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école nationale supérieure de techniques avancées De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'École nationale supérieure de techniques avancées, de son nom de marque ENSTA Paris (anciennement ENSTA ParisTech), est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[3], membre fondateur de l'Institut Polytechnique de Paris[4] elle est aussi une école du groupe ENSTA avec l'ENSTA Bretagne.
Fondation |
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Type |
École d'ingénieurs et EPSCP-GE |
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Forme juridique |
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d) |
Nom officiel |
ENSTA Paris |
Régime linguistique | |
Fondateur | |
Président |
Laurent Giovachini (depuis ) |
Directeur |
Élisabeth Crépon |
Membre de | |
Site web |
élèves |
Plus de 1200[1] |
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Enseignants-chercheurs |
139[1] |
Budget |
43,1M€ [2] |
Pays | |
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Campus | |
Ville |
Fondée en 1741 par Henri Louis Duhamel du Monceau sous le nom d'École des ingénieurs-constructeurs de vaisseaux royaux, il s'agit de la plus ancienne grande école française et l'une des plus prestigieuses. L'ENSTA Paris assure la formation des ingénieurs du corps de l'armement depuis sa création, en tant qu'école d'application de l'École polytechnique. L'école demeure civile bien qu'elle soit sous la tutelle du ministère des Armées par l'intermédiaire de la direction générale de l'Armement (DGA).
Membre du groupe IP Paris, c'est une grande école d'ingénieurs généraliste française membre de la conférence des grandes écoles. Elle forme aujourd'hui environ 250 ingénieurs par an. Elle dispense également des masters, mastères spécialisés, et accueille de nombreux doctorants dans ses six laboratoires.
L'école s'est installée en à Palaiseau, au sein du pôle technologique (cluster en anglais) Paris-Saclay. Elle était par ailleurs membre fondateur de l'Université Paris-Saclay, qu'elle a quittée depuis. En , l'école est devenue membre fondateur d'un nouveau groupement d'écoles : l'Institut Polytechnique de Paris[5]. Dans le cadre de cette nouvelle entité, elle quitte le groupe ParisTech le [6].
On compte parmi ses anciens élèves et professeurs de nombreux serviteurs de la défense nationale française, des ingénieurs de la société civile, des personnalités militaires et politiques ainsi qu'un prix Nobel de physique.
L'ENSTA Paris a pour projet de fusionner avec l'ENSTA Bretagne au 1er janvier 2025 formant ainsi une unique école d'excellence, l'ENSTA, avec deux campus : un à Palaiseau et un à Brest. Elle recrutera ces élèves ingénieurs - cursus civil uniquement sur le concours commun Mines Ponts
L'origine de l'École remonte à 1741[7], date à laquelle Henry-Louis Duhamel du Monceau, inspecteur général de la Marine, créa une école à Paris destinée aux maîtres-charpentiers de marine[8]. À ses débuts l'école est installée dans l'hôtel particulier de Henry-Louis Duhamel du Monceau sur l'Île Saint-Louis. Lors de la révolution française l'école va fermer ses portes avant d'accueillir de nouveau des étudiants à partir de 1793. À l'époque l'école investit le palais du Louvre et après des changements de noms successifs (École des ingénieurs-constructeurs de Vaisseaux royaux, École d'application du Génie Maritime...), l'École nationale supérieure du génie maritime[9].
L'école deviendra une école d'application de l'École polytechnique et prendra à sa charge la formation du corps des ingénieurs du génie maritime qui restera au début du XXe siècle le plus prestigieux des corps en sortie de polytechnique, on appelle ses ressortissants les « X GM ». L'école s'occupera aussi de la formation du corps des ingénieurs de l'aéronautique, les « X GM-Aéro ». Elle fusionne en 1940 avec l'École d'application de l'artillerie navale.
En 1970, dans le but de rassembler tous les corps d'ingénieurs de l'armement, Gonzague Bosquillon de Jenlis va initier la fusion des écoles historiquement chargées de la formation des différents corps techniques :
Cette fusion donnera naissance à l'École nationale supérieure de techniques avancées[10] qui deviendra ENSTA Paris.
