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société française disparue en 2013 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Heuliez est une société française issue dans les années 1920 d'une affaire familiale de charronnage et disparue en 2013. Elle travaillait en tant qu'unité de conception et de production pour différents constructeurs automobiles. Son siège social se situait à Cerizay dans les Deux-Sèvres. Son activité s'est définitivement arrêtée le . Les bâtiments et machines de la société ont été repris par une société d'économie mixte (SEM) nommée « Fabrique régionale du Bocage », dont la région Poitou-Charentes est actionnaire majoritaire.
Heuliez | |
Création | 1920 |
---|---|
Dates clés | 1998 (séparation des activités autobus-autocar du reste du groupe) 2010 (la sous-traitance industrielle devient le seul secteur d'activité) |
Disparition | 2013 |
Fondateurs | Adolphe Heuliez[1] |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Automotive Ingenuity |
Siège social | Cerizay (Deux-Sèvres) France |
Activité | Automobile, aéronautique, TP, agricole, ferroviaire, naval, défense |
Produits | Sous-traitant industriel (ingénierie, prototypage, maquettage, emboutissage, ferrage et modules de carrosseries) |
Site web | Heuliez ; Heuliez Bus |
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Créée à Cerizay plus d'un siècle auparavant par Adolphe Heuliez, la charronnerie familiale, reprise en 1922 par Louis Heuliez (1887-1947), est à ses débuts simplement une fabrique artisanale de charrettes anglaises qui furent par ailleurs l'emblème de la marque. En 1923, Louis Heuliez invente un procédé de caoutchoutage des roues de marque déposée "Elastic Rubber Tyres". En 1925, il sort le premier break Peugeot 177B et une année plus tard, la Boulangère qui sera vendue sous la marque Ford. En 1932, le premier autocar voit le jour dans les ateliers familiaux puis en 1936, il est un des premiers constructeurs français à sortir un autobus à ossature métallique sous la marque "Robustacier".
Quand Louis disparait en 1947, ce sont ses fils jumeaux, Henri (1914-1996) et Pierre (1914-2007), qui reprennent le flambeau familial. Dès lors, l'entreprise connait un nouvel essor.
En 1952, pour se diversifier, un département « Mobilier Scolaire » est créé en reprenant la marque "Robustacier", avec la production d'ossatures en tubes coudés, avec éléments en bois cintrés, de tables, chaises, armoires, tableaux pivotants sur pieds, bureaux, etc. Une production de 500 000 unités sort des ateliers d'assemblage en 1962, pour équiper les écoles françaises, en remplacement du mobilier d'avant-guerre, avec plus de 60 % du marché ; cette production sera délocalisée à Bressuire en 1969 et deviendra BRM en 1971.
En 1952 aussi, la société Louis HEULIEZ est créée, c'est elle qui assurera la fabrication en série des véhicules utilitaires Citroën 23/50HLZ en 1955. A partir de cette période, Heuliez devient un carrossier industriel sur châssis Renault, Citroën, Peugeot, Simca, pour camions et camionnettes.
En 1970, la holding Heuliez est créée.
Ensuite Heuliez se spécialise dans l'étude et la fabrication de prototypes pour les constructeurs, la production de courtes séries pour des marchés de niche ou dérivés, comme des voitures, coupé cabriolet, break en petites séries. Heuliez développe des concepts et des nouvelles technologies en carrosserie, plus particulièrement dans le domaine des toits rétractables, des ouvrants et des structures et systèmes de sièges.
Heuliez est surtout connu pour les autobus construits, par sa filiale Heuliez Bus, principalement sur la base de châssis Citroën. En 1982, Renault Véhicules industriels prend 49 % du capital de la société Heuliez Bus (51 % restants propriété de S.A. Holding Heuliez). En 1992 Heuliez-Bus est propriété de la Holding Heuliez à 34 % et 66 % par RVI et Volvo. En 1999 Heuliez-Bus devient une filiale d'Irisbus, constituée par Renault (50 % du capital) et IVECO (50 % du capital) afin de regrouper les activités de fabrication d'autobus et d'autocars.
