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ancienne commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Kaysersberg (prononcé [kaizəʁsbɛʁɡ] ; alsacien : Kaisersbari[1]) est une ancienne commune française située dans le département du Haut-Rhin, en région Grand Est.
Kaysersberg | |
Vue générale. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de Kaysersberg |
Statut | Commune déléguée |
Code postal | 68240 |
Code commune | 68162 |
Démographie | |
Gentilé | Kaysersbergeois |
Population | 2 701 hab. (2013) |
Densité | 109 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 22″ nord, 7° 15′ 41″ est |
Altitude | 240 m Min. 236 m Max. 924 m |
Superficie | 24,82 km2 |
Élections | |
Départementales | Sainte-Marie-aux-Mines |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Kaysersberg Vignoble |
Localisation | |
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Cette petite ville se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et est devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Kaysersberg Vignoble.
Ses habitants sont appelés les Kaysersbergeois et Kaysersbergeoises.
La ville est située au débouché de la vallée de la Weiss dans la plaine d'Alsace, à l'entrée des vallées de Lapoutroie et Orbey. Elle est dominée par deux montagnes dont l'une est couronnée par les ruines du Schlossberg.
C'est une des 201 communes[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges, réparties sur quatre départements : les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône
Kaysersberg se situe sur la route des vins d'Alsace.
À l'entrée de la ville, sous la chapelle Saint-Wolfgang, affleurent des migmatites rapportées au Dévonien, à la faveur de l'orogenèse varisque. Les roches encaissantes, en l’occurrence les grauwackes, forment des enclaves étirées au sein du magma[3].
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :
Cours d'eau traversant la commune :
Kaysersberg peut se traduire par la « Montagne de l'empereur »[10]. La ville est souvent surnommée «KB» par les habitants des environs.
Le Val d'Orbey était autrefois un des passages les plus fréquentés des Vosges, et il est à présumer qu'il ne fut pas négligé par les Romains, qui, d'après la tradition, y avaient établi un campement militaire.
On fait mention pour la première fois de Kaysersberg en 1227, lorsque l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Frédéric II du Saint-Empire, petit-fils de Frédéric Barberousse ordonne l'achat du petit château afin de contrôler la vallée de la Weiss qui relie la Haute Alsace à la Lorraine en passant par le col du Bonhomme.
À part quelques maisons et le couvent bénédictin situé à une demi-lieue en amont de la rivière, au lieu-dit Alspach, l'entrée de la vallée est alors inhabitée.
L'empereur y choisit de construire une des forteresses les plus imposantes de sa ligne de défense pour se protéger des ducs de Lorraine qui auraient pu profiter de ce passage facile pour envahir l'Empire. La bourgade entame alors une phase d'expansion et d'enrichissement.
En 1247, Henri de Stahleck (de), évêque de Strasbourg, s'efforça inutilement de s'emparer de la ville. Prise l'année suivante par le duc Mathieu de Lorraine, elle fut occupée, en 1261 par Rodolphe de Habsbourg, qui avait pris le parti de l'évêque de Strasbourg contre son évêque. Devenu empereur, il y revint en 1285. En 1334, Louis de Bavière l'engagea à Jean, roi de Bohême, et le reprit sur lui après un siège en 1336.
Pour reconnaître son importance, le roi Adolphe Ier de Nassau lui accorde les mêmes droits et privilèges que ceux dont bénéficie déjà sa voisine Colmar : le , Kaysersberg devient ville d'Empire[11]. À partir de ce moment-là, elle ne dépend plus que de l'Empereur : aucun seigneur ne pourra plus revendiquer de droits sur elle. Charles IV affranchit en 1347 les citoyens de Kaysersberg de toute juridiction étrangère[12].
L'empereur Charles IV y séjourne au printemps 1354 où il tint une assemblée des villes libres de l'Alsace pour aviser aux moyens de maintenir la paix publique. Il se révèle être le grand bienfaiteur de la ville, lui accordant de nouveaux privilèges. Il appuie de son autorité la création de la Décapole, le .
En ce jour, dix villes alsaciennes se réunissent au sein d'une ligue. Elles se promettent assistance et protection mutuelle. Traversant les tourmentes de l'Histoire, la Décapole subsistera pendant trois siècles. Kaysersberg se développe grâce à l'artisanat et en particulier au négoce du vin d'Alsace si bien qu'au XIVe siècle et au XVe siècle, la ville fut agrandie, malgré les protestations du seigneur de Ribeaupierre et de Lupfen. La ville de Strasbourg fut choisie pour arbitrer le différend en 1647.
En 1525, pendant la Guerre des Paysans allemands, les paysans révoltés s'emparèrent de Kaysersberg en l'abandonnant presque aussitôt pour aller combattre à Scherwiller les troupes du duc Antoine. Ils y furent massacrés par les troupes lorraines.
