Sedan
commune française du département des Ardennes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Sedan est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est, autrefois Champagne-Ardenne. Elle est la deuxième commune la plus peuplée du département et constitue aux côtés de Charleville-Mézières et de 56 autres communes la communauté d'agglomération Ardenne Métropole avec 121 253 habitants. Ses habitants sont les Sedanaises et les Sedanais[2].
La ville entre dans l'histoire dans la première moitié du XVe siècle en devenant un fief des La Marck. Elle est à partir du XVIe siècle la capitale de la principauté de Sedan. Cette dernière est rattachée au royaume de France en 1642, lors de la guerre de Trente Ans. Aux XVIIIe et XIXe siècles, Sedan est un important centre drapier et une place forte de l'industrie textile en France et en Europe. Elle est encore le théâtre de batailles lors des trois conflits majeurs en 1870, 1914 et 1940.
La ville de Sedan se situe dans le nord du département des Ardennes, à 19 km à l'est de Charleville-Mézières et à 18 km au sud-ouest de la ville de Bouillon en Belgique.
Reims est à environ 100 km au sud, Metz est située à 150 km à l'est.
Parmi les grandes villes de Belgique les plus proches se trouvent Charleroi à 105 km, Namur à 108 km, Liège à 150 km et Bruxelles à 170 km.
La ville est aussi à environ 115 km de Luxembourg et environ 150 km de Trèves en Allemagne.
Les communes limitrophes sont Balan, Cheveuges, Donchery, Floing, Givonne, Glaire, Illy et Wadelincourt.
La commune se situe à une altitude moyenne de 225 mètres, son altitude maximum est de 301 mètres tandis que sa minimale est de 149 mètres et celle de sa mairie est de 155 mètres[3].
Au nord-est du département, la région sedannaise est située en bordure du « golfe de Cologne », en terrains quaternaires. Elle s'étend au nord d'une ligne tracée par les vallées de la Sormonne et de la Meuse, et a subi les plissements calédoniens et hercyniens.
L'Ardenne secondaire ou jurassique est la partie méridionale du domaine envahie par une transgression marine entre -230 et -205 Ma, et se trouve libérée de la mer par la régression marine qui survient entre -145 et -135 Ma[4].
La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est traversée par la Meuse qui écoule ses eaux dans un méandre, le canal de l'Est Branche-Nord, le Ru de Glaire et le ruisseau de Frenois[5],[Carte 1].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[6]. Elle traverse la commune sur une longueur d'environ 3,6 km, constituant une limite séparative avec les communes de Wadelincourt à l'est. Le fleuve est canalisé à l'extrémité de la prairie séparant Sedan de son quartier de Torcy. Le château de Sedan est à la fois bâti sur une pente et un éperon rocheux qu'il absorbe. Il domine la vallée de la Meuse.
Le canal de l'Est Branche-Nord, d'une longueur de 141 km, est un chenal et un cours d'eau naturel navigable qui relie Givet à Troussey, où il rejoint le canal de la Marne au Rhin[7]. Il traverse la commune dans sa partie centrale d'est en ouestsur une longueur d'environ 1 km.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le lac de Sedan, d'une superficie totale de 23,2 ha (22,4 ha sur la commune)[Carte 1],[8].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 912 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douzy », sur la commune de Douzy à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0 | −0,2 | 1,3 | 3,6 | 7,3 | 10,8 | 12,4 | 12,1 | 8,5 | 6,4 | 3,7 | 0,9 | 5,6 |
Température moyenne (°C) | 2,8 | 3,3 | 6,4 | 10 | 13,4 | 17,1 | 18,8 | 18,2 | 14,6 | 10,9 | 6,8 | 3,6 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 6,8 | 11,4 | 16,3 | 19,5 | 23,4 | 25,1 | 24,2 | 20,7 | 15,4 | 9,8 | 6,3 | 15,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,8 03.01.04 |
−14,4 07.02.12 |
−11,7 01.03.05 |
−7 08.04.03 |
−3,8 03.05.21 |
1,1 05.06.09 |
3,7 03.07.11 |
3 26.08.18 |
−1,2 30.09.18 |
−6,6 28.10.03 |
−8,6 30.11.16 |
−14,4 20.12.09 |
−14,8 2004 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,8 30.01.06 |
19,6 27.02.19 |
25,5 31.03.21 |
28,6 14.04.07 |
32,1 28.05.17 |
36,2 22.06.17 |
40,3 25.07.19 |
38,6 12.08.03 |
34,9 15.09.20 |
27 01.10.11 |
19,6 02.11.20 |
16 31.12.22 |
40,3 2019 |
Précipitations (mm) | 89,6 | 70,6 | 62,3 | 47,2 | 68,4 | 77,2 | 62,9 | 81,3 | 46,2 | 72,3 | 75 | 104 | 857 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,5 0 89,6 | 6,8 −0,2 70,6 | 11,4 1,3 62,3 | 16,3 3,6 47,2 | 19,5 7,3 68,4 | 23,4 10,8 77,2 | 25,1 12,4 62,9 | 24,2 12,1 81,3 | 20,7 8,5 46,2 | 15,4 6,4 72,3 | 9,8 3,7 75 | 6,3 0,9 104 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Sedan est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sedan, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sedan, dont elle est la commune-centre[Note 2],[18]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (45,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,2 %), prairies (25,5 %), forêts (13,1 %), terres arables (9,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), eaux continentales[Note 3] (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
En 2006, Sedan a signé une convention avec l'ANRU qui porte sur une première phase de réaménagement urbain et qui concerne la zone urbaine sensible de Torcy Cités, devenue un quartier prioritaire. Depuis, la réhabilitation de la ZUP du Lac a également commencé à prendre forme. Le Centre nautique intercommunal a accueilli ses premiers visiteurs à la mi-[22],[23].
