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parti politique en Nouvelle-Calédonie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Rassemblement - Les Républicains, ou plus généralement Le Rassemblement, est un parti politique français de Nouvelle-Calédonie fondé en par Jacques Lafleur.
Le Rassemblement | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Alcide Ponga |
Fondation | 1977 (RPC) 1978 (RPCR) 2004 (R-UMP) 2014 (Rassemblement) |
Scission de | UD |
Fusion de | EDS AICLF RPR-NC (1978) MLC (1978) |
Siège | 13, rue de Sébastopol - Centre Ville 98 800 Nouméa |
Vice-présidents | Lionel Paagalua Martin Hamu Virginie Ruffenach Laura Vendégou |
Secrétaire général | Didier-Jean Leroux |
Positionnement | Centre droit à droite anti-indépendantiste |
Idéologie | Gaullisme Conservatisme Libéral-conservatisme Démocratie chrétienne Anti-indépendantisme Républicanisme Europhilie |
Coalisé dans | RPCR-FCCI (1998-2004) ECF (2013) FPU (2013-2015) LR (depuis 2015) Plateforme commune (2017-2018) L'Avenir en confiance (2019-2023) Agissons pour le Nord (depuis 2019) Les Loyalistes (2020-2022) Agissons pour le Sud (depuis 2022) |
Affiliation nationale | Union pour un mouvement populaire (2002-2015) Les Républicains (depuis 2015) |
Affiliation européenne | Parti populaire européen |
Affiliation internationale | Internationale démocrate centriste Union démocrate internationale |
Couleurs | Bleu et rouge |
Site web | rassemblement.org |
Présidents de groupe | |
Congrès | Virginie Ruffenach |
Représentation | |
Congrès | 5 / 54 |
Province Sud | 4 / 40 |
Province Nord | 2 / 22 |
Sénateurs (circonscription de la Nouvelle-Calédonie) | 1 / 2 |
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D'abord appelé Rassemblement pour la Calédonie, c'est sous l'influence de Jacques Chirac qu'un nom plus ouvertement revendicatif est adopté en 1978 à l'occasion de la fusion avec le RPR-NC de Dick Ukeiwé, devenant alors le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR).
Conçu pour rassembler les forces anti-indépendantistes, le parti s'oppose à l'indépendance du « Caillou ». Avec la signature de l'Accord de Nouméa, qui prévoit une série de référendums sur l'indépendance entre 2014 et 2022, le RPCR a accepté l'idée que ce territoire français puisse devenir indépendant, mais milite fermement pour que les résultats de ces référendums soient le maintien de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République française.
Apparenté au Rassemblement pour la République (RPR) de 1978 à 2002 tout en continuant à avoir des représentants en son sein de l'Union pour la démocratie française (UDF), notamment Jean Lèques ou Pierre Maresca, le RPCR s'est ensuite officiellement associé à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et a pris en 2004 le nom de Rassemblement-UMP jusqu'en . Le mouvement participe au vote qui amène le changement de statuts, de direction et de nom de l'UMP pour devenir Les Républicains le .
Après avoir dominé les principales institutions de la Nouvelle-Calédonie de 1979 à 1982 et de 1984 à 2004, il a perdu les élections provinciales du et celles du mais a remporté celles du et, dans le cadre d'une coalition électorale avec d'autres partis non-indépendantistes baptisée L'Avenir en confiance, celles du , sans obtenir toutefois de majorité absolue.
Plusieurs tendances de la droite traditionnelle sont représentées au sein du parti : gaullistes chiraquiens (Jacques Lafleur, Simon Loueckhote, Dick Ukeiwé, essentiellement des personnalités ne faisant plus partie de la vie politique ou ayant quitté le RPCR pour le nouveau parti de Jacques Lafleur, le RPC), gaullistes sociaux ou « de gauche » (Bernard Deladrière), sarkozystes ou libéraux-conservateurs (Pierre Frogier, Thierry Santa, Éric Gay, Georges Naturel, Gaël Yanno qui a quitté le parti en ), démocrates chrétiens (Jean Lèques, Maurice Ponga, Léontine Ponga, Hilarion Vendégou, Alcide Ponga), libéraux (Pierre Maresca, Sonia Backès qui a quitté le parti en , Pierre Bretegnier qui a fait de même en , Grégoire Bernut qui a été militant du Rassemblement de 2014 à 2017, Virginie Ruffenach, Yoann Lecourieux, Cynthia Ligeard).
Le parti se nommait jusqu'en 1978 Rassemblement pour la Calédonie (abrégé en RPC), puis Rassemblement pour la Calédonie dans la République (abrégé en RPCR) de 1978 à 2004, puis Le Rassemblement-UMP (abrégé en R-UMP) de 2004 à 2014.
Les élections municipales de mars 1977 mettent en évidence deux évolutions majeures dans la vie politique néo-calédonienne. Tout d'abord, l'Union calédonienne (UC), grand parti centriste (voire de centre gauche) et autonomiste qui a dominé sans partage de sa création en 1953 à 1971, n'est plus la première force du Territoire. Ensuite, le vote indépendantiste commence à émerger. Ainsi, lors des municipales, 52,6 % des suffrages exprimés se portent sur la droite (Entente démocratique et sociale, Union démocratique et Mouvement libéral calédonien essentiellement) contre 36 % sur les partis autonomistes (UC, UPM, PSC) et 11,5 % sur les indépendantistes (Palika et FULK), tandis que Jean-Marie Tjibaou se fait élire maire de Hienghène avec un programme clairement indépendantiste.
En réaction à cette double tendance, le , le conseiller de gouvernement EDS et fils de l'ancien sénateur RI Henri Lafleur, Jacques Lafleur, organise à Nouméa un grand congrès « à l'américaine » afin de fédérer les partisans du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Le nouveau parti ainsi créé prend le nom de Rassemblement pour la Calédonie (RPC). Il ne met pas totalement fin à l'éclatement politique local puisqu'il regroupe essentiellement :
Il est pluri-ethnique, même si les descendants d'Européens y sont majoritaires, avec :
Aux élections territoriales du , le RPC devient le premier parti du Territoire avec 12 élus sur 35 à l'Assemblée territoriale. Il forme une majorité anti-indépendantiste avec les deux élus du MLC, les deux de l'UNC, et les trois conseillers issus respectivement de l'URC, de l'ETE et de l'UD.
Jacques Lafleur est élu député en mars 1978 et siège au groupe du RPR. Cette adhésion au parti chiraquien métropolitain préfigure la transformation du RPC en RPCR, permise par l'adhésion le de pratiquement toutes les formations du centre droit anti-indépendantiste :
Toutefois, l'alliance avec le RPR ne fait pas l'unanimité, et peu de temps après le changement de nom en RPCR, ses éléments centristes et « giscardiens » le quitte : le sénateur Lionel Cherrier, Georges Nagle (qui a perdu son siège à l'Assemblée territoriale en 1977), tandis que l'URC et l'ETE reprennent leur indépendance. Ils se rapprochent de l'Union de Nouvelle-Calédonie (UNC, dernière dissidence en date de l'UC à la suite de l'évolution de ce dernier vers l'indépendantisme, mené par le maire de Bourail Jean-Pierre Aïfa) et l'UD gaulliste : ensemble, ils forment en 1979 la Fédération pour une nouvelle société calédonienne (FNSC) qui se veut une troisième voie autonomiste entre les anti-indépendantistes du RPCR et les indépendantistes du Front indépendantiste (FI).
Le RPCR consacre sa place de premier parti néo-calédonien aux élections territoriales du avec 40,24 % des suffrages exprimés (dont 50,11 % dans le Sud) et 15 élus sur 36 contre 34,43 % et 14 sièges pour le Front indépendantiste (mais 62,74 % dans l'Est et 64,44 % aux Îles) et 17,82 % et 7 conseillers pour la FNSC. Le RPCR détient la majorité jusqu'en 1982 grâce à une alliance avec la FNSC, mais celle-ci lui retire son soutien et s'allie ensuite au FI de Jean-Marie Tjibaou de 1982 à 1984.