Maximilien lui donne en 1573 comme bailli impérial Lazare de Schwendi qui a combattu en Hongrie et pris la ville de Tokaj. C'est là qu'il aurait recueilli quelques plants de vigne du fameux cépage dont il fit don à la ville de Kaysersberg. Ces quelques plants se sont largement multipliés et ont fait la réputation viticole de la ville. Le comte Antoine Henri d'Andlau en fut le dernier titulaire.
La guerre de Trente Ans ruinera la florissante ville. Elle se repeuplera peu à peu jusqu'à la Révolution française et retrouva alors ses activités d'antan.
La ville de Kaysersberg renfermait avant la Révolution, une commanderie de l'Ordre Teutonique et un couvent de Récollets ; ce dernier s'était trouvé, jusqu'en 1483, dans la vallée de Saint-Jean, derrière Alspach.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Mont-Libre[13].
Au cours du XIXe siècle, l'activité textile se développa dans le village.
A la fin du XIXe siècle, une ligne de chemin de fer exploité par la KTB puis CVK reliait Colmar a Lapoutroie en passant par Kaysersberg.
Le , Kaysersberg devient le verrou de la poche de Colmar. La ville est mise en état de siège par des éléments de la 189e ID sous les ordres du major Georges Herbrechtsmeier.
Le , des éléments de la 36e division d'infanterie accompagnés d'un peloton du 1er régiment de cuirassiers français venu d'Aubure, occupent les hauteurs au-dessus du château. Le , les blindés d'un Combat command arrivent de Riquewihr, à travers le vignoble, tandis que les légionnaires descendent par la vallée d'Aspach. Le soir du même jour après d'âpres combats le PC allemand se rend et tous les éléments alliés font leur liaison libèrant ainsi Kaysersberg. La ville est endommagée par les combats d'artillerie et les combats de rue, et la commune sera décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945[14].
Les armes de Kaysersberg se blasonnent ainsi : |
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
En 2021, le budget de la commune de Kaysersberg-Vignoble était constitué ainsi[17] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 249 300 €[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | mars 1959 | Pierre Kuentz (1898-1991) | ||
mars 1959 | mars 1977 | Georges Ferrenbach[22] (1907-1983) | Pharmacien Premier adjoint au maire (1945 → 1947 et 1957 → 1959) Vice-président du SIVOM de la Weiss (1967 → 1977) | |
mars 1977 | juin 1995 | Louis Bund | Maire honoraire | |
juin 1995 | 31 décembre 2015 | Henri Stoll[23] | Les Verts[24] puis EÉLV |
Professeur d'informatique et gestion Conseiller régional d'Alsace (2004) Conseiller général de Kaysersberg (2004 → 2015) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 701 habitants, en évolution de −0,92 % par rapport à 2008 (Haut-Rhin : +1,54 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 821 | 2 979 | 2 942 | 2 707 | 2 755 | 2 676 | 2 726 | 2 701 | - |
Établissements d'enseignements[29] :
Église paroissiale, dédiée à Sainte Croix (XIIIe – XVe siècle)[30]. Elle fut commencée vers 1230. Le portail roman et la nef centrale sont du XIIIe siècle tandis que le chœur et les nefs latérales datent des XVe et XVIe siècles. L'intérieur est orné d'un retable de 1518, œuvre de Jean Bongart. Un Christ triomphant, avec les statues de la Vierge et de saint Jean, XVe siècle, suspendu sous la voûte du transept, un Saint Sépulcre en pierre achevé en 1514 par le maître d'œuvre Jacques Wirt, une émouvante Déploration du Christ (1521), un saint Jacques assis (1523), un buste de saint Blaise, une statue de saint Jean (vers 1510), un lumineux vitrail du Calvaire, œuvre de Pierre d'Andlau de Strasbourg (1470), les fonts baptismaux romans, sont d'autres joyaux.
Mémorial réalisé par Martine Lutz, sculpteur[32].
De style Renaissance rhénane :
Construit en 1521. La grande salle du Conseil est caractérisée par un plafond à caisson et par des lambris en bois, ainsi que par des portes aux colonnes cannelées et aux chapiteaux doriques et ioniques, surmontés d'un travail de marqueterie représentant le symbole de la justice.
Remplaçant un ancien ouvrage en bois, ce pont fortifié fut construit en 1514 et est alors muni, de part et d'autre des parapets, de meurtrières afin de prévenir toute action pouvant survenir le long de la Weiss. Au milieu du pont, une chapelle surmontée des armoiries du Saint-Empire romain germanique et de celles de la ville abrite une statue polychrome de la Vierge du XVIIIe siècle.
La tour Kessler date de 1371. Elle servit régulièrement de prison. La porte d’origine est celle située en hauteur, à laquelle on accédait par une échelle qu'on retirait pour interdire l’accès aux assaillants.
Construit par les moines capucins en 1612 sur l'emplacement de l'actuel Domaine Weinbach, le clos des capucins est un ensemble de corps de bâtiments datant du début du XVIIe siècle. De cette époque subsiste principalement la cave et les chais.
Ruine dominant le rempart urbain au nord-ouest, à l'extrémité d'une crête granitique.
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