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Le 5e régiment de hussards (ou 5e RH), est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous la Révolution à partir du régiment de Lauzun hussards, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime.
5e régiment de hussards | |
Insigne régimentaire du 5e régiment de hussards. | |
Création | 1783 |
---|---|
Dissolution | 1992 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment de Hussards |
Rôle | Cavalerie Légère |
Garnison | Laon 1980. Couvron 1984. |
Ancienne dénomination | Légion de Lauzun (1780) Hussards de Lauzun (1783) |
Devise | Perit sed in armis il meurt les armes à la main |
Marche | Eugènie |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Iéna 1806 La Moskova 1812 Solférino 1859 Puebla 1863 Lorraine 1914 Champagne 1915 La Marne 1918 |
Anniversaire | 24 juin 1859 (Solférino) Saint-Georges |
Guerres | Guerre d'indépendance américaine Guerres de la Révolution Guerres de l'Empire Expédition du Mexique Première Guerre mondiale |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 une palme Médaille d'or de la Ville de Milan |
Commandant historique | Duc de Lauzun |
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Il se distingua particulièrement lors de la guerre d'indépendance des États-Unis et pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire.
Le 5e régiment de hussards est l'héritier de la Légion des volontaires étrangers de Lauzun[1] ou Légion de Lauzun, devenue, le , le régiment de hussards de Lauzun[2]. Le , tous les régiments sont renommés d'après leur arme et numérotés d'après leur ancienneté dans celle-ci et le régiment devient le 6e régiment de hussards
(*) Officier qui devint par la suite maréchal de camp ou général de brigade.
(**) Officier qui devint par la suite lieutenant-général ou général de division.
Le 5e régiment de hussards est l'héritier de la 2e légion des volontaires étrangers de la marine dite Légion des volontaires étrangers de Lauzun, créée par Armand Louis de Gontaut-Biron duc de Lauzun. Le régiment des hussards de Lauzun, no 6 de l'arme, est officiellement créé le à Hennebont (Morbihan), au retour de la légion de Lauzun des États-Unis.
Le régiment de Lauzun fut déplacé en , 3 mois après sa création à Hennebont (Morbihan), à Lauterbourg (Bas-Rhin). En 1788, il fut définitivement complété à quatre escadrons de deux compagnies en incorporant les détachements des régiments réformés de Nassau-Cavalerie, de La Marche (6e régiment de chevau-légers) et de Franche-Comté (3e régiment de chevau-légers). En mars 1788, le régiment est déplacé en Lorraine et s'installe à Verdun. Il fait alors brigade avec le régiment Colonel-Général des Hussards et manœuvre au camp d'instruction de Montigny-lès-Metz.
Les officiers de Lauzun ont créé en avril 1789, alors qu'il était en garnison à Verdun, une loge maçonnique au sein même du régiment. La demande fut enregistrée auprès du Grand Orient de France sous le nom de loge de l'Amitié Eternelle, à l'Orient de Lauzun[4]. Il y eut au total vingt-trois officiers, le chirurgien, l'aumônier et huit civils qui participèrent aux travaux de cette loge entre 1789 et 1790 : 49 % des officiers (en prenant en compte le chirurgien et l'aumônier) étaient maçons.
Un détachement de 300 hussards du régiment est envoyé à Mantes, puis à Marly le : ils repartent dès le et rentrent à Verdun le . Deux escadrons sont alors détachés à Troyes d' à . Le , l'état-major et deux escadrons du régiment, alors cantonné à Toul, participent à la répression de la mutinerie de Nancy : sur un effectif de 200 hommes, les hussards de Lauzun ont 3 officiers tués et 5 blessés, 13 hussards tués et 26 blessés et 62 chevaux tués ou blessés, dans la charge effectuée dans les rues de Nancy[5].
Le régiment déplacé vers Belfort est impliqué avec le régiment Royal-Liégeois le dans des manifestations hostiles à l'Assemblée constituante : le régiment est déplacé en urgence sur Épinal dès le 5 novembre puis à partir du 10 novembre vers Vitry-le-François. Un décret de l'Assemblée nationale du est pris pour « l'arrestation et la mise en jugement des auteurs des désordres et excès commis dans la ville de Belfort par les régiments de Royal Liégeois et des hussards de Lauzun ». Le colonel de Pestalozzi, mestre de camp du régiment, est mis aux arrêts. Après une déclaration de repentir et de dévouement exprimé par douze officiers à l'Assemblée nationale[6], un décret du lève les restrictions de service imposées aux régiments de Royal-Liègeois et des hussards de Lauzun[7].
Plusieurs détachements du régiment sont impliqués dans le dispositif militaire mis en place sur la route empruntée par le roi Louis XVI et sa famille lors de leur tentative de fuite vers Montmédy : un détachement de 40 hussards à Pont-de-Somme-Vesle sous les ordres du sous-lieutenant Boudet, 60 hussards à Varennes commandés par le sous-lieutenant Röhrig et 100 hussards à Dun sous les ordres du chef d'escadron Calixte Deslon. Trois officiers sont obligés d'émigrer après l'échec de cette opération dès le [8].
Après la réorganisation des corps de cavalerie le , il est stationné à Saint-Avold à la fin de 1791, avec des détachements en Bourgogne. Le 6e régiment de hussards, ci-devant Lauzun est commandé depuis février 1792 par le colonel Paris d'Illins. Dès le début de la guerre contre l'Autriche, le régiment, commandé par le colonel Emmanuel de Grouchy, est rassemblé à Metz pour former l'avant garde de l'armée du Centre commandée par le général La Fayette. L'échec de l'offensive en Belgique et la menace prussienne en Champagne entraînent le transfert du 6e hussards à l'armée du Nord, commandée par le général Charles François Dumouriez. La capitulation de Longwy () livre à l'ennemi le dépôt du régiment, ses archives et sa caisse. Affaibli par l'émigration, le régiment commandé par Jennings de Kilmaine participe avec succès aux opérations de la bataille de Valmy, de celle de Jemmapes () et au siège de Namur.
En juin 1793, le 4e régiment de hussards, ci-devant régiment de Saxe, étant totalement passé à l'ennemi avec le général Dumouriez, le 5e régiment de hussards, ex-colonel-général prend le no 4 et le 6e régiment de hussards prend définitivement le no 5.
Le colonel de Kilmaine est remplacé par le colonel de La Grange. Le régiment stationne à Givet, Maubeuge et Valenciennes. À partir du mois de mai, deux escadrons du 5e régiment de hussards passent à l'armée des Ardennes où ils participent à des opérations mineures ; deux escadrons restent à l'armée du Nord. Le régiment est regroupé pendant le mois d'août 1793.
Sous les ordres du général Houchard, le 5e hussards combat l'armée hollandaise à Wervik (13 septembre) et à Menin (12 et 13 septembre) ; sous les ordres du général Jean-Baptiste Jourdan, le régiment participe aux opérations de Wattignies (). Le colonel de La Grange est remplacé par le chef de brigade François Ruin.
Le , le 5e hussards est engagé avec succès contre le régiment de hussards autrichiens no 1 Kaiser Franz : le colonel baron Pàl von Blascovisch et 50 hussards sont capturés[9].
En 1794, le 5e hussards appartenait à l'armée du Nord, commandée par le général Pichegru. Le 5e hussards bouscule un régiment de dragons hessois, dans les opérations du 18 et à Abscon, capturent le colonel, de nombreux officiers et 120 dragons montés. Le 24 avril, à Villers-en-Cauchies et le 26 avril, à Troisvilles, à l'Est de Cambrai, les troupes françaises sont fortement bousculées par la cavalerie anglo-autrichienne du général von Otto : le 5e hussards dans ces deux occasions protège la retraite des troupes françaises mais perd 34 hussards, dont 6 tués, 11 blessés et 17 hussards laissés sur le terrain, prisonniers ou tués.
Un détachement du régiment fut détaché à l'armée de Sambre-et-Meuse qui participa à la prise de Charleroi et à la bataille de Fleurus (). La jonction de l'armée du Nord et de Sambre et Meuse se fit devant Bruxelles et le 5e hussards fut engagé à Templeuve, Wervick, Menin et le siège de Courtrai.
La poursuite de l'armée anglaise du duc de York amena le 5e hussards sur la frontière des Pays-Bas. Le , le 5e hussards attaqua avec la plus grande énergie le régiment de dragons hollandais Van Bylandt, le mit en fuite et lui fit de nombreux prisonniers. De nouveau engagé à Boxtel, le 14 septembre, contre le régiment des hussards de Homspech, il le mit en fuite. Le 19 octobre, à Druten, les troupes anglaises confondirent les uniformes du 5e hussards dit « Lauzun Patriote » avec ceux des hussards de Rohan, unité d'émigrés français : la brigade anglaise du général Fox fut sévèrement bousculé et le 9e régiment de hussards captura le drapeau du 1er bataillon du 37th Regiment of Foot.
