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Le Médipôle de Koutio est un centre hospitalier public et « pôle Santé » situé dans la commune de Dumbéa et la banlieue de Nouméa en Nouvelle-Calédonie.
Médipôle de Koutio | ||
Présentation | ||
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Coordonnées | 22° 12′ 35″ sud, 166° 27′ 09″ est | |
Pays | France | |
Ville | Grand Nouméa | |
Adresse | 110, boulevard Joseph-Wamytan, Koutio 98 835 Dumbéa |
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Fondation | 2016 | |
Site web | http://www.cht.nc/ | |
Organisation | ||
Type | Hôpital polybloc | |
Affiliation | CHT Gaston-Bourret de Nouvelle-Calédonie | |
Services | ||
Service d’urgences | oui | |
Nombre de lits | 645 | |
Spécialité(s) | Médecine clinique Chirurgie Mère-enfant Maladie tropicale |
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Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
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Le centre hospitalier territorial de Nouvelle-Calédonie (CHT) est éclaté depuis les années 1980 en plusieurs sites répartis dans le Grand Nouméa :
Des critiques se développent dans les années 2000 à l'égard de cet éparpillement, mais également concernant le problème de la capacité et de la vétusté des bâtiments anciens (remontant pour certains au XIXe siècle) de l'hôpital Gaston-Bourret. Si celui-ci est considérablement agrandi en 2000 avec la construction du bâtiment P, plateau technique regroupant les Urgences, les blocs opératoires, le service de réanimation et soins intensifs ainsi que l'unité de stérilisation sur 4 niveaux plus un héliport de l'hôpital est installé sur le toit, la question d'une restructuration complète est vite posée. Un rapport de fait état d'une aggravation de la vétusté des infrastructures[1], tandis que les bâtiments les plus anciens de Gaston-Bourret doivent être évacués pour raison de sécurité en 2005[2].
La solution à apporter à ce problème a donné lieu à un vif débat politique entre le parti au pouvoir entre 2004 et 2009, l'Avenir ensemble, partisan de la construction d'un nouvel hôpital sur un autre site, et le Rassemblement-UMP (le membre du gouvernement néo-calédonien chargé de la Santé entre 2004 et 2007, Marianne Devaux, est issu de ses rangs), qui lui prône l'agrandissement de Gaston-Bourret sur le parc de stationnement de l'hôpital. Finalement, Marianne Devaux est écartée du dossier et c'est l'option de l'Avenir ensemble qui est acceptée par l'exécutif collégial local le , malgré un coût envisagé plus élevé (20,4 milliards de Francs pacifique estimés à l'origine, contre 13,1 milliards, voire 9 selon le Rassemblement-UMP, pour un agrandissement de l'hôpital existant). Le choix du site se porte sur 15 ha de terrains appartenant à la Nouvelle-Calédonie et la Province Sud dans le quartier de Koutio à Dumbéa, banlieue proche de Nouméa[3], à la place notamment de l'ancien service de la quarantaine.
Le coût du projet a dû être révisé à plusieurs reprises (généralement à la hausse), entraînant des retards dans le processus de lancement :
La maîtrise d'ouvrage a été déléguée au promoteur Icade et à la société d'économie mixte locale Secal, selon des plans réalisés par le cabinet « Michel Beauvais et associés », tandis que la construction a été réalisée par l'entreprise de bâtiment et travaux publics Vinci.
