Établie sur un éperon dominant un méandre de la Charente et les confluents de celle-ci avec la Touvre et l'Anguienne, la ville est surnommée le balcon du Sud-Ouest[1]. La commune compte moins de 50 000 habitants (41 970 en 2013), mais elle est le centre d'une agglomération rassemblant près de 110 000 habitants (107 652 en 2012, au 60erang des plus grandes agglomérations en France) au sein d'une conurbation qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres d'est en ouest. Angoulême fait aussi partie d'une communauté d'agglomération appelée GrandAngoulême comportant plus de 140 000 habitants en 2017.
Ancienne capitale de l'Angoumois sous l'Ancien Régime, Angoulême a longtemps été une place forte convoitée en raison de sa position de carrefour de voies de communication importantes, et a subi de nombreux sièges. De son passé tumultueux, la cité, juchée sur son éperon rocheux et reconnue ville d'art et d'histoire, a hérité d'un remarquable patrimoine historique, religieux et urbain qui attire de nombreux visiteurs et touristes de passage.
Angoulême, ville acropole, est située sur un éperon calcaire, appelé localement le Plateau, et dominant une boucle de la Charente, limitée en amont par la confluence de la Touvre et en aval par celles de l'Anguienne et des Eaux Claires.
Géologiquement, la commune appartient au Bassin aquitain, comme les trois quarts ouest du département de la Charente. Elle se trouve à environ 60 kilomètres au sud du seuil du Poitou, et à seulement une trentaine de kilomètres à l'ouest du Massif central (Charente limousine)[3].
Le territoire communal se trouve dans le calcaire du Crétacé supérieur qui occupe la moitié sud du département de la Charente, non loin du Jurassique qui commence au Gond-Pontouvre.
Le crétacé le plus ancien, le Cénomanien, occupe les zones relativement basses (l'Houmeau, hauteurs de Saint-Cybard, Sillac), à une altitude moyenne de 50 m.
La ville s'est établie sur le plateau (altitude 100 m) qui domine à pic la boucle du fleuve Charente, une formation du Turonien (appelé aussi Angoumien) qui forme un plateau découpé de vallées parallèles ainsi qu'une cuesta faisant face au nord qui se prolonge vers La Couronne à l'ouest et Garat vers l'est.
Ce plateau calcaire comporte des cavités naturelles réaménagées par l'homme sous forme de trois à quatre étages de caves dont certaines comportent des silos à grains antiques.
La vallée de la Charente est occupée par des alluvions anciennes et récentes, ce qui a donné une terre riche pour l'agriculture et quelques sablières. Ces alluvions se sont déposées successivement lors du Quaternaire dans l'intérieur des deux méandres du fleuve que sont Basseau et Saint-Cybard. On trouve les alluvions les plus anciennes dans la plaine de Basseau, et elles atteignent une hauteur relative de 25 m[4],[5].
La partie ancienne de la ville est bâtie sur le plateau, éperon rocheux créé par les vallées de l'Anguienne et de la Charente, culminant à une altitude de 102 mètres, alors que la berge du fleuve est à 27 mètres. Angoulême est caractérisé par la présence de ses remparts sur un à-pic de 80 mètres.
Le plateau de Ma Campagne, au sud de la vieille ville, offre à peu près les mêmes caractéristiques et culmine à 109 m dans le bois de Saint-Martin. Ce plateau aussi allongé sépare la vallée des Eaux Claires, qui fait la limite sud de la commune, de celle de l'Anguienne, qui est parallèle.
Ces deux plateaux surplombent à leurs extrémités occidentales la vallée de la Charente et les quartiers périphériques que sont l'Houmeau, Basseau, Sillac… Le plateau d'Angoulême est le prolongement nord-ouest de celui de Soyaux. Au nord du plateau s'étendent l'Houmeau, le quartier de la gare et celui de la Grand-Font qui sont le long d'une petite vallée, aussi affluent de la Charente, la Vimière, mais plus dégagée côté nord (vers Gond-Pontouvre et L'Isle-d'Espagnac) que celle de l'Anguienne au sud.
La commune d'Angoulême culmine à une altitude de 133 m, près de Peusec, situé au sud-est sur la limite avec Puymoyen. Le point le plus bas est à 27 m, situé le long de la Charente à Basseau[6].
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente, l'Anguienne, les Eaux Claires, un bras de la Charente, un bras de la Charente, un bras de la Charente, un bras de la Charente, un bras de l'Anguienne, un bras de l'Anguienne, un bras de l'Anguienne, le ruisseau de Lunesse et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[8],[9].
