Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)
commune française de la collectivité sui generis de la Nouvelle-Calédonie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
commune française de la collectivité sui generis de la Nouvelle-Calédonie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Mont-Dore est la troisième commune de Nouvelle-Calédonie en nombre d'habitants. Située en Province Sud, sur la côte ouest et à l'extrémité sud de la Grande Terre, elle fait partie du Grand Nouméa.
Le Mont-Dore | |||
La Route provinciale 1 à Boulari | |||
Blason |
|||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | France | ||
Collectivité | Nouvelle-Calédonie | ||
Province | Province Sud | ||
Aire coutumière | Djubéa-Kaponé | ||
Maire Mandat |
Eddie Lecourieux (LR) 2020-2026 |
||
Code postal | 98809, 98810 | ||
Code commune | 98817 | ||
Démographie | |||
Population municipale |
27 620 hab. (2019 ) | ||
Densité | 43 hab./km2 | ||
Ethnie | Européens : 30,1 % Kanaks : 17,6 % Wallisiens-Futuniens : 15,8 % Métis : 12,4 % Asiatique : 6,6 % Tahitiens : 5,3 % Ni-Vanuatu : 1,5 % Autres : 9,2 % Non déclarés : 1,5 % |
||
Géographie | |||
Coordonnées | 22° 13′ 46″ sud, 166° 31′ 25″ est | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 825 m |
||
Superficie | 643 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
| |||
Liens | |||
Site web | mont-dore.nc | ||
modifier |
La commune s'inscrit dans l'aire coutumière Djubéa-Kaponé.
La mairie du Mont-Dore est située, à vol d'oiseau, à 9,5 km de la place des Cocotiers de Nouméa, le chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie. La commune en est limitrophe et fait partie de l'agglomération. Le territoire du Mont-Dore est constitué de deux plaines littorales, séparées l'une de l'autre par le massif du mont Dore, qui a donné son nom à la commune. Il est situé à l'extrémité sud-est de la côte ouest de l'île principale de Nouvelle-Calédonie, la Grande Terre, donnant sur ses lagon sud-ouest et sud et sur la mer de Corail, dans l'océan Pacifique Sud. Plusieurs îles sont également rattachées au territoire communal, dont la plus importante, et la seule peuplée de manière permanente, est l'île Ouen, séparée de la pointe sud-est de la Grande Terre par un étroit bras de mer, le canal Woodin. Elle est bordée au nord-ouest par les communes de Nouméa et de Dumbéa, (séparée d'elles par le cours d'eau Yahoué), et au nord, au nord-est et à l'est par Yaté, la Chaîne centrale constituant l'essentiel de la frontière entre ces deux communes.
|
La commune du Mont-Dore est constituée de plusieurs lieux-dits, ou quartiers.
Le Mont-Dore fait partie du Grand Nouméa. Toutefois, très vaste, sa population est inégalement répartie. La plupart de la population est rassemblée dans des quartiers résidentiels qui prolongent le tissu urbain continu de Nouméa, formant donc la banlieue proche de cette ville. Avec 13 485 habitants en 2009, ces quartiers rassemblent alors 52,5 % de la population du Mont-Dore sur 3 % de sa superficie totale (19,45 km2), pour une densité de 693 hab/km2.
Plusieurs quartiers possèdent ensuite un bâti moins dense et déconnecté du tissu urbain nouméen (mais ayant vocation à en faire partie), constituant les zones périurbaines ou de rurbanisation de l'agglomération, organisées autour des routes provinciales 1 (route du Sud) et 2 (route de la corniche du Mont-Dore).
À cela s'ajoutent plusieurs petits villages très peu densément peuplés.
En 2009, les quartiers de Lembi - Mouirange, Grand Sud (incluant le village, en vérité pratiquement inhabité, de Prony) et de l'Île Ouen totalisaient 1 300 habitants[I 1] sur 477,85 km2 (en incluant l'île Ouen), soit 2,72 hab/km2.
