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technologie de télédiffusion en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La télévision numérique terrestre (TNT) est lancée en en France métropolitaine puis en en France d'outre-mer. Comme dans le reste de l'Europe, ce service est conforme à la norme de télédiffusion DVB-T et il exploite le format de compression vidéo MPEG-4 AVC/H.264.
En métropole, l'offre comprend 30 chaînes nationales — dont 5 payantes — et 42 chaînes locales ; toutefois, en outre-mer, la TNT ne compte que 6 chaînes nationales et 18 chaînes locales (soit 1 à 4 chaînes locales par DROM-COM).
En métropole, la plupart des chaînes sont diffusées en haute définition et les chaînes locales sont retransmises dans leur territoire respectif. Les signaux de la TNT peuvent potentiellement être reçus par environ 97 % de la population française, grâce à près de 2 200 émetteurs, répartis sur tout le territoire. Toutefois, il subsiste des zones géographiques mal ou pas desservies par ces émetteurs.
À l'étude depuis les années 1990, la TNT est lancée le en France métropolitaine, conformément à la norme DVB-T et aux formats vidéo MPEG-2 pour les chaînes gratuites et MPEG-4 pour les chaînes payantes. Cette technologie permet alors de diffuser jusqu'à 6 fois plus de chaînes par fréquence ou par canal de diffusion, que la télévision analogique, restreinte à une chaîne par fréquence. Les premières chaînes locales font leur apparition le . Les premières chaînes gratuites en haute définition sont lancées le . En France d'outre-mer, la TNT est lancée le , conformément à la norme DVB-T et au format vidéo MPEG-4.
La quasi-totalité des chaînes de la TNT exploitent le format vidéo MPEG-4 depuis le . Cette évolution a permis la généralisation de la haute définition et la libération de certaines fréquences aux opérateurs de télécommunications.
Avant le lancement de la TNT, six chaînes nationales sont diffusées conformément à la technologie historique, l'offre de télévision analogique terrestre française : TF1, France 2, France 3, Canal+ (chaîne payante avec certains programmes en clair), France 5 et Arte en canal partagé et M6. Plusieurs chaînes locales sont également diffusées dans certaines agglomérations. On compte aussi deux chaînes privées étrangères francophones reçues sur le sol français dans certaines régions : la chaîne monégasque TMC reçue dans le Sud-Est du pays et la chaîne luxembourgeoise RTL9 reçue dans le Nord-Est. Certaines villes et communes peuvent également recevoir les chaînes analogiques étrangères des pays limitrophes, comme le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes avec les chaînes belges ou en Alsace et en Moselle avec les chaînes allemandes ainsi que dans les Pyrénées avec les chaînes espagnoles, le Doubs et la Haute-Savoie avec les chaînes suisses, la Savoie et les Alpes françaises, avec les chaînes italiennes. Plus limitée, la réception des chaînes britanniques relayées notamment sur les îles anglo-normandes permet à certains foyers ou hôtels situés à proximité de cette côte bretonne ou normande et équipés d'un système d'antenne adapté et de téléviseurs compatibles, d'en capter localement les signaux.
Le , les ministres des télécommunications de l'Union européenne réunis à Bruxelles décident d'établir une norme unique pour la télévision numérique, le Digital Video Broadcasting ou DVB. Des offres de télévision par satellite en numérique voient alors le jour dans les années qui suivent[1],[2].
En , le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) prend connaissance d'un rapport de Philippe-Olivier Rousseau sur la télévision numérique terrestre et décide de mener une concertation avec les acteurs de l'audiovisuel en vue de la mise en place d'expérimentations[3]. En , François Fillon, ministre délégué à la Poste, aux Télécommunications et à l'Espace, crée un groupe de travail sur la télévision numérique terrestre, placé sous la direction de Philippe Levrier, ex-directeur général de TDF et membre du CSA, qui lui a remis en mai un rapport sur ce sujet[4],[5]. En , l'Agence nationale des fréquences (ANFR) remet un rapport indiquant que six multiplex pourraient être diffusés avec l'infrastructure existante, dont quatre couvriraient 80 % de la population[6],[7]. En , un autre rapport de Jean-Pierre Cottet et Gérard Eymery préconise de s'engager dans la télévision numérique terrestre sans délai pour développer une nouvelle offre de programmes et de chaînes[6].
Après plusieurs expériences locales en Corse, en Creuse et dans les Pyrénées-Orientales, le CSA autorise TDF à expérimenter la diffusion numérique en Bretagne (autour de Rennes, Vannes et Lorient) le pour un premier multiplex et le pour un second. Les chaînes TF1, France 2, France 3, Arte et La Cinquième participent à cet essai. D'autres expérimentations ont lieu dans les Vosges (autour de Remiremont et Saint-Dié) dans un relief plus montagneux[6],[5],[7],[8].
La loi no 2000-719 du sur l'audiovisuel fixe le cadre juridique et le calendrier du développement de la télévision numérique terrestre en France[9],[10].
Le , le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) lance un appel à candidatures pour sélectionner 22 chaînes nationales qui seront diffusées sur la télévision numérique terrestre (TNT), étant donné que 8 canaux ont déjà été réservés pour le service public : France 2, France 3, La Cinquième (future France 5), Arte, La Chaîne parlementaire (canal partagé entre les chaînes LCP-AN et Public Sénat) et 3 canaux supplémentaires. Cependant, les chaînes privées historiques (TF1, M6 et Canal+) sont assurées d'être sélectionnées et se voient même attribuer un canal supplémentaire, appelé « canal bonus », à titre de dédommagement (LCI, M6 Music et I-Télévision). En parallèle, trois canaux sont réservés pour des chaînes locales en attente d'un futur appel d'offres. Le CSA reçoit au total 70 candidatures (69 dans les délais fixés et un dossier déposé hors délai). 66 dossiers sont admis à concourir dans le cadre de l'appel à candidatures tandis que quatre dossiers (TVST, Cinaps TV, Infoturf TV et Les Lumières de la rue) sont jugés irrecevables[11],[12],[13],[14],[15]. Ultérieurement, quatre candidats ont informé le Conseil du retrait de leur candidature : un candidat s'est retiré avant le début des auditions publiques (Shopping Avenue) et trois autres avant la sélection des chaînes (Cinéfaz, Cinétoile et Odyssée)[16]. Les auditions publiques des 65 candidats se déroulent du au et sont retransmises en direct sur LCP[17].
Le , le CSA annonce avoir sélectionné les 30 chaînes nationales de la future TNT : 16 chaînes gratuites (Arte, Direct 8, France 2, France 3, France 5, i-MCM, LCP, M6, M6 Music, NRJ TV, NT1, TF1, TMC et trois autres chaînes publiques) et 14 chaînes payantes (AB1, Canal J, Canal+, CinéCinémas, Cuisine.TV/Comédie !, Eurosport, I-Télévision, LCI, Match TV, Paris Première, Planète, Sport+, TF6 et TPS Star). Cinq nouveaux éditeurs de chaînes de télévision (AB, Bolloré, Lagardère, NRJ et Pathé) rejoignent donc les trois existants (TF1, M6 et Canal+)[18],[19],[20]. Les chaînes privées sont réparties sur 4 multiplex tandis que les chaînes publiques sont réparties sur 2 autres[21]. Le CSA établit ensuite une convention avec les éditeurs de chaque chaîne avant de leur délivrer une autorisation d'émission[19],[20].
Le , le gouvernement indique finalement vouloir rassembler toutes les chaînes publiques sur un seul multiplex et décide de ne conserver qu'un seul des trois canaux supplémentaires préemptés et de l'attribuer à Festival (future France 4)[22].
Le , le Conseil d'État annule six autorisations accordées par le CSA au groupe Canal+ et à Lagardère Active, sur la requête du groupe TF1. Cette décision concerne les chaînes Canal J, CinéCinéma Premier (ex-CinéCinémas), i-MCM, I-Télé (ex-I-Télévision), Planète et Sport+. Les deux groupes détenant conjointement les chaînes Canal J et i-MCM, Canal+ dépassait la limite de cinq autorisations par groupe, telle qu'imposée par le dispositif anti-concentration prévu par l'article 41 de la loi no 86-1067 du [23],[24].
En conséquence, le , le CSA lance un nouvel appel à candidatures pour désigner 6 chaînes nationales[25]. En , les groupes Pathé, Canal+ et Lagardère Active décident de remettre en jeu les autorisations accordées aux chaînes Cuisine.TV/Comédie ! et Match TV. Le CSA repousse la date de clôture de l'appel à candidatures qui concerne désormais 8 chaînes[26],[27]. Le CSA reçoit au total 35 candidatures qui sont toutes jugées recevables. Les auditions publiques ont lieu du 18 au [28].
Le , le CSA révèle les 8 chaînes sélectionnées : 4 chaînes gratuites (BFM, Gulliver, i-MCM et I-Télé) et 4 chaînes payantes (Canal J, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport et Planète)[29].
La télévision numérique terrestre (TNT) est lancée le à 17 h 30 en France métropolitaine. Elle compte 13 chaînes gratuites (TF1, France 2, France 3, France 5, M6, Arte, Direct 8, W9, TMC, NT1, NRJ 12, LCP et France 4) et une chaîne payante avec des plages en clair (Canal+), contre seulement 6 chaînes présentes sur la télévision analogique. Elle couvre 35 % de la population française grâce à 17 émetteurs situés dans les régions d'Île-de-France, de Bretagne, de Poitou-Charentes, les départements des Bouches-du-Rhône, de Seine-Maritime, de Gironde, et les agglomérations de Lille, Lyon et Toulouse. Les chaînes sont diffusées en définition standard (720 × 576 pixels) à balayage entrelacé (576i) sous la norme DVB-T et le format MPEG-2[30],[31],[32].
