Vannes
ville et commune française (chef-lieu du département du Morbihan en Bretagne) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Vannes /van/[Note 1] Écouter est une commune française située dans l’ouest de la France, sur la côte sud de la région Bretagne, et préfecture du département du Morbihan. En 2021, la ville de Vannes compte 54 420 habitants[i 1], et avec son agglomération 175 163 habitants[i 2]. Centre économique et destination touristique[1] à la tête d’une unité urbaine de 81 516 habitants au [i 3], Vannes est la 2e ville la plus peuplée du département, après Lorient et occupe le 5e rang dans la région Bretagne[i 4], ainsi que le 3e pôle universitaire de Bretagne[2].
La ville est bâtie en amphithéâtre au fond du golfe du Morbihan ; la vieille ville est enfermée dans ses remparts, groupée autour de la cathédrale Saint-Pierre ; elle a été aménagée en zone piétonne et offre des commerces installés dans des demeures à pans de bois, dites aussi à colombages.
Après la guerre qui opposa les Vénètes aux légions de César, l’administration romaine fait de Darioritum, nom antique de la ville, la civitas des Vénètes à la fin du Ier siècle av. J.-C. sous le règne d'Auguste[3]. La ville accueille l’évêché et les ordres religieux catholiques en 465 lors du concile de Vannes. Ce concile consacre Patern, saint patron de la cité, saint fondateur de Bretagne et premier évêque attesté de Vannes[4],[5].
Au cœur d'un comté qui forme un espace-frontière, la cité est conquise en 578 par le roi Waroch qui organise le Bro Waroch, espace politique dont Vannes est la capitale. Sa position centrale en Bretagne-sud confère à Vannes et à ses chefs politiques et religieux un rôle prédominant. Les comtes et évêques de Vannes sont des personnages clés de l'équilibre entre la Bretagne et la France.
Ville du missus Nominoe, cité royale de Bretagne à la fin du Ier millénaire, Vannes devient après la guerre de Succession de Bretagne le siège de la puissance ducale. Théâtre de l'Union de la Bretagne à la France en 1532, Vannes connaît un essor religieux exceptionnel au cours des XVIe et XVIIe siècles avant de sombrer dans la langueur jusqu'aux années 1870 et l'installation de régiments. L'après Première Guerre mondiale marque le temps des mutations alors que l'après Seconde Guerre mondiale marque celui de la croissance économique et démographique.
Vannes, la cité des Vénètes, constitue un point de départ pour les excursions vers la célèbre « petite mer ». Quant à la vieille ville médiévale regroupée autour de sa cathédrale Saint-Pierre et entourée de remparts, elle est visitée pour son patrimoine architectural[6]. Ce quartier compte de nombreuses rues piétonnes surplombées par de très vieilles maisons à colombages.
Vannes se situe sur les rives nord du golfe du Morbihan, sur l'estuaire de la Marle au sud-centre de la péninsule armoricaine. La ville, située sur le littoral sud breton entre le golfe du Morbihan au sud et les landes de Lanvaux au nord, est à la fois en bord de mer et à l'intérieur des terres en étant distante de 15 km de l'océan Atlantique en direction du sud-ouest. Desservie par la RN 165, l'agglomération vannetaise est localisée sur un axe qui comprend quelques-unes des plus grandes agglomérations de Bretagne : Brest, Quimper, Lorient, Vannes et Nantes.
Vannes est située à 400,7 km à l'ouest de Paris[7]. Les deux aéroports proposant des vols réguliers vers d'autres villes françaises sont l'aéroport de Nantes-Atlantique et l'aéroport de Lorient-Bretagne-Sud. Par la route, Vannes se situe à 60 km de Lorient, 110 km de Rennes, de Nantes, à 120 km de Quimper et à 460 km de Paris (soit cinq heures[8] par l'autoroute).
Vannes s'est développée autour du centre historique qui se trouve à la jonction de trois collines : la colline du Mené où est situé l'intra-muros de la ville, la colline de Boismoreau où est situé le quartier Saint-Patern et la colline de la Garenne qui accueille l'hôtel de la préfecture, les jardins de la préfecture, le parc de la Garenne ainsi que le siège du conseil général du Morbihan.
La porte Saint Vincent, principale porte d'entrée de la vieille ville, baigne au pied du port de plaisance dont l'accès se fait par un chenal (direction sud-nord) de 1 500 mètres qui mène les bateaux du pont de Kérino au bassin à flot.
Toutes sont situées dans la communauté d'agglomération Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération. À l’extrémité sud de la ville, au-delà de l’estuaire de la Marle, se trouve l’île d’Arz qui accueille la commune du même nom (254 habitants).
Source[9].
Située au nord de l'estuaire de Vannes où se jettent les rivières de la Marle, du Vincin et de Séné, la ville est bâtie au fond du golfe du Morbihan. Le golfe est classé parmi les baies fermées, c'est-à-dire celles qui ne communiquent avec la mer que par un étroit goulet. Le golfe connaît un cycle de marée perturbé, il est sillonné par des courants et des contre-courants qui s'alternent créant tourbillons et remous. D'autre part, le marnage (amplitude maximale entre la haute et la basse mer) est plus faible à l'intérieur qu'à l'extérieur puisque l'ouverture du golfe est faible et le bassin étendu. Cette diminution du marnage est sensible dans le golfe du Morbihan (110 km2 pour une ouverture de 900 m). Avec une hauteur d’eau de 4,5 m, le marnage moyen est relativement faible à Vannes. Avec 5 m à Port-Navalo et 4,5 m à Vannes, le marnage du golfe est très faible par rapport à celui de pleine mer (environ 8 m).
L'étroitesse du goulet de Port-Navalo et la configuration topographique du golfe créent des courants parmi les plus violents du littoral français. Les courants marins les plus violents peuvent atteindre 3,8 m/s (plus de 13 km/h ou 7 nœuds) dans la Passe des Moutons, entre Locmariaquer et Port-Navalo lors des forts coefficients (120).
Le golfe du Morbihan, qui est classé en zone conchylicole, appartient au Réseau Natura 2000[10] en tant que Zone spéciale de conservation dans son ensemble et Zone de protection spéciale pour l'estuaire de la Marle, la réserve naturelle nationale des marais de Séné, la partie Est et le marais de Pen an Toul situé au Sud de Baden. C'est un site remarquable par la qualité de son milieu marin et sa forte productivité biologique. Des mammifères marins y sont présents, par exemple le grand dauphin et la loutre. On y trouve aussi des chauves-souris, notamment le grand murin, le grand et le petit rhinolophe.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[12]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 787 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Avé à 4 km à vol d'oiseau[14], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 034,4 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Dès l'Antiquité, Darioritum était située sur la route de l'Océan, voie romaine reliant Lyon à Brest. La capitale des Vénètes était un important carrefour d’où convergeaient six voies romaines, la première vers Locmariaquer, la seconde vers Hennebont, la troisième vers Corseul, avec embranchement sur Carhaix, la quatrième vers Rennes, la cinquième vers Rieux, et la sixième vers Arzal, avec embranchement sur Port-Navalo.
Vannes est située sur un carrefour entre l'axe autoroutier qui relie Nantes à Brest (RN 165) et l'axe rapide RN 166 vers Ploërmel puis RN 24 vers Rennes. Vannes est également située sur la route européenne 60 qui relie Brest à Nantes.
La portion de la RN 165 limitée à 90 km/h, qui commence au niveau de la commune de Séné et se termine peu après la frontière qui sépare Vannes de la commune de Ploeren constitue la rocade de Vannes. La rocade de forme semi-circulaire est située au nord du centre-ville de Vannes et sert de frontière entre les deux parties de la ville. À l'ouest de la ville, la rocade dessert les deux grandes zones commerciales : la ZC de Parc Lann au nord et la ZC de Kerlann au sud. À l'est, deux sorties desservent des zones d'activités : la zone industrielle du Prat au sud et les zones artisanales et commerciales de Pentaparc et du Chapeau Rouge au nord. Les sorties « centre-ville » se situent, d'une part et d'autre, au niveau du centre d'incendie et de secours et de la piscine Vanocéa.
En plus de la RN 165, une série de voies urbaines sert de rocade en faisant le tour quasi complet de la ville.
Entre 1988 et 2016, le pont de Kerino, situé à l'embouchure de la Marle, au sud du port de plaisance, permettait aux véhicules de franchir la rivière. Depuis le 24 juin 2016, le tunnel de Kerino permet de ne plus interrompre le trafic des véhicules pour laisser passer les bateaux.
Vannes est une destination desservie par la ligne Savenay - Landerneau longeant la côte sud de la Bretagne, qui constitue l'essentiel de la relation Nantes - Brest. Une gare routière, située à proximité immédiate de la gare ferroviaire, permet de gagner les communes non desservies par les voies ferrées, la gare maritime de Vannes, l'aéroport de Vannes. La gare de Vannes a fait l'objet, de 2006 à 2009, de profondes transformations avec intégration d'une verrière, mise aux normes pour les personnes handicapées et aménagement des parkings environnants.
Les trains de l'Intercités Hendaye - Quimper et de l'Intercités de nuit Lyon - Quimper desservaient jusque dans les années 2010[18] la gare de la ville, construite en 1862. La ville est également desservie par les lignes 2 (Rennes-Quimper), 3 (Quimper-Nantes), 12 (Vannes-Lorient), 19 (Redon-Vannes) et 27 (Saint-Brieuc-Vannes-Lorient) du TER Bretagne[19].
Le TGV dessert Vannes sur la ligne Paris - Quimper. À partir de 2018, le parcours Paris - Vannes se fait en moyenne en 2 h 30.
Vannes possède un réseau cyclable de 54 km[20]. dont l'expansion et la modernisation est l'un des objectifs du plan de déplacements urbains. Par ailleurs, Vannes a été dotée, entre juin 2009 et juin 2017, d'un système de vélopartage baptisé Vélocéo et géré par Transdev pour le compte de la municipalité, remplacé en 2018, Vélocéo, un système de vélos en libre-service à assistance électrique, a été supprimé fin 2023 pour des raisons financières.