La Charente, d'une longueur totale de 381,4 km, prend sa source dans la commune de Chéronnac et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[10]. Elle fait sur la commune deux méandres. La commune est principalement située sur la rive gauche, et trois ruisseaux affluents sur cette rive arrosent aussi la commune.
L'Anguienne, d'une longueur totale de 4 km, prend sa source dans la commune de Dirac et se jette dans un bras de la Charente sur la commune, après avoir traversé 4 communes[11]. Elle traverse le sud de la ville.
Les Eaux Claires, d'une longueur totale de 13,7 km, prend sa source dans la commune de Torsac et se jette dans la Charente à Fléac, après avoir traversé 7 communes[12]. Elle fait la limite d'Angoulême, entre Clairgon et Saint-Michel.
Un petit ruisseau aujourd'hui canalisé, la Vimière, naît à la Grand-Font et se jette dans la Charente à l'Houmeau.
Gestion des cours d'eau
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Charente». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[13]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne[7] qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [14].
Au , Angoulême est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est la commune-centre[Note 1],[17]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (80,9% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: zones urbanisées (56,5%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,4%), forêts (9,7%), espaces verts artificialisés, non agricoles (8%), zones agricoles hétérogènes (6,7%), prairies (2,6%)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Quartiers
Le vieil Angoulême est la partie ancienne, entre le rempart et le centre-ville aux ruelles tortueuses et petites places.
Le centre-ville, situé aussi sur le plateau, a été dépeint par Honoré de Balzac dans Illusions perdues: «en haut la noblesse et le pouvoir». Château, mairie, préfecture, cathédrale et riches demeures s'y côtoient. Mais contrairement au vieil Angoulême, l'ensemble du centre-ville a été très remanié au XIXesiècle.
Autour, les anciens faubourgs étaient au nombre de cinq, l'Houmeau, Saint-Cybard, Saint-Martin, Saint-Ausone et la Bussatte. Le quartier de l'Houmeau est quant à lui désigné sous la plume de Balzac par «en bas le commerce et l'argent»; car ce quartier vivait du commerce, des bateliers et de leurs gabares. Le port de l'Houmeau fut créé en 1280 sur la rive gauche du fleuve, au pied du plateau. Il marquait le début de la partie navigable, qui allait d'Angoulême à la mer.
Saint-Cybard, sur la rive droite de la Charente, s'est créé près de l'abbaye de Saint-Cybard située sur l'autre rive puis est devenu un quartier industriel et ouvrier avec ses papeteries, en particulier Le Nil.
Saint-Martin, Saint-Ausone, est un quartier formé de deux anciennes paroisses à l'extérieur des remparts.
La Bussatte dont le Champ de Mars est une esplanade transformée aujourd'hui en centre commercial, jouxte Saint-Gelais.
Aujourd'hui, la ville compte quinze quartiers:
Centre-ville;
Vieil Angoulême;
Saint-Ausone - Saint-Martin;
Saint-Gelais;
La Bussatte - Champ de Mars;
L'Houmeau;
Saint-Cybard;
Victor-Hugo, Saint-Roch est marqué par la présence militaire;
Basseau est un quartier qui s'est créé au XIXesiècle avec le port de Basseau, les usines dont la poudrerie nationale en 1821 et la papeterie Laroche-Joubert en 1842, puis le pont en 1850;
Sillac - la Grande-Garenne est à la fois pavillonnaire et construit d'ensembles HLM;
Bel-Air, la Grand Font est le quartier de la gare et de l'ensemble immobilier des années 1950 de la Grand Font;
La Madeleine, qui lui est proche, a été totalement reconstruit après les bombardements de 1944;
Ma Campagne est une zone détachée de la commune de Puymoyen en 1945[21] et construite en habitat collectif à partir de 1972;
Le Petit Fresquet, lui aussi détaché de Puymoyen, est semi-rural.
La ligne Paris-Bordeaux, empruntée majoritairement par des TGV, passe par la gare d'Angoulême (devenue le seul arrêt LGV de la Charente, depuis la suppression de la desserte LGV de Ruffec) et le TER Angoulême-Saintes assure les correspondances.
La gare est située dans le quartier de l'Houmeau. Une passerelle enjambe depuis ses quais.
L'aéroport est situé à Brie-Champniers, à une dizaine de kilomètres au nord d'Angoulême.
Ryanair, la compagnie à bas coût irlandaise, reliait Angoulême à Londres depuis le , ce qui desservait bien la forte population britannique vivant en Charente, 4edépartement de France en nombre de résidents de cette provenance, juste derrière Paris, la Dordogne et les Alpes-Maritimes[22]. Depuis 2010 cette compagnie ne dessert plus l'aéroport.