Entre les mois d'octobre et de novembre, la TNT s'enrichit de 4 nouvelles chaînes gratuites (BFM TV, I-Télé, Europe 2 TV et Gulli). De plus, à partir de novembre et jusqu'en mars 2006, 10 chaînes payantes viennent progressivement s'ajouter (TPS Star, Paris Première, Canal+ Sport, Canal+ Cinéma, AB1, Planète, TF6, Canal J, LCI et Eurosport). Ces dernières sont diffusées sous le format MPEG-4 (et MPEG-2 pendant les plages en clair pour les chaînes payantes qui en proposent). La TNT compte alors 28 chaînes nationales, 17 gratuites et 11 payantes[30]. Dans le même temps, la couverture de la TNT est progressivement étendue à 50 % de la population à l'automne 2005, 65 % en 2006, 85 % en 2007 et 97 % en 2012[31],[33].
Le , le CSA lance un appel à candidatures pour des chaînes locales diffusées sur la TNT en région parisienne[34]. Il reçoit au total 29 candidatures qui sont toutes jugées recevables[35]. Le Conseil en sélectionne sept le : trois chaînes à temps plein (Côté Seine, IDF1 et LTF) et quatre chaînes se partageant un même canal (Cinaps TV, BDM TV, Demain ! IDF et Télé Bocal)[36],[37]. Les chaînes commencent leur diffusion le sur la TNT francilienne[38].
La loi du relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle prévoit le basculement des chaînes de télévision locales analogiques vers le numérique[37]. Ainsi le , le CSA autorise 18 chaînes de télévision locales à diffuser simultanément en analogique et en numérique : TLM à Lyon, TLT à Toulouse, TV7 à Bordeaux, LCM à Marseille, Clermont 1re à Clermont-Ferrand, TV8 Mont-Blanc à Annecy et Chambéry, Nantes 7/Télénantes à Nantes, 7L TV à Montpellier, TV Rennes 35 à Rennes, Orléans TV à Orléans, Canal 8 au Mans, TéléGrenoble à Grenoble, TV Tours à Tours, Cityzen TV à Caen, Angers 7 à Angers, Bip TV à Issoudun et Canal 32 à Troyes[37],[39]. Elles commencent leur diffusion le après une recomposition des multiplex[40]. En outre, cette recomposition permet également la diffusion d'une deuxième antenne régionale de France 3 dans certaines zones, ainsi que de la chaîne France Ô en Île-de-France[41]. Par la suite, le CSA lance plusieurs appels à candidatures pour d'autres chaînes locales diffusées sur la TNT. L'organisme concentre d'abord ses efforts sur 25 zones jugées prioritaires en lançant 5 appels : Brest, Saint-Étienne, Strasbourg, Nice, Menton et Montluçon le , Saint-Raphaël/Cannes, Grasse, Belfort/Montbéliard, Lorient, Vannes, Limoges et Mulhouse le , Caen, Poitiers, Reims/Mézières et Perpignan le , Bayonne, Dijon, Lille et Meaux le , Bar-le-Duc, Épinal/Vittel, Privas et Toulon/Hyères le [37],[42],[43],[44],[45],[46].
Le , le CSA ouvre une consultation publique sur le basculement de la télévision analogique terrestre (TAT) vers la télévision numérique terrestre (TNT). L'arrêt définitif de la télévision analogique est prévu pour le [47]. Il en ressort que l'arrêt de la diffusion analogique doit se faire par zones géographiques en commençant dès 2009 dans deux régions[48]. Cela libèrera des fréquences afin d'améliorer la réception de la TNT et de lancer de nouveaux services comme la TNT HD, la télévision mobile personnelle, la radio numérique terrestre et l'Internet mobile à très haut débit. De plus, cela permettra aux chaînes historiques de supprimer les coûts de double diffusion analogique/numérique[49]. Le GIP France Télé Numérique est créé pour assister les téléspectateurs dans cette transition. Le , Coulommiers (Seine-et-Marne) est la première ville à passer au tout numérique. Deux autres expérimentations ont lieu à Kaysersberg (Haut-Rhin) et dans la région de Cherbourg et du Nord-Cotentin la même année. L'extinction de l'analogique dans le reste du territoire se déroule par zones géographiques correspondant au découpage régional de France 3 sur une période de deux années jusqu'au . De son côté, Canal+ suit son propre calendrier d'extinction de l'analogique de 2009 à 2010[49],[50],[51].
La chaîne publique France Ô (France Télévisions), déjà diffusée sur la TNT francilienne depuis le , commence sa diffusion nationale à partir du . L'offre gratuite de la TNT nationale passe ainsi à 18 chaînes[52].
En , le gouvernement charge le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) d'une mission d'évaluation et de proposition sur le développement de la télévision numérique terrestre en France d'outre-mer[53]. Le rapport d'Alain Méar remis en met en évidence les différentes aspirations des départements, régions et collectivités d'outre-mer : certains veulent la même offre qu'en France métropolitaine, d'autres s'inquiètent d'une invasion culturelle et de la disparition des chaînes locales face aux grandes chaînes métropolitaines. Le rapport préconise donc un déploiement progressif en trois phases : une première avec les chaînes nationales publiques, une deuxième avec des chaînes locales privées, et une troisième avec les chaînes nationales privées volontaires. Ces dernières sont en effet réticentes à une diffusion gratuite en outre-mer à cause de coûts de diffusion trop importants — autour de 2 millions d'euros par chaîne et par an[54] — par rapport au potentiel du marché publicitaire local[55],[56].
La TNT est lancée le en outre-mer, récupérant les fréquences de la chaîne Tempo du Réseau France Outre-mer (RFO) arrêtée le même jour.
Elle ne compte alors que 7 chaînes nationales publiques (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, France 24 et Arte), la déclinaison locale du réseau Outre-mer 1re et des chaînes privées et associatives locales selon le territoire.
Les chaînes sont diffusées en définition standard (720 × 576 pixels) à balayage entrelacé (576i), sous le format MPEG-4 pour pouvoir diffuser toutes les chaînes sur un seul multiplex (ROM1)[56],[57].
Les chaînes privées nationales françaises (groupe TF1, groupe M6…) ne sont pas diffusées sur la TNT d'outre-mer. Ces groupes de télévision jugent les coûts de diffusion trop importants — 2 millions d'euros par chaîne et par an selon le CSA — par rapport au potentiel du marché publicitaire local. Ces chaînes ne sont donc disponibles que via des bouquets payants (satellite, internet…)[58],[54].
L'extinction de l'analogique en outre-mer a eu lieu progressivement entre septembre et [59].
En , la chaîne France 24 arrête d'émettre sur la TNT d'outre-mer et est remplacée par France Info. Cette décision a été prise dans un souci d'économies par la direction de France Médias Monde[60].
Le , la chaîne France Ô cesse la diffusion de ses programmes. Cet arrêt fait suite à la signature, deux ans plus tôt du « Pacte pour la visibilité des outre-mer », entre France Télévisions et les ministres de la Culture et des Outre-mer. Le , le signal hertzien de la chaîne est définitivement coupé. La libération des canaux permet alors progressivement le passage en haute définition des chaînes du réseau La 1re[61]. Ainsi, depuis janvier 2022, tous les services de télévision de La 1re sont diffusés en Full HD (1920 × 1080 pixels) à balayage entrelacé (1080i)[62].
Le , l'Arcom autorise France Télévisions à diffuser France 2 et France 3 en qualité UHD dans neuf territoires ultra-marins (les collectivités de Saint-Barthélémy et Saint-Martin ne sont pas concernées). Concernant l'autorisation de France 3, la durée de diffusion en UHD est limitée à une période de 2 mois, soit du 10 juillet au 10 septembre 2024[63]. Une fois l'autorisation de France 3 arrivée à échéance, un canal évènementiel sera affecté aux chaînes La 1re qui pourront ainsi, pour chaque territoire ultra-marin, diffuser des évènements locaux en ultra-haute définition[64].
L'allumage officiel du nouveau multiplex ROMU diffusant France 2 UHD débute à partir de et se déroule en trois phases successives[65],[66], : première phase le avec l'allumage sur 9 émetteurs couvrant les régions de Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion et Mayotte[67] ; deuxième phase le avec l'allumage sur 5 émetteurs couvrant les collectivités de Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna[68] ; dernière phase le avec l'allumage sur 1 émetteur couvrant la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon[69].
En , la chaîne AB1 (AB Groupe) arrête sa diffusion sur la TNT payante. La chaîne Canal J (Lagardère Active) cesse également d'émettre sur la TNT payante en raison de coûts de diffusion trop importants. Ces deux retraits mettent en évidence le peu de succès de la TNT payante qui ne compte que près de 60 000 abonnés chez les distributeurs TV Num et TNtop[70]. Le CSA prévoit alors de lancer des appels à candidatures pour trois nouvelles chaînes payantes mais également pour deux nouvelles chaînes gratuites en HD[71].
Le , le CSA lance un appel à candidatures pour une chaîne nationale payante[72]. Le , la chaîne sportive CFoot de la Ligue de football professionnel est choisie face à Canal+ Family du groupe Canal+ et l'indépendant SelecTV[73]. Le , le CSA lance un appel à candidatures pour un service de médias audiovisuels à la demande (SMAD)[74]. Le service de vidéos à la demande SelecTV, filiale de TV Num, est choisi en pour rejoindre la TNT payante et proposer des films par abonnement ou en paiement à la séance[75]. Le service devait initialement être lancé fin 2011 sur le multiplex R3 mais face à l'appauvrissement de l'offre payante de la TNT et à la concurrence, TV Num est placé en liquidation judiciaire en 2012. Début 2013, faute de fonds, SelecTV qui espérait lancer son service avant l'été de la même année est liquidé à son tour[76].
