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Ethnologue belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Robert de Wavrin de Villers-au-Tertre, dit Marquis de Wavrin, est un ethnologue-explorateur, pionnier du cinéma belge, né le à Bottelare (Flandre-Orientale) et décédé à Uccle le . Le titre de marquis qu'il portait est un titre qui fut porté par son trisaïeul, Alphonse François de Wavrin Villers-au-Tertre, avant la Révolution française et par ses descendants quand ils s'installèrent à Houdeng (Hainaut)[1].
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De 1913 à 1937, il a exploré l’Amérique du Sud, étudiant les peuplades amérindiennes rencontrées, principalement dans les bassins de l’Orénoque et de l’Amazone. Il a entièrement financé ses explorations avec sa fortune personnelle, ce qui lui a donné une grande liberté dans ses recherches. Il est issu de la Maison de Wavrin, une des plus anciennes familles du Comté de Flandre.
Robert de Wavrin a grandi au château de Ronsele (Flandre Orientale) avec ses trois sœurs. Très jeunes, les enfants se retrouvent orphelins et sans grands-parents.
À partir de 1913, Robert de Wavrin passe de nombreuses années à explorer les régions les moins connues de l’Amérique du Sud. Rentré en Europe comme volontaire de guerre en 1917, il reste sous les drapeaux jusqu’en 1919. Il reprend ses explorations directement après sa démobilisation.
Il passe alors près de vingt-cinq ans de sa vie à séjourner régulièrement en Amérique du Sud pour enregistrer avec l'appareil photo qu'il a en permanence avec lui, ou avec sa caméra, des régions, des cultures et des traditions de diverses ethnies dont le mode de vie sera peu à peu détruit par l'avancée inexorable de la civilisation moderne. Il observe également la faune et la flore, découvrant des espèces jusqu'alors inconnues, comme le poisson Biotodoma wavrini auquel il a donné son nom[3].
De 1913 à 1937, il parcourt toute l'Amérique du Sud pour documenter les traditions et les coutumes de nombreuses ethnies. L'intérêt de ses films réside notamment dans le fait qu’ils contiennent des documents de première main au sujet des tribus dont certaines ont depuis lors été décimées ou ont même complètement disparu.
Il a constitué une collection d’objets produits par les Amérindiens, réalisé 4 films longs métrages et 7 courts métrages et pris des milliers de photos. Son film le plus célèbre est Au Pays du Scalp (1931), qui évoque notamment la réduction des têtes humaines chez les Shuars (plus connus sous le nom de Jivaros). Ce film aurait été une source d'inspiration pour Hergé dans L'Oreille cassée[4]. Robert de Wavrin a également écrit de nombreux livres et articles consacrés à l’Amérique du Sud.
Au moment de la guerre 1940-1945, Robert de Wavrin se retrouve bloqué en Belgique et passe beaucoup de temps à finaliser ses notes et à rédiger des ouvrages. Il ne retournera plus en Amérique du Sud. Très tôt, le roi Léopold III s’est intéressé à ses travaux. Il rédigera ce qui tient lieu de préface à son livre posthume, ouvrage dans lequel figurent plusieurs photos de la collection privée du roi. Il écrira entre autres[5]: « Au cours de la période de 1913 à 1937, le Marquis de Wavrin a effectué de très grands et longs voyages. Il a parcouru en tous sens le vaste continent sud-américain. Toujours, il a su se concilier la sympathie et gagner la confiance des peuplades au milieu desquelles il fit des séjours de plusieurs années. Cette expérience exceptionnelle, jointe à un sens aigu de l’observation méticuleuse et scientifique, confère une valeur incontestable à son livre, où sont décrites et analysées les croyances religieuses et les pratiques magiques des Indiens. »
Robert de Wavrin a confié la plus grande partie de ses collections à divers musées, dont les Musées royaux d’Art et d’Histoire à Bruxelles, l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, le Natural History Museum de Londres et le Musée de l’Homme à Paris.
Fin 2017, la Cinémathèque royale de Belgique lui a consacré un documentaire, Marquis de Wavrin, du Manoir à la Jungle, réalisé par Grace Winter et Luc Plantier.
Le père de Robert de Wavrin, le comte Henri de Wavrin Villers-au-Tertre (1852-1908), a épousé Marie Dons de Lovendeghem (1862-1893)[6]. Ils ont eu quatre enfants :
Robert de Wavrin et son épouse eurent un fils unique, Hellin de Wavrin de Villers-au-Tertre (1946-2016), qui s’est particulièrement distingué comme ornithologue et herpétologue. Il avait également rassemblé chez lui, à Uccle, une des plus importantes collections privées de fossiles de Belgique. Il est décédé sans descendance.
Une rue d'Anvers porte son nom, la Robert de Wavrinstraat.
En plus de nombreux articles dans des revues spécialisées, le marquis de Wavrin a notamment publié :
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