Par la suite, le RPCR, et plus généralement les anti-indépendantistes (les plus radicaux d'entre eux se regroupant au sein du FN local, ou au Front calédonien créé en 1983 par des dissidents du Rassemblement qui lui reprochent sa « mollesse »), s'opposent violemment aux indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS, nouveau nom du Front indépendantiste) de Jean-Marie Tjibaou durant la période dite des Évènements de 1984 à 1988. Il domine les institutions officielles, souvent boycottées par le FLNKS, et critique la gestion de la crise par la majorité socialiste au Parlement national. Elle reproche à cette dernière de vouloir « larguer » la Nouvelle-Calédonie et de favoriser les indépendantistes, tandis qu'elle s'oppose totalement au projet d'« indépendance-association » avancé par le Haut-commissaire puis ministre chargé de la Nouvelle-Calédonie du gouvernement de Laurent Fabius, Edgard Pisani, en 1985. Il reçoit un soutien actif des instances dirigeantes du RPR, Jacques Chirac, Bernard Pons ou Charles Pasqua se rendant à plusieurs reprises sur le Territoire.
Mais, après l'apogée des violences atteintes lors de la prise d'otages d'Ouvéa et la libération sanglante de ces derniers en 1988, Jacques Lafleur et le RPCR décident de négocier avec Jean-Marie Tjibaou et le FLNKS le rétablissement de la paix et la mise en place d'une période transitoire avant un référendum d'autodétermination prévu pour 1998. Cela aboutit aux accords de Matignon. Les signataires de ces derniers pour le RPCR sont : Jacques Lafleur, l'autre député Maurice Nénou, le sénateur Dick Ukeiwé, le maire de Nouméa Jean Lèques, Henri Wetta, Pierre Frogier, Pierre Bretegnier, Robert Naxué Paouta.
Depuis la provincialisation en 1989 jusqu'en 2004, le RPCR a dominé la Province Sud, la plus peuplée et la plus riche, avec une nette majorité absolue à chaque scrutin. Le parti contrôle aussi, via une majorité absolue (de 1989 à 1995) ou relative (complétée par des alliances de circonstance entre 1995 et 2004, tout particulièrement avec le petit parti indépendantiste modéré de la FCCI à partir de 1999) au Congrès. Jacques Lafleur est président de l'Assemblée provinciale et le nouvel homme fort du Territoire durant cette période, sa légitimité étant renforcée par le fait qu'il soit le dernier survivant des deux dirigeants de la table des négociations des accords de Matignon après l'assassinat en 1989 de Jean-Marie Tjibaou et les luttes intestines pour lui trouver un successeur du côté indépendantiste, mais aussi parce qu'il est le premier à parler d'une « solution consensuelle » (terme utilisé en 1991) puis d'un « pacte trentenaire » (en 1994) pour éviter le référendum de 1998. Celui-ci en effet, dont il ne fait alors aucun doute qu'il aboutirait à un rejet de l'indépendance, fait craindre à la plupart des dirigeants politiques un retour à la crise et aux affrontements. Cette proposition aboutit à l'accord de Nouméa de 1998 qui repousse la consultation sur l'accès à la pleine souveraineté à une période allant de 2014 à 2018, pose dans son préambule la reconnaissance d'une « double légitimité » au sein de la population néo-calédonienne (celle du « peuple premier », les Kanaks, mais aussi celle des populations issues des vagues successives d'immigration depuis le XIXe siècle, qui sont majoritaires) et prévoit le transfert de pratiquement toutes les compétences à l'exception de celles dites « régaliennes » (nationalité, libertés publiques, défense, politique étrangère, justice, ordre public, monnaie) de l'État à la Nouvelle-Calédonie d'ici 2014. Les signataires de cet accord pour le RPCR sont : Jacques Lafleur, l'autre député Pierre Frogier, le sénateur Simon Loueckhote, le président du Congrès Harold Martin, le maire de Nouméa Jean Lèques et le directeur de cabinet de Jacques Lafleur à la Province Sud Bernard Deladrière.
Mais la période de 1989 à 2004 est aussi marquée par une certaine hémorragie du RPCR qui doit souffrir plusieurs dissidences, du fait des choix politiques de Jacques Lafleur qu'ils critiquent mais aussi de son autoritarisme supposé ou de la trop grande mainmise qu'il aurait développé tant sur la politique que sur l'économie du Territoire (le député étant également chef d'entreprise). Alors que dans les années 1980 la seule alternative dans le camp anti-indépendantiste étaient les formations radicales et anti-autonomistes du FN et du Front calédonien (FC), le RPCR voit sa position de plus en plus menacée à droite. Les partis créés par d'anciens membres du RPCR à partir du 1989 sont :
L'ensemble de ces dissidents du RPCR depuis 1989 (Alliance, Harold Martin et ses partisans ainsi que Marie-Noëlle Thémereau) à l'exception du MCLL de Dick Ukeiwé (ce dernier s'étant retiré de la vie politique en 1999) se retrouvent dans la liste (puis le parti) Avenir ensemble qui fait perdre au RPCR (qui a pris pendant la campagne le nom de Rassemblement-UMP pour marquer son affiliation à l'Union pour un mouvement populaire métropolitain) le contrôle de la Province Sud et du Congrès lors des élections provinciales du .
En 2004, et à l'instigation initialement de Jacques Lafleur lui-même, le Rassemblement-UMP se dote d'un nouveau mode d'organisation passant tout particulièrement par l'élection désormais du président du parti directement par les militants. Si Lafleur, qui a démissionné en 2004 de tous ses mandats à l'exception de celui de député, semble un temps vouloir passer la main à son secrétaire général Pierre Frogier, il décide finalement de se représenter à la présidence du mouvement qui se tient le dans le quartier de Rivière-Salée à Nouméa. Il reproche notamment à son « dauphin » de ne pas être assez ferme dans son opposition à la nouvelle majorité Avenir ensemble et de ne pas avoir respecté toutes les conditions fixées pour la passation de témoin entre les deux hommes. Le jour du scrutin interne, Pierre Frogier est largement élu par 3 261 voix de militants sur 4 174 inscrits. À la suite de la perte du contrôle de son propre parti, Jacques Lafleur quitte celui-ci avec ses derniers fidèles (le sénateur Simon Loueckhote ou l'élue provinciale et au Congrès Françoise Sagnet-Chaverot) pour créer en 2006 le Rassemblement pour la Calédonie (RPC, reprenant le nom d'origine du RPCR dont il dit vouloir retrouver l'« esprit d'origine »).
Pierre Frogier réorganise le Rassemblement-UMP en reprenant le thème de la « rupture » et les pratiques de communication développées à la même époque par le nouveau président de l'UMP et futur président de la République Nicolas Sarkozy. Il s'appuie essentiellement sur les cadres issus de sa génération (Pierre Maresca qui devient dans un premier temps secrétaire général, mais est quelque peu mis à l'écart en 2006 après son choix de se présenter aux législatives de l'année suivante contre le candidat officiel du parti ; Pierre Bretegnier ; Bernard Deladrière qui, après avoir été le principal collaborateur de Jacques Lafleur, devient le sien à partir de 2001), mais aussi sur de relatifs nouveaux venus trentenaires et quadragénaires (le suppléant de Lafleur et premier adjoint du maire de Nouméa Gaël Yanno qui est élu député en 2007 ; le maire du Mont-Dore Éric Gay qui est secrétaire général et donc numéro deux du parti à partir de 2006 ; les coresponsables du mouvement des jeunes du parti Gil Brial et Isabelle Champmoreau) et mélanésiens (Bernard Ukeiwé, fils de l'ancien sénateur Dick Ukeiwé, un des deux vice-présidents du parti à partir de 2006 et suppléant de Gaël Yanno à partir de 2007, jusqu'à son décès en 2008 ; Léontine Ponga, l'autre vice-présidente, suppléante de Pierre Frogier à partir de 2007 et tête de liste du parti en Province Nord en 2009 ; Maurice Ponga, député européen à partir de 2009). Il introduit également plus de démocratie interne dans la vie du parti, instaurant notamment des primaires pour la désignation des candidats ou têtes de listes à toutes les élections nationales ou locales.
