page de liste de Wikipédia De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La liste des personnages des Aventures de Tintin contient plus de trois cents noms (y compris ceux d'animaux). Certains sont récurrents, d'autres apparaissent seulement une fois; ils tiennent souvent du calembour. Beaucoup de noms sont inspirés du parler bruxellois. On compte dans cette liste très peu de personnages féminins.
Au fil des aventures, Hergé introduit des éléments de cohérence entre ses albums afin de donner à son œuvre une «apparence massive, compacte et cohérente»[2]. C'est ainsi qu'il prend l'habitude de convoquer dans chaque nouvelle aventure des personnages issus de précédentes histoires, à la manière de grands auteurs du XIXesiècle comme Honoré de Balzac[3],[2]. Ce retour des personnages, inauguré dans Les Cigares du pharaon, culmine dans Coke en stock[3], l'aventure dans laquelle Hergé «va le plus dans la mise en scène de son propre univers»[4]. Ainsi, le retour de mêmes personnages «offre au dessinateur à la fois le moyen de ne pas sombrer dans la redondance en créant de nouveaux personnages trop proches des anciens et celui d'affiner la psychologie des figures déjà existantes»[3].
Davantage d’informations PS, TC ...
Participation des principaux personnages récurrents aux différentes Aventures de Tintin[m 1]
Roberto Rastapopoulos incarne «le génie du mal» et l'ennemi le plus acharné de Tintin[5],[6] mais son caractère diabolique n'apparaît pas immédiatement: dans Les Cigares du pharaon, Tintin lui-même est séduit par l'image respectable de ce milliardaire directeur d'une firme de cinéma, la Cosmos Pictures, et ce n'est qu'à la fin du Lotus bleu qu'il découvre que sous les traits de Rastapopoulos se cache le Grand Maître des trafiquants d'opium, société secrète placée sous le signe du pharaon Kih-Oskh[7],[5]. Les membres de celle-ci constituent une véritable internationale du crime s'appuyant sur des figures qui n'ont de cesse de faire disparaître Tintin, comme le Japonais Mitsuhirato à Shanghai ou le marin véreux Allan Thompson[5]. Quand tout le monde le croit mort, Rastapopoulos reparaît sous les traits du marquis di Gorgonzola dans Coke en stock, un trafiquant d'esclaves qui reçoit les plus grands noms de la jet set sur son yacht. Une nouvelle fois démasqué par Tintin, il revient sous sa véritable identité dans Vol 714 pour Sydney, pour tenter de s'emparer de la fortune du milliardaire Laszlo Carreidas[7].
Les ennemis de Tintin agissent le plus souvent en bande organisée. Le journaliste Hervé Gattegno relève la présence de sociétés secrètes dans 14 des 24 albums de la série, de sorte que «son créateur n'aura cessé de placer sur la route de Tintin des ligues de tueurs, bandes de faussaires et autres associations de malfaiteurs. Des internationales clandestines conçues comme autant d'hydres à têtes multiples dont le héros devra triompher plus d'une fois avant d'en venir à bout»[11]. Dans Tintin au Congo, le jeune reporter affronte le sorcier de la tribu des Babaoro'm, membre de la secte des Aniotas, et déjoue les plans de l'émissaire d'Al Capone qui cherche à l'éliminer. C'est la mafia dirigée par le célèbre bandit que Tintin combat ensuite en Amérique. Tintin affronte ensuite des trafiquants d'opium dans Les Cigares du pharaon, Le Lotus bleu et Le Crabe aux pinces d'or[12], puis s'oppose à divers groupes comme les putschistes du Sceptre d'Ottokar et les négriers de Coke en stock en passant par les faux-monnayeurs de L'Île noire[11].
Ahmed (1) est un serviteur du professeur Smith dans Tintin au pays de l'or noir. Il participe au sabotage d'un pipe-line avec lui et deux autres complices, avant que Tintin l'assomme, lui vole ses vêtements et usurpe son identité[m 3].
Ahmed (3) est un colonel de l'armée du Khemed aux ordres de Mull Pacha, nom d'emprunt du docteur Müller dans Coke en stock. Il ordonne par erreur à son aviation de détruire les véhicules blindés lancés à la poursuite de Tintin et du capitaine Haddock[m 4].
Endaddine Akass est le personnage central du dernier album inachevé de la série, Tintin et l'Alph-Art. Personnage mystérieux, à la fois gourou et trafiquant d'art, il est probablement un nouvel avatar de Rastapopoulos, Hergé évoquant cette possibilité dans ses brouillons[20]. Son nom provient d'une expression bruxelloise, «En dat in a kas!», qui peut se traduire en français par «Prends ça!» La barbe, les cheveux longs et les lunettes noires que lui attribue le dessinateur dans ses esquisses rappellent le style de l'escroc Fernand Legros, de même que le gourou indien Bhagwan Shree Rajneesh, à l'origine de ce qu'il appelle la «méditation dynamique»[21],[20].
Al Capone est un gangster qui souhaite prendre le contrôle de la production de diamants en Afrique dans Tintin au Congo. Il cherche à faire disparaître Tintin qui déjoue ses pièges et vient l'affronter à Chicago dans l'album suivant, Tintin en Amérique. Al Capone est finalement mis sous les verrous[m 5]. Il s'agit du seul personnage réel de la série, cité et représenté sous sa véritable identité[22].
Le général Alcazar est un militaire du San Theodoros qui accède au pouvoir après un coup d'État dans L'Oreille cassée. Il fait de Tintin son aide de camp et le promeut colonel, avant de le faire arrêter quand il le croit coupable de trahison. Les deux hommes se retrouvent dans Les Sept Boules de cristal quand Alcazar, chassé de son pays par son rival le général Tapioca, est reconverti en lanceur de poignards au music-hall sous le nom de Ramon Zarate. Il effectue un autre séjour en Europe dans Coke en stock pour acheter de vieux avions de combat qui lui permettent de renverser Tapioca. Son retour au pouvoir est de courte durée puisque dans Tintin et les Picaros, il est réfugié dans la jungle santhéodorienne aux côtés de ses fidèles guérilleros, les Picaros. Avec l'aide de Tintin, il mène avec succès un nouveau coup d'État[m 6]. Personnage colérique, amateur de cigares et du jeu d'échecs, il ne recule devant aucune combinaison politico-financière pour parvenir à ses fins[m 6] et n'est finalement qu'un «dictateur d'opérette»[23].
Peggy Alcazar est la femme du général Alcazar dans Tintin et les Picaros. C'est une matrone américaine, autoritaire et exécrable, qui mène à la baguette son mari et n'hésite pas à le réprimander publiquement quand il est en retard ou qu'il laisse tomber les cendres de son cigare[24]. Acariâtre et revêche, d'apparence vulgaire et le plus souvent coiffée de bigoudis, elle suscite pourtant l'admiration du professeur Tournesol qui perçoit en elle une certaine grâce ainsi qu'une «exquise féminité»[m 7].
Le colonel Alvarez est un militaire santhéodorien, aide de camp du général Tapioca également placé sous les ordres du colonel Sponsz dans Tintin et les Picaros. Il est chargé d'accueillir Haddock et Tournesol à leur descente d'avion, puis de les surveiller avec attention dans leur résidence gardée. Arrêté en même temps que Tapioca à la fin de l'aventure, il est contraint de libérer Bianca Castafiore et les Dupondt juste avant leur exécution[m 8].
André est un technicien qui fait partie de l'équipe de télévision reçue à Moulinsart dans Les Bijoux de la Castafiore. Il est responsable du tournage[m 9]. Il est inspiré de Jacques Cogniaux, caméraman de la RTBF, et de Claude Michiels, des Studios Universal Video, fils des réalisateurs du film Le Crabe aux pinces d'or[25].
B
Le cheikhBab El Ehr est l'éternel rival de l'émir Mohammed Ben Kalish Ezab, qu'il cherche à renverser pour s'emparer du pouvoir au Khemed. Dans Tintin au pays de l'or noir, Tintin est conduit par erreur dans son repaire puis abandonné en plein désert. Dans Coke en stock, Bab El Ehr qui a reçu le soutien de puissances étrangères aux intérêts politico-financiers, a rejeté son rival dans la clandestinité[m 10]. Son nom est tiré de «babeleer», une expression de la zwanzebruxelloise qui signifie «bavard»[26].
Ramon Bada est un bandit qui cherche à s'emparer du diamant caché dans le fétiche arumbaya dans L'Oreille cassée, avec son complice Alonzo Pérez. Leur quête démarre à Bruxelles et se poursuit au San Theodoros, avant de s'achever lors d'une ultime altercation avec Tintin à bord d'un paquebot transatlantique. Ils périssent noyés au moment où ils retrouvent l'objet de leur recherche[m 10]. Ramon Bada s'exprime avec un accent hispanique caricatural et ne cesse d'utiliser le juron espagnol «caramba!», notamment quand il manque sa cible en lançant son poignard[27]. Son nom relève de l'argot, l'expression «bada» signifiant «chapeau», un accessoire que ce personnage ne quitte jamais[27].
J. Balthazar est le frère du sculpteur assassiné dans L'Oreille cassée[m 11]. Exerçant la même profession, il récupère le fétiche arumbaya original dans une malle chez son frère et le revend à un collectionneur américain, Samuel Goldwood. Il produit par ailleurs de très nombreuses répliques du fétiche, qu'il vend dans son magasin[m 11].
Barnabé est l'un des rabatteurs des frères Loiseau, deux antiquaires malhonnêtes dans Le Secret de La Licorne. Il est chargé de retrouver, et de voler si nécessaire, les deux maquettes de La Licorne qui leur manquent et dans lesquelles sont cachés les parchemins qui indiquent l'emplacement du trésor de Rackham le Rouge. À la suite d'un différend financier avec ses employeurs, il est prêt à les dénoncer avant d'être abattu devant le domicile de Tintin[m 11].
Il est le directeur du Centre de recherches atomiques de Sbrodj, en Syldavie, où se construit une fuséelunaire. Il supervise l'organisation de l'expédition lunaire. Très sérieux, consciencieux et calme, incarnation du devoir et de la rigueur, il a un sens retenu de l'humour. Il éprouve une sincère considération, voire de l'admiration (et même de l'envie) à l'égard de Tintin et du capitaine Haddock. Obsédé par l'espionnage et la sécurité, il les accueille d'abord avec une réserve certaine, admettant sans doute telle quelle la chaude recommandation de Tournesol à leur égard. Ce n'est vraiment que lorsque le capitaine sauve le professeur Tournesol (dont dépend la réussite du projet lunaire) de son amnésie qu'il se libère[28].
Durant le voyage vers la Lune, il est constamment présent dans la Station de Contrôle située au cœur de la base spatiale. Cela lui permet de suivre en temps réel le déroulement des opérations et d'avoir un contact permanent avec les membres de l'expédition, bien que ce soit Walther qui leur parle directement par radio. Cette permanence constante à la Station de Contrôle n'est toutefois pas une prouesse extraordinaire, car le vol Terre-Lune (comme celui du retour) est assez bref: du décollage (lancement) à l'alunissage, il ne dure guère qu'environ quatre heures[29]. Il apparaît à de nombreuses reprises extrêmement angoissé par les péripéties vécues par l'équipage de la fusée. Lors du retour sur Terre de la fusée, il manque de peu de se faire griller (ou rôtir) par cette dernière. Il est l'un des premiers à pénétrer dans la fusée et à y trouver ses passagers inconscients.