À l'été 2011, les groupes TF1 et M6 demandent le passage en gratuit de leurs chaînes respectives LCI et Paris Première. Mais le , le CSA leur refuse la gratuité[77]. En , la chaîne premium payante TPS Star cesse d'émettre[78]. En juin, la Ligue de football professionnel ferme sa chaîne CFoot à cause de coûts de diffusion trop importants sur la TNT payante et la perte de droits sportifs consécutifs à l'arrivée de beIN Sports en France[79].
Au début de l'année 2014, LCI et Paris Première demandent de nouveau leur passage en gratuit[80]. Nonce Paolini, PDG du groupe TF1, menace de fermer LCI à la fin de l'année s'il n'obtient pas satisfaction[81]. Mais le , le CSA refuse de nouveau la gratuité aux deux chaînes, ainsi qu'à Planète+ (Groupe Canal+) qui leur embraye le pas sans réelle volonté[82],[83]. Le , les groupes TF1 et M6 ferment leur chaîne payante TF6, concurrencée par les chaînes gratuites et en manque de souffle sur la TNT payante[84]. À son tour, Eurosport quitte la TNT payante en janvier 2015 après que TF1 a vendu le groupe à l'américain Discovery[85].
Le , le Conseil d'État annule la décision du CSA du refusant la gratuité de LCI et Paris Première pour « procédure irrégulière »[86]. Dans le cadre du nouvel examen des demandes de passage en TNT gratuite, le CSA auditionne les responsables des chaînes LCI, Paris Première et Planète+ le [87]. Le , le CSA autorise cette fois-ci le passage de LCI en gratuit considérant que le marché publicitaire a évolué et que la chaîne n'a plus d'avenir sur la TNT payante. Mais il refuse toujours celui de Paris Première et Planète+[88].
Le , le CSA ouvre une consultation publique préalable au lancement d’un appel aux candidatures pour un canal TNT payant rendu disponible à l'échéance de l'autorisation accordée à la chaîne Canal+, soit le [89]. L'appel est lancé le et porte sur l'édition d'un service de télévision à vocation nationale, diffusé sous condition d’accès et en haute définition[90]. Une seule candidature, celle de Canal+, est déposée auprès du Conseil et déclarée recevable par celui-ci[91]. Bien que Canal+ n'ait aucune concurrence pour le renouvellement de sa fréquence, ses dirigeants font planer la menace d'un retrait de la TNT et de ne pas aller jusqu’au bout de la procédure. Déjà vers fin , le Président du directoire du groupe Canal+ Maxime Saada évoquait un possible retrait de la chaîne cryptée du réseau hertzien. Ce dernier justifiait cette éventualité en invoquant les nombreuses contraintes et obligations qui pèsent sur Canal+, parmi lesquelles le durcissement de la fiscalité en France, les coûts importants de diffusion sur la TNT ainsi que le passage de 5,5 à 10 % de la TVA[92]. L'audition publique du candidat a lieu le [93]. Finalement, le , Canal+ obtient une nouvelle autorisation du CSA d’émettre sur la TNT payante. Cette autorisation est valable pour une durée de trois ans, à la demande des dirigeants de la chaîne. De son côté, le groupe Canal+ relativise la portée de cet évènement en rappelant dans un communiqué que la TNT « concerne un peu moins de 5 % de ses abonnés français », après avoir expliqué que cette technologie avait beaucoup perdu en attractivité, par rapport aux autres modes de diffusion[94].
Le , le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) lance un appel à projets en vue d'expérimentations de diffusion en haute définition sous la norme MPEG-4 AVC/H.264 dans les villes de Paris, Lyon et Marseille. Les chaînes TF1, M6, Canal+, Arte et les chaînes publiques de France Télévisions sont ainsi autorisées à diffuser en HD du au à l'occasion d'événements sportifs tels que Roland-Garros, Wimbledon et la Coupe du monde de football. Une seconde vague d'expérimentations a lieu du au avec cette fois-ci Canal+, M6, Arte, Direct 8, NRJ 12, BFM TV et les chaînes de France Télévisions[95],[96],[97]. Une troisième vague d'expérimentations se déroule du au et permet notamment la diffusion du Tour de France en HD[98].
En parallèle, le CSA ouvre le une consultation publique sur la haute définition pour recueillir les avis des acteurs de l'audiovisuel. Ces derniers affichent leur volonté de développer la HD, vue comme le futur standard de la télévision[99]. Le , le CSA lance un appel à candidatures pour la diffusion de deux chaînes privées nationales en haute définition sur la TNT. Un canal est également réservé pour une chaîne du service public[100]. Le , les chaînes gratuites TF1 et M6 sont choisies aux côtés de France 2[101],[102]. Le , un nouvel appel à candidatures est lancé pour la diffusion d'une chaîne nationale privée payante en haute définition[103]. La chaîne Canal+ est choisie le [104]. En , le ministère de la Culture décide également de préempter au bénéfice de la chaîne Arte l'usage d'un canal de diffusion en HD sur la TNT[105].
Canal+ commence à émettre ses programmes cryptés en haute définition le sur la TNT[106]. En ce qui concerne les chaînes gratuites, TF1, France 2, M6 et Arte débutent leur diffusion en haute définition (1440 × 1080 pixels) à balayage entrelacé (1080i dégradé) le à 17 h. Dès leur lancement, Arte HD et les programmes cryptés en HD de Canal+ bénéficient d'une couverture géographique identique aux autres chaînes de la TNT tandis que TF1 HD, France 2 HD et M6 HD ne sont diffusées que via 27 émetteurs ne couvrant que 40 % de la population. Cela est dû au fait qu'une intervention est nécessaire sur chaque émetteur pour activer le nouveau multiplex R5 contenant les versions HD des trois chaînes[107]. La couverture des trois chaînes gratuites (TF1 HD, France 2 HD et M6 HD) s'étend alors progressivement au cours des années et atteint 96 % de la population métropolitaine en [108],[109]. À partir de fin , les quatre chaînes gratuites HD passent à une résolution supérieure et sont désormais diffusées en Full HD (1920 × 1080 pixels) à balayage entrelacé (1080i)[110].
En , la Commission européenne juge que les « chaînes bonus » promises aux groupes TF1, M6 et Canal+ sont illégales vis-à-vis du droit européen. Ces chaînes bonus (TV Breizh pour TF1, M6 Famille pour M6 et Canal 20 pour Canal+) leur avaient été réservées par la loi de 2007 en compensation des efforts financiers pour le passage au tout numérique et l'arrivée de la concurrence, et devaient être lancées après l'extinction de l'analogique en [111],[112]. Ainsi, prenant acte de cette décision, le CSA lance le un appel à candidatures pour 6 chaînes en haute définition[113]. Il reçoit au total 34 candidatures, toutes jugées recevables et portant uniquement sur des projets de chaînes gratuites. Les auditions publiques se déroulent du 5 au [114].
Le , le CSA révèle les 6 chaînes sélectionnées : 6ter, Chérie HD (future Chérie 25), HD1, L'Équipe HD (future L'Équipe 21), RMC Découverte et TVous la Télédiversité (future Numéro 23). Les six nouvelles chaînes commencent à émettre le mais ne sont accessibles que pour seulement 25 % de la population[115],[116]. Leur couverture est progressivement étendue par zones géographiques. 13 phases de déploiement sont prévues entre et . Plus de 97 % de la population métropolitaine sera alors couverte, comme pour la TNT en définition standard[117].
Le , le CSA lance un appel à candidatures pour des chaînes nationales en haute définition[118]. Il reçoit 26 candidatures qui sont toutes jugées recevables. Les auditions publiques ont lieu du 21 au [119],[120].
Compte tenu que l'État a préempté 5 canaux HD pour les chaînes publiques France 3, France 4, France 5, France Ô et LCP et que les chaînes déjà présentes sur la TNT sont prioritaires, le CSA sélectionne 12 chaînes le : BFM TV, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, D8, D17, Gulli, I-Télé, NRJ 12, NT1, Planète+, TMC et W9[121].
En , le groupe NextRadioTV (BFM TV, RMC Découverte) annonce racheter la chaîne Numéro 23 pour un montant de près de 90 millions d'euros[122]. Mais en octobre, le CSA retire son autorisation d'émettre à la chaîne — une première dans l'histoire de la télévision —, considérant que son propriétaire, Pascal Houzelot, les a berné en réalisant une manœuvre de pure spéculation qui consiste à vendre avec une belle plus-value le canal obtenu gratuitement seulement deux ans et demi auparavant[123]. Cependant, le Conseil d'État casse la décision du CSA le jugeant que la fraude n'est pas démontrée[124]. Finalement, NextRadioTV ne prend qu'une participation minoritaire de 39 % dans le capital de la chaîne[125].
