Les limites communales de Houaïlou et celles de ses communes adjacentes.
La commune est située à environ 3 heures de Nouméa. Pour y accéder, il est possible de passer par le col des Roussettes, une route très sinueuse qui relie Bourail à Houaïlou, de passer par Kouaoua et donc d'arriver par Poro (village qui fait partie de la commune de Houaïlou) ou encore de passer par Ponérihouen au nord.
La vallée de Houaïlou a été, longtemps avant la construction de la route transversale Koné-Tiwaka, l'unique voie de passage pour se rendre de la côte est à la côte ouest par le col des Roussettes.
À la tribu de Ba (à l'extrémité nord ouest de la commune): cascade de Ba[2], temple protestant.
Il existe aussi de magnifiques sites à Houaïlou tant au bord de mer que dans les vallées et une diversité de paysages, du paysage minier en passant par la forêt humide.
Le barrage de la Néaoua (Né Awa), perchée dans la chaîne de montagnes, produit de l'électricité et alimente la côte Est de Thio à Hienghène.
Autres:
pétroglyphes, à 19 km en direction de Canala,
beaux panoramas
village minier de Poro, à 10 km au sud,
base nautique, plages,
randonnées pédestres et équestres,
accueil chez l'habitant,
1849-1895: désintérêt catholique (mariste) prolongé, par absence de port d'abord,
1856 (mars): meurtre et manducation de 6 chercheurs d'or venus de Canala
1856 (juillet): expédition punitive par le capitaine de frégate Le Bris,
1867: Les colons présents à Houaïlou se réfugient à Canala, du fait de guerres kanak,
1878: grande révolte kanak de 1878, chef Dimagué, chef de guerre Peuh-Peuh, participation prévue, puis retournement, auxiliaires des Français, même avec l'accueil des résistants de Poya,
1884 ou 1888: le pasteur Mathaïa ou Maphaia est le premier pasteur répertorié (précurseur loyaltien ouvéen) à débarquer à Haouaïlou, avec 13 natas, évangélistes indigènes (le catéchumène kanak), formés à Lifou. Parcours: Ouassé (Nakéty), Poro, Paraouyé. L'administration coloniale cantonne l'évangélisation aux seules îles Loyauté: blocages administratifs, dénonciations, expulsions.
1889: création de quatre léproseries, dont Cap Bocage, à Houaïlou,
1890 (?): le nata Haxen, originaire de Lifou, anime le poste missionnaire de Bâ[3].
1894 (?): Ounou, natif de Nindhia, baptisé à l'île des Pins, résidant à Nouméa, propose à sa famille restée en tribu de se convertir,
1895: le chef de mission mariste envoie le père Hily et le catéchiste Léopold à Houaïlou en mars,
1896: seconde visite du père Hily (retard dû à un projet administratif de colonisation),
1897: fondation définitive de l'implantation mariste à Houaïlou (Moémo),
1897-1898: guerre religieuse larvée: protestants, maristes, chef coutumier Mindia (Mèèja Néjâ 1825-1904, et Mèèja Néjâ jeune, 1856-1921), administration coloniale, colons libres, transportés,
1898̠-1902: cohabitation difficile, problème foncier, semi-disgrâce du chef Mindia, pasteur Langereau, pasteur Delord, premiers efforts des natas, poussée anti-catholique, pro-protestante, pro-anglaise, donc anti-française...
1900: conférence de Gondé, 25 km à l'ouest, les 15-, de tous les natas (indigènes loyaltiens) de la Grande-Terre[4],
1901: seconde conférence de Gondé (Go Mö Dè), appel à la nomination d'un missionnaire blanc,
1902, Maurice Leenhardt est nommé pasteur en Nouvelle-Calédonie. Dans la vallée de Houaïlou, il fonde la mission de «Dö nèvâ». Ne se limitant pas à son rôle de pasteur, il s'attache à comprendre la mentalité du peuple Kanak et lutte contre les fléaux qui le déciment (alcool, maladies, impossibilité d'accès aux soins ou à l'éducation), du fait notamment de la colonisation. Les travaux de Maurice Leenhardt sont considérables pour l'étude ethnologique des Kanak et la défense de leurs intérêts.
