mécaniciens, chaudronniers et fondeurs de la Loire.
Louis Boudin, Aix 1891: directeur des glaceries de Saint-Gobain (1920), inventeur du procédé de coulée continue du verre, breveté en 1926;
René Paschal, Lille 1902: directeur général des mines et des usines de Wendel;
Daniel Duclaux, Paris 1927: mécanisation de la production d'aluminium, dernier propriétaire privé du château de Villevêque;
Maurice Boquain, Lille 1946: directeur de la technologie d'Air liquide, créateur des colonnes de distillation des unités de séparation d'air et des unités de liquéfaction de gaz naturel;
Jean Trufy, Angers 1947: membre du comité de direction de Sacilor-Sollac;
Jacques Glémarec, Angers 1975: directeur de l’ingénierie de LafargeHolcim depuis 2015, directeur de l’ingénierie de Rhodia (2008), directeur des opérations de Technip en Chine (2002);
Jean-Michel Bassoul, Cluny 1975: président de Lafarge Prestia;
Jean Martin, Châlons 1977: délégué général de la Fédération de la plasturgie et des composites;
Philippe Christodoulou, Cluny 1977: vice-président d'Air liquide chargé du développement[16];
Alfredo Molet, Châlons 1866: constructeur d'une des premières usines hydroélectriques d'Argentine;
Joachim Estrade, Aix 1873: créateur de la Société méridionale de transport de force (1899), réalise le transport d'électricité (20 000 volts) à grande distance entre Narbonne et Carcassonne (1901) et constructeur d'un des premiers barrages (Puyvalador);
Charles Antoine Vigreux, Châlons 1876 et Centrale 1883: ingénieur en chef des études des maisons Vollot et Badois (travaux hydrauliques) de 1883 à 1888, directeur des établissements Abel Pifre (1888-1897), fondateur de la maison Vigreux & Brillié (mécanique de précision et électricité), créateur d'appareils de levage électrique à courant continu et à courant alternatif;
Labour, Angers 1879: créateur de la dynamo industrielle;
Auguste Baril, Angers 1895, Of.L.H.: ingénieur en chef de la Société générale des freins Lipkowski (1904-1911), directeur technique, directeur général adjoint (1926) puis directeur général honoraire et administrateur de la Société d'éclairage, chauffage et force motrice (ECFM), président de l'Association technique de l'Industrie du Gaz (1927), fondateur de l’Union internationale de l’Industrie du Gaz dont il est le président de 1934 à 1937,
Paul-Louis Merlin, Aix 1898: cofondateur avec Gaston Gérin (Aix, 1906) de Merlin Gerin;
Bernard Giraud, Cluny 1957: directeur de la centrale nucléaire du Tricastin, président du directoire de NERSA (société européenne propriétaire de la centrale de Creys-Malville);
Yves Corre, Angers 1969: directeur de la division Appui Industriel à la Production d'EDF;
Gilbert Réglier, Lille 1969: directeur général d'Engie Cofely;
Jean-Louis Saltel, Aix 1970: fondateur et président-directeur général de Saltel industries;
Serge Durand, Bordeaux 1971: directeur du CEA Cadarache et président du pôle de compétitivité Capenergies;
Thomas Ehret, Châlons 1971: vice-président de Technip et président de la division Offshore (2001-2003) et directeur général opérations de Coflexip (1998-2001);
Daniel Pépin, Cluny 1974: directeur délégué de la division Production et Ingénierie Hydraulique d'EDF;
Henri Ducré, Angers 1975: directeur général adjoint d'Engie chargé des ressources humaines, directeur général adjoint chargé de la branche Energie France[19];
André Einaudi, Aix 1975 et IAE: président-directeur général d'Ortec;
Eric Naddéo, Châlons 1983: directeur général d'Antargaz;
Pierre Dardenne, Lille 1984: directeur de la division Automation d'ABB (2007-2009)[20], vice-président d'Areva T&D (2005-2007) et d'Alstom T&D (2002-2005);
Christine Baze, Aix 1985 et X: création du pôle de compétitivité Cap Energies en 2005;
Marc Adjiman, Lille 1986: président-directeur général de France Transfo;
Philippe Madiec, Angers 1987: directeur de la stratégie de GRTgaz;
Sébastien Condom, Aix 1989: directeur général grands comptes de Schneider Electric, directeur général de Thermodyn (2010-2013);