Jusqu'en , la majorité des chaînes de la TNT sont encore diffusées en définition standard (720 × 576 pixels) — sauf France 3 qui est diffusée en 544 × 576 pixels pour gérer correctement les décrochages régionaux et locaux[126] — à balayage entrelacé (576i) sous le format MPEG-2. Le , toute la TNT métropolitaine passe au MPEG-4, une norme de compression plus performante que le MPEG-2. Cette évolution permet le passage en haute définition de 14 chaînes gratuites (France 3, France 5, D8, W9, TMC, NT1, NRJ 12, LCP, France 4, BFM TV, I-Télé, D17, Gulli et France Ô), ainsi que des plages en clair de Canal+ et de 3 chaînes payantes (Canal+ Sport, Canal+ Cinéma et Planète+), portant au total le nombre de services de télévision diffusés en HD à 28 (contre seulement 11 jusqu'à présent). TF1, France 2, M6 et Arte arrêtent leur double diffusion SD/HD et une recomposition des multiplex a lieu pour répartir les chaînes sur seulement six multiplex au lieu de huit[127],[128]. Ce changement de norme conduit dans le même temps à la libération des fréquences de la bande des 700 MHz (deuxième dividende numérique) que le gouvernement vend aux opérateurs de réseau mobile pour le développement de la 4G[129]. Cependant, cette cession a également pour conséquence une dégradation temporaire de la résolution de 8 chaînes de la TNT (France 3, France 5, M6, Arte, W9, France 4, France Ô et 6ter), qui sont par conséquent diffusées en haute définition (1440 × 1080 pixels) à balayage entrelacé (1080i dégradé) au lieu du Full HD (1920 × 1080 pixels)[130]. Le même jour, la chaîne d'information payante LCI du groupe TF1 commence sa diffusion en clair, mais seulement en définition standard. Une trentaine de chaînes locales passent à la haute définition comme les chaînes nationales[131]. En revanche, la généralisation de la haute définition ne concerne pas les chaînes de la TNT d'outre-mer.
Le , le CSA autorise la création d'une chaîne publique d'information, associant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'Institut national de l'audiovisuel[132]. France Info commence sa diffusion en définition standard sur la TNT le à 20 h[133]. La chaîne France Ô doit abandonner la haute définition au passage pour lui faire de la place sur le multiplex R1[134].
En 2018, la ministre de la Culture Françoise Nyssen dévoile ses propositions de réforme de l'audiovisuel public[135]. Parmi les grands axes, on retrouve notamment la suppression des chaînes France 4 et France Ô. En début d'année 2020, on apprend que l'arrêt des deux chaînes publiques est fixé au [136]. Finalement, le ministère de la Culture annonce dans un communiqué du , l'arrêt de la chaîne France Ô à compter du , soit deux semaines après l'échéance initiale. Le à 0 h 49, France Ô cesse la diffusion de ses programmes et le signal hertzien de la chaîne est définitivement coupé dans la nuit du 1er au . La libération du canal no 19 permet ainsi le passage en HD de la chaîne France Info[137]. Quant à France 4, dont la fermeture était prévue en même temps que France Ô, la chaîne a réussi à démontrer son importance sur le plan éducatif pendant la période de confinement liée à la pandémie de Covid-19[138], et obtient ainsi un an de sursis[139] avant d'être finalement pérennisée à la suite d'une annonce du président de la République Emmanuel Macron le [140].
Fin , France Télévisions annonce le lancement une déclinaison TV de l'offre Culturebox, déjà disponible depuis le sur la plateforme france.tv, afin de soutenir le secteur de la culture particulièrement pénalisé par la crise du Covid-19. À vocation éphémère, la chaîne culturelle est autorisée à diffuser des programmes pendant une période de trois mois, soit normalement jusqu'à la réouverture des lieux culturels. Culturebox est lancée le à 20 h 35 sur le canal no 19, laissé vacant après l'arrêt de France Ô à la fin de l'été [141]. Par ailleurs, France 4 et France Info sont contraintes de repasser temporairement en SD pour permettre à Culturebox d'émettre en HD sur le multiplex R1[142]. En avril 2021, le ministère de la Culture annonce dans un communiqué le prolongement de la chaîne sur le canal no 14 en soirée à partir de 20 h 10. Culturebox devient ainsi une chaîne à temps d'antenne partagé avec France 4 à partir du 3 mai 2021. Ce prolongement est prévu pour durer jusqu'à l'arrêt de France 4 en août 2021[143]. Mais à la suite de l'annonce du maintien de cette dernière en , une décision publiée au Journal officiel acte l'arrêt de Culturebox en tant que chaîne de télévision à compter du 20 août 2021[144],[145].
Le , l’Arcom ouvre une consultation publique destinée à préparer le lancement d'un appel aux candidatures portant sur l'attribution de la ressource hertzienne rendue disponible à l’échéance, le , des autorisations accordées à TF1 et M6 pour la diffusion de leurs programmes sur la TNT[146]. L'appel est lancé le et porte sur l'édition de deux services de télévision à vocation nationale diffusés en clair, à temps complet et en haute définition[147]. 3 candidatures sont jugées recevables par l'Autorité : M6 et TF1, chaînes historiques candidates à leur renouvellement, ainsi que le projet SIX porté par la société NJJ Projet 5523, filiale de la holding personnelle du milliardaire Xavier Niel, et qui a pour ambition de récupérer la fréquence de M6[148],[149]. Les auditions publiques des candidats ont lieu le [150]. Le , l'Arcom annonce, sans surprise, avoir sélectionné les chaînes TF1 et M6 qui conservent ainsi leur fréquence pour une durée supplémentaire de dix ans[151],[152].
Près de 20 ans après le lancement de la TNT, les autorisations de 15 chaînes nationales métropolitaines arrivent à échéance en 2025. Dans le détail, les autorisations de C8, W9, TMC, TFX, NRJ 12, LCI et Paris Première courent jusqu'au , celle de Canal+ jusqu'au , et celles de BFM TV, CNews, CStar, Gulli, Canal+ Sport, Canal+ Cinéma(s) et Planète+ jusqu'au [153]. Ce renouvellement d'une partie des chaînes nationales constitue un évènement majeur pour la télévision numérique terrestre car l'Autorité explique qu'il s'agit de « la plus importante vague d’attribution de fréquences depuis le lancement de la TNT au début des années 2000 ». Pour préparer ce processus, l'Arcom ouvre deux consultations publiques : la première le , destinée à recueillir les observations des parties intéressées sur l’impact de l’affectation de ces ressources et sur les modalités de mise en appel de celles-ci[154] ; la seconde le , visant à modifier les règles de partage de la ressource radioélectrique pour les multiplex de la TNT afin de permettre à l'ensemble des services nationaux d’être diffusés en haute définition[155]. Le , l'Arcom lance un appel aux candidatures pour l’édition de services de télévision à vocation nationale, à temps complet et en haute définition[156]. L'Autorité reçoit au total 27 candidatures parmi lesquelles 25 sont déclarées recevables[157],[158],[159]. À la suite de la finalisation du rachat du groupe Altice Média par l'armateur CMA CGM le [160], la candidature déposée par BFM TV, avec Altice France comme actionnaire de référence, est retirée. La chaîne reste candidate à son renouvellement avec un dossier ayant CMA CGM pour nouvel actionnaire de référence[161]. Les auditions publiques des 24 candidats se déroulent du au et sont retransmises en direct sur le site internet de l’Arcom[162],[163].
Le , l'Arcom révèle les 15 chaînes sélectionnées : 10 chaînes gratuites (BFM TV, CNews, CStar, Gulli, LCI, OFTV, Réels TV, TFX, TMC, W9) et 5 chaînes payantes (Canal+, Canal+ Cinéma(s), Canal+ Sport, Paris Première et Planète+). Les chaînes C8 et NRJ 12 n'ont pas été sélectionnées par le régulateur et perdent par conséquent leur fréquence TNT[164],[165].
En , le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) autorise la société TDF à expérimenter la diffusion en ultra-haute définition (3840 × 2160 pixels) à balayage progressif (2160p) sous les normes DVB-T2 et HEVC/H.265 depuis l'émetteur de la tour Eiffel à Paris. Ces nouvelles normes, déjà utilisées dans d'autres pays, pourraient permettre de diffuser sur la TNT des chaînes en haute définition à balayage progressif (1080p) — contre de la HD à balayage entrelacée (1080i) jusqu'à maintenant — ou des chaînes en ultra-haute définition[166],[167],[168],[169]. D'autres expérimentations ont lieu en 2016 et 2017 à Rennes et Paris[170],[171].
Chaque année entre 2014 et 2023, France Télévisions retransmet le Tournoi de Roland-Garros en ultra-haute définition sur une chaîne évènementielle baptisée France TV Sport UHD, diffusée sur les zones de Paris, Nantes et Toulouse sur les canaux no 81, 82 et 83[172],[173],[174],[175],[176],[177],[178],[179],[180],[181]. Du 12 au , Arte réalise des tests grandeur nature de diffusion de ses programmes en UHD et HD améliorée avec HDR, accessibles sur les zones de Paris, Nantes et Toulouse sur les canaux no 81 et 82[182]. Une autre chaîne évènementielle baptisée Réunion La 1re UHD est lancée pour suivre l'édition 2021 du Grand Raid à La Réunion. Cette chaîne temporaire est disponible dans le département d'outre-mer mais également en métropole sur les zones de Paris, Nantes et Toulouse sur le canal no 81[183]. L'expérimentation est renouvelée lors des éditions 2022 et 2023[184],[185].
Le CSA engage des travaux préparatoires en 2017 avec l’ensemble des acteurs du secteur pour préparer les prochaines évolutions de la TNT en France. Les Jeux olympiques de Paris en 2024 constituent l’horizon auquel une plateforme TNT modernisée serait proposée aux téléspectateurs. Des travaux sont engagés au premier trimestre 2018 pour les standards d’images et de son. Un nouveau multiplex pourrait être déployé sur une partie du territoire métropolitain pour assurer la couverture de 60 % de la population[186].