De plus, il a pris des positions particulièrement fermes, parfois provocatrices, concernant les grands débats politiques entre 2004 et 2009 :
Cette stratégie permet au Rassemblement-UMP de renouer avec les succès électoraux, sans retrouver toutefois la prédominance totale dont il disposait par le passé :
Mais le Rassemblement-UMP retrouve rapidement une relation conflictuelle avec Calédonie ensemble, tout en se rapprochant nettement de L'Avenir ensemble qui devient dès lors son allié traditionnel dans les institutions mais aussi avec les indépendantistes de l'UC, voire du Parti travailliste.
Cette recomposition se fait surtout à partir de nouvelles propositions faites par Pierre Frogier après le scrutin de 2009 et qui divisent la classe politique, notamment les non-indépendantistes, la plus symbolique et la plus clivante d'entre elles restant l'idée de faire flotter côte à côte sur les édifices publics le drapeau français et le drapeau indépendantiste (ces propositions sont détaillées au paragraphe « Positionnements récents (après 2009) » de cet article, ci-dessous).
L'« entente républicaine » avec Calédonie ensemble se déchire véritablement à partir de 2010 : les élus de Calédonie ensemble décident de voter blanc lors de l'élection pour un nouveau mandat annuel du président du Congrès, Harold Martin n'étant réélu que parce que les indépendantistes sont eux aussi divisés. Enfin, après la démission collective des membres de l'UC de l'exécutif local et de leurs suivant de liste, provoquant de facto la chute du gouvernement présidé par Philippe Gomès le , le Rassemblement-UMP présente des listes communes avec L'Avenir ensemble et le LMD lors des quatre élections de gouvernement qui se suivent en mars, avril et , sous la conduite de Harold Martin. Mais surtout, le , et de nouveau le 19 août suivant, le Rassemblement-UMP, conjointement avec L'Avenir ensemble et Didier Leroux, apportent leurs voix pour l'élection de l'indépendantiste Rock Wamytan à la présidence du Congrès. Pour Pierre Frogier : « Il s’agit de trouver de nouveaux équilibres institutionnels, dans lesquels les signataires jouent un rôle clé, afin de préparer dans les meilleures conditions les discussions d’avenir et l’échéance 2014-2018. De plus, il est indispensable que les signataires de l’accord de Nouméa resserrent les rangs devant les tentatives de déstabilisation institutionnelle »[6]. Toutes les autres formations politiques non-indépendantistes (Calédonie ensemble, mais aussi l'UDC, le LMD et le RPC) mais aussi certains indépendantistes (l'UNI et le LKS) s'opposent à ce rapprochement, qu'ils qualifient de « coalition RUMP - Avenir ensemble - UC - Parti travailliste ».
Aux élections législatives des 10 et , les candidats du Rassemblement-UMP, soutenus par L'Avenir ensemble et par le MoDem local de Didier Leroux, sont battus par ceux de Calédonie ensemble, Sonia Lagarde et Philippe Gomès, qui ont fait de ce scrutin un « référendum pour ou contre la coalition », la levée des deux drapeaux et plus généralement les stratégies adoptées par Pierre Frogier depuis 2009. Tout particulièrement, le candidat du parti dans la 2e circonscription pour reprendre le siège de Pierre Frogier (devenu sénateur en 2011), Éric Gay, vu comme le principal lieutenant du président de la Province Sud, est éliminé dès le 1er tour, étant devancé par Philippe Gomès dans toutes les communes traditionnellement non-indépendantistes (y compris celle dont il est le maire, le Mont-Dore).
Les médias locaux font état par la suite d'une lutte interne au sein du Rassemblement-UMP entre deux tendances, divisées sur les conséquences à tirer de cette défaite et donc la stratégie à adopter[7],[8] :
Si Pierre Frogier remanie la direction du parti lors d'un comité directeur réuni à Boulouparis le , en y incluant de nombreuses personnalités « yannistes » (Gaël Yanno devient lui-même vice-président et porte-parole, Sonia Backès secrétaire générale par intérim), et s'il accepte de ne pas faire voter pour une réélection de Rock Wamytan à la présidence du Congrès le 29 août (soutenant alors la candidature du LMD Simon Loueckhote avant d'être forcé, à la suite du retrait de ce dernier au troisième tour, de faire élire le Calédonie ensemble Gérard Poadja), le sénateur conserve la présidence du parti. Et s'il abandonne la présidence de la Province Sud le , c'est pour la confier à un de ses lieutenants, Cynthia Ligeard.
La division interne née au lendemain des législatives aboutit finalement à une scission le , Gaël Yanno et ses partisans faisant dissidence pour créer le Mouvement populaire calédonien (MPC), avec le soutien sur le plan national de Jean-François Copé[12]. Un différend au sujet des élections municipales de 2014 provoque également le départ en du membre du Congrès Silipeleto Muliakaaka, qui finit par rejoindre Calédonie ensemble.
À la suite de ces dissidences, le Rassemblement-UMP décide de se réorganiser et de renforcer sa stratégie de communication, autour de la personnalité de Pierre Frogier. Celui-ci diffuse notamment en ligne un manifeste baptisé : Notre Calédonie, terre de partage, terre de France, pour préciser sa vision. Le congrès organisé à Bourail le réunit environ un millier de personnes selon le quotidien Les Nouvelles calédoniennes. La motion unique présentée est adoptée par 98 % des suffrages exprimés, qui s'élevaient au total à 1 122 voix de militants. Elle vise à réaffirmer la ligne directrice du parti, dans une certaine continuité de la stratégie Frogier menée depuis 2009 : opposition à l'indépendance tout en défendant une large autonomie, la recherche d’une solution consensuelle avant le référendum, le soutien à un rapprochement des composantes de la famille loyaliste (en s'associant notamment à l'ancien sénateur Simon Loueckhote, présent en tant que personnalité extérieure lors du congrès, pour discuter la formation d'une éventuelle plateforme commune en vue des échéances de 2014, l'ensemble des personnalités du parti s'opposant toutefois à toute entente avec Calédonie ensemble) tout en défendant la poursuite du dialogue avec les indépendantistes. Sur ce dernier point, Pierre Frogier retrouve néanmoins un ton plus ferme à l'égard des indépendantistes ou de l'Union calédonienne. Il déclare notamment dans son discours de clôture du congrès à l'égard de ces derniers qu'ils « ne sont pas à la hauteur du défi que nous devons relever ensemble [...]. Les accords nous obligent, eux comme nous, à aller au-delà de notre camp et donner un sens au destin commun. Ils parlent d’indépendance, mais même pour eux, c’est devenu un slogan vide de sens [...]. Si les élus indépendantistes ne sont pas capables d’ouvrir ce dialogue et de parler à leur base, je le ferai, au-dessus d’eux, sans passer par eux. Ce sera plus efficace. »[13].