Ce personnage évoque celui de J.-T. Maston, l'ingénieur secrétaire du Gun Club dans le diptyque littéraire lunaire De la Terre à la Lune-Autour de la Lune, de Jules Verne (1865-1869). Tous deux, restés sur Terre, sont réduits au rang de simples spectateurs de l'expédition lunaire qu'ils supervisent. Ils sont ainsi les miroirs des sentiments du lecteur, qui n'accompagnent pas non plus les héros de ces œuvres dans leur voyage sur la lune[28].
Béatrice est le nom d'un cheval qu'un éleveur de Redskincity propose au héros dans Tintin en Amérique. Il rejette violemment ce dernier d'une ruade[m 12].
Mohammed Ben Kalish Ezab est l'émir du Khemed et le père d'Abdallah. Il est en conflit permanent avec son rival, le cheikh Bab El Ehr, qui cherche à le renverser. Il est d'ailleurs contraint de se réfugier un temps dans la clandestinité, dans Coke en stock, avant de reprendre son pouvoir avec l'aide de Tintin[m 13]. De caractère très changeant, voire instable, il est capable de couvrir son fils d'éloge et de multiplier les superlatifs à son égard avant de le maudire quand il est victime de ses farces[13]. Il est inspiré du roi Abdelaziz ibn Saoud, fondateur de l'Arabie saoudite en 1932[32]. Son nom est construit sur un jeu de mots: en bruxellois, «kaliche zap» signifie «jus de réglisse», une expression utilisée pour désigner trivialement un café insipide[33],[34].
Marocain, apparemment pieux (il va à la mosquée) et respectable, il est l'un des plus grands négociants de la ville de Bagghar au Maroc. Il est extrêmement fortuné et possède un grand palais, des chevaux, des voitures, un avion et beaucoup d'hectares de terre. Il est en réalité à la tête d'une organisation de trafic d'opium, la drogue étant transportée à bord d'insoupçonnables boîtes de crabe dont il est fournisseur. Son salon étant un des accès aux souterrains de la ville, repaire des trafiquants, Ben Salaad est finalement arrêté grâce à l'intervention de Tintin et surtout de Milou qui surgissent du passage secret. Tintin découvre alors à son cou une pince de crabe en or, ce qui confirme que c'est bien lui le chef de l'organisation.
Ben Youssef est un serviteur de l'émir Mohammed Ben Kalish Ezab dans Coke en stock, qui se révèle être un espion travaillant pour le compte de son rival le chiekh Bab El Ehr. Il est attaqué par Aïcha, le guépard apprivoisé de l'émir, après avoir marché sur sa queue[m 14].
Bill est un nom porté par quatre personnages différents dans Tintin en Amérique. Le premier qui apparaît dans l'album est l'un des deux bandits appartenant au Syndicat des Gangsters de Chicago, la bande de Bobby Smiles, qui enlèvent Tintin pour le jeter dans le lac Michigan[m 16]. Le deuxième est un employé des chemins de fer de l'ouest des États-Unis qui est chargé avec son collègue Slim de dynamiter un rocher bloquant la voie[m 16]. Le troisième est un complice de Bobby Smiles qui ligote Tintin sur une autre voie de chemin de fer[m 16]. Enfin, le dernier est un gangster qui enlève Milou en vue d'obtenir une rançon[m 17].
Bob est le pilote d'un avion de reconnaissance chargé de filmer l'éruption du volcan de l'île de Pulau-Pulau Bompa dans Vol 714 pour Sydney. C'est lui qui distingue le radeau pneumatique à bord duquel Tintin et ses compagnons sont naufragés[m 18].
Bohlwinkel est un banquier de Sao Rico qui finance l'expédition du Peary en vue de mettre la main sur le métal inconnu contenu dans l'aérolithe échoué dans l'océan Arctique, dans L'Étoile mystérieuse[40]. Personnage sans scrupules, il ne recule devant rien et utilise des procédés déloyaux pour s'approprier la victoire[40]. Dans la version originale de 1942, il est décrit comme un puissant financier de New York et se nomme «Blumenstein», un nom à consonance juive, et ses traits correspondent aux caricatures antisémites de l'époque, ce qui vaut à Hergé des accusations d'antisémitisme[41]. Le nom «Bohlwinkel» vient du mot bruxellois«bollewinkel», utilisé pour nommer une boutique de confiserie[42],[43].
Hippolyte Bolivar est un haltérophile présenté à Chicago comme l'homme le plus fort du monde dans Tintin en Amérique. C'est en fait un imposteur qui a l'habitude d'utiliser des haltères en bois pour ses démonstrations[m 20].
Le colonel Boris est l'aide de camp du roi de SyldavieMuskar XII dans Le Sceptre d'Ottokar. Il est en réalité membre de complot qui cherche à le renverser[m 21]. Il éprouve une rancune tenace envers Tintin qui réussit à le démasquer. Il revient dans Objectif Lune sous le nom de colonel Jorgen, et parvient à embarquer secrètement dans la fusée lunaire en vue de la détourner, avec l'aide de l'ingénieur Frank Wolff[m 21].
Boule-de-neige est un jeune garçon africain qui observe au loin le paquebot à bord duquel Tintin débarque en Afrique dans Tintin au Congo[m 22].
Isidore Boullu est un marbrier sollicité par le capitaine Haddock pour réparer une marche brisée de l'escalier central du château de Moulinsart dans Les Bijoux de la Castafiore. Malgré les appels répétés du capitaine et de Nestor, il ne se presse pas d'effectuer le travail, en prétendant être débordé. Il est aussi membre du groupe des musiciens de l'Harmonie de Moulinsart[m 22].
Madame Boullu est l'épouse du précédent, chargée de protéger son mari contre les plaintes de ses clients, dans Les Bijoux de la Castafiore[m 23].
Boustringovitch est un Terroristebolchevik se faisant passer pour un aubergiste dans Tintin au pays des Soviets. Il tente d'enlever Tintin après l'avoir chloroformé, mais ce dernier simule l'inconscience et parvient à le capturer. Dans sa poche, un document révèle qu'il s'apprêtait à commettre de nombreux attentats à l'explosif. Son patronyme est formé sur le bruxellois «boestring», qui signifie hareng saur[45].
Bunji Kuraki est un policier japonais, membre de la Sûreté de Yokohama, qui enquête sur les trafiquants d'opium dans Le Crabe aux pinces d'or. Il est enlevé alors qu'il cherche à avertir Tintin de la menace que représente cette bande, et retenu prisonnier dans les cales du Karaboudjan[m 24].
C
Hippolyte Calys est le directeur de l'observatoire dans L'Étoile mystérieuse. Il est la première personne à prédire l'heure à laquelle une météorite heurtera la Terre. Selon lui, ce cataclysme devrait provoquer la fin du monde, mais seul un fragment de l'astéroïde percute finalement la Terre, ne provoquant qu'un tremblement de faible magnitude. Les prévisions du professeur Calys, qui s'appuyaient sur des calculs erronés effectués par son assistant, ne se réalisent donc pas. Il découvre ensuite à l'aide d'un spectroscope que le fragment de la météorite tombé sur la Terre contient un métal nouveau, qu'il baptise d'après son nom: le calystène. Avec Tintin, il organise alors vers l'Arctique une expédition dont il est le chef, pour prendre possession de la météorite et du métal.
C'est un homme très intègre, qui n'hésite pas à abandonner toute chance de prendre possession du métal pour sauver un navire en perdition, à la suite du faux SOS lancé par l'expédition concurrente. Homme de science, Calys s'oppose de par sa personnalité à Philippulus, prophète de la fin du monde (malgré une forte ressemblance physique). Pour Pierre-Louis Augereau, «Calys et Philippulus représenteraient donc le revers et l'avers d'une même médaille: celle de l'observation des astres, et plus précisément de ces étoiles mystérieuses que sont les comètes»[46]. Comme d'autres savants apparaissant dans la série, il est déconnecté de la réalité. Par exemple, alors qu'il croit la fin du monde imminente, il se félicite d'être celui qui en aura déterminé l'heure exacte, déclarant au mépris de toute vraisemblance «Demain, je serai célèbre!». Puis, lorsqu'il découvre que son assistant s'est trompé dans ses calculs, il explose de rage et s'en prend à celui-ci. Il ne se réconforte que lorsqu'il découvre qu'un morceau de l'aérolithe est tombé près du pôle Nord.
Dans la première version du scénario d'Objectif Lune concoctée par Jacques Van Melkebeke et à Bernard Heuvelmans, le professeur Calys réapparaissait. Il secondait alors le professeur Tournesol pour son projet lunaire, basé au centre américain de Red Mills («Moulin rouge»). Il jouait un rôle similaire à celui qui fut finalement alloué à Frank Wolff, puisqu'il trahissait son chef pour les beaux yeux de Rita Hayworth, actrice et danseuseaméricaine ayant réellement existé. Hergé ne garda de cette mouture que quelques idées et réalisa un scénario très différent[47].
Il est envisageable que pour le créer, Hergé se soit référé au véritable directeur de l'Observatoire royal de Belgique, à Uccle, Eugène Delporte. Celui-ci faisait lui aussi la chasse aux petits astéroïdes. Cependant, Calys n'a rien à voir physiquement avec lui, ayant le crâne dégarni et le profil en quartier de lune. D'ailleurs, en marollien, «kaal is» signifie «il est chauve», ce qui expliquerait l'origine de son nom[47]. Cependant, vu sa passion pour la confiserie, il est aussi possible que son nom soit dérivé du bruxellois «caliche» = réglisse (cf. Ben Kalish Ezab).
Paul Cantonneau est un professeur suisse de l'Université de Fribourg. Il participe à la mission scientifique polaire dans L'Étoile mystérieuse, apparaissant pour la première fois la veille du départ sur l'Aurore. Il revient dans Les Sept Boules de cristal en tant que membre de l'expédition Sanders-Hardmuth en Amérique du Sud et, comme ses confrères, il est atteint d'une mystérieuse léthargie qui ne cesse qu'à la fin du Temple du Soleil. Bien qu'il s'agisse d'un personnage fictif, une allée porte son nom dans la commune de Givisiez et des universitaires ont créé un fonds scientifique à son nom[48]. Son inspiration est débattue: pour Laurent Missbauer, Hergé se serait inspiré de l'homme politique Georges Python[49], ce qui est contredit par un autre spécialiste de l'œuvre d'Hergé, Alain-Jacques Tornare[50].
Caraco est un Indien qui sert de guide à Tintin pour le mener en territoire arumbaya dans L'Oreille cassée, avant de l'abandonner par peur de ces derniers. Son nom vient du caraco, un vêtement de femme[m 26]. Bien que son apparition dans l'aventure soit brève, il figure sur la couverture de l'album aux côtés de Tintin, en train de pagayer dans une pirogue.