Le 5e régiment de hussards fut engagé dans les opérations du siège de Nimègue et prit ses quartiers d'hiver à Venlo et la région de Clèves.
En janvier 1795, le Rhin gelé fut franchi par l'armée du général Pichegru. Le 5e régiment de hussards entre dans Utrecht, Amsterdam, La Haye et château de Loos à Apeeldoorn. Il est plusieurs fois engagé contre les régiments des hussards de Hompesch ou de Salm-Kirburg. La paix de Bâle () met un terme à la 1re Coalition. Le régiment stationne à Deventer, Amsterdam et La Haye.
En 1796, plusieurs détachements du 5e régiment de hussards furent détachés auprès de l'armée de Sambre-et-Meuse, en janvier 1796 dans la région de Düsseldorf, puis en septembre 1796 dans la région de Cologne, puis une nouvelle fois de Düsseldorf.
Le dépôt du régiment était toujours à Amsterdam et une troisième fois le 5e régiment de hussards fut dirigé à l'armée de Sambre et Meuse : en , deux escadrons du régiment pour participer au blocus de Mayence pendant que les deux autres rejoignirent le général Lazare Hoche et participèrent à la bataille de Neuwied, le , où le lieutenant Bertholet captura un canon et un drapeau.
Avec les préliminaires de la paix de Leoben, le 5e régiment de hussards fut dirigé vers les Pays-Bas, avant de revenir à l'armée de Sambre et Meuse une quatrième fois en .
Regroupé aux Pays-Bas en , le 5e régiment de hussards est désigné pour rejoindre l'armée d'Angleterre, commandée par le général Jennings de Kilmaine. Le régiment rentre en France après une absence de près de 4 ans et séjourne à Rouen, Falaise (mars à mai) et Rennes (mai juillet).
Dès le , le régiment est dirigé vers l'armée d'Allemagne et le régiment se déplace vers Strasbourg.
Le 5e régiment de hussards est engagé, avec le 4e régiment de hussards aux combats de Liptingen (), de Dillinger () et à la bataille de Stockach () et il perd 40 officiers et hussards. Le régiment couvre la retraite de l'armée et rejoint Strasbourg dès . Le régiment est néanmoins engagé dans de nombreux combats d'avant-garde.
Après un rapide passage en Suisse (février-), le 5e régiment de hussards reprend sa place dans la nouvelle armée du Rhin, commandée par le général Jean Victor Marie Moreau. Le 5e hussards repasse le Rhin, le : le régiment combat à Engen (), à Mösskirch (), à Biberach (), à Memmingen () et au passage de l'Iller () - où le général autrichien von Sporck et son aide de camp sont capturés par le capitaine Crabbé et le hussard Bion.
L'armistice du suspendit les combats pour une durée illimitée. les négociations de Lunéville n'ayant pas abouti, les opérations militaires reprirent. Le 5e hussards participe à la bataille d'Hohenlinden () - où le hussard Perrault capture un drapeau - aux combats de Müldorf (), de Neumarkt (), de Frankenmarkt (), de Schwanstadt () - où le maréchal des logis Straub capture l'étendard du régiment Lothringen Cuirassiers no 7 - de Lambach () - où le maréchal des logis Chabert capture le général von Mecséry et le hussard Loevenbruck le prince Maurice de Liechtenstein, colonel du 2e Uhlans. L'armistice est signée le à Steyer.
Pendant la campagne de 1800, le 5e régiment de hussards a dénombré 41 morts, 90 blessés et 16 prisonniers.
Le 5e régiment de hussards effectue les campagnes de 1802, 1803 et 1804 dans le Hanovre, avant d'intégrer en 1805 la Grande Armée, prenant garnison à Stade puis, au moment du déclenchement des opérations, plus au sud à Stolzenau, à l'ouest de Hanovre : il appartient au 1er corps du maréchal Bernadotte, division du général François Étienne Kellermann.
L'état dressé par le maréchal Bernadotte le précisait que le 5e régiment de hussards ne comptait que 3 escadrons de guerre, pour 355 hommes et 396 chevaux : il était le plus faible des régiments de la division Kellermann, mais les 3 autres étaient eux aussi à 3 escadrons.
Le 5e Bulletin de la Grande Armée, du , indiquait « le maréchal Bernadotte est arrivé à Munich le 20 [vendémiaire] à 6 heures du matin ; il a fait 800 prisonniers et s'est mis à la poursuite de l'ennemi ».
Le corps de Bernadotte traversa le Danube à Dürnstein que le , pour rallier Znaim et se porter sur Iglau en Bohême où les restes du corps de l'archiduc Ferdinand faisaient peser une menace sur l'ensemble de la Grande Armée.
Décidé à livrer bataille au plus vite, Napoléon rappela à lui Bernadotte le qui fit 86 km en 36 heures pour rejoindre Brünn. Pour renforcer la gauche du dispositif français, la division de cavalerie légère de Kellermann fut rattachée à la réserve de cavalerie de Murat, au grand dépit de Bernadotte.
Le , le 5e régiment de hussards participa aux grandes charges contre le corps de Bagration. La division Kellermann soutenant l'action de la division d'infanterie Caffarelli attaquait le village de Blasowitz. Le prince Jean Ier de Liechtenstein allait contre-attaquer mais le lieutenant-général russe Alexandre Essen fit attaquer trop tôt les dix escadrons de Uhlans du Grand Duc Constantin. La division Kellermann fut bousculée mais se retira intelligemment entre les carrés de l'infanterie de Caffarelli qui fusillèrent les uhlans russes. Reprenant l'initiative, Kellermann lança pour une troisième charge ses quatre régiments contre les uhlans désorganisés. Dans la mêlée, le lieutenant-général Essen fut mortellement blessé ; le major général baron Meller-Zakomelsky, commandant le régiment des Uhlans grand duc Constantin fut blessé et capturé par le trompette Joseph Pincemaille du 5e régiment de hussards[10]. Le général François Étienne Kellermann fut grièvement blessé et remplacé par le général Joseph Picard. Dans son rapport au prince Murat, le général Picard fit état au total de dix charges de la division : « la septième charge faite par les 4e et 5e régiments de hussards a eu le plus grand succès, cinq pièces de canon et une colonne d'infanterie ont été enveloppées ».
Dans les dernières charges, le 5e régiment de hussards fut engagé pour enlever les villages de Krug et d'Holubitz. Le régiment avait enregistré seulement un blessé et un prisonnier pour toute la campagne depuis son départ du Hanovre, mais la bataille d'Austerlitz provoqua la perte de 41 officiers et hussards, dont 9 morts : au moins 6 officiers eurent leurs chevaux tués pendant la troisième charge mais le régiment contribua à la capture de plusieurs canons.
Le 5e régiment de hussards fut embrigadé avec le 7e régiment de hussards pour former une brigade de cavalerie légère sous les ordres du général Lasalle. La brigade Lasalle opéra en Saxe, capturant dès le , à Gera une forte colonne de voitures et de bagages. Le 2e Bulletin de la Grande Armée indiquait : « Le général de brigade Lasalle, de la cavalerie de réserve, a culbuté l'escorte des bagages ennemis ; 500 caissons et voitures de bagages ont été pris par les hussards. Notre cavalerie légère est cousue d'or[11] ». Dans la nuit du 12 au , un détachement de 25 hussards du 5e aux ordres du sous-lieutenant Quarck et 25 hussards du 7e, aux ordres du sous-lieutenant Jean Nicolas Curély, opéraient un raid sur les arrières ennemis et pénétraient par surprise dans Leipzig faisant 60 prisonniers dont 8 officiers.
N'ayant pas pris part aux victoires du 14 octobre, Lasalle va pousser sa brigade à la poursuite des prussiens en retraite. Le , la brigade Lasalle fait sommer la garnison de Spandau, dont le gouverneur se rendit le lendemain aux troupes du maréchal Jean Lannes, le 26, Lasalle avec 700 hussards attaquait à Zehdenick les régiments des dragons de la reine et les hussards de Schimmelpfenning : le 20e Bulletin de la Grande Armée du citait honorablement les hussards du général Lasalle : « la brigade Lasalle chargea l'ennemi avec cette singulière intrépidité qui a caractérisé les hussards et les chasseurs français dans cette campagne ». Le à Prenzlow, la brigade Lasalle contribua puissamment à la capitulation de la colonne du général Friedrich de Hohenlohe-Ingelfingen forte de près de 10 000 hommes et 64 canons : 45 drapeaux et étendards étaient capturés.