Le nom de la commune est « Le Mont-Dore »[4]. L'origine de ce toponyme remonte à la découverte en 1873 de minerai de nickel dans le massif de ce qui est d'ores et déjà appelé le « Mont d'Or », et qui deviendra « Le Mont-Dore ».
Plusieurs sites se trouvant sur la commune du Mont-Dore sont peuplés depuis de longue date. Les premières zones de peuplement ont été localisées notamment à Boulari et à Saint-Louis dès l'époque de la période de Koné remontant au début du Ier millénaire av. J.-C. Un autre site, celui de Plum, a donné son nom à un style de poterie (dont un exemplaire entier a été découvert dans cette localité) développé entre le IIe siècle av. J.-C. et le début du IIe millénaire apr. J.-C.
Lorsque les premiers contacts se font avec des Européens au début du XIXe siècle (notamment des santaliers anglais), le territoire actuel du Mont-Dore est alors occupé par deux clans de langue drubéa : les Boularis (ou Morari) et les Okoniés, de part et d'autre du fleuve de La Coulée. La déclaration du Bouzet en 1855 reconnaît aux Kanak la propriété des terres occupées par eux (propriété rendue inaliénable par l'arrêté du gouverneur Charles Guillain de 1868) et place dans le domaine de l'État les autres.
Le premier peuplement européen se développe essentiellement à travers des missions catholiques installées à la suite de la prise de possession de l'archipel par la France en 1853 :
Ces deux missions existent toujours et, ayant fixé autour d'elles la population mélanésienne, elles sont également devenues des tribus.
Mais c'est surtout l'exploitation forestière, agricole puis minière qui va permettre le développement de la future commune.
Tout d'abord, Saint-Louis devient alors le centre des activités sylvicoles, en accueillant une scierie dès 1862 ainsi que la première école professionnelle assurée par les missionnaires. De 1920 à 1942, le bois est également intensivement exploité par ce qui est appelé successivement la Forestière puis la Compagnie forestière et enfin la Nouvelle Compagnie forestière dans le bassin amont de la rivière des Pirogues, au sud de l'actuelle commune, par une main d'œuvre essentiellement japonaise. L'arrestation de cette dernière par les Américains présents sur le Territoire durant la Seconde Guerre mondiale va mettre fin à cette exploitation.
L'agriculture quant-à-elle se développe d'abord avec la culture du riz dès 1868 ainsi qu'avec la canne à sucre, avec une rhumerie à partir de 1875, par le biais d'une population réunionnaise ayant quitté leur île natale à la suite d'une succession de sécheresses et de maladies végétales. Cette activité agricole ne dure guère, mais reprend à partir de 1920 avec l'apparition de fermes qui produisent essentiellement du lait, des légumes et des œufs. La production laitière culmine dans les années 1950 mais fut tuée par l'importation de lait moins cher venant d'Australie ou de Nouvelle-Zélande à partir des années 1960. De nombreuses fermes disparaissent ensuite pour laisser place aux premiers lotissements, conséquence de la croissance galopante de la ville de Nouméa durant la période du « Boom du nickel » (fin des années 1960 et début des années 1970).
Mais c'est surtout l'activité minière qui fait la richesse de la future commune. La découverte en 1873 de minerai de nickel dans le massif de ce qui est d'ores et déjà appelé le « Mont d'Or », et qui deviendra Le Mont-Dore, permet l'ouverture alors de la première mine par l'aventurier et industriel anglais John Higginson. D'autres minerais font leur apparition au XXe siècle : chrome et fer. Après avoir explosé entre 1959 et 1960, l'exploitation minière se concentre alors sur d'autres massifs plus riches dans un contexte de « boom de nickel », notamment à Thio ou Canala sur la côte Est ou encore à Tiébaghi dans le Nord. Désormais, Le Mont-Dore abandonne définitivement sa fonction de commune rurale et minière pour celle de banlieue urbaine de Nouméa, l'essentiel de la population se concentrant le long du littoral au nord de la commune tandis que le reste se vide.