Maladif (il éternue et porte constamment une écharpe et un chapeau qui l'obsède), tricheur (lorsqu'il joue à la bataille navale contre le capitaine Haddock, il surveille son jeu grâce à une caméra cachée dans son jet), irrespectueux envers son personnel (qui complote contre lui), il ne montre pas une image positive du milliardaire[54]. Ce qu'il veut, il l'a, ne serait-ce que pour montrer qu'il est le plus riche. Ainsi, lors d'une vente aux enchères, il n'hésite pas à vouloir souffler à son concurrent Onassis des Picasso, des Braque et des Renoir, à n'importe quel prix. Pourtant, ce compétiteur jaloux possède déjà tant d'œuvres d'art qu'il ne sait plus où les mettre. Ce qui ne l'empêche pas de se montrer avaricieux: il régale son entourage avec la bouteille familiale (plus économique) de Sani-Cola, marque de soda dont il est propriétaire. Allergique à tout son environnement et très soucieux de sa petite santé, il se plaint continuellement du moindre désagrément (fumée de tabac, tremblement de terre...). Particulièrement taciturne, il est surnommé «l'homme qui ne rit jamais», comme Buster Keaton[réf.nécessaire]. Ce trait de caractère disparaît curieusement au contact des amis de Tintin (capitaine Haddock et Tournesol).
Le sérum de vérité administré par le docteur Krollspell révèle que sa cupidité remonte à sa plus tendre enfance. Il se lance même avec Roberto Rastapopoulos, involontairement piqué au sérum par le docteur, à un concours grotesque visant à revendiquer le titre de "génie du mal". Le milliardaire parle alors de son grand-père maternel, un Arménien qui était «sucreur de rahat-lokum à Erzeroum» (page 30), qui a échoué à l'influencer positivement. Dès l'âge de quatre ans, il commit ses premiers forfaits. Par exemple, il vola une bague de sa mère et fit accuser la servante, qui se fit congédier à tort, tandis qu'il riait sous cape. Et la liste de ses pitoyables méfaits aurait sans doute continué s'il n'avait pas été interrompu par l'intervention de Tintin.
Parmi les références possibles, le personnage s'inspirerait de Marcel Dassault, pour les avions, le style vestimentaire[55], les domaines d'activité et pour la scène initiale qui serait très similaire à un épisode de la vie de Dassault. D'ailleurs, pour l'édition de l'histoire en album, Casterman recommanda à Hergé de supprimer les mentions «cinéma et presse» présentes dans la liste des domaines d'activités de Carreidas, qu'il avait listé dans la version publiée en feuilleton. Cela avait pour but de ne pas trop rappeler Marcel Dassault. Le bédéiste obéit et les remplaça donc par «électronique»... ce qui ne changea rien au problème. Le premier à faire le rapprochement entre le magnat français et le personnage d'Hergé fut Philippe Bouvard dans le quotidienFrance-Soir. Aussi, l'entrepreneur s'était reconnu en ce personnage. Loin d'être vexé, il s'était au contraire réjoui d'apparaître dans un épisode de Tintin. Comme l'écrivit son biographe autorisé Claude Carlier, l'homme déclara en le découvrant «C'est bien moi». Il aurait même adressé une lettre de félicitations au dessinateur.
Hergé se défendit de tout rapprochement et, comme c'est souvent le cas lorsqu'il crée des personnages, il ne se base pas que sur un seul modèle. On lui trouve également des similitudes avec Enzo Ferrari, surnommé «Il Commandatore», le même titre que celui par lequel le steward Gino s'adresse à son patron[56]. Son caractère d'homme qui ne rit jamais serait emprunté à l'industriel américain Paul Getty. Quant à son hygiénisme obsessionnel, il serait inspiré de celui qui caractérisait Howard Hughes, autre constructeur d'avions.
Marc Charlet est l'un des sept membres de l'expédition Sanders-Hardmuth dans Les Sept Boules de cristal, victime comme les autres de la malédiction de Rascar Capac: il s'endort dans un taxi en se rendant chez Tintin après avoir été averti du danger qui le menace et ne se réveille qu'à la fin du Temple du Soleil[m 30].
Chaubet est un inspecteur de police en civil, chargé de la surveillance du professeur Bergamotte dans Les Sept Boules de cristal[m 30].
Le capitaine Chester est un marin ami du capitaine Haddock, avec lequel il a navigué plus de vingt ans. Sa seule apparition a lieu dans L'Étoile mystérieuse, lors de l'escale de l'Aurore à Akureyri en Islande. Il permet à Haddock et Tintin d'effectuer le ravitaillement en mazout de leur navire, alors même que la Golden Oil le leur a refusé car elle est financée par la même banque que le navire concurrent Peary. Il est également mentionné dans Le Secret de La Licorne, quand Haddock a l'idée de lui emprunter son chalutier Sirius pour partir à la chasse du trésor de Rackham le Rouge, dans Les Sept Boules de cristal, quand Tintin et Haddock, de passage à Saint-Nazaire, décident d'aller le saluer à La Rochelle où il commande cette fois le Valmy, puis dans Les Bijoux de la Castafiore, quand il adresse une lettre de félicitations au capitaine pour son prétendu mariage avec la Castafiore, annoncé dans un magazine[m 31].
R. W. Chicklet est un agent de la General American Oil dans L'Oreille cassée, qui désire exploiter du pétrole dans le désert du Gran Chapo, région située aux confins du San Theodoros et du Nuevo Rico. Il tente de soudoyerTintin, alors colonel aide de camp du général Alcazar, mais éconduit par le héros, il finit par s'adresser directement à ce dernier[m 31]. Ce personnage fait sans doute écho à John Davison Rockefeller Junior, patron de Standard Oil, compagnie pétrolière qui prospérait en Bolivie à l'époque de la parution de L'Oreille cassée[57]. Son nom pourrait être inspiré d'une célèbre marque de chewing-gum[m 31]. Dans les années 1920 et 1930, l'habitude de mâcher du chewing-gum était considérée comme un trait de manque de savoir-vivre typiquement américain et vaguement dégoûtant[58].
Ce survivant des derniers Incas apparaît sur la scène d'un music-hall, comme partenaire du lanceur de poignards Ramon Zarate, alias le général Alcazar , mais cet emploi n'est qu'une couverture, car le véritable objectif de sa mission en Europe est la vengeance de la profanation de la sépulture de Rascar Capac par sept explorateurs; pour cela, il doit les endormir à l'aide d'un gaz enfermé dans des boules de cristal, qu’il doit casser en leur présence. En fait, le véritable nom de Chiquito, qu'il ne porte que sur la scène, est Rupac Inca Huaco. Cet Inca prend tous les risques. Ainsi, il passe par un conduit de cheminée pour atteindre la chambre du professeur Hippolyte Bergamotte. En s'échappant, il est touché par la balle d'un policier et doit se réfugier dans un arbre où sa main laisse un empreinte sanglante. C'est de là qu'il aperçoit le professeur Tournesol portant un bracelet appartenant à la momie de Rascar Capac. Comme cet acte est sacrilège, il l'enlève. Après une chasse à l'homme, il parvient, aidé par des complices, à quitter l'Europe pour le Pérou, à bord du cargoPachacamac, emportant Tournesol. Dans Le Temple du Soleil, Tintin le retrouve à bord du cargo; Chiquito lui explique que Tournesol va être sacrifié, puis tente de le capturer, mais celui-ci s'échappe et se fait tirer dessus. On revoit plus tard Rupac Inca Huaco aux côtés de l'Inca, qu'il assiste comme grand prêtre, invoquant le dieu soleil pendant que le bûcher est allumé. Mais une éclipse, prédite par Tintin, interrompt la cérémonie. Les Incas effrayés gracient les condamnés. C'est Chiquito, lui-même, qui détruit les statuettes envoûtées des sept explorateurs, les libérant ainsi de la malédiction et de leur léthargie.
Madame Clairmont est la femme du précédent dans Les Sept Boules de cristal. Spectatrice du Music-Hall Palace, elle apprend de manière brutale, lors du numéro du fakir Ragdalam et de la voyante Yamilah, que son mari est atteint d'un mal mystérieux[m 32]. Elle est selon certains commentateurs de l'œuvre d'Hergé «sans doute la plus jolie femme des aventures de Tintin»[59],[60]. Selon Albert Algoud, Mme Clairmont serait en fait accompagnée du professeur Hornet, que l'on reconnaît assis à sa gauche à la première case de la page 9 (7BC.9A1). Comme elle quitte la salle seule et non accompagnée par Hornet, Albert Algoud les soupçonne d'adultère, qu'ils s'efforceraient de cacher[61]. Elle ressemble à Madame Legrand de Jo, Zette et Jocko du même Hergé[réf.nécessaire].
Coco (1), dans Tintin au Congo, est le boy que Tintin engage pour lui servir de guide. Il sauve notamment la vie du héros lorsque celui-ci est capturé par une tribu africaine. Bien que son apparition soit brève, il est présent sur la couverture de l'album[m 33].
Coco (2) est le perroquet du sculpteur Balthazar dans L'Oreille cassée. L'animal est convoité car il semble l'unique témoin du meurtre du sculpteur. De fait, c'est lui qui révèle le nom de l'assassin à Alonzo Perez et Ramon Bada, tandis que Tintin écoute à la fenêtre[m 33].
Le consul de Poldévie est un homme confondu avec Tintin à l'intérieur du Lotus bleu, la fumerie d'opium, dans l'album du même nom. La Poldévie est un pays imaginaire né d'un célèbre canular mis sur pied en France en 1929 par Alain Mellet, journaliste et membre de L'Action française de Charles Maurras, dans le but de ridiculiser des parlementaires républicains[62].
Czarlitz est le photographe officiel de la cour de Syldavie, membre du complot visant à destituer le roi Muskar XII dans Le Sceptre d'Ottokar. Il participe au vol du sceptre dans la salle du trésor, son appareil étant muni d'un ressort dans le viseur[m 34].
Dans Le Lotus Bleu, il est le chef de la police de la concession internationale de Shanghai et un ami de l'industriel Gibbons. Pour venger un affront que Tintin a causé à Gibbons, Dawson le fait emprisonner et rosser par trois solides policiers (qui n'y parviennent pas). Puis, après un accord passé avec les autorités japonaises, il fait arrêter Tintin, sur dénonciation de Gibbons, et le remet aux Japonais. Enfin, Mitsuhirato se servira d'une dette que Dawson a envers lui pour le pousser une nouvelle fois à arrêter Tintin, réfugié en territoire chinois. Dawson obtient un mandat d'arrêt auprès de ses collègues chinois et envoie les Dupondt procéder à l'arrestation, qui échouera. Essayant une nouvelle fois d'arrêter Tintin en vain lors de son retour en train à Shanghai, il ne peut que déplorer son impuissance face à l'énergie de Tintin.
Le personnage réapparaît en trafiquant d'armes dans Coke en stock, sous le nom de Dubreuil et pour le compte de Rastapopoulos. Il négocie d'abord avec le général Alcazar une transaction portant sur la vente d'avions de combat Mosquitos. Les Dupondt enquêtent sur lui avec leur efficacité habituelle et mettent involontairement Tintin sur sa piste. Tintin le prend en filature et découvre son dépôt situé dans les faubourgs. Dawson se montre furieux de revoir Tintin se mêler de ses affaires. C'est lui qui fait probablement placer une bombe, par l’intermédiaire de Walter, dans l'avion Wadesdah-Beyrouth emprunté par Tintin et le capitaine Haddock, venus aider l'émir. On apprend à la fin de l'album, par une coupure de journal, que ses activités criminelles sont finalement découvertes en même temps que le reste de l’organisation dirigée par Rastapopoulos.
Le lieutenant Delcourt est un officier français commandant le poste d'Afghar dans Le Crabe aux pinces d'or. Il recueille Tintin et le capitaine Haddock dans le désert et, plus tard, lui et ses hommes les sauvent d'une attaque de pillards[m 35].
