Les troupes allemandes et leurs auxiliaires commirent plusieurs massacres et de nombreuses exécutions en France, à partir de l'invasion de jusqu’à la Libération en . De nombreuses catégories de populations en furent victimes : hommes, femmes et enfants, civils, tirailleurs sénégalais en 1940 (Chasselay), résistants blessés ou prisonniers (Mont-Mouchet, Vassieux-en-Vercors, Grotte de la Luire), otages et Juifs (Saint-Genis-Laval, Bron, Savigny-en-Septaine).

Si dans la mémoire collective et la littérature historique, le massacre d'Oradour-sur-Glane, avec ses 643 victimes, occupe une place prépondérante, il ne peut occulter l'atrocité d'assassinats collectifs comme ceux commis à Maillé, Tulle, Ascq, Buchères, Dortan, la vallée de la Saulx et de toutes les autres exactions des troupes allemandes qui firent plusieurs milliers de victimes.

Généralement attribués à la Waffen-SS, ces massacres sont aussi perpétrés par des unités de la Wehrmacht, de la Gestapo, du SIPO-SD et par leurs subordonnés français. La brutalité s'intensifie au début de l'année 1944, avec les instructions données le par le général Hugo Sperrle, concernant la répression, à la suite d'une intervention personnelle d'Adolf Hitler. Sont alors perpétrés en France, après le débarquement de Normandie, les crimes pratiqués sur le front de l'Est et dans les Balkans.

Durant la Seconde Guerre mondiale, un total de 6 000 Français sont massacrés, exécutés sommairement par les Allemands et leurs auxiliaires, 25 000 sont fusillés, 27 000 résistants meurent en déportation, en plus de 76 000 Juifs déportés[1].

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Ruines d'Oradour-sur-Glane conservées « en l'état ».

Liste chronologique

Mai 1940

le 21
  • Mercatel (Pas-de-Calais) : 6 civils y sont exécutés par des soldats de la 3e division SS Totenkopf[2] ;
  • Simencourt (Pas-de-Calais) : 5 hommes y sont exécutés, 24 fermes incendiées par des soldats de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf[3] ;
  • Hermaville (Pas-de-Calais) : 4 civils y sont exécutés (dont une femme handicapée, âgée de 78 ans, dans son lit), plusieurs maisons et fermes sont incendiées par des soldats de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf[4],[5].
le 22
  • Aubigny-en-Artois (Pas-de-Calais) : 98 civils y sont exécutés par des soldats de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf[6] ;
  • Berles-Monchel (Pas-de-Calais), hameau de Vandelicourt : 45 civils y sont exécutés (41 réfugiés et 4 habitants de la commune) par des soldats de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf[7].
le 23
le 24
les 24 et 25
le 26
le 28
  • Oignies (Pas-de-Calais) : entre 80 et 124 civils y sont assassinés par des soldats de la 267e Infanterie-Division, à la suite d'une bataille qui dure trois jours[12]. Un homme est torturé et brûlé vif, ce dernier est pris à tort, pendant plus de 60 ans, pour le lieutenant anglais Keith Davenport[13] ;
  • Courrières (Pas-de-Calais) : 45 hommes y sont assassinés par des soldats de la 267e Infanterie-Division, la ville est incendiée et détruite à 90 %[14] ;
  • Esquelbecq (Nord), lieu-dit de la Plaine au Bois : 80 soldats britanniques du 2e bataillon du Royal Warwickshire Regiment (en), du Cheshire Regiment (en) et du Royal Regiment of Artillery, ainsi qu'un soldat français, y sont exécutés par des hommes de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler[15].

les 29, 30 et 31

  • Emmerin (Nord) : au cours de la bataille d'Haubourdin, des soldats de la 6e compagnie du 2e bataillon du 497e Infanterie-Regiment de la 267e Infanterie-Division y commettent de nombreux crimes :
    • le 29 :
      • 3 habitants sont exécutés à leurs domiciles ;
      • 12 hommes, dont un infirme (9 réfugiés belges et 3 français) sont fusillés derrière une maison.
    • le 30 :
      • 1 homme est fusillé ;
      • 3 réfugiés belges périssent, alors que la bâtisse où ils se trouvent est incendiée.
    • le 31 : 2 habitants sont abattus de rue en rue[8].
le 30