Sur le plan administratif, Le Mont-Dore est d'abord gérée par une commission régionale à partir de 1947, puis par une commission municipale en 1961 qui devient en 1967 un conseil municipal, Le Mont-Dore devenant finalement une commune de droit commun français par la deuxième loi Billote du .
La commune est d'abord gérée à partir de 1947 par une commission régionale nommée, puis une commission municipale à partir de 1961 dont le président, Luc Wade Neju, prend pour la première fois le nom de maire. Le premier conseil municipal élu est mis en place en 1967.
Depuis 2008, le conseil municipal, dirigé depuis 2019 par le maire Eddie Lecourieux (Rassemblement-Les Républicains), comporte 35 membres, dont 10 adjoints (tous issus également du Rassemblement). Depuis 2020, quatre formations politiques y sont représentées, à savoir (entre parenthèses sont indiqués les changements en sièges par rapport à la mandature précédente) :
Groupe | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|
L'Avenir en confiance | Eddie Lecourieux | 26 (-1) | majorité anti-indépendantiste | ||
Générations NC | Nina Julié | 5 (+5) | opposition anti-indépendantiste | ||
FLNKS | Romuald Pidjot | 3 (+1) | opposition indépendantiste | ||
L'Éveil océanien | Petelo Sao | 1 (+1) | opposition anti-indépendantiste |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1961 | 1967 | Luc Wade Neju | UC | |
1967 | 1977 | Boniface Brukoa | UC | |
1977 | 1983 | Robert Emery | FNSC | |
1983 | 1987 | Victorin Boewa | RPCR | |
1987 | 2001 | Pierre Frogier | RPCR | Président de la Région Sud - Président du Congrès - Député de la 2e circonscription |
2001 | 2003 | Réginald Bernut | RPCR | |
2003 | 2019 | Éric Gay | RPCR puis Rassemblement-UMP puis Le Rassemblement-LR | 1er V/P de la Province Sud |
2019 | En cours | Eddie Lecourieux | Le Rassemblement-LR | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le Mont-Dore est, depuis la fin des années 1970, un fief de la droite anti-indépendantiste locale, et tout particulièrement du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR), devenu en 2004 le Rassemblement, affilié à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) métropolitaine jusqu'en 2014 puis au parti Les Républicains (LR) à compter de 2015. Le deuxième président de ce mouvement de 2005 à 2018, le député puis sénateur et président de l'Assemblée de la Province Sud Pierre Frogier, fut le maire de cette commune de 1987 à 2001. Un autre premier magistrat, Éric Gay, est le secrétaire général et donc le numéro deux du Rassemblement de 2006 à 2012 et le 1er vice-président de l'Assemblée de la Province Sud de 2009 à 2011. En 2013, Thierry Santa, jusque-là secrétaire général de la mairie, devient à son tour secrétaire général du Rassemblement de 2013 à 2016 avant d'en prendre la présidence à la suite de Pierre Frogier en 2018.