Dolby et TDF annoncent en avril 2021 de nouvelles expérimentations à Paris, Nantes et Toulouse en utilisant pour le son la norme Dolby AC-4. Cette dernière permet de séparer chaque élément audio (musiques, voix, audio-description, version originale…) et de les régler indépendamment. Bien que cette nouvelle norme permettrait de réduire grandement la bande passante, elle pourrait ne pas être compatible avec un tiers des téléviseurs 4K actuellement sur le marché. De plus, les constructeurs doivent payer une licence pour pouvoir intégrer cette technologie sur leur produit[187].
Le , le groupe France Télévisions ouvre un appel d'offres sur le marché de service d'un transport de multiplex TNT ultra-haute définition (UHD) en France métropolitaine. Le groupe public de télévision souhaite en effet lancer les versions UHD des chaînes France 2 et France 3 avant le début des Jeux olympiques de Paris[188]. Pour mener à bien cette opération, des travaux sont engagés sur un certain nombre d'émetteurs. Un multiplex précurseur utilisant des normes nouvelles (DVB-T2 et HEVC) est progressivement déployé à partir de septembre 2023 sur les différents sites concernés[189].
Le , le gouvernement demande à l’Arcom (ex-CSA) d’autoriser France Télévisions à diffuser en ultra-haute définition les chaînes France 2 et France 3, en métropole comme en outre-mer, à partir de 2024. En réaction, l'Arcom ouvre le une consultation publique sur la préparation du lancement de services de la TNT en ultra-haute définition dans le but de recueillir les avis des acteurs de l'audiovisuel sur le sujet. Outre la diffusion en ultra-haute définition des chaînes publiques France 2 et France 3 demandé par France Télévisions, le communiqué de l'Arcom souligne que d'autres acteurs ont manifesté un intérêt à opérer une diffusion de leurs services en UHD. Cette consultation vise également à déterminer la capacité du nouveau multiplex déployé, et notamment le nombre de services en ultra-haute définition qu’il pourrait héberger[190]. Dans le cadre des travaux engagés depuis plusieurs années par l'Autorité, deux formats améliorés ont été identifiés : un premier, baptisé « HD-HDR », qui se caractérise par une résolution en haute définition complète (dite « Full HD ») et des améliorations du contraste et des couleurs (« HDR » pour « High Dynamic Range ») ; un second, nommé UHD, qui présente, outre ces mêmes améliorations du contraste et des couleurs, une résolution spatiale qui est quatre fois supérieure à celle du format HD-HDR, ce qui permet d’afficher plus de détails à l’écran[191],[192].
Le , l'Arcom autorise France Télévisions à diffuser France 2 et France 3 (antenne nationale) en qualité UHD sur le territoire métropolitain. Concernant l'autorisation de France 3, la durée de diffusion en UHD est limitée à une période de 2 mois, soit du 10 juillet au 10 septembre 2024[193].
Le démarrage en test de France 2 et France 3 au format UHD a lieu le sur l'émetteur de la tour Eiffel. D’autres tests sont également effectués via un tout petit nombre d’émetteurs. Cette phase d'expérimentation permet d'effectuer les derniers réglages techniques afin de garantir une diffusion optimale en vue du lancement officiel prévu pour le début de l'année 2024 sur plusieurs grandes villes[194],[195].
L'allumage officiel du nouveau multiplex R9 diffusant France 2 UHD débute à partir de et se déroule en huit phases successives[65],[66],[196] : première phase le avec l'allumage sur 19 émetteurs couvrant les zones de Paris, Nantes, Bordeaux, Angers, Saint-Nazaire, Meaux, La Roche-sur-Yon, Corbeil-Essonnes et Melun[197] ; deuxième phase le avec l'allumage sur 8 émetteurs couvrant les zones de Toulouse, Rennes, Saint-Malo et Agen[198] ; troisième phase le avec l'allumage sur 20 émetteurs couvrant les zones de Marseille, Montpellier, Avignon, Lorient, Vannes, Alès et Laval[199] ; quatrième phase le avec l'allumage sur 23 émetteurs couvrant les zones de Lyon, Saint-Étienne, Le Mans, Rouen, Évreux, Mantes-la-Jolie, Saint-Chamond et Roanne[200] ; cinquième phase le avec l'allumage sur 12 émetteurs couvrant les zones de Clermont-Ferrand, Tours, Annecy, Quimper, Blois et Carcassonne[201] ; sixième phase le avec l'allumage sur 32 émetteurs couvrant les zones de Brest, Limoges, Perpignan, Orléans, Pau, Troyes, Niort, Saint-Brieuc, Angoulême, Auxerre, Romans-sur-Isère, Nevers et Châtellerault[202] ; septième phase le avec l'allumage sur 76 émetteurs couvrant les zones de Nice, Toulon, Le Havre, Dijon, Grenoble, Caen, Poitiers, La Rochelle, Ajaccio, Cannes, Valence, Chambéry, Hyères, Bayonne, Albi, Bastia, Brive-la-Gaillarde, Gap, Draguignan, Chartres, Mâcon, Montluçon, Épinal, Vienne, Dreux et Menton[203] ; dernière phase les 18 et avec l'allumage sur 21 émetteurs couvrant les zones de Strasbourg, Lille, Reims, Amiens, Besançon, Nancy, Saint-Quentin, Grasse, Charleville-Mézières, Belfort, Valenciennes et Creil[204]. Au total, 226 émetteurs (211 en métropole et 15 en outre-mer) sont concernés par ce déploiement qui permettra de couvrir, à terme, près des trois quarts de la population française[205],[206].
Le , l'Arcom délivre une autorisation à la chaîne M6 pour une diffusion temporaire en HD-HDR, c'est-à-dire en Full HD (1920 × 1080 pixels) à balayage progressif (1080p) avec HDR. La chaîne est autorisée à émettre du 14 juin au 14 juillet 2024 pour permettre la retransmission des matchs de l'Euro de football en haute définition améliorée. Elle occupera le multiplex R9 lancé en janvier 2024 et exploitant les normes DVB-T2 et HEVC[207],[208].
La norme HbbTV permet d'apporter de l’interactivité aux utilisateurs de la TNT et offre un accès à des services associés. Cette norme allie diffusion, IPTV et transmission de divertissements haut débit via des téléviseurs et des décodeurs connectés. Elle offre également le moyen d’accéder à d’autres contenus éventuellement proposés par les diffuseurs de télévision, y compris la télévision à diffusion traditionnelle, la vidéo à la demande et les services de télévision à la demande[209].
Les premières expérimentations sur la TNT débutent en mai 2011 à l'occasion des Internationaux de France de tennis. Les chaînes concernées par ces tests sont France 2 HD et France 4[210]. La chaîne NRJ 12 propose quant à elle ses premiers contenus interactifs à partir de juillet 2011[211]. À l'issue des expérimentations menées lors du tournoi de Roland-Garros, le groupe France Télévisions lance son portail HbbTV sur la TNT début septembre 2011[212]. D'autres chaînes comme M6 et Arte réalisent des expérimentations en lien avec des applications interactives. Du côté d'Arte, une application baptisée Arte+7 qui permet de regarder des émissions en replay est testée via les flux HbbTV[213]. En novembre 2011, l'AFDESI lance un bouquet de services en HbbTV sur la TNT dans la région d’Auxerre, baptisé « Mes Services TV » et accessible sur le canal no 29. Il s’agit d’une offre pilote comprenant différents types de contenus (jeux, infos, VOD, paris sportifs, services pratiques, etc.)[214].
À partir de 2012, les chaînes TF1, Direct 8 (puis D8) et Direct Star (puis D17) proposent à leur tour des contenus interactifs sur la TNT[215]. Début juillet 2012, France Télévisions lance l'application Salto en TV connectée qui permet de reprendre au début un programme en cours de diffusion. Cette fonction gratuite est proposée tous les jours pour les programmes diffusés à partir de 20 h sur France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô[216].
Début 2013, I-Télé lance son application interactive sur la TNT[217]. À partir du , les deux chaînes parlementaires diffusées en temps partagé sur la TNT lancent chacune leur application interactive. Celle de LCP-AN est dénommée Salto (marque créée par France Télévisions) tandis que celle de Public Sénat s'intitule « Retour au début du programme »[218].
Le , Chérie 25 lance son application HbbTV et propose ainsi de nouveaux services complémentaires (télévision de rattrapage et grille TV). L'application intègre également des passerelles vers les autres contenus du groupe NRJ. On retrouve ainsi l'application HbbTV de NRJ 12 entièrement mise à jour en adoptant la même interface[219]. De son côté, Gulli lance son application Gulli Replay sur les TV connectées au 3e trimestre de 2014[220].
En juin 2016, France Télévisions abandonne le HbbTV et son application Salto lancée en 2012. L'arrêt de Salto permet de gagner de la capacité en bande passante et ainsi faire de la place dans le multiplex R1 pour le lancement de la nouvelle chaîne d'information publique France Info[221].
Le 8 avril 2021, le service interactif Arte.tv est lancé sur le canal no 77 via les flux HbbTV pour une expérimentation de 6 mois. Ce service fonctionne uniquement pour les téléspectateurs possédant une télévision connectée à Internet et suffisamment récente pour lire la norme HbbTV[222]. À partir du 19 avril, deux autres services sont également lancés. Le premier, baptisé « Le portail interactif de la TNT » est accessible sur le canal no 50, regroupant les plateformes Arte.tv, Salto, NRJ Play ainsi qu'un guide électronique des programmes géré par France Télévisions, TF1 et M6[223],[224]. Le second, Salto, plateforme SVOD relancée en 2020 par les groupes France Télévisions, TF1 et M6, est disponible sur le canal no 51[225],[226]. Le portail interactif et Salto disparaissent de la TNT le 15 janvier 2022 en raison de tests peu concluants[227]. L'expérimentation du service Arte.tv, qui connait quant à elle un meilleur succès, est prolongée par l'Arcom jusqu'au [228],[229].