Juin 1940

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Tata sénégalais de Chasselay.
date inconnue
le 7
le 8
le 10
Les 10 et 11
le 17
  • Clamecy (Nièvre) : 44 tirailleurs sénégalais et nord-africains y sont fusillés ; l'un d'entre-eux parvient malgré tout à s'enfuir mais est rattrapé et tué à Oisy[21].
le 19
le 20

Août 1941

Le 26
Le 29

Octobre 1941

Le 22

48 prisonniers sont exécutés en représailles après la mort de Karl Hotz :

Le 24

Décembre 1941

Le 15

95 prisonniers sont exécutés en représailles à une série d'attentats[27] :

Mai 1942

Le 16

Août 1942

Le 11

Septembre 1942

Le 21

116 militants communistes sont exécutés sur ordre de la Sipo-SD en représailles après plusieurs attentats[39] :

Octobre 1942

Le 5
Le 27

Novembre 1942

Le 3
  • Suresnes (Hauts-de-Seine), forteresse du Mont-Valérien : 6 hommes y sont fusillées (3 résistants communistes[43],[44],[45] et 3 détenus de droit commun[46],[47],[48]).
Le 24
  • Suresnes (Hauts-de-Seine), forteresse du Mont-Valérien : 8 résistants FTP de la Seine y sont fusillés[49].
Le 27
  • Suresnes (Hauts-de-Seine), forteresse du Mont-Valérien : 16 résistants du réseau de recherche de renseignements militaires « Georges France 31 », condamnés à mort pour espionnage, y sont fusillés[49].

Décembre 1942

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La butte de la Maltière.
Le 30

Janvier 1943

Le 29

Février 1943

Le 8
Les 12-13, 17 et 24
  • Massacre de Ballersdorf (Haut-Rhin) : 18 hommes dont 9 Ballersdorfois, refusant leur incorporation de force dans l'armée allemande, décident de s'y soustraire en tentant de se rendre en Suisse la nuit de 12 au 13 février. Trois d'entre eux sont tués lors d'une échauffourée avec des garde-frontières allemands, un parvient à se cacher, les 14 autres sont arrêtés le lendemain.13 seront jugés sommairement et fusillés le à la sablière du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, le quatorzième y est fusillé le 24, sans avoir été jugé.

Août 1943

Le 4

Septembre 1943

Le 7
Le 17
  • Suresnes (Hauts-de-Seine), forteresse du Mont-Valérien : 19 résistants FTP brestois y sont fusillés « pour avoir combattu les troupes allemandes d'occupation et commis contre elles de nombreux actes de sabotage à l'aide d'armes et d'explosifs dans le département du Finistère dans les rangs des FTPF »[56],[57].
Le 26

Octobre 1943

Le 13
  • Singles (Puy-de-Dôme) : alors que le SD de Vichy compte neutraliser un groupe d'une quarantaine de maquisards de l'Armée secrète, un agriculteur est abattu, un habitant grièvement blessé, 5 personnes sont arrêtés, dont 4 sont ensuite déportés, parmi lesquels le maire, qui n'en reviendra pas[59].

Novembre 1943

Le 15
Le 17
  • Camarade (Ariège) : 4 maquisards et 2 otages sont tués et brûlés à la ferme de Ponce[62].

Décembre 1943

Le 26
Le 27
Le 29

Février 1944

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Mémorial du massacre du pont Lasveyras à Beyssenac.
Le 16


Le 21
Le 22
Le 26

Mars 1944

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La stèle commémorative du champ des martyrs à Brantôme.
Le 8
Le 20
Le 26

Dordogne :

Le 27
Le 31

Avril 1944

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Tombes des massacrés dans le cimetière d'Ascq.
Le 1er

Après la deuxième embuscade de Cornil (Corrèze), les Nord-Africains de la Légion nord-africaine de Bonny-Lafont et les Allemands tirent à l'aveuglette, entrent dans les maisons du village de Cornil, les pillent et prennent une cinquantaine d'otages dont certains seront fusillés le lendemain.