L'Avenir ensemble, créé en 2004 par des dissidents de plus ou moins longue date du RPCR (Marie-Noëlle Thémereau, Harold Martin, Philippe Gomès, Didier Leroux et, pour Le Mont-Dore, l'ancien maire de 2001 à 2003 Réginald Bernut) opposés au dirigeant historique des anti-indépendantistes Jacques Lafleur et disposant d'un programme de hausse des aides sociales, de respect à la lettre du processus de l'accord de Nouméa et de dialogue permanent avec les indépendantistes, s'est bien implanté dans les zones urbaines. Il s'est scindé en deux en 2008 avec la dissidence des partisans du président de l'Assemblée de la Province Sud Philippe Gomès, qui fondent Calédonie ensemble. Le groupe de L'Avenir ensemble au conseil municipal du Mont-Dore se divise lui aussi : deux élus sur quatre (l'ancienne tête de liste de 2008, Jean-Yves Maléjac, et Lawrence Sagnol) restent fidèles à la direction du parti, quand les deux autres (Xavier Vergès et Solange Wamytan-Poli, avec le soutien de Réginald Bernut) fondent l'association municipale « Droit de cité » et soutiennent Calédonie ensemble[5]. En , aussi bien Lawrence Sagnol que Solange Wamytan-Poli démissionnent du conseil municipal : leurs suivants de liste les remplacent, à savoir respectivement André Martin (président de l'association des handicapés du Mont-Dore) qui est devenu un proche de Calédonie ensemble et donc rejoint Xavier Vergès, et Chantal Benebig (fonctionnaire du vice-rectorat) qui pour sa part rejoint avec Jean-Yves Maléjac le groupe du Rassemblement-UMP. Ce dernier perd pour sa part un membre en , le conseiller Bertrand Lefebvre rejoignant l'opposition comme non inscrit en et s'affiliant en juin suivant au parti Calédonie ensemble. Pour les municipales de 2014, c'est une nouvelle venue en politique, Monique Jandot, gérante de station-service et jusque-là présidente de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) qui est choisie pour mener la liste Calédonie ensemble, avec derrière elle, entre autres, les élus du Congrès Léonard Sam en deuxième position et Sutita Sio-Lagadec en vingt-cinquième, mais aussi l'ancienne conseillère municipale Solange Wamytan-Poli en septième place et le conseiller sortant André Martin en huitième place. Elle gagne six sièges. Mais cet électorat se retrouve éclaté entre trois listes au premier tour des municipales suivantes en : celle de Générations NC (parti créé par des dissidents de Calédonie ensemble après la défaite de ce parti aux provinciales en 2019) menée par Nina Julié (qui arrive seconde des deux tours de scrutin et obtient cinq sièges sur 35), L'Éveil océanien (parti communautaire représentant les intérêts des Wallisiens et Futuniens, assez nombreux dans la commune et qui avaient constitué dans le passé une base électorale importante pour Calédonie ensemble) de l'élu provincial Petelo Sao (arrivée quatrième pour un seul siège) et celle Calédonie ensemble de Patrick Laubreaux (arrivée cinquième et dernière du premier tour, elle est la seule liste à ne pas s'être qualifiée pour le second tour et n'a donc pas eu de siège).
L'Union calédonienne (UC) est aussi historiquement bien implantée et, avant sa transformation en parti indépendantiste en 1977, en était même la force politique dominante. Rock Pidjot, ancien député (de 1984 à 1986) et premier président de ce mouvement (entre 1956 et 1985), était le chef de la tribu de La Conception. Le Mont-Dore continue à fournir régulièrement des cadres dirigeants à l'UC, tout particulièrement la famille de Rock Pidjot : son petit-fils Rock Wamytan, chef de Saint-Louis et grand-chef du district du Pont-des-Français, fut le président unitaire du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) de 1995 à 2001, le chef de la délégation indépendantiste pour la négociation et la signature de l'accord de Nouméa en 1998 et le président de l'UC de 1999 à 2001, et est le président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie de 2011 à 2012, de 2013 à 2014 et depuis 2019 ; son neveu Charles Pidjot est, de 2007 à son décès en 2012, le président de l'Union calédonienne. Gérard Reignier, chef du groupe FLNKS au conseil municipal du Mont-Dore de 2001 à 2011, est également le secrétaire général de l'UC de 2007 à 2017. Comme promis lors de la campagne, ce dernier a démissionné du conseil municipal à mi-mandat, en , pour laisser sa place à Jean-Iréné Boano, lui aussi membre de l'UC. En , c'est au tour de la seconde élue de 2008, Angélique Méro, du Parti de libération kanak (Palika), d'abandonner son mandat. La quatrième de la liste, Françoise Faua du Rassemblement démocratique océanien (RDO), refuse de prendre ce siège qui revient ainsi au cinquième, Jean-Rock Pidjot, de l'UC toujours, chef de la tribu de La Conception à partir de 2012 et petit-fils de l'ancien député Rock Pidjot (et donc cousin de Charles Pidjot et neveu de Rock Wamytan). Jean-Iréné Boano mène en 2014 une liste ouverte à l'ensemble du camp indépendantiste, seul le Palika refusant d'y participer, qui obtient à nouveau deux élus au conseil municipal : Jean-Iréné Boano pour l'UC et la militante féministe Françoise Caillard de la Dynamik unitaire Sud (elle démissionne en 2018 pour être remplacée par Romuald Pidjot de l'UC, petit-neveu de Rock Pidjot, neveu de Charles Pidjot et cousin de Jean-Rock Pidjot et de Rock Wamytan). Une unité reconduite et cette fois complétée du Palika (avec Boris Ajapuhnya en cinquième place) mais aussi par des représentants d'association ou des personnalités de la société civile, sous la conduite de l'élu sortant Romuald Pidjot qui permet à cette famille politique d'obtenir un siège de plus avec trois éus : Romuald Pidjot, Emiliana Ikée Toutikian-Blondeel et à nouveau Jean-Iréné Boano, tous trois de l'UC.
