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commune française du département de la Charente (chef-lieu) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Angoulême est une commune française, préfecture du département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.
Établie sur un éperon dominant un méandre de la Charente et les confluents de celle-ci avec la Touvre et l'Anguienne, la ville est surnommée le balcon du Sud-Ouest[1]. La commune compte moins de 50 000 habitants (41 970 en 2013), mais elle est le centre d'une agglomération rassemblant près de 110 000 habitants (107 652 en 2012, au 60e rang des plus grandes agglomérations en France) au sein d'une conurbation qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres d'est en ouest. Angoulême fait aussi partie d'une communauté d'agglomération appelée GrandAngoulême comportant plus de 140 000 habitants en 2017.
Ancienne capitale de l'Angoumois sous l'Ancien Régime, Angoulême a longtemps été une place forte convoitée en raison de sa position de carrefour de voies de communication importantes, et a subi de nombreux sièges. De son passé tumultueux, la cité, juchée sur son éperon rocheux et reconnue ville d'art et d'histoire, a hérité d'un remarquable patrimoine historique, religieux et urbain qui attire de nombreux visiteurs et touristes de passage.
Aujourd'hui, Angoulême occupe le centre d'une agglomération demeurant parmi les plus industrialisées entre Loire et Garonne (industrie papetière établie au XVIe siècle, fonderie et électromécanique développées à une période plus récente). C'est également une ville commerciale et administrative, dotée d'un centre universitaire, et d'une vie culturelle remarquablement animée. Celle-ci est dominée par le célèbre Festival international de la bande dessinée qui contribue largement au renom international de la cité, ainsi que par le Festival du film francophone et le Circuit des remparts.
Angoulême, ville acropole, est située sur un éperon calcaire, appelé localement le Plateau, et dominant une boucle de la Charente, limitée en amont par la confluence de la Touvre et en aval par celles de l'Anguienne et des Eaux Claires.
Angoulême est au centre du département de la Charente, à 110 km au nord de Bordeaux à vol d'oiseau, et à 100 km de l'océan Atlantique. Elle est aussi à une centaine de kilomètres de La Rochelle, Poitiers, Limoges, moins d'une centaine de kilomètres de Périgueux et Saintes[2].
Géologiquement, la commune appartient au Bassin aquitain, comme les trois quarts ouest du département de la Charente. Elle se trouve à environ 60 kilomètres au sud du seuil du Poitou, et à seulement une trentaine de kilomètres à l'ouest du Massif central (Charente limousine)[3].
Le territoire communal se trouve dans le calcaire du Crétacé supérieur qui occupe la moitié sud du département de la Charente, non loin du Jurassique qui commence au Gond-Pontouvre.
Le crétacé le plus ancien, le Cénomanien, occupe les zones relativement basses (l'Houmeau, hauteurs de Saint-Cybard, Sillac), à une altitude moyenne de 50 m.
La ville s'est établie sur le plateau (altitude 100 m) qui domine à pic la boucle du fleuve Charente, une formation du Turonien (appelé aussi Angoumien) qui forme un plateau découpé de vallées parallèles ainsi qu'une cuesta faisant face au nord qui se prolonge vers La Couronne à l'ouest et Garat vers l'est.
Ce plateau calcaire comporte des cavités naturelles réaménagées par l'homme sous forme de trois à quatre étages de caves dont certaines comportent des silos à grains antiques.
La vallée de la Charente est occupée par des alluvions anciennes et récentes, ce qui a donné une terre riche pour l'agriculture et quelques sablières. Ces alluvions se sont déposées successivement lors du Quaternaire dans l'intérieur des deux méandres du fleuve que sont Basseau et Saint-Cybard. On trouve les alluvions les plus anciennes dans la plaine de Basseau, et elles atteignent une hauteur relative de 25 m[4],[5].