Frédéric Medard, Châlons 1990: vice président de Vallourec chargé du contrôle de gestion depuis 2013, directeur du contrôle de gestion de Danone (2006-2008);
Ferroviaire
Jean-Jacques Meyer, Châlons 1823: constructeur de machines à vapeur et de locomotives, inventeur du système à détente variable qui porte son nom;
Alexandre Desroches, Angers 1829: réalise d'importants travaux de chemins de fer en Russie;
Dufour, Châlons 1854: inventeur de la romaine automatique et d'appareils de signalisation pour les chemins de fer;
Albert Delannoy, Châlons 1842 et Centrale: ingénieur en chef du matériel, de la voie et de la traction et chef d'exploitation aux chemins de fer de Paris à Sceaux, inventeur d'un système de boites à huile appliqué avec succès en France, Espagne, Italie et Suède, installe en Espagne des chemins de fer de montagnes avec le système des roues folles de la Compagnie de Sceaux passant dans les courbes de petit rayon;
François Michel, Châlons 1847: avant Pullman, construit à Moscou le premier wagon-lit pour la ligne Saint-Pétersbourg-Moscou (1864);
Jean-Claude Raoul, Lille 1960: délégué général de l'Académie des technologies depuis le , directeur technique d'Alstom Transport (1995-1999) et directeur du projet TGV Nouvelle Génération (1990-1995)[21];
Pierre-Claude Fortune, Cluny 1961: président-directeur général d'Amec Spie Rail;
Alain Batier, Bordeaux 1979: directeur du département matériel roulant bus de la RATP;
Stéphane Rambaud-Measson, Cluny 1982: directeur de la division Passagers de Bombardier Transport;
Jean-Pierre Bertrand, Cluny 1983: directeur général délégué de Colas Rail;
Jean Rouzaud, Bordeaux 1988: directeur délégué au réseau tramway de la RATP;
Mécanique
Jourdain, Châlons 1812: perfectionne l'industrie du tissage;
Henri Flaud, Angers 1830: nombreuses récompenses aux expositions universelles de Londres (1851) et Paris (1855), constructeur de pompes à incendie adoptées par la ville de Paris et de machines à vapeur à grandes vitesses, maire de Dinan (1860) et député (1871). Son usine fabrique obus, mitrailleuses et canons pendant la guerre de 1870-1871,;
Jean Meyer, Châlons 1832: fabrication de machines pour l'industrie textile d'Alsace;
Cent, Châlons 1833: membre du Comité supérieur du commerce et de l'industrie;
Jules Ohl, Châlons 1838: développement de l'industrie la laine peignée;
Charles Catala, Châlons 1839: créateur de la fabrication de la pâte à papier de paille;
Émile Lecoq, Châlons 1839: spécialiste des machines à imprimer et à numéroter les tickets de chemins de fer, les registres, les billets de banque;
Auguste Albaret, Angers 1840, Of.L.H. Of.M.A.: nombreux grands prix et médailles d'or aux expositions universelles et internationales (Londres 1862, Paris 1867, 1869, 1873, Paris 1878, 1884, Anvers 1885), modernisation des machines agricoles (machines à battre, rouleaux compresseurs), créateur de la locomotive à vapeur sur roue;
Charles Horstmann, Châlons 1841: directeur de plusieurs filatures (Nancy, Gisors, Haguenau), inventeur de métiers à tisser;
Joseph Heusse, Châlons 1842: perfectionne les machines à imprimer;
Frédéric Quinson, Aix 1847: invente une peigneuse pour les déchets de soie;
Nezeraux, Angers 1849: titulaire de 94 brevets dont celui d'une machine à calculer;
Léandre Megy, Aix 1851: 13 médailles d'or aux Expositions universelles (Lyon 1872, Paris 1878, Paris 1889...), inventeur, mathématicien, directeur associé de Sautter Lemonnier et constructeur d'embrayages progressifs, d'appareils de levage, de ponts-roulants et de treuils avec freins automoteurs, d’ascenseurs et monte-charges, et de machines à vapeur;
Abel Boisseau, Angers 1856: construit, avec Hippolyte Marinoni, les machines à imprimer rotatives;
Hignette, Angers 1860: concepteur de matériel de rizeries, amidonneries, meunerie;
Antoine Bajac, Angers 1864: médaille d'or à l'Exposition universelle de 1878 (Paris), inventeur de la charrue réversible dite Brabant, concepteur du premier tracteur à treuil (1909);