Le , Lasalle avec seulement ses deux régiments de hussards, soit moins de 600 hommes et deux canons, rattrapait à Löcknitz les restes de la cavalerie de Hohenlohe, bloquait leur retraite vers Stettin et les forçait à se rendre à la division Milhaud qui suivait. Le soir même, Lasalle se présentait devant la citadelle de Stettin et envoyait le colonel de Schwarz du 5e régiment de hussards sommer le gouverneur, le général-lieutenant von Romberg de capituler. Le lendemain, les 5 000 hommes de la garnison défilaient devant la brigade Lasalle. Pour cet exploit, Napoléon écrivit au prince Murat : « Mon frère, je vous fais compliment sur la prise de Stettin ; si votre cavalerie légère prend ainsi les villes fortes, il faudra que je licencie le génie et fasse fondre mes grosses pièces[12] ».
Le 5e régiment de hussards fut lancé à la poursuite des troupes du général Blücher, passant à Anklam, Demmin, Schwerin pour finalement participer aux opérations autour de Lübeck dès le . Dans les combats pour prendre la ville, le à Steckenitz, le 5e régiment de hussards obligea le 5e régiment de cuirassiers prussiens à se rendre et prit un de ses étendards. Le lendemain de la capitulation de Lübeck, le , le sous-lieutenant Roeckel prit sur un fuyard un étendard du régiment de dragons von Wobeser no 14 et le garda en souvenir[13].
Les 5e et 7e régiments de hussards furent passés en revue sur la place du château de Berlin, par Napoléon le . C'était la première fois que le 5e régiment de hussards rencontrait l'empereur. La brigade Lasalle fut surnommée « La Brigade infernale » ; elle avait parcouru près de 1 160 km en vingt-six jours, soit des étapes militaires de près de 45 km par jour.
Le , la brigade Lasalle et la brigade Marulaz furent engagées à bataille de Golymin et selon le propre rapport du prince Murat « la brigade du général Lasalle et celle du général Marulaz ont été vigoureusement chargées et culbutées »[14]. La campagne de 1806 avait coûté au régiment 77 pertes humaines pour 3 mois d'opérations.
Le , la brigade Lasalle captura 15 canons et 80 caissons et beaucoup de bagages abandonnés par l'ennemi. Le le général Lasalle fut remplacé à son poste par Victor de Fay de La Tour-Maubourg : le colonel de Schwarz était promu général de brigade et le colonel Pierre César Dery, ancien aide de camp de Murat prenait la tête du 5e régiment de hussards.
Le 5e régiment de hussards combat le où il perdit 13 hommes dont 2 officiers tués. Le , le régiment fut engagé dans le combat de Waltersdorf, où il perdit encore 13 hommes, et le 8 février à la Bataille d'Eylau. Le à Freidenberg, dans une marche vers la rivière Prégel, le régiment fut surpris par des cosaques. Malgré le sacrifice du peloton du sous-lieutenant Richardot, le régiment perdit 54 hommes dont 37 furent prisonniers.
Après la revue de la cavalerie à Elbing, le , le général de brigade Pierre Claude Pajol prit le commandement de la brigade de cavalerie légère à la place du général de Latour-Maubourg : les 5e et 7e régiments de hussards furent renforcés du 3e régiment de chasseurs. le 5e régiment de hussards fut engagé à Guttstadt le et à Deppen le : il eut 8 pertes dont 3 morts dans ces deux journées. Au combat d'Heilsberg, entraîné par son ardeur, Murat engagea les troupes françaises de façon inconsidérée. Passant devant le 5e régiment de hussards, il commanda à son ancien aide de camp « Suis-moi avec ton régiment et chargeons cette canaille-là ».
La brigade du général Pajol fut dirigée contre Königsberg le . Avec l'annonce de la victoire de Friedland, le général prussien Lestocq abandonna la ville qui fut occupée dès le . Le 80e Bulletin de la Grande Armée[15] indiquait : « le 5e régiment de hussards s'est distingué. Les cosaques ont été culbutés plusieurs fois et ont beaucoup souffert ». Le , sur le Niémen, le 5e régiment de hussards rencontra les parlementaires russes. La campagne militaire de 1807 était terminée pour le régiment : elle lui avait coûté 135 hommes, des pertes très importantes pour des engagements limitées aux opérations de février et de mai-juin.
Au début de la campagne, La brigade Pajol se trouva seul avec ses trois régiments pour éclairer le maréchal Louis Nicolas Davout. Le 19 avril à Dünzling et Peising, le général Pajol chargea à la tête des 5e et 7e régiments de hussards contre les régiments autrichiens des chevau-légers Baron-Vincent et des hussards Stipsicz. Engagé le 20 à Abensberg, le 21 à Landshut, le 22 à la bataille d'Eckmühl, le régiment poursuivit le régiment de Uhlans Merveldt sous les murs de Ratisbonne le .
Lancé à la poursuite de l'Archiduc Charles, Le 5e Hussards fut engagé au nord-est de Ratisbonne sur la rive gauche du Danube, entra à Cham et Regen et fut passé en revue par le général Montbrun le 1er mai : le régiment prit position à Krems le et fut chargé de surveiller le Danube entre Krems et Vienne. Le général Pajol devint commandant de la cavalerie légère du corps de Davout, comprenant à présent les 5e et 7e Hussards, les 11e et 12e Chasseurs.
Le à 4 heures du matin, le régiment de hussards traversa le Danube, en face du village de Mühlleiten, à l'extrême droite du dispositif français. Le , la bataille de Wagram fut engagée pour le 5e régiment de hussards dès la pointe du jour : dix officiers du régiment furent blessés pendant la bataille et au moins cinq hussards décédèrent de leurs blessures : le régiment déplorait aussi la perte de 117 chevaux.
Le lendemain, le 5e régiment de hussards participa à la poursuite de l'armée autrichienne et fut engagé à Korneuburg le , Hollabrunn le 9 et le 10 à Znaïm.
La campagne de 1809 avait coûté au régiment 87 hommes pour 4 mois de combat.
Après l'armistice de Znaim, signé le , le 5e régiment de hussards fut dirigé vers Olmütz et Hradisch, puis début septembre à Kostel, Auspitz et Ludenbourg.
Le colonel Déry, nommé général fut remplacé par le colonel Charles-Claude Meuziau le . La paix ayant été signée, le régiment quitta la Moravie, pour rejoindre Vienne, puis la région de Salzbourg. Le 5e régiment de hussards fut chargé le de l'escorte de l'archiduchesse Marie-Louise jusqu'à Augsbourg. Finalement, l'ordre de rentrer en France fut donné en juillet pour tenir garnison à Stenay dans la Meuse.
Dès 1807, des éléments du 5e Hussards sont incorporés à des unités provisoires de cavalerie et dirigés vers l'Espagne où ils seront engagés dans les émeutes de Madrid en . Jusqu'en 1810, près de 250 officiers et hussards partent en Espagne pour être incorporés au 10e et au 3e Hussards ou dans des unités provisoires.
À partir de , le 4e Escadron fut dirigé sur l'Espagne pour contribuer à la création, avec des escadrons du 11e et 12e Chasseurs, du 2e régiment provisoire de Cavalerie Légère. Ce régiment appartenait à la brigade du général Wathier de Saint Alphonse, intégrée à l'armée du Nord commandée par le maréchal Bessières dans les opérations de retraite des armées françaises du Portugal. Il fut engagé plus particulièrement à la bataille de Fuentes de Oñoro, le , contre les troupes anglo-portugaises commandées par le général Wellington. Après avoir masqué l'artillerie française qui ébranla les lignes anglaises, le 4e escadron du 5e Hussards chargea le 51st Light Infantry : le lieutenant-colonel commandant cette unité dangereusement exposée fit reculer son régiment et brûler ses drapeaux de peur qu'ils ne tombent aux mains des hussards. Les pertes de l'escadron furent lourdes : 1 officier blessé, 9 hussards furent tués et 7 prisonniers (dont 2 blessés) qui partirent en captivité sur les pontons anglais jusqu'en 1814.
le 4e escadron, pour un total de 197 cavaliers dont 8 officiers, contribua en à la création à Burgos d'un nouveau régiment : le 31e Chasseurs :
La préparation de la campagne qui s'annonçait était marquée par le départ de Stenay d'un premier contingent dès le , suivi d'un détachement beaucoup plus important le . Les escadrons du 5e Hussards passèrent à Mayence le , à Francfort le , traversant Hanovre et Berlin avant de rejoindre la Pologne où se rassemblait l'armée. Au total 2 escadrons furent retenus pour cette nouvelle campagne : le 1er escadron (1re compagnie d'élite et 5e compagnie) et le 3e escadron (3e compagnie et 7e compagnie). À la suite des incorporations importantes depuis 1809, les escadrons étaient composés pour moitié de jeunes recrues sans expérience militaire.