La partie ancienne de la ville est bâtie sur le plateau, éperon rocheux créé par les vallées de l'Anguienne et de la Charente, culminant à une altitude de 102 mètres, alors que la berge du fleuve est à 27 mètres. Angoulême est caractérisé par la présence de ses remparts sur un à-pic de 80 mètres.
Le plateau de Ma Campagne, au sud de la vieille ville, offre à peu près les mêmes caractéristiques et culmine à 109 m dans le bois de Saint-Martin. Ce plateau aussi allongé sépare la vallée des Eaux Claires, qui fait la limite sud de la commune, de celle de l'Anguienne, qui est parallèle.
Ces deux plateaux surplombent à leurs extrémités occidentales la vallée de la Charente et les quartiers périphériques que sont l'Houmeau, Basseau, Sillac… Le plateau d'Angoulême est le prolongement nord-ouest de celui de Soyaux. Au nord du plateau s'étendent l'Houmeau, le quartier de la gare et celui de la Grand-Font qui sont le long d'une petite vallée, aussi affluent de la Charente, la Vimière, mais plus dégagée côté nord (vers Gond-Pontouvre et L'Isle-d'Espagnac) que celle de l'Anguienne au sud.
La commune d'Angoulême culmine à une altitude de 133 m, près de Peusec, situé au sud-est sur la limite avec Puymoyen. Le point le plus bas est à 27 m, situé le long de la Charente à Basseau[6].
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente, l'Anguienne, les Eaux Claires, un bras de la Charente, un bras de la Charente, un bras de la Charente, un bras de la Charente, un bras de l'Anguienne, un bras de l'Anguienne, un bras de l'Anguienne, le ruisseau de Lunesse et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[8],[9].
La Charente, d'une longueur totale de 381,4 km, prend sa source dans la commune de Chéronnac et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[10]. Elle fait sur la commune deux méandres. La commune est principalement située sur la rive gauche, et trois ruisseaux affluents sur cette rive arrosent aussi la commune.
L'Anguienne, d'une longueur totale de 4 km, prend sa source dans la commune de Dirac et se jette dans un bras de la Charente sur la commune, après avoir traversé 4 communes[11]. Elle traverse le sud de la ville.
Les Eaux Claires, d'une longueur totale de 13,7 km, prend sa source dans la commune de Torsac et se jette dans la Charente à Fléac, après avoir traversé 7 communes[12]. Elle fait la limite d'Angoulême, entre Clairgon et Saint-Michel.
Un petit ruisseau aujourd'hui canalisé, la Vimière, naît à la Grand-Font et se jette dans la Charente à l'Houmeau.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[13]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne[7] qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [14].
Le climat est océanique de type aquitain. La station météorologique la plus proche est celle de La Couronne.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,3 | 2,2 | 4,1 | 6 | 9,7 | 12,5 | 14 | 13,6 | 10,8 | 8,8 | 4,9 | 2,9 | 7,7 |
Température moyenne (°C) | 5,7 | 6,5 | 9,2 | 11,4 | 15,3 | 18,5 | 20,6 | 20,3 | 17,2 | 13,9 | 8,8 | 6,2 | 12,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,1 | 10,7 | 14,2 | 16,8 | 20,9 | 24,5 | 27,2 | 27,1 | 23,6 | 18,9 | 12,8 | 9,6 | 18 |
Record de froid (°C) date du record |
−17 16.1985 |
−14,6 08.1991 |
−11 02.2005 |
−4 09.1977 |
−1 07.1979 |
1,5 05.1976 |
5 03.1980 |
4 31.2010 |
0,5 21.1977 |
−3,9 26.2003 |
−8,3 22.1993 |
−11,5 31.1996 |
−17 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,3 01.2023 |
25,6 27.2019 |
26,7 20.2005 |
30,4 30.2005 |