TowerCast, filiale du groupe NRJ spécialisée dans la radio et la télédiffusion, travaille depuis le début de l'année 2016 sur l'évolution de la technologie 5G Broadcast et depuis 2018 sur la mise en service du réseau. Cette technologie, intégrée à la 5G depuis 2017 et issue du monde des télécoms permet d’adresser les terminaux mobiles grâce à un flux de broadcast. TowerCast décrit la 5G Broadcast comme étant « la promesse d'une expérience linéaire complémentaire, seamless et indépendante, qui s'appuie sur des points hauts broadcast afin d'offrir une expérience de consommation de contenus audiovisuels unique aux téléspectateurs. Ainsi, une zone comme Paris peut alors être couverte par quelques points hauts synchronisés, contrairement à plusieurs centaines pour les opérateurs ». Grâce à cette technologie, tout smartphone compatible 5G pourrait alors, indépendamment de l’abonnement mobile et de sa carte SIM, recevoir l'ensemble des chaînes de la TNT, mais aussi des services de télévision de replay comme la vidéo à la demande[230].
En , on apprend que les acteurs de l’industrie veulent se servir des Jeux olympiques de 2024 pour développer cette technologie à grande échelle en France. De plus, la 5G Broadcast a déjà été testée durant l'année 2022 lors de la retransmission des matchs du Tournoi de Roland-Garros et du Concours Eurovision de la chanson. Le directeur général de TowerCast explique que « la 5G est une petite révolution pour nous. La TNT, vous l’aurez dans la poche. Cette mobilité, c’est du temps d’audience à capter pour les éditeurs ». Cependant, tout n’est pas encore prêt pour un lancement à grande échelle. En effet, la démonstration a été réalisée sur des smartphones spécifiques fournis par Qualcomm, les puces supportant cette technologie n’étant pas produites en masse ou intégrées par les fabricants. Toutefois, cela pourrait changer d’ici 2024 à 2026[231].
À l’occasion de l'édition 2023 du Tournoi de Roland-Garros, l'entreprise TDF obtient l'autorisation de l'Arcom pour expérimenter la diffusion de contenus audiovisuels de France Télévisions avec la technologie 5G Broadcast, depuis la tour Eiffel avec des tests de réception en mobilité sur smartphone dans l’enceinte du tournoi. Cette innovation permettra ainsi de recevoir la TNT en extérieur, c’est-à-dire depuis un smartphone compatible 5G Broadcast, sans abonnement de téléphonie mobile, ni Wi-Fi[232],[233].
De juillet à , à l’occasion des JO de Paris, TDF expérimente un live test de diffusion TNT en 5G Broadcast sur une zone de couverture restreinte. Un peu plus de 200 utilisateurs sélectionnés pourront tester des modèles de smartphones équipés d’une puce Qualcomm et spécialement configurés pour permettre la réception de la télévision en 5G Broadcast via une application dédiée. Dans les zones couvertes par l’expérimentation (Paris et ses alentours, Nantes et Bordeaux), les « testeurs » pourront ainsi regarder sur ces téléphones, en mobilité, les chaînes France 2 (ou France 3 à certains horaires), France 24 et Arte. La technologie 5G Broadcast pourrait être disponible en standard d’ici 2027 sur les smartphones grand public[234],[235].
En France métropolitaine, les chaînes nationales sont disponibles dès le lancement de la TNT le [236] tandis que les premières chaînes locales sont apparues le , soit deux ans et demi plus tard[237].
En France d'outre-mer, les chaînes nationales ainsi que les premières chaînes locales sont disponibles lors du lancement de la TNT le , soit plus de cinq ans et demi après le lancement de la TNT en France métropolitaine[238].
En France métropolitaine, la télévision numérique terrestre (TNT) compte 30 chaînes nationales — dont 7 chaînes publiques, 18 chaînes privées gratuites et 5 chaînes privées payantes (avec des plages en clair ou non) — et 42 chaînes locales[239].
No | Chaîne | Logo | Type | Propriétaire | Accès | Début de diffusion | Échéance de l'autorisation | Multiplex | Format |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | TF1 | Généraliste privée | Groupe TF1 | Gratuit | [242] | R6 | HD (1080i) | ||
2 | France 2 | Généraliste publique | France Télévisions | ∅ | R1 | ||||
3 | France 3[N 1] | ||||||||
4 | Canal+ | Généraliste privée | Groupe Canal+ | Payant (plages en clair) | R3 | ||||
5 | France 5 | Généraliste publique | France Télévisions | Gratuit | ∅ | R4 | |||
6 | M6 | Généraliste privée | Groupe M6 | [243] | |||||
7 | Arte | Généraliste publique | Arte France | ∅ | |||||
8 | C8 | Généraliste privée | Groupe Canal+ | R2 | |||||
9 | W9 | Groupe M6 | R4 | ||||||
10 | TMC | Groupe TF1 | R6 | ||||||
11 | TFX | ||||||||
12 | NRJ 12 | NRJ Group | |||||||
13 | LCP | Thématique publique | Assemblée nationale, Sénat | ∅ | |||||
14 | France 4, Culturebox | Généraliste publique, Thématique publique | France Télévisions | , | R1 | ||||
15 | BFM TV | Thématique privée | Groupe RMC BFM | R2 | |||||
16 | CNews | Groupe Canal+ | |||||||
17 | CStar | Généraliste privée | |||||||
18 | Gulli | Groupe M6 | |||||||
20 | TF1 Séries Films | Groupe TF1 | [244] | R7 | |||||
21 | La chaîne L'Équipe | Thématique privée | Groupe Amaury | ||||||
22 | 6ter | Généraliste privée | Groupe M6 | R4 | |||||
23 | RMC Story | Groupe RMC BFM | R7 | ||||||
24 | RMC Découverte | Thématique privée | |||||||
25 | Chérie 25 | Généraliste privée | NRJ Group | ||||||
26 | LCI | Thématique privée | Groupe TF1 | R3 | SD (576i) | ||||
27 | France Info | Thématique publique | France Télévisions | ∅ | R1 | HD (1080i) | |||
41 | Paris Première | Généraliste privée | Groupe M6 | Payant (plages en clair) | R3 | SD (576i) | |||
42 | Canal+ Sport | Thématique privée | Groupe Canal+ | HD (1080i) | |||||
43 | Canal+ Cinéma(s) | Payant | |||||||
45 | Planète+ | ||||||||
52 | France 2 UHD | Généraliste publique | France Télévisions | Gratuit | ∅ | R9 | UHD (2160p) |
En France d'outre-mer, la télévision numérique terrestre (TNT) compte seulement 6 chaînes nationales publiques et 18 chaînes locales (soit 1 à 4 chaînes locales par DROM-COM)[239].
No | Chaîne | Logo | Type | Propriétaire | Début de diffusion | Multiplex | Format |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2/3/4 | France 2 | Généraliste publique | France Télévisions | ROM1 | SD (576i) | ||
3/4/5 | France 3[N 3] | ||||||
4/5/6 | France 4 | ||||||
5/6/7 | France 5 | ||||||
7/8/9 | Arte | Arte France | |||||
8/9/10 | France Info | Thématique publique | France Télévisions | ||||
22 | France 2 UHD | Généraliste publique | ROMU | UHD (2160p) |
Les Français vivant dans des zones frontalières peuvent recevoir partiellement ou intégralement les services de télévision numérique terrestre (TNT) des pays frontaliers sous réserve de compatibilité des équipements techniques et des normes de diffusion. Il est ainsi possible de capter :
De nombreuses chaînes nationales ou locales, métropolitaines et/ou ultra-marines ont été diffusées sur la TNT et n'en font plus partie. Soit elles se sont arrêtées — généralement pour des raisons économiques —, soit ont été renommées, soit ont abandonné ce moyen de diffusion.
L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a pour mission d'autoriser les éditeurs publics comme privés à utiliser la ressource radioélectrique. Le secteur public a un droit d’accès prioritaire à toutes les ressources qui lui permettent de diffuser ses services de télévision. Le secteur privé doit quant à lui se soumettre à des appels aux candidatures.
L'Arcom lance un appel aux candidatures dans lequel il définit les caractéristiques de ce dernier : la zone géographique concernée (nationale ou locale), les caractéristiques des services concernés par l’appel (gratuits ou payants, généralistes ou thématiques, à temps complet ou à temps partagé) et, le cas échéant, les obligations de programmation liées aux caractéristiques des services concernés par l’appel. Une consultation publique et une étude d’impact sont organisées préalablement à un appel si les autorisations sont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause. Après le lancement de l’appel, les candidats disposent d’un délai de plusieurs semaines pour constituer leurs dossiers de candidatures. Une fois les dossiers déposés, l'Autorité vérifie si les candidatures respectent bien les conditions requises et publie la liste des candidats déclarés recevables au Journal officiel. Des auditions publiques sont ensuite organisées lors desquelles les candidats présentent leur projet et répondent aux questions des membres de l'Autorité. À l’issue des auditions publiques, l'Arcom effectue une sélection des candidats qu’elle envisage d’autoriser. En conséquence, une convention est élaborée pour définir les obligations et les engagements propres au service conformément aux conditions prévues dans l’appel. Enfin, elle délivre les autorisations aux candidats avec lesquels elle a conclu une convention et notifie leur rejet aux candidats non retenus.