Ainsi, les postes exécutifs les plus importants (ceux de président et de secrétaire général) des deux principales forces politiques de 2009 à 2012 (le Rassemblement-UMP et l'UC) sont occupés par des Mont-Doriens.
Les résultats des derniers scrutins électoraux dans la commune ont été les suivants :
Le Mont-Dore est jumelée à Arue, en Polynésie française, depuis 2006, et a signé des protocoles d'amitié avec Nuku Hiva aux îles Marquises en Polynésie française en 2004, Maroochydore sur la Sunshine Coast dans le Queensland en Australie, Luganville sur Espiritu Santo au Vanuatu et Pouébo en Province Nord en 2006.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1956. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[13]. Ce recensement se fait en liaison avec l'Institut de la statistique et des études économiques (ISEE), institut de la statistique de la Nouvelle-Calédonie. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14], les précédents recensements ont eu lieu en 1996, 1989, 1983, 1976, 1969, 1963 et 1956.
En 2019, la commune comptait 27 620 habitants[Note 1], en augmentation de 1,71 % par rapport à 2014 (Nouvelle-Calédonie : +0,98 %).
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
27 155 | 27 620 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Mont-Dore est avant tout une ville-dortoir dépendant de la ville centre, Nouméa. Le ratio emplois/actifs occupés résidents était de 0,41 dans cette commune en 2002, contre 1,26 à Nouméa, 0,7 à Païta et légèrement moins à Dumbéa (0,35). Ainsi, en 2009, sur les 11 274 actifs occupés résidant dans la commune, 6 716 (59,57 %) travaillaient dans une autre commune, essentiellement Nouméa (6 013, soit 53,34 %), contre 4 558 (40,43 %) au Mont-Dore[I 1]. C'est particulièrement vrai pour les quartiers inclus dans le tissu urbain continu du chef-lieu : ils sont 80,27 % au Pont-des-Français, 78,89 % à La Conception, 77,24 % à Yahoué, 67,4 % à Robinson, 69,58 % à Boulari et 72,57 % à Saint-Michel à travailler dans la commune voisine. C'est aussi vrai dans les zones rurbaines du Vallon-Dore (63,73 %) et du Mont-Dore Sud (60,83 %). Les seuls quartiers où les actifs occupés travaillent majoritairement au Mont-Dore sont Plum (c'est le cas de 59,96 % des résidents, en raison de la présence du centre militaire essentiellement mais aussi la proximité de l'usine du Sud) et la zone de Lembi - Mouirange, Grand Sud et île Ouen, dominées par les activités agricoles (notamment maraîchères) et l'usine du Sud (94,58 % des actifs occupés résidant dans ces quartiers travaillent ainsi au Mont-Dore)[I 1]. En sens inverse, il y avait en 2009 2 483 actifs occupés d'autres communes qui venaient travailler au Mont-Dore (1 493 Nouméens, soit 36,64 % des 4 075 habitants du chef-lieu qui ne travaillent pas dans leur commune de résidence)[I 1].