33,8 30.2001 |
39,5 18.2022 |
40,8 10.1991 |
41,1 04.2003 |
37,3 04.2023 |
31 02.2011 |
24,6 08.2015 |
19,3 07.2000 |
41,1 2003 |
Ensoleillement (h) | 80 | 122,2 | 164 | 191,4 | 216,1 | 267,7 | 262,2 | 236,7 | 218,8 | 149,8 | 88,9 | 91,8 | 2 089,3 |
Précipitations (mm) | 74,3 | 59,8 | 62,2 | 73 | 76 | 63,8 | 57,9 | 51,8 | 64,5 | 81,1 | 89,5 | 89,3 | 843,2 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 12,5 | 9,6 | 10,3 | 11,4 | 11,5 | 8,5 | 7,7 | 7,2 | 8,4 | 11,6 | 11,5 | 12,3 | 122,5 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 5,3 | 4,1 | 4,4 | 5 | 5,4 | 3,9 | 3,2 | 3,1 | 4,3 | 5,8 | 6,2 | 6,5 | 57,1 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2 | 1,7 | 1,6 | 2,1 | 2,3 | 1,9 | 1,7 | 1,6 | 2,1 | 2,7 | 3,1 | 3,1 | 25,9 |
Au , Angoulême est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est la commune-centre[Note 1],[17]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (80,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,4 %), forêts (9,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), prairies (2,6 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le vieil Angoulême est la partie ancienne, entre le rempart et le centre-ville aux ruelles tortueuses et petites places.
Le centre-ville, situé aussi sur le plateau, a été dépeint par Honoré de Balzac dans Illusions perdues : « en haut la noblesse et le pouvoir ». Château, mairie, préfecture, cathédrale et riches demeures s'y côtoient. Mais contrairement au vieil Angoulême, l'ensemble du centre-ville a été très remanié au XIXe siècle.
Autour, les anciens faubourgs étaient au nombre de cinq, l'Houmeau, Saint-Cybard, Saint-Martin, Saint-Ausone et la Bussatte. Le quartier de l'Houmeau est quant à lui désigné sous la plume de Balzac par « en bas le commerce et l'argent » ; car ce quartier vivait du commerce, des bateliers et de leurs gabares. Le port de l'Houmeau fut créé en 1280 sur la rive gauche du fleuve, au pied du plateau. Il marquait le début de la partie navigable, qui allait d'Angoulême à la mer.
Saint-Cybard, sur la rive droite de la Charente, s'est créé près de l'abbaye de Saint-Cybard située sur l'autre rive puis est devenu un quartier industriel et ouvrier avec ses papeteries, en particulier Le Nil.
Saint-Martin, Saint-Ausone, est un quartier formé de deux anciennes paroisses à l'extérieur des remparts.
La Bussatte dont le Champ de Mars est une esplanade transformée aujourd'hui en centre commercial, jouxte Saint-Gelais.
Aujourd'hui, la ville compte quinze quartiers :
Angoulême se trouve au croisement d'un important axe nord-sud, la N 10 Paris-Bayonne, et de l'axe est-ouest Limoges-Saintes, la N 141 route Centre-Europe Atlantique. Angoulême est aussi reliée à Périgueux par la D939, à Saint-Jean-d'Angély par la D939 et à Libourne par la D674.
La ville comporte une gare et est desservie par la LGV Sud Europe Atlantique.
La ligne Paris-Bordeaux, empruntée majoritairement par des TGV, passe par la gare d'Angoulême (devenue le seul arrêt LGV de la Charente, depuis la suppression de la desserte LGV de Ruffec) et le TER Angoulême-Saintes assure les correspondances.
La gare est située dans le quartier de l'Houmeau. Une passerelle enjambe depuis ses quais.
Le réseau de bus est la STGA (Société de transport du Grand Angoulême).
Depuis septembre 2019, Angoulême est dotée de deux lignes de BHNS.
Angoulême est desservie par l'aéroport international Angoulême-Cognac (code AITA : ANG). Code OACI : LFBU. Cet aéroport a deux pistes, dont une revêtue de 1 860 m.
