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bateau dont l'activité est dédiée à la pêche De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ce terme permet de désigner l'ensemble des navires pratiquant la pêche.
Ces navires sont conçus pour permettre la pratique de la pêche (et parfois de vie à bord durant de longues périodes) en respectant certaines règles de sécurité, mais les conditions de travail et de vie y sont souvent rudes[1]. En général, le nom d'un type de bateau est en relation avec la pêche qu'il pratique, le type de poissons collecté, ou la technique utilisée. Parfois les navires constituent des flottilles qui pêchent de manière plus ou moins concertée[2]. Dans le cadre des quotas de pêche mis en place en Europe pour une gestion communautaire de la pêche, des réductions de flottilles existent et les bateaux de pêche font comme d'autres navires l'objet d'un marché de l'occasion[3]. Il existe des bateaux viviers qui conservent les animaux vivants (langouste, homard, poissons…) et des bateaux usines capables de surgeler le poisson après l'avoir préparé sur place. Certains bateaux artisanaux sont équipés pour pouvoir emporter de la glace[4].
La flotte mondiale de bateaux de pêche est passée de 1,7 million en 1950 à 4,6 millions en 2018, l'Asie possédant 75 % de la flotte globale[5].
On distingue souvent la pêche artisanale et industrielle et on peut aussi classer les navires selon leur spécialité, leur pavillon, leur puissances de pêche[6],[7]. Dans le domaine de la pêche industrielle, et artisanale, la puissance de pêche augmente régulièrement[8], contribuant au phénomène de surexploitation des ressources halieutiques. En dépit de moyens techniques de détection et de pêche très améliorés, les navires doivent souvent parcourir plus de distance pour des prises parfois moindres qu'autrefois.
Les navires de pêche peuvent être suivis par satellite et par les stations radar du rivage (CROSS en France) et la pêche fait l'objet en France d'enquêtes de filières et de métiers pour notamment voir comment elle évolue. Ces enquêtes donnent aussi des informations sur l'âge des navires et leur nombre de jours de sortie par mois et par an[9].
La construction des bateaux de pêche va longtemps demeurer une tradition de bois. Par exemple en Norvège, on estimait en 1967 qu'il y avait 11 561 navires de pêche (et environ 60 000 navires de plaisance en bois). La configuration des côtes du pays justifie l'utilisation d'une multitude de petites embarcations presque toujours en bois, matériau abondant et à bon marché. En Norvège, plus de la moitié des prises de poissons se font dans des eaux littorales ou intérieures, employant surtout de nombreux navires de petit tonnage[10].
Certains navires (chalutiers notamment) consomment une grande quantité de carburant, souvent du fioul de mauvaise qualité (non désoufré). Et avec la réduction de la ressource due à la surpêche ils doivent partir chercher le poisson ou les crustacés plus loin ou rester plus longtemps en mer et donc utiliser plus de carburant. Un cas particulier est celui de la pêche aux grands cétacés, encore pratiquée au Japon sous couvert de pêche scientifique.
Une étude récente a montré que si seulement 4 % de tous les navires de pêche enregistrés dans le monde ont un pavillon dans un paradis fiscal[11], 70 % des navires de pêche ayant déjà été reconnus impliqués dans la pêche illégale, non déclarée et/ou non réglementée naviguaient avec un pavillon de complaisance correspondant à une juridiction de paradis fiscal (Belize et Panama dans la plupart des cas)[11].
Tous les navires de pêche de plus de 12 mètres de longueur (y compris les navires de l'UE ainsi que ceux non-UE pêchant dans les eaux de l'UE) doivent être équipés d'un dispositif permettant leur localisation et identification automatiques via un système de surveillance par satellite (VMS) qui transmet les données de position à intervalles réguliers. Cependant, les États membres peuvent dispenser les navires de pêche de 12 à 15 mètres de l'utilisation du VMS s'ils opèrent exclusivement dans leurs eaux territoriales ou s'ils ne passent jamais plus de 24 heures en mer[12]. Chaque État membre collecte les données ainsi obtenues via un centre de surveillance des pêches qui suit les navires battant son pavillon, où qu'ils pêchent, ainsi que tous les autres navires de l'UE et non-UE opérant dans ses eaux. Les centres des différents États membres peuvent échanger des données VMS; un tel échange peut avoir lieu, par exemple, entre l'État membre dont le navire de pêche porte le pavillon et les États membres dans les eaux desquels il opère.
En outre, les navires de pêche de l'UE de plus de 15 mètres doivent également utiliser un système d'identification automatique (AIS), un outil développé conformément aux normes de l'Organisation maritime internationale (OMI) et principalement utilisé pour la sécurité maritime et par tous types de navires. Les États membres de l'Union Européenne peuvent utiliser les données collectées via l'AIS pour effectuer des vérifications croisées. Pour compléter les données de surveillance VMS ou AIS, les États membres peuvent utiliser un système de détection des navires indiquant la position des navires basé sur des images satellites.
Comme le thème du pêcheur, celui du bateau de pêche a souvent été représenté par les peintres.
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