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positionnement politique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le centre gauche est un positionnement politique qui soit est situé entre le centre et la gauche, soit se réclame à la fois de la gauche et du centre[1].
Le centre gauche (tout comme le centre droit) fait référence, dès les années 1950, à des politiques modérés[2].
Le centre gauche se situe à droite de la gauche traditionnelle. Ceci peut se traduire par le rejet du marxisme et du communisme, ou le rejet du développement ou maintien d'un État interventionniste ou État-providence fort par adhésion au libéralisme économique.
Selon Alain Noël et Jean-Philippe Thérien, professeurs de science politique « l'alignement des points de vue devient de plus en plus confus à mesure que l'on se rapproche du centre de l'axe gauche-droite »[3].
En France, le terme désigne également la position particulière tenue par le gaullisme de gauche.
La notion a également évolué selon les époques. Politiquement, Cavour s'est appuyé sur un centre gauche piémontais lors de l'unification de l'Italie, qui n'a rien à voir avec la définition du centre gauche contemporain[4].
Créé en 1871, au début de la Troisième République, pour soutenir Adolphe Thiers, le centre gauche désigne un groupe parlementaire rassemblant des héritiers de la tradition libérale et orléaniste ralliés à la République[5],[6]. Il fut actif entre février 1871, date de l'arrivée de Thiers au pouvoir, et décembre 1879, ne donnant pas moins de la moitié des ministres[7]. Il conservera jusqu'en 1882, date à laquelle il cesse d'être la première force sénatoriale, une grande influence dans les choix politiques du gouvernement républicain[6].
Parmi ses grandes figures, on peut citer Édouard de Laboulaye, Jules Dufaure, Charles de Rémusat, William Henry Waddington, Léon Say, Agénor Bardoux, Émile de Marcère, Auguste Casimir-Perier, Jean Casimir-Perier, Edmond Schérer, Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, Georges Picot et Albert Christophle. Une grande partie de ces figures politiques appartient à la grande bourgeoisie d'affaires, établissant ainsi un « contrat républicain » entre le pouvoir politique et le pouvoir économique qui a joué un rôle primordial dans l'adoption définitive de la République[6].
Le journal Le Parlement (1879-1884), fondé par Jules Dufaure avec Alexandre Ribot et Georges Picot, sera l'organe quasi officiel du groupe Centre gauche avant d'être repris par le Journal des débats, également proche de cette mouvance et codirigé alors par Léon Say. À partir de 1889, le centre gauche est structuré par l'Union libérale républicaine, qui participe à la création de la Fédération républicaine en 1903.
Parmi les héritiers d'une certaine tradition centre gauche figurent également les républicains modérés Alexandre Ribot, Raymond Poincaré et Louis Barthou et à ses débuts politiques (1885-1889) le député du Tarn Jean Jaurès. Celui-ci siège alors au centre gauche parmi les républicains opportunistes, qui occupent désormais, selon le phénomène du sinistrisme, cette place dans l'échiquier politique. Puis, à mesure que s'installe la IIIe République au XXe siècle, c'est le parti radical qui occupera l'espace politique au centre gauche.
Sous ce nom, le ministère de l'Intérieur regroupe au milieu des années 1970 les anciens socialistes qui refusent l'Union de la gauche. Ce sont les membres du Parti de la démocratie socialiste (PDS) d'Émile Muller, du Mouvement démocrate socialiste (MDS) de Max Lejeune, de la Fédération des socialistes démocrates (FSD) d'Éric Hintermann, ou d'autres structures plus petites.
Aux anciens socialistes s'ajoutent des anciens radicaux de droite, qui n'ont pas rejoint le PRV.
Ils se situent dans la majorité giscardienne à partir de 1974.
Ce terme[Lequel ?] a été utilisé pour la première fois en 2014, dans un discours[8] de François Hollande où il a affirmé faire « un grand compromis social » en menant une politique sociale-démocrate. Ce fut la première affirmation d'économie de marché par les socialistes français, un siècle après celle des socialistes allemands.
Certaines figures de la majorité et du gouvernement socialiste se revendiquent alors expressément du centre gauche, notamment le Premier Ministre Bernard Cazeneuve[9]. L'émergence lors de l'élection présidentielle de 2017 de La République en marche, autour de la figure d'Emmanuel Macron, tire profit de cette mouvance en rassemblant une majeure partie des figures modérées du Parti socialiste.
Ce terme est couramment utilisé par les anglo-saxons (centre-left) pour qualifier les systèmes politiques de la France et des pays latins[10].
Le terme peut renvoyer également à une coalition de forces politiques au sein du gouvernement entre la gauche et le centre. Ce fut le cas en Italie avec L'Olivier qui, sous l'impulsion de Romano Prodi, regroupa des sociaux-démocrates et des chrétiens-démocrates, sans que la synthèse des idées ait été pour autant évidente[11]. Il faut cependant noter que, dans ce cas de figure, centre gauche est surtout un terme journalistique, les démocrates italiens ne se réclamant pas très clairement de cette catégorie politique.
On parle également de centre gauche dans les pays nordiques pour qualifier une coalition au pouvoir entre des partis centristes et des partis de gauche, basée généralement sur un programme commun de compromis gouvernemental entre les différents partis composant la coalition.
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