Le colonel Diaz est l'aide de camp du général Alcazar dans L'Oreille cassée, rétrogradé au rang de caporal au bénéfice de Tintin. Il en tire une certaine rancœur et cherche à se venger du héros en allant jusqu'à rejoindre une société secrète pour organiser une série d'attentats, sans succès[m 36].
Didi est le fils du professeur Wang Jen-Ghié dans Le Lotus bleu. Chargé de protéger Tintin, il lui sauve ainsi la vie à deux reprises avant d'être empoisonné sur ordre de Mitsuhirato, au moyen d'une fléchette au radjaïdjah, le «poison-qui-rend-fou». Atteint de folie, il n'a plus pour idée que de couper la tête aux hommes et aux animaux afin de les aider à «trouver la voie», selon une phrase qu'il attribue à Lao Tseu. Il est finalement guéri par le remède du professeur Fan Se-Yeng[m 37].
Dorimont est l'un des deux gendarmes à vélo qui manquent de se faire écraser par la voiture des ravisseurs du professeur Tournesol dans Les Sept Boules de cristal[m 38].
Douglas est un marin du Peary qui tente de tirer sur Tintin alors que ce dernier saute en parachute en direction de l'aérolithe, dans L'Étoile mystérieuse. Il en est finalement empêché par son capitaine[m 38].
Les détectives Dupond et Dupont figurent parmi les personnages récurrents de la série. Leur identité est trouble car leur prénom est inconnu[63] et, bien que physiquement semblables en tous points, excepté la forme de leur moustache[64], qu'ils affirment porter depuis leur plus tendre enfance, ils ne sont pas frères puisque la graphie de leur nom diffère[63]. Reconnaissables à leur costume, leur cravate et leur chapeau melon noirs, le tout par-dessus une chemise blanche, les deux policiers ne se déplacent jamais sans leur canne[63]. Ils sont tour à tour présentés comme membres de la Sûreté (dans L'Île noire) ou de la Police judiciaire (dans Le Sceptre d'Ottokar)[63]. Leur maladresse est légendaire, tout autant que leurs dysfonctionnements verbaux: les Dupondt accumulent les chutes, les chocs, les glissades, les répétitions et les lapsus[65],[66]. Ils se distinguent par leur propension à porter des costumes folkloriques pour tenter de se fondre dans la masse mais qui ne font qu'attirer l'attention[65].
Mik Ezdanitoff est un savant qui travaille à la revue Comète, dans Vol 714 pour Sydney. Il se dit en relation avec une civilisation extraterrestre avec laquelle il communique par télépathie pour les informer des activités humaines dans tous les domaines. Il pratique également l'hypnose et aide Tintin et ses amis à s'échapper de l'île de Pulau-Pulau Bompa, ravagée par une éruption volcanique, en appelant une soucoupe volante[m 39]. Il s'exprime en usant d'une syntaxe archaïque et en roulant les «r», ce qui traduit ses origines slaves, probablement russes. Son nom vient de l'expression «Is dat niet tof?», qui, en bruxellois, peut se traduire par «C'est pas beau ça?» ou «N'est-ce pas que c'est chouette?», tandis que son physique est inspiré de Jacques Bergier, cofondateur avec Louis Pauwels de la revue Planète et coauteur, avec le même, de l'ouvrage Le Matin des magiciens[m 39],[67].
Le professeur Euclide est un savant extrêmement distrait qui ne cesse d'oublier ou confondre les objets de la vie quotidienne, dans L'Oreille cassée. Il est uniquement nommé dans la version originale en noir et blanc de l'aventure, et non dans sa version colorisée définitive[m 39],[68].
F
Le Fakir présent dans Les Cigares du pharaon et Le Lotus bleu est l'un des principaux membres de la bande de trafiquants d'opium aux ordres de Rastapopoulous. Redoutable ennemi de Tintin, il utilise ses pouvoirs paranormaux pour jouer des tours au héros et se montre capable d'hypnotiser ses adversaires, de dresser des cordes dans le vide ou de se libérer de ses liens. Il envoie également des fléchettes enduites de radjaïdjah, un poison qui rend fou, et enlève le fils du maharadjah de Rawhajpoutalah, avant d'être capturé à son tour[m 40].
Le professeur Fan Se-Yeng est un savant chinois reconnu pour ses travaux sur la folie, dans Le Lotus bleu. Enlevé par Mitsuhirato qui veut empêcher la guérison des victimes du radjaïdjah, il est finalement libéré et parvient à trouver un antidote à la fin de l'aventure[m 41].
Foudre Bénie est un moinetibétain du monastère de Khor-Biyong, dans Tintin au Tibet. Il possède à la fois les dons de lévitation et de clairvoyance, et c'est grâce à ses visions, dont il ne garde ensuite aucun souvenir, qu'il avertit les autres moines que Tintin et ses compagnons ont été surpris par une avalanche, puis qu'il découvre la présence de Tchang auprès du yéti[m 42].
Fourcart est un expert et propriétaire d'une galerie d'art contemporain exposant des œuvres de Ramo Nash dans Tintin et l'Alph-Art. Il meurt de façon suspecte dans un accident de voiture avant d'avoir pu faire des révélations importantes à Tintin.
Gibbons (1) est un membre de la bande d'Al Capone dans Tintin au Congo. Il charge Tom d'assassiner Tintin, qui le fait arrêter en gagnant sa confiance[m 44].
Gibbons (2) est un riche industriel américain établi à Shanghai, dans Le Lotus bleu. Directeur de l'American and Chinese Steel Company et membre de la haute société de la concession internationale, c'est un personnage extrêmement antipathique, grossier, raciste et brutal. Il considère les Occidentaux comme supérieurs aux Chinois et voue une haine tenace à l'encontre de Tintin depuis que ce dernier a choisi de défendre un conducteur de pousse-pousse contre lui[m 44]. Un dénommé William Gibbons apparaît dans le 25ealbum de Blake et Mortimer, La Vallée des Immortels. Il est décrit comme un industriel américain ayant dû abandonner ses usines métallurgiques lors de la rétrocession de Shanghai à la république de Chine, et résidant désormais à Hong Kong[69].
Gino (1) est un photographe paparazzi travaillant pour le magazine italien Tempo di Roma qui profite d'une interview donnée par la Castafiore à une chaîne de télévision pour s'introduire au château de Moulinsart à l'insu de tous et la prendre en photo, dans Les Bijoux de la Castafiore. Ces clichés volés font plus tard la une du magazine. Il réapparaît dans Tintin et les Picaros parmi les journalistes qui viennent interroger le capitaine Haddock au sujet de l'arrestation de la Castafiore par le général Tapioca[m 45]. Le nom de son magazine, fictif, renvoie à un roman homonyme écrit par le romancier belge Alexis Curvers et publié en 1957[25].
Samuel Goldwood est un riche américain qui achète l'authentique fétiche arumbaya contenant le diamant chez J. Balthazar, dans L'Oreille cassée. En apprenant que c'est un fétiche volé, il le restitue à son musée d'origine[m 46].
Abbé du monastère de Khor-Biyong, où Tintin, Milou, le capitaine Haddock et Tharkey trouvent refuge après avoir survécu à une avalanche. Il surnomme Tintin «Cœur Pur», reprenant ainsi le surnom que lui a donné Foudre Bénie. Le capitaine est «Tonnerre Grondant». Le Grand Précieux offre ensuite une écharpe de soie (khatag) à Tintin et le bénit pour la ferveur de son amitié, pour son audace et sa ténacité[57].
Guarneri est un technicien présent sur le terrain d'atterrissage de la fusée au Centre de recherche atomique de Sbrodj, dans On a marché sur la Lune[m 47].
H
Le capitaine Haddock, Archibald de son prénom, est un marin que Tintin rencontre dans Le Crabe aux pinces d'or. À ce stade, il n'est qu'un ivrogne manipulé par son équipage et assommé par le whisky dont l'abreuve son lieutenant Allan Thompson pour exercer le commandement à sa place[70]. Avec l'aide de Tintin, le capitaine parvient à se libérer et à recouvrer sa dignité[71]. Personnage bourru doté d'un caractère insoumis, il est aussi maladroit qu'impulsif[72],[70]. Son tempérament se manifeste à travers les invectives et les nombreux jurons qu'il profère, mais son cœur tendre se révèle quand il se prend de pitié pour les esclaves africains dans Coke en stock ou qu'il invite des romanichels à s'installer chez lui dans Les Bijoux de la Castafiore[70]. En dépit de sa respectabilité retrouvée auprès de Tintin, le capitaine ne peut se détacher de son penchant pour l'alcool, et plus particulièrement le whisky. Il est pourtant élu président de la Ligue des marins antialcooliques dans L'Étoile mystérieuse, ce qui ne l'empêche pas de faire embarquer plusieurs caisses de whisky à bord de son navire[73].
Alfred et Nestor Halambique sont deux frères jumeaux qui interviennent dans Le Sceptre d'Ottokar. Nestor, brillant sigillographe propose à Tintin de l'accompagner en Syldavie, mais il est enlevé par des révolutionnaires syldaves qui cherchent à renverser le roi Muskar XII. Son frère Alfred usurpe son identité en vue de voler le sceptre du roi et le contraindre à abdiquer[m 49]
Le général Haranochi est un militaire japonais pour lequel Tintin se fait passer dans Le Lotus bleu, ce qui lu permet d'entrer dans Shanghai alors qu'il est recherché par toutes les polices[m 50].
Harry est le capitaine de la brigade des pompiers d'Eastdown, dans L'Île Noire[m 50].
Tom Hawake est un bandit qui travaille aux établissements Slift, spécialisés dans les conserves de charcuterie, dans Tintin en Amérique. Il tente de supprimer Tintin quand il lui fait visiter l'usine, en vain[m 51]. Dans la version noir et blanc, il s'appelle Tom Awake. La marque est inspirée de la réelle Swift, qui possédait un immense abattoir à Chicago[74].
Hayward est un homme de main du banquier Bohlwinkel qui échoué dans une mission qui devait retarder le départ de l'Aurore en déposant une cartouche de dynamite sur le pont du bateau, dans L'Étoile mystérieuse[m 52].
Himmerszeck est un agent bordure qui, avec son compère Kronick, est chargé de surveiller Tintin et le capitaine dans un hôtel de Szohôd, dans L'Affaire Tournesol[m 52]. Himmerszeck est une transposition phonétique du flamand immer ziek qui signifie «toujours malade»[75].
Honorat est le vainqueur du grand cross international présenté aux actualités dans le cinéma de Shanghai où Tintin a trouvé refuge, dans Le Lotus bleu[m 53].
Hornet est l'un sept membres de l'expédition Sanders-Hardmuth, conservateur du musée d'histoire naturelle, dans Les Sept Boules de cristal. C'est l'avant-dernier membre de l'expédition à être endormi par le bris d'une boule de cristal, dans son bureau, à la suite d'une bourde des Dupondt qui étaient chargés d'assurer sa sécurité. Comme ses confrères, il ne recouvre la raison qu'à la fin du Temple du Soleil[m 53].
Huascar est un inca, grand prêtre du soleil, chargé d'allumer le bûcher destiné à brûler Tintin et ses amis dans Le Temple du Soleil. Chargé de surveiller les héros au début de l'aventure, il organise le sabotage du train qui doit les conduire vers Jauga puis, ému par la générosité de Tintin envers Zorrino, il lui confie un talisman protecteur qui permettra au jeune garçon de rester en vie[m 54].