Le régiment appartenait à la Réserve de Cavalerie commandée par le prince Murat, 2e Corps de Cavalerie, général de Montbrun, 2e division de cavalerie légère, général Sébastiani (remplacé par le général Pajol le ), 8e brigade, général Burthe.
Le Niémen fut franchi le et le 5e Hussards avança vers l'est traversa Kovno, entra dans Vilna le , fut engagé le à Swentzianoï contre l'arrière-garde de l'armée de Barclay de Tolly, le sur le fleuve Dzisna, contre la cavalerie du général-major baron Korff (2e division de cavalerie) avant d'être bousculé avec toute la division Sébastiani par un retour offensif des Russes de Wittgenstein, le à Drissa. Vitebsk fut atteint le .
Un engagement sérieux pour le régiment se déroula le à Inkowo, à l'ouest de Smolensk. Un retour offensif des Russes surprit le général Sébastiani. Le 5e Hussards perdit dans cette affaire 3 officiers et une cinquantaine de cavaliers tués, blessés et surtout prisonniers (46 prisonniers). Le 5e Hussards marcha sur Smolensk par Doubrowna, Liady, Krasnoïe, éclaira la gauche de la grand' route de Moscou, avant d'entrer dans Wiazma.
Le lundi , à la bataille de la Moskowa, le régiment participa principalement aux charges du 2e Corps de Cavalerie sur la droite de la Grande Redoute. Derrière les cuirassiers et les carabiniers, les cavaliers légers de Pajol furent jetés dans la mêlée et attaquèrent les hommes de la 7e Division du 6e Corps du général Dmitri Dokhtourov, avant de se heurter à la Cavalerie de la Garde (1er Corps de cavalerie du général Ouvarov), au 2e Corps de Réserve de cavalerie (général Korff) et au 3e Corps de Réserve de cavalerie (général de Pahlen). Le 5e Hussards perdit 2 officiers, 12 officiers blessés dont le colonel Meuziau, 9 hussards tués au combat : il n'y a pas de détails sur le nombre de blessés. Un nouveau combat s'engagea le , à Mojaïsk, dernière ville sur la route de Moscou, où le 5e Hussards perdit un officier, un maréchal des logis et un hussard.
La capitale russe fut finalement atteinte le et la 2e division de cavalerie légère fut la première à entrer dans Moscou. La revue du 5e Hussards effectuée le à Moscou indiquait 28 officiers, 375 hussards mais seulement 249 cavaliers ayant encore un cheval. Il ne reste déjà que 54 % de l'effectif de départ et sur ce nombre seulement 60 % sont encore montés.
Le 5e Hussards ne fit que traverser Moscou et s'installa à Winkowo pour surveiller les armées russes. le aux environs de Moscou dans un combat, le capitaine Crozet[16] fit prisonnier le général russe Ferdinand von Wintzingerode
L'armée française quitta Moscou le mais la retraite commença réellement le dimanche et le régiment en subit toute la rigueur. Au passage de la Bérézina, le samedi , le régiment perdit son chirurgien-major qui se noya dans le fleuve.
La revue réalisée en , des 2 escadrons de guerre du 5e Hussards ayant participé à cette campagne, était impressionnante : 58 officiers et hussards furent regroupés, dont 15 blessés parmi lesquels 4 rapidement réformés pour blessures ou admis à l'hôtel des Invalides pour "pieds gelés en Russie".
Les escadrons de guerre quasiment anéantis après la campagne de Russie, les officiers et les hussards survivants épuisés par la retraite, blessés au combat nécessitant pour certains des placements aux Invalides ou des congés de réforme, le régiment était à reconstruire. Le 5e Hussards formait toujours brigade avec le 9e Hussards sous les ordres d'une ancienne connaissance, le général Corbineau : la 8e brigade de cavalerie légère appartenait à la 2e Division de cavalerie légère du général Exelmans : mais le 5e Hussards à cette date, comme la majorité des régiments de cavalerie, ne représentait plus que 3 officiers et 53 hussards avant de présenter une force de 6 officiers, 145 hussards et 158 chevaux le [17].
Le recrutement massif en 1813 de conscrits, principalement dans les départements rhénans et l'importance du volontariat devaient permettre avec les éléments du dépôt, de reconstituer un régiment. Le 5e Hussards appartenant au IIe Corps de cavalerie du général Sébastiani faisant l'avant-garde du Corps du maréchal Victor, fut engagé sur l'Oder pour débloquer la place de Glogau. Depuis le le nouveau chef de corps était le colonel Fournier.
Le , le 5e Hussards fut engagé à Bunzlau contre les troupes russes du général Osten-Sacken. Le , les 35 000 hommes du maréchal Macdonald, dite armée de la Boder, furent confrontés aux 85 000 hommes de Blücher commandant l'armée de Silésie. La bataille de la Katzbach se déroula sous une pluie battante et l'armée française fut complètement battue : le 5e Hussards perdit au moins 20 officiers et hussards, dont le chef d'escadron de Gramont prisonnier dans les combats contre la cavalerie russe. La retraite favorisa une forte désertion et un nombre considérable de hussards des départements allemands "s'égarèrent". Début septembre le régiment ne pouvait plus aligner que 288 officiers et hussards, 65 étaient dans des hôpitaux : le régiment avait perdu 40 % de son effectif[18].
Passé en revue par Napoléon le près de Dresde, l'Empereur put constater que la pluie et les désertions détruisaient le régiment plus efficacement que l'ennemi[19]. Un engagement le à Wittemberg sur l'Elbe, permit au 5e Hussards de capturer une soixantaine de prisonniers, un canon et quatre caissons. Le régiment participa dès le de la bataille de Leipzig et put faire retraite sur Lutzen et Weissenfels, après avoir perdu au moins 7 officiers et hussards. Avec les débris de l'armée les éléments du 5e Hussards participèrent à la bataille de Hanau, contre les troupes bavaroises, le : le 5e Hussards ne représentait plus qu'une force organisée de 71 hussards, dont 10 officiers.
Différents détachements réussirent néanmoins à s'organiser : le groupe le plus important fut placé à partir du dans la citadelle de Wesel, à la confluence du Rhin et de la Lippe : le détachement de 7 officiers et 75 hommes était sous les ordres du chef d'escadron Sigismond du Pouget de Nadaillac : il entra dans la composition du 1er Régiment provisoire de cavalerie commandé par le colonel Deschamps. Le général Bourke assurait la défense de la place qui résista à tous les assauts jusqu'à l'abdication de Napoléon et la fin de la guerre, le .
Des éléments du 5e Hussards s'enfermèrent avec la garnison de Magdebourg (éléments isolés ou appartenant au dépôt de la cavalerie) qui résista sous les ordres du général Lemarrois jusqu'à la paix. À 45 km au nord-est de Leipzig, un maréchal des logis et deux hussards du 5e s'enfermèrent dans Torgau, mais la ville défendue par le général de Narbonne capitula le : ils furent prisonniers jusqu'en . On trouve aussi des éléments isolés à Hambourg, où le maréchal Davout résista lui aussi jusqu'à la conclusion de la paix. La campagne de 1813 avait coûté au régiment 380 hussards, dont 59 prisonniers, 276 égarés et 10 restés en arrière[20].
Les derniers détachements du 5e Hussards repassèrent le Rhin et furent engagés pendant la campagne de 1814. Avec les débris de nombreux régiments de cavalerie, le 5e Hussards fut intégré dans l'armée commandée par le maréchal Macdonald. Les derniers conscrits extraits du dépôt du régiment permirent de participer aux opérations de la campagne de France. Ce détachement prit part à la bataille de La Rothière, le 1er février, où Napoléon fut battu par des forces près de trois fois supérieures aux siennes. La nouvelle organisation de la cavalerie de la Grande Armée, le , plaçait le 5e Hussards dans la brigade du général Dommanget, division de cavalerie légère du général Maurin, 2e corps de cavalerie du général Saint Germain : en regroupant tous les éléments épars du 5e Hussards (dépôt, détachements isolés) les escadrons de guerre représentèrent un effectif théorique de 185 officiers et hussards. Ils furent présents à la bataille de Vauchamps, le 14 février 1814, assistèrent aux combats de Mormant et Nangis, le .