Les 1er et 2
Le 6

Corrèze :

  • Tarnac : une compagnie d'une division allemande partant vers la Normandie fusille quatre Juifs[95].
  • Bugeat : 4 habitants du village sont fusillés par des soldats allemands.
Le 20
Le 30

Mai 1944

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Parcours de la 2e panzerdivision SS Das Reich en mai et juin 1944.
Le 2
Le 4
Le 7
Le 8/
  • Boves (Somme) : au bois de Gentelles, 8 résistants sont assassinés et inhumés dans une fosse commune retrouvée le .
Les 11 et 12

Lot

Le 15
Le 17
Le 21
Le 23
Le 25
  • Lantilly (Côte-d'Or) : 23 maquisards du groupe Henri Bourgogne sont exécutés sommairement par les Allemands[100]
Le 28
Le 31

Juin 1944

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Le jardin du souvenir, où ont été tués les soldats canadiens à l'abbaye d'Ardenne.
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La plaque commémorative du massacre de l'abbaye d'Ardenne.
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Monument aux fusillés des Manises à Revin.
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Monument de Roussille, érigé sur le lieu de l'exécution du 16 juin 1944.
Le 1er
Le 2
Le 3
Le 5
Le 6
Le 7
Le 8
Le 9
Le 10
Le 11
Le 12
Le 13
Le 14
Le 15
Le 16
Le 17
Le 18
  • Domsure (Ain) : 12 résistants fusillés : Boully Roger, Fusiller Georges, Gavard Marcel, Guillemet Marcel, Guillot Auguste, Noblesse Claude, Picard Marcel, Perroche Bernard, Baboulaz Robert et 3 autres non identifiés. Ils étaient détenus à la prison de Lons-le-Saunier[132].
  • Vieugy : 10 maquisards et civils sont exécutés[98].
  • Roche (Isère) : 20 résistants fusillés.

Le 19

Le 20
Le 21
Le 23
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Stèle commémorative du massacre des Tziganes à Saint Sixte.
Le 24
Le 25
  • Thauvenay (Cher) : 16 civils, dont 6 jeunes et un enfant de sept ans, sont abattus et vingt-trois habitations incendiées[134].
Le 26
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Le mémorial des victimes du au cimetière de Dun-les-Places.
  • Dun-les-Places (Nièvre) : 27 civils sont tués par les SS. Les maisons sont ensuite pillées et incendiées les 27 et .
Le 27
Le 28

Haute-Garonne :

Le 30

Juillet 1944

Le 1er

Le 2
Le 3
  • Estang (Gers) : neuf fusillés à la suite des représailles d'un accrochage avec le maquis (les allemands ayant perdu neuf soldats au cours du combat).
Le 5
  • Balleray : incendie du hameau d'Ariot et 6 civils assassinés après un parachutage dans la nuit précédente.
  • Le Cheylard (Ardèche): la Wehrmacht tue entre 30 et 50 civils lors d’une opération contre un centre de résistance.
Le 6
  • Bazus : assassinats, incendies et vols, le 6, 7 et puis le 20 et [97].
  • Bessières : crimes de guerre[97].
  • Thumb
    Mémorial des victimes du au lieu-dit Coulzonne, à Roquefixade.
    Roquefixade (Ariège) : 11 maquisards tués près du hameau de Coulzonne.
Le 7
  • Meilhan (Gers) : une colonne de la Wehrmacht (plusieurs centaines d'hommes) attaque par surprise à l'aube le maquis de Meilhan (environ 90 hommes). Après 3 heures de combat inégal, tous les survivants (même blessés) sont torturés et assassinés. Le massacre n'est pas fini : les Allemands raflent 4 hommes (qui n'étaient pas maquisards) dans des fermes voisines et les exécutent. Sur le chemin du retour à Lannemezan, les SS capturent et exécutent 3 autres hommes. Des maquisards de Meilhan, seuls 16 sont parvenus à s'échapper, 76 ont été assassinés[136].
  • Saint-Sauvant (Vienne) : 30 SAS de l’opération Bulbasket et un pilote de l’US Air Force, prisonniers de guerre, sont fusillés par la Wehrmacht dans la forêt de Saint-Sauvant, à l’aube.
  • Broualan (Ille-et-Vilaine) : 4 habitants sont tués ou mortellement blessés par des miliciens[137].
  • Saint-Rémy-du-Plain : 8 hommes du maquis de Broualan sont torturés puis abattus à la mitraillette par des miliciens[138],[137].
  • Roquefixade (Ariège) : 5 maquisards tués par encerclement du village et à la suite des événements de la veille.
Le 8
Le 9
Le 10
Le 11