Un aéro-club y est présent et est un de ceux les plus actifs de la région avec une flotte importante et diversifiée de huit appareils (sept avions et un ULM) de deux ou quatre places, et plus de 150 licenciés.
Transport fluvial
Par l'eau, même si actuellement le fleuve Charente n'est plus utilisé que pour le tourisme, il a été voie de communication et surtout de transport de marchandises jusqu'au XIXesiècle et le port de l'Houmeau a été très actif.
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) Saintes-Cognac-Angoulême, regroupant 46 communes concernées par un risque de débordement du fleuve Charente (34 en Charente et 12 en Charente-Maritime), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[25]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de l'hiver 1779, de 1842, de 1859, du du , du , de mars-avril 1962, du et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios: fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2012 et 2021[27],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,5% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 11 781 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 11 781 sont en aléa moyen ou fort, soit 100%, à comparer aux 81% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[30].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1998, 2003, 2009, 2010, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2021[23].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
Le nom de la ville est attesté pour la première fois chez le poète Ausone dans une lettre à son disciple Tétrade, vers la fin du IVesiècle (vers 380 – 390) sous la forme Iculisma[34]; on trouve aussi à peine plus tard Eculisna[35], civitas Ecolismensium vers 400[36],[35], Ecolisima (sur une monnaie mérovingienne)[37], Ecolisina et Aquilisima en 511[35], Ecolisna et Ecolisina dans le même texte, l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours au VIesiècle[38], Egolisina au Xesiècle, Equalisma, Engolma, Egolesma, Engolisma[39],[40], Engolesme fin XIIesiècle[35]. L'évolution du c en g et la nasalisation de la consonne initiale n'apparaissent donc que tardivement, autour de l'an mil.
Ce nom est resté longtemps incompris, ce qui a engendré diverses tentatives d'explications étymologiques, sans rapport avec les formes anciennes bien attestées, et peu probables phonétiquement:
Elle serait issue d'incolumissima «très saine et sûre», or, il n'y a aucune trace d'un [n] dans les formes les plus anciennes et pas de trace d'un groupe [mi] non plus.
Elle serait une altération d'In collisnâ qui signifierait «sur la partie supérieure de la colline»[41]. Or, un toponyme n'est jamais formé à partir de la préposition latinein; quant au mot colline en français, il passe pour un emprunt à l'italiencollina à l'époque de la Renaissance (attesté pour la première fois en 1555)[42]. En outre, le suffixe -isnâ n'a pas servi à produire des dérivés à partir de mots latins et on ignore même s'il existe. Enfin, les altérations indépendantes des évolutions phonétiques régulières se produisent sous l'effet de l'analogie ou plus précisément de l'étymologie populaire, c'est-à-dire l'analogie avec d'autres noms semblables et fréquents dans la région ou la tentative de relier le toponyme à un terme faisant sens.
Quelques hypothèses mieux fondées ont été proposées:
L'identification de la forme primitive comme étant Eculisna, puis l'alternance des formes anciennes en -isna et -isma conduit Ernest Nègre à préférer les premières en -isna. Le premier élément serait Ecul-. Selon lui, on ne saurait ni affirmer de la celticité de ces deux éléments, ni de leur sens. L'altération en *Angulisma aurait été causée par l'attraction paronymique du nom de personne germaniqueAngelisma, dont l'existence est confirmée par Marie-Thérèse Morlet[35].
On peut cependant reconnaître un suffixe -isma dans la forme la plus anciennement attestée, qui représenterait une évolution du suffixe surperlatif gaulois-isama[37] que l'on retrouve dans le nom de la divinité gauloise Belisama, très fréquent en toponymie dans les types toponymiques Blesme, Bellême, etc., dont l'évolution de la finale -esme, -ême est semblable à celle d'Angoulême[Note 2],[43]. Dans cette perspective, le premier élément Icul- / Ecol- peut-être rapproché du radical gaulois ico/eco signifiant «eau, source» avec un caractère sacré: on connaît notamment par une dédicace le nom de la déesse Icauna à l'origine du nom de l'Yonne[44]. Avec le suffixe superlatif -isma, Iculisma serait donc «la bien arrosée»[41].