L'aéroport est situé à Brie-Champniers, à une dizaine de kilomètres au nord d'Angoulême.
Ryanair, la compagnie à bas coût irlandaise, reliait Angoulême à Londres depuis le , ce qui desservait bien la forte population britannique vivant en Charente, 4e département de France en nombre de résidents de cette provenance, juste derrière Paris, la Dordogne et les Alpes-Maritimes[22]. Depuis 2010 cette compagnie ne dessert plus l'aéroport.
Un aéro-club y est présent et est un de ceux les plus actifs de la région avec une flotte importante et diversifiée de huit appareils (sept avions et un ULM) de deux ou quatre places, et plus de 150 licenciés.
Par l'eau, même si actuellement le fleuve Charente n'est plus utilisé que pour le tourisme, il a été voie de communication et surtout de transport de marchandises jusqu'au XIXe siècle et le port de l'Houmeau a été très actif.
Le territoire de la commune d'Angoulême est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) Saintes-Cognac-Angoulême, regroupant 46 communes concernées par un risque de débordement du fleuve Charente (34 en Charente et 12 en Charente-Maritime), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[25]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de l'hiver 1779, de 1842, de 1859, du du , du , de mars-avril 1962, du et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2012 et 2021[27],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 11 781 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 11 781 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[30].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1998, 2003, 2009, 2010, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2021[23].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/risques-technologiques-directive-seveso-loi-risques[33]
Le nom de la ville est attesté pour la première fois chez le poète Ausone dans une lettre à son disciple Tétrade, vers la fin du IVe siècle (vers 380 – 390) sous la forme Iculisma[34] ; on trouve aussi à peine plus tard Eculisna[35], civitas Ecolismensium vers 400[36],[35], Ecolisima (sur une monnaie mérovingienne)[37], Ecolisina et Aquilisima en 511[35], Ecolisna et Ecolisina dans le même texte, l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours au VIe siècle[38], Egolisina au Xe siècle, Equalisma, Engolma, Egolesma, Engolisma[39],[40], Engolesme fin XIIe siècle[35]. L'évolution du c en g et la nasalisation de la consonne initiale n'apparaissent donc que tardivement, autour de l'an mil.
Ce nom est resté longtemps incompris, ce qui a engendré diverses tentatives d'explications étymologiques, sans rapport avec les formes anciennes bien attestées, et peu probables phonétiquement :
Quelques hypothèses mieux fondées ont été proposées :
Cette dernière hypothèse est confirmée par un rapprochement proposé récemment par Pierre-Henri Billy entre le nom de la ville et le nom de l'Anguienne[45], le ruisseau dont la vallée longe au sud l'éperon sur lequel Angoulême est installée. Appelée fluvium Inguine au XIe siècle, puis Enguena au XIIe siècle, Pierre-Henri Billy analyse ce nom comme formé du radical eco- ou ico- et du suffixe hydronymique -enna, ce qui aboutirait à une forme initiale *Equenna. Une évolution identique à celle ayant affecté le nom de la ville aurait alors abouti à Enguena. Le nom de la ville serait formé sur celui du ruisseau avec ajout du suffixe superlatif -isama : *Equennisama> *Equennisma, qui aurait ensuite évolué en *Equelisma par dissimilation consonantique, puis Iculisma.
Le nom d'Angoulême renverrait alors à « la très sacrée Icauna », déesse des sources, lesquelles sont effectivement nombreuses à la base du plateau sur lequel la ville est installée (sources alimentant l'Anguienne en particulier).
À l'époque de la Révolution française, la ville est connue sous l'appellation transitoire de Montagne-Charente[41],[46].
Le nom de la ville en saintongeais est Engoulæme[réf. nécessaire].