I
Ibn-Abou-Bekhr, est un sergent arabe particulièrement autoritaire qui force Tintin à s'enrôler dans l'armée sous le nom de «Beh-Behr» dans Les Cigares du pharaon[m 55]. Il est appelé Ibn Nedjd Bekhr dans la première version noir et blanc de l'album[76].
Avec ses disciples, il perpétue secrètement la tradition des Incas au sein du Temple du soleil qui se trouve au fin fond de la cordillère des Andes. Le «Noble fils du soleil» condamne à mort Tintin et le capitaine Haddock pour avoir commis le sacrilège de s'être introduit dans le temple. Puis il se montrera clément et même généreux avec eux après avoir vu Tintin «commander» le soleil.
Dans l'adaptation Tintin et le Temple du Soleil, il est le père d'une princesse nommée Maïta qui est amoureuse de Zorrino et qui souhaite le pardon aux protagonistes pour leur irruption.
Irma est la camériste (femme de chambre) de Bianca Castafiore. Elle apparaît brièvement dans L'Affaire Tournesol, accueillant les visiteurs dans la loge de la cantatrice à l'opéra de Szohôd, puis accompagne sa maîtresse, à laquelle elle est entièrement dévouée, au château de Moulinsart dans Les Bijoux de la Castafiore. Aussi émotive que la cantatrice dont elle subit les caprices, Irma se montre capable de violence lorsque les Dupondt l'accusent à tort du vol de l'émeraude. Dans Tintin et les Picaros, elle est condamnée à mort puis délivrée en même temps que la Castafiore[m 55].
Ivan est l'homme de main et le chauffeur du docteur Müller, dans L'Île Noire. Il apparaît d'abord aux côtés de Wronzoff et d'un autre bandit à Littlegate, pour tendre une embuscade à Tintin, avant de retrouver le docteur Müller dans sa villa d'Eastdown. D'abord vêtu d'un uniforme, il revêt ensuite une tenue plus sportive[m 56].
J
Jacko est un perroquet embarqué à bord du bateau qui conduit Tintin au Congo, et qui excite Milou avant de lui mordre la queue[m 57].
E.P. Jacobini (1) est un égyptologue qui a violé la sépulture du pharaon Kih-Oskh, dans Les Cigares du pharaon. Il est représenté dans un sarcophage sur la couverture de l'album et, dans celui-ci, avec les traits d'Edgar P. Jacobs, le dessinateur et assistant d'Hergé[m 57].
Jim est l'un des trois parachutistes qui infiltrent la base de Sbrodj dans Objectif Lune[m 58].
Johnson est le secrétaire particulier de Bohlwinkel dans L'Étoile mystérieuse. Il est chargé de transmettre les ordres de son patron et de recevoir ses messages[m 59].
Ami du professeur Fan Se-Yeng. Il organise une réception en son honneur. C'est en revenant de chez son hôte que le professeur est enlevé. En enquêtant sur sa disparition, Tintin se rend chez Liou Ju-lin qui lui apprend que le professeur a quitté la réception en compagnie de Rastapopoulos.
Kaloma est le chef de la tribu des Arumbayas dans L'Oreille cassée. L'explorateur Ridgewell est son traducteur. C'est lui qui révèle à Tintin la véritable histoire du fétiche. Dans Tintin et les Picaros, il accueille le héros et le général Alcazar pour un repas particulièrement épicé[m 62].
Kaviarovitch est un agent secret syldave dans Le Sceptre d'Ottokar, chargé de surveiller les révolutionnaires exilés. Il tente de rencontrer Tintin pour le mettre en garde mais il est attaqué devant l'appartement du reporter et devient amnésique[m 63]. Son nom est un calembour construit sur le nom «caviar»[m 63].
J. Kroïszvitch est le propriétaire d'un restaurant syldave, situé au 38, rue des Écureuils, dans Le Sceptre d'Ottokar. Son établissement sert de lieu de rendez-vous des conspirateurs syldaves exilés[m 64]. Ce personnage figure également dans La Machination Voronov, dixième aventure de la série Blake et Mortimer[77], ainsi que dans l'album Laser Ninja de la série Lou!, où il joue le rôle du professeur de syldave de la mère de l'héroïne[78].
Le lieutenant Kromir, dans Le Sceptre d'Ottokar, est l'officier chargé d'accompagner l'imposteur Alfred Halambique jusqu'au château de Kropow, où est conservé le trésor royal syldave[m 65].
Kurt est le commandant du sous-marin nommé Requin dans Coke en stock. Il est chargé par Rastapopoulos de torpiller et couler le cargo Ramona[m 65]. On apprend à la fin de l'album, via une coupure de journal, que l'équipage du sous-marin, dont probablement Kurt, est composé d'anciens officiers allemands oubliés à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L
Laijot est une comptable revêche de la galerie Fourcart, dans Tintin et l'Alph-Art, qui se plaint d'avoir usé ses yeux en vingt-cinq ans de travail. Elle est inspirée de Josette Baujot, coloriste d'Hergé, qui n'a cessé de lui reprocher d'avoir usé ses yeux à mettre en couleurs ses cases pendant des décennies, ce qui laisse penser à un règlement de comptes de la part du dessinateur à travers ce personnage[24].
Séraphin Lampion est un assureur de l'agence Mondass qui s'introduit par hasard à Moulinsart un soir d'orage dans L'Affaire Tournesol[80],[m 67]. Personnage sans gêne et volubile, aussi jovial que vulgaire[m 67], il agrémente son récit de nombreuses digressions et de traits d'humour pesants, tout en restant indifférent à l'impatience de ses interlocuteurs[81]. Hergé confie dans un entretien à l'écrivain Numa Sadoul que l'idée de ce personnage tient de l'une de ses propres rencontres: «C'est dans le passé que j'ai puisé le modèle de Lampion. Pendant la guerre, alors que j'habitais Boitsfort, je reçois la visite d'un brave homme qui venait me vendre je ne sais plus quoi, qui s'assied et qui me dit, en me désignant mon fauteuil: Mais asseyez-vous donc!»[82]
Le professeur Laubépin est l'un des sept membres de l'expédition Sanders-Hardmuth dans Les Sept Boules de cristal. Comme ses confrères, il subit la vengeance de Rascar Capac et ne sort de sa mystérieuse léthargie qu'à la fin du Temple du Soleil[m 68].
Les frères Loiseau sont des antiquaires malhonnêtes, propriétaires du château de Moulinsart dans Le Secret de La Licorne. Le prénom de l'un des deux frères, Maxime, est mentionné dans Le Trésor de Rackham le Rouge, tandis que seule l'initiale «G.» est mentionnée pour le second. Ils amassent dans la crypte du château d'innombrables antiquités et acquièrent notamment l'une des trois maquettes du navire La Licorne. Ayant découvert le parchemin qui y était caché, ils se lancent à la poursuite des deux autres répliques et deviennent ainsi les adversaires de Tintin et Haddock dans la course au trésor de Rackham le Rouge. Ils ne reculent devant aucun moyen pour s'en emparer et vont jusqu'à assassiner leur complice Barnabé et à enlever Tintin. Ils sont finalement arrêtés[m 71].
Le maharadjah de Rawhajpoutalah est le souverain d'un État indien qui accueille Tintin dans son palais, dans Les Cigares du pharaon. Il est menacé par les membres d'un réseau international de trafic d'opium, contre qui il mène une lutte active. Son plus proche conseiller est d'ailleurs un traître membre de cette bande[m 74].
Miarka est la nièce du précédent. Égarée loin du campement, elle est retrouvée par Tintin et Haddock qui la ramènent à sa famille. Plus tard, elle trouve, au pied d'un arbre, une paire de ciseaux dorés, appartenant à Irma et dérobée par une pie, un vol dont les Gitans sont accusés à tort[m 75]. Elle est directement inspirée de la «petite bohémienne aux peupliers hantés par les pies bavardes», la fille à l'ourse du roman éponyme de Jean Richepin publié en 1883[84].
Michel est un technicien de l'observatoire du Centre de recherche atomique de Sbrodj, dans Objectif Lune.
Miller est un espion agissant pour le compte d'une grande puissance étrangère, chef du gang qui cherche à détourner la fusée lunaire dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune. Son nom de code est KM2[m 76].
Milou est le chien de Tintin, présent comme son maître dans tous les albums.
Mirza (1) est le nom d'un chien de Chicago confondu avec Milou par le détective Mike Mac Adam dans Tintin en Amérique[m 77]. Onze pages plus loin dans le même album, Mirza (2) est un griffon perdu dont on peut seulement lire le nom sur une affiche promettant une récompense à qui le ramènera.
Mirza (3) est un chien dont la maîtresse s'abrite très longuement dans une cabine téléphonique pendant une averse, alors que Tintin est pressé de téléphoner, dans Le Secret de La Licorne[m 77].
Mitsuhirato est un Japonais qui habite Shanghai, rencontré par Tintin dans Le Lotus bleu. Le héros se confie à lui sans hésitation, mais sous ses apparences courtoises, Mitsuhirato est en fait le chef d'un réseau de trafiquant de drogues, doublé d'un agent secret. Il se suicide à la fin de l'aventure[m 78].
Mohammed (1) est un personnage qui livre les sarcophages contenant Tintin, Milou et le professeur Philémon Siclone à un marin du Sereno dans Les Cigares du pharaon[m 79].
Mohammed (2) est le chauffeur de la voiture dont les occupants, partisans du cheik Bab El Ehr, enlèvent Tintin à Khemkhâh dans Tintin au pays de l'or noir[m 79].
Muganga est le sorcier de la tribu des Babaoro'm dans Tintin au Congo. Il abuse de la crédulité des villageois qui le destituent et choisissent Tintin à sa place. Membre de la société secrète des Aniotas, il veut se venger du héros et s'associe au bandit Tom, mais il manque d'être étouffé par un boa constricteur et ne doit sa vie qu'à l'intervention de Tintin. Son nom signifie «l'homme qui soigne» en swahili[m 80].
Ennemi de Tintin. Dans L'Île Noire, sous la couverture de ses activités de docteur et directeur d'asile, Müller est un membre de la bande internationale de faux-monnayeurs que Tintin finit par démanteler.
Le docteur s'installe par la suite au Khemed où Tintin le retrouve dans Tintin au pays de l'or noir, sous le nom de professeur Smith, archéologue, alors qu'il défend les intérêts de la compagnie Skoil. Il kidnappeAbdallah, fils de Ben Kalish Ezab, pour faire pression sur l'émir, mais Tintin intervient et le délivre.
On comprend alors que Müller était l'inventeur des comprimés N14 destinés à falsifier l'essence.
On le retrouve brièvement dans Coke en stock, où il occupe, sous le nom de Mull Pacha, un poste de général ou de colonel dans l'armée de Bab El Ehr, sans doute pour services rendus… Ce nom évoque celui du chef de la Légion arabe, Sir John Bagot Glubb (surnommé Glubb Pacha). Malgré ses ordres, les attaques de l'armée contre Tintin échouent assez lamentablement.
Ne portant au tout début qu'une moustache, une barbiche et une couronne de cheveux, il arbore plus tard (à partir de son installation au Khemed) une barbe plus fournie (et complète) et un crâne totalement chauve. Malgré ces apparences, la forme caractéristique de son nez permet de le reconnaître indubitablement. Son sort final est inconnu, il est présumé emprisonné ou exécuté.