Cette dernière hypothèse est confirmée par un rapprochement proposé récemment par Pierre-Henri Billy entre le nom de la ville et le nom de l'Anguienne[45], le ruisseau dont la vallée longe au sud l'éperon sur lequel Angoulême est installée. Appelée fluvium Inguine au XIesiècle, puis Enguena au XIIesiècle, Pierre-Henri Billy analyse ce nom comme formé du radical eco- ou ico- et du suffixe hydronymique -enna, ce qui aboutirait à une forme initiale *Equenna. Une évolution identique à celle ayant affecté le nom de la ville aurait alors abouti à Enguena. Le nom de la ville serait formé sur celui du ruisseau avec ajout du suffixe superlatif -isama: *Equennisama> *Equennisma, qui aurait ensuite évolué en *Equelisma par dissimilation consonantique, puis Iculisma.
Le nom d'Angoulême renverrait alors à «la très sacrée Icauna», déesse des sources, lesquelles sont effectivement nombreuses à la base du plateau sur lequel la ville est installée (sources alimentant l'Anguienne en particulier).
À l'époque de la Révolution française, la ville est connue sous l'appellation transitoire de Montagne-Charente[41],[46].
Le quartier de la Bussatte tiendrait son nom du bas latin buxetta / buxettum qui signifie «lieu planté de buis», équivalent des Boissay de langue d'oïl.
Le quartier de l'Houmeau aurait été un «petit orme» ou «ormeau»; le terme est vraisemblablement issu du bas latin ulmellum.
Sillac serait issu du bas latinSiliacum ce qui signifie que le village aurait été construit autour de la propriété (suffixe -acum) d'un gallo-romain nommé Silius[47].
La population de l'agglomération est de 103 501 habitants en 2006, (102 368 en 1999[55]). Celle-ci a évolué à 106 371 habitants en 2014, puis après la fusion, la nouvelle intercommunalité compte, d'après les relevés de 2015, 139 833 habitants.
Budget et fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 39,21% sur le bâti, 76,9% sur le non bâti, et 27,51% pour la taxe d'habitation (chiffres 2018).
La communauté d'agglomération prélève 19,20% de taxe professionnelle.
En 2017, selon le budget principal voté en [56], le budget municipal global s'équilibre à 145 939 836 €. La ville disposait de 22 emprunts d'un montant global 63 236 222 € d'un taux moyen de 3.55% pour une durée moyenne de cinq ans et trois mois. Le désendettement en 2017 fut de 1 043 417 €.
Rapportées au nombre de la population, les recettes réelles de fonctionnement se montent à 1 671,27 €/hab. et les dépenses à 1 492,66 €/hab.. L'encours de la dette est de 1 439,89 €/hab..
Angoulême a contracté quatre emprunts dont trois dit «toxiques» auprès de la banque Dexia.
Le premier signé en 2006 de 16 325 575 € courant jusqu'en 2024 à taux variable indexé sur la parité dollar-yen; le second signé en 2007 de 15 524 429 € et le troisième de 12 994 927 €, tous deux indexés sur la parité euro-franc suisse. À eux seuls, ces trois emprunts toxiques constituent la moitié de la dette de la municipalité.
C'est pourquoi la ville s'est engagée dans une politique constante de désendettement qui donne de bons résultats puisque la dette est passée de 121 053 000 € en l'an 2000 (soit 2 613 €/hab.) à 88 149 000 € en 2006 (soit 1 953 €/hab.) puis à 72 602 000 € en 2013 (soit 1 635 €/hab.). En 2017, l'endettement tombe à 63 236 022 €.
Enfin, Angoulême a contesté les emprunts toxiques en 2012 pour «défaut de conseil», et «erreur dans le calcul des taux d'intérêt». Le jugement rendu par le tribunal de Nanterre le a condamné la banque Dexia à rembourser la ville à hauteur de 3,4 millions d'euros[57]. Toutefois, la loi rétroactive sur les emprunts toxiques du rend caduque toute contestation judiciaire des emprunts toxiques[58]. Le , un accord a été signé entre la mairie et l'ex banque Dexia qui permet, en échange d'une indemnité d'1,8 million d'euros versée à la banque Dexia, une renégociation des montants des remboursements des trois emprunts litigieux. Leurs taux flottants deviennent ainsi fixes.
Jumelage et coopération
La ville est jumelée avec neuf autres villes à travers le monde[59]:
Les habitants sont appelés les Angoumoisins et ses habitantes les Angoumoisines[60].
Classement démographique
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Population de l'agglomération d'Angoulême (Recensements Insee de 1999 et 2007)
Par sa population, la ville d'Angoulême est de loin la première ville de la Charente avec 42 242 habitants au .
Avec une superficie communale de 2 185 hectares, la densité de population s'élève à 1 940 habitants par km2, ce qui en fait la ville la plus densément peuplée de la Charente.