1911: le recensement donne une population de 2771 (384 éléments libres, 217 éléments pénals, 130 immigrants réglementés, 2042 indigènes des tribus),
1912: mise en place ds quatre grandes chefferies, Neouyo (Mindia Mèèjâ Néjâ), Waraï (Mandaoue), Nndien (Casimir Nötuö Bwéwa), Boréaré (Paul Wéma Nirikani), puis des petits chefs,
2002-2012: cadastre coutumier, collecte du patrimoine culturel,
2016 Le en pleine nuit, de très fortes pluies occasionnent des glissements de terrain et des inondations dans les tribus de Gouareu et Ouakaya avec plusieurs morts et disparus [5].
Houaïlou est réputée pour ses letchis qu'elle produit en abondance, et Fête du letchi qui a lieu tous les ans en décembre. Le letchi avait été introduit par le colon réunionnais Jolimont Kabar. Il est d'ailleurs possible de visiter le plus vieux pieds de letchi à Waraï.
La municipalité de Houaïlou se fait une volonté de développer le tourisme dans sa région. Les quelques infrastructures touristiques sont pourtant délabrées. Cependant, on peut camper dans les tribus de Kaora et de Kua situés en bord de mer.
L'économie locale est centrée exclusivement sur la production de minerai, avec deux mines importantes dans le secteur, la mine de Maï à Poro et les mines Ballande à Bâ.
Un centre de formation aux métiers des mines fonctionne à Poro, centre de formation aux techniques de la mine et des carrières CFTMC.
La piste d'atterrissage, construite par les Américains pendant la guerre du Pacifique, près du littoral, est désaffectée, et parfois utilisée pour des courses de karting.
La commune fait partie de l'aire coutumière Ajië-Aro. Elle se subdivise en cinq districts coutumiers composés de 33 tribus.
Davantage d’informations Districts coutumiers, Tribus ...
Les tribus se répartissent le long de la vallée ou sur le littoral, autour du village éponyme, centre administratif de la commune.
La langue kanak parlée à Houaïlou est l'ajië, langue que Maurice Leenhardt, qui a vécu de nombreuses années dans la vallée à Do Néva, a décrite au début du XXesiècle, et dans laquelle, aidé de ses catéchumènes kanaks, il a traduit la Bible.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1956. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[6]. Ce recensement se fait en liaison avec l'Institut de la statistique et des études économiques (ISEE), institut de la statistique de la Nouvelle-Calédonie. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7], les précédents recensements ont eu lieu en 1996, 1989, 1983, 1976, 1969, 1963 et 1956.
En 2019, la commune comptait 3 955 habitants[Note 1], en diminution de 6,72% par rapport à 2014 (Nouvelle-Calédonie: +0,98%).
quatre supérettes dont le LBK (Libre service Kuter) et le Bweevara (anciennement Kavirhovo),
une pharmacie,
une boulangerie,
un dispensaire,
une brigade de gendarmerie composée d'un contingent de gendarmes mobiles,
une caserne de pompiers (au-dessus du lotissement du pont et du dock municipal),
un monument aux morts dédié aux combattants des deux grandes guerres, au milieu du village.
plusieurs établissements scolaires: collège et lycée agricole de Do Neva, collège de Wani, école catholique de Nindhia, et plusieurs écoles en tribu,
marché matinal: mardi et vendredi, bihebdomadaire à Poro, et quotidien à Coula,
grand marché annuel à Bâ,
fête du letchi: organisée au mois de décembre, pendant la saison chaude, la fête accueille en général entre 1000 et 2500 visiteurs. De nombreux letchis frais et produits dérivés sont vendus, ainsi que de nombreux produits d'artisanat.