Muskar XII est le roi de Syldavie dans Le Sceptre d'Ottokar. C'est un monarque éclairé qui conduit lui-même sa voiture. Tintin parvient à le convaincre qu'un complot se trame contre lui et menace le pays d'une annexion par la Bordurie. À la fin de l'album, il décore Tintin chevalier de l'ordre du Pélican d'Or, la plus haute distinction du pays[m 81].
N
Ramo Nash est un artiste peintre jamaïcain dans Tintin et l'Alph-Art, grande figure de l'art contemporain et concepteur de l'Alph-Art. Le capitaine Haddock le rencontre par hasard dans la galerie de Fourcart en voulant éviter la Castafiore puis, suivant les conseils de cette dernière, il lui achète un H en plexiglas. La suite de l'aventure révèle que Ramo Nash est l'un des principaux acteurs d'un trafic de fausses œuvres d'art aux ordres du gourou Endaddine Akass. La création de ce personnage s'inspire largement de la biographie de Fernand Legros, célèbre faussaire des années 1970[85],[21].
Nestor est le majordome du château de Moulinsart. D'abord sous les ordres des frères Loiseau dans Le Secret de La Licorne, il est maintenu à son poste par le capitaine Haddock, nouveau propriétaire des lieux. Élégant, discret et courtois, ce personnage profite parfois de sa position pour écouter aux portes ou pour observer par le trou de la serrure[m 82].
O
Œil-de-bœuf est un Indien de la tribu des Pieds-Noirs, frère de Bison-Flegmatique, dans Tintin en Amérique[m 83].
Personnage historique imaginaire (1805-1899), à l'origine de la création de la république de San Theodoros. C'est une allusion à Simón Bolívar, président de la république bolivienne et figure emblématique de l'émancipation des colonies espagnoles en Amérique du Sud[31].
Oliveira Da Figueira est un marchand portugais originaire de Lisbonne. Tintin le rencontre sur le bateau qui l'a recueilli en mer Rouge dans Les Cigares du pharaon. Ses talents de vendeur conduisent le héros à lui acheter une grande partie de son stock. Dans Tintin au pays de l'or noir, Tintin le retrouve à Wadesdah, capitale du Khemed où il s'est établi. C'est grâce à son aide que le héros parvient à s'introduire dans la villa du professeur Smith. Il vient encore en aide à Tintin et Haddock dans Coke en stock, quand ces derniers sont recherchés par la police. Il est d'ailleurs l'un des premiers à féliciter le capitaine pour son prétendu mariage avec la Castafiore dans Les Bijoux de la Castafiore[86],[m 84].
P
Pablo est un santhéodorien chargé de tuer Tintin dans L'Oreille cassée. La tentative échoue, et Tintin lui fait grâce, en remerciement de quoi Pablo le fait ensuite évader de la prison de Las Dopicos. Dans Tintin et les Picaros, il trahit pourtant une nouvelle fois le héros[m 85].
Payne est le gérant d'une agence de la Golden Oil à Akureyri, en Islande, dans L'Étoile mystérieuse. Suivant les consignes de Bohlwinkel, il refuse de ravitailler le navire du capitaine Haddock en carburant[m 86].
Peacock est un pasteur que Tintin rencontre lors d'une réception chez un major anglais, en pleine jungle indienne, dans Les Cigares du pharaon[m 87].
Alonzo Pérez est un bandit qui cherche à s'emparer du diamant caché dans le fétiche arumbaya dans L'Oreille cassée, avec son complice Ramon Bada. Leur quête démarre à Bruxelles et se poursuit au San Theodoros, avant de s'achever lors d'une ultime altercation avec Tintin à bord d'un paquebot transatlantique. Ils périssent noyés au moment où ils retrouvent l'objet de leur recherche[m 88].
Madame Pirotte est la concierge du professeur Nestor Halambique au 24, rue du Vol-à-Voile, dans Le Sceptre d'Ottokar[m 89].
Le maréchal Plekszy-Gladz est le dictateur de la Bordurie, un pays qu'il dirige d'une main de fer. Il n'est jamais représenté directement, mais figure sur des portraits ou des sculptures monumentales dans L'Affaire Tournesol. Ses longues moustaches, symboles de sa puissance, se retrouvent sur les accents circonflexes omniprésents dans la langue bordure mais également sur des éléments décoratifs. Il est également cité dans Les Bijoux de la Castafiore, quand il anime le XXIecongrès du Parti moustachiste, puis dans Tintin et les Picaros, quand il soutient militairement le général Tapioca dans sa lutte pour le pouvoir au San Theodoros contre le général Alcazar. Son nom est un jeu de mots sur le plexiglas[m 90].
Rackham-Lerouge est un homme qui vient réclamer sa part du butin dans Le Trésor de Rackham le Rouge, prétendant qu'il est le descendant du précédent. C'est en fait un imposteur simplement dénommé Rackham, Lerouge étant le nom de sa femme[m 91].
Ragdalam est un fakir indien qui se produit au Music-Hall Palace dans Les Sept Boules de cristal, en compagnie de la voyante extra-lucide Madame Yamilah[m 91]. Ragdalam est inspiré de Tahra-Bey, un fakir qui s'est produit en France et dans le monde à partir du milieu des années 1920[90].
Pedro Ramona est un bandit hispanophone, probablement mexicain, dans Tintin en Amérique. Ayant dévalisé la Banque de l'Ouest, il remplace ses bottes par celles de Tintin, endormi, pour échapper aux policiers qui le poursuivent, avant d'être finalement repris[m 92].
Ranko est un gorille dont se sert la bande de faux-monnayeurs pour effrayer les habitants de Kiltoch et les tenir à l'écart de L'Île Noire en faisant croire qu'elle est hantée. Il n'a peur que de Milou, dont les aboiements le terrorisent. La bête se révèle plutôt sympathique et Tintin en fait cadeau au zoo de Londres à la fin de l'album[m 92]. L'animal est probablement inspiré du gorille de King Kong, film sorti quelques années avant la publication de l'aventure[91].
Rascar Capac est un Inca dont la momie est rapportée en Europe par les membres de l'expédition Sanders-Hardmuth dans Les Sept Boules de cristal. La relique, conservée chez le professeur Hippolyte Bergamotte, est désintégrée par un phénomène de foudre en boule un soir d'orage, avant d'apparaître en rêve à Tintin, Haddock et Tournesol. C'est après avoir enfilé le bracelet de la momie que ce dernier est enlevé le lendemain dans le jardin de la villa du professeur[m 92]. La momie de Rascar Capac est inspirée d'une momie inca exposée au Musée du Cinquantenaire de Bruxelles[92].
Roberto Rastapopoulos est un personnage antipathique, directeur de la société cinématographique Cosmos Pictures dont Tintin fait la connaissance dans Les Cigares du pharaon, avant de découvrir dans Le Lotus bleu qu'il est le chef d'une bande internationale de trafiquants d'opium[m 93]. Il réapparaît dans Coke en stock sous les traits du marquis di Gorgonzola, trafiquant d'êtres humains, puis dans Vol 714 pour Sydney quand il organise le détournement du jet privé de Laszlo Carreidas dont il veut s'approprier la fortune[m 93].
Ridgewell est un explorateur anglais que tout le monde croit mort alors qu'il s'est retiré pour vivre au cœur de l'Amazonie avec la tribu des Arumbayas, dans L'Oreille cassée. Il en adopte la langue et les coutumes, mais tente en vain de leur apprendre à jouer au golf. Également ventriloque, il maîtrise l'usage de la sarbacane. Le héros le retrouve dans Tintin et les Picaros[m 94]. Il est inspiré du véritable explorateur britannique Percy Fawcett, probablement mort en 1925 à la recherche d'une cité perdue dans la forêt amazonienne[93]. Un autre explorateur, Robert de Wavrin, qui venait de sortir un film long métrage sur les Jivaros (Au pays du scalp, 1931) a certainement également inspiré Hergé[94].
B. Robertson est un policier britannique qui aide Tintin à capturer la bande de faux-monnayeurs dans L'Île noire[m 95].
Rodriguez est un collaborateur de R.W. Chicklet, dans L'Oreille cassée. Il est chargé d'assassiner Tintin, une tâche qu'il confie à son homme de main, Pablo[m 96].
Rodrobertine est un aviateur soviétique dont Tintin vole la tenue et l'avion pour échapper à ses poursuivants, dans Tintin au pays des Soviets[83].
Jules Rouget est un journaliste de La Dépêche, dans Le Trésor de Rackham le Rouge. Il vient faire un reportage sur le retour du Sirius, de retour de la chasse au trésor. Il n'est pas très bien reçu par le capitaine, qui délègue au professeur Tournesol le soin de répondre à ses questions, au grand dam du journaliste qui se heurte à la surdité du savant[m 97].
S
Ivan Ivanovitch Sakharine est un collectionneur de maquettes de bateaux dans Le Secret de La Licorne. Il possède l'une des trois maquettes du chevalier de Hadoque et tente avec acharnement de racheter celle de Tintin. Un temps soupçonné du vol qui se produit chez le héros, il est victime à son tour d'une agression[m 98]. Il réapparaît à la dernière planche du Le Trésor de Rackham le Rouge parmi les invités de l'exposition consacrée à La Licorne, organisée par le capitaine Haddock, dans la salle de Marine du château de Moulinsart[m 98], puis dans Tintin et l'Alph-Art parmi les adeptes du mage Endaddine Akass. Son patronyme est très probablement une référence à la saccharine, substitut chimique du sucre[m 98].
Sanzot est la boucherie de Moulinsart, probablement du nom de son propriétaire, Henri Sanzot. Elle apparaît pour la première fois dans L'Affaire Tournesol puis dans trois autres albums. Le numéro de téléphone du château (421) et celui de la boucherie (431) étant relativement proches, de nombreuses erreurs sont commises qui sont le support d'un comique de répétition fréquemment utilisé dans les derniers albums de la série[m 99]. Le propriétaire de la boucherie est également le directeur de l'Harmonie de Moulinsart[m 99].
Philémon Siclone est un égyptologue dont Tintin fait la connaissance lors d'une croisière en tentant de l'aider à rattraper un papier sur le point de tomber à l'eau, dans Les Cigares du pharaon. Le héros accompagne ensuite ce personnage excentrique et distrait à la recherche du tombeau du pharaon Kih-Oskh. Les deux hommes sont finalement capturés et jetés par erreur à la mer à bord de sarcophages. Tintin le retrouve plus tard dans la jungle indienne: devenu fou après avoir reçu une fléchette empoisonnée au radjaïdjah, il est hypnotisé par un fakir qui lui donne l'ordre de tuer le héros. Il est finalement conduit à l'asile en compagnie de l'écrivain Zlotzky[m 102].
Séraphin est le prénom d'un spectateur du Music-Hall Palace qui devine la voyante extra-lucide Yamilah, dans Les Sept Boules de cristal[m 102].
Le docteur Simon est un médecin qui travaille au laboratoire de la Sûreté dans Les Sept Boules de cristal. C'est lui qui analyse la substance contenue dans ces boules et qui provoque la léthargie des membres de l'expédition Sanders-Hardmuth[m 103].
Sirov est l'un des conspirateurs qui cherche à renverser le roi Muskar XII dans Le Sceptre d'Ottokar. Chargé de tuer Tintin, il lui tend une embuscade mais son plan échoue[m 103].