Vannes dispose d'un aéroport situé sur la commune de Monterblanc[21]. L'aéroport de Vannes officiellement appelé « Aéroport de Vannes - Golfe du Morbihan », est depuis janvier 2008 la propriété de la Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération. La société d’exploitation de Vannes aéroport (SEVA) est le gestionnaire de l’aéroport de Vannes - Golfe du Morbihan depuis le . La SEVA est une filiale du groupe canadien SNC-Lavalin qui gère deux autres aéroports en France.
L'aéroport qui est à usage civil, ouvert au trafic national et international (sur demande) a comme principales activités l'aviation d'affaires, l'aviation de tourisme et l'aviation de loisirs. L'aéroport accueille l'aéroclub de Vannes, le club ULM du Golfe et l'école de parachutisme de Vannes.
Le réseau de transport collectif urbain et périurbain de la ville, nommé kicéo, est exploité par Transdev GMVA Mobilités, une entreprise filiale du groupe Transdev. Le réseau est composé de 30 lignes régulières : 17 lignes urbaines (dont une en soirée), 13 lignes périurbaines, un service de transport à la demande. Le réseau est organisé « en étoile », où presque toutes les lignes passent par le centre-ville de Vannes. L'autorité organisatrice de la mobilité, chargée du développement des transports collectifs et de leur financement à Vannes et son agglomération est la Golfe du Morbihan - Vannes agglomération.
Vannes est également desservie par 7 lignes d'autocar du réseau BreizhGo[22], le service de transports collectifs interurbains développé et financé par le conseil régional de Bretagne. Vannes compte deux gares routières, l'une située place de la Libération et l'autre à proximité de la gare ferroviaire.
Au , Vannes est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vannes[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est la commune-centre[Note 4],[25]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29].
Une enquête, dont l'objet est le recensement du patrimoine architectural de Vannes, est réalisée depuis 1997[p 1]. Cette enquête est le fruit d'un partenariat entre l’État et la municipalité vannetaise et a permis le recensement des quartiers de la ville.
La notion de quartier prend plusieurs significations à Vannes. Dans le langage courant, un quartier désigne un espace urbain pourvu d'une identité commune sur le plan architectural, social et fonctionnel. De plus, la mise en place des conseils de quartier s'est basée sur un nouveau découpage de l'espace territorial vannetais.
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain continu | 1,4 % | 47 |
Tissu urbain discontinu | 41,6 % | 1368 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 19,4 % | 638 |
Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés | 0,9 % | 31 |
Espaces verts urbains | 1,0 % | 32 |
Équipements sportifs et de loisirs | 4,7 % | 154 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 7,1 % | 232 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 7,2 % | 238 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 10,4 % | 342 |
Forêts de feuillus | 0,3 % | 10 |
Forêts mélangées | 4,4 % | 146 |
Landes et broussailles | 1,2 % | 38 |
Zones intertidales | 0,2 % | 5,5 |
Mers et océans | 0,1 % | 3,5 |
Source : Corine Land Cover[30] |
En 2006, on dénombrait à Vannes 29 176 logements : 26 449 résidences principales (soit 90,65 % de l'ensemble des logements), 858 résidences secondaires (soit 2,94 %), 181 logements occasionnels (soit 0,6 %) et 1 689 logements vacants (soit 5,79 %). Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 9 566 logements individuels soit 32,78 % et 19 424 logements dans un immeuble collectif soit 66,57 %[i 5].
Pour ce qui est des résidences principales, leur époque d'achèvement s'établit de la manière qui suit pour l'année 2004. Sur les 25 896 résidences, 4 229 datent d'avant 1949 soit une part de 16,33 % ; 8 392 datent d'une période comprise entre 1949 à 1974 soit 32,40 % ; 5 840 résidences principales datent de 1975 à 1989 soit 22,55 % et 7 435 datent de 1990 à 2004 soit 28,71 %[i 6]. S'agissant du nombre de pièces des résidences principales en 2006, 3 006 en ont une soit 11,37 %, 5 020 en comptent deux soit 18,98 %, 5 280 en possèdent trois soit 19,96 % et 13 144 en possèdent quatre et plus soit une part de 49,7 %[i 5]. Le confort de ces résidences principales n'est pas identique. En effet, cent-quatorze résidences n'ont pas de baignoire, ni douche soit 0,43 %[i 7], 26 202 ont un chauffage central soit près de 99 % des résidences, alors que 247 n'en ont pas soit 1 %[i 8], 17 240 bénéficient d'un garage ou d'un parking soit 65,18 %[i 9].
En 2007, le prix de l'immobilier à Vannes a dépassé celui de Rennes : le prix moyen au mètre carré de l'habitat ancien à Vannes (2 342 €) est nettement supérieur à celui de Lorient (1 606 €). Le prix moyen d'un appartement neuf à Vannes était d'environ (3 500 €/m2). Le centre-ville de Vannes est le quartier le plus cher, quant aux quartiers situés près du Golfe, ils connaissent une augmentation régulière du prix du logement[31].
Un quart des acquéreurs à Vannes sont des retraités et la ville présente la particularité d'avoir des acquéreurs âgés, 49 ans en moyenne. On peut noter qu'en 2007, 32 % des acquéreurs n'étaient pas originaires du Morbihan. Parmi les non-morbihannais, 9 % viennent d'Île-de-France et 6 % d'Ille-et-Vilaine. L'offre concerne pour 62 % des transactions des logements de 2 et 3 pièces. Les habitants d'Île-de-France représentent 25 % des acheteurs sur le littoral du Golfe du Morbihan.
De nombreux organismes d'attribution de logements sociaux sont présents sur la commune. On y trouve des offices publics de l'habitat (OPH) tels qu'Office Public Communal d'HLM Vannes Golfe Habitat[32] ou encore l'office public départemental du Morbihan Bretagne Sud Habitat[33].
Une concertation a été initiée en 2017 en vue de l'aménagement de la rive gauche du port[34]. Les décisions relatives à ce projet, initialement attendues en 2019[35], ont été reportées sine die après les élections[36].
Dans l'Antiquité, le peuple gaulois des Vénètes s'installe sur la rive sud de la péninsule Armoricaine. Jules César, dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, est le premier auteur à citer le peuple celte mais ne cite aucune capitale pour les Vénètes. Jusqu'au IIe siècle, les auteurs romains et grecs citent à de nombreuses reprises le peuple des Vénètes, mais il faut attendre le IIe siècle et la Géographie de Ptolémée pour mettre un nom sur la capitale sud-armoricaine : Δαριοριτον (var. Δαριοριγον), nom gaulois grécisé signifiant peut-être « gué des chênes »[37].
À l'époque gallo-romaine, ce nom est adapté et latinisé sous différentes formes : Darioritum (la forme la plus courante), Dariorigum, Dartorigum, etc. Darioritum se trouve également sur la Table de Peutinger, copie du XIIIe siècle d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain. Il est cependant remplacé par l'ethnonyme Veneti à partir du IIIe siècle[38].
Attestations anciennes[39].
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Vannes apparaît sous le nom latin de Benetis dans le document administratif romain Notitia dignitatum datant de 400[40].
Le nom de Vannes provient du peuple des Vénètes qui eurent comme capitale Darioritum, nom antique de la ville pendant la période gallo-romaine. Le nom de Vénètes est commun à plusieurs peuples antiques dont l’un habitait le sud de l’Aremorica (celtique Veneti).
Sous le Bas Empire, lorsque les diocèses ont succédé aux circonscriptions romaines calquées sur les cités gauloises, les chefs-lieux ont pris le nom des peuples gaulois au génitif. César mentionne que le peuple gaulois établi dans le golfe du Morbihan était celui des Vénètes et l'évêché de Vannes est un des plus anciens d'Armorique. C'est pourquoi les linguistes font procéder Vannes du celtique armoricain Venetīi « cité des Vénètes ».
À la fin de l’Empire romain, la ville est couramment appelée civitas Venetum dans les textes, « la cité des Vénètes », d'après le nom du peuple dont sont issus ses premiers habitants. Ce phénomène (l'abandon de l'ancien nom gaulois et l'adoption d'une nouvelle appellation évoquant le nom des habitants) affecte vers le IVe siècle la plupart des anciennes cités gauloises de la moitié nord de la France : ainsi, Paris, ancien Lutetia, vient du nom des Parisii ; Nantes, ancien Condevincum , de celui des Namnètes. Ces mutations toponymiques sont caractéristiques du Bas-Empire romain.
Dans le Notitia Galliarum, compilation du IVe siècle des cités gauloises sous la Tétrarchie, l'auteur nomme la Cité des Vénètes située dans la gaule lyonnaise III : In provintiis gallicanis quæ ciuitates sint, Provintia Luddunensium Tertia : Ciuitas Venetum. Dans le Notitia dignitatum, compilation par un auteur anonyme du Ve siècle de toutes les dignités tant civiles que militaires de l'Empire romain, l'auteur nomme Benetis comme capitale du préfet militaire : Sous les ordres de l’honorable duc de la division Armoricani et Nervicani : - Le commandant des soldats maures chez les Vénètes, à Benetis.
Au cours du Moyen Âge, Venetis devient Vennes, par accentuation sur la première syllabe qui entraîne la disparition du [t][41]. Cette forme va subsister jusqu'au XVIIIe siècle, où les deux formes sont utilisées conjointement dans les écrits de l'époque[Note 5]. Durant cette période, le nom de la ville est également mentionné sous différentes formes : Veneda (en 818), Guéned ou Guenette, Vanes (vers 1300), etc.
Le nom de la ville est Gwened (en breton), prononcé [dzɥinˈjɛt] en breton vannetais ou [gɥinˈjɛt]) et Vann (en gallo). Il est mentionné sous la forme guenet dans le Catholicon[42].