Le Médipôle à une superficie globale de 82 000 m2 en respectant la démarche de haute qualité environnementale sur 20 ha de terrain, soit[2],[15],[16],[17],[5] :
Finalement, l’ensemble doit être capable de traiter à l’année 60 000 passages aux urgences, 300 000 consultations et 40 000 hospitalisations, demandant 400 personnels supplémentaires, dont 300 hors médecins, et donc un effort particulier en matière de formation[4] ;
Il s'agit d'un ensemble polybloc qui s'étale suivant un axe allant du sud-est au nord-ouest, sur le chemin des vents dominants et des alizés, entre la route de la Carantaine (le boulevard urbain desservant la nouvelle zone d'aménagement concerté de Dumbéa-sur-mer, parallèle à la Voie express n°2) au nord-est et le lagon (baie de Kutio-Kueta) au sud-est. Il comprend deux blocs hospitaliers s'élevant chacun en trois tours centrées sur de grands patios servant de puits de lumière naturels et agrémentés de petits jardins ornementaux ainsi que d'œuvres ou interventions artistiques. Ces deux ensembles sont reliés entre eux par trois passerelles qui enjambent le jardin dit des traversées qui serpente au milieu, véritable épine dorsale du site par lequel se fait l'accès aux édifices[5] :
À l'extrémité sud-est, dans le prolongement du jardin des traversées, le Grand Hall, symbolisant une grande case traditionnelle kanake, est la « porte » de l'hôpital. Sur 1 750 m2, il regroupe l'accueil, l'orientation et la prise en charge des patients et des visiteurs, une chapelle œcuménique, une cafétéria et des bureaux, tout en permettant le regroupement de blessés en afflux massif en cas de catastrophe ou d'accident important, ou l'organisation de manifestations culturelles. Il s'ouvre sur un vaste parvis surplombant l'ensemble du site, décoré par une sculpture monumentale et par des enfilades de palmiers royaux de Cuba[5].
Les parcs de stationnement s'étendent au sud du site.
Le nouveau bâtiment de l'Institut Pasteur, de 1 931 m2 et situé à côté du Grand Hall au nord, offre ainsi à ce centre de recherche de 83 employés un espace unique et plus vaste que ceux qu'il occupait jusqu'à présent, lui permettant ainsi d'élargir ses thématiques d'études : aux arboviroses (dengue, chikungunya et zika) et à la leptospirose devrait ainsi s'ajouter l'antibiorésistance, tandis que seul l'entomologie restera au centre-ville de Nouméa[5].
Situé lui-aussi à côté du Grand Hall, au sud, il s'agit du premier centre de radiothérapie installé en Nouvelle-Calédonie, les patients suivant ce traitement auparavant devaient séjourner en Australie ou en France métropolitaine. Doté de deux accélérateurs linéaires de particules, il peut traiter 98 % des types de cancers et s'appuie sur une équipe de deux radiothérapeutes, de deux radiophysiciens, de cinq manipulateurs en électroradiologie médicale et de trois personnels administratifs. Travaillant en partenariat avec l'Institut Curie, sous la tutelle de la Direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, et soumis aux mêmes règles de fonctionnement que les centres métropolitains, il a une capacité d'accueil allant jusqu'à 450 patients adultes par an[5].
Le Centre de soins de suite et de réadaptation (CSSR) est situé en arrière du Médipôle au nord-ouest et à côté du Logipôle au sud-ouest, est géré par un partenariat public-privé entre le CHT et la Société anonyme Calédonie-Santé et est ouvert au public depuis . Bâtiment en trois blocs centrés sur des patios aux lignes simples entouré de jardins sur 6 000 m2, il compte un plateau technique de kinésithérapie de 250 m2, plusieurs salles d'hôpital de jour, 56 chambres et trois studios de remise en situation offrant 85 lits dont 15 affectés à la lutte contre l'obésité, une piscine thérapeutique, un terrain de sport et un restaurant de 80 couverts. Six médecins et treize kinésithérapeutes, ainsi que des orthophonistes, y traitent des pathologies neurologiques, orthopédiques ou cardiologiques et pratiquent la médecine physique et de réadaptation endocrinienne et métabolique[5].
Entièrement géré et financé par le CHT, le centre de la logistique et du matériel appelé « Logipôle » se situe derrière le Médipôle au nord-ouest (auquel il est relié par un tunnel souterrain par des véhicules à guidage automatique ou AGV appelés « tortues » chargés de répartir entre les différentes gares du Logipôle et des services du Médipôle les chariots de repas, de médicaments ou de linge) et à côté du CSSR au nord-est, au bord de la route de la Quarantaine. Ses formes cubiques couvrant 10 000 m2 regroupent plusieurs blocs dont trois sur deux niveaux (la pharmacie, la cuisine centrale et le magasin général), une zone de quai pour réceptionner les fournitures et une zone de déchets et de collecte du linge sale. Il est prévu que 70 personnes y travaillent[5].
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