Marmande
commune française du département de Lot-et-Garonne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Marmande est une commune du Sud-Ouest de la France, sous-préfecture et chef-lieu de canton du département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine. La ville est traversée par la Garonne.
Marmande est une commune de la moyenne Garonne, située entre Agen et Bordeaux, en Lot-et-Garonne ; la ville proprement dite se trouve sur la rive droite du fleuve.
Les communes limitrophes sont Mauvezin-sur-Gupie, Fourques-sur-Garonne, Gaujac, Beaupuy, Escassefort, Montpouillan, Sainte-Bazeille, Saint-Pardoux-du-Breuil et Virazeil.
L'orientation et la localisation de Marmande par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant :
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 830 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Verteuil-d'Agenais à 21 km à vol d'oiseau[5], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Marmande est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marmande[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant dix communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marmande, dont elle est la commune-centre[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (28,4 %), zones urbanisées (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), cultures permanentes (7,2 %), forêts (6,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), eaux continentales[Note 4] (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %), prairies (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Accès par la SNCF en gare de Marmande.
La commune de Marmande possède un réseau de transport urbain « Evalys » exploité par Keolis.
Le territoire de la commune de Marmande est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tonneins et Marmande, regroupant 19 communes concernées par un risque de débordement de la Garonne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[17]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1770, 1875, 1930 et 1952. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[18]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1990, 1994, 1999, 2009, 2019 et 2021[19],[15].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain et des tassements différentiels[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[21]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1996, 2002, 2003, 2005, 2009, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval dans le Cantal et de Sarrans en Aveyron, des ouvrages de classe A[Note 6]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[24].
Marmande (prononcé [maʁ.ˈmãn.d̪ə] localement et [maʁ.ˈmɑ̃d̪] en français) est mentionnée en 1242 sous la forme Myremande[25], puis Mirmanda en 1254[26] ou Marmanda en 1254[25], Mermande en 1467[25].
Il peut s'agir d'un ancien mirmande signifiant « ville, maison fortifiée »[26] que l'on retrouverait par ailleurs dans la toponymie du Sud de la France, comme Mirmande (Drôme, Mirmanda XIIe siècle)[26] et Marmande (Vienne, Vellèches, Mirmanda en 1061), etc. qui, comme lui, peuvent aussi avoir le sens de « tour de commande »[27]. Ce peut être aussi le nom de personne germanique Mirmanda pris absolument[28].
Le mot mirande (et le toponyme Mirande, Gers) serait issu par dissimilation du [m] de l'ancien terme mirmande[29]. Cependant, le toponyme Mirande peut être également une transposition en 1281 du nom de lieu espagnol Miranda[30].
Le nom occitan de la commune s'écrit Marmanda en graphie occitane classique.
Ancien castrum romain, Marmande entre dans l'histoire en 1182 avec la charte qui lui fut accordée par Richard Cœur de Lion, fils d'Aliénor d'Aquitaine.
Lorsque le prince Louis, fils de Philippe Auguste, prend part à la croisade contre les Albigeois (1219), son armée rejoint celle du légat pontifical Arnaud Amaury devant Marmande. La ville est prise et, après un conseil au cours duquel les vainqueurs décident du sort de ses habitants, les villageois — hommes, femmes, vieillards ou enfants — sont passés au fil de l'épée[31].
Entre 1430 et 1450 une chasse aux sorcières est menée à Marmande[32],[33].
En , le roi Louis XI confirma leurs droits par les lettres patentes, afin que la ville accroisse[34].
En septembre 1561, le couvent des Cordeliers est incendié par les protestants[35].
En 1577, durant la sixième guerre de Religion, la ville est assiégée, sans succès, par les Huguenots.