L’autorisation accordée à un service de télévision, hors secteur public, est valable pendant dix ans maximum[277]. Ces autorisations peuvent faire l’objet d’une reconduction, pour une durée de cinq ans. La procédure prévoit alors que l'Arcom se prononce dix-huit mois avant l'expiration de l’autorisation et publie sa décision motivée de recourir ou non à la procédure de reconduction hors appel aux candidatures. En cas de reconduction, l'Autorité doit signer au cours des neuf mois suivants une nouvelle convention avec l’éditeur du service[278].
À son lancement le , la télévision numérique terrestre (TNT) n'est retransmise que par 17 émetteurs situés principalement dans des grandes agglomérations et n'est alors disponible que pour 35 % de la population métropolitaine. Par la suite, 95 autres émetteurs sont mis en service en 5 phases de à , couvrant ainsi 80 à 85 % de la population[279],[280],[281].
De nombreux émetteurs sont activés par vagues successives entre 2008 et 2009 pour étendre la couverture de la TNT. Puis, d'autres émetteurs sont mis en service au cas par cas. Ainsi, il est prévu par la loi de couvrir 95 % de la population métropolitaine avec 1 626 émetteurs avant le , date de l'arrêt de la télévision analogique[282].
La loi no 2007-309 du relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur fixe l'extinction définitive de la télévision analogique terrestre au au plus tard. Le , le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) ouvre une consultation publique sur le basculement de la télévision analogique vers la télévision numérique. Il en ressort que l'arrêt de la diffusion analogique doit se faire par zones géographiques en commençant dès 2009[49],[47],[48].
L'arrêt de la diffusion analogique permettra de libérer les fréquences dans la bande des 800 MHz, constituant le premier dividende numérique, mais également d'étendre et améliorer la réception de la TNT sur le territoire français, ainsi que de lancer de nouveaux services comme la TNT HD, la télévision mobile personnelle, la radio numérique terrestre et l'Internet mobile à très haut débit. De plus, cela permettra aux chaînes historiques de mettre fin aux coûts de double diffusion analogique/numérique[49].
La transition des émetteurs de l'analogique vers le numérique se fait en deux étapes successives et rapprochées : premièrement, l'arrêt des chaînes analogiques, et deuxièmement, le basculement des multiplex sur les fréquences définitives de la TNT[49]. Les fréquences utilisées sont issues d'une coordination internationale mise en place avec le plan numérique de Genève de 2006 afin de limiter les brouillages en zones frontalières[289].
Pour accompagner les téléspectateurs dans cette transition, un groupement d'intérêt public (GIP) dénommé France Télé Numérique est créé en 2009 par l'État et les chaînes analogiques historiques. Plusieurs campagnes publicitaires sont diffusées par les chaînes de télévision nationales pour informer les téléspectateurs du changement à venir. Des campagnes locales et régionales d'information sont lancées quelques mois avant la date de basculement dans les régions concernées. Des dépliants sont distribués dans les boîtes aux lettres, des points d'information fixes et mobiles sont ouverts, et un centre d'appel et un site web sont mis en place pour répondre à toutes les questions. De plus, un fonds d'aide subventionne l'achat d'adaptateurs numériques et le réglage de l'antenne de télévision pour les foyers les moins aisés. Une prestation de service à domicile est offerte aux personnes âgées et aux personnes handicapées pour régler les équipements techniques grâce à 8 000 intervenants et 43 000 bénévoles. Un fonds d'aide complémentaire est mis en place à destination des personnes qui ne peuvent plus recevoir la télévision terrestre et doivent changer de mode de réception[49],[290].
Avant de généraliser l'extinction de la télévision analogique, trois opérations pilotes sont organisées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, le GIP France Télé Numérique, et les représentants des chaînes. Il s'agit d'examiner les difficultés rencontrées par les Français lors de l'opération, de mesurer l'efficacité de la campagne de communication auprès des foyers, et de vérifier les capacités d'intervention et de coordination des acteurs[49].
Le calendrier prévoit ensuite un arrêt de l'analogique selon les zones géographiques correspondant au découpage régional de la chaîne France 3 en France métropolitaine et selon les territoires en France d'outre-mer[49],[290].
Cas particulier de Canal+
L'autorisation de diffusion analogique de Canal+ arrivant à échéance le , soit avant les autres chaînes hertziennes, la chaîne est obligée de suivre son propre calendrier d'extinction de l'analogique en avance par rapport au calendrier général[290],[295].
La télévision numérique terrestre (TNT) couvre 97 % de la population française métropolitaine grâce à 1 626 émetteurs. Pour les Français ne recevant pas la TNT, d'autres moyens de réception doivent être utilisés, tels que le satellite, le câble et Internet[296],[297],[298]. Les chaînes nationales et certaines chaînes locales y sont reprises gratuitement, et des offres payantes permettent de recevoir des chaînes supplémentaires.
Les chaînes nationales gratuites sont accessibles en clair (free to air) sur le satellite Eutelsat 5 West B[299]. De plus, deux bouquets gratuits mais sous contrôle d'accès proposent de recevoir les chaînes de la TNT. D'un côté, le bouquet TNT Sat du groupe Canal+ lancé en et accessible sur Astra 1. De l'autre, le bouquet Fransat du groupe Eutelsat lancé en et accessible sur Eutelsat 5 West B. Ils permettent tous deux de recevoir des radios et des chaînes supplémentaires françaises ou étrangères gratuitement. Ils proposent aussi des offres payantes contenant des chaînes thématiques supplémentaires[296],[300],[301],[302].
Les chaînes nationales gratuites sont également disponibles sans abonnement sur le câble[303].
Les chaînes nationales gratuites sont aussi proposées dans les offres télévisuelles des opérateurs de télécommunications mais sous réserve de disposer d'un abonnement[303].
L'éditeur de service responsable d'une chaîne de télévision fournit son signal vidéo numérique à un opérateur de multiplex[304].
L'opérateur de multiplex se charge d'abord de compresser le flux vidéo pour en réduire le débit. Puis, il assemble les flux compressés de plusieurs chaînes dans un même canal correspondant à une gamme de fréquences pour former un multiplex. Ce multiplexage permet à la télévision numérique de diffuser plusieurs chaînes sur un même canal contrairement à la télévision analogique où chaque chaîne est diffusée sur son propre canal. Le multiplex créé est ensuite confié à un opérateur de diffusion[305],[306],[307].
L'opérateur de diffusion tel que TDF ou TowerCast achemine le multiplex par liaison satellite, faisceau hertzien ou fibre optique jusqu'aux émetteurs de télévision répartis sur tout le territoire français. L'opérateur est choisi par un appel d'offres pour une durée limitée dans chaque zone d'émission[305],[306],[307].
Normes de diffusion
La télévision numérique terrestre (TNT) est diffusée en France sous la norme DVB-T (Digital Video Broadcasting - Terrestrial), comme dans une bonne partie du monde, notamment en Europe. Il est envisagé dès 2011 que cette norme soit remplacée un jour par son évolution, la DVB-T2, aux performances accrues[308]. Des expérimentations de diffusion en DVB-T2 ont lieu depuis l'émetteur de la tour Eiffel à Paris à partir de [166],[167]. Le premier multiplex exploitant la norme DVB-T2 est lancé en [309]. Le passage de la TNT à la norme DVB-T2 n'est pas prévu avant la fin des années 2020[310].
Normes de codage/compression
Au lancement de la TNT en France métropolitaine le , les chaînes gratuites sont diffusées sous la norme de codage/compression MPEG-2 en définition standard (720 × 576 ou 544 × 576 pixels). Cette norme est choisie car elle repose sur une technologie confirmée, moins couteuse. Elle permet de respecter le calendrier du lancement de la TNT, contrairement au récent format MPEG-4 qui n'est pas encore totalement défini techniquement[311]. Cependant, la norme MPEG-4 est retenue pour la diffusion des chaînes payantes en métropole[312], et pour toutes les chaînes en outre-mer[57]. Les chaînes en haute définition (1440 × 1080 puis 1920 × 1080 pixels) sont diffusées sous la norme de codage/compression MPEG-4 depuis les expérimentations de 2006. La quasi-totalité des chaînes de la TNT sont diffusées sous cette même norme depuis le , qu'elles soient en haute définition ou non[313]. Les chaînes en ultra-haute définition (3840 × 2160 pixels) et haute définition améliorée sont diffusées sous la norme de codage/compression HEVC depuis les expérimentations de 2014.
Normes de chiffrement
Les chaînes de la TNT payante disposent d'un contrôle d'accès (Simulcrypt ou Multicrypt)[réf. nécessaire]. L'accès aux chaînes de la TNT payante est réservé aux détenteurs d'un décodeur spécialisé vendu avec un contrat d'abonnement. En effet, les adaptateurs standards vendus sans abonnement permettent uniquement de recevoir les plages en clair (pour les chaînes payantes qui en proposent) et ne permettent pas de décrypter ces chaînes. Pour les téléviseurs dotés de la TNT intégrée, seule une carte d'abonnement suffit. Elle s'insère dans le poste de télévision, et est activable avec abonnement.
Le réseau de télédiffusion de la TNT compte 1 626 émetteurs en France métropolitaine et plus de 200 en France d'outre-mer. Gérés par les opérateurs techniques tels que TDF et TowerCast, les émetteurs sont de deux types[314],[315],[316],[317] :
De plus, les collectivités locales peuvent installer et maintenir à leurs frais des ré-émetteurs locaux avec l'autorisation de l'Arcom. Ainsi, plus de 360 ré-émetteurs sont en service en France[318],[319].