Scrutin | 1er tour | 2d tour | |||||||||||||||||||
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | ||||||||
Municipales 2014 | UMP | 30,71 | PS | 25,48 | UDI | 20,36 | FN | 9,29 | UMP | 60,14 | PS | 39,86 | Pas de 3e | ||||||||
Européennes 2014[48] | UMP | 20,92 | PS | 18,38 | FN | 16,95 | UDI | 13,12 | Tour unique | ||||||||||||
Régionales 2015[49] | LR | 35,77 | PS | 26,60 | FN | 16,19 | EELV | 8,63 | PS | 44,11 | LR | 40,80 | FN | 15,09 | |||||||
Présidentielle 2017[50] | EM | 26,69 | LFI | 23,95 | LR | 18,80 | FN | 13,82 | EM | 77,25 | FN | 22,75 | Pas de 3e | ||||||||
Législatives 2017[51] | LREM | 36,32 | LFI | 13,17 | LR | 12,75 | PS | 9,64 | LREM | 60,16 | LFI | 39,84 | Pas de 3e | ||||||||
Européennes 2019[52] | LREM | 24,05 | EELV | 17,02 | RN | 16,12 | PS | 8,46 | Tour unique | ||||||||||||
Municipales 2020[53] | LDVD | 52,68 | LVEC | 21,96 | LDVG | 14,63 | LDVG | 8,45 | Commune entièrement pourvue au 1er tour | ||||||||||||
Régionales 2021[54] | LUC | 27,29 | LUG | 22,07 | LECO | 19,05 | LRN | 11,83 | LUG | 31,95 | LUC | 26,30 | LECO | 21,73 | |||||||
Présidentielle 2022[55] | LFI | 31,90 | LREM | 27,34 | RN | 14,82 | EELV | 6,15 | LREM | 70,03 | RN | 29,97 | Pas de 3e | ||||||||
Législatives 2022[56] | LFI-NUP | 36,79 | ENS | 29,00 | RN | 10,49 | DVG | 9,32 | LFI-NUP | 54,25 | ENS | 45,75 | Pas de 3e | ||||||||
Législatives partielles 2023[57],[58] | LFI-NUP | 42,82 | RE | 33,59 | RN | 8,94 | LR | 4,71 | LFI-NUP | 55,42 | RE | 44,58 | Pas de 3e | ||||||||
Européennes 2024[59] | LRN | 19,55 | LUG | 19,30 | LFI | 17,04 | LENS | 13,74 | Tour unique | ||||||||||||
Législatives 2024[60] | LFI-NFP | 43,74 | HOR | 28,61 | RN | 21,86 | LR | 3,63 | LFI-NFP | 46,60 | HOR | 30,47 | RN | 22,93 |
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'agenda 21 en 2008[61].
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué quatre fleurs à la commune[62].
Angoulême est divisée en trois cantons :
GrandAngoulême regroupe depuis le , 38 communes au lieu de 16 auparavant au sein de l'ancienne Communauté d'agglomération du Grand Angoulême.
La population de l'agglomération est de 103 501 habitants en 2006, (102 368 en 1999[63]). Celle-ci a évolué à 106 371 habitants en 2014, puis après la fusion, la nouvelle intercommunalité compte, d'après les relevés de 2015, 139 833 habitants.
La fiscalité est d'un taux de 39,21 % sur le bâti, 76,9 % sur le non bâti, et 27,51 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2018).
La communauté d'agglomération prélève 19,20 % de taxe professionnelle.
En 2017, selon le budget principal voté en [64], le budget municipal global s'équilibre à 145 939 836 €. La ville disposait de 22 emprunts d'un montant global 63 236 222 € d'un taux moyen de 3.55 % pour une durée moyenne de cinq ans et trois mois. Le désendettement en 2017 fut de 1 043 417 €.
Rapportées au nombre de la population, les recettes réelles de fonctionnement se montent à 1 671,27 €/hab. et les dépenses à 1 492,66 €/hab.. L'encours de la dette est de 1 439,89 €/hab..
