Langon (Ille-et-Vilaine)

commune française d'Ille-et-Vilaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Langon est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.

Faits en bref Administration, Pays ...
Langon
Langon (Ille-et-Vilaine)
Le clocher de l'église Saint-Pierre de Langon.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Redon Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Yves Colléaux
2020-2026
Code postal 35660
Code commune 35145
Démographie
Gentilé Langonnais, Langonnaises
Population
municipale
1 393 hab. (2022 )
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 13″ nord, 1° 50′ 48″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 97 m
Superficie 36,54 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Redon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Redon
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Langon
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Langon
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Langon
Liens
Site web www.langon35.bzh
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    La commune est détentrice du Label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager[1].

    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Langon s'est développée à 1,5 km à l'est de la Vilaine sur une rupture du plateau à environ 50 m d'altitude. Au sud du bourg, la vallée de la Vilaine s'élargit et l'altitude ne dépasse pas m à m et annonce les marais de Redon[2].

    Localisation

    Les communes limitrophes sont Saint-Ganton, La Chapelle-de-Brain, Mernel, Renac, Sainte-Anne-sur-Vilaine, Saint-Just, Guémené-Penfao, Massérac, Pierric et Guipry-Messac.

    Thumb
    Carte de la commune de Langon.

    Relief et hydrographie

    Géologie

    Du calcaire lacustre tongrien est présent à Langon[3].

    Transports

    La commune est desservie par la gare de Fougeray - Langon située sur la ligne de Rennes à Redon.

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[6].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 798 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 5,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Noë-Blanche à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 780,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

    Urbanisme

    Typologie

    Au , Langon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Redon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,7 %), terres arables (27,8 %), forêts (15,9 %), prairies (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), zones urbanisées (2,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Thumb
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Toponymie

    Formes écrites anciennes de Langon : Landegon en 797, 801 et 850[16], Lant Degon en 834, Landegun en 862, Lancon en 882, Langon en 1387 et 1516[17].

    Albert Dauzat qui ne connaissait pas de forme ancienne évoque un possible anthroponyme gaulois Lingo[18]. Cependant, cette explication est incompatible avec la nature des formes anciennes du type Landegon, Landegun mentionnées régulièrement au ixe siècle. Peut-être un type toponymique roman en Lande- avec un nom de personne, comme de très nombreux lieux de ce type dans l'ouest de la France (cf. Landigou, Orne; Landavran, Ille-et-Vilaine; etc.) ou breton en Lan- (cf. Landéhen, Côte-d'Armor; Landéan, Ille-et-Vilaine).

    La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Landegon[17].

    Homonymie possible avec Landigon (Seine-Maritime, hameau à Brémontier-Merval, Landigon 1414)[Quoi ?]

    Histoire

    Résumé
    Contexte

    Préhistoire

    Les plus anciennes traces d'occupation humaines retrouvées sur le territoire de la commune datent du Mésolithique[2]. Selon le recensement de P. Bézier, la commune comptait en 1883, 34 monuments mégalithiques dont 2 dolmens, 7 menhirs, 11 tumuli et 9 cromlechs. Au XIXe siècle et début XXe siècle, beaucoup de ces édifices furent détruits, les éléments étant récupérées pour l'empierrement des chemins vicinaux[2]. Le remembrement de 1964-1965 et l'urbanisation anarchique de la Lande du Moulin ont aussi contribué à la destruction partielle de plusieurs sites[2], dont celui des Demoiselles de Langon, qui ne sera classé au titre des monuments historiques qu'en 1976[19].

    Le musée de Bretagne conserve dans ses collections 3 haches polies et 1 hache-marteau découvertes dans le secteur de Langon sans mention plus précise du lieu des découvertes[2].

    Antiquité

    Une importante agglomération rurale était dispersée sur la commune de Lagon, en témoigne la voie romaine, et les nombreuses découvertes archéologiques faites sur la commune dont la plus connue; celle des thermes d'une ancienne villa gallo-romaine du bourg transformée en chapelle au haut Moyen Âge.

    À la fin du Ve siècle, l'arrivée des premières communautés chrétiennes entraîne la transformation des thermes romains et l'édification de la chapelle Sainte-Agathe[2].

    Moyen Âge

    Au IXe siècle, dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon, le nom de Langon apparaît pour la première fois sous diverses orthographes en bas latin (Landego, Landecon, Lanco, Lancon). Par la donation de Louis le Pieux, la paroisse de Langon est alors rattachée à cette abbaye, tutelle qu'elle conservera jusqu’à la Révolution française[2].

    Le XIXe siècle

    La gare de Fougeray - Langon est mise en service en [20], par la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, soit deux ans après l'inauguration de la ligne. La station est établie[21] sur la rive droite de la Vilaine à proximité du Pont-de-la-Fosse. Elle porte le nom du chef-lieu de canton, Fougeray dit aussi Grand-Fougeray (6 264 habitants) situé à environ 12 km, et de la commune de Langon (1 698 habitants) dont le bourg est à environ km.

