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auteur-compositeur-interprète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Allain Bellec, dit Alain Barrière, né le à La Trinité-sur-Mer (Morbihan)[1] et mort le à Arradon (Morbihan)[2],[3], est un auteur-compositeur-interprète français.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Alain Bellec |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Enfant |
Guénaëlle Barrière (d) |
Label | |
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Genre artistique | |
Distinction |
Il a connu plusieurs succès dans les années 1960 et les années 1970 dont Elle était si jolie, Ma vie et Tu t'en vas[4].
Fils de mareyeurs, Louis Allain Bellec[5] naît le à La Trinité-sur-Mer[6]. D'origine bretonne par sa mère Marie-Louise Bellec (1903-1977) qui l'a élevé, mais d'origine italienne par son père (d'où sa chanson Un peu de sang breton), il grandit en Bretagne dans un environnement assez difficile où il rêve d’évasion. Entre les plages et la lande, il devient un enfant de la nature, rebelle et solitaire. Un instituteur providentiel se prend d’affection pour le gamin et lui ouvre les chemins de la connaissance. Contre toute attente, le futur Alain Barrière devient un élève modèle, curieux de tout.
À la fin de ses études secondaires, il part pour Angers où il entre à l’École nationale des ingénieurs des arts et métiers en 1955, dont il sort diplômé[7]. Il exerce sa profession d'ingénieur chez Kléber-Colombes[8] en 1960-1961. Mais depuis 1958, il a une autre passion : il s’achète une guitare et commence à écrire ses premières mélodies.
L’année suivante, il s’émerveille de la découverte des poésies modernes de Francis Carco et Robert Desnos. Il commence à glisser des mots sur ses premières compositions qu’il fait écouter à ses amis étudiants.
En 1961, il adopte son pseudonyme de « Barrière » et participe au concours du Coq d'or de la chanson française dont la finale se déroule à l'Olympia. Il parvient en finale avec sa chanson Cathy et se classe 11e sur 12. Mais pendant ce concours, Bruno Coquatrix l'a remarqué et Alain Barrière signe un contrat avec la maison de disques RCA.
En février 1962, il passe à l'Olympia dans le programme de Colette Renard où il interprète cinq chansons. Il vit alors de quelques cachets dans les petites salles parisiennes avant de se faire un nom, en 1963, avec Elle était si jolie. Sélectionné pour représenter la France au concours Eurovision de la chanson, il finit 5e sur 16 participants. Le pianiste et chef d'orchestre André Livernaux assure les arrangements de ses premières chansons.
En septembre 1963, il revient à l'Olympia dans le spectacle de Paul Anka où il interprète dix chansons.
C'est en 1964 qu'il obtient son plus grand succès avec Ma vie et qu'il se produit alors en vedette à l'Olympia. Ma vie deviendra un tube exceptionnel en Amérique du Sud (8e au Chili, 9e au Pérou, 1er en Argentine, 1er au Brésil, 3e en Bolivie, 2e en Uruguay)[9].
Toujours avec cette chanson, en Italie Alain Barrière a atteint la notoriété. La chanson a été publiée par RCA Records, avec des paroles en italien de Sergio Bardotti et de Gino Paoli et a connu un succès considérable, pour atteindre la 7e position dans le hit parade[10]. Le succès de cette pièce pousse le label discographique à sélectionner l'artiste pour le Festival de Sanremo de 1965. Mais un différend entre la maison de disques RCA et la direction du Festival conduit celle-ci à retirer de la programmation tout artiste présenté par RCA, y compris Paul Anka et Dalida[11]. La chanson pour le festival, Quattro ragioni per non amarti (Quatre raisons de ne pas t'aimer), est malgré tout sortie, mais sans résultats commerciaux significatifs.
Après un passage par le cinéma en 1966, dans Pas de panique de Sergio Gobbi, il revient avec succès à la chanson, avec des titres comme La Marie-Joconde (1966), Les Guinguettes (1966), Rien qu'un homme (1970), Emporte-moi (1968) et C'était aux premiers jours d'avril (1968). La production d'Alain Barrière est décidément prolifique avec des albums qui se succèdent : Toi (1966), Si je rêve de toi (1967), À regarder la mer (1969), chansons aux paroles durablement marquantes[12]. Lors de ses passages dans la salle de Bruno Coquatrix en 1966 et en 1967, le public peut apprécier le chemin parcouru en termes de prestations scéniques.
En 1966 et 1968, c'est le music-hall Bobino qui l'accueille. Il effectue par la suite plusieurs passages à l'Olympia en 1967, 1972, 1974, 1976 et 1978.
Un autre grand succès est Tu t'en vas, interprété en duo avec Noëlle Cordier en 1975.
L'année 1975 est un tournant dans sa vie, puisqu’il épouse Agnès Cohen-Solal dite Anièce (1950-2019), sa compagne depuis quelques mois, et découvre la paternité avec la naissance de Guénaëlle, la même année. De plus, il concrétise un vieux rêve en faisant construire un château en Bretagne, proche des fameux menhirs de Carnac, qu'il aménage en théâtre-discothèque-restaurant, avec une salle de spectacle en amphithéâtre dans laquelle il donne des concerts chaque été. Le Stirwen (Étoile blanche en breton), réalisé à partir d'authentiques vieilles pierres, devient vite un lieu fréquenté des noceurs, qui se souviennent des soirées à thèmes qu’il organise avec son épouse.