Charles Marzari, Châlons 1861 et Albert Dufont, Châlons 1865: constructeurs des tourelles de marine;
Albert Dupont, Châlons 1885: construction des tourelles à 4 canons du croiseur cuirasséDunkerque;
Jules Tessier, Angers 1887: concepteur des bâtiments de guerre, Gerfaut, Terrible, records mondiaux de vitesse (45 nœuds);
Maurice Lebrun, Châlons 1899: membre de l'Académie de Marine (1946), introduit le soudage à l'arc avec électrodes enrobées (1913), conçoit et réalise le premier bateau de mer entièrement soudé (1920) aux chantiers navals de Caen, président de la Société française des ingénieurs soudeurs (1947);
Jean Fieux, Cluny 1902, Co.L.H.: prix Nessim-Habif et prix de la Marine de l'Académie des sciences, créateur d'un horizon artificiel orienté pour croiseur, d'un amortisseur de roulis, et de toute une famille de repères gyroscopiques adaptés à la stabilisation des télémètres et des projecteurs, créateur les freins d'appontage pour avions;
Fernand Gohorel, Lille 1913 et Supélec 1918: directeur technique (1937), directeur général (1940) puis président-directeur général (1953) de la Compagnie française Thomson-Houston, inventeur du système Pentaconta, président du Syndicat des industries téléphoniques et télégraphiques (1948-1954);
Raymond Pailloux, Châlons 1927: directeur technique (1945) puis directeur général adjoint (1960) d'IBM France, développement de la technique des circuits intégrés;
Noël Clavelloux, Cluny 1953 et Supélec 1959: directeur de la branche Systèmes de missiles de Thomson-CSF (aujourd'hui Thales) et président d'honneur du CNISF[24],[25];
Daniel Rapenne, Châlons 1956 et Supélec: directeur général de Thomson-CSF (aujourd'hui Thales)[26];
Michel Neuve-Eglise, Lille 1961: membre de l'Académie des technologies[28] et président-directeur général de Matra Datavision;
Hervé Gallaire, Lille 1962: membre de l'Académie des technologies, conseiller scientifique de la direction générale de l'Inria (2008-2009), senior vice-président chargé de la technologie de Xerox (2001-2006) et vice-président R&D de Bull (1989-1991)[29];
Alain Cuq, Bordeaux 1972: président-directeur général de Viamichelin;
Georges Penalver, Aix 1974 et Telecom, Ch.O.M.: vice-président exécutif de STMicroelectronics chargé de la stratégie, membre du comité de direction d'Orange chargé du marketing stratégique (2005-2011), directeur général délégué de Sagemcom (Groupe Safran) de 2001 à 2005[33];
Patrick Sevian, Châlons 1978, Ch.O.M.: président de Sagemcom depuis 2007;
Mikaël Benair, Cluny 1978: directeur général de la division Moyennes et Grandes Entreprises de Sage;
Gilles Bonnenfant, Aix 1984: cofondateur et président d'Eurogroup Consulting[39] et président du think tank L'Observatoire Eurogroup Consulting depuis 2017, conseiller au commerce extérieur des Hauts-de-Seine, président de la Commission nationale d'attractivité de la France[40];
Eric Grumblatt, Aix 1987: vice-président exécutif de Capgemini Consulting;
Séverin Casacci, Aix 1941, Of.O.M.: prix Nessim-Habif et prix Oppenheim de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale (1981), directeur général adjoint de Neyrpic, professeur de mécanique à l'Institut de Mathématique Appliquée de Grenoble, méthodes de calculs des grosses turbines hydrauliques pour plusieurs grands barrages du monde (Brésil, États-Unis);
Nicolas Raffard, Angers 1841: médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889, inventeur fécond, virtuose de la cinématique, surnommé «le premier ingénieur mécanicien de France». Parmi la centaine de brevets qu'il dépose, on trouve des machines-outils, des prototypes de locomotives, des moteurs et appareillages électriques. Quinze de ses moteurs faisait partie de la collection du Conservatoire des Arts et Métiers. Ses plus grandes inventions furent un système de tramway électrique, une locomotive électrique à grande vitesse, un frein dynamométrique, un régulateur à double action centrifuge et tangentielle, la balance dynamométrique, la dynamo rustique en deux éléments, le plateau d'accouplement élastique;