    Le XXe siècle

    La Seconde Guerre mondiale

    Marie-Luce Moquet[22], organisa dès octobre 1940 l'évasion de 13 soldats prisonniers des Allemands qui étaient parvenus à leur échapper ; les années suivantes elle hébergait des évadés, des réfractaires au Service du travail obligatoire, des résistants, etc.. Elle contribua à l'organisation de deux groupes de résistants FTPF, l'un dirigé par Marcel Philippe, l'autre sous les ordres de Joseph Guérin ; un troisième groupe de résistants était commandé par André Métayer. Ces groupes participèrent à des parachutage d'armes, organisèrent des sabotages de voies ferrées, notamment au tunnel de la Corbinière et le groupe de Marcel Philippe pris part aux combats de Saint-Marcel. Lors de l'arrivée des troupes américaines ils empêchèrent les Allemands de faire sauter le pont de Port-de-Roche sur la Vilaine, faisant une vingtaine de prisonniers dans leurs rangs, qui furent remis aux troupes américaines. Le résistant Francis Boursier fut tué le à Pipriac et un autre, Armand Jolivel, fut fusillé par les Allemands le au Grand-Fougeray[23].

    Dans la nuit du 6 au , 6 maquisards furent surpris par des soldats allemands au pont de Port-de-Roche et fusillés[24].

    Héraldique

    Davantage d’informations Blason, Détails ...
    Thumb Blason
    D'argent au fer d'angon de sable ; chapé à dextre d'azur à la moucheture d'hermine du champ et à sénestre de gueules à l'épi de blé d'or ; à la champagne de sinoble chargée de trois pierres au naturel brochant sur le tout.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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    Politique et administration

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1906 1910 Jean-Baptiste Delalande    
    1910 1935 Jean Boudard    
    1935 1944 Bernard du Halgouët    
    1944 octobre 1947 Auguste Meilleray    
    octobre 1947 avril 1975
    (décès)
    Isidore Renouard RI Négociant
    Député d'Ille-et-Vilaine (1958 → 1975)
    Conseiller général du canton de Redon (1958 → 1970)
    mai 1975 octobre 1981
    (démission)
    Yvonne Renouard DVD Épouse de Isidore Renouard
    octobre 1981 mars 2001 Adolphe Roux DVD Chef d'entreprise - Ets Roux
    mars 2001 janvier 2005
    (démission)
    Philip Renouard[Note 2] DVG Journaliste cameraman
    mars 2005 juillet 2020 Michel Renoul[25] DVD Retraité du ministère de l'Intérieur
    juillet 2020 En cours Jean-Yves Colléaux   Retraité du secteur bancaire
    Les données manquantes sont à compléter.
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    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2022, la commune comptait 1 393 habitants[Note 3], en évolution de −3,4 % par rapport à 2016 (Ille-et-Vilaine : +5,46 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2018 2022 - - - - - - -
    1 4011 393-------
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    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0821 4431 3591 3811 6551 5601 4751 5231 593
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6021 6981 9261 9011 9232 0252 1642 2672 194
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 1842 1862 0041 8211 7951 6901 6981 6241 487
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 3421 4151 1411 2141 2611 2811 4051 4401 459
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Résumé
    Contexte

    La commune possède un patrimoine important, dont trois bâtiments monuments historiques. De plus, 405 monuments sont inventoriés (dont une voie romaine[30] et deux aqueducs[31]) ainsi que 160 objets :

    • l’église Saint-Pierre, inscrite monument historique par arrêté du [32] ; elle abrite cinq objets eux-mêmes monuments historiques : un calice de 1653[33], un retable[34] et un maître-autel d’époque Louis XIV[35], une peinture du XIVe siècle[36] et des fonts baptismaux et leur baldaquin[37]
    • la chapelle Sainte-Agathe :
    • l'ensemble mégalithique dit des Les Demoiselles de Langon classé monument historique par arrêté du [38],[39];
    • les tertres mégalithiques dits "les Pillons Garougnaux", situés près du hameau de la Gaudinais ;
    • Le plus long tunnel ferroviaire de Bretagne (635 mètres), édifié entre 1860 et 1862, en prolongement du Viaduc de Corbinières, traverse la commune de Langon.
    • Le Château des Corbinières[40],[41],[42] est dû à deux architectes majeurs du département d'Ille-et-Vilaine à la fin du 19e siècle, Arthur Regnault et Frédéric Jobbé-Duval. La propriété appartenait alors à la famille du Halgouët, branche de la Famille de Poulpiquet.

    Patrimoine naturel

    Du point de vue de la richesse de la flore, Langon est à la treizième place des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 600 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). On compte notamment 44 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 17 taxons protégés et 33 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[43].

    Le site de Corbinières s'étend sur la commune de Langon.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Voir aussi

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