Ensuite, le comité directeur du parti du entérine la nouvelle organisation : la présidence, chargée de diriger les instances du mouvement et de veiller aux orientations politiques, reste à Pierre Frogier, entouré désormais de six vice-présidents dont quatre des six maires du parti (le sénateur Hilarion Vendégou, Jean Lèques, Ghislaine Arlie et Éric Gay) mais aussi la nouvelle présidente de l'Assemblée de la Province Sud Cynthia Ligeard ainsi que Soane Michel Motuhi-Uhilamoafa, adjoint au chef du service du transit militaire interarmées de Nouvelle-Calédonie et ancien parachutiste d'origine wallisienne. Le secrétariat général, chargé de la mise en œuvre du projet et du programme politique, semble vouloir symboliser un certain rajeunissement en étant confié à Thierry Santa (45 ans), jusque-là secrétaire général de la mairie du Mont-Dore aux côtés de Pierre Frogier de 2000 à 2001 puis d'Éric Gay de 2004 à 2013 et qui exerçait déjà l'intérim de cette fonction depuis la destitution de Sonia Backès, avec à ses côtés deux adjoints : Yoann Lecourieux (40 ans), secrétaire général de la maire de Dumbéa depuis sa conquête par Georges Naturel en 2008 (et auparavant responsable du contrat d'agglomération à la mairie de Nouméa entre 1998 et 2008), est chargé de la vie du mouvement ; Virginie Ruffenach, conseillère municipale de Nouméa déléguée pour la réussite éducative depuis 2008, est chargée du programme. Et deux instances spéciales sont créées[14] :
Les élections provinciales du sont l'occasion d'un double bouleversement dans les habitudes électorales du parti. Tout d'abord, pour la première fois de son existence pour ce type de scrutin, le Rassemblement ne se présente pas seul, mais est au centre d'une alliance formée avec L'Avenir ensemble d'Harold Martin et le LMD de Simon Loueckhote : le Front pour l'unité (FPU), créé lors du congrès du Rassemblement à l'Arène du Sud de Païta le , sur la base des groupes communs « Engagement pour la Calédonie dans la France » (ECF) qui s'étaient déjà constitués dans les différentes institutions depuis [16].
L'autre changement est la mise en retrait de son président, Pierre Frogier, au profit d'un rajeunissement et d'une féminisation des candidats du parti. Ainsi, la première place de la liste en Province Sud est confiée à Cynthia Ligeard, tandis que ni Pierre Frogier ni aucun maire ou ancien ténor du Rassemblement-UMP (Éric Gay, Georges Naturel, Alain Lazare, Gaby Briault, Hilarion Vendégou, Ghislaine Arlie ...) n'y figure. Au contraire, plusieurs quadragénaires (Thierry Santa, Yoann Lecourieux, Virginie Ruffenach, Grégoire Bernut) deviennent les nouvelles figures médiatiques ainsi que les chevilles ouvrières du parti et de la liste. Pierre Frogier affirme d'ailleurs publiquement vouloir profiter de cette nouvelle mandature pour « transmettre le flambeau » et se consacrer à « contribuer à trouver une issue au processus de réconciliation » avec les indépendantistes[17]. La liste du Front pour l'unité arrive en deuxième position en Province Sud avec 13 560 voix soit 19,88 % des suffrages exprimés et 9 sièges à l'Assemblée provinciale dont 7 également obtenus au Congrès (complétés par un élu du Nord issu lui aussi du Rassemblement). Elle est largement distancée par la liste de Calédonie ensemble de Philippe Gomès (36,47 % et 16 conseillers dont 13 également au Congrès complétés par deux élus du Nord), tout en étant suivie de près par l'UCF de Sonia Backès (18,35 % et 8 sièges dont 6 également au Congrès) et par la liste d'union indépendantiste de Rock Wamytan (18,13 % et 7 élus dont 6 au Congrès)[18].
Pour établir une majorité non-indépendantiste, Cynthia Ligeard signe avec Philippe Gomès et Gaël Yanno un « contrat de gouvernance solidaire » présenté lors d'une conférence de presse le . Il comprend une répartition des postes clés dans les institutions comme en 2009, à savoir la présidence de l'assemblée provinciale à Philippe Michel de Calédonie ensemble (élu ce même jour), celle du Congrès à Gaël Yanno de l'UCF, et celle du gouvernement pour le FPU et plus précisément pour Cynthia Ligeard. Ce « contrat » prévoit également un certain nombre de priorités politiques à mettre en œuvre en commun dont la recherche d'un équilibre budgétaire pour la Province Sud (en souhaitant notamment négocier une révision de la clé de répartition) et le financement des communes, l'organisation d'une conférence économique et sociale des « forces vives du pays », et l'engagement voulu le plus rapidement possible des discussions avec les indépendantistes et l'État sur la sortie de l'accord de Nouméa et la consultation d'autodétermination[19]. Mais cette coalition est de courte durée, puisque, dès le suivant, une crise politique éclate quand les trois ministres de Calédonie ensemble décident de quitter le gouvernement en raison de l'opposition du FPU à l'adoption d'une série de mesures fiscales[20]. Le gouvernement sortant expédie alors les affaires courantes dans l'attente de l'élection d'un nouvel exécutif (ce qui est fait le ) puis d'un nouveau président, ce qui n'intervient que le , les non-indépendantistes étant divisés entre les candidatures de Cynthia Ligeard et de Philippe Germain de Calédonie ensemble.
Pendant le reste de la mandature, le Rassemblement oscille entre périodes d'opposition constructive, association, coopération critique puis opposition plus franche à l'égard de Calédonie ensemble, tout en constituant des groupes politiques différents au Congrès au gré des changements d'alliance :
Entretemps, après le référendum du , Pierre Frogier finalise la transmission des reines du parti à la nouvelle génération montante en démissionnant de la présidence à l'occasion d'un comité directeur réuni dans son fief de Boulari au Mont-Dore le . Thierry Santa lui succède par intérim[30]. Par la suite, certaines frictions apparaissent par moments entre cette nouvelle direction, les autres composantes de L'Avenir en confiance et Pierre Frogier (ainsi que son fils Brieuc Frogier, nouvel élu au Congrès à partir de 2019), sans remettre en question l'unité de la coalition jusqu'en 2022 :
Donc, depuis 2022, les six représentants du Rassemblement au Congrès, associés à l'unique élu du Rassemblement national (RN) Guy-Olivier Cuénot, forment désormais à eux seuls le groupe L'Avenir en confiance, finalement rebaptisé simplement « Rassemblement » en , toujours présidé par Virginie Ruffenach. En revanche, ils quittent celui de l'Assemblée de la Province Sud pour former le le groupe « Agissons pour le Sud » dirigé par Nadine Jalabert (du Rassemblement) et composé de 6 membres (5 Rassemblement et 1 RN)[44].
Les valeurs et principes fondamentaux du Rassemblement sont édictés dans la « Charte du Rassemblement » qui conclut le « Manifeste du Rassemblement pour la Calédonie » adopté lors de la création du RPC le . Il contient six articles[45] :
Le programme du Rassemblement-UMP pour les élections provinciales du , intitulé « Construisons aujourd'hui la Calédonie de demain », est articulé en quatorze points. Il reprend ou fait référence à de nombreux points de la campagne de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2007 ou mesures mises en place depuis par le gouvernement de François Fillon.
Pierre Frogier est à l'origine de plusieurs prises de position ou propositions, non comprises dans son programme de 2009, qui ont suscité un certain débat en Nouvelle-Calédonie, surtout concernant les questions institutionnelles :
Le congrès du Rassemblement-UMP tenu à Boulari au Mont-Dore le a adopté quatre motions définissant les positions officielles que le parti doit défendre dans les différents comités mis en place par le Haut-commissaire pour préparer l'avenir :
Si, à partir de la transformation du RPC en RPCR en 1978, le parti s'est lié au RPR, certaines personnalités sont restées membres de l'UDF : c'est le cas de Jean Lèques pour le Centre des démocrates sociaux (CDS) puis Force démocrate (FD) ou de Pierre Maresca pour le Parti républicain (PR) puis Démocratie libérale (DL). Si Jacques Lafleur, longtemps considéré comme un ami personnel de Jacques Chirac, a appelé à voter pour Édouard Balladur pour l'élection présidentielle de 1995, sa position a toutefois été peu suivie et le parti a longtemps eu une tradition chiraquienne.
La création de l'UMP a gommé la différence d'appartenance entre RPR et UDF-DL, le RPCR devenu ensuite Rassemblement-UMP étant associé à ce parti national et ses structures se confondent avec celle de la fédération locale.