Angoulême a contracté quatre emprunts dont trois dit « toxiques » auprès de la banque Dexia.
Le premier signé en 2006 de 16 325 575 € courant jusqu'en 2024 à taux variable indexé sur la parité dollar-yen ; le second signé en 2007 de 15 524 429 € et le troisième de 12 994 927 €, tous deux indexés sur la parité euro-franc suisse. À eux seuls, ces trois emprunts toxiques constituent la moitié de la dette de la municipalité.
C'est pourquoi la ville s'est engagée dans une politique constante de désendettement qui donne de bons résultats puisque la dette est passée de 121 053 000 € en l'an 2000 (soit 2 613 €/hab.) à 88 149 000 € en 2006 (soit 1 953 €/hab.) puis à 72 602 000 € en 2013 (soit 1 635 €/hab.). En 2017, l'endettement tombe à 63 236 022 €.
Enfin, Angoulême a contesté les emprunts toxiques en 2012 pour « défaut de conseil », et « erreur dans le calcul des taux d'intérêt ». Le jugement rendu par le tribunal de Nanterre le a condamné la banque Dexia à rembourser la ville à hauteur de 3,4 millions d'euros[65]. Toutefois, la loi rétroactive sur les emprunts toxiques du rend caduque toute contestation judiciaire des emprunts toxiques[66]. Le , un accord a été signé entre la mairie et l'ex banque Dexia qui permet, en échange d'une indemnité d'1,8 million d'euros versée à la banque Dexia, une renégociation des montants des remboursements des trois emprunts litigieux. Leurs taux flottants deviennent ainsi fixes.
La ville est jumelée avec neuf autres villes à travers le monde[67] :
Les habitants sont appelés les Angoumoisins et ses habitantes les Angoumoisines[68].
Zones | Population | Surface (km²) | Densité (hab./km²) | croissance 1999-2007 |
Agglomération d'Angoulême | ||||
Angoulême | 42 669 | 22 | 1 940 | - 1,16 % |
Unité urbaine | 109 009 | 202 | 540 | + 2,39 % |
Aire urbaine | 161 282 | 1 234 | 131 | + 4,90 % |
Démographie de la Charente | ||||
Charente | 349 535 | 5 956 | 59 | + 2,9 % |
Par sa population, la ville d'Angoulême est de loin la première ville de la Charente avec 42 242 habitants au .
Avec une superficie communale de 2 185 hectares, la densité de population s'élève à 1 940 habitants par km2, ce qui en fait la ville la plus densément peuplée de la Charente.
En 2008, l'unité urbaine d'Angoulême qui comprend 18 communes[Note 3] regroupe 109 553 habitants[69], et son aire urbaine, qui inclut 80 communes périurbaines situées dans la zone d'influence forte de la ville, compte 174 482 habitants[70].
Elle rassemble près de 110 000 habitants au sein d'une conurbation urbaine qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres d'est en ouest[6], Angoulême est la commune la plus peuplée du département de la Charente[71] et la 7e agglomération de Nouvelle-Aquitaine[Note 4].
Son aire urbaine, forte de 178 650 habitants, est formée de 108 communes[72].
Ces différentes données font d'Angoulême la plus grande agglomération urbaine de la Charente ainsi que la première aire urbaine du département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[73],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 41 423 habitants[Note 6], en évolution de −1,22 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le maximum de la population a été atteint en 1962 avec 48 190 habitants.
2022 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
41 423 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 19 614 hommes pour 22 097 femmes, soit un taux de 52,98 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 2,1 | |
6,7 | 10,1 | |
13,8 | 16,3 | |
17,4 | 18,6 | |
19,2 | 16,8 | |
25,6 | 21,7 | |
16,4 | 14,4 |
Le Centre universitaire de la Charente, nommé Campus des Valois, est une antenne de l'université de Poitiers. Il rassemble :
Toutes les spécialités médicales et paramédicales sont présentes.