Mr. Snowball est l'un des invités de la réception donnée par un major anglais en pleine jungle indienne dans Les Cigares du pharaon. Il est, avec sa femme, membre de la société secrète qui porte l'insigne du pharaon Kih-Oskh[m 105].
Spalding est le secrétaire particulier de Laszlo Carreidas dans Vol 714 pour Sydney. Malgré son allure chic et son flegme typiquement britannique, il participe au détournement de l'avion de son patron, organisé par Rastapopoulos, sans doute pour se venger des humiliations publiques que Carreidas lui fait subir[m 106].
Sporowitch est l'un des conspirateurs syldave en exil en Belgique, membre du complot qui cherche à renverser le roi Muskar XII dans Le Sceptre d'Ottokar. Il tente de photographier Tintin au moyen d'un appareil miniature dissimulé dans une montre, au moment où celui-ci descend l'escalier de l'appartement du professeur Halambique[m 107].
Le baron Staszrvitch est un personnage de l'histoire syldave, fils d'un des seigneurs soumis par le roi Ottokar IV, dans Le Sceptre d'Ottokar. Il revendique la couronne syldave et tente de prendre le sceptre des mains d'Ottokar avant d'être assommé par ce dernier, ce qui et à l'origine de la devise syldave «Eih bennek, eih blavek», traduite par «Qui s'y frotte s'y pique»[m 109].
Stéphan Szprinkoth est un agent secret bordure, en poste à Genève dans L'Affaire Tournesol. Il multiplie les manœuvres en tous genres pour empêcher Tintin et Haddock de retrouver le professeur Tournesol[m 110].
Piotr Szut est un piloteestonien de Mosquito pour l'armée du Khemed aux ordres de Bab El Ehr dans Coke en stock[53],[m 111]. Il reçoit pour mission de couler le caboteur où Tintin et le capitaine Haddock prennent place, ce qu'il accomplit avant d'être à son tour abattu par Tintin qui le recueille alors sur son radeau de fortune. Szut accompagne les héros sur le yacht de Rastapopoulos puis sur le cargoRamona. Il se montre fidèle à Tintin et au capitaine puisqu'il refuse de quitter le bateau avec Allan Thompson et ses hommes lorsqu'un incendie se déclare, allant jusqu'à se battre avec eux pour rester. Par la suite, il aide Tintin et le capitaine en essayant de réparer la radio, cassée lors du combat avec l'équipage du Ramona. Il réapparaît dans Vol 714 pour Sydney comme pilote de l'avion privé de Laszlo Carreidas[m 111].
Tchang (1) est un serviteur de monsieur Wang Jen-Ghié dans Le Lotus bleu. Il protège efficacement Tintin contre les agissements de Mitsuhirato et participe à l'arrestation de ce dernier et de ses complices à la fin de l'aventure[m 113].
Il fut, si l'on s'en tient à la chronologie des albums, le premier vrai ami (humain du moins) de Tintin. C'est durant son voyage en Chine dans l'album Le Lotus bleu que Tintin le sauve de la noyade, lors d'une crue du Yang Tsé Kiang. Dès lors, une profonde amitié les lie. C'est Tchang qui, le premier, fait découvrir à Tintin qui sont les Chinois, en dehors de tout cliché. Tchang, en signe de reconnaissance, décide d'accompagner Tintin dans cette aventure et devient un allié très précieux. C'est lui qui neutralise Didi, le fils de Wang, sur le point d'exécuter ses parents et Tintin (qui refusent tous le vrai poison qui rend fou afin d'avoir la vie sauve). À la fin de l'album, Tchang, l'orphelin, est adopté par Wang Jen-Ghié. En le quittant pour l'Europe, Tintin verse quelques-unes de ses très rares larmes. Malgré l'éloignement, il semble que le contact ait été maintenu.
Bien des années plus tard, dans Tintin au Tibet, Tintin reçoit une lettre de Tchang qui lui annonce sa venue, mais son avion s'écrase dans l'Himalaya, dans le massif du Gosainthan. Tintin a alors une vision de Tchang encore en vie et décide envers et contre tout d'aller sur les lieux de l'accident, au Tibet, accompagné du capitaine Haddock. Comme il le pressentait, Tchang a bien survécu à l'accident puis a été recueilli par le Yéti. Tintin et le capitaine finissent par le retrouver en relativement bonne santé.
Et enfin, Tchang donne une dernière fois de ses nouvelles dans Les Bijoux de la Castafiore dans une lettre en provenance de Londres.
Le personnage de Tchang est, en fait, une transposition, dans l'univers fictionnel (et avec des aventures évidemment inventées), du personnage réel que fut Zhang Chongren (parfois transcritTchang Tchong-jen), qui fut lié à Hergé par une amitié de plusieurs décennies.
Tchang (4), de son nom complet Tchang Lin-Yi, est le fils de Tcheng Li-Kin dans Tintin au Tibet, confondu avec Tchang Tchong-Jen par similitude de leur nom[m 114].
Tharkey est un sherpanépalais ayant participé à la première expédition de sauvetage de l'avion qui s'est écrasé, dans Tintin au Tibet. Il est sollicité par Tintin pour servir de guide jusqu'à l'épave de l'appareil. Malgré ses hésitations et volte-face, il sauve la vie de Tintin et du capitaine Haddock après un accident d'escalade, puis les accompagne jusqu'à une lamaserie[m 115]. Son nom est inspiré du sherpa Ang Tharkey, membre de l'expédition de Maurice Herzogvers l'Annapurna en 1950[100].
Tom (2) est un bandit, complice d'Al Capone, qui entre en collision avec le taxi de Tintin et des policiers pour protéger la fuite de son compère, dans Tintin en Amérique[m 117].
Alfredo Topolino est un scientifique qui réside à Nyon, en Suisse, dans L'Affaire Tournesol. Spécialisé dans la recherche sur les ultrasons, il est agressé par des agents bordures qui se font passer pour le professeur Tournesol après avoir enlevé ce dernier[m 119]. Son nom signifie en italien «petite souris», et c'est d'ailleurs une référence directe à l'univers de Walt Disney, dont le personnage de Mickey se nomme Topolino en italien[102], mais c'est aussi une voiture Fiat minuscule encore très connue à l'époque de la sortie du livre.
Le docteur Eugène Triboulet est un médecin très âgé qui habite au 120, avenue du Troubadour, dans L'Oreille cassée. Tintin remonte jusqu'à lui en relevant la plaque d'immatriculation d'une voiture ayant tenté de le renverser, mais la plaque a été retournée et le docteur est finalement étranger à l'affaire[m 120].
Trovik est un conspirateur syldave, membre du complot qui vise à renverser Muskar XII dans Le Sceptre d'Ottokar. En contact permanent avec les révolutionnaires, il est membre du «Comité central» du ZZRK[m 121].
Don José Trujillo est le riche propriétaire d'une hacienda chez qui Tintin trouve refuge après avoir échappé aux militaires du Nuevo Rico, dans L'Oreille cassée. Il présente au héros l'Indien Caraco, qui accepte de lui servir de guide le long du fleuve Badurayal pour aller chez les Arumbayas[m 121].
V
Van Damme est le cuisinier du navire l'Aurore dans L'Étoile mystérieuse, puis du Sirius dans Le Trésor de Rackham le Rouge. Dans les deux cas, il doit lutter contre la gourmandise de Milou. Au cours d'une discussion avec son ami Alphonse au café À l'ancre, il révèle par mégarde le départ de la chasse au trésor à un journaliste indiscret du journal La Dépêche[m 122].
Victor est un mécanicien chargé de s'occuper spécialement de la voiture du directeur de la Simoun, dans Tintin au pays de l'or noir[m 122].
W
Igor Wagner est le pianiste de Bianca Castafiore. Il est petit, chauve, porte des lunettes et une petite moustache noire. C'est un personnage apparemment terne et d'une discrétion remarquable. Il est un temps soupçonné de vol dans Les Bijoux de la Castafiore, en raison de son activité clandestine de paris sur des courses de chevaux[m 123].
Walter est un bandit qui apparaît dans Coke en stock et Vol 714 pour Sydney. Dans le premier album, il fait déposer une mallette piégée dans l'avion de Tintin et Haddock pour tenter de les éliminer[m 124].
Walther est un opérateur radio chargé, depuis le poste de contrôle terrien, du contact avec la fusée lunaire dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune. Son nom est mentionné à trois reprises, dont une où il est orthographié «Walter» par erreur[m 124].
Wang Jen-Ghié est le chef de la société secrète des Fils du Dragon, dans Le Lotus bleu. Il lutte activement contre le trafic d'opium et reçoit pour cela l'aide de Tintin. Il a un frère à Londres et un cousin au Népal[m 125].
Wirchwloff est un personnage prétendument victime des Soviets, déguisé en mendiant, qui est en fait un agent du Guépéou. Il tend une embuscade à Tintin au moyen d'une peau de banane[83].
Wizskizsek est le commandant de la gendarmerie d'un petit village syldave dans Le Sceptre d'Ottokar. Tintin lui fait part de ses soupçons concernant l'imposture du professeur Halambique et la conspiration qui cherche à renverser Muskar XII, sans savoir que ce commandant est lui-même membre du complot[m 125].
Wladimir (1) est un policier soviétique déguisé en policier allemand qui enlève Tintin à Berlin. Il conduit la voiture dans laquelle le héros est emmené et le livre à son chef dont le nom n'est pas prononcé[83].
Wladimir est un membre des services secrets syldaves qui participe à l'enlèvement du professeur Tournesol à l'ambassade de Bordurie en Suisse dans L'Affaire Tournesol[m 126].
Frank Wolff est un ingénieur astronautique, adjoint du professeur Tournesol au Centre de recherche atomique de Sbrodj, en Syldavie, dans Objectif Lune. En réalité, c'est un traître qui permet à Jorgen d'embarquer clandestinement à bord de la fusée lunaire. Il tente de s'opposer à lui dans On a marché sur la Lune, en vain. Sa tentative de rachat convainc Tintin de le laisser reprendre sa place dans le groupe, mais Wolff choisit de se suicider en se jetant dans l'espace pour ne pas épuiser les réserves d'oxygène des autres membres de l'équipage[28],[m 127].
Yamato est l'homme de main de Mitsuhirato dans Le Lotus bleu. Membre de la conspiration des trafiquants d'opium, il est notamment chargé de surveiller Tintin. Il est finalement arrêté à la fin de l'album avec ses complices et leur chef Rastapopoulos[m 129].
Madame Yamilah est une voyante extralucide qui se produit au Music-Hall Palace en compagnie du fakir Ragdalam dans Les Sept Boules de cristal. C'est elle qui révèle, sous hypnose, le mal mystérieux qui frappe le cinéaste Clairmont, membre de l'expédition Sanders-Hardmuth et dont la femme se trouve justement dans la salle[m 129].
Le yéti, également nommé «Abominable Homme-des-neiges» ou «Migou» dans Tintin au Tibet, est une créature infra-humaine dotée d'une certaine forme d'intelligence et de sensibilité. Il sauve Tchang d'une mort certaine après le crash de l'avion dans le massif du Gosainthan, au cœur de l'Himalaya[m 130]. Sa présence dans l'aventure repose notamment sur les travaux du cryptozoologue Bernard Heuvelmans[103]. Il rôde autour des autres personnages mais n'est découvert qu'à la fin de l'aventure, de sorte que sa présence invisible à proximité des héros renforce son caractère monstrueux et menaçant[104]. Le fait qu'il semble apprécier l'alcool, de même que les cris sauvages qu'il pousse fréquemment, le rapprochent du capitaine Haddock dans cette aventure[104].