Marius Lavet, Cluny 1910 et Supélec 1911, Ch.L.H. C.G.14-18: prix Nessim-Habif et prix Henry Wilde de l'Académie des sciences, inventeur du micromoteur pas à pas et du moteur à transistors sans collecteur, auteur d'une cinquantaine de brevets au cours de sa carrière, permis la survie et le développement de la montre européenne à aiguilles. Il fut aussi professeur à l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (1952-1970);
Marcel Perrot, Aix 1927: professeur de physique, pionnier de l'énergie solaire, développement du captage et de la conversion des rayons du soleil;
André Ertaud, Paris 1928, EIM 1931 et Supélec 1942, Of. L.H. Ch.P.A.: capitaine de vaisseau, scientifique pionnier du CEA (1948), création de la première pile atomique Zoé en 1948 sous la direction de Frédéric Joliot-Curie, réalisation du réacteur nucléaire Superphénix;
Pierre Chaffiotte, Cluny 1934 et ENSPM; Ch.L. Ch.O.M. C.G.39-45: membre de l'Académie des sciences (comité des applications), directeur technique d'Hispano-Suiza (1962-1973), directeur des études moteurs de Renault (1978-1982), président du groupement scientifique moteurs (Peugeot-Renault-Institut Français du Pétrole) de 1983 à 1990, introduction des turboréacteurs dans l'aéronautique militaire française, application des turbocompresseurs à la suralimentation des moteurs diesel, développement de turbines à gaz industrielles de 2000 à 4000kW pour le pompage des hydrocarbures, conception mécanique des moto-compresseurs à hexafluorure d'uranium pour les usines d'enrichissement de l'uranium de Pierrelatte et du Tricastin;
Lucien Montanet, Lille 1948: prix Irène Joliot-Curie, physicien au CERN, le premier à photographier les trajectoires des particules élémentaires dans une chambre à bulles en 1952;
Chimie
Camille Faure, Aix 1857: médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889, inventeur de l'accumulateur électrique industriel, concepteur d'un four électrique pour l'élaboration de l'aluminium (1883), présente à l'Académie des sciences, une note sur un procédé très économique de fabrication du chlore;
Eugène Houdry, Châlons 1908, Of.L.H.: National Inventors Hall of Fame, consacre sa vie à la technique du traitement des pétroles par des procédés inédits et crée, aux États-Unis, 14 grandes unités de cracking catalytique qui donnent naissance à 67 usines, prend plus de 600 brevets. Grâce à son essence de pouvoir énergétique supérieur, les avions alliés surclassent leurs adversaires au cours de la dernière guerre mondiale;
Alfred Champagnat, Aix 1925, ENSCS et ENSPM, Ch.L.H.: prix Nessim-Habif, médaille Redwood et prix scientifique de l'UNESCO, directeur scientifique de BP, extraction des protéines des résidus du pétrole, dépose plus de 100 brevets;
Henri Jus, Angers 1847, Ch.L.H.: médaille d'or de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, médaille de vermeil de la Société de géographie, géologue, consacre 44 ans de sa vie à la transformation du Sahara, sauve ainsi l'oasis d'Oued Rihr et fait jaillir, en près de 500 points d'eau, 250 000 m3/min, créateur de nombreuses oasis, il est surnommé par les Sahariens «ßou el Ma», le père de l'eau;
Émile Prisse d'Avesnes, Châlons 1823: égyptologue, dote la France des bas-reliefs de la salle des ancêtres de Thoutmès III, la fameuse stèle de Ramsès XV et le papyrus «Prisse», le plus ancien manuscrit du monde (4 373 ans avant notre ère), contribue avec Jean-François Champollion au déchiffrage de l'écriture égyptienne;
Félix Faraut, Aix 1862: astronome et archéologue, conseiller intime de S.A. Norodom, souverain du Cambodge, découvre de nombreux monuments Khmers;
Enseignement
Charles Dauban, Compiègne 1800-Châlons 1806, Ch.L.H.: professeur d'arithmétique et d'écriture à l'école de Beaupréau (1811-1815), professeur de mathématiques et sous-directeur du collège Henri IV, directeur de l'école d'Angers (1831-1849) et directeur honoraire des trois écoles (Châlons-sur-Marne, Angers et Aix-en Provence);