En 2008, l'unité urbaine d'Angoulême qui comprend 18 communes[Note 3] regroupe 109 553 habitants[61], et son aire urbaine, qui inclut 80 communes périurbaines situées dans la zone d'influence forte de la ville, compte 174 482 habitants[62].
Elle rassemble près de 110 000 habitants au sein d'une conurbation urbaine qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres d'est en ouest[6], Angoulême est la commune la plus peuplée du département de la Charente[63] et la 7e agglomération de Nouvelle-Aquitaine[Note 4].
Son aire urbaine, forte de 178 650 habitants, est formée de 108 communes[64].
Ces différentes données font d'Angoulême la plus grande agglomération urbaine de la Charente ainsi que la première aire urbaine du département.
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10000habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8% de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[65],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 41 086 habitants[Note 6], en évolution de −2,36% par rapport à 2015 (Charente: −0,78%, France hors Mayotte: +1,84%).
Le maximum de la population a été atteint en 1962 avec 48 190 habitants.
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,9%, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,1% la même année, alors qu'il est de 32,3% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 19 614 hommes pour 22 097 femmes, soit un taux de 52,98% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit:
Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[68]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,1
6,7
75-89 ans
10,1
13,8
60-74 ans
16,3
17,4
45-59 ans
18,6
19,2
30-44 ans
16,8
25,6
15-29 ans
21,7
16,4
0-14 ans
14,4
Fermer
Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[69]
Lycée Guez-de-Balzac: lycée d'enseignement général et technologique (série STMG); CPGE littéraires (A/L)
lycée Marguerite-de-Valois: lycée d'enseignement général et technologique (séries STMG et ST2S); BTS tertiaires
lycée Jean-Rostand: lycée professionnel des métiers de la mode et des services (CAP et baccalauréats professionnels)
Lycée de Sillac: lycée professionnel des métiers du bâtiment (CAP et baccalauréats professionnels)
lycée agricole de l'Oisellerie: lycée d'enseignement général, technologique (série STAV) et professionnel agricole; BTS agricoles (situé en périphérie, sur la commune de La Couronne)
lycée Jean-Albert-Grégoire: lycée professionnel des métiers du transport et de la logistique (CAP et baccalauréats professionnels) (situé en périphérie, sur la commune de Soyaux)
lycée Jean-Caillaud: lycée professionnel des métiers de l'énergie, de la metallurgie et de la vente (CAP et baccalauréats professionnels) (situé en périphérie, sur la commune de Ruelle-sur-Touvre)
Lycées privés
lycée privé Sainte-Marthe-Chavagnes: lycée d'enseignement général, technologique (séries STMG et ST2S) et professionnel (métiers du commerce et de la vente); BTS tertiaires
lycée privé Saint-Paul: lycée d'enseignement général et technologique (série STL)
lycée privé Saint-Joseph l'Amandier: lycée d'enseignement technologique (série STHR) et professionnel (métiers de l'hôtellerie-restauration et de la beauté); BTS hôtellerie-restauration (situé en périphérie, sur la commune de Saint-Yrieix-sur-Charente)
Université
Le Centre universitaire de la Charente, nommé Campus des Valois, est une antenne de l'université de Poitiers. Il rassemble:
Le G2A (Grand Angoulême Athlétisme)[71]Son équipe d'interclubs évolue en Nationale 1B (4edivision nationale)[réf.nécessaire].
Club Golf de l'Hirondelle. Situé entre le bois de Saint-Martin et Sillac, il doit son nom à la rue de l'Hirondelle qui autrefois en était la seule route d'accès.
Toutes les spécialités médicales et paramédicales sont présentes.
La clinique Saint-Joseph est la seule restant sur la commune d'Angoulême. Les autres cliniques (Victor-Hugo, Sainte-Marie, Saint-Cybard, etc.) se sont regroupées sur un seul site: le centre clinical de Soyaux.
Sud Ouest est le grand journal régional distribué dans les deux Charentes et en Aquitaine. Son siège est à Bordeaux. Malheureusement en 2021 Sud Ouest ferme l’agence charentaise pour garder seulement la distribution de La Charente libre. Seul reste un journaliste Olivier Sarazin qui gère l’actualité du cognac.
Radios locales
Plusieurs radios locales sont présentes sur Angoulême:
DMAXradio est une webradio située dans le quartier Saint-Martin[73].
Les autres radios musicales NRJ, Nostalgie, Fun Radio, RTL2, RFM, Virgin Radio, Skyrock… émettent en passif (programme parisien sans décrochage local). Les radio généralistes privées RTL (106.2 FM), Europe 1 (106.7 FM) et RMC (105.0 FM) sont présentes à Angoulême.