Initialement, la fusion devait intégrer l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (aujourd'hui connue en tant que ISAE-Supaéro).
Les directeurs successifs ont été :
L'école est aujourd'hui un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel placé sous la tutelle du ministère des Armées[17]. En pratique, cette tutelle est exercée par la direction générale de l'Armement (DGA) et le directeur de l'école est un ingénieur général de l'armement. Elle a plusieurs liens avec les écoles de ministère de la Défense : elle est associée à l'École polytechnique[18] et fait partie du Groupe des écoles nationales supérieures de techniques avancées avec l'école nationale supérieure des ingénieurs des études et techniques d'armement devenue École nationale supérieure de techniques avancées Bretagne.
Entre 2007 et 2019, elle est membre du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur ParisTech[19],[20] qui réunit douze grandes écoles implantées en région Île-de-France : avant de rejoindre la Communauté d'universités et établissements Université Paris-Saclay à l'été 2014[21]. Elle quitte officiellement cette dernière à l'été 2018, en rejoignant l'IP Paris (connu alors sous le nom de NewUni), et quitte ParisTech le .
Depuis , l'école est installée à Palaiseau juste à côté de l'École polytechnique dans des bâtiments construits pour l'occasion. Certains laboratoires étaient néanmoins implantés à Palaiseau, dans le pôle technologique de Paris-Saclay : « centre de l'Yvette ».
En effet, le bâtiment qu'elle occupait boulevard Victor dans le 15e arrondissement de Paris (précédemment occupé par Supaéro jusqu'à son départ à Toulouse) a été intégré à l’ « Hexagone Balard », opération immobilière destinée à regrouper à Paris, sur un même site, le ministère de la Défense, la plupart de ses services et l'ensemble des États-majors des forces armées françaises[22]. Les anciens locaux qui abritent notamment des vitraux Lalique, sont promis à l'accueil d'une crèche, d'un amphithéâtre et des bureaux[23].
Louis XVI ordonne en 1787 l’ouverture de l’école au Civil et en 1799, le Corps national prend son appellation définitive de « Génie Maritime ». En 1951, le drapeau de l’École Nationale Supérieure du Génie Maritime reçoit la Croix de Guerre des mains de Jacques Gavini, secrétaire d’Etat chargé de la Marine. C’est un hommage rendu particulièrement aux ingénieurs héros de la guerre 1939-1945. L'ENSTA Paris en devient l'héritière en 1970, date de sa création.
Il y a deux modes principaux de recrutement pour le cursus ingénieur. Les élèves sont recrutés pour l'essentiel via le concours commun Mines-Ponts. L'école diversifie son recrutement, en admettant aussi sur titres des élèves français et étrangers[24].
Par ailleurs, il est possible de rejoindre l'école plus en avant dans le cursus, ou pour des master ou mastères spécialisés. En effet, l'école :
La première année se concentre sur l’acquisition des connaissances fondamentales des sciences pour l’ingénieur. Ces cours représentent un tronc commun à tous les élèves et couvrent trois grands domaines[26] :
À la fin de cette première année les élèves suivent un stage d'immersion en milieu industriel (ou « stage ouvrier »)[27].
Le tronc commun scientifique se poursuit en deuxième année. Celui-ci se divise en trois filières : mathématiques appliquées, STIC et mécanique. Des variantes, appelées mineures, sont proposées à l'intérieur des filières, selon les spécialités.
L'école propose aussi aux étudiants de poursuivre leur formation par apprentissage, dès le début de la deuxième année : une alternance entre un mois en entreprise et un mois à l'école[28].
La deuxième année s'achève par un stage de recherche (PRe) d'au moins 10 semaines que les élèves peuvent faire dans l'université ou le centre de recherche de leur choix, en France ou à l'étranger. Néanmoins la plupart des élèves choisissent d'effectuer ledit stage à l'étranger au vu de l'obligation qu'ils ont de passer au minimum 3 mois du cursus à l'étranger.