En 1977, il quitte la France pour les États-Unis : l'entreprise Stirwen a des difficultés et le chanteur des démêlés avec le fisc. Il revient quatre ans plus tard, mais les deux albums qu'il enregistre n'ont pas le succès escompté. Un second exil le mène au Canada où il enregistre Entre Québec et Montréal. Alain Barrière raconte ses déboires dans son autobiographie, notamment l'intervention d'individus à son domicile, affaire qui venait de haut lui dira-t-on à l'époque laissant penser que son succès suscita des jalousies déguisées et des pressions politiques. Il ne revient définitivement qu'au début des années 1990, mais sans renouer véritablement avec la chanson.
En 1998, il sort un CD de nouvelles chansons Barrière 97 et une compilation de ses meilleures chansons, Ma vie. Il passe à la salle Pleyel de Paris en 1998.
Sa fille Guénaëlle, avocate, relance sa carrière vers 2005. En 2006, il publie son autobiographie, Ma vie, aux éditions du Rocher accompagné d'un CD comprenant trois nouvelles chansons : If [Tu seras un homme] d'après le poème Si de Rudyard Kipling dans la traduction d'André Maurois, Quand la mer s'est retirée et Hymne à la Bretagne (hommage à sa terre natale). Il lance aussi une nouvelle compilation, La Compilation authentique. Il donne plusieurs concerts au Canada, notamment au Québec et y est bien accueilli (un disque d'or au Canada).
En 2007, Alain Barrière revient finalement sur scène. Il entame à partir du mois de mars une grande tournée en France, avant de se produire en avril à l'Olympia puis en décembre au Palais des congrès de Paris. Un nouveau CD paraît à l'automne 2007 (Chansons françaises) dans lequel il interprète notamment La Foule, Le Petit Bonheur, Les Copains d'abord, Ne me quitte pas, La Mer et Le Temps des cerises.
En paraît son Best of, un album de cinquante-trois chansons composé de titres phares mais aussi de nombreuses chansons jamais encore enregistrées sur CD.
Le , il est invité à l'émission de France 3 Village départ à Lorient, présentée par Laurent Luyat, à l'occasion du départ de la 4e étape du Tour de France : Lorient - Mûr-de-Bretagne.
Le , l'artiste annonce qu'il est contraint de renoncer et fait ses adieux à la scène, programmés le à La Trinité-sur-Mer[13] et le au Palais des congrès de Paris, pour raisons de santé.
En 2013 Guénaëlle Barrière, née en 1975 (année de l'ouverture du Stirwen, la discothèque de son père) reprend le flambeau et relance cette « Étoile blanche », après six ans d'absence. La même année, l'artiste publie son ultime album studio : Mes duos d'amour.
Alain Barrière meurt à Arradon à l'âge de 84 ans des suites d'un arrêt cardiaque, le , 12 jours seulement après son épouse. Ses obsèques ont lieu le en l'église de La Trinité-sur-Mer, son village natal. En cette occasion, de nombreuses personnalités lui rendent hommage, parmi lesquelles Jean-Marie Le Pen, ami d'enfance[14]. Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière communal.
Titre | France | |||||||
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Ma Vie | + 100 000[15] | |||||||
Tu t'en vas | + 150 000[réf. nécessaire] | |||||||
Disque d’or | + 100 000[16] | |||||||
Et tu fermes les yeux | + 75 000[17] | |||||||
Cosmos 77 | + 100 000[17] | |||||||
Amoco | + 75 000[15] | |||||||
Sérénade et tragédie | + 100 000[18] | |||||||
Total | + 700 000 | |||||||
Tous les chiffres donnés sont des estimations |
Titre | France | |||||||
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Ma Vie | + 500 000[19] | |||||||
Les sabots | + 75 000[20] | |||||||
Les guinguettes | +100 000[21] | |||||||
Toi | + 100 000[21] | |||||||
Tout peut recommencer | 75 000[22] | |||||||
Emporte-moi | +75 000[23] | |||||||
À regarder la mer | + 100 000[24] | |||||||
Comme un vieux morceau de bois | + 60 000[25] | |||||||
Le voyage | + 60 000[25] | |||||||
Rien qu’un homme | + 250 000[25] | |||||||
Le Bel Amour | + 100 000[26] | |||||||
Maggore | +75 000[26] | |||||||
Ecoute bien c'est un tango | +100 000[27] | |||||||
Tu t'en vas (avec Noëlle Cordier) | + 700 000[28] | |||||||
Mon improbable amour | +100 000[28] | |||||||
Paris Disco | 77 000[22] | |||||||
Une autre vie | +150 000[29] | |||||||
Amoco | +100 000[30] | |||||||
Total | + 2 797 000 | |||||||
Ces chiffres sont des estimations |
"Tu t'en vas", en duo avec Noëlle Cordier, est utilisé dans la bande originale du film Seules les Bêtes (2019) de Dominik Moll.
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