Jura

Le 12
Du 12 au 22
  • Dortan : 36 habitants de Dortan et d’Oyonnax sont tués ; des habitants et des résistants sont torturés au château de Dortan ; des femmes sont violées. Le village est totalement incendié par la Wehrmacht.
Le 14
  • Marcy : le , au cours d'un accrochage avec la brigade Jesser, trois résistants (Henri Cayet, Pierre Orluc, Auguste Stein) de la 238e compagnie FTPF trouvent la mort à Marcy et six autres sont déportés. Avant de partir, les nazis incendient le village.
  • Saucats (Gironde) : 13 résistants installés dans La ferme de Richemont sont encerclés et massacrés au canon par une cinquantaine de miliciens et une quarantaine d'Allemands de divers corps de Bordeaux (Douaniers, SD et Gendarmerie) appuyés par une colonne d'artillerie. Un quatorzième résistant sera fusillé au fort du Hâ. Ils avaient entre 17 et 23 ans.
  • L'Hermitage-Lorge (Côtes-d'Armor) : massacre de 36 résistants et otages, pendus ou fusillés par la Wehrmacht. Au total, 55 corps seront extraits du charnier de la Butte-Rouge. Les corps portaient pour la plupart des marques de torture.
Le 15
Le 16
  • Vieugy : 8 maquisards et civils sont exécutés[98].
  • Plougonver : Massacre de Garzonval, sept jeunes résistants victimes d'une rafle allemande à Saint-Nicolas-du-Pélem sont exécutés le au village de Garzonval en Plougonver.
Le 18
  • Signes (Var) : 29 résistants, principalement de Marseille, mais aussi des Basses-Alpes ou du Var, sont fusillés et enterrés, certains encore vivants, dans un vallon dénommé aujourd'hui Vallon des fusillés, entre le Camp et Signes dans le Var. Ces résistants, la plupart responsables régionaux (comme le colonel Robert Rossi), avaient été arrêtés à la suite d'une trahison (rapport Antoine) et torturés au siège de la Gestapo de Marseille[142]. Le Charnier de Signes, devenu nécropole nationale, ne sera découvert qu'après la Libération.
Le 19
Le 20
  • Vif (Isère) : en représailles à une embuscade, les Allemands exécutent 11 otages.
  • Cormelles-le-Royal (Calvados) : les six membres d'une famille ayant décidé de rentrer chez eux malgré l'ordre d'évacuation allemand sont retrouvés et fusillés par les SS[143].
Le 21
  • Vassieux-en-Vercors (Drôme) : 82 habitants dont des femmes, des enfants et des vieillards, et 120 combattants des FFI, sont massacrés et le village est détruit à 97 %.
  • Seyssinet-Pariset (Isère) : 10 Polonais et Français, raflés à Grenoble par la milice et la Gestapo, sont fusillés[144].
Le 22
  • Saint-Sozy (Souillac, Lot) : 8 résistants FFI pris en embuscade et abattus par la division SS das Reich.
Le 23
Le 24
Le 25
  • Saint-Germain-d'Esteuil[146] (Gironde) : 3000 Allemands attaquent une centaine de FFI du maquis de Vigne Oudide. Une quarantaine de résistants sont tués sur place, certains, faits prisonniers, sont torturés et exécutés. Plusieurs témoignages font état d'exécutions sommaires d'habitants le lendemain dans le village de Liard par les troupes allemandes.
Le 26
Le 27
  • Saligney (Jura) : La Wehrmacht, composée ce jour d'un détachement de Cosaques, sur des renseignements précis obtenus par des interrogatoires de la Gestapo, entoure le Mont Vassange près de Saligney (39) au petit matin pour piéger les membres du groupe Panthère de la résistance Franc-Comtoise dirigés par le lieutenant Mercier. Sur une quarantaine de résistants présents, 22 sont capturés, exécutés et pour la plupart mutilés[147]. Ce massacre a créé un grand émoi lorsque l'on sait que sur les 22 victimes, 16 avaient entre 17 et 22 ans[148].
  • Saint-Germain-du-Salembre (Dordogne) : 29 maquisards et la quasi-totalité des habitants du hameau d'Espinasse sont massacrés par les Allemands.
  • Grotte de la Luire (Drôme) : 35 blessés du maquis du Vercors sont assassinés.
  • La Chapelle-en-Vercors : Le village est incendié et bombardé par l'armée allemande. Seize jeunes otages sont exécutés dans la cour d'une ferme (qui s'appelle aujourd'hui la Cour des Fusillés).
  • Lyon : la Gestapo fusille 5 résistants place Bellecour.
  • Chard (Creuse) : le village est attaqué par le groupement Coqui qui tue 6 FFI et fait 17 prisonniers qu’il fusille et achève.
  • Gargilesse-Dampierre (Indre) : une compagnie de la colonne Stenger massacre 12 résistants et civils[149].
Le 28
Haute-Garonne
Le 30
Le 31