Quelques documents photographiques sur des évènements entre les deux guerres
Contrairement à Agen et à d’autres villes en amont, les villes du Marmandais sont à l’abri des inondations car elles occupent la terrasse non inondable qui domine le fleuve. En revanche, la plaine est affectée par des inondations qui menacent les villages et les fermes qui s’y localisent. Des mattes, digues de terre, canalisent les crues et protègent plus ou moins bien les zones habitées. De la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’au début de la seconde, de nombreuses crues ont affecté le Marmandais. Il est vrai que cette zone est concernée par des volumes d’eau considérables en raison de l’addition des apports de la Garonne et de ses affluents, dont le Lot émissaire important de la rive droite qui débouche dans la Garonne un peu en amont de Marmande. Dans la succession des inondations au rythme de la pluviosité inégale selon les hivers, la crue de 1930 apparaît comme la plus mémorable. Non en raison des hauteurs d’eau atteintes dans le Marmandais, mais parce que la violence du courant a fait céder les digues, élargissant considérablement l’onde de crue, laquelle provoqua des dégâts considérables, notamment à Couthures-sur-Garonne.
Résidant à Marmande, Jean Charrié a pris plusieurs clichés illustrant quelques moments particuliers de la vie locale entre 1919 et 1938. Le , Jean Charrié photographie l’arc de triomphe en l’honneur du 20e régiment de Ligne de retour du front de la Première Guerre mondiale. Ce régiment était en casernement à Montauban, Marmande et Casteljaloux. Sur l’arc de triomphe, il est écrit « Honneurs à nos soldats triomphants / Gloire au 20e ». La largeur de l’avenue fait penser aux boulevards. En , la neige recouvre la chaussée et le toit de la cathédrale. Une femme balaie le devant de la porte ; d’autres s’avancent précautionneusement sur la route. Au printemps 1923, ce même cloître accueille les fidèles pour une grande cérémonie religieuse, à l’occasion des communions solennelles, assortie d’une grande procession. Outre les communiants au premier plan, on distingue le clergé au centre et tout autour la masse imposante des paroissiens, certains se protégeant des rayons du soleil avec un parapluie. Jean Charrié est venu photographier en les travaux en cours sur la route de Pont-de-Bayle. C’est ainsi qu’on dénomme l’endroit ou la route de Marmande à Tonneins franchit le ruisseau le Trec. Pour le recalibrage du lit du ruisseau, les ouvriers disposaient d’une pelle mécanique. Nul doute que l’usage d’un outillage très performant et nouveau pour l’époque a suscité l’admiration de l’ingénieur et son souci de garder trace de l’événement.
La rupture du pont suspendu de la Garonne en 1930 a rendu difficile les communications entre la ville de Marmande et les communes de la rive gauche de la Garonne. Plusieurs photos assez exceptionnelles relatent l’accident et les travaux qui suivirent en 1932. Ce pont est toujours en service, même si un pont plus récent a été construit en aval en relation avec la nouvelle déviation qui permet de contourner la ville.
La commune de Marmande a été fusionnée par arrêté préfectoral le avec la commune de Mauvezin-sur-Gupie. Elles se sont séparées le .
Après le long « règne » du socialiste Gérard Gouzes (1983-2014), la mairie de Marmande bascule à droite en avril 2014. Daniel Benquet (UMP, puis LR, puis Agir) est élu maire.
Lors des élections municipales de 2020, le socialiste Joël Hocquelet succède à Daniel Benquet.
La ville s’est engagée dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[36].
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[37].
Les habitants sont appelés les Marmandais.
Marmande ayant fusionné avec la commune de Mauvezin-sur-Gupie entre 1972 et 2003, des écarts statistiques peuvent exister pour les recensements de 1975, 1982, 1990 et 1999.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[38],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 17 239 habitants[Note 8], en évolution de −3,96 % par rapport à 2015 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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17 239 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Elle est au 481e rang français au regard de la population. Le revenu moyen par ménage y est de 16 482 €/an.
Marmande est une ville sportive.
Les équipements sportifs sont le stade Dartiailh (rugby et athlétisme), le stade Michelon (football), la piste de grass track et la piste de speedway, le terrain de golf, une salle polyvalente, un skate-park et beaucoup de pistes et chemins destinés aux randonneurs.
Par ordre alphabétique :
Blason | De gueules aux quatre tours d'argent, maçonnées de sable, posées en croix et confrontées par leurs pieds, entre lesquels est posée une croix potencée aussi d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. |
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Détails | Les quatre tours du blason correspondent aux quatre premières portes de la ville. Le chef de France a été ajouté en 1414 par Charles VI grâce à la fidélité de la ville[51]. Officiel, présent sur le site internet de la commune. |
Devise : Sigillum concilii de marmanda (Sceau du conseil de Marmande)
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