En troisième année, les étudiants doivent choisir dans un des pôles une des 11 filières de spécialisation suivantes[29] :
Pôle « Mobilité et Énergie » ;
Pôle « Ingénierie mathématique » :
Pôle « Informatique » ;
Les élèves peuvent aussi choisir de faire leur troisième année à l'École Polytechnique, l'École nationale des ponts et chaussées, l'ISAE-Supaéro, Télécom Paris ou l'ENSAE Paris si la spécialité qu'ils désirent n'est pas disponible à ENSTA Paris. De plus, ils peuvent choisir de suivre un master en parallèle de cette troisième année.
La troisième année se conclut par un stage en entreprise de 5 à 6 mois.
Les masters à finalité recherche ou professionnelle sont apparus dans le cadre de la réforme « licence-master-doctorat » (LMD), qui vise à harmoniser les diplômes de l'enseignement supérieur à l'échelle européenne. Ils ont pris la place notamment des anciens « Diplômes d'études approfondies » (DEA) et ceux à finalité recherche préparent particulièrement au doctorat. Leur durée est de deux ans (M1+M2).
ENSTA Paris propose ces formations opérées conjointement avec les écoles partenaires au sein de l’Institut Polytechnique de Paris (IP Paris).
Les mastères spécialisés[30] sont des formations d'établissement accrédités par la Conférence des grandes écoles. L'inscription à ce cursus requiert un Bac+5 ou un Bac+4 avec une expérience professionnelle de plus de 3 ans et il délivre un niveau Bac+6. ENSTA Paris propose 7 Mastères Spécialisés (MS) :
ENSTA Paris forme les ingénieurs de l'armement pendant une période minimum de 6 mois allant jusqu'à 2 ans et demi sur une formation durant 3 ans (sachant que les 6 derniers mois s'effectuent obligatoirement dans l'armée).
En 2021, l'école compte 144 doctorants encadrés par ses chercheurs ou enseignants chercheurs[31].
L'école dispose de six unités d'enseignement et de recherche[32] :
ENSTA Paris abrite aussi l'unité mixte de l'Institut de la Lumière Extrême (ILE). Cette unité est sous tutelle du CNRS, de l'École Polytechnique, de l'Institut d'optique Graduate School de l'université Paris XI et d'ENSTA Paris.
Classements nationaux (classée en tant qu'ENSTA Paris au titre de son diplôme d'ingénieur)
Nom | Année | Rang |
---|---|---|
DAUR Rankings[33] | 2023 | 6 |
L’Étudiant[34] | 2024 | 2 |
L’Usine Nouvelle[35] | 2024 | N.C. |
Le Figaro[36] | 2024 | 6 |
Classements internationaux (classée en tant qu'Institut Polytechnique de Paris)
ENSTA Paris a par ailleurs la note de 18/20 en excellence académique selon le classement L'Étudiant 2021 des écoles d'ingénieurs, ce qui lui donne le rang de 6e ex æquo selon ce critère.
En 2018, 53 des 180 diplômés d'ENSTA Paris en cursus ingénieur étaient des élèves étrangers soit 35 %.[réf. nécessaire]. La majorité de ces élèves sont issus d'un recrutement sur titre. Cette méthode de recrutement augmente tous les ans son nombre d'élèves, en 2018 ce sont 57 élèves étrangers recrutés sur titre sur les 66 élèves étrangers recrutés. En Russie, en Chine et au Brésil, le recrutement s'effectue dans des procédures communes avec plusieurs écoles de ParisTech[41].
De nombreux élèves de l'école décident de faire leur année de césure (entre la deuxième et la troisième année) dans une université étrangère (33 élèves en 2009[42]). De même, 70 % des stages ouvriers et des stages en laboratoires sont effectués à l'étranger[41].
ENSTA Paris a signé plus de 80 accords d'échanges avec des universités étrangères. 32 accords de doubles diplômes ont été conclus ainsi que des conventions pour des actions plus spécifiques : échanges de recherche, stages, post-doctorats, etc.[43].