Lors du Congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, le vote de la fédération UMP de Nouvelle-Calédonie, en grande partie composée donc du Rassemblement-UMP, mais avec également des militants isolés, est annulé par la Commission nationale des recours et est l'un des facteurs de controverse sur les résultats[69], amplifiée par la querelle locale née de la défaite des élections législatives de 2012. Le président du parti Pierre Frogier conteste cette annulation et les accusations de fraude[70] et menace notamment Jean-François Copé : « Si jamais les termes de manœuvres frauduleuses sont à nouveau employés, je sais où ça se terminera. Ça se terminera probablement au tribunal », tandis que le 1er vice-président Gaël Yanno reconnaît, lors d'une rencontre avec Jean-François Copé, qu'il soutient face à François Fillon, qu'il y a eu des « irrégularités au niveau du vote »[71].
Quelque peu distant des instances dirigeantes de l'UMP pendant la présidence de Jean-François Copé, qui a soutenu la dissidence de Gaël Yanno et de ses partisans qui ont fondé en le MPC, au point de ne plus apparaître comme un parti associé contrairement à ce dernier à partir de et d'abandonner le suffixe « UMP », le Rassemblement a renoué des liens forts avec le parti métropolitain, dont il redevient un parti associé ainsi que l'un des représentants de la fédération néo-calédonienne, à la suite du retour de Nicolas Sarkozy à sa tête le . Le mouvement participe au vote qui amène le changement de statuts, de direction et de nom de l'UMP pour devenir Les Républicains le , ainsi qu'au congrès qui entérine cette transformation le .
Depuis le , l'exécutif du parti est ainsi constitué :
Tous les parlementaires de Nouvelle-Calédonie sont issus du Rassemblement-UMP et avant du RPCR de 1986 à 2005, en siégeant dans les groupes RPR puis UMP (Jacques Lafleur est député sous ses couleurs de 1978 à 2005, Maurice Nénou de 1986 à 1996 puis Pierre Frogier de 1996 à 2011 ; Dick Ukeiwé est sénateur RPCR de 1983 à 1992 avant d'être remplacé par Simon Loueckhote). Mais, de 2005 à 2007, l'ancien chef du parti et alors député de la 1e circonscription, Jacques Lafleur, a démissionné du mouvement pour créer un parti dissident, le RPC. Le sénateur Simon Loueckhote l'a rejoint peu après, avant de créer son propre parti, le Mouvement de la diversité (LMD), en 2008.
Toutefois, à la suite des élections législatives des 10 et , les députés des deux circonscriptions sont à nouveau issus du Rassemblement-UMP : Gaël Yanno dans la 1re circonscription, son suppléant étant Bernard Ukeiwé, par ailleurs vice-président du parti, jusqu'à son décès le ; Pierre Frogier est réélu pour sa part dans la 2e circonscription, avec comme suppléante l'autre vice-présidente du Rassemblement, Léontine Ponga. Il en est de même pour les deux sénateurs (un siège supplémentaire ayant été créé pour la Nouvelle-Calédonie) après les élections du , à savoir Pierre Frogier (qui laisse alors son mandat de député vacant jusqu'aux législatives de l'année suivante) et Hilarion Vendégou, les suppléantes étant Isabelle Champmoreau (qui quitte le parti pour le MPC en 2013) et Ghislaine Arlie.
Mais, depuis les élections législatives des 10 et , le Rassemblement-UMP ne dispose plus d'aucun député. Pour les mandats sénatoriaux, le scrutin du voit le Rassemblement présenter une liste commune avec Calédonie ensemble : si Pierre Frogier y est présent (et est alors réélu) avec Léontine Ponga comme suppléante, Hilarion Vendégou laisse pour sa part sa place au candidat de ce nouveau partenaire politique, Gérard Poadja. Puis, aux sénatoriales suivantes du , le Rassemblement avance une nouvelle fois Pierre Frogier avec l'investiture nationale des Républicains, dans une liste avec Sonia Backès (Les Loyalistes-Renaissance). Mais ils sont battus, Pierre Frogier dès le premier tour par un candidat dissident de son propre parti, le maire de Dumbéa Georges Naturel.
Par ailleurs, le RPCR a disposé à deux reprises d'un eurodéputé, la première fois en la personne de Dick Ukeiwé, élu lors des élections du en 15e position sur la liste d'union RPR-UDF de Valéry Giscard d'Estaing. Il est alors le premier néo-calédonien à siéger au Parlement de Strasbourg, au sein du groupe du Rassemblement des démocrates européens (RDE). Toutefois, il quitte le RPCR en janvier 1993 pour fonder son propre parti, le Mouvement des calédoniens libres (MCL). De 1994 à 2009, la Nouvelle-Calédonie n'est de nouveau plus représentée au Parlement européen. Le parti reste présent sur la liste RPR-UDF de Dominique Baudis en 1994 avec Pierre Maresca en 59e position. Lors des élections du , le Rassemblement envoie une nouvelle fois l'un de ses membres au Parlement européen, à savoir Maurice Ponga, seul élu de la liste « Majorité présidentielle » emmenée par l'UMP dans la circonscription Outre-mer et représentant de la section Pacifique. Il est réélu lors du scrutin du , comme tête de liste UMP dans cette circonscription et cette section. Il a siégé durant ses deux mandats dans le groupe du Parti populaire européen (PPE). Mais il ne se représente pas à celui du , lors duquel les circonscriptions sont supprimées au profit de listes nationales : en , Eugène Ukeiwé, alors élu provincial du Rassemblement, fils de Dick Ukeiwé et frère de Bernard Ukeiwé, est présenté en 43e place sur la liste d'Union de la droite et du centre (entre Les Républicains et Les Centristes) menée par François-Xavier Bellamy, mais il quitte le parti en pour rejoindre Calédonie ensemble et il est alors remplacé par Sacha Bénisti, issu du MPC (lui-aussi affilié aux Républicains), qui n'est pas élu.
De ce fait, depuis le (date officielle de la fin du mandat de Maurice Ponga au Parlement européen), Le Rassemblement ne dispose plus que d'un parlementaire, à savoir Pierre Frogier, membre du groupe Les Républicains au Sénat.
Le RPCR a dominé les trois premiers gouvernements de 1999 à 2004 avec 6 membres sur 11 de 1999 à 2001, 6 sur 10 de 2001 à 2002, 7 sur 11 d'août à novembre 2002 et de nouveau 6 sur 10 de 2002 à 2004, sous la présidence de Jean Lèques de 1999 à 2001 puis de Pierre Frogier de 2001 à 2004.