Le , le général Curély reçut l'ordre de constituer une Brigade des escadrons réunis, avec les éléments épars du 2e et du 5e corps de cavalerie, avec mission d'interdire le passage de l'Aisne, entre Compiègne et Soisson : Le 5e Hussards formant le 3e escadron du nouveau régiment de cavalerie légère. Cette brigade composite, fut engagée à la bataille de Montereau le et à la bataille perdue d'Arcis-sur Aube les 20 et , où elle sauva de la destruction complète la cavalerie de la garde impériale. L'entrée des Alliés dans Paris le et l'abdication de Napoléon le entraînèrent la fin des opérations militaires. La campagne avait coûté officiellement 76 hussards, sans compter les déserteurs qui abandonnèrent le régiment dès l'annonce de l'abdication.
L'avènement du roi Louis XVIII entraîna une réduction drastique des effectifs militaires et du nombre de régiments. Le [21], le roi publia l'ordonnance réglant l'organisation de la cavalerie : Le 5e Régiment de Hussards devenait le Régiment des hussards d'Angoulême. Le nouveau Régiment des Hussards d'Angoulême était constitué avec :
Dans les premiers mois de 1815, le régiment fut déplacé vers Châlons-sur-Marne pour être réuni aux troupes sous le commandement du maréchal Victor. Le régiment se rallia rapidement à Napoléon, dès l'annonce du débarquement de ce dernier à Golfe Juan. Le roi Louis XVIII trouva refuge à Gand dans l'hôtel particulier du comte d'Hane de Steenhuyse. Le régiment reprit son nom de 5e Régiment de Hussards par décret du . Le 1er juin, une députation du régiment fut conviée au Champ-de-Mars pour recevoir des mains de l'Empereur, les nouvelles aigles aux couleurs nationales : l'aigle de l'étendard modèle 1812, avait été conservée par le régiment pendant la 1reRestauration[23].
Les hussards renvoyés dans leurs foyers en 1814 furent rappelés dès , pour redonner au 5e Hussards un effectif de guerre. Le régiment fut intégré dans la 1re Réserve de cavalerie du général Pajol, 4e Division, général Soult, 2e Brigade, général Amiel.
Dès le , la marche sur Charleroi était engagée. Faisant l'avant-garde de l'armée (renforcée de la division de cavalerie du 3e Corps, général Domon), sur les 3 routes conduisant à cette ville (général Soult au centre). La marche sur Charleroi se fit par Boussu, Silenrieux, Cour-sur-Heure, Ham-sur-Heure où fut pris contact avec les troupes prussiennes, Jamioulx, Marcinelle (passage de) et Charleroi vers 11h 30. Le régiment fut posté prêt à reconnaître la route de Bruxelles par Gilly. Le début des opérations pour le général Pajol et le 5e Hussards commença dès 3h, le . Le général Pajol atteignit Fleurus dès 10 h mais le rôle de sa cavalerie à l'extrême droite du dispositif français se limita à des démonstrations : il s'empara néanmoins des villages de Boignée et de Balâtre. Le régiment participa à la poursuite jusqu'à minuit et cantonna près de Tongrinne. Napoléon confia au nouveau maréchal Grouchy la poursuite de l'armée prussienne.
La poursuite reprit le dès 3 h, en direction de Mazy où fut sabrée une colonne prussienne et 8 canons furent capturés sur la chaussée de Namur : le chef d’escadron Bernard, le capitaine Nicolle (commandant le 3e escadron) et le maréchal des logis Dusquene furent cités pour avoir contribué à la capture de « 6 pièces de canon, de beaucoup de caissons et de plus de 80 voitures de bagages[24] ». Les reconnaissances furent poussées jusqu'au village de Saint-Denis. Alors que Napoléon allait engager ses forces contre les troupes anglo-belges le au mont Saint Jean, le 5e Hussards lançait ses pelotons vers Tourinnes, Limal, Wavre. En fin de journée le combat de Wavre, même s'il était un succès relatif pour les Français, avait atteint son but : permettre aux Prussiens de contenir les troupes de Grouchy et les empêcher de rejoindre Napoléon.
La reprise des combats à Wavre le , permit au 5e Hussards d'entrer dans Rixensart : l'occupation de Rosière précéda de peu l'annonce de la défaite de Waterloo qui provoqua finalement le repli des troupes de Pajol vers Gembloux, formant l'extrême arrière-garde de l'armée française. À partir du , la retraite s'organisa par Namur, le général Pajol ayant l'ordre avec ses hussards d'éclairer le flanc droit, en passant par Floreffe, pour de là rejoindre Dinant par des chemins parallèles à la Meuse. Le , le 5e Hussards franchi la Meuse, passa à Pont-de-Lesse, Falmignoul, Heer, puis repassa à Givet, assura des reconnaissances dans la région d'Agimont, Vodelée, Gochenée et Soulme et s'éclairant en direction de Philippeville. Le , le général Pajol et ses hussards étaient dans la région de Fumay, poussant des reconnaissances en direction de Couvin et Chimay.
La frontière fut définitivement franchie le . Regroupé dans la région de Rocroy, la retraite du 5e Hussards continua vers Corbeny, Soissons, Villers-Cotterêts : il se battit le à Nanteuil-le-Haudouin en soutien du 1er Hussards[25]. Le soir même le régiment cantonna à Meaux.
Les unités du corps de Grouchy furent regroupées à Claye le 29, pour prendre position à La Villette, puis Lagny, Nogent-sur-Marne, et Vincennes, Montrouge sur la rive gauche de la Seine. Des éléments du 5e Hussards furent engagés dans les combats de Rocquencourt, le où furent entièrement détruits deux régiments de cavalerie prussienne.
L'armée fut dirigée derrière la Loire, après la capitulation de Paris, le . La division Pajol, fort réduite par les désertions après la convention d'armistice conclue entre le Davout, Blücher et Wellington, arriva à Gien le , traversa Romorantin le 10, Vierzon le 12 et s'établit dans un premier temps dans la région d'Issoudun le . Une courte alerte à la suite d'une violation d'armistice par des troupes autrichiennes dans la région de Moulins, vint tirer le régiment de la langueur dans lequel il était tombé. En , le régiment était échelonné entre Léré, Châtillon sur Loire, Blancafort, Argent sur Sauldre et Aubigny-sur-Nère où se tenait le colonel Liégeard.
Annoncé dès le , Louis XVIII confirma le licenciement de l'armée impériale et annonça la réorganisation militaire du royaume. Toutes les unités organiques de l'armée furent disloquées, les officiers, sous-officiers et hommes de troupe furent renvoyés dans leur département d'origine. Le 5e Hussard, en vertu de l'ordonnance du , fut officiellement licencié le à Bourges. Mais à cette époque 644 hussards avaient déjà déserté, dont 498 pour le seul mois de juillet. Néanmoins, Le recrutement ne s'était pas arrêté et le dernier hussard du 5e Hussards, le maréchal des logis Nay, fut incorporé le [26].
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment :
Officiers tués en servant au 5e entre 1790 et 1815 :
Morts au combat du 5e hussards de 1790 à 1815 (officiers, sous-officiers et hussards)
Le régiment est recréé le sous le nom de régiment des Hussards du Bas-Rhin. Son colonel est le comte Boniface de Castellane : le régiment s'installe à Provins.
En 1823, le régiment participe aux opérations en Espagne, sous les ordres du colonel Muller. Il passe la frontière le et se distingue à l'affaire de Logroño () où il capture le général Don Julien Sanchez et un drapeau et au combat de San Lucar de Mayor () où avec le 9e régiment de chasseurs à cheval, il s'empare de nombreux prisonniers et deux étendards : il rentrera en France le .
Il repend son de nom de 5e régiment de hussards en 1825. En garnison à Thionville, il sert d'escorte au roi Charles X en visite à Metz en 1828.
Pendant la Révolution de 1830, le colonel comte des Monstiers de Mérinville, dix officiers et l'aumonier du régiment sont chassés du régiment pour leur attachement à la famille royale.
En 1831, le 5e régiment de hussards intervient en août dans la région de Louvain contre l'armée hollandaise qui menace l'indépendance du nouveau royaume de Belgique. Il revient de nouveau en Belgique en septembre pour participer au siège d'Anvers.
En 1840, les 1er et 3e escadrons partent en janvier pour l'Algérie pour intégrer le 2e régiment de marche,et participent aux opérations de Cherchell, Médéah, Miliana et Blida, où ils perdent deux hussards et comptent six blessés. Les escadrons sont dissous sur place en septembre 1840 et sont versés dans les 1er, 2e, 3e et 4e régiment de chasseurs d'Afrique.