Ce nom se prononce Djuened en breton et s'écrit Gwened ou Wened. Certains ont été tentés de traduire, de façon strictement littéraire, le nom breton de la ville en français, et l'ont interprété comme signifiant « blé blanc »[43] (gwenn « blanc »; ed « blé »). En 2008, dans un communiqué du maire François Goulard[s 1], s'exprimant sur la culture bretonne, on retrouve aussi cette tentative d'y voir le mot breton gwenn, et de donner à Gwened la signification de « La Blanche ». Cette étymologie populaire est fantaisiste[44].
La forme bretonne du toponyme procède de l'éthnonyme gaulois Venet-, brittonisé tout à fait régulièrement en Gwened (par l'intermédiaire d'une forme vieux breton Wened). Par ailleurs, vindo- est la racine gauloise qui signifie « blanc, heureux », c'est le même mot que le celtique insulaire *vindā qui explique le vieux breton guinn « blanc, lumineux » (néobreton gwenn), le vieux cornique guyn « blanc » et le gallois gwynn (féminin gwenn) « blanc ».
Une hypothèse mieux étayée sur le plan phonétique pour expliquer étymologiquement l'ethnonyme Veneti, dont dérive le nom de la ville, est qu'il repose sur la racine indo-européenne *wen « aimer, désirer » (sanskrit van-o-ti, vánati « il aime », van-a « charme »; latin ven-us et Venus, etc.), et signifier « les amis, les compatriotes »[45]. Plus précisément, il s'agit de la forme allongée celtique et indo-européenne occidentale veni- (autrement écrite ueni-) qui désigne le « clan, famille, lignée » (cf. vieux breton guen « race, famille » > breton gouenn « race »; germanique commun *weniz « ami » > vieux norrois vinr, islandais vinur, norvégien venn), mais dont la suffixation en -et- implique le sens dérivé de « apparentés, amicaux » ou « marchands ». Dans cette hypothèse les Vénètes pourraient aussi être « les parents » ou « les marchands »[46].
Vannes est la forme en usage dans la majorité des langues utilisant les caractères latins, sauf dans les langues celtiques comme le gallois ou le gaélique qui privilégient la forme bretonne Gwened.
La ville de Vannes est fondée lors de la Conquête romaine de la Gaule. Le peuple des Vénètes est soumis par César en 56 av. J.-C.. Sous l’Empire romain, elle est appelée Darioritum, mais reprend le nom du peuple dont elle est la civitas à la fin de l’Empire. Des colons bretons (venus de l'actuelle Grande-Bretagne) ainsi que des soldats maures sont installés à cette époque pour protéger la région des pirates saxons. C'est aussi entre le IIIe et le Ve siècle que la ville se fortifie et se christianise.
Vers 465, un concile régional se tient à Vannes et consacre Saint Patern comme le premier évêque de la ville : c'est la naissance de l'évêché de Vannes. Conquise en 578 par Waroch, la ville devient la capitale du royaume du Broërec, avant d’être rattachée à la Bretagne en 851.
En 753, le roi des Francs Pépin le Bref vainc les Bretons et prend Vannes. Pour contenir les Bretons, il organise une zone-tampon sous administration militaire, la Marche de Bretagne composée du Vannetais, du Nantais, du Rennais et d'un bout du Maine. Vannes en est une des capitales. L'empereur Louis le Débonnaire réunit en septembre 818 son armée est assemblée à Vannes[47] (alors souvent appelée Veneda ou Venedia) avant de la lancer à l'assaut des forces du roi Morvan Lez-Breizh qui l'avait défié.
Ville du missus Nominoë, Vannes est une des cités royales de l'éphémère royaume de Bretagne. En partie détruite lors des invasions vikings au Xe siècle, la ville connaît de nombreux sièges jusqu'à la fin de la guerre de Succession de Bretagne avant de devenir la résidence préférée des ducs Jean IV et Jean V.
La Chambre des comptes de Bretagne est créée à Vannes et y siège jusqu'en 1491-1499 ainsi que le parlement de Bretagne qui devient cour souveraine en 1485. Le Parlement reste à Vannes jusqu'en 1553, date à laquelle Nantes et Rennes se le disputent. Il y revient de 1675 à 1690, provoquant un afflux important d'une riche population, de sa domesticité et de ses fournisseurs. Vannes est la première capitale de l'État breton aux XIVe et XVe siècles, et le siège de son administration supérieure. La ville reste pourtant de taille modeste.
Lors de la Révolution française, la ville est partagée entre le parti de la Convention (les Républicains) et la Chouannerie.
Préfecture du Morbihan, Vannes continue son développement depuis le XIXe siècle malgré l'activité maritime qui s'effondre à la même époque. À partir des années 1870, la ville se dote de nouveaux bâtiments publics et connaît un regain d'activité avec l'arrivée du chemin de fer et l’installation de régiments.
Vannes était alors une ville de garnison (le 116e régiment d'infanterie, le 28e régiment d'artillerie et le 35e régiment d'artillerie y étaient basés) c'est désormais le 3e régiment d'infanterie de marine qui occupe la caserne depuis 1963.
L'agglomération de Vannes s'est organisée en une communauté d'agglomération qui regroupe trente-quatre communes que sont Arradon, Arzon, Baden, Le Bono, Brandivy, Colpo, Elven, Grand-Champ, Le Hézo, Île-aux-Moines, Île-d'Arz, Larmor-Baden, Locmaria-Grand-Champ, Locqueltas, Meucon, Monterblanc, Plaudren, Plescop, Ploeren, Plougoumelen, Saint-Armel, Saint-Avé, Saint-Gildas-de-Rhuys, Saint-Nolff, Sarzeau, Séné, Sulniac, Surzur, Theix-Noyalo, Le Tour-du-Parc, Trédion, Treffléan, La Trinité-Surzur et Vannes. De plus, du fait de son statut de chef-lieu de département et de canton, Vannes concentre les administrations. Elle est le siège de la préfecture du Morbihan, du Conseil départemental du Morbihan et de la trésorerie générale.
De 1790 à 1982, Vannes est le chef-lieu du canton de Vannes-Est et, depuis 1982, chef-lieu de trois cantons.
Code | Canton | Conseillers départementaux | Population (2021) | |||
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56 19 | Vannes-1 | Les Républicains | François Goulard | UD | Christine Penhouët | 32 692 habitants |
56 20 | Vannes-2 | UD | Denis Bertholom | UD | Nadine Frémont | 40 829 habitants |
56 21 | Vannes-3 | UDI | Gilles Dufeigneux | UD | Gaëlle Favennec | 35 028 habitants |
Le nouveau découpage territorial entre en vigueur en 2015. Vannes reste le bureau centralisateur de 3 cantons redécoupés :
On retient de Vannes sa qualité de ville bourgeoise, à l'opposé de sa voisine lorientaise plus ouvrière et positionnée à gauche de l'échiquier politique. La présence des ducs et des évêques a favorisé l'apparition des marchands et des artisans. C'est une ville de négoce et de marchés[48].
Politiquement, c'est une ville ancrée à droite. Le maire UMP David Robo est élu maire de la ville le 6 avril 2011 à la suite de l'accession de François Goulard à la tête du Conseil général du Morbihan. L'ancien député maire UMP François Goulard fut, au début de son premier mandat de maire de la ville en 2001, membre du RPR et à la tête d'une liste UDF-RPR. Cette liste, composée lors des municipales 2001, s'inscrivait dans la continuité des mandats précédents, une grande partie des conseillers de cette liste appartenant à la majorité municipale de Pierre Pavec, maire centriste de Vannes de 1983 à 2001[49].
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du , les Vannetais ont majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 62,73 % de Oui contre 37,27 % de Non avec un taux d’abstention de 27,22 % (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %). Ces chiffres ne sont pas conformes à la tendance nationale, celle-ci se trouvant en opposition.
Malgré l'ancrage de la ville à droite, lors des élections législatives de 2012 pour la 1re circonscription du Morbihan, le député UMP François Goulard (48,96 % soit 10 438 voix) est battu au second tour par le socialiste Hervé Pellois[50] (51,04 % soit 10 882 voix). Ce résultat étant conforme à la tendance nationale.