L'essentiel des actifs occupés mont-doriens travaillent dans le tertiaire (7 378, soit 65,44 %). Il s'agit de la catégorie socio-professionnelle qui travaille le plus à Nouméa : c'est le cas pour 4 687 d'entre eux (soit 63,53 % des actifs mont-doriens travaillant dans ce secteur, et 69,79 % de l'ensemble des actifs de la commune qui partent travailler dans une autre commune). Viennent ensuite les travailleurs du secondaire (3 574 personnes, soit 31,7 %), dont 54,2 % (1 937) travaillent dans une autre commune et 45,8 % (1 637) au Mont-Dore grâce à l'usine du Sud (546 des résidant travaillant sur place dans ce secteur pour la zone Lembi - Mouirange - Grand Sud - île Ouen, 102 à Plum) mais aussi grâce à la petite zone d'activité de La Coulée qui emploie des habitants de ce même quartier (155) mais aussi de ceux voisins du Vallon-Dore (93), du Mont-Dore Sud (100) voire de Plum, entre autres. Enfin, l'agriculture fait travailler 322 actifs occupés habitant la commune (2,86 %), dont 230 (71,43 %) travaillant dans cette commune. Ils sont regroupés surtout dans la zone Lembi - Mouirange - Grand Sud - île Ouen (57 actifs travaillant sur place) et à La Coulée (52), mais aussi à Plum (22), au Mont-Dore Sud (17) ou au Vallon-Dore (16)[I 1].
Il y avait au 3 653 établissements inscrits au Répertoire d'identification des entreprises et des établissements (RIDET) pour le Mont-Dore, soit 11,55 % des entreprises enregistrées dans le Grand Nouméa (contre 73,6 % à Nouméa mais 8,09 % à Dumbéa et 6,77 % à Païta). 933 d'entre elles (25,54 %) touchaient alors au secteur de la construction, suivi par 708 (19,38) dans les services collectifs, sociaux et personnels, 630 (17,25 %) dans l'immobilier, la location et les services aux entreprises, 322 (8,81 %) dans l'agriculture, la chasse et la sylviculture, 264 (7,23 %) dans l'industrie manufacturière (eau en bouteille du Mont-Dore au col de Plum, ferronnerie, agroalimentaire, menuiserie, charpente à la zone industrielle de La Coulée, énergie avec les cinq fermes éoliennes du Mont Négandi, d'Éole Prony I, II et III et du Mont Mau ou encore la centrale électrique à charbon de Prony-Énergies, sous-traitance de l'usine métallurgique du Sud) et 235 (6,43 %) dans le commerce et les réparations automobiles ou d'articles domestiques[I 2]. Le parc d'entreprises a augmenté de 36,8 % au Mont-Dore, soit à peine plus que les 36,5 % de croissance pour la même période à Nouméa, et moins que les 45,5 % à Dumbéa et surtout les 53,9 % à Païta.
Il y avait au Mont-Dore en 2009 1 068 chômeurs, soit un taux de chômage pour la commune de 8,65 % (soit nettement moins que le taux de 13,85 % de l'ensemble de l'archipel, et le deuxième taux le plus faible du Grand Nouméa, derrière les 8 % de Nouméa)[I 1].
Blason | Coupé : au 1er d'azur à un mont d'or, mouvant du bord de l'écu, cantonné des étoiles de la Croix du sud du même, posé sur une mer fascée ondée d'azur et d'argent de quatre pièces ; au 2d parti au I de sable à un wagonnet de mine d'or et au II de gueules à une hache ostensoir d'or[17]. |
|
---|---|---|
Détails | La partie supérieure de l'écu représente le Mont Dore posé sur le bleu de l'océan Pacifique. La constellation de la croix du Sud rappelle la commune est située à l'extrême sud de la Grande Terre. Le wagonnet de mine rappelle l'exploitation de la première mine de nickel du Territoire vers 1873, au « Mont d'Or ». Le dernier quartier représente la hache ostensoir, dont la partie supérieure est en jade de l'Île Ouen. Création Marcel Laffont, adoptée le . |
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.