Ensuite, il a été, avec quatre membres sur 11 au sein du deuxième gouvernement Thémereau, dans l'opposition de 2004 à 2007 :
À la suite d'un accord signé entre les deux formations anti-indépendantistes rivales, l'Avenir ensemble et le RPCR, en juillet 2007, les deux formations ont présenté une liste commune pour l'élection du sixième gouvernement de Nouvelle-Calédonie le . Le Rassemblement-UMP dispose alors toujours de quatre membres sur 11 qui font toutefois maintenant partie de la majorité:
Mais ce gouvernement a immédiatement démissionné à la suite de la contestation du vote par les indépendantistes. Le septième gouvernement de Nouvelle-Calédonie est finalement élu le , les indépendantistes obtenant un membre de plus (soit 4 sur 11) au détriment d'Isabelle Champmoreau. Les membres Rassemblement-UMP, toujours élus sur une liste commune avec ceux de l'Avenir ensemble, sont:
À la suite des élections provinciales du qui ont vu le Rassemblement-UMP redevenir le premier parti tant à l'Assemblée de la Province Sud qu'au Congrès, sans disposer d'une majorité stable. Dans le cadre de l'alliance formée alors par les différentes forces du camp anti-indépendantiste, le Rassemblement a obtenu le 3 membres sur les 11 que comporte le nouveau gouvernement et sur les 7 gagnés par la liste commune loyaliste emmenée par Philippe Gomès (Calédonie ensemble) qui en est élu président. Ces 3 membres sont :
Le gouvernement Gomès chute avec la démission en bloc des membres UC et de leurs suivants de liste le . Lors de l'élection du nouvel exécutif le , le Rassemblement-UMP forme une liste commune avec le groupe Avenir ensemble-LMD qui obtient 4 sièges sur 11, dont 2 du Rassemblement (reconduits lors des élections successives des 17 mars, 1er avril et ) :
À la suite des élections provinciales du , le Rassemblement et ses alliés du FPU deviennent la deuxième force politique de l'Assemblée de la Province Sud derrière Calédonie ensemble et la quatrième au Congrès après Calédonie ensemble, l'entente FLNKS-UC et Nationalistes et l'UNI. Dans le cadre de l'alliance, ou « contrat de gouvernance solidaire », formée alors par les différentes forces du camp anti-indépendantiste, la liste du Front pour l'unité a obtenu 9 voix grâce au vote prévu d'un des élus de Calédonie ensemble le afin de lui permettre d'avoir 2 membres sur les 11 que comporte le nouveau gouvernement et sur les 6 gagnés par les trois listes loyalistes alliées. La tête de liste du Front pour l'unité, Cynthia Ligeard, toujours dans le cadre de ce « contrat de gouvernance solidaire », obtient la présidence. Ces 2 membres, tous issus du Rassemblement, sont :
Le gouvernement chute le du fait de la démission collective des membres issus de Calédonie ensemble et de leurs suivants de liste. Ceux-ci estiment alors que le « Contrat de gouvernance solidaire » n'a pas été respecté par le Front pour l'unité, ce groupe ayant la veille voté contre trois projets de lois du pays (néanmoins adoptés grâce à des voix indépendantistes) visant à augmenter les recettes fiscales par la création d'une contribution additionnelle à l’impôt sur les sociétés (CAIS) et d'une contribution calédonienne de solidarité (CCS, équivalent local de la CSG) ou encore l'augmentation de l’impôt sur le revenu des valeurs immobilières (IRVM, taxant les dividendes)[72],[73]. Le gouvernement Ligeard ainsi démissionnaire continue néanmoins par la suite à gérer les affaires courante, le nouvel exécutif élu le pour lui succéder (et qui comporte exactement les mêmes membres) n'ayant pas réussi à se doter d'un président avant le , Calédonie ensemble et le Front pour l'unité - Rassemblement se disputant le poste[74].
Le , la liste du Front pour l'unité menée par Cynthia Ligeard obtient de nouveau 9 voix au Congrès, mais cette fois-ci avec le vote d'un membre du groupe Union pour la Calédonie dans la France, afin de conserver 2 membres et une majorité non-indépendantiste de 6 sur 11 au sein de l'exécutif. Après des mois de conflit entre Cynthia Ligeard et Philippe Germain de Calédonie ensemble, c'est finalement ce dernier qui est élu président avec les 3 suffrages de Calédonie ensemble mais aussi 3 des 5 voix indépendantistes le . Bernard Deladrière était alors absent de cette réunion d'élection, tandis que Cynthia Ligeard a été la seule à voter pour elle-même. Les secteurs ont été répartis le 3 avril suivants. Les 2 membres du FPU au sein de ce 14e gouvernement, tous issus du Rassemblement, sont à nouveau :
Cet exécutif est démissionnaire à son tour le car l'un de ses membres, Philippe Dunoyer de Calédonie ensemble, ayant été élu député lors des élections législatives de , ne peut plus exercer de fonctions au sein du gouvernement en raison de la loi sur les cumuls des mandats. Son dernier suivant de liste disponible, Philippe Gomès, ayant lui-même été réélu député, il ne peut être remplacé et l'exécutif ne peut qu'être démissionnaire de plein droit[75]. Désormais alliés depuis l'entre-deux tours de ces élections législatives, le Rassemblement et Calédonie ensemble (mais aussi le MPC et Tous Calédoniens) forment un « Intergroupe » commun au Congrès qui présente une liste commune le pour l'élection du quinzième gouvernement issu de l'accord de Nouméa. Menée par Philippe Germain et avec Cynthia Ligeard en deuxième position, elle obtient 23 voix au Congrès, pour 5 membres sur 11 (dont 2 issus du Rassemblement et 3 pour Calédonie ensemble) et toujours une majorité non-indépendantiste de 6 sur 11 au sein de l'exécutif. Mais, comme pour le précédent gouvernement, ses membres n'arrivent pas à se mettre d'accord pour élire Philippe Germain comme président, en raison surtout des critiques formulées par les indépendantistes ainsi que par les autres formations non-indépendantistes réunies au sein des Républicains calédoniens vis-à-vis de cet intergroupe et de cette nouvelle coalition. Après un Comité des signataires apaisant les relations avec les indépendantistes, ceux-ci décident de soutenir le candidat de l'intergroupe et Philippe Germain est ainsi réélu président avec les 5 suffrages de l'Intergroupe mais aussi les 5 voix indépendantistes le . Les secteurs ont été répartis le 6 décembre suivant. Les deux membres du Rassemblement au sein de ce 15e gouvernement, sont à nouveau :
Le groupe Rassemblement-UMP, présidé initialement par Pierre Maresca, comportait 16 élus sur 54 à la suite des élections provinciales du au cours desquelles le parti a réalisé le plus mauvais score de son histoire tout en restant le premier parti du territoire en nombre de voix (avec 24,43 % des suffrages exprimés sur l'ensemble du territoire). Mais ce groupe n'en compte plus aujourd'hui que 13, du fait de la défection de trois de ses élus pour siéger sans étiquette. Simon Loueckhote, bien qu'il ait quitté le parti, est resté membre du groupe Rassemblement-UMP au Congrès jusqu'en 2007. De même, Pierre Maresca, qui s'était éloigné de la direction du parti à la suite de son échec aux primaires pour les législatives de fin 2006 face à Gaël Yanno et qui avait finalement déposé une candidature dissidente contre ce dernier, est resté le président du groupe du Rassemblement-UMP au Congrès jusqu'en 2007 également, date à laquelle il a été remplacé par Cynthia Ligeard. Il reste toutefois membre du groupe. Sinon, les trois élus ayant quitté le groupe sont :
À la suite de l'accord de majorité signé avec l'Avenir ensemble, auxquels Suzie Vigouroux, Françoise Sagnet-Chaverot et Simon Loueckhote se sont ralliés, Pierre Frogier a été élu le président du Congrès, puis Pierre Maresca retrouve, dix ans après l'avoir quittée, la présidence de la commission permanente en 2008.
Le Rassemblement-UMP a retrouvé sa place de premier parti du Congrès, mais avec une majorité très relative de seulement 13 élus sur 54. Le groupe est présidé par Georges Naturel jusqu'au , puis par Pierre Bretegnier. Un accord de partage des institutions a toutefois été passé avec les trois autres grandes forces anti-indépendantistes, Calédonie ensemble (10 sièges), l'Avenir ensemble (5 élus) et LMD (1 congressiste), soit en tout 29 élus sur 54 (le RPC de Jacques Lafleur a aussi participé à cette alliance uniquement au Congrès pour l'élection du bureau de l'institution). Ainsi, si Harold Martin a été élu président de l'assemblée locale avec le soutien de l'ensemble des 31 conseillers anti-indépendantistes, le Rassemblement-UMP a obtenu le deux vice-présidences (les 3e et 6e) ainsi que l'un des deux postes de secrétaires.
Depuis 2010, le Rassemblement-UMP n'est plus véritablement allié au Congrès qu'avec l'Avenir ensemble du côté anti-indépendantiste, et s'est rapproché du groupe FLNKS (dominé par l'UC : 12 élus) et des quatre conseillers du Parti travailliste dans le camp indépendantiste à partir de 2011, notamment autour de la question des deux drapeaux. Cela a entraîné la chute du gouvernement Gomès en , l'élection de Harold Martin à la présidence de l'exécutif et celle de Rock Wamytan (FLNKS) à la tête du Congrès. Depuis le , le R-UMP détient toujours deux des huit vice-présidences (la 1re puis la 2e à partir du pour Pierre Bretegnier et la 7e pour Rusmaeni Sanmohamat), un des deux postes de questeur (Georges Naturel puis Dominique Daly), trois sièges sur onze au sein de la commission permanente (dont la secrétaire Dominique Daly jusqu'au et le président à nouveau avec Pierre Bretegnier à partir du ) et trois présidences de commissions sur douze.