Télévision
Angoulême dispose de trois émetteurs de télévision gérés par l'opérateur TDF: Le Four Lachaux à Saint-Saturnin (il couvre la ville ainsi qu'une bonne partie à l'ouest d'Angoulême), Petit Beauregard au sud de l'agglomération et la Grand Font couvrant l'Est angoumoisin. Les trois diffusent notamment France 3 Poitou-Charentes et France 3 Pays de la Loire.
Le marché des Halles, ou Marché couvert. Avec sa grande verrière et son architecture fin XIXesiècle, il est inscrit monument historique depuis 1993[75];
Le marché Victor Hugo;
Le marché de Saint-Cybard;
Les quartiers de Basseau et Ma Campagne ont aussi leur marché.
Grandes entreprises
Angoulême compte seize entreprises réalisant plus de dix millions d'euros de chiffre d'affaires[76] dont:
Leroy-Somer: Moteurs et alternateurs - le plus gros employeur de Charentes a été cédé en 2016 par l'Américain Emerson au Japonais Nidec.
Rousselot: Fabrication et commercialisation de gélatines alimentaires, des peptides de gélatine et de collagène.
Geoffroy: Transports à câbles, système d'alimentation pour bovins, ovins et caprins, équipements vinicoles, élévateur à godets basculants, équipement industriel.
L'église Saint-André, rue Taillefer, est du XIIesiècle et a été remaniée à plusieurs reprises. Dans son ancien cimetière se trouve ce que l'on a coutume d'appeler «lanterne des morts»: en réalité, une cheminée du XIIesiècle, vestige de l'ancien palais Taillefer;
Le palais épiscopal[77],[78], visible rue de Friedland, fut construit au milieu du XIIesiècle et largement repris au début du XVIesiècle et au milieu du XVIIIesiècle. La façade sur jardin est reconstruite en 1804. Il abrite aujourd'hui le musée d'Angoulême;
La chapelle des Cordeliers dite chapelle de l'hôpital, rue de Beaulieu là où repose Guez de Balzac comprise dans l'Hôtel-Dieu;
L'Hôtel-Dieu, rue de Beaulieu est essentiellement une construction du milieu du XIXesiècle réalisée par l'architecte Paul Abadie père englobant des constructions plus anciennes comme l'ancien Hôtel-Dieu du XVIIesiècle, place du Petit Beaulieu, et l'ancienne chapelle des Cordeliers du XIIIesiècle;
La chapelle du collège Sainte-Marthe Chavagnes, rue de Paris;
La chapelle de l'ancien doyenné rue Minage;
La chapelle du lycée Guez de Balzac, rue de Beaulieu;
La chapelle de la maison diocésaine, rue de Bordeaux;
La petite chapelle, rue Minage, dans une cour d'habitation;
La chapelle Saint-Roch, place de la Chapelle Saint-Roch face au lycée Marguerite-de-Valois, dans l'ancien quartier Saint-Roch, est l'unique vestige d'un second hôpital Saint-Roch fondé en 1623, qui accueillait lépreux et pestiférés[Note 7]. L'hôpital était à l'origine entouré de deux cimetières. L'église est reconstruite en partie en 1759, et elle était rattachée au couvent des capucins installé à l'actuel Champ de Mars en 1611[79]. Après la Révolution et la destruction de l'hôpital au XIXesiècle, la chapelle a été rattachée à la paroisse Saint-Martial en 1893[80],[1].
La cathédrale Saint-Pierre.
Mandorle en façade de la cathédrale.
Église d'Obézine.
Chapelle Saint-Roch.
Église du Sacré-Cœur.
Église Saint-Jacques de l'Houmeau.
Église Saint-Ausone.
Église Saint-Cybard.
Chapelle des Cordeliers.
«Lanterne des morts» près de l'église Saint-André.
Patrimoine civil
Les remparts
Depuis l'époque romaine, des remparts ceinturent le Plateau d'Angoulême. Maintes fois détruits et reconstruits, leur couronnement a été définitivement supprimé au XIXesiècle. Les parties subsistantes datent des IVe, XIIIeetXVIesiècles (remparts du duc d'Épernon), qui sont propriété de la commune. Les remparts d'Angoulême forment un balcon sur la Charente, et ils sont classés monuments historiques. Le tour des remparts est, avec la cathédrale, l'un des principaux attraits touristiques de la ville.