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Vannes | National | Vannes | National | ||
François Mitterrand | 32,25 % | 34,11 % | 48,55 % | 54,02 % | |
Raymond Barre | 21,92 % | 16,54 % | |||
Jacques Chirac | 21,35 % | 19,96 % | 51,45 % | 45,98 % | |
Jean-Marie Le Pen | 13,81 % | 14,38 % | |||
Antoine Waechter | 4,67 % | 3,78 % | |||
Votants | 79,85 % | 81,35 % | 81,98 % | 84,06 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Vannes | National | Vannes | National | ||
Lionel Jospin | 24,46 % | 23,30 % | 44,50 % | 47,36 % | |
Édouard Balladur | 23,82 % | 18,58 % | |||
Jacques Chirac | 20,22 % | 20,84 % | 55,50 % | 52,64 % | |
Jean-Marie Le Pen | 12,57 % | 15,00 % | |||
Arlette Laguiller | 5,19 % | 5,30 % | |||
Robert Hue | 5,00 % | 8,64 % | |||
Philippe de Villiers | 4,33 % | 4,74 % | |||
Dominique Voynet | 4,22 % | 3,32 % | |||
Votants | 82,43 % | 78,38 % | 82,19 % | 79,66 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Vannes | National | Vannes | National | ||
Jacques Chirac | 22,51 % | 19,88 % | 88,74 % | 82,21 % | |
Lionel Jospin | 17,97 % | 16,18 % | |||
Jean-Marie Le Pen | 12,22 % | 16,86 % | 11,26 % | 17,79 % | |
François Bayrou | 9,38 % | 6,84 % | |||
Noël Mamère | 6,90 % | 5,25 % | |||
Jean-Pierre Chevènement | 5,38 % | 5,33 % | |||
Alain Madelin | 5,09 % | 3,91 % | |||
Arlette Laguiller | 4,45 % | 5,72 % | |||
Olivier Besancenot | 4,40 % | 4,25 % | |||
Votants | 73,79 % | 71,60 % | 82,25 % | 79,71 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Vannes | National | Vannes | National | ||
Nicolas Sarkozy | 32,23 % | 31,18 % | 52,85 % | 53,06 % | |
Ségolène Royal | 26,28 % | 25,87 % | 47,15 % | 46,94 % | |
François Bayrou | 24,19 % | 18,57 % | |||
Jean-Marie Le Pen | 6,41 % | 10,44 % | |||
Votants | 86,54 % | 83,77 % | 85,73 % | 83,97 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Vannes | National | Vannes | National | ||
Nicolas Sarkozy | 32,42 % | 27,18 % | 50,71 % | 48,36 % | |
François Hollande | 29,33 % | 28,63 % | 49,29 % | 51,64 % | |
François Bayrou | 12,32 % | 9,13 % | |||
Marine Le Pen | 11,07 % | 17,90 % | |||
Jean-Luc Mélenchon | 8,28 % | 11,10 % | |||
Votants | 81,57 % | 79,48 % | 82,00 % | 80,35 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Vannes | National | Vannes | National | ||
Emmanuel Macron | 31,63 % | 24,01 % | 80,67 % | 66,10 % | |
François Fillon | 27,19 % | 20,01 % | |||
Jean-Luc Mélenchon | 15,24 % | 19,58 % | |||
Marine Le Pen | 10,85 % | 21,30 % | 19,33 % | 33,90 % | |
Benoît Hamon | 8,49 % | 6,36 % | |||
Votants | 81,60 % | 77,77 % | 77,35 % | 74,56 % |
Candidats ayant obtenu plus de 4 % des suffrages exprimés :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mai 1945 | mars 1965 | Francis Decker | MRP | Photographe Conseiller général du canton de Vannes-Est (1951-1970) |
mars 1965 | mars 1977 | Raymond Marcellin | RI puis UDF-PR |
Avocat et plusieurs fois ministre Sénateur du Morbihan (1974-1981) Conseiller général du canton de Sarzeau (1953-1998) Président du conseil général du Morbihan (1964-1998) |
mars 1977 | mars 1983 | Paul Chapel | UDF-PR | Professeur de lettres classiques Député de la 1re circonscription du Morbihan (1978-1981) Conseiller général du canton de Vannes-Ouest (1974-1979) |
mars 1983 | mars 2001 | Pierre Pavec | UDF-PR puis DL |
Conseiller général du canton de Vannes-Ouest (1985-1998) |
mars 2001 | mai 2004 | François Goulard | DL (2001)[57] UMP |
Haut fonctionnaire Président du Conseil général puis départemental du Morbihan (2011-2021) Président de Vannes agglo (2000-2011) Député de la première circonscription du Morbihan (1997-2004 puis 2007-2012) Ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche (2005-2007) Secrétaire d'État aux Transports et à la Mer (2004-2005) Conseiller général puis départemental du Morbihan (1998-2001 puis 2011-2021) |
mai 2004 | décembre 2006 | Norbert Trochet | UMP | Cadre de l'industrie pharmaceutique |
décembre 2006 | avril 2011 | François Goulard | UMP | Haut fonctionnaire Président du Conseil général puis départemental du Morbihan (2011-2021) Président de Vannes agglo (2000-2011) Député de la première circonscription du Morbihan (1997-2004 puis 2007-2012) Ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche (2005-2007) Secrétaire d'État aux Transports et à la Mer (2004-2005) Conseiller général puis départemental du Morbihan (1998-2001 puis 2011-2021) |
avril 2011 Réélu en 2014 et 2020[58] |
En cours | David Robo | UMP-LR (2011-2017)[59] puis DVD puis Horizons |
Assistant social Président de Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération Conseiller régional de Bretagne (2015-2021) |
Depuis le 6 avril 2011, le maire est David Robo qui succède à François Goulard, président du conseil général puis départemental du Morbihan, député et ancien secrétaire d'État aux Transports et à la Mer et ministre délégué à l'Enseignement supérieur et de la recherche. Le maire de Vannes est adhérent de la Fédération des maires des villes moyennes, la FMVM[60]. Les services administratifs sont installés dans les locaux de l'hôtel de ville depuis 1886 et également dans les locaux du centre administratif municipal, situé à deux pas de celui-ci.
Le conseil municipal vannetais est composé d'un maire et de quarante-cinq conseillers municipaux. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre treize maires-adjoints[s 2]. Il y a un seul groupe majoritaire contre deux groupes d'opposition « Votez pour Changer » (PS, Union démocratique bretonne, Verts, Parti radical de gauche) et « Vannes Projet Citoyens »[61] (DVG) nés de la scission de la coalition « Votez pour Changer » créée lors du second tour des élections municipales de mars 2008.
Lors des élections municipales de mars 2008, la liste du maire sortant, François Goulard, tête de la liste « Vannes avec vous », a été élu avec une majorité absolue de 51,59 % soit 10 950 voix contre 48,41 % soit 10 275 voix pour Nicolas le Quintrec, tête de la liste « Votez pour changer - Vannes 2008, agir et vivre ensemble »[62].
Les élections municipales de 2014 à Vannes ont été marquées par un nombre important de listes (7), ce qui constitue par ailleurs le nombre le plus important de candidats recensés pour briguer la mairie. Malgré cela la liste « Vannes, c'est ensemble », menée par le maire sortant David Robo, a été élue dès le premier tour avec 52.77 % des suffrages exprimés. C'est la première fois depuis les années Raymond Marcellin qu'une élection municipale est remportée en un seul tour. Les sièges au sein du conseil municipal, élu le 23 mars 2014, se répartissent de la manière suivante[s 2] :
Aux élections municipales tenues le 15 mars 2020, la liste conduite par David Robo obtient dès le premier tour la majorité des voix (50,92 %) mais dans un contexte de très faible participation (39.54 %). La pandémie du Covid 19 empêche l'installation immédiate du nouveau conseil municipal[63]. Il faudra attendre le 25 mai pour que la nouvelle équipe soit installée et que David Robo soit élu maire[64]. Les résultats en nombre de sièges sont[65] :
Groupe | Nom | Président | Effectif | Statut | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
DVD | Vannes, c'est vous | David Robo | 35 | Majorité | |||
DVG-DVG | Ensemble, libérons les énergies Vannetaises ! | Simon Uzenat | 5 | Opposition | |||
En marche | Marchons pour Vannes | Patrick le Mestre | 4 | Opposition | |||
DVG | Vannes Projet Citoyen | François Riou | 1 | Opposition |
Vannes compte de nombreuses institutions administratives et judiciaires. La ville est administrativement la préfecture du Morbihan[66], siège du Conseil général du Morbihan[67] et de la trésorerie générale. Elle possède un tribunal judiciaire, un tribunal de commerce, un conseil de prud'hommes. On y trouve aussi un ordre des avocats au barreau de Vannes[68]. En tant que chef-lieu départemental, la commune abrite la chambre des huissiers du Morbihan, la chambre des notaires du Morbihan[69], la chambre de métiers et de l'artisanat du Morbihan[70] ainsi qu'une délégation de la chambre de commerce et d'industrie du Morbihan[71]. La ville dispose d'un commissariat de police, d'une maison d'arrêt et est le siège du groupement de gendarmerie départementale du Morbihan. On se doit également de signaler la présence d'administrations telles que la conservation des hypothèques et le centre des impôts[72].
Depuis 1963, Vannes est la ville de garnison du 3e RIMa ainsi que d'un détachement du 2e régiment du matériel de Bruz.
Le , à la suite de la création de la base de défense pilote de Coëtquidan le , est créée la base de défense de Vannes-Coëtquidan, intégrant le 3e RIMa ainsi que les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. Une base de Défense est une aire géographique qui regroupe dans son périmètre les formations du ministère de la Défense dont l'administration générale et le soutien commun sont mutualisés.
Vannes rencontre les difficultés inhérentes aux villes qui supportent une croissance rapide : congestion des routes, trafics et délinquances. Selon des classements successifs établis par le magazine Le Point, Vannes est classée 11e ville la plus sûre de France en 2003[73], 15e en 2006[74] et 23e pour l'année 2008[75].
La ville est le siège de l'état-major du Groupement de gendarmerie départementale du Morbihan[76], de la compagnie de gendarmerie départementale de Vannes qui couvre le sud-est du département et de l'escadron de gendarmerie mobile de Vannes qui a pour mission principale et spécifique la sécurité publique et le maintien de l'ordre.
Vannes est le siège de la Direction départementale de la Sécurité publique du Morbihan. La circonscription de sécurité publique de Vannes compte 136 fonctionnaires de police et 32 adjoints de sécurité soit un total de 168 personnels en janvier 2009[77], ainsi que trois structures recevant du public : l'hôtel de Police et ses deux commissariats de secteur (Kercado et Ménimur). Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Morbihan siège également à Vannes. Le groupement de Vannes couvre l'ouest du département avec 26 centres d'incendie et de secours, 86 sapeurs-pompiers professionnels et 917 sapeurs-pompiers volontaires[78].
Depuis avril 2008, la municipalité vannetaise a mis en place, pour un coût de plus de 1 000 000 €[79] un dispositif de vidéosurveillance de la voie publique. Composé de 108 caméras mobiles[80],[81] et d'un centre de supervision urbaine (CSU) aménagé au sous-sol de l’hôtel de ville qui reçoit et enregistre en permanence les images filmées par les caméras, le système est contrôlé par des agents municipaux en journée et par les services de police la nuit. Les trois objectifs majeurs de ce dispositif sont : le renforcement des mesures de prévention contre les actes de violence urbaine, la protection des bâtiments publics et la régulation du trafic routier[s 3]. Ce système est censé être contrôlé par un comité d'éthique[82] composé d'avocats, de spécialistes du droit et d'élus. Conformément à sa charte, ce comité doit rendre un rapport annuel public[83]. Or aucun rapport n'est disponible sur le site internet de la Ville pour les années 2008 à 2014 et depuis 2018[84].
La ville de Vannes est jumelée avec plusieurs villes européennes et entretient des relations de partenariat avec une ville malienne et une ville polonaise. Il faut rappeler que le jumelage est une relation établie entre deux villes de pays différents qui se concrétise par des échanges socio-culturels[s 4].