Le , Alexandra Malaval-Cheval, benjamine du groupe, est la seule des 13 membres de ce dernier à rejoindre le MPC de Gaël Yanno. Puis, en , Silipeleto Muliakaaka rejoint Calédonie ensemble. Dans le même temps, les 11 membres restant du groupe Calédonie ensemble s'unissent aux deux élus de l'Avenir ensemble, aux deux représentants du LMD, à Didier Leroux et à Nathalie Brizard pour constituer le nouveau groupe intitulé « Engagement pour une Calédonie dans la France » (ECF). Ce groupe, constitué donc de 17 membres, porte la candidature de Simon Loueckhote à la présidence du Congrès, qui se maintient cette fois aux 3 tours de scrutin contre Gérard Poadja (13 voix à chaque fois) et Rock Wamytan (23 voix à chaque tour sauf au premier où, en raison de deux bulletins comptabilisés comme nuls dans le camp indépendantiste, il n'avait réuni que 21 votes, élu à la majorité relative au 3e tour). Pour la désignation des 8 vice-présidents, la liste ECF obtient 18 voix (les 17 du groupe et celle d'Alexandra Malaval-Cheval du MPC, qui a voté nul pour les élections des autres membres du bureau) et 3 postes dont 1 pour le Rassemblement-UMP : la 5e vice-présidence pour Rusmaeni Sanmohamat. Le parti obtient également un des deux sièges de questeur, toujours pour Dominique Daly, mais plus que 2 membres sur 11 de la commission permanente (Pierre Bretegnier et Dominique Daly). Pierre Bretegnier finit par rejoindre à son tour le MPC de Gaël Yanno à la fin du mandat, le .
Le Rassemblement n'est plus que le deuxième parti non-indépendantiste du Congrès, avec seulement 7 élus sur 54, dont 6 provenant de la Province Sud et 1 de la Province Nord. Ils constituent la force principale du groupe Front pour l'unité (FPU) qui existe de 2014 à 2015, présidé par Grégoire Bernut (ancien membre de L'Avenir ensemble qui a rejoint le Rassemblement en 2014) et vice-présidé par Rusmaeni Sanmohamat, puis du groupe Les Républicains formé le avec le ralliement de deux élues dissidentes de l'UCF, Sonia Backès (MPC dissidente et nouvelle présidente de ce groupe) et Isabelle Lafleur (RPC), Grégoire Bernut prenant la vice-présidence de ce groupe. Ce groupe se dissout le : le Rassemblement s'étant allié lors du mois précédent avec Calédonie ensemble et le MPC pour le second tour des élections législatives, ces partis forment un intergroupe commun au Congrès de 23 membres dont 5 du Rassemblement (deux élus du mouvement, Grégoire Bernut et Nicole Andréa-Song faisant dissidence pour rejoindre le groupe des Républicains calédoniens de Sonia Backès). Présidé par Philippe Michel de Calédonie ensemble, cet intergroupe dispose de deux vice-présidences dont l'une revient à un membre du Rassemblement, Yoann Lecourieux, l'autre étant attribuée à Gil Brial du MPC. Cette alliance est rompue le , en raison de désaccords entre les différents partis le composant au sujet du dialogue à mener ou non avec les indépendantistes avant la consultation sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté prévue le 4 novembre suivant : ainsi, le Rassemblement et le MPC rompent avec Calédonie ensemble et s'unissent dans un nouveau groupe de six membres (5 Rassemblement et 1 MPC) présidé par Yoann Lecourieux du Rassemblement et vice-présidé par Gil Brial du MPC, seul Gaël Yanno rejoignant les non-inscrits[26],[27]. Enfin, le , désormais unis en vue des provinciales du 12 mai suivant, les groupes Les Républicains calédoniens et Rassemblement-MPC fusionnent au sein du groupe L'Avenir en confiance de 13 élus (dont toujours 5 du Rassemblement), présidé jusqu'à la fin de la mandature par Thierry Santa, nouveau dirigeant du Rassemblement, et vice-présidé par Philippe Blaise des Républicains calédoniens[76].
Comme en 2009, un accord de partage des institutions, baptisé « contrat de gouvernance solidaire », a dans un premier temps été passé avec les deux autres grandes forces anti-indépendantistes, Calédonie ensemble (15 sièges) et l'Union pour la Calédonie dans la France (UCF, 6 congressistes), soit en tout 29 élus sur 54. Ainsi, si Gaël Yanno de l'UCF a été élu président de l'assemblée locale avec le soutien de l'ensemble des 29 conseillers anti-indépendantistes, le Rassemblement a obtenu le deux vice-présidences (la 1re pour Francis Euriboa et la 8e pour Rusmaeni Sanmohamat).
Lors du renouvellement du bureau du Congrès le , c'est le secrétaire général du Rassemblement, Thierry Santa, qui est élu président de l'assemblée avec 26 voix sur 54 au premier tour (les 10 du nouveau groupe Les Républicains et les 16 de Calédonie ensemble) contre 24 à Rock Wamytan et 4 bulletins blancs (dont les 3 élus restants de l'UCF), puis avec la totalité des votes non-indépendantistes (29) au second tour. Le Rassemblement, par le biais d'une liste commune entre Les Républicains et Calédonie ensemble, conserve en plus deux des huit vice-présidences (toujours la 1re pour Francis Euriboa et la 5e pour Grégoire Bernut) et un des deux postes de secrétaire (pour Henriette Wahuzue-Falelavaki). Thierry Santa est réélu le président avec la totalité des voix non-indépendantistes (29) cette fois dès le premier tour, Rock Wamytan faisant pour sa part lui-aussi le plein des voix indépendantistes (25)[77]. Par ailleurs, le Rassemblement maintient ses deux vice-présidences (toujours la 1re pour Francis Euriboa et la 3e pour Yoann Lecourieux) et l'un des deux postes de secrétaire (Henriette Wahuzue-Falelavaki étant reconduite à cette fonction).
Après la recomposition politique ayant eu lieu dans le camp non-indépendantiste en juin et , Thierry Santa est le candidat présenté par l'Intergroupe pour le renouvellement de la présidence du et ne réunit ainsi que 23 voix au premier tour, arrivant second derrière les 25 bulletins indépendantistes qui se sont portés sur Rock Wamytan, du fait de la présence, pour la première fois de cette mandature, d'un autre candidat loyaliste, en l'occurrence Grégoire Bernut du nouveau groupe Les Républicains calédoniens (6 voix). Au second tour, Grégoire Bernut se désiste en faveur de Thierry Santa qui est donc de nouveau réélu par 29 voix contre 25 à Rock Wamytan[78]. Le même jour, le Rassemblement obtient de nouveau deux des huit vice-présidences pour Yoann Lecourieux (la 1re) et Francis Euriboa (la 7e jusqu'au puis la 5e), mais il perd le poste de secrétaire qui lui était attribué depuis 2015.
Puis, le , après l'éclatement de l'Intergroupe, lors du dernier renouvellement du bureau de cette IVe mandature et avant la consultation sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté du , Thierry Santa est de nouveau candidat à sa propre succession mais il n'est cette fois-ci soutenu que par le groupe unissant le Rassemblement au MPC, ne comptabilisant donc que six voix lors des deux premiers tours de scrutin. Pour le troisième tour, il se retire au profit du non-inscrit Gaël Yanno, jusque là soutenu uniquement par Calédonie ensemble, qui est donc élu avec la totalité des 29 votes non-indépendantistes[79]. Pour les autres postes du bureau, ce groupe présente sa propre liste, qui n'obtient que la 7e vice-présidence pour Henriette Wahuzue-Falelavaki.