Août 1944

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Monument commémoratif du massacre de Penguerec.

Le 1

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Mémorial des fusillés du à Saint-Astier.
  • Valmanya (Pyrénées-Orientales) : du 1er au  : Une colonne allemande et des miliciens se dirigent vers le village et bien que la majorité des villageois ait réussi à fuir grâce à l'alerte donnée par les maquisards, 4 civils sont capturés, torturés puis abattus, une femme est violée devant ses enfants, une autre plus âgée est torturée et tabassée, le village est pillé puis incendié. À la suite des combats avec les maquisards, les Allemands capturent le résistant Julien Panchot, chef du maquis Henri-Barbusse, qu'ils torturent avant de le fusiller.
  • Fonsorbes (Haute-Garonne) : meurtres[97].
Le 3
Côtes-d'Armor
  • Erquy : 5 otages et 6 résistants fusillés.
  • Pluduno : 3 civils abattus, dont 2 femmes.
Le 4
Le 5
  • Quimper (Finistère) : les nazis incendient un commerce de Gourvily et fusillent les membres de la famille qui tentent de s’en échapper, Jean-Louis Lejeune, 67 ans ; son épouse Anna, 64 ans ; Marie-Renée Le Quillec, épouse Lejeune, 33 ans, qui attend un enfant, et Marianne Le Jeune, épouse Le Toullec, 32 ans[151].
  • Moncontour (Côtes-d'Armor) : douze résistants sont fusillés au lieu dit La Belle Étoile[152].
Le 7
  • Gouesnou (Finistère) : des hommes de la 3e brigade antiaérienne de la Kriegsmarine massacrent 42 habitants, dont des femmes et des enfants, au lieu-dit de Penguerec.
  • Langon (Ille-et-Vilaine) : 6 maquisards sont surpris par des soldats allemands au Port-de-Roche et fusillés[153],[154].
  • Pleubian : 21 jeunes résistants, capturés au sémaphore de Crec'h Maout, sont fusillés. La veille, 4 passants avaient été abattus dans la commune voisine de Lanmodez.
  • Langrolay-sur-Rance (Côtes-d'Armor) : tir d’un obus sur la foule (8 victimes civiles).
  • Saint-Yorre (Allier) : 11 résistants fusillés au lieu-dit « La Goutte Grandval ».
Le 8
  • Guipavas (Finistère) : Au lieu-dit Creac'h Burguy, sept hommes sont rassemblés dans le village puis abattus par des parachutistes allemands dont la division commandée par le général Ramcke venait d'arriver pour défendre Brest[155].
  • Savigny-en-Septaine (Cher), Tragédie des Puits de Guerry: 3e massacre sur trois. 8 femmes sont jetées une par une vivantes dans un puits et écrasées par des pierres (soit 36 victimes juives avec celles des deux premiers massacres de juillet)[145]).
Le 9
Le 10
Le 11
Le 12
  • Longny-au-Perche (Orne) : 5 otages pris au hasard dans le village sont fusillés.
  • Signes (Var) : au même endroit que le , 9 autres résistants sont fusillés par les mêmes individus et dans les mêmes conditions (rapport Antoine de la Gestapo de Marseille). Parmi eux, François Pelletier, officier parachuté chargé des liaisons maritimes à Saint-Tropez et l'officier américain Muthular d'Erecalde qui attendait son embarquement avec lui.
  • Villenouvelle (Haute-Garonne) : vols, incendies et meurtres le 12 et du 16 au [97].
Le 13
Le 14
  • Prémilhat (Allier) : massacre de la Carrière des Grises (42 otages de la prison de Montluçon sont fusillés)[158],[159].
  • Grenoble (Isère) : 20 maquisards du Vercors sont fusillés.
  • Blasimon (Gironde) : bas du village - « Le , ici, après avoir été torturés, ont été lâchement assassinés par la gestapo allemande et par la milice de Vichy quatre soldats des Forces Françaises de l'Intérieur : Duprat René, Gonthier Marcel, Mescur Théophile, Schuster Albert. »