La ville de Vannes est jumelée avec :
Charte de partenariat :
Au , Vannes possède une population de 54 420 habitants[i 1], une aire urbaine de 79 217 habitants[i 10], une agglomération de 175 163 habitants[i 2] ainsi qu'une population dans l'unité urbaine de 81 516 habitants[i 3]. Il est à noter que la ville est la deuxième plus peuplée du département après Lorient et la 5e de la région Bretagne[i 4].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[86],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 54 420 habitants[Note 7], en évolution de +2,29 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
54 420 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,1 % la même année, alors qu'il est de 32,7 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 25 383 hommes pour 29 037 femmes, soit un taux de 53,36 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,2 | 2,6 | |
9,5 | 13,8 | |
17,3 | 21,2 | |
16,9 | 17,5 | |
16,3 | 14,1 | |
24,6 | 19,2 | |
14,4 | 11,6 |
En 2006, 1 389 personnes immigrées étaient recensées dans la commune soit 2,6 % de la population[i 13], chiffre supérieur à la moyenne bretonne (1,69 %) mais inférieur à la moyenne nationale (5,77 %). Cette proportion est deux fois moins importante que pour une ville comme Rennes mais légèrement supérieure à Quimper. Parmi ces personnes, 15,33 % viennent de l'Union européenne, 14,6 % du Maghreb. Les nationalités les plus représentées sont les Turcs (524), puis les Algériens et enfin les Marocains[i 14]
La communauté turque est particulièrement présente dans la vie associative de Vannes. L'association culturelle des Turcs de l’ouest créée à Vannes en 1983 a pour but de faire connaître et de transmettre la culture, la religion, les traditions, les coutumes turques, de créer des liens entre les communautés et de favoriser l’échange culturel, d'apporter une aide aux familles d’origine turque dans leurs démarches administratives, de donner une éducation religieuse par l’intermédiaire d’un imam envoyé par le ministère des affaires religieuses turc et de donner des informations sur la population turque de Vannes et son pays[89].
Les écoles et lycées vannetais dépendent de l'académie de Rennes.
On dénombre à Vannes, pour la rentrée 2008[s 5], 32 écoles (primaires et maternelle), dont vingt-deux écoles gérées par la commune (sept écoles maternelles, six écoles primaires, huit écoles élémentaires) et onze écoles privées.
Écoles primaires
|
Écoles maternelles
|
Écoles élémentaires
|
Écoles privées
|
Vannes compte sept collèges et neuf lycées dont trois lycées publics et six lycées privés.
Collèges publics
Collèges privés
|
Lycées publics d'enseignement général ou/et technologique
Lycées privés d'enseignement général ou/et technologique
Lycées professionnels publics
Lycées professionnels privés
|
Vannes représente le troisième pôle universitaire de Bretagne, après Rennes et Brest. Alors qu'en 1986, Vannes accueillait 1 500 étudiants, en 2000, ils étaient plus de 5 200 et fin 2006, près de 6 500[s 6]. Outre les établissements et enseignements décrits ci-dessous, il ne faut pas oublier les multiples Brevets de Techniciens Supérieurs dispensés dans les lycées vannetais.
L'université de Bretagne-Sud, créée en février 1995, est implantée conjointement à Vannes, Lorient et Pontivy. L'université dispense de nombreux DUT, licences et maîtrises ainsi qu'une école d'ingénieur.
On peut également remarquer la présence d’établissements de recherche regroupant différents laboratoires tels que l’Institut de recherche sur les entreprises et les administrations, le centre de recherche Yves Coppens (situé sur le campus de Tohannic), le Laboratoire de Mathématiques et Applications des Mathématiques ainsi que le Laboratoire de Recherche en Informatique - Valoria.
L'Université Catholique de l'Ouest Bretagne Sud, située sur le territoire de la commune d'Arradon à l'ouest de la ville, propose des formations universitaires dans les domaines de l'information et de la communication, des sciences de l'éducation, des langues, de l'histoire, des lettres, du tourisme, du commerce, du breton et de la théologie.
La cité des Vénètes se base sur une histoire vieille de plus de 2 000 ans afin de faire vivre des événements culturels tout au long de l'année. Parmi ceux-ci, on peut trouver des événements consacrés à l'histoire de la ville et à son patrimoine ainsi que des festivals musicaux et des salons.
Festival de musique fondé en 2002 sous le nom de Festi’ Vannes et rebaptisé L’Éveil du boucan en 2014. Ce festival de musique se déroule dans les bars du centre-ville de Vannes au mois d'avril, il est ouvert à tous les styles de musiques[90].
En avril, Kendalc'h organise à Vannes une journée spéciale pour les cercles celtiques de toute la Bretagne, de la Loire-Atlantique et de l'Île-de-France, qui sont évalués dans des épreuves de danses traditionnelles ; un grand défilé se tient en fin de journée et tous se rejoignent au jardin des remparts pour les résultats des épreuves et une danse des mille[91].
Fête maritime se déroulant tous les deux ans avant la semaine de l'Ascension dans les communes littorales du golfe du Morbihan.
En juin, le Salon du livre, créé en 2008, se situe dans les jardins des remparts[92].
Manifestation se déroulant à la mi-juillet et retraçant les grandes périodes de l'histoire de la ville.
En juillet/août, le festival de musique jazz créé en 2016 est l’héritier de Jazz à Vannes (1980-2015), il est organisé par la ville de Vannes.
En août, les Fêtes d’Arvor mettent en avant la culture bretonne.
Créé en 2003 sous la forme d'un festival consacré aux photos maritimes, il s'ouvre à d'autre thématiques et change de nom à partir de 2017[93].
Pour marquer les 600 ans de la prédication de saint Vincent Ferrier en Bretagne, l'évêque du diocèse de Vannes, Raymond Centène, a décidé d'organiser un jubilé entre le et au , date anniversaire de la mort du prédicateur dominicain à Vannes[94].
Le Centre hospitalier Bretagne Atlantique (hôpital P. Chubert) est situé Boulevard Maurice Guillaudot à proximité de la gare, au nord. Il existe également plusieurs cliniques dans l'agglomération, dont la Clinique Océane, rue Joseph Audic.
La pratique du sport dans l'agglomération vannetaise est diversifiée. La situation de la ville au bord du Golfe est propice aux activités nautiques, et attire beaucoup d'entreprises liées à la Sailing Valley[95]. En outre, la municipalité souhaite encourager sa population à pratiquer toutes les disciplines grâce à l'existence de nombreux complexes sportifs.
Les équipements sportifs de la ville s'étendent sur 71 hectares dont 190 000 m2 de terrains gazonnés, 81 000 m2 de plateaux d’EPS, 40 000 m2 de surfaces bâties, ainsi que des équipements sportifs privés conventionnés : quatre terrains de football (22 000 m2) et sept salles de sports (1 700 m2).
Le Rugby club vannetais évolue depuis la saison 2016-2017 en Pro D2, une grande première pour un club breton depuis l'avènement du professionnalisme dans le rugby. Avec son titre de champion de Pro D2 pour la saison 2023-2024, le RCV accède à l´élite du Top 14.
L'association UCK-NEF[96], née en 1922 de la fusion de L'Union Clisson Korrigan (1906) et des Nouvelles Équipes Féminines (1946), est installée dans son complexe omnisports de 3 300 m2 situé dans le quartier du Bondon au nord du centre ville. L'UCK-NEF compte huit associations sportives fédérées et environ 1 300 licenciés. Parmi les huit associations se trouve une section Volley-Ball qui propose des entraînements dans trois complexes vannetais : UCK-NEF, Kercado et Richemont. L'équipe masculine du Vannes Volley-Ball, née en 2006 de la fusion de l'UCK-NEF et du Véloce Vannetais, évolue la session 2008/2009 en National 3.
Plus grand complexe sportif de Vannes, le Centre Sportif de Kercado est situé à l'ouest de la ville, accolé au lycée Alain-René Lesage et au campus de Kercado (IUT de Vannes). Le complexe est composé de trois salles de sports, une salle spécifique de gymnastique, une salle d'armes, un pas de tir à l'arc couvert, un terrain d'honneur de football, deux terrains stabilisés, un terrain gazonné de football en salle, une piste d'athlétisme en résisport, une piste d'athlétisme en enrobé, neuf courts de tennis extérieurs, un parcours sportif, cinq plateaux d'EPS, un stand de tir à l'arc, un skatepark et une aire de lancer d'athlétisme.
Il existe deux grands complexes consacrés au tennis. D'une part, le complexe de tennis du Pargo, comportant cinq courts couverts et deux courts extérieurs, qui est le siège du Tennis Club Vannetais. D'autre part, le complexe de tennis de Kérizac/Ménimur comportant deux courts couverts et deux courts extérieurs et dont le club résidant est le Vannes Ménimur Tennis Club.
Le Stade de la Rabine, plus grand stade de football et de rugby de Vannes est le lieu des rencontres du Vannes Olympique Club, club fondé en 1998 par fusion du « Véloce Vannetais » et du « FC Vannes » (ex-UCK) et évoluant pour la saison 2009-2010 en Ligue 2 après avoir fini Champion de France de National lors de la saison 2007-2008. Le Rugby Club Vannetais utilise aussi le Stade de la Rabine. Le complexe sportif du Pérenno, siège du club situé sur la commune voisine de Theix, et le Stade du Foso, sont réservés aux entraînements des joueurs professionnels ainsi qu'aux autres équipes du club. Le complexe du Foso qui accueille l'équipe de football américain des Mariners de Vannes, comporte également une piste d'athlétisme en enrobé, trois plateaux d'EPS (basket-ball, handball et tennis), une structure artificielle d'escalade ainsi qu'un boulodrome.
Le complexe Jo Courtel, composé d'un terrain d'honneur de rugby et de deux autres terrains de rugby, accueille les matchs et les entraînements du Rugby Club Vannetais, club de rugby à XV évoluant pendant la saison 2007-2008 en Fédérale 1 , depuis la saison 2016-2017 en ProD2, et à partir de la saison 2024-2025 en Top 14.