Jusqu'en 2022, le Rassemblement est l'une des deux locomotives, avec Les Républicains calédoniens, de L'Avenir en confiance qui est devenue la première force politique au Congrès : sur les 18 élus de cette coalition, dont 16 du Sud et 2 du Nord, 8 puis 7 puis 6 sont membres du Rassemblement (6 puis 5 puis 4 du Sud et 2 du Nord). Le groupe de L'Avenir en confiance est alors présidé par Virginie Ruffenach, par ailleurs secrétaire générale puis vice-présidente du Rassemblement-LR.
Après la formation du groupe « Les Loyalistes » le , le groupe L'Avenir en confiance ne comporte plus que sept membres, dont 6 militants du Rassemblement (4 du Sud et 2 du Nord). Virginie Ruffenach en est toujours la présidente, y compris après son changement de nom le pour redevenir simplement le « groupe Rassemblement ».
Durant le mandat de 2001 à 2008, le RPCR puis Rassemblement-UMP contrôlait sept communes, toutes en Province Sud, à la légère exception de Poya qui elle est à cheval entre cette province et celle du Nord :
À la suite des élections municipales de 2008, le Rassemblement-UMP conserve cinq de ses sept communes, en gagne une d'importance dans le Grand Nouméa à savoir Dumbéa mais en perd deux : Poya au profit des indépendantistes et Bourail, dont le maire sortant s'était toutefois déjà éloigné du parti avant même les élections. Les 6 communes Rassemblement-UMP pour le mandat 2008-2014 sont :
Pour les élections municipales de 2014, le Rassemblement a investi comme tête de liste ou chef de file selon les communes (en gras sont indiquées les communes gagnées par le parti), avec :
Lors des élections municipales de 2020, le Rassemblement a, en grande partie, présenté des candidats dans le cadre de la coalition L'Avenir en confiance (voire des alliances plus larges de l'ensemble des non-indépendantistes), à quelques exceptions près (en gras sont indiquées les communes gagnées par le parti), avec :
Le Rassemblement-UMP, mené par Pierre Frogier, a soutenu activement la candidature de Nicolas Sarkozy.
Les règles de désignation des candidats pour le Rassemblement ont été établies le . Tout adhérent depuis au moins deux ans pouvait faire acte de candidature. Le dépôt de ces dernières a été clos le et la primaire a eu lieu lors du congrès du parti du 14 octobre, à bulletin secret et au scrutin uninominal à un tour. Ensuite, les deux candidats ainsi désignés ont été entérinés par la commission d'investiture nationale de l'UMP début décembre, après plusieurs mois d'investitures quant à savoir si Nicolas Sarkozy et la direction du parti n'allait pas essayer de réconcilier les deux frères ennemis de l'UMP locale, Harold Martin et Pierre Frogier, en décidant de ne pas trancher entre les deux.
Il s'agissait dans cette circonscription de trouver un successeur à Jacques Lafleur, député sortant qui a finalement quitté le parti pour fonder son mouvement dissident. Le Congrès de Rivière Salée à Nouméa le était destiné à la désignation des candidats du parti pour les législatives. Les "candidats à la candidatures" étaient dans cette circonscription (dans l'ordre où les actes de candidatures ont été présentés) :
Résultats du vote du pour l'investiture :
Gaël Yanno a donc été investi, mais il n'a pas obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés (de peu). Battu par 202 voix d'écart, son principal adversaire, Pierre Maresca, a décidé de démissionner le 16 octobre de sa fonction de secrétaire général et numéro 2 du parti. Il a néanmoins démenti vouloir quitter le Rassemblement pour rejoindre Jacques Lafleur et le RPC mais, critiquant des malversations dans le scrutin interne, il a décidé de maintenir sa candidature aux législatives.
Malgré la présence de nombreuses candidatures dissidentes issues de sa formation politique (Jacques Lafleur et Pierre Maresca), à quoi s'ajoutaient deux candidats également pour l'Avenir ensemble (Philippe Gomès et Didier Leroux) et un pour le Front national (Guy George) au sein de la famille anti-indépendantiste, Gaël Yanno est tout de même arrivé en tête au premier tour de scrutin le avec 30,9 % des suffrages, le second étant l'indépendantiste Charles Washetine pour le FLNKS qui est arrivé loin derrière avec un score presque deux fois moindre, à savoir 15,78 % des voix. Entre les deux tours, les quatre autres candidats anti-indépendantistes éliminés ont tous appelés à voter pour Gaël Yanno qui a donc été élu le 17 juin au second tour, sans surprise et avec une large avance, soit 69,2 % des exprimés contre 30,8 % à son adversaire indépendantiste.
Pierre Frogier, président du parti, membre du gouvernement et député sortant de cette circonscription, était un temps pressenti pour se présenter dans la 1e circonscription afin de se poser définitivement comme le successeur de Jacques Lafleur. Néanmoins, il se représente dans la 2e et, étant le seul candidat à l'investiture de son parti dans cette circonscription, il était sûr d'être investi: il a ainsi obtenu 2960 suffrages sur les 3215 votants au Congrès de Rivière Salée le .
Et, contrairement à Gaël Yanno dans la 1e circonscription, il n'a pas eu face à lui de candidats dissidents issu du Rassemblement-UMP, le RPC décidant même de le soutenir officiellement avant même le 1er tour. Toutefois, la présence d'Harold Martin, président de l'Avenir ensemble, comme autre candidat anti-indépendantiste y ont vu le moyen de favoriser le candidat d'un FLNKS rassemblé pour la circonstance, à savoir Charles Pidjot issu de l'Union calédonienne. Toutefois, Pierre Frogier est tout de même arrivé en tête au 1er tour le 10 juin avec 34,5 % des suffrages contre 30,4 % à l'indépendantiste Charles Pidjot, Harold Martin obtenant la 3e place avec 22,4 % des voix. Ce dernier ayant appelé à voter pour Pierre Frogier, tout comme la candidate du Front national local Bianca Hénin, le député sortant a été réélu le 17 juin avec 54,1 % des voix.
Le , Pierre Frogier et Hilarion Vendégou sont officiellement investis candidats par l'UMP, pour briguer les deux sièges désormais dévolus à la Nouvelle-Calédonie pour les élections sénatoriales du [95]. Ce choix est confirmé par le Rassemblement-UMP le 3 août suivant, avec pour suppléantes respectives Isabelle Champmoreau et Ghislaine Arlie. Ils sont élus au second tour de scrutin, et à la majorité relative, avec 240 voix (47,9 %) à Pierre Frogier (230 et 45,91 % au premier tour) et 238 (47,5 %) à Hilarion Vendégou (232 et 46,31 % au premier tour).
Lors de son Congrès tenu au Mont-Dore le , le Rassemblement-UMP désigne, à 96 % des votants, ses candidats pour les élections législatives des 10 et . Cette fois-ci, aucune primaire interne n'a été organisée, et il n'y avait qu'un postulant à la candidature dans chaque circonscription[96] :
Le Rassemblement-UMP connaît alors une importante défaite. Éric Gay est éliminé dès le premier tour en ne totalisant que 8 814 voix et 20,08 %, devancé par Jean-Pierre Djaïwé du FLNKS (36,2 %) et par Philippe Gomès de Calédonie ensemble (32,96 %). Ce dernier le devance dans toutes les communes majoritairement non-indépendantistes, y compris celle dont il est le maire, le Mont-Dore. Et si Gaël Yanno arrive en tête du premier tour dans l'autre circonscription avec 30,96 % des suffrages, il est battu au second par Sonia Lagarde de Calédonie ensemble (46,07 % contre 53,93 %). Sur l'ensemble de l'archipel, le Rassemblement-UMP ne se positionne plus que comme la troisième force politique du pays avec un total 19 693 voix et 24,91 % des suffrages, contre 30,2 % à Calédonie ensemble et 27,57 % du FLNKS.
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