André Guettier, Châlons 1832: industriel, développement de l'enseignement de la fonderie dans les écoles de Châlons-sur-Marne, Angers et Aix-en Provence, auteur de traités de fonderie qui faisaient autorité à son époque;
Éloi Guignon, Aix 1859: membre de l'Institut d'Egypte, chargé par le Khédive de créer l'École des Arts et Métiers du Caire qu'il dirige pendant 23 ans;
Pierre Massot, Aix 1895 et Centrale 1902: professeur de construction de machines à l'École centrale des arts et manufactures (1930-1950), écrivain scientifique réputé, auteur de multiples brevets (machines outils, mécanismes de précision);
Paul Cayère, Aix 1907, C.G.14-18: pilote dans l'aéronavale en 1916, ingénieur en chef chez Neyret-Beylier, établit les règles de régulation des grosses turbines hydrauliques, ordonné prêtre en 1930, fondateur de l'École Libre d'Apprentissage de Grenoble en 1935;
André Campa, Angers 1924: inspecteur général de l'enseignement technique;
Jacques Cliton, Cluny 1935: professeur de mécanique à Arts et Métiers ParisTech, fondateur de la SERAM (Société d'étude et de recherche des Arts & Métiers), aujourd'hui ARTS;
Louis Feuvrais, Angers 1949: professeur des universités, thèse sous la direction de Frédéric Joliot-Curie, rejoint le CERN à Genève (1961) et fait équipe avec Maurice Spighel, Louis Dick et Georges Charpak, crée et dirige l'IUT de Lyon (1967), directeur d'Arts et Métiers ParisTech (1970-1991);
Jean-Louis Billoët, Lille 1975, Chec, Of.P.A.: directeur de l'INSA Rouen[47] depuis 2007, directeur de Polytech'Orléans (2003-2007);
Paul Millier, Cluny 1975: professeur de marketing et de management de l'innovation à EM Lyon, et professeur visitant à la Cranfield School of Management, auteur d'une dizaine d'ouvrages de premier plan sur l’innovation;
Gaston Gourdeau, Angers 1899 et Supélec Of.L.H. C.G.14-18: député de la Sarthe (1928-1936), sous secrétaire d'Etat aux Travaux publics et au Tourisme dans le gouvernement Steegs, sous secrétaire d'Etat au Tourisme dans le gouvernement Hérriot;
Alcide Kacou, Aix 1938, Co.L.H.: prix Nessim-Habif, ministre de l’Enseignement technique (1957) puis ministre des Travaux publics, Transports, Postes et Télécommunications (1961) de la Côte d'Ivoire, il a pris une grande part dans le développement industriel, social et culturel de la Côte d'Ivoire et des pays africains[71];
Lieutenant-général d'Empire Michel Ordener, Comte, Compiègne-Châlons 1800
Général d'EmpireLouis Lejeune, Compiègne-Châlons 1802
Général d'EmpireFrançois Koenig, Châlons 1807
AmiralJoseph Barguillet, Angers 1862, Co.L.H. Méd. M.: le premier d'une longue liste d'ingénieurs Arts et Métiers mécaniciens généraux;
Général de brigade Marie François Ganeval, Châlons 1868, Co.L.H C.G.14-18 Méd.M.: vétéran de la guerre de 1870 contre l'Allemagne comme engagé volontaire aux Francs-Tireurs des Vosges, lieutenant d'infanterie de marine lors de la campagne de Madagascar (1885), commande les Tirailleurs Malgaches à la prise de Tananarive en tant que chef de bataillon (1895) puis prend la direction du cercle d'Arivonimamo, commandant de la 2e Brigade de la 2e D.I.C. du Corps Expéditionnaire d'Orient (1915), mortellement blessé alors qu'il visitait les tranchées anglaises du ravin de l'Achi-Baba (Turquie);
Général de division René Pechmajou, Angers 1931, Of.L.H. Co.O.M.: ingénieur général de première classe, résistant, libération de La Rochelle le 16 avril 1945, débarquement sur l’Île d'Oléron le 30 avril 1945, vétéran de la guerre d'Indochine (Saïgon), adjoint au directeur puis directeur du service central des approvisionnements (1963-1974);
Général de corps d'armée Jean Tartanac, Angers 1954;
Général de corps d'armée Bernard Barbier, Angers 1959, Of.L.H. Of.O.M.;
Général de division Noël Lhuissier, Angers 1959, Of.L.H. Of.O.M.: directeur du service central des approvisionnements de l'Armée de terre (1991-1995), commandant de l'École Supérieure du Matériel de Bourges (1995-1998);
Général de corps d'armée Jacques Neuville, Angers 1960 et ENSTA 1972: directeur central du matériel de l'Armée de terre (1996-2000);