Le 15
Le 16
  • Saint Flovier (Indre) : un jeune combattant du maquis d'Epernon (René Cosson) et un fermier chez qui les allemands avaient pris leur quartier pour la nuit (Maurice Trotignon) sont exécutés au lieu dit "les Feuillards"
Le 17
Le 18
Le 19
Le 20
  • Massacre de Saint-Genis-Laval (Rhône) : 120 internés de la prison Montluc, dont des résistants et des Juifs, sont assassinés par la Sipo-SD et la Milice française[162],[163],[164],[165].
  • Saint-Astier (Dordogne) : 21 otages sont fusillés le soir, au lieu-dit les Quatre-Routes, en représailles à des combats qui ont opposé des résistants aux allemands. 3 autres personnes sont exécutées dans les environs.
  • Villaudric (Haute-Garonne) : assassinats et vols le 20 et [97]. 15 civils et 4 FFI sont tués, 8 personnes sont blessées[166].
  • Ligueil (Indre-et-Loire) : pour protéger leur fuite, des soldats allemands fuyant vers l'est ont pris en otage à Ligueil 3 personnes membres de la Croix-Rouge : Aimé Papillault, Albert Bertrend et Jean Poulin. Ils ont été accrochés par le maquis au lieu-dit « la Blanchardière », en bordure d'un petit bois, sur la route de Loches. Les trois otages ont été tués. Il existe une plaque commémorative sur la place de Ligueil.
  • Fort de Romainville, Les Lilas (Seine-Saint-Denis) : 11 personnes, dont une femme, sont exécutées[100].
  • Chomelix (Haute-Loire) : exécution sommaire du capitaine Seigle, chef du maquis de Rougeac (FFI), et de Lucien Cornern dans le « petit bois » de Challes. Le capitaine Seigle avait œuvré dans les maquis de l'Ain et du Haut-Jura, sous les ordres de Jean-Pierre de Lassus Saint-Geniès. La véritable identité du capitaine Seigle reste inconnue à ce jour, malgré des recherches menées par plusieurs personnes depuis plus de 70 ans. Un blog est consacré à ces recherches[167].
Le 21
  • Massacres de Bron (Rhône) : 109 Juifs sont massacrés par les nazis.
  • Comblanchien (Côte-d'Or) : dans la nuit du 21 au , 52 maisons sont brûlées, 8 habitants sur 530 sont tués et 9 hommes déportés.
  • Bouloc (Haute-Garonne) : meurtres[97].
  • Fronton : meurtre et vols[97].
  • Rimont (Ariège) : après un accrochage avec des maquisards, les troupes allemandes exécutent un instituteur en vacances âgé de 28 ans et 10 habitants âgés de 44 à 78 ans ; le village est détruit par incendie[168],[169].
Le 22
Le 23
  • Méré (Yvelines) : 4 civils sont tués à la baïonnette par des SS revenus dans le village après sa libération par les Américains[171].
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Le mémorial à Buchères.
Le 24
  • Châteauvillain ([Haute-Marne ]) : en représailles 17 fusillés dont des gendarmes dans le Parc aux daims
  • Buchères (Aube) : 68 civils dont 35 femmes, 10 enfants de moins de 10 ans, des bébés de 6 à 18 mois et 5 vieillards de plus de 70 ans sont assassinés par les SS et le village est incendié par deux compagnies de la 51e brigade blindée de grenadiers SS[121].
  • Montferrier-sur-Lez (Hérault) : 2 résistants FTP et 4 travailleurs sont torturés avant d'être fusillés par les membres d'une colonne de la Wehrmacht (11e Panzerdivision) au bord de la route, au carrefour du Fescau, contre le mur d'une grange. Un monument rappelle aux passants, sur la route de Mende, ce triste exploit de la Wehrmacht en fuite[173].
Le 25