Stades
Complexes sportifs
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Gymnases, entretien physique
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Installations nautiques
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Divers
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Le Cercle d'aviron de Vannes organise chaque année depuis 2014 la Régate des Souris. Le départ et l'arrivée sont fixés au pont de Kérino et le circuit contourne les îles Logoden par le Sud.
Vannes accueille, en , des matchs du championnat d'Europe féminin. Douze matchs de premier tour se déroulent au complexe sportif de Kercado.
Concours indoor de saut d'obstacles créé en 1999. La compétition est classée Pro Élite, le plus haut niveau pour une compétition de ce type.
La ville a accueilli, au sein du stade de la Rabine, plusieurs manifestations dans le monde du football féminin. Telle que la Coupe du monde de football militaire féminine en 2016 ou encore la finale de la Coupe de France féminine le 19 mai 2017, opposant le Paris Saint-Germain à l'Olympique lyonnais. La ville de Vannes verra plusieurs matchs se dérouler chez elle, en août 2018, pendant la Coupe du monde féminine de football U20 (match d'ouverture, demi-finales, match pour la 3e place et finale).
Créée en 1988 à l'initiative de la Société des Régates de Vannes, cette course de voiliers Pogo est organisée entre Vannes et Horta. Disparue depuis 1994 après trois éditions, la course à la voile renaît en 2009 sur un parcours aller-retour de 2 400 miles et une régate dans la baie d'Horta, au cœur de l'archipel portugais. L'épreuve, initialement réservée aux 6,50 m, est ouverte aux Pogo 8.50 et 10.50, et peut être disputée en solo ou en double.
Course-croisière à la voile entre Vannes et la ville de Fareham dans le comté d'Hampshire en Angleterre. Créée en 2001, cette course se déroule tous les deux ans dans le cadre du jumelage entre les deux villes.
En 2013, 2014 et 2016, le Vannes Roller Marathon a été organisé par l'association GROL Vannes Agglo sur un circuit urbain avec plusieurs courses (dont semi-marathon et marathon). L'édition 2016 comptait pour la coupe de France de Roller[106]
Vannes accueille, en , le Championnat du monde junior. Les matchs de la poule B, les demi-finales et finale se déroulent au stade de la Rabine. Vannes a en outre accueilli le 18 mars 2016 dans le cadre du Tournoi des Six Nations 2016 le match France - Angleterre des équipes féminines ou encore le test match Fidji - Japon le 26 novembre 2016 au stade de la Rabine.
Créées en 1988, ces joutes nautiques se déroulent dans le port de plaisance où se confrontent les équipes des villes du Pays de Vannes. Les joutes sont organisées par le Kiwanis Club de Vannes.
Outre la presse quotidienne nationale française, la presse de Vannes et sa région est représentée essentiellement par les deux journaux quotidiens régionaux présents en Bretagne : Le Télégramme et Ouest-France.
D'autres magazines locaux permettent de suivre l'actualité généraliste ou régionaliste sur papier ou via leur site internet : Mensuel du Golfe du Morbihan, Bretagne Magazine... On peut également citer « Vannes Mag », le magazine municipal vannetais, ainsi que « Morbihan Magazine », le magazine du conseil général du Morbihan. L'Agence Bretagne Presse actif sur tout le territoire breton, édite sur son site internet des publications qui proviennent de diverses associations culturelles, de syndicats et de mouvements politiques actifs en Bretagne (environ un millier de structures accréditées), et d'un réseau de correspondants. « Le P'tit Zappeur », d'origine vannetaise, est le 1er réseau français de magazines TV gratuits.
En matière de presse économique, on note la présence du mensuel Le Journal des entreprises présent en Morbihan.
La ville est couverte par des antennes locales de radios :
Vannes est le siège du diocèse de Vannes depuis le Ve siècle et rattachée à la province ecclésiastique de Rennes. Le , les diocèses bretons sont réorganisés. Le diocèse de Vannes se voit rattaché une partie du diocèse de Saint-Malo. L'évêque actuel est Raymond Centène qui a choisi de s'entourer de trois prêtres au service de la mise en œuvre du projet diocésain pastoral et missionnaire dans le diocèse de Vannes pour les années 2009-2015[c 1]: le père Maurice Roger, vicaire général; le père Jean-Pierre Penhouet, vicaire épiscopal chargé du projet diocésain et délégué diocésain à l’apostolat des laïcs et le père Gaétan Lucas, vicaire épiscopal chargé des prêtres, des diacres et des laïcs ayant une lettre de mission. Il remplace à cette fonction François-Mathurin Gourvès, évêque de Vannes de 1991 à 2005. La ville compte 6 paroisses en 2009. Parmi les lieux de pèlerinage, les deux principaux sont la cathédrale Saint-Pierre[c 2] où repose le tombeau de Saint Vincent Ferrier et l'Église Saint-Patern dédiée à l'un des saints fondateurs de Bretagne[c 3] qui est une étape du Tro Breiz. Les églises Saint-Pie-X, Saint-Vincent-Ferrier, Saint-Guen[c 4] et Notre-Dame-de-Lourdes sont les autres églises de Vannes, siège d'une paroisse et fondée après le XIXe siècle.
La Fraternité Sacerdotale Saint Pie X dispose avec la chapelle Sainte-Anne d'un lieu de culte à Vannes.
L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 12 octobre 2007.
La commune a reçu le label de niveau 1 de la charte le 8 décembre 2007.
À la rentrée 2018, 560 élèves étaient scolarisés à Diwan et dans les filières bilingues publiques et catholiques[111].
L'école Diwan scolarise 112 élèves à la rentrée 2018 en maternelle et primaire. Le collège Diwan accueille 129 collégiens en 2018.
La première crèche par immersion « Babigoù Breizh » a été créée à Vannes en 2011.
« L'Entente du pays de Vannes » regroupe des associations culturelles bretonnes afin de pourvoir ensemble à la défense, la promotion et la diffusion de la culture bretonne sous toutes ses formes, y compris linguistique, de favoriser l’entraide, la communication et la coopération entre ses adhérents.
La « maison de pays » Ti ar Vro est située rue de la Loi à Vannes et rayonne sur le pays Vannetais.
Si on l'estime en termes d'emplois, l'économie du pays vannetais est surtout basée sur le tertiaire. L'industrie est essentiellement un tissu de PMI, les secteurs les plus importants étant l'agroalimentaire (160 entreprises, 1 900 salariés), la production de produits intermédiaires (390 entreprises, 4 000 salariés) et le nautisme (80 entreprises, 500 emplois)[s 8]. Arrive ensuite la construction et, finalement, l'agriculture et les produits de la mer. La recherche est essentiellement publique, via l'université de Bretagne-Sud, néanmoins quelques PME de recherche se sont développées en biochimie et en informatique. La ville en tant que préfecture du Morbihan abrite une multitude d'organismes économiques et financiers. Elle est le siège de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Morbihan et d'une délégation de la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan. On peut citer le Tribunal de commerce. L'économie locale bénéficie également du tourisme grâce au Golfe du Morbihan et à ses monuments historiques.
Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 17 564 €, ce qui place Vannes au 8 890e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[i 15]. En 2001, le revenu moyen étant de 16 679 €/an ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 15 027 €/an[i 16],[i 17]. Au niveau de la fiscalité, on dénombre 435 Vannetais redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Vannes est de 4 841 €/an contre 5 683 €/an pour la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des Vannetais redevables de l'ISF est estimé à environ 1 414 111 €/an.
Le taux de fiscalité directe locale[112] de la commune pour l'année 2008 est le suivant. Ce taux regroupe le taux de la taxe d'habitation, le taux foncier bâti, le taux non foncier bâti et le taux de la taxe professionnelle.
Le taux de la taxe d'habitation s'élève, au niveau communal à 14,92 %, au niveau intercommunal à 0 %, et au niveau départemental à 7,51 %. Le taux foncier bâti se monte au niveau communal à 18,42 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 11,25 % et au niveau régional à 2,97 %. Le taux foncier non bâti se chiffre, au niveau communal à 48,67 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 25,64 % et au niveau régional à 4,13 %. Pour ce qui est du taux de la taxe professionnelle, au niveau communal à 0 %, au niveau intercommunal à 15,56 %, au niveau départemental à 7,33 % et au niveau régional à 3,13 %[113].
Pour l'année 2001, en comparaison de Rennes, à Vannes, 60 % des revenus déclarés sont d'origine salariale contre 68 % à Rennes. Les revenus des professions indépendantes ont un poids plus grand, comme les retraites. Les cadres sont proportionnellement moins nombreux à Vannes qu'à Rennes mais un peu plus d'ouvriers et surtout plus d'employés. Les artisans, commerçants, chefs d'entreprise et les retraités - aisés ou modestes - sont plus présents[i 16].
Le quartier de Tohannic dans le sud-est de la ville connaît le revenu médian le plus élevé avec 20 600 €. Quatre autres quartiers, si l'on exclut les quartiers peu peuplés, dépassent 17 000 € : Bernus-Kergypt-Keruzen-Campen, Rive Gauche du Port, Trussac, Le Pargo-Bois de Vincin. De l'autre côté de l'échelle des revenus, six quartiers n'atteignent pas 13 000 € : Ménimur-1 et 2, Kercado-1 et 2, Caserne-Centre Hospitalier, Cliscouet. Les quartiers de Ménimur-1 et Kercado-1 sont les plus défavorisés avec un revenu médian de 6 500 € seulement[i 16].
Au recensement de 2006, la ville comptait 39 812 emplois dont environ 92 % de salariés et 8 % de non salariés[i 18]. Ces emplois se répartissaient très majoritairement (86,35 %) dans le secteur tertiaire[i 19] (administration, enseignement, santé, commerce, services, transports, immobilier). Cette répartition reflète le développement touristique de la station balnéaire.