L'hôtel de ville a été construit à l'emplacement de l'ancien château dont il ne reste que le donjon des Lusignan et la tour des Valois par Paul Abadie;
Les halles, d'architecture de verre et fer, sont de type Baltard;
Le palais de justice a été construit sur un ancien couvent à la fin du XIXesiècle par Paul Abadie père;
Le théâtre municipal fut inauguré le après trois années de travaux d'après les plans de l'architecte Antoine Sousée. Sa façade, conservée lors de la réhabilitation de 1994, montre La Comédie et Le Drame, sculptures de Jules Blanchard, juste au-dessus de la devise Castigat ridendo mores («La comédie châtie les mœurs par le rire»). Enfin, en dessous de celle-ci, deux enfants représentent La Danse et La Musique;
Le collège Jules-Verne, ancien doyenné, en a conservé l'ancienne chapelle au superbe vitrail et à la charpente sculptée comme salle de musique et une chapelle voûtée en pierre de taille avec clés de voûtes et vitraux —visibles depuis la rue de Beaulieu— devenue le CDI;
Le lycée Guez-de-Balzac a été construit par les architectes Paul Abadie père et fils;
La prison a été élevée entre 1855 et 1858 par l'architecte départemental Edmond Brazier.
L'hôtel Mousnier-Longpré, rue Friedland, du XIVesiècle et remanié au XVesiècle, dont les façades rue de l'Évêché, rue de Friedland et sur cour sont remarquables;
La place du Minage avec sa fontaine du Second Empire, ses bancs, a un petit air méditerranéen au cœur de la vieille ville. Elle connut du XIVesiècle au XIXesiècle une intense activité commerciale;
La place Henri-Dunant. Portant le nom du fondateur de la Croix-Rouge, elle borde aujourd'hui le conservatoire Gabriel Fauré, autrefois collège Saint-Louis, ainsi qu'une ancienne gendarmerie;
La place New York. Cette place, dite autrefois du Parc, a été aménagée au XVIIIesiècle dans le cadre du premier véritable projet d'urbanisme de la ville. Elle est restée depuis un lieu de promenade et de manifestations diverses. En 1956, la place change une nouvelle fois de nom. En effet le Conseil municipal décide de l'appeler désormais place New York, en souvenir du voyage de Giovanni da Verrazano au service de François Ier, qui en 1524 baptisa le site de l'actuelle New YorkNouvelle-Angoulême;
La place Beaulieu. Située à l'extrémité ouest du plateau et de la vieille ville, elle offre un vaste panorama au regard des passants et constitue depuis longtemps un agréable lieu de promenade. Elle borde l'imposant lycée Guez-de-Balzac, à l'emplacement d'une ancienne abbaye;
La place Bouillaud et la place de l'Hôtel de ville. Outre l'hôtel de ville, on peut y admirer (en face de l'entrée de ce dernier) une superbe façade Art nouveau particulièrement riche;
La place Francis-Louvel. Autrefois dite du Mûrier, elle fut et reste un des lieux les plus animés de la vieille ville. Ancien jardin d'un couvent jusqu'au XVIesiècle, elle a été embellie aux XVIIIeetXIXesiècles de nouveaux édifices et d'une fontaine. S'y trouve le palais de justice. La place a changé de nom en 1946, pour prendre celui de Francis Louvel, résistant fusillé par les Allemands en 1944;
La place du Palet. Cette place occupe un vaste espace qui, dans le passé, précédait la principale porte de la vieille ville et abrita durant trois siècles une imposante halle. Le site a été réaménagé dans les années 1980;
En 1983, est créée à l'École régionale des Beaux-Arts d'Angoulême (EESI), la première section bande dessinée en France;
Angoulême abrite la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, qui enregistre l'ensemble des bandes dessinées parues en France. Dans les locaux de la Cité se trouve aussi l'ENJMIN, première école financée par l'État en Europe ayant pour sujet clef les jeux vidéo et les médias interactifs;
Angoulême, rebaptisée «Ville de l'Image» ou «Capitale de la BD», est connue pour ses «Murs peints» en BD qui rythment le centre-ville[87];
Statue de Corto Maltese (personnage de la BD éponyme créée par l'italien Hugo Pratt) des artistes Livio et Luc Benedetti. Haute de 2,5m, elle est inaugurée le 14 juin 2008.
Début novembre: Le Grand Festival de la Danse[96].
Gastronomie
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La gastronomie angoumoisine est peu différente de la gastronomie charentaise en général. On y retrouve le grillon charentais, sorte de rillettes à la texture plus épaisse, les «cagouilles», nom local des escargots, souvent servis cuits au pineau des Charentes, et les plats à base des alcools locaux, le pineau et le cognac.