  • Maillé (Indre-et-Loire) : 124 habitants, âgés de 3 mois à 89 ans, sont massacrés, et le village est incendié (entièrement détruit, il sera reconstruit quasiment à l'identique), vraisemblablement par des hommes du Feld-Erstatz-Bataillon (bataillon de réserve) de la 17e Panzer Grenadier Division SS Götz Von Berlichingen[174].
  • Châtillon-sur-Indre (Indre) : des maquisards et des civils sont fusillés.
  • Cerizay (Deux-Sèvres) : bombardement par une colonne allemande, 5 victimes civiles et 173 maisons incendiés.
  • Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne) : À la veille de la Libération, des Allemands en retraite massacrent dans le bois de La Hotte[175] 11 jeunes Français appartenant à la résistance de Tournan, qui furent surpris et capturés à la Bretèche d'Hermières dans la maison de l'un d'entre eux, le garde des Eaux et Forêts Jambois : René Allais, Pierre Bisson, Lucien Cotel, André Dupré, Michel Haby, Roger Havard, Henri Jambois, Claude Kieffer, Roger Marty, Christian Michel et Christophe Planté. Le Monument aux fusillés de Villeneuve-Saint-Denis est inauguré le sur le lieu des executions.
  • Chatou (Yvelines) : l'affaire des 27 martyrs[176], moment tragique de la Libération qui a vu le massacre de 27 civils et résistants.
  • Chelles (Seine-et-Marne) : 13 personnes raflées et fusillées devant le mur de la Mairie (1 survivant mutilé) : Aimé Auberville (51 ans), Roger Barnadat (16 ans), Jean Bothorel (20 ans), Charles Castermant (29 ans), Lucien Closson (36 ans), Lucien Gallet (16 ans), Houssa Ouaïd (36 ans), René Levasseur (33 ans), Christian Mariey (17 ans), Wladislaw Pusz (18 ans), Georges Schoenfeld (30 ans) et André Verdeaux (16 ans).
Le 26
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Plaque à la mémoire des maquisards fusillés le à Ligueil.
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Ligueil, famille Praud.
Le 27
  • Col du Petit-Saint-Bernard (Savoie) : 28 hommes des villages de la Tarentaise sont fusillés par la Wehrmacht en repli vers l'Italie.
  • Ligueil (Indre-et-Loire) : 3 maquisards faits prisonniers sont fusillés par l’armée allemande et, le lendemain, un autre maquisard prisonnier, son épouse et ses 3 enfants de 11 à 15 ans sont exécutés.
  • La Celle-Guenand (Indre-et-Loire) : 10 victimes - 2 maquisards tués au bourg et 8 civils tués au lieu-dit Repinçay, sur la route de Saint-Flovier, par une colonne de la Wehrmacht, qui avait fait halte la veille au Grand-Pressigny (sans victime).
  • Chalautre-la-Petite (Seine-et-Marne) : un contingent de la Wehrmacht, stationné dans le village, prend 22 habitants en otages, en représailles de la capture de deux des leurs par une patrouille américaine ; les otages, emmenés hors du village sur la route de Sourdun, sont fusillés ; treize d'entre eux meurent.
Le 28/
  • Boves (Somme) : au bois de Gentelles, 18 résistants dont une femme sont assassinés et inhumés dans une fosse commune retrouvée le .
Le 29
  • Bengy-sur-Craon (Cher) : 7 personnes sont fusillées et des fermes sont incendiées.
  • Saint-Cyr (Vienne) : 6 civils français, Michel Dubois, Désiré Berger, Roger Moine et ses trois fils Jean, Roger et Claude, sont exécutés par des soldats allemands après qu'ils ont été réquisitionnés pour dégager des troncs d’arbres couchés sur une route. Quelques jours plus tard, plusieurs auxiliaires féminines de l'armée allemande faites prisonnières par des parachutistes français du 3e SAS[179],[180] sont confiées au Maquis comme otages. Elles seront fusillées en représailles, dans le cimetière du village, par leurs geôliers[181].
Le 30
Le 31