Avant de quitter le groupe ParisTech, l'école participait chaque année à la semaine européenne Athens (en). L'ensemble des élèves de deuxième et troisième année partaient dans une université européenne partenaire suivre des cours. De même, l'école organisait, au cours de cette semaine, des cours pour les élèves des universités européennes partenaires[44].
Comme dans la plupart des écoles d'ingénieur, la vie associative est organisée par un bureau des élèves, assisté pour leurs domaines respectifs par un bureau des sports et un bureau des arts.
Parmi les associations les plus actives, on compte l'association d'œnologie TAnin Œnologie[45] qui, au-delà de l'organisation de séjour dans les vignobles et de séances d'initiation, participe aux concours de dégustation étudiant. L'équipe de dégustation de l'association monte sept fois sur le podium des neuf concours internationaux et rapporte quatre victoires en 2019. Depuis, l'association s'inscrit parmi les meilleures équipes du monde avec l'Université d'Oxford.
La vie associative compte aussi sur le club de voile nommé l'ENSTAQUET[46], l'association de physique GraviTAtion, l'association d'aéronautique et de spatial ENST'Air[47], et le groupe local de l'association européenne Board of European Students of Technology[48].
Par ailleurs, les élèves organisent plusieurs événements ouverts aux étudiants extérieurs : le festival artistique « Les Arts en Scène »[49], le tournoi de rugby à 7 « 7 à Paris »[50], et le tournoi de sports individuels « TITAN »[51]. L'école accueille aussi tous les ans un cycle de conférence : RISE² organisé par les élèves de l'association de physique invite des chercheurs, des innovateurs et des représentants d'entreprises à des échanges sur des thématiques traitant des sciences et de l'innovation. Cédric Villani, Etienne Klein, François Forget ou encore Jérôme Guillen[52] ont ainsi figuré parmi ces conférenciers.
L'école a plus de 60 associations qui ponctuent l'année de leurs événements et de leurs projets[53].
L'école organise depuis 2010 un concours national de nouvelles dont l'objectif est de surmonter la dichotomie classique entre sciences et littérature, nommé Nouvelles Avancées[54]. Des scientifiques de renom (Cédric Villani, Étienne Klein[54]) et des romanciers (Andréa H. Japp, Fatou Diom) président le jury.
Au début des années 1990, les élèves de l'école construisent un catamaran performant. Ils bénéficient de l'aide du laboratoire de mécanique de l'école, d'ingénieurs de la DGA, ainsi que de la DCN (devenue Naval Group). Muni de trois foils et propulsé par des ailes rigides, dès qu'il passe la vitesse de 15 noeuds, ses coques sortent de l'eau, portées par les foils, et le bateau se déplace au-dessus du clapot. Le en rade de Toulon, il atteint la vitesse de 42,1 nœuds, homologuée sur un trajet de 500 m ; c'est alors le record du monde de vitesse à la voile pour les bateaux de grande taille (catégorie D : surface de voilure supérieure à 27,88 m2)[55].
L'École nationale supérieure de techniques avancées a déposé quatre logotypes successifs correspondant aux appellations de ces marques déposées : ENSTA, ENSTA ParisTech[alpha 1], ENSTA ParisTech université PARIS-SACLAY, ENSTA ParisTech (en reprenant l'ancien logotype), et enfin ENSTA Paris (depuis le ).
Le premier logotype a été déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) le [58],[alpha 2]. Ce logotype a été suivi par un deuxième logotype déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) le [60],[alpha 3]. Un troisième logotype a été déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) le [62],[alpha 4].
Du temps des écoles nationales des poudres et salpêtres, du Génie maritime et des hydrographes de la marine, nombre de symboles ont été adoptés bien qu'ils ne soient plus employés de nos jours.
Désormais, le crocodile est couramment utilisé comme effigie. Cet animal, symbole de la capacité à se défendre aussi bien sur terre que dans les milieux aquatiques, fait référence à la mission initialement donnée par la France à cette école : former les ingénieurs de l'armement.
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