Années 1970
décennie du XXe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les années 1970 couvrent la période du au .
Les années 1970 (« seventies », en franglais) sonnent la fin de la période des « Trente Glorieuses », avec la décision des États-Unis de suspendre la convertibilité du dollar (1971), le premier choc pétrolier ´ consécutif à la guerre du Kippour (1973) et le deuxième choc pétrolier consécutif à la révolution iranienne (1979). La décennie est marquée par des mouvements politiques et sociaux importants (libération sexuelle des femmes), et par la prise de conscience de la gravité des problèmes sexuels des personnes stériles et le début d'une nouvelle crise économique. Elles marquent également le retour en force des idées libérales (les « Chicago Boys » au Chili, Margaret Thatcher au Royaume-Uni) et islamistes (Khomeini en Iran). Au Canada, la société québécoise est marquée par la crise d'octobre 1970 qui engendra de nombreuses réformes politiques, économiques et sociales au Japon et en Corée du Nord. À partir du milieu de la décennie, on assiste à une certaine recrudescence de la guerre froide en raison du déclin relatif des États-Unis qui se rapprochent de la Chine, tandis que l'influence soviétique gagne du terrain en Asie et en Afrique (Indochine, Angola, Éthiopie, Afghanistan). En Europe, la CEE passe de six à neuf membres avec l'adhésion du Royaume-Uni, de l'Irlande et du Danemark, tandis que le Portugal, la Grèce et l'Espagne s'engagent sur la voie de la dictature royale.
Le cyclone de Bhola (, Asie) est le plus meurtrier de l'histoire. Il touche l'actuel Bangladesh (villes de Chittagong, Khulnâ) et provoque une submersion marine et une marée de tempête. Il y a environ 400 000 victimes[4].
Les 18 et , l'ouragan Agnès touche la Floride dans le Sud-Est des États-Unis. Il fait 122 victimes et l'équivalent de plus de 3 milliards d'euros de dégâts[4].
Le , un cyclone tropical en Inde, à Andrah Pradesh, fait environ 10 000 victimes[4].
L’Éthiopie connaît en 1973-1974 dans le Wollo une grande famine (200 000 morts)[5].
Le , un séisme dans le Sud de la Chine (Yunnan) fait environ 10 000 victimes[4].
Le , un séisme au Pérou (Chimbote) provoque un glissement de terrain qui fait environ 67 000 victimes[4].
Le , en Inde, un séisme dans le Golfe du Bengale et à Orissa fait 10 800 victimes[4].
Le , en Chine, un séisme dans les Provinces de Sichuan et Yunnan fait plus de 10 000 victimes[4].
Le , au Guatemala, un séisme à Guatemala City fait environ 22 000 victimes[4].
Le séisme de 1976 à Tangshan, au nord-est de la Chine, les 27 et , fait 290 000 victimes[4].
Le , à l'est de l'Iran, un séisme dans la Région de Tabas fait environ 20 000 victimes[4].
En , des inondations provoquées par la mousson en Inde font environ 15 000 victimes[4].
Article détaillé : Histoire du jeu vidéo dans les années 1970.
Encore confidentiel au début des années 1970, le secteur du jeu vidéo décolle à la suite des succès de Pong et de l'Odyssey. Les 350 000 consoles Odyssey vendues, chiffre relativement faible, confortent tout de même de nombreux industriels dans l'idée que le jeu vidéo domestique sera le nouvel eldorado du jeu. En 1974, plusieurs sociétés développent des consoles se branchant à une télévision et proposent plusieurs jeux de sport, la plupart du temps des jeux de raquettes. Ces consoles sont un assemblage de composants électroniques et ne sont bien souvent disponibles qu'en magasin spécialisé ou en vente par correspondance.
Déjà précurseur sur le marché de l'arcade, avec des dizaines de jeux commercialisés, Atari fait croître rapidement le marché des consoles lorsqu'elle complète son offre avec sa console de salon Home Pong. Au lieu de proposer plusieurs jeux, Atari n'en propose qu'un, une réplique de sa populaire borne d'arcade, de meilleure qualité que les autres jeux de l'année 1974. Le nombre de consoles différentes sorties monte jusqu'à plus de 744 références en 1977, avant de connaître un ralentissement avec la démocratisation des microprocesseurs, qui permet l'ajout de nouveaux jeux aux consoles existantes et ainsi des cycles de commercialisation plus longs.
La mode voit de profonds changements par rapport à la décennie passée. Alors que jusque-là Londres insufflait les tendances dans les années 1960, les États-Unis deviennent le centre de la mode. Globalement, deux courants dominent le monde occidental : les vêtements fantaisie représentant une mode permissive, et les tenues faciles à porter, dans la lignée du prêt-à-porter. Les vêtements unisexes se répandent avec, en premier lieu, le jeans. Plusieurs styles marqués et anti-conformistes vont se succéder sur quelques années, tels ceux issus du mouvement hippie, du punk, du glam-rock ou du disco. Des créateurs de mode sont au premier plan comme le français Yves Saint Laurent ou l'américain Halston.
Les années 1970 marquent un tournant dans la prise de conscience en faveur de la protection de l'environnement aux États-Unis. Dès 1970, l’Agence de protection de l'environnement des États-Unis est fondée et le jour de la Terre est institué[N 1]. En 1971, une publicité de la compagnie Keep America Beautiful Inc. expose sur d'immenses affiches le visage d'un Amérindien qui pleure, accompagné du slogan : Pollution : it's a crying shame (La pollution : c'est honteux à pleurer)[7].. En 1972, une équipe du Massachusetts Institute of Technology dirigée par Dennis H. Meadows remet au Club de Rome un rapport alarmant intitulé The Limits to Growth (titre en français : Les Limites à la croissance ou « rapport Meadows »). Ce rapport évoque la croissance zéro comme remède à l'épuisement des ressources naturelles[8]. En 1971, dans le contexte de Guerre du Viêt Nam, l'association Greenpeace est fondée, et dénonce les essais nucléaires, la guerre, la chasse aux baleines et aux phoques. En 1979, Greenpeace devient une organisation internationale.
En 2016, une étude du WWF (Fonds mondial pour la nature) indique que plus de la moitié des vertébrés ont disparu en 40 ans, de 1970 à 2012. Les milieux d’eau douce sont les plus affectés, avec un effondrement de 81 % sur la période, devant les espèces terrestres (− 38 %) et celles marines (− 36 %). Cette tendance est importante durant toute la décennie, en raison des pressions sur les habitats naturels (artificialisation, déforestation, pollution, réchauffement climatique, catastrophes naturelles), et des excès de prélèvements au milieu (braconnage, chasse, pêche)[9].
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