La télévision numérique terrestre (TNT) utilise les fréquences UHF comprises entre 470 MHz et 694 MHz (canaux 21 à 48)[320].
L'arrêt de la télévision analogique pour le passage à la télévision numérique en 2011 permet de libérer les fréquences dans la bande des 800 MHz (791 MHz - 862 MHz) afin de développer le réseau de téléphonie mobile à très haut débit 4G/LTE. Il constitue le premier dividende numérique. Ainsi, l'Arcep vend ces fréquences aux opérateurs de réseau mobile pour des montants variant entre 600 millions et 1 milliard d'euros. Mais l'utilisation de ces fréquences pour la 4G peut entraîner un brouillage avec la TNT[321],[322].
La généralisation de la norme MPEG-4 en 2016 permet de libérer de nouvelles fréquences dans la bande des 700 MHz (694 MHz - 790 MHz) pour continuer le développement de la 4G. Elle représente le deuxième dividende numérique. L'Arcep a vendu aux opérateurs mobiles, fin 2015, deux blocs de fréquences, 703 - 733 MHz et 758 - 788 MHz. Le calendrier de transfert comprend quatorze étapes se déroulant entre le et le [323].
Canal | Fréquence | Canal | Fréquence | Canal | Fréquence | Canal | Fréquence |
---|---|---|---|---|---|---|---|
21 | 474 MHz | 28 | 530 MHz | 35 | 586 MHz | 42 | 642 MHz |
22 | 482 MHz | 29 | 538 MHz | 36 | 594 MHz | 43 | 650 MHz |
23 | 490 MHz | 30 | 546 MHz | 37 | 602 MHz | 44 | 658 MHz |
24 | 498 MHz | 31 | 554 MHz | 38 | 610 MHz | 45 | 666 MHz |
25 | 506 MHz | 32 | 562 MHz | 39 | 618 MHz | 46 | 674 MHz |
26 | 514 MHz | 33 | 570 MHz | 40 | 626 MHz | 47 | 682 MHz |
27 | 522 MHz | 34 | 578 MHz | 41 | 634 MHz | 48 | 690 MHz |
Un multiplex est un ensemble de chaînes de télévision diffusées sur un même canal, c'est-à-dire sur une même gamme de fréquences. Contrairement à la télévision analogique où chaque chaîne est diffusée sur son propre canal, la télévision numérique permet de diffuser plusieurs chaînes sur le même canal grâce à la technique du multiplexage[326],[327]. Un multiplex est géré par un opérateur de multiplex qui rassemble les éditeurs des chaînes de télévision[328].
Les chaînes nationales diffusées en métropole sont réparties dans sept multiplex, à raison d'une à six chaînes par multiplex : R1 (opéré par la SAS Société de gestion du réseau R1) ; R2 (opéré par la SAS Nouvelles télévisions numériques) ; R3 (opéré par la SA Compagnie du numérique hertzien) ; R4 (opéré par la SAS Société opératrice du multiplex R4) ; R6 (opéré par la SA Société d'exploitation du multiplex R6 - SMR6) ; R7 (opéré par la SAS Multiplex haute définition 7) ; R9 (opéré par la SAS GR UHD1).
Au cours des années, les multiplex ont été remaniés à plusieurs reprises :
R1 | R2 | R3 | R4 | R6 | R7 | R9 | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 | 8 | 4 | 5 | 1 | 20 | 52 | |||||||
3 | 15 | 26 | 6 | 10 | 21 | – | |||||||
14 | 16 | 41 | 7 | 11 | 23 | ||||||||
27 | 17 | 42 | 9 | 12 | 24 | ||||||||
(***) | 18 | 43 | 22 | 13 | 25 | ||||||||
– | – | 45 | – | – | – | ||||||||
(***) 30-38 : chaîne locale ou 2e antenne régionale de France 3 |
Concernant les chaînes de télévision locales diffusées en métropole, la majorité d'entre elles émettent sur un canal du multiplex national R1, réservé à cette occasion depuis le . Une chaîne différente est diffusée selon les zones et les émetteurs. Si aucune chaîne locale n'occupe le canal, une deuxième antenne régionale de France 3, généralement celle d'une région voisine, est éventuellement retransmise.
Il existe également des simplex et multiplex locaux diffusés uniquement dans certaines zones. Le simplex R15 permet notamment de diffuser une chaîne locale ou antenne régionale de France 3 supplémentaire si le dernier canal du multiplex R1 est déjà occupé. Dans certaines régions, il existe des multiplex rassemblant plusieurs chaînes locales : le Multi 7 (opéré par la SAS Multi 7) depuis le en région parisienne[340] et le TVO (opéré par la SARL Ouest TV) depuis le en Vendée et Maine-et-Loire[341].
La quasi-intégralité des chaînes diffusées en outre-mer sont regroupées au sein d'un seul multiplex, le ROM1 (opéré par la SAS Réseau outre-mer 1). Le simplex/multiplex ROML a également été aménagé dans certaines zones où le ROM1 n'a plus la capacité d'accueillir de chaîne supplémentaire. Le multiplex ROMU (opéré par la SAS Réseau outre-mer 1) permet quant à lui de diffuser des chaînes en ultra-haute définition dans la plupart des territoires ultra-marins.
Guadeloupe | Guyane | Martinique | Mayotte | Nouvelle-Calédonie | Polynésie française | La Réunion | Saint-Barthélémy | Saint-Martin | Saint-Pierre-et-Miquelon | Wallis-et-Futuna | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
ROM1 | |||||||||||
1 | |||||||||||
2 | – | – | – | – | |||||||
3 | – | ||||||||||
4 | |||||||||||
5 | |||||||||||
6 | – | – | – | – | |||||||
7 | – | – | – | – | |||||||
8 | – | – | – | ||||||||
9 | – | – | – | ||||||||
10 | – | – | – | – | |||||||
ROML | |||||||||||
11 | – | – | – | – | – | – | – | – | – | – | |
ROMU | |||||||||||
22 | – | – | |||||||||
Les chaînes de la télévision numérique terrestre (TNT) étant compressées et multiplexées, il est nécessaire d'avoir un adaptateur ou décodeur TNT pour les recevoir. Il est soit directement intégré au téléviseur, soit se présente sous la forme d'un boîtier externe placé entre l'antenne et le téléviseur. Il peut être à double tuner pour pouvoir recevoir deux chaînes de multiplex différents simultanément. Pour enregistrer des programmes télévisés, il peut intégrer un disque dur interne ou être connecté à un disque dur externe ou à une clé USB[342].
Il est également possible de recevoir la TNT sur un ordinateur grâce à une carte tuner TNT ou une clé USB TNT. Les deux dispositifs peuvent être connectées à une antenne externe ou utiliser leur propre petite antenne[343],[344].
Avec la généralisation de la norme MPEG-4 en 2016, de nombreux adaptateurs deviennent obsolètes car ils ne peuvent décoder que la norme MPEG-2. Les Français concernés doivent donc racheter un décodeur compatible MPEG-4[345],[346].
Pour recevoir les chaînes de la TNT, il est nécessaire d'avoir une antenne Yagi, dite « antenne râteau ». Installée en extérieur, l'antenne individuelle doit être « large bande » pour recevoir les bandes de fréquences UHF IV et V. L'antenne est ensuite reliée au décodeur TNT via un câble coaxial. Il est aussi possible d'utiliser une antenne intérieure si la zone est située à proximité d'un émetteur[347]. La bonne réception dépend notamment du gain d'antenne lié à sa taille et à sa directivité, et à la qualité du câble coaxial. De nombreux composants peuvent s'adjoindre à l'antenne selon les situations : préamplificateur, amplificateur, coupleur, découpleur, filtre (notamment 4G), répartiteur, parafoudre, éclateur…
En habitat collectif, l'antenne collective est à la charge de la copropriété et distribue la TNT à tous les habitants qui doivent chacun disposer d'un décodeur TNT. Chaque locataire ou propriétaire peut cependant s'équiper à ses frais d'une antenne individuelle. Ce principe est le droit à l'antenne individuelle, garanti par la loi[348].
Lors du passage au tout numérique, 32 % des antennes individuelles et 48 % des antennes collectives ont nécessité l'intervention d'un antenniste[347].
La bonne réception de la TNT peut être sensiblement affectée par plusieurs phénomènes[349],[350] :
Depuis le lancement de la TNT en 2005, plusieurs sigles officiels ou commerciaux sont apposés sur les téléviseurs, vidéoprojecteurs, décodeurs TNT et autres appareils électroniques : HD Ready, HD Ready 1080p, Full HD. L'utilisation de ces sigles contradictoires entraine une grande confusion dans l'esprit des consommateurs — probablement entretenue par la distribution et les fabricants — : si les téléviseurs sont bien capables d'afficher la haute définition, l'éventuel décodeur intégré ne permet généralement pas en 2008 de décoder les chaînes de la TNT HD[351].
L'article 19 de la loi no 2007-309 du clarifie la situation pour le public. Il établit un calendrier rendant obligatoire l'intégration d'un tuner TNT aux téléviseurs neufs à partir de , puis d'un tuner TNT HD aux téléviseurs HD à partir de , aux téléviseurs de plus de 66 cm de diagonale à partir de et enfin à tous les téléviseurs à partir de [352]. La France fait également un grand ménage dans les logos et seuls deux sigles peuvent être utilisés, HD TV et HD TV 1080p, depuis le [353],[354].
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