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parti politique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Rassemblement démocratique océanien (RDO) est un parti politique composé essentiellement de ressortissants Wallisiens et Futuniens de Nouvelle-Calédonie. Il a été créé le à l'issue d'une scission de l'Union océanienne, premier parti politique ethnique de la communauté wallisienne et futunienne, dont Aloisio Sako était le vice-président. Ce dernier est par la suite devenu le premier président du RDO. Le parti prône des valeurs socialistes et les cultures océaniennes. Il est favorable à l'émancipation de la Nouvelle-Calédonie ainsi qu'au développement d'un modèle d'indépendance socialiste, proche du fonctionnement ancestral de la société océanienne. Il fait partie du FLNKS.
Rassemblement démocratique océanien | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président et Fondateur | Aloïsio Sako |
Fondation | février 1994 |
Siège | Dumbea,route du Carigou |
Secretaire général | Laurie Humuni |
Positionnement | Gauche[1] |
Idéologie | Indépendantisme calédonien[1] |
Couleurs | rouge, jaune, vert, bleu, noir |
Site web | rdo-flnks.e-monsite.com |
Présidents de groupe | |
Congrès | Pierre-Chanel Tutugoro (groupe UC-FLNKS et Nationalistes) |
Représentation | |
Congrès | 1 / 54 |
Province Sud | 1 / 40 |
Province Nord | 0 / 22 |
Province Îles | 0 / 14 |
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Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, une immigration massive des Wallisiens et Futuniens de Nouvelle-Calédonie se produit pour répondre à un besoin en main d’œuvre sur les différents chantiers industriels de l'île (Barrage de Yaté, sites miniers de la Société Le Nickel). Cependant, cette population est peu instruite et certains subissent un choc culturel, avec des difficultés d'intégration, qui engendrent par la suite des tensions intercommunautaires.
Dans les années 1980 sévissent des milices essentiellement formées par des Wallisiens et Futuniens de Nouvelle-Calédonie (« tama aux gros bras ») pour « casser du kanak » payées par des fonds publics, sous l'aile de Jacques Lafleur. Les conséquences de ces tensions resteront ancrées dans les esprits de certains Mélanésiens indépendantistes, et la rancœur « anti-wallis » naîtra de cet épisode, en dépassant le contexte politique initial dans les années suivantes. Cette rivalité entre les Kanaks, les Wallisiens et Futuniens de Nouvelle-Calédonie fut reprise par la droite loyaliste locale, qui créa le slogan : « À l'indépendance de Kanaky, Wallis dehors ! ».
Un exemple de ces tensions est une réplique de Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste, répondant à une question qui lui fut posée par Alain Rollot, journaliste du Monde, sur le sort des ressortissants de Wallis-et-Futuna vivant en Nouvelle-Calédonie : « ce sont des grands navigateurs ».
La stratégie globale du RDO se centre sur la médiation entre les deux communautés. Selon son président, le RDO ne prétend pas « parler à la place du Kanak », ni revendiquer des droits sur le foncier, ou bien même faire le procès de l'État français. Il reconnait en revanche la légitimité de la lutte kanak, qu'il accompagne sous la forme d'un partage des valeurs et d'une mise en contribution de ses forces vives.
Un autre objectif majeur du RDO est donc de faire prendre conscience aux ressortissants Walisiens et Futuniens des conditions socio-économiques ainsi que des mutations opérées par la société calédonienne depuis les troubles politiques des années 80. Le parti souhaite rétablir un lien puis construire une relation durable entre la communauté formée par les ressortissants de Wallis-et-Futuna en Nouvelle-Calédonie avec la communauté kanake.
Le RDO justifie sa politique via l'existence supposée d'une entente historique, établie lors des premiers échanges il y a près de trois siècles avant l'arrivée de James Cook entre l'île d'Iaai devenu Ouvéa " Lalo " et les Îles Loyauté. À cette époque, les clans de Kaukelo du royaume de Uvea " Mamao " furent installés par les Kanaks à Takedji. Ce modèle d'intégration est cité comme un exemple de réussite dans les relations entre ces deux communautés, bien avant l'arrivée des premiers Européens. Une preuve utilisée est la langue fagauvea pratiquée par une partie de la population d'Ouvéa. Cette langue découlerait du tongien, langue originelle des îles Wallis-et-Futuna, car l'île d'Uvea (Wallis) fut jusqu'au XVIe siècle une colonie de Tonga. Ce processus est cité en contraste avec les procédés coloniaux de l'époque du bagne.
Lors de la prise d'otages d'Ouvéa, les militants indépendantistes auraient été pour la plupart issus de ce groupe, établi à Téouta du fait de la christianisation, venant de Tonga et de Rarotonga.
C'est un objectif ambitieux, dans la mesure où il pointe dans un sens apparemment contraire à l'attachement naturel que les ressortissants de Wallis-et-Futuna ont nourri depuis la reine Amélia (traité de protectorat de 1887, voir Histoire de Wallis-et-Futuna) puis consolidé en 1961, lorsque le territoire devint un Territoire français d'outre-mer sous le règne du roi Tomasi Kulimoetoke II.
La démarche du RDO est donc délicate, car elle vise le rapprochement de deux communautés dont les rapports avec la France sont diamétralement opposés. En effet, la première ayant subi les tumultes du bagne de Nouvelle-Calédonie, les brutalités de l'Empire colonial français, et le Code de l'indigénat, elle se retrouve face à une communauté qui a adopté le sentiment d'appartenance pour la France comme une seconde nature. Cette relation entre deux « contraires » a été davantage fragilisée par les troubles des années 80. Le RDO fait ce pari de la médiation pour créer des conditions favorables au Destin commun et assurer un avenir durable pour ses ressortissants qui projettent de continuer à vivre en Nouvelle-Calédonie.
Au-delà de l'idée générale, d'autres thèmes préoccupent les leaders du mouvement. Ils dénoncent les situations de monopoles sur l'importation, le manque d'adéquation entre la fiscalité et les revenus, l'accès aux formations supérieures, l'échec scolaire, les problèmes de santé qui touchent de plein fouet la communauté wallisienne et futunienne tels que le diabète, l'obésité et les insuffisances rénales. C'est donc par le biais de l'opposition et de la voix du Front de libération nationale kanak et socialiste, qu'il porte ses propositions au niveau du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, des Provinces et du Gouvernement.
[non neutre]Son action se décline alors sous plusieurs axes comme :
Le président Aloisio Sako essuie des critiques, notamment pour ses prises de position en faveur de l'indépendance kanak et socialiste, puis en interne par certains leaders indépendantistes qui lui reprochent un déploiement trop lent de son action au niveau de la communauté. Il lui est aussi reproché la coexistence du coutumier et du politique dans le parti, un concept assez mal compris par ses détracteurs. Les militants sont dans la grande majorité issus de la classe ouvrière, accumulant ainsi les difficultés financières, organisationnelles ainsi que le manque de cadres politiques.
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