Général de corps d'armée Michel Moulinier, Angers 1962, ENSPM et CHEM: directeur central du matériel de l'Armée de terre (2000-2002);
Général de division Jack Desbordes, Angers 1966;
Général de corps d'armée Jean-Pierre Bansard, Angers 1968, ESG et CHEM: sous-chef de l’état-major militaire international de l’OTAN pour la logistique, l’armement et les ressources;
Général de corps d'armée Michel Barthelemy, Angers 1969;
Lieutenant-colonel Jules Ramas, Aix 1885, Co.L.H.: commandements à l'état-major du Génie, chargé de mission de Winston Churchill (1917), directeur général du Comptoir sidérurgique de France, conseiller du Commerce extérieur, maire de Chatou (1935-1944);
Joseph-Auguste Mandin, Aix 1870, CH.L.H: ingénieur mécanicien de première classe, Officier breveté torpilleur, à bord du croisé cuirassier "Dupleix" division Extrême-Orient, puis du cuirassier Bouvet mort à son poste lors du naufrage de son navire coulé par une mine dérivante Turque, le 18 mars 1915 durant la Bataille des Dardanelles;
Jean-Augustin Souyri, Aix 1886: médaille coloniale, explorateur et second maître mécanicien dans la marine, membre de la mission Jean-Baptiste Marchand (Congo-Nil), administrateur colonial des Territoires du Haut-Oubangui (Congo)
Edmond Egon, Châlons 1910: ingénieur mécanicien en chef à bord du croiseur Dunkerque, navire amiral de la Flotte de l'Atlantique;
Xavier Grall, Angers 1924 et EIM 1927, Ch.L.H. C.G.39-45: ingénieur mécanicien de première classe à bord du croiseur Dunkerque, navire amiral de la Flotte de l'Atlantique, mort lors de la Bataille de Mers el-Kébir[77];
Albert Borey, Paris 1924 et Navale: ingénieur mécanicien en chef de première classe;
Charles Battezzati, Aix 1925 et EIMM 1928, Ch.L.O. C.G.39-45 Méd.R.: ingénieur mécanicien de première classe (1938), rejoint la résistance au sein du réseau Gallia (1943), créateur des sociétés Smac et Pyromeca
Louis Laubie, Cluny 1928 et EIM 1931, Ch.L.H.: ingénieur mécanicien de première classe mort lors du naufrage de son sous-marin coulé au canon par un chalutier allemand le 19 décembre 1943 au large de Cassis lors de sa 2epatrouille sur les côtes de Provence;
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les gadzarts représentaient la quasi-totalité des élèves entrant dans le Corps des Ingénieurs mécaniciens.
Militaires de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale
Jacques Guggenheim, Cluny, Of.L.H. Ch.P.A. C.G.39-45 Méd.R.: résistant (1940), engagé volontaire (1942), participe au siège de Royan puis aux opérations du Front d'Alsace dans le 12erégiment de Chasseurs à cheval, également président-directeur général de Locatel (1976-1990);
Alphonse Tanguy, Angers 1913: résistant, abattu par la Gestapo à Paris en 1943, vole les plans ultrasecrets des cinq bases sous-marines allemandes de l'Atlantique, met en place une liaison maritime pour l'Angleterre et assure la direction générale du réseau Confrérie Notre-Dame;
Jacques Bonsergent, Angers 1930: le premier fusillé par les Allemands à Paris, durant l'Occupation. Depuis, une station du métro parisien porte son nom[S 3];
René Cunin, Lille 1932 et Supélec 1937: enseigne de vaisseaux aux transmissions de la Marine nationale (1938), pilote breveté de l'Aéronavale (1940), officier commandant un bombardier Wellington qui disparaît en mer avec son équipage au large de Dakar (1943);
André Perchicot: ne semble pas avoir jamais fréquenté les écoles des Arts-et-Métiers coureur cycliste (champion de France de vitesse en 1912, champion d'Europe de vitesse en 1913 et 3e aux championnats du monde de vitesse de 1912 et 1913), il devint chanteur après avoir été blessé lors de la Première Guerre mondiale[84];
Charles R. Day (trad.Jean-Pierre Bardos), Les Écoles d'arts et métiers: l'enseignement technique en France XIXe-XXesiècles [«Education for the Industrial World. The Ecoles d’Arts et Métiers and the Rise of French Industrial Engineering, Cambridge (Mass.), Londres, MIT Press»], Belin, (1reéd. 1897) (ISBN978-2-7011-1253-4), .