En France, le 5e Hussards tient garnison à Libourne, puis en 1843, se déplace à Poitiers où il accueille la duchesse de Nemours en 1845, puis en 1845 à Castres.
En 1846, le régiment au complet part pour l'Algérie et s'installe à Bône pour l'état-major et les 2e et 3e escadrons, les 4e et 5e escadrons à Sétif (le 1re escadron reste à Lunel comme dépôt) et participe aux opérations de 1846, 1847 et 1848 dans les monts Babors et la Grande Kabylie avant de rentrer en France en à Castres. Parmi les différentes opérations, on peut noter le 1er juin 1846, un capitaine et douze hussards sont massacrés dans l'attaque des ambulances de l'armées entre Tébessa et Guelma par la tribu des Ouled Sidi Yahia ben Taleb : une répression féroce se déroule les 2 et 3 juin, le colonel Clère parle de 300 hommes de cette tribut tués.
Le 19 juin 1846, aux ordres du général Randon, les 2e et 3e escadrons sont engagés contre les troupes du chérif Ahmed ben Ahmed (environ 500 cavaliers venant de Tunisie) prêchant la guerre sainte : la charge des hussards, bouscule la cavalerie tunisienne et permet la capture du drapeau du chérif[28].
Pendant la Seconde République le 5e régiment de hussards intervient pendant la catastrophe du pont d'Angers, le et permet de sauver plusieurs soldats du 11e léger.
Le 5e régiment de hussards tient ensuite garnison à Paris. Son colonel, Armand-Octave-Marie d’Allonville, assure le calme de la ville avant le coup d'État du 2 décembre 1851. le régiment est néanmoins éloigné de la capitale car n'ayant pas voulu crier « Vive Napoléon » à l'occasion d'un défilé en présence du prince-président Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III : le régiment est déplacé à Limoges[29].
Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, le 5e régiment de hussards est requis pour empêcher toute insurrection républicaine dans les départements de l'Indre et du Cher.
En , le régiment est désigné pour son troisième séjour en Algérie : trois escadrons à Constantine et trois escadrons à Sétif. Les escadrons participèrent à des expéditions dans le sud algérien, vers Touggourt. Différentes colonnes sont organisées dans les Nememtcha (juillet 1856), contre les Ouled Moumen (octobre novembre 1856), sur la frontière tunisienne (octobre-novembre 1857).
En 1859, le 5e régiment de hussards est embarqué pour l'Italie où il débarque à Gênes dès le : il est embrigadé avec le 1er régiment de chasseurs d'Afrique (général de Planhol) dans la division du général Desvaux (1er corps du maréchal Baraguey d'Hilliers).
Les éléments du 3e escadron sont cités pour leur participation aux combats de Melegnano.
Le 5e régiment de hussards est engagé pendant la bataille de Solférino : le 1er escadron charge le matin l'infanterie autrichienne est fait 180 prisonniers, dont un colonel[30]. L'après-midi le régiment charge avec les 1er et 3e chasseurs d'Afrique : le régiment déplore 20 morts (dont son lieutenant-colonel) et plus de 40 blessés. Le régiment rentre en France en entrant par Nice dès le .
En 1862, le 1er escadron est désigné pour l'expédition du Mexique. Cet escadron débarque à Vera-Cruz le et assure l'escorte du général Forey pendant le siège de Puebla (). Une partie de l'état-major et le 2e escadron partent pour le Mexique en 1864. Avec deux escadrons du 2e régiment de chasseurs d'Afrique, les escadrons du 5e régiment de hussards forment le 2e régiment de marche. Les deux escadrons participent aux opérations du col de Candelaria () avec le 3e régiment de zouaves, à l'affaire de Etla où est tué le sous-lieutenant du Luart (), aux combats de Huaniquéo (), de l'hacienda Colorado (), de Tlaxcala (). Les deux escadrons quittent le Mexique le et débarquent à Saint-Nazaire le : le régiment a perdu 18 morts et compte au moins 17 blessés dans les différents combats de la campagne de 1862 à 1867 mais les morts des fièvres font plus que doubler les pertes réelles du régiment.
En 1870, le 5e régiment de hussards est en garnison à Paris, aux ordres du colonel Flogny.
En garnison à Paris, le 5e régiment de hussards se signale par « sa répression énergique des troubles de la rue » principalement à l’occasion des funérailles du journaliste Victor Noir en et du plébiscite du . En prévision de la prochaine entrée en campagne, les sabretaches sont laissées au dépôt, ainsi que l’étendard du régiment conformément à la circulaire du
Aux ordres du colonel Victor Flogny, le régiment quitta Paris le par le train pour se rendre à Niederbronn-les-Bains où il arriva le . Il fit alors mouvement sur Bitche le 23, puis sur Sarreguemines le 24.
Le 5e régiment de hussards était composé d’un état-major et de quatre escadrons de guerre :
Le 5e régiment de hussards appartenait au 5e corps d’armée commandé par le général de division Failly.
En arrivant en Lorraine, il fut décidé de fractionner le régiment au profit des divisions d’infanterie, au grand dépit du colonel Flogny :
Le , le 1er, 3e et 4e escadrons du 5e hussards prirent part aux opérations de reconnaissance en territoire ennemi : départ de Sarreguemines, la frontière fut franchie à Frauenberg, en passant la rivière Blies, pour entrer en Bavière rhénane (ou Palatinat bavarois). Les patrouilles, remontèrent le cours de la rivière Mandel jusqu’au village de Bebelsheim, à environ 12 km de la frontière ; les hussards s’emparèrent de cartes, puis vers 15 heures, sur ordres et sans avoir rencontré la moindre résistance, rentrèrent à Sarreguemines vers 18 heures. Le soir même, le général Failly avec son état-major, apporta au colonel du 5e hussards le témoignage de sa vive satisfaction pour les opérations de la journée et la tenue du régiment. Ce fut pratiquement les seules opérations du 5e hussards dans cette première partie de la campagne, le 5e corps n'ayant pas été en mesure d'aider le 1er ou le 2e corps. Cette unité fit retraite sur le camp de Châlons.
Des éléments isolés du 5e hussards se trouvèrent sous les ordres du colonel Teyssier à participer à la défense de Bitche assiégée par l’armée Bavaroise dès le . La première partie de la campagne était terminée pour les 4 escadrons 5e hussards, sans gloire et ni combat.
Après l’échec de ce début de campagne, l’armée du camp de Châlons, sous les ordres du maréchal Patrice de Mac-Mahon fut constituée des restes des 1er, 5e, 7e corps et du 12e corps. Cette nouvelle force se dirigeait vers Metz. Cette marche fut d’une extrême lenteur et la cavalerie fut une nouvelle fois incapable de remplir ses missions d’éclairage et de renseignement pour le général en chef.
L’armée de Châlons finit par retrouver par hasard la cavalerie saxonne du côté de Buzancy, le , à 30 km au sud de Sedan.
Ce combat de Buzancy s’il pouvait apparaître mineur pour les hussards, était néanmoins d’une importance considérable pour la suite des opérations car il prouvait que l’ennemi ayant compris et découvert les mouvements français pour secourir Metz ; il n’était plus possible de poursuivre vers l’est et il fut décidé le de replier l’armée vers Mézières, pour couvrir Paris par le nord. Mais la peur d’une révolution à Paris poussa le ministre de la Guerre, le général Cousin-Montauban comte de Palikao, à demander au maréchal Mac-Mahon de suspendre son mouvement de retraite pour reprendre la marche vers Stenay et Montmédy dès le .
Le , 5e hussards faisant l’avant-garde du 5e corps, fut chargé d’explorer le village de Buzancy où se trouvaient des éléments de cavalerie saxonne.
Le , le 5e hussards fut engagé contre des patrouilles ennemies, et entra à Beaufort-sur-Argonne, après en avoir chassé la cavalerie saxonne. Le soir, sur ordre le 5e hussards, rejoignit le 5e corps à Beaumont-en-Argonne (bataille de Beaumont), où en l’absence de directive, le régiment s’installa vers une heure du matin dans un grand état de fatigue physique et de dépression morale, derrière une division d’infanterie. La journée du devait être employée pour passer la Meuse à Mouzon.
Les précautions élémentaires de garde du 5e corps n’ayant pas été prises, la surprise fut totale quand vers midi l’artillerie ennemie commença à bombarder le centre du dispositif français qui attendait une heure de l’après-midi pour passer sur le pont de Mouzon. La panique gagna les troupes et le 5e hussards, après un instant d’hésitation se précipita sur ses chevaux, faisant preuve dans cette circonstance d’un réel esprit de corps, se reforma et réussit à passer la Meuse.