En 2001, Iveco rachète la totalité du capital d'Irisbus dont les 50 % détenu par Renault. À compter de cette date, Heuliez-Bus se détache donc définitivement du groupe Heuliez. Aujourd'hui les autobus Heuliez (117,3 millions d’euros de chiffre d'affaires en 2006 et 435 salariés) sont fabriqués sur le site de Rorthais (Mauléon dans les Deux-Sèvres). En 2014 Heuliez-Bus est filiale à 100 % de CNH Industrial.
De juin 2004 à 2009, grâce à un accord avec le constructeur allemand Opel, Heuliez produit l’Opel Tigra TwinTop, coupé-cabriolet deux places, entièrement étudié et développé par Heuliez, équipé d’un toit rétractable[2]. Heuliez produit également l’intégralité de la structure de la banquette arrière de la Renault Modus.
L'entreprise présente en 2008 l'étude d'un véhicule urbain électrique, la Friendly. Elle s'était montrée précurseur dans ce domaine, en adaptant au mode électrique plus de dix mille voitures (AX, Saxo, 106), entre les années 1998 et 2004, dont la plupart avaient été achetées par des collectivités locales notamment la ville de La Rochelle pour la location et d'autres villes Françaises ainsi que, naturellement, l'EDF.
En , à la suite de l'arrêt de la coopération vieille de cinquante ans entre Heuliez et PSA Peugeot-Citroën, Heuliez se place en procédure de sauvegarde. En , Argentum Motors Inde s'engage à verser dix millions d'euros et à en investir dix supplémentaires au cours des cinq années à venir en échange de 66 % du capital d'Heuliez. La crise financière mondiale a stoppé ce processus. Le FSI, dirigé par Gilles Michel (Directeur Général du FSI) avec l'accord de Luc Chatel (secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de la Consommation du deuxième gouvernement François Fillon) refuse toute aide à Heuliez Automobiles.
Le , le tribunal de commerce de Niort valide le plan de reprise de l'équipementier présenté par le groupe Bernard Krief Consulting[2]. BKC étant l'unique candidat en lice, après le retrait de France Industrie Participations. Le , Louis Petiet, PDG de Bernard Krief Consulting, annonce qu'il abandonne son projet de reprise[3].
Bien que l'entreprise risque alors le dépôt de bilan, son carnet de commandes pour des voitures électriques est plein. Elle reste par ailleurs un fournisseur important de Volkswagen et de Lamborghini pour des toits rétractables[4].
La société Heuliez New World dépose le une demande de reconnaissance de cessation de paiement au tribunal de commerce de Niort. Le , la société est placée en redressement judiciaire avec continuité d'activité. Cette demande ne concerne pas la société Heuliez Véhicule Électrique.
Le , l'affaire Heuliez semble s'éclaircir. Le tribunal de commerce de Niort dévoile l'identité des repreneurs : ce sont le groupe français BGI Baelen-De Gaillard Industries et la société allemande Con-Energy, secondée du groupe Pharma-Kohl. La société est séparée en deux sociétés distinctes et indépendantes : Heuliez, qui abandonne la production d'automobiles pour se recentrer sur la sous-traitance industrielles dans divers domaines, avec pour actionnaire le groupe BGI, et Mia electric, s'occupant de la conception et production d'automobiles électriques, avec pour actionnaires les sociétés Pharma-Kohl et Con-Energy, ainsi que la région Poitou-Charentes. Cette restructuration est censée simplifier la stratégie de l'entreprise Heuliez et d'augmenter les chances de succès[5].
En , Heuliez qui se consacre essentiellement à la transformation de véhicules industriels et emploie environ trois cents personnes, annonce son intention de déposer le bilan[6].
Le lundi , la liquidation de l'entreprise a été prononcée par le tribunal de commerce de Niort. Cette liquidation est assortie d'une continuation jusqu'au .
Le , Le tribunal de commerce de Niort autorise la reprise par une société d'économie mixte, dont la région Poitou-Charentes est actionnaire majoritaire, associée à un ensemble de sociétés privées (EURL La Charpenterie, Groupe Millet Industrie, Onex, SA Libner, SBCA, SAS Aphelie, Laboratoire Science et Nature et le député Jean Grellier)[7],[8].
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