Z
Zlop est un membre du «Comité central révolutionnaire syldave» (Zyldav Zentral Revolutzionär Komitzät, Z.Z.R.K.), dans Le Sceptre d'Ottokar. Avec son complice Sirov, il organise une embuscade pour kidnapper Tintin sur la route de Klow, mais le plan échoue[m 131].
Zlotzky est un célèbre écrivain qui appartient à la colonie anglaise établie dans la jungle indienne, dans Les Cigares du pharaon. Tintin le rencontre lors d'une réception. Il est empoisonné par une fléchette de radjaïdjah, le «poison-qui-rend-fou», alors qu'il est sur le point de révéler au héros le nom du grand maître de l'organisation des trafiquants d'opium. Il est alors conduit à l'asile en compagnie du professeur Philémon Siclone[m 131].
Zorrino est un jeune indien quechua, marchand ambulant d'oranges dans la ville de Jauga (Pérou), qui apparaît dans Le Temple du Soleil. Après que Tintin l'a défendu contre les agissements de deux brutes oisives, descendants de colons espagnols, Zorrino conduit le héros et le capitaine Haddock jusqu'au temple sacré où le professeur Tournesol est retenu prisonnier par les Incas[m 132]. Vêtu d'un poncho péruvien bariolé, il est coiffé d'un «chullo» originaire des hauts plateaux de la Cordillère des Andes et fabriqué à partir de laine d'alpaga[105]. Son nom vient probablement du diminutif de «zorro», qui signifie renard en espagnol[m 132].
Anseering est le nom d'un sherpa qui a vu le yéti dans Tintin au Tibet[m 9]. Un sherpa du même nom a réellement existé et affirme avoir effectivement aperçu la créature en 1952[106].
Anatole est l'oncle de Séraphin Lampion, uniquement mentionné dans L'Affaire Tournesol mais cité à plusieurs reprises par son neveu qui se réfère à lui pour souligner ses blagues. C'est un personnage apparemment facétieux et bon vivant, coiffeur de son état[m 8].
Balthazar est un peintre-sculpteur découvert mort à son domicile dans L'Oreille cassée. Rodrigo Tortilla l'assassine pour lui dérober le fétiche arumbaya qui est au centre de l'intrigue. Il a pour compagnon un perroquet[m 11].
Chandra Patnagar Rabad est un célèbre yogi qui a révélé au fakir Ragdalam le secret du mystérieux pouvoir qu'il détient. Il est cité par ce dernier dans Les Sept Boules de cristal[m 30].
Herbert Dawes est un matelot du Karaboudjan, mort noyé dans Le Crabe aux pinces d'or. Selon la version officielle fournie par Allan Thompson, il s'est noyé alors qu'il était ivre, mais il a en réalité été jeté à la mer par les hommes d'équipage pour avoir révélé des informations compromettantes à un policier japonais enquêtant sur des trafiquants de drogue, Bunji Kuraki. De fausses pièces de monnaie et un bout de papier provenant d'une boîte de crabe sont retrouvés sur son corps, ce qui permet à Tintin de remonter la piste d'Allan et de sa bande[m 134].
Dupuis est le nom de famille d'un couple de locataires de l'immeuble occupé par le sculpteur Balthazar dans L'Oreille cassée[m 135].
Horncliff est le nom d'un médecin travaillant dans un asile d'aliénés dont le docteur Müller est le directeur et où ce dernier souhaite envoyé Tintin, dans L'Île noire[m 53].
Hveghi est le chef d'une tribu slave qui, en 1127, après avoir unifié une grande partie du territoire syldave, remporte une victoire écrasante contre l'armée turque lors de la bataille de Zileheroum (Klow). Il devient par la suite roi de Syldavie sous le nom de Muskar Ier.
Jacobini (2) est le nom d'un chanteur lyrique qui interprète un rôle dans Faust aux côtés de Bianca Castafiore, dans L'Affaire Tournesol. Son nom figure sur une affiche à l'opéra de Szohôd[m 58].
Kih-Oskh est le nom du pharaon dont le tombeau est retrouvé par l'égyptologue Philémon Siclone dans Les Cigares du pharaon. Sa sépulture referme en réalité le repaire d'une bande de trafiquants d'opium aux ordres de Rastapopoulos[m 63].
Laszlo est un correspondant du colonel Sponsz dans L'Affaire Tournesol, qui prévient ce dernier que Tintin et le capitaine Haddock ont faussé compagnie aux agents qui devaient les surveiller[m 68].
Le professeur W.R. Law est le directeur d'un Office de statistiques dans l'ouest des États-Unis, cité dans un reportage à la radio dans Tintin en Amérique[m 68].
Le maharadjah d'Hambalapur est un souverain devant lequel s'est produit le fakir Ragdalam, comme ce dernier le rapporte au public du Music-Hall Palace dans Les Sept Boules de cristal[m 138].
Muskar est le nom de plusieurs rois de Syldavie mentionnés dans la brochure que consulte Tintin dans l'avion qui le conduit vers ce pays[m 81].
Müsstler est le chef de la conjuration qui vise à renverser Muskar XII, le roi de Syldavie, dans Le Sceptre d'Ottokar. Il est le chef suprême du parti extrémiste la «Garde d'Acier» et de son bras armé le «Zyldav Zentral Revolutzionär Komitzät» (ZZRK), c'est-à-dire le Comité central révolutionnaire syldave, qui prépare l'annexion du pays par la Bordurie[m 139]. Son patronyme est un mot-valise construit sur les noms des dictateurs italien et allemand Benito Mussolini et Adolf Hitler[m 139], mais il fait également écho aux dirigeants fascistes britanniqueOswald Mosley et néerlandaisAnton Mussert[107].
Le père Sébastien est un prêtre missionnaire du Congo. Malade, il est remplacé par Tintin pour un cours d'arithmétique et n'est jamais représenté. Le missionnaire auquel Tintin s'adresse dans l'album n'est pas nommé[m 101].
Hansa Slãszeck est un membre du réseau de faux-monnayeurs dirigé par Wronzoff dans L'Île noire, en poste à Prague[m 103].
William Smith est le pilote d'un avion qui participe à un meeting aérien télévisé dans L'Île noire[m 105].
Otto Steinkopf est un membre du réseau de faux-monnayeurs dirigé par Wronzoff dans L'Île noire qui habite Potsdam[m 109].
Sword est le nom d'un général enlevé et retenu en otage par des bandits dans Tintin en Amérique[m 110].
Rodrigo Tortilla est l'assassin du sculpteur Balthazar dans L'Oreille cassée. Il le fait disparaître après lui avoir commandé une copie du fétiche arumbaya dans le but de s'emparer du diamant qu'il contient, mais il est à son tour assassiné par Ramon Bada et Alonzo Perez durant son voyage en paquebot vers le San Theodoros[m 142].
Parmi les autres personnalités évoquées figurent le navigateur en solitaire Alain Bombard (Coke en stock), le pilote automobile argentin Juan Manuel Fangio (L'Affaire Tournesol) et le milliardaire Aristote Onassis, à qui Laszlo Carreidas rafle une enchère dans Vol 714 pour Sydney[109].
Quand Hergé entame son travail de refonte des premières aventures, à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, il refuse catégoriquement de reprendre ce premier récit car, d'une part, il le considère comme une erreur de jeunesse et, d'autre part, sa refonte impliquerait une charge énorme de travail pour établir une documentation fiable et reprendre tous les dessins. De nombreux lecteurs réclament que cette aventure soit rééditée, mais alors que le dessinateur consent à publier son travail sans la moindre retouche, c'est son éditeur qui s'y oppose. L'album est finalement publié en 1973 dans le premier volume des Archives Hergé. Voir Assouline 1996, p.618-620.
Pierre Skilling, Mort aux tyrans!: Tintin, les enfants, la politique, Québec, Éditions Nota bene, coll.«Études culturelles», , 191p. (ISBN978-2895180777).
Volker Saux, «L'Alph-Art en questions», dans Tintin: Les arts et les civilisations vus par le héros d'Hergé, Geo, Éditions Moulinsart, , 160p. (ISBN978-2-8104-1564-9), p.129-132.
Frédéric Soumois, «Wolff, le complexe de Sbrodj», Historia, Paris «Hors-série», n° 2 «Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé», , p.51-52
Frédéric Soumois, «Bergamotte: le dernier des 7», Historia, Paris «Hors-série», no2 «Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé», , p.30-32.
Frédérique Remy, «Cap sur le Pôle: les Événements qui ont inspiré l'Œuvre de Hergé», dans Les Personnages de Tintin dans l'Histoire, vol.II, La Libre Belgique-Historia, , p.22.
Pierre-Louis Augereau, Hergé au pays des tarots: Une lecture symbolique, ésotérique et alchimique des aventures de Tintin, Editions Cheminements, , 329p. (ISBN978-2-909757-84-1, lire en ligne), p.62
Jacques Langlois, «Philippulus, dingue du gong!», Historia, «Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé», «Hors-série», n° 2, Paris, , p.20-22
Alain-Jacques Tornare et Jean Rime, Tintin à Fribourg: Dits et interdits, Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire Fribourg, (lire en ligne), p.20.
Jacques Langlois, «Carreidas à double face», Historia, Paris «Hors-série», no2 «Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé», , p.100-102.
Jacques Langlois, «Dupont et Dupond et vice versa!: Les évènements de 1930 à 1944 qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé», dans Les personnages de Tintin dans l'histoire, vol.1, Le Point, Historia, , 130p. (ISBN978-2-7466-3509-8, ISSN0242-6005), p.28-30.
Thierry Wanegffelen, «Le capitaine Haddock, ou l'irruption de l'humanité dans Les Aventures de Tintin: Rôle et place du personnage secondaire dans l'œuvre de Hergé (1942-1976)», Belphégor. Littérature populaire et culture médiatique, vol.6, no1 «Comparses et second rôles dans les productions de masse», (ISSN1499-7185, lire en ligne).
Christophe Quillien, «Faux méchants et vrais fâcheux: Séraphin Lampion», dans Méchants: crapules et autres vilains de la bande dessinée, Huginn & Muninn, (ISBN2364801257), p.16.
Jacques Langlois, «Oliveira da Figueira cher bonimenteur», Historia «Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé»,
Philippe Goddin et Hergé, La Malédiction de Rascar Capac: Le Mystère des boules de cristal, t. 1, Bruxelles, Casterman, coll. «éditions Moulinsart», , 136p. (ISBN978-2-203-08777-4).
Thomas Sertillanges, «Al Capone en personne», Historia, «Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé», «Hors-série», n° 2, Paris,.
Pierre Sterckx et Jacques Langlois, «Lampion: pire que Sponsz?», Historia, «Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé», «Hors-série», n° 2, Paris,
Collectif, Les personnages de Tintin dans l'histoire: Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé, vol.2, Historia, hors-série / Le Point, , 130p. (EAN9782897051044).
Cyrille Mozgovine (préf.Albert Algoud), De Abdallah à Zorrino: Dictionnaire des noms propres de Tintin, Tournai, Casterman, coll.«Bibliothèque de Moulinsart», , 286p. (ISBN2-203-01711-2).