Cette surprise qui transforma le passage de la Meuse en panique coûta au 5e corps et aux éléments qui l’accompagnaient, 1 800 hommes tués ou blessé, 3 000 disparus, dont 2 000 prisonniers sans blessures, 42 pièces de canon et mitrailleuses et un immense matériel.
Le 5e hussards bivouaqua à Fleigneux au nord de Sedan dans la soirée du . Le 2e escadron n’avait pas rejoint sa division d’infanterie, et ignorant les ordres, sans chercher à rallier le reste du régiment, se retira du champ de bataille ; l’attitude du capitaine commandant Bouchain fut très controversée sur le moment, mais en échappant au piège de Sedan, il fut finalement récompensé.
Le 1er septembre, la division de cavalerie du 5e corps, primitivement placée aux abords de Floing, fut obligée de rétrograder vers le calvaire d’Illy, d’où venait d’arriver la division Marguerite. La brigade de Bernis fut arrêtée et dispersée par les tirs du 87e régiment d’infanterie prussienne (de Nassau) et reflua en désordre dans le bois du Petit Terme. Les restes des escadrons du 5e régiment de hussards se rallièrent autour du général Ducrot et restèrent jusqu’au soir sur le champ de bataille.
Condition comprise dans la capitulation de Sedan, la majorité des officiers furent prisonniers en Allemagne, quelques-uns uns passèrent en Belgique et quatre seulement acceptèrent d’être libérés en consentant sur l’honneur de ne plus servir contre la Prusse. Deux officiers du 1er escadron purent néanmoins s’évader de Sedan pour reprendre le combat.
Au début de la guerre, le dépôt du 5e régiment de hussards fut mobilisé à Joigny et un 5e et 6e escadron furent constitués. Le 5e escadron, capitaine des Courtis, fut mis en route par chemin de fer le , pour se rendre à Metz, où il arriva le . Cet escadron fut destiné à l’escorte du maréchal François Achille Bazaine.
Le 14 août, l’escadron était présent aux combats de Borny, puis le 16 à la bataille de Rezonville. Pendant cette bataille, après l’échec de la charge des cuirassiers de la garde, plusieurs pièces d’artillerie furent menacées par une vigoureuse charge des Hussards de Brunswick (no 17) commandés par le colonel von Rauch, du 1er escadron du 2e hussards de Westphalie (no 11) et des éléments des dragons de la garde royale ; l’état-major français et le maréchal Bazaine furent à leur tour gravement menacé par cette charge avant d’être dégagé par l’escadron du 5e hussards, des éléments du 4e chasseurs et le Bataillon du 3e chasseurs à pied qui écartèrent la menace et reprirent l’artillerie abandonnée. Il fallut néanmoins plusieurs heures pour reconstituer l’état-major bousculé. Cette action fut payé très cher par les hussards : au moins 2 officiers blessés, 9 hussards tués, 15 blessés, plusieurs prisonniers.
Les officiers et hussards du 5e escadron furent compris dans la capitulation de la place de Metz le . Quatre de ces officiers, libres de tout engagement sur l’honneur, réussirent à s’évader sous différents déguisements. Le reste du 5e escadron fut finalement « libéré » par les prussiens pour assurer la protection du GQG prisonnier.
Du régiment qui avait quitté Paris en juillet, il ne restait plus que le 2e escadron du 5e hussards, « évadé » de Sedan, qui fut incorporé par la suite dans le 2e régiment de marche mixte de cavalerie, crée à Tarbes en , sous les ordres du lieutenant-colonel Dijon.
Le dernier élément du 5e hussards qui poursuivit la lutte fut le petit détachement aux ordres du sous-lieutenant Dupuy du 3e escadron qui se trouvait encore dans la citadelle de Bitche alors assiégé. Le commandant Louis-Casimir Teyssier avait sous ses ordres un bataillon du 86e de ligne fort d’environ 800 hommes, 200 douaniers, 250 artilleurs tous réservistes, 250 gardes nationaux, 30 gendarmes, et près de 1 200 soldats provenant de près de 70 unités différentes pour assurer la défense de la place investie dès le .
Complètement isolée, devant faire face aux attaques des Bavarois et aux bombardements à partir du , la ville résistait. La situation se compliqua encore quand la paix fut signée avec la Prusse, le cas de Bitche n’ayant pas été évoqué. Finalement le lieutenant-colonel Teyssier pour ne pas envenimer la situation accepta le départ de la garnison française à partir du .
Un étendard brodé fut offert par les dames de Bitche au détachement du 5e hussards, le sous-lieutenant Dupuy fut nommé lieutenant et l’adjudant Wirmann sous-lieutenant. Une décision spéciale du ministère de la Guerre, en date du , autorisa par exception, le 5e hussards à conserver l’étendard que lui avait offert les dames de Bitche. Cet étendard fut déposé au musée de l’Armée en 1921, à la dissolution du régiment. Il fut remis, à Lunéville, au 8e régiment de dragons, unité de tradition du 5e hussards en 1930. Depuis 1939, la localisation de cet étendard est inconnue.
L’écroulement de l’armée impériale entraîna la mise en place d’unité de cavalerie légère, constituée des escadrons tirés des dépôts :
À son tour le 5e hussards, fut reformé à Carcassonne le , avec les éléments du 1er régiment de marche de hussards, formé à Castres, le à partir :
Le 1er régiment de marche de hussards fit successivement partie des 16e, 17e, et 21e corps, participa à la bataille de Coulmiers et à celle de Patay.
En 1871, à Carcassonne, le 1er régiment de marche de hussards et les éléments du 5e régiment de hussards prisonniers en Allemagne permettent la remise sur pied du 5e régiment de hussards à Carcassonne. Après une mission sur les Pyrénées pendant les troubles politiques en Espagne (proclamation de la Ire République en ), le 5e régiment de hussards est en garnison à Lyon (1873), avant de partir pour la quatrième fois en Algérie de 1877 à 1880, à Alger puis Orléansville : il appartient alors à la 4e brigade de hussards, 6e division de cavalerie, stationné dans la 19e région.
De retour en France, le régiment est en garnison successivement à :
Il participe aux grandes manœuvres du 20e corps et à l'accueil des souverains étrangers à Nancy.
En , le 5e régiment de hussards est engagé à Neuves-Maisons, à l'occasion des grandes grèves de ce bassin sidérurgique : le , il charge les grévistes pour les disperser.
Le 5e régiment de hussards, en garnison à Nancy (quartier Donop), est le régiment de reconnaissance du 20e corps (général Foch) de la IIe Armée (général de Castelnau). Il se compose en , de quatre escadrons actifs, d'une section de mitrailleuses et met sur pied deux escadrons de réserve qui sont formés à Troyes :
Le dépôt du régiment met sur pied, dès le [31] :
Dès le , le colonel de Lavilléon place le régiment en état d'alerte. Le 1er août, le 5e régiment de hussards quitte le quartier Donop pour cantonner à Pulnoy.
Le , avant même la notification de l'état de guerre entre la France et l'Allemagne, le maréchal des logis Perez (3e escadron) est tué dans une rencontre avec une patrouille allemande du 14e Uhlans près de Réméréville. Les escadrons sont très rapidement engagés en Lorraine en direction de Morhange et Château-Salins.
Le , le 4e escadron est fortement engagé à Clémery contre un escadron du 7e régiment de chevau-légers bavarois[32] : le capitaine Breymann est cité à l'ordre de l'armée et décoré de la légion d'honneur pour cette action. À partir du 16 août, les 5e et 6e escadrons rejoignent Nancy et sont engagés en première ligne. Le , les escadrons entrent dans Château-Salins.
Après la bataille de Mohrange, le régiment assure la protection de la retraite de l'armée française, avant d'être de nouveau engagé au nord de Lunéville, puis dès le au nord de Toul, vers Regnéville-en-Haye, Thiaucourt, où il est engagé contre la Division de Cavalerie Bavaroise : des cavaliers du 2e régiment de Uhlans bavarois (du Roi) sont faits prisonniers dans des combats les 17 et 18 septembre 1914.
Le , une patrouille du 6e escadron, menée par le sous-lieutenant Schmeltz, entre dans Pont-à-Mousson : elle évite au lieutenant de Lattre de Tassigny du 12e dragons qui a été blessé trois jours avant, d'être capturé par les Allemands qui viennent d'entrer dans la ville[33].