Jean d'Orléans (1400-1467), le «bon comte Jean d'Angoulême». Petit-fils du roi Charles V de France, fils du duc Louis d'Orléans et de Valentine Visconti, frère du célèbre poète Charles d'Orléans et grand-père du roi François Ier, le Comte Jean a laissé le souvenir d'un homme sage, instruit et très religieux. Après 32 années de captivité en Angleterre, il s'installa dans son comté à Angoulême puis à Cognac. À l'issue de la guerre de Cent Ans, il entreprit dans ses terres une œuvre de reconstruction. Sa popularité fut immense, ce qui explique le qualificatif de «bon comte». Il repose dans la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême depuis 540 ans.
Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre, mécène et femme de lettres, sœur aînée de François Ier, connue localement sous la dénomination de «Marguerite de Valois» par sa naissance ou «Marguerite de Navarre» par son mariage.
André Thévet (1504-1592), explorateur et écrivain. Il rapporta du Brésil «l'herbe angoumoisine» ou tabac, introduit plus tard à la cour de France par Jean Nicot.
Jean Guimberteau (1744-1812), magistrat et homme politique, député à l'Assemblée nationale législative et à la Convention, membre du Conseil des Cinq-Cents.
Pierre-Mathieu Joubert (1748-1815), curé, député du clergé du tiers état, évêque constitutionnel de la Charente.
Louis Marmoz, né en 1944, professeur d'université, spécialiste des sciences de l’éducation, éditeur et directeur de publications scientifiques.
Christian Mousset, né en 1944, ancien directeur du festival Musiques Métisses, fondateur des labels Label Bleu et Marabi, commandeur des arts et lettres.
Adémar de Chabannes ou Ademarus Engolismensis (v. 989-1034), prêtre, chroniqueur et compositeur français de l'abbaye Saint-Martial de Limoges et de l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême.
Girard II (XIIesiècle), évêque fondateur de la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, il fut déclaré schismatique; il repose en ladite cathédrale.
Paul Abadie (1812-1884) construisit les églises Saint-Martial, Saint-Ausone, la chapelle du lycée, restaura l'ancien château pour le transformer en hôtel de ville, et la cathédrale Saint-Pierre.
Léon Roger-Milès (1859-1928), historien, critique d'art, mort à Angoulême.
Paul Valéry (1871-1945), écrivain, académicien, a visité les remparts où il existe une plaque: «Paul Valéry s'est arrêté ici le : Ô récompense après une pensée, qu'un long regard sur le calme des dieux».
Marcellin Leroy (1884-1958), industriel et fondateur du groupe Leroy-Somer.
François Mitterrand (1916-1996), président de la République française de 1981 à 1995, né le à Jarnac (Charente) a effectué ses études secondaires au collège Saint-Paul d'Angoulême.
Henri Thébault (1921-1986), homme politique et député-maire d'Angoulême.
D'azur à la porte de ville flanquée de deux tours d'argent, maçonnée de sable, surmontée d'une fleur de lys d'or, surmontée elle-même d'une couronne royale fermée du même.
Commentaires: accompagné de la devise: «FORTITUDO MEA CIVIUM FIDES» (Ma force est dans la fidélité de mes citoyens) (même devise que Périgueux).
Évolution du blason
Le premier blason connu se blasonne: D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la porte de ville de deux tours d'argent brochant sur le tout.
Sous Philippe V, en 1317: les deux tours passent à trois.
Sous Charles VI, en 1381 on trouve: D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bande componnée d'argent et de gueules brochant sur le tout, pour brisure. La porte à trois tours passe en ornement extérieur.
Sous Charles VII, en 1452, la brisure change pour un lambel à trois pendants, celui du milieu aigu (pointu).
Au XVIesiècle, la porte à deux tours réapparaît surmontée d'une fleur de lys d'or.
En 1850 une étoile remplace la fleur de lys, qui réapparaît en 1855.
Xavier Delamarre cite également Uxisama «la très haute» > Exmes, Huismes, etc. et *Lētisamā «la très grise» > Louesme (Côte-d'Or, Leesma en 1101), Lesme (Saône-et-loire).
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Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2023, date de référence statistique: 1erjanvier2021.
Lettre d'Ausone, Louis Maurin dans Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll.«L'histoire par les documents», , 429p. (ISBN2-903504-21-0, BNF34901024, présentation en ligne), p.56, 69, 70.
[Cassagne & Seguin 1998] Jean-Marie Cassagne et Stéphane Seguin, Origine des noms de villes et villages de Charente, éd. Jean-Michel Bordessoules, , 311p. (ISBN978-2-913471-06-1), p.15-16.
Abbé Blanchet, «Questionnaire historique», L'Archiviste: revue historique & documentaire, sous la direction de Léon Sécher, , page 250 (lire en ligne).