Ordre de Sainte-Ursule
congrégation religieuse enseignante catholique fondée par Angèle Mérici De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'ordre de Sainte-Ursule est un ordre religieux catholique fondé en à Brescia en Lombardie (Italie) par sainte Angèle Mérici (1474-1540). Il se consacre principalement à l'éducation des filles ainsi qu'aux soins des malades et des nécessiteux dans de nombreuses maisons qui en vinrent à être appelées couvents des Ursulines.
Ordre de Sainte-Ursule | |
Ursulines. Congrégation de religieuses fondée en 1606 par le cardinal Sourdis, archevêque de Bordeaux et par la Mère Françoise de Cazères ; spécialement dévouée à l'instruction de la jeunesse du Seace. Supprimées par loi du 5 frimaire an 6 de la République française, ou 5 novembre 1797. | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale | 1539 par Paul III |
Institut | ordre monastique |
Règle | Règle de saint Augustin |
But | éducation des filles, soins aux malades et aux nécessiteux |
Structure et histoire | |
Fondation | novembre 1535 Brescia (Italie) |
Fondateur | Angèle Mérici |
Patron | sainte Ursule |
Liste des ordres religieux |
Contrairement aux congrégations catholiques de cette époque, la compagnie de Sainte-Ursule fondée par Angèle Merici est une nouvelle famille de religieuses non cloîtrées et n'ayant pas prononcé de vœu public. Ces sœurs sont donc, en fait, des laïques qui se rencontrent souvent pour des congrès et des actes de dévotion, mais ne vivent pas en communauté. Dans ses écrits, Angèle Merici ne donne aucune consigne concernant leur apostolat. Quatre ans après sa mort, la compagnie est reconnue par le pape Paul III. À la suite du concile de Trente (1545) entre autres, les Ursulines commencent à vivre en communautés retirées à Milan (1572) et à Avignon (1596). En 1572, le cardinal archevêque de Milan, saint Charles Borromée en modifie les institutions en soumettant les sœurs à la règle de saint Augustin. Les sœurs prononcent désormais des vœux et se voient imposer la vie commune. Elles se soumettent à l'autorité épiscopale. Le nouvel ordre ainsi créé est officiellement reconnu par Grégoire XIII. Seules les sœurs de Brescia conservent les institutions originales d'Angèle Merici. Le rayonnement des ursulines se répand en Amérique du Nord au XVIIe siècle, puis rapidement au monde entier.
Au XXIe siècle, 43 familles religieuses reconnaissent Angèle Mérici pour fondatrice : ordre religieux, congrégations, fédérations, maisons autonomes, institut séculier… parmi lesquelles :
Les Ursulines perpétuent l'œuvre d'éducation de leur fondatrice de manières diverses : accueil, établissements scolaires, accompagnement spirituel, dispensaires et aide aux plus pauvres.
C'est un évêque suffragant qui établit les Ursulines à Liège en 1614, en provenance de Bordeaux, souhaitant renforcer l'enseignement catholique aux frontières de la Réforme. Elles se fixent au Pont-de-Torrent derrière Saint-Denis. En 1619, elles demeurent en Souverain-Pont à Lombard et enfin, en 1642, dans la rue Hors-Château où elles vont rester jusqu'à l'époque du royaume uni des Pays-Bas en 1817. La dernière Ursuline de Liège, Marie-Madeleine Lovinfosse, est décédée à l'âge de 84 ans à cette date[1]. La chapelle est construite en 1660.
Plusieurs couvents ont été fondés dans ce pays mais la Réforme puis les armées françaises apportant les idées révolutionnaires ont contribué à la disparition de ces institutions. Le monastère des Ursulines (nl) à Ruremonde en est un exemple.
Les couvents belges vont ensuite s'installer en Allemagne.
Marie de l'Incarnation, ursuline de Tours, et deux consœurs arrivent en Nouvelle-France en 1639 pour fonder une maison à Québec, dont le but est d'instruire et de convertir au christianisme les petites Amérindiennes. Des monastères seront par la suite créés, principalement au Canada francophone, dans les villes et villages suivants (date de fondation entre parenthèses) :
Madeleine L'Huillier, veuve de Claude le Roux, sieur de Sainte-Beuve établit l'ordre des Ursulines dans le faubourg Saint-Jacques de Paris en 1608. Les Ursulines deviennent alors un ordre cloîtré et ajoutent les trois vœux ordinaires à celui de se livrer à l'éducation des jeunes filles. L'ordre se propage rapidement en France : en 1668, on compte déjà 310 maisons en France lui appartenant. Au cours des décennies suivantes l'ordre se développe à travers le royaume. Par exemple, les Ursulines s'installent à Laval en 1616, Quimper en 1621, en 1633 à Crémieu, en 1638 à Lignières et à Valenciennes en 1654.
À Valenciennes, la Révolution française n'a initialement qu'une faible incidence sur leur vie quotidienne. L'arrêté de 1792 signifiant la fermeture de tous les couvents dans le Nord-Pas-de-Calais commence à les inquiéter.
En , l'armée de la République est sous la menace des coalisés. Valenciennes est occupé par les troupes autrichiennes et anglaises. Après quelques moments de calme, les Français remportent la bataille de Fleurus en et reviennent à Valenciennes.
Un révolutionnaire nommé Lacoste entre à Valenciennes et procède à de nombreuses arrestations. En , les personnes arrêtées pour « crime d'émigration » et exercice d'une fonction interdite sous la protection de l'ennemi sont conduites à l'échafaud. Le nombre d'exécutions doit se situer autour de 60 à 70 personnes dont trente-sept prêtres, onze Ursulines, Brigittines et Urbanistes.
Dès 1792, réfugiées au couvent de Mons, six Ursulines rejoindront ensuite le couvent des Ursulines de Liège. Les onze Ursulines martyrisées furent béatifiées en 1920 par le pape Benoît XV.
En 1900, un nombre important de monastères français (installés en France ou à l'étranger) sont regroupés en un ordre international voué à l'apostolat : les Ursulines de l'Union romaine.
La présence des Ursulines en Suisse se rattache à deux traditions bien distinctes[16].
Des groupes s'installent dès le XVIIe siècle dans des localités de Suisse italienne afin de s'y consacrer à l'éducation de jeunes filles. Se rattachant directement à la tradition d'Angèle Merici, elles ne forment que rarement des communautés, enseignant par petits groupes dans leurs églises paroissiales respectives. L’enseignement des ursulines est consacré à la doctrine chrétienne et est donné les jours de fête[17]. Cette activité d’enseignement gratuite aux jeunes filles est d’une qualité inégalée dans les cantons protestants[16]. Le but de ces enseignements est de préparer les femmes dans tous les rôles de la société civile[16]. Le calcul, la lecture, le dessin, l’écriture, la broderie et le tissage y sont enseignés, de même que « comment diriger une famille dans la vertu »[17]. Dans les régions où exercent les ursulines, le taux d’alphabétisation des femmes est élevé[17]. Durant la semaine, les ursulines offre un enseignement gratuit aux familles des classes moyennes et populaires[18]. Dès 1867, les ursulines répondent aux demandes de l’État en diversifiant leurs écoles supérieures (gymnases, écoles sociales, de langues, de commerce, d’arts ménagers)[16].
En Suisse occidentale, les Ursulines se rattachent à la tradition d'Anne de Xaintonge. Elles s'y installent usuellement à proximité de collèges jésuites.
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