Le , le 5e régiment de hussards est embarqué en train pour débarquer le à 15 km d'Amiens en Picardie pour être immédiatement engagé vers Cappy, Eclusiers, Bray-sur-Somme, où le régiment gagnera au titre du 20e corps, une citation à l'ordre de l'armée.
Le 5e Hussards passe sous les ordres du général Conneau, commandant le 1er corps de cavalerie (10e division de cavalerie). En octobre, le 5e régiment de hussards est embrigadé avec le 13e Hussards, puis repasse sous les ordres du général Louis Conneau[34] - 1er corps de cavalerie et participe jusqu'en à la course à la mer où, à deux reprises le général Conneau eut sous ses ordres une masse énorme formée par les 1er et 2e corps de cavalerie. Jamais pareil rassemblement d'escadrons n'avait opéré sous un même chef. Le 5e régiment de hussards est engagé à Messines, Nailleul, sur l'Yser.
Dans les tranchées à Steenstrate (Belgique), les détachements du 5e régiment de hussards sont durement bombardés le et perdent 46 tués et 27 blessés. Le régiment reste en Flandre jusqu'en .
Le 5e régiment de hussards est porté par étapes jusqu'à la vallée de la Canche pour participer à l'offensive en Artois. Des détachements et des officiers sont présents dans les tranchées, mais le régiment n'est pas engagé. Pour les opérations du , la 39e division d'infanterie est citée à l'ordre du 20e corps d'armée avec son escadron divisionnaire, le 6e escadron du 5e régiment de hussards.
Le régiment est embarqué pour la Lorraine et stationne du au à Lunéville. À la mi-septembre, le 20e corps est transporté en Champagne. Le , le 5e régiment de hussards est engagé sur le fortin de Beauséjour, dans le secteur de la Butte du Mesnil-Maisons-de-Champagne. Le 3e escadron (capitaine des Moutis) et le 4e escadron (capitaine Florange) sous les ordres du chef d'escadrons de Lavigerie chargent sur les tranchées allemandes, capturent 600 prisonniers, 2 mitrailleuses et permettent la reprise de la progression du 160e régiment d'infanterie, au prix de la perte de 17 tués (dont le lieutenant Camion), 42 blessés et 140 chevaux.
Les 3e et 4e escadrons reçoivent une citation à l'ordre de l'armée le (2e armée) : "Commandés par le chef d'escadrons de Lavignerie, se sont élancés sur les trace de l'infanterie, ont hardiment traversé la première ligne allemande et attaqué la deuxième ligne ; accueillis par des feux croisés de mitrailleuses, arrêtés par des réseaux de fils de fer et ayant perdu la plupart de leurs chevaux, se sont ralliés autour de leur chef et se sont joints à un régiment d'infanterie, avec lequel ils ont poursuivi l'attaque et pris une mitrailleuse"
Après trois mois passé à organiser le terrain conquis en Champagne, le régiment est déplacé dans la région de Nancy.
Avec le déclenchement de l'offensive sur Verdun, le 5e régiment de hussards assure la régularité de la circulation sur les routes dans la zone de la IIe Armée, avant d'être engagé dans le secteur d'Avocourt, la côte 304, le Mort-Homme.
En prévision de l'offensive sur la Somme, le 5e hussards est déplacé le à Crèvecœur. Un détachement à pied fort de 6 pelotons et d'une section de mitrailleuses est mis en place entre Curlu et Frise pour assurer le lien entre la 11e division d'infanterie et la 2e DIC dans la région marécageuse que borde la Somme. Ce détachement fort de 280 gradés et hussards est engagé du au : il perd les capitaines d'Huart et de la Mettrie, le lieutenant Albessard et 4 hussards.
Après une période de repos entre Dieppe et le Tréport, le 5e hussards retourne sur la Somme du au .
La nouvelle organisation du , entraine la dissolution du 5e et 6e escadron[35].
En début d'année 1917, le 20e corps d'armée est stationné en Lorraine, avant de monter en ligne sur l'Aisne en prévision de l'offensive sur le Chemin des Dames : les escadrons du 5e hussards sont engagés en premières lignes à l'occasion de relèves d'unités :
Déplacé en Lorraine, le régiment est reformé avant de terminer l'année autour de Verdun, dans le secteur du Mort-Homme.
En ligne autour de Verdun jusqu'en , les escadrons sont rapidement déplacés dans la région de :
Devant la menace de l'offensive allemande, le 1er escadron est engagé dans les combats autour de Soissons (juillet-août), puis au Nord de l'Aisne dans la région de Coucy-Saint-Gobain. Mise au repos dans la région de Meaux en septembre, le 1er escadron est engagé en Belgique sur la rive droite de la Lys, puis en direction de l'Escaut.
Le 2e escadron, après sa participation à la 4e bataille des Flandres, est engagé dans la bataille de l'Aisne à partir du mois de , où il gagne une citation à l'ordre de l'armée. Participant aux opérations du secteur de Château-Thierry, amalgamé avec une division américaine (juin-juillet), le 2e escadron prend part à la seconde bataille de la Marne y gagne une citation à l'ordre du 38e corps d'armée., avant de monter en ligne dans la région de Saint-Mihiel, et de terminer la guerre à Pont-Saint-Vincent.
Le 3e escadron est engagé avec la 153e division d'infanterie, dans les combats de l'Aisne (juin), puis dans les opérations de Picardie (août), où il forme avec deux escadrons du 1er dragons et deux escadrons du 25e dragons, le régiment provisoire du colonel Ore. L'escadron est ensuite engagé dans les combats de Champagne (octobre), puis de la vallée de l'Oise. Il termine la guerre à Landifay. Une citation à l'ordre de la 153e division d'infanterie est attribuée au 3e escadron pour l'ensemble des opérations de 1917 à 1918.
Le 4e escadron, de retour du mont des Cats (mai-juin), est engagé dans les combats de la Marne et de Reims (juillet-août), puis dans les combats de la vallée de l'Oise et de la poursuite jusqu'à la frontière belge (octobre-novembre) : les cavaliers détachés auprès du 37e division d'infanterie s'illustrent jusqu'aux derniers jours du conflit et entrent en Belgique dans la région de Chimay
Le , dans l'après-midi, les cavaliers du 2e escadron du 5e régiment de hussards défilent dans Metz pavoisée, servant d'escorte au maréchal Philippe Pétain et aux généraux Fayolle, Buat, Feraud et Pougin. Le régiment rentre d'abord près de Paris, avant d'être regroupé à Bourges.
Comme de très nombreux régiments de cavalerie, le 5e régiment de hussards est dissous le au quartier Rebéval à Neufchâteau (Vosges) : cette ville possède à l'heure actuelle une rue du 5e-Régiment-de-hussards.
Ses éléments sont répartis au profit du :
Au total 310 hommes et 576 chevaux sont répartis dans de nouveaux régiments.
Le Groupe Iéna, association amicale des anciens militaires du 5e hussards veille au maintien des traditions du régiment.
À la mobilisation en , le 8e dragons forme avec le 31e dragons, la 4e brigade de cavalerie, intégrée à la 2e division de cavalerie.
Le 2e escadron est fortement engagé dans les combats du 16 et , à Saint-Gérard et Bois-l'Abbé, du côté de Dinant. Tous les officiers sont tués au combat, sauf le lieutenant de Benoit (mort en 1943) et le sous lieutenant Branet, prisonnier. Le sous-lieutenant Jacques Branet avait été le dernier porte étendard du 5e hussards en 1939.
Prisonnier à l'Oflag II-D, il s'évade avec le lieutenant Alain de Boissieu et le sous-lieutenant Klein en passant en Union soviétique dans la nuit du 28 au . Après être resté cinq mois prisonnier en URSS, il peut rejoindre le Royaume-Uni. Engagé dans les Forces françaises libres, il crée de sa propre initiative un escadron de cavalerie qu'il conduira en Tripolitaine, via Le Cap et Le Caire. Cette unité sera finalement intégrée dans le 501e régiment de chars de combat en 1943.
À la demande du capitaine Branet, cet escadron, devenu 3e compagnie du 501e régiment de chars de combat, va reprendre les traditions du 5e hussards[36]. Dans un courrier du , le chef d'escadrons Branet précisait : "le , le 3e compagnie du 501e RCC reçut un fanion spécial dont une face est bleue hussard brodée d'une effigie de saint Georges terrassant le dragon"[37]
L'escadron du 54e RIAD (1er escadron du 5e Hussards) défile sur l'avenue des Champs-Élysées, le
Le est prononcée la dissolution définitive. La cérémonie de dissolution a lieu le 13 avril 1993, l'étendard rejoint Vincennes.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[42] :
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