Plusieurs radios locales sont présentes sur Angoulême :
Les autres radios musicales NRJ, Nostalgie, Fun Radio, RTL2, RFM, Virgin Radio, Skyrock… émettent en passif (programme parisien sans décrochage local). Les radio généralistes privées RTL (106.2 FM), Europe 1 (106.7 FM) et RMC (105.0 FM) sont présentes à Angoulême.
Angoulême dispose de trois émetteurs de télévision gérés par l'opérateur TDF : Le Four Lachaux à Saint-Saturnin (il couvre la ville ainsi qu'une bonne partie à l'ouest d'Angoulême), Petit Beauregard au sud de l'agglomération et la Grand Font couvrant l'Est angoumoisin. Les trois diffusent notamment France 3 Poitou-Charentes et France 3 Pays de la Loire.
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours possède un lieu de culte, rue du Père-Marquette[82].
Angoulême compte seize entreprises réalisant plus de dix millions d'euros de chiffre d'affaires[84] dont :
Angoulême est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême. Elle gère l'aéroport d'Angoulême - Brie - Champniers.
Angoulême et le pays Angoumois sont classés Ville et Pays d'Art et d'Histoire.
Depuis l'époque romaine, des remparts ceinturent le Plateau d'Angoulême. Maintes fois détruits et reconstruits, leur couronnement a été définitivement supprimé au XIXe siècle. Les parties subsistantes datent des IVe, XIIIe et XVIe siècles (remparts du duc d'Épernon), qui sont propriété de la commune. Les remparts d'Angoulême forment un balcon sur la Charente, et ils sont classés monuments historiques. Le tour des remparts est, avec la cathédrale, l'un des principaux attraits touristiques de la ville.
Il y a de très nombreuses maisons anciennes :
Places du Vieil Angoulême[93] :
La vallée de la Charente en amont d'Angoulême est zone Natura 2000 avec des espèces remarquables présentes : il a été dénombré 64 espèces d'oiseaux remarquables[94]. Parmi eux se trouvent des espèces de marais et zones humides, et à Angoulême, il est fréquent de voir sur la Charente des oiseaux plongeurs et nageurs, des cygnes (cygne tuberculé), des grèbes (grèbe à cou noir, grèbe castagneux, grèbe esclavon, grèbe huppé), des oies (oie cendrée), des canards (canard chipeau, canard pilet, canard siffleur, canard souchet), des sarcelles (sarcelle d'été, sarcelle d'hiver), et des fuligules (fuligule milouin, fuligule morillon). Il est plus rare de voir des limicoles. Les sternes (sterne pierregarin), les mouettes (mouette rieuse), le grand cormoran, remontent par périodes de tempête très en amont sur le fleuve.
L'île Marquet et le bois de la Poudrerie, enfin dépollué, vont être rendus à la population.
Les sentiers de randonnée et l'ancienne voie de halage devenue en partie la coulée verte permettent des promenades au bord du fleuve.
La gastronomie angoumoisine est peu différente de la gastronomie charentaise en général. On y retrouve le grillon charentais, sorte de rillettes à la texture plus épaisse, les « cagouilles », nom local des escargots, souvent servis cuits au pineau des Charentes, et les plats à base des alcools locaux, le pineau et le cognac.
Unités actuellement en garnison à Angoulême :
Unités militaires ayant été en garnison à Angoulême :
Nées à Angoulême :
Liées à Angoulême :
Blasonnement :
D'azur à la porte de ville flanquée de deux tours d'argent, maçonnée de sable, surmontée d'une fleur de lys d'or, surmontée elle-même d'une couronne royale fermée du même.
Commentaires : accompagné de la devise : « FORTITUDO MEA CIVIUM FIDES » (Ma force est dans la fidélité de mes citoyens) (même devise que Périgueux).
Évolution du blason
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