Agriculture | Industrie | Construction | Tertiaire | dont Commerce | dont Services | |
---|---|---|---|---|---|---|
Vannes | 0,69 % | 8,34 % | 4,62 % | 86,35 % | 13,7 % | 72,65 % |
Moyenne nationale | 3,51 % | 15,2 % | 6,4 % | 74,84 % | 13,3 % | 61,54 % |
Sources des données : INSEE[i 20] |
La population active comptait 23 824 personnes, soit un taux d'activité de 67,9 %. Parmi celles-ci, 20 975 avait un emploi et 2 849 étaient en chômage, soit un taux d'emploi de 59,7 % et un taux de chômage de 8,1 %[i 21], inférieur de 0,2 point au taux national et supérieur de 1,3 points par rapport à la moyenne départementale égale à 6,8 %. Parmi les personnes ayant un emploi, 68 % travaillaient dans la commune et 27,1 % dans d'autres communes du département. Les transports domicile-travail se faisaient très majoritairement (73,22 %) en voitures particulières.
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise |
Cadres, professions intellectuelles |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Vannes | 0,3 % | 4,3 % | 14,38 % | 29 % | 34,1 % | 17,9 % |
Moyenne nationale | 0,2 % | 5,9 % | 15,39 % | 24,6 % | 28,7 % | 23,17 % |
Sources des données : INSEE[i 20] |
La ville de Vannes et son pays est une technopole représentée par la société VIPE (Vannes Innovation Promotion Expansion). Quatre axes stratégiques de développement ont été définis : la valorisation des produits naturels (technologies d’extraction, de purification, de retraitement), le traitement de l’information (création logicielle, systèmes de gestion logistique), la santé et bien-être (télémédecine, instrumentation, produits de bien-être) ainsi que les loisirs et le nautisme (engins de loisirs en milieu naturel, ingénierie nautique). Les entreprises technopolitaines sont réparties sur l’ensemble du territoire du Pays de Vannes mais tout particulièrement sur le Parc d’Innovation Bretagne Sud (PIBS) épicentre du technopôle, situé au sud-est de la ville.
Vannes est une ville internet[114] et a obtenu le label @@@ en 2005[115], le label @@@@ en 2006[116], puis le label @@@@@ depuis 2007[117],[118],[119],[120]. Ce label récompense les villes les plus dynamiques en matière de nouvelles technologies. La ville a également été primée deux fois aux Trophées de la communication 2008[121]. Le concours national « Les Trophées de la communication », organisé par l’association Wexcom récompense chaque année les meilleurs outils, acteurs ou actions de communication de l’année. Vannes concourait à ces Trophées 2008 dans deux catégories distinctes; elle se classe à la 3e place de ce concours pour son site Internet et à la 2e pour le Vannes Mag, le bulletin d'information municipale de la ville.
Le nombre total d'entreprises et d'établissements, hors agriculture, au était de 4 551[i 22] et 432 entreprises ont été créées en 2007. Ces entreprises appartiennent très majoritairement aux secteurs « services » (3 072 entreprises, soit 67,5 %) et « commerce et réparations » (990 entreprises, soit 21,8 %). Les entreprises sans personnel salarié, soit 2 136 entreprises, représentent 46,9 % du total. On dénombre 566 entreprises de plus de dix salariés[i 22], toutefois ces dernières emploient 83,75 % des salariés. Entre 1998 et 2004, le taux d'évolution du nombre de créations d'entreprises est de 28,5 %, soit le plus haut taux de la région Bretagne.
Les trois principales entreprises en chiffre d'affaires présentes sur la commune de Vannes, agglomération incluse, sont le groupe CECAB avec un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros en 2008, Evialis avec un chiffre d'affaires de 758 millions d'euros en 2007[122] et le groupe Diana Ingrédients avec un chiffre d'affaires de 318 millions d'euros en 2008. L'association VIPE a défini une liste d'entreprises qui forment la tête de proue de l'économie de l'agglomération vannetaise[123]. On trouve parmi celles-ci Michelin, Groupama, Crédit agricole du Morbihan, Carrefour, Intermarché, les Transports frigorifiques européens, Saupiquet, le groupe Isatech, Wind River Systems, le groupe Saur, Aserti Electronic, Archimex, etc.
La présence du secteur nautique est très marquée à Vannes. Un pôle d'excellence dans la conception et la construction nautique consacré à la compétition a été créé au sein du Parc du Golfe, un parc d'activité situé sur la rive droite du port de la ville. Parmi les entreprises implantées à Vannes, on peut noter la présence de Multiplast dont plusieurs réalisations détiennent des records mondiaux à la voile : les catamarans Orange I-II et Groupama III, le trimaran Géronimo, le monocoque Brit Air, etc.
D'autres leaders sont également présents à Vannes : Bic Sport, leader mondial de la planche à voile et du surf ; Plasmor, leader français du kayak de mer (en procédure collective depuis le 24 octobre 2018[124]) et Seagull, leader mondial du char à voile. Vannes est également le siège français du plus grand voilier au monde, North Sails, ainsi que de nombreux cabinets d'architectes navals. Sur le Pays de Vannes, plus de 80 entreprises représentant près de 500 emplois appartiennent au secteur du nautisme.
En semaine, deux halles sont ouvertes au public : les Halles des Lices et la Halle aux Poissons. Chaque mercredi et samedi a lieu un marché dans le centre-ville de Vannes. Dans le quartier de Ménimur, un marché alimentaire a également lieu le mardi et le vendredi matin.
Le bâtiment dans lequel se situe les Halles des Lices date de 1912. Implanté sur le site de l’ancien hôtel de Rosmadec (XVIIe siècle), sa construction avait alors suscité de vives réactions parmi les Vannetais. Il a été restructuré au printemps 2001 pour offrir un meilleur cadre de travail aux commerçants. Il était nécessaire qu'il soit mis en conformité avec les règles sanitaires.
Dans la rédaction du cahier des charges d’appel à candidatures pour le projet architectural, le conseil municipal a laissé une large place à la créativité et la possibilité éventuelle de conservation des éléments anciens. Sur les 4 projets réceptionnés, le jury de concours et le conseil ont retenu celui du cabinet Peiffer, Freycenon, Plays.
Vannes est classée Ville d'Art et d'Histoire et abrite de nombreux monuments et lieux culturels de premier ordre. Des guides-conférenciers organisent des visites à la découverte de l'intra-muros et du Vieux Vannes, de son patrimoine et de son histoire. L'agglomération vannetaise compte trois édifices distingués par l’attribution du label patrimoine du XXe siècle[Note 8]. Vannes compte 272 monuments et objets classés ou inscrits aux monuments historiques.
La commune est une ville fleurie ayant obtenu quatre fleurs en 2008[125] et la distinction Grand Prix au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris et est détentrice de deux étoiles au guide Vert Michelin.
Les remparts de Vannes sont le système de fortifications érigées entre les IIIe et XVIIe siècles, sur des vestiges gallo-romains, pour protéger la cité des pillards et des armées ennemies. Fondée par les Romains à la fin du Ier siècle av. J.-C. sous le règne d’Auguste, la civitas Venetorum se voit contrainte de se protéger derrière un castrum à la fin du IIIe siècle, alors même qu'une crise majeure secoue l’Empire romain. Cette première enceinte demeure la seule protection de la cité pendant plus d’un millénaire. C’est à l’époque du duc Jean IV de Bretagne, à la fin du XIVe siècle, que l’enceinte de la ville est réédifiée et étendue vers le sud pour protéger les nouveaux quartiers. Le duc veut faire de Vannes non seulement un lieu de résidence mais également une place forte sur laquelle il peut s’appuyer en cas de conflit. La superficie de la ville intra-muros est doublée et le duc adjoint à la nouvelle enceinte sa forteresse de l’Hermine.
Les guerres de la Ligue de la fin du XVIe siècle obligent la ville à se doter de plusieurs bastions polygonaux (Gréguennic, Haute-Folie, Brozilay, Notre-Dame). L’éperon de la Garenne est le dernier ouvrage défensif construit à Vannes vers 1630. À partir de 1670, le roi Louis XIV vend morceau par morceau les éléments des remparts afin de financer ses guerres. L'événement le plus significatif est, en 1697, le don à la ville de Vannes des ruines du château de l'Hermine, qui servent alors au réaménagement du port et à l'entretien des bâtiments municipaux.
Les aménagements urbains du XIXe siècle ont pour conséquence la démolition de plusieurs segments de la muraille nord et ouest. Il faut attendre la destruction partielle en 1886 de la porte Prison, un des plus vieux accès à la vieille ville, pour voir des vannetais attachés à leur patrimoine se réunir pour former une association de défense du patrimoine en 1911. S’ensuit la mise en place progressive de la protection des remparts au titre des monuments historiques entre 1912 et 1958. Depuis plusieurs décennies, la ville entreprend la remise en état et la mise en valeur des parties des remparts dont elle est propriétaire. Clé de voûte du patrimoine vannetais et élément touristique par excellence, les remparts de Vannes comptent parmi les rares fortifications urbaines qui subsistent encore en Bretagne.
Plusieurs jardins sont à signaler :
Afin de faciliter le traitement de l'information sous une forme automatisée, on utilise pour Vannes la chaîne de caractères codifiées « VA », selon la liste des quartiers maritimes.
Pendant longtemps, Vannes a été considérée comme étant une enclave française en terre bretonne. Aujourd'hui, la culture bretonne s'exprime pleinement dans la cité. Lors de l'émigration des Bretons en Armorique, Vannes constituait un îlot gallo-romain, qui influença localement le breton par un petit nombre d'emprunts au roman. Par la suite, elle se bretonnisa à la fin du haut Moyen Âge et demeura longtemps un bastion du breton alors que Saint-Brieuc par exemple, basculait au français et influençait progressivement ses environs.
Lors de la réouverture du Palais des Arts, la ville a symboliquement dénommé le théâtre : Théâtre Anne-de-Bretagne et Vannes accueille également un bagad, le Bagad Melinerion (bagad de 1re catégorie).
Vannes est une ville pionnière dans le renouveau de la culture bretonne. Ainsi, un département de musique traditionnelle a été créé au sein du conservatoire et le , Vannes a signé la charte de l’office public de la langue bretonne Ya d'ar brezhoneg[s 9]. À la rentrée 2007, 1 137 enfants étaient inscrits dans des écoles primaires bilingues de la commune[145].