Septembre 1944

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Plaque rappelant l'exécution de 27 résistants le , rue aux Raz à Autun.
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Monument des fusillés de la Résistance à la Piquante Pierre, Basse-sur-le-Rupt
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Laives Monument des fusillés du 4 septembre 1944
Le 1
Le 2
  • Étreux (Aisne) : au hameau du Gard, à la suite d'une embuscade de la Résistance, les Allemands arrêtent et fusillent 36 hommes et brûlent de nombreuses maisons[185],[186],[187].
Le 3
  • Crécy-en-Ponthieu (Somme) : le jour de la libération du village, 6 hommes (gendarmes et civils) furent abattus par les Allemands après la reddition de la gendarmerie où étaient détenus des prisonniers de guerre allemands.
Le 4
  • Laives (Saône-et-Loire) : 16 habitants du village sont raflés et fusillés par les Allemands, au cours de la retraite militaire de ceux-ci.
Le 5
  • Mont-Bernanchon (Pas-de-Calais) : à la suite du tir d'un résistant de la dernière heure sur une colonne allemande qui était en train de repartir en Allemagne, huit habitants choisis au hasard dans leur domicile et emmenés à pieds à Saint-Venant pour être fusillés.
  • Zegerscappel (Nord) : plusieurs FFI sont tués lors d'un combat ; les résistants survivants sont ensuite fusillés.
Le 8
  • Autun (Saône-et-Loire): 27 résistants sont fusillés par les Allemands dans les jardins d'une école de la ville, rue aux Raz.
Le 10
  • Angirey (Haute-Saône) : 7 résistants et 5 habitants sont exécutés, et 57 maisons incendiées.
Le 16
  • Bergues (Nord) : avant de se retirer vers Dunkerque, les Allemands minent préalablement une maison, qui explose quand son propriétaire veut rentrer chez lui ; il y a plusieurs dizaines de victimes civiles qui fêtaient leur libération dans la rue.
  • Ferrières (Charente-Maritime) : les Allemands tuent 9 civils, dont le maire du village, et 15 maquisards du régiment Ricco. Ils incendient 7 maisons du hameau de Chanteloup[191],


Le 18

Les 20 et 21

Le 26

Le 27

Sources

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