Vannes dispose au sein de son centre historique de deux musées classés musées de France. Le musée d'archéologie du Morbihan, situé dans un hôtel du XVe siècle est installé dans l'ancien hôtel du Parlement de Bretagne dit le Château-Gaillard. Ce musée consacré à l'histoire du Morbihan accueille les collections de la Société polymathique du Morbihan, collections remontant à la préhistoire. Le musée est très riche en objets préhistoriques provenant, pour la plupart, des premières fouilles des mégalithes du Morbihan : Carnac, Locmariaquer, presqu'île de Rhuys, qui permirent de mettre au jour de très belles pièces. L'autre musée de la ville est la Cohue située en face de la Cathédrale Saint-Pierre et présente des œuvres d'horizons divers : peintures contemporaines, figuratives, d'artistes bretons (notamment une collection d'œuvres de Geneviève Asse[146]), etc.
Le principal complexe accueillant les concerts, les salons et les congrès, se nomme le Chorus. Situé sur un terrain de six hectares au sein du parc du Golfe, un parc d'activité du sud-ouest de la ville, le Chorus est un complexe pluri-fonctionnel. Un autre complexe, l'Échonova, lieu de musiques actuelles de l'agglomération vannetaise inauguré en 2010, est situé sur le territoire de la ville voisine de Saint-Avé[147].
Les concerts de musique classique et de musiques du monde sont joués à l’auditorium des Carmes, composante du conservatoire de musique de Vannes[s 10] situé rive droite du port de plaisance. Les pièces théâtrales, quant à elles, sont représentées au théâtre Anne de Bretagne[s 11], théâtre localisé dans le Palais des Arts et des Congrès.
Différents collectifs proposent également des concerts de musiques alternatives dans des bars pour compléter l'offre culturelle, comme le collectif By The Kids For The Kids[148].
Enfin, Vannes accueille le siège de l'association Motocultor Fest Prod, qui organise divers concerts à vannes même, et surtout chaque mois d'août le Motocultor Festival dans des communes limitrophes de Vannes (par manque de terrains disponibles sur la commune de Vannes).
Depuis 2016, Le Ker, un parc à thème a ouvert. Ce musée se consacre à l'histoire bretonne à partir de la Préhistoire et jusqu'à la bataille des Vénètes qui opposa les Celtes aux armées de Jules César[149].
Le cinéma apparaît dès 1901 à Vannes. Les premières projections des films produits par les frères Lumières se font sous chapiteau ou bien alors au théâtre de la Cohue et dans les locaux du patronage Saint-François qui deviendra le cinéma de la Garenne.
En 2009, Vannes dispose de deux cinémas pour un total de quatorze salles de cinéma dont :
Le premier cinéma vannetais est créé en 1922 par Robert Damilot, un décorateur parisien. Une façade Art déco représentant des motifs floraux et végétaux est réalisée et la capacité de l'ancienne salle de Roller Skating est portée à 900 places. Le cinéma propose un orchestre, un balcon et un promenoir. Racheté en 1966, le cinéma est rebaptisé « Comédia » puis « Universel ». L'ouverture du Palais des Arts compromet un projet de programmation de spectacles autres que cinématographiques. En 1981, le cinéma change de propriétaire et de nom pour devenir le cinéma « l’Eden »[p 2]. Le bâtiment est agrandi en hauteur et par l’arrière, il comporte trois salles de 225, 156 et 128 places. Le cinéma ferme ses portes en 2003 faisant place à un complexe immobilier qui intègre la façade repeinte et entretenue.
En 1925, l'abbé Guillaume, professeur de dessin au collège Saint-François-Xavier, crée, dans l'ancienne salle de patronage Saint-François proche du plateau de la Garenne face aux remparts, une salle de cinéma de 1 000 places décorée de panneaux évocateurs de sites et de monuments du Morbihan peints par l'artiste vannetais Victor Guesde. En 1951, la salle connaît des réaménagements devenus obligatoires mis en œuvre par l’architecte vannetais Guy Claubert de Clery qui dessina les plans de l'église Saint-Pie X. La Soredic, propriétaire du cinéma en 1970, en fait un complexe de trois salles. Aujourd'hui, le « Cinéville La Garenne »[p 3] comporte cinq salles de 316 à 75 fauteuils. La Soredic, également propriétaire de l'autre cinéma vannetais, a passé une convention avec la mairie de Vannes et l’association Cin’écran afin de promouvoir la programmation d’Art et Essai.
Le troisième cinéma de la ville, « le Royal »[p 4], fut construit en 1936 par Léonce Liets en place et lieu d'un garage, plus anciennement des bains-douches privés créés en 1863 non loin de l'Hôtel de Ville. La façade, très étroite, est habillée d'un oriel à deux niveaux, de forme semi-circulaire correspondant aux parties privées. La salle à la façade étroite surmontée d’un oriel de 500 places à deux étages se déploie en arrière. Le « Royal » ferma ses portes le , laissant place à une librairie. La salle est complètement restructurée mais conserve sa face étroite en béton enduit.
Le dernier et plus grand cinéma vannetais est inauguré en 2005 dans la zone commerciale de Parc Lann au Nord-Ouest de la ville. « Le cinéville Parc Lann », propriété du groupe Soredic, est un multiplexe de neuf salles.
Avec deux cinémas en activité, dont un consacré aux films d'art et d'essais, Vannes est attachée au septième Art. Avec en 2006, 494 000 entrées pour 52 000 habitants (9,55 entrées/habitant[150]), 475 000 entrées pour 52 000 habitants (9,19 entrées/habitant[151]) en 2007 et 530 000 entrées pour 53 000 habitants (10,02 entrées/habitant[152]) en 2008, les cinémas vannetais occupent la tête du classement régional de la fréquentation des salles de cinéma selon les études effectués par le Centre National Cinématographique (CNC). La fréquentation enregistrée a connu une hausse de 86,2 % entre 2005 et 2006, deuxième plus forte progression sur le territoire national après Calais.
Vannes est également le lieu d'un événement lié au septième art : les « Rencontres du Cinéma européen », organisé par l'association Cin'écran.
Les armes de Vannes se blasonnent ainsi : « De gueules à l'hermine passante d'argent, colletée et bouclée d'argent, cravatée d'hermine doublée d'or ». |
Ce blason a été enregistré à l'armorial général de France de 1696. L'hermine a été popularisée par le duc Jean IV qui baptisa de ce nom le château qu'il bâtit à Vannes et l'ordre de chevalerie qu'il fonda en 1381. C'est à Vannes que fut proclamée en 1532, devant le roi François Ier, l'union de la Bretagne à la France.
Ces armoiries sont connues depuis le XVe siècle. L'hermine et sa moucheture typique est traditionnellement attribuée à la Bretagne, dont Vannes a été l'une des capitales. L'écu est timbré d'une couronne murale. La couronne murale à quatre tours (anciennement à trois tours) rappelle que Vannes est la préfecture du Morbihan[Note 9]. Les supports de l'écu, deux lévriers, rappellent ceux qui furent offerts à François Ier lorsqu'il vint à Vannes le pour le traité d'union perpétuelle. Le lévrier est symbole de fidélité et de noblesse.
La devise de la ville est « Da'm Buhez », ce qui signifie « À ma vie », a comme origine le duc Jean IV qui institua en 1381 l'ordre chevaleresque de l'Hermine. Les chevaliers de l'Ordre portaient au cou un collier auquel pendait une hermine au naturel qu'on voit dans le blason de la ville. La devise qui était celle de l'Ordre, rappelle le fait historique dont Vannes a été le théâtre. À ma vie est également la devise des ducs de la maison de Montfort.
Drapeau de Vannes | |
Utilisation | |
---|---|
Caractéristiques | |
Proportions | 2:3 |
Adoption | XXe siècle |
Éléments | Hermine blanche sur fond rouge portant un manteau d'hermine |
modifier |
La ville utilise comme drapeau sa bannière armoriée : une hermine passante blanche sur fond rouge portant un manteau d'hermine.
Une différence est notable entre le blason et le drapeau, en effet, l'hermine du drapeau est bouclée et accolée de la jarretière flottante de Bretagne alors que l'hermine du blason est cravatée d'hermine doublée d'or.
Le fond rouge symbolise le royaume du Broërec dont la capitale fut Vannes. Une miniature du XVe siècle donne à ce royaume du Moyen Âge un drapeau à la croix dentelée de rouge accompagnée d'hermines d'où la couleur rouge du fond de ce drapeau. L'hermine au naturel est le symbole de la Bretagne. À l'origine représentée sous la forme d'une moucheture, l'hermine est plus rarement apposée sous sa forme naturelle. En Bretagne, il existe une multitude de villes utilisant des mouchetures d'hermines en tant qu'éléments dans leur blason ou drapeau. Au contraire, seules quelques-unes d'entre elles utilisent l'hermine au naturel comme symbole. Les exemples les plus connus sont, à l'exception du blason et du drapeau vannetais, le blason et drapeau malouin et le drapeau moderne de la province du Vannetais. La jarretière flottante de Bretagne symbolise l'ordre de l'Hermine.
Le drapeau de la ville, bien que connu d'un grand nombre de Vannetais et de Bretons, n'est que peu usité. On peut retrouver le drapeau de la ville à la place d'honneur (gauche) sur le parvis de l'hôtel de ville à côté du Gwenn ha du, du drapeau français et du drapeau européen, sur le port de plaisance.
L'ancien logo de la mairie de Vannes représente une hermine naturelle placée sur deux bandes mouvantes, une bleu marine et l'autre de bronze. Une moucheture d'hermine de bronze est située sur la bande du dessus et une bleu-marine sur la bande du dessous. En dessous du nom de la ville est apposée une phrase : Morbihan Capitale. Depuis le 11 octobre 2021, la ville possède un nouveau logo plus moderne, avec "une identité bretonne conservée avec l’hermine cravatée et le noir et blanc reprenant les couleurs du Gwenn ha du" selon la mairie[153]. |
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