À quelques pas, le Pôle culturel conçu par les architectes Isabelle Richard et Frédéric Schoeller vient d'ouvrir ses portes. Il doit contribuer à repenser le rapprochement avec le centre-ville. Le château lui-même poursuit sa cure de jouvence : poursuite de la réfection des toitures, installation de nouveaux circuits de visite illustrés de panneaux et jeux, création d'un hôtel[24].
La rénovation du centre ancien, secteur sauvegardé de Sedan, a débuté quant à elle en 2014 pour se poursuivre jusqu'en 2021. En 2009, Sedan a en effet su retenir l'attention du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[25] en mettant notamment en avant son récent label de Ville d'Art et d'Histoire[24].
Sedan est directement desservie par :
Villa Sedensi en 997, d'après un diplôme de l'empereur Otton III conservé aux archives départementales des Ardennes à Charleville-Mézières[27].
Nom de lieu, peut-être gaulois, mais de sens inconnu[28].
Sedan est nommé S'dan[29],[30] en dialecte ardennais[31], forme abrégée de Sedan. La ville fait, en effet, partie de l'aire linguistique du champenois[32] et de sa variante ardennaise.
La ville possède d'autres noms dans d'autres langues voisines comme le luxembourgeois, parlé plus au nord-est, dans laquelle elle est appelée Esdang[33].
Dans le but de conserver et promouvoir son histoire, la ville de Sedan dispose d'une Société d'histoire et d'archéologie du Sedanais, fondée le sous le nom de Les Amis du Vieux Sedan[34].
Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna[35].
Sedan et ses territoires limitrophes relevaient de la seigneurie de Mouzon et furent rattachés au royaume de France par traité le 16 juillet 1379[36],[37],[38].
En 1424, Évrard III de La Marck, seigneur de Neufchâteau, récupère à la faveur d'une dot tardivement versée la petite seigneurie de Sedan-Balan-Bazeilles. Originaire de l'Eifel il est un grand propriétaire foncier qui est sorti renforcé de la guerre de Cent Ans et ce malgré la disparition successive de ses alliés les Braquemont et Louis d'Orléans[39].
La ville de Sedan se développe alors autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck au cours des années 1430[39]. La forteresse ne cesse ensuite d'être perfectionnée et agrandie au cours des siècles suivants.
La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR[40], elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ». Elle apparaît aujourd'hui sur une arche aménagée à l'entrée de la rue Gambetta lors de la reconstruction postérieure à la Seconde Guerre mondiale.
Le château fort est largement agrandi sous les successeurs d'Évrard de La Marck et en particulier sous l'autorité des architectes Jean Errard et Marc-Aurèle Pazin. Au XVIe siècle il est embastionné et couvre alors près de 35 000 m2. Il est une forteresse redoutable et réputée imprenable.
Entre 1547 et 1549, Robert IV de La Marck, seigneur de Sedan et auteur du premier coutumier de la ville une dizaine d'années auparavant, est qualifié de souverain par le roi de France Henri II. La maîtresse de celui-ci, Diane de Poitiers, est alors sa belle-mère. Dans les faits la place de Sedan est placée sous protectorat des rois de France[41].
Au début des guerres de Religion, Henri-Robert de La Marck et son épouse Françoise de Bourbon se convertissent à la religion protestante. Déjà ils ouvrent les portes de leur seigneurie aux protestants persécutés[42]. Bientôt elle devient un havre de paix à l'écart des troubles. La ville dont la population double en quelques décennies est surnommée la "Petite Genève". Les nombreux artisans accueillis participent à la prospérité de la ville[43].
À la fin de la décennie 1570, tandis que les seigneurs sedanais frappent leur propre monnaie d'abord à l'effigie de Guillaume-Robert de La Marck, un collège des humanités ouvre ses portes. Il est le support nécessaire à la fondation d'une académie protestante qui voit le jour une vingtaine d'années plus tard[43].
En 1594 la dernière descendante de la branche aînée des La Marck à Sedan, Charlotte de La Marck décède dans sa vingtième année. Son époux Henri de La Tour d'Auvergne soutenu par Henri IV en personne lui succède à la tête de la principauté malgré la vive opposition de son oncle Charles-Robert de La Marck. Le prince de Sedan se remarie en 1595 avec Élisabeth de Nassau, fille de Guillaume Ier d'Orange. De leur union naissent le dernier prince de Sedan Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne et le célèbre maréchal de France Turenne[44].
L'Académie de Sedan ouvre ses portes aux étudiants entre 1599 et 1602, elle attire alors des professeurs de renom et des étudiants venus des quatre coins de France et d'Europe. Sous l'autorité de Daniel Tilenus et surtout de Pierre Du Moulin, elle s'érige en bastion de l'orthodoxie face à l'Académie de Saumur plus libérale. Des querelles nombreuses opposent alors les deux camps. Dès le début des années 1610, Jean Jannon devient imprimeur officiel du prince et de l'Académie. Il est l'inventeur d'un caractère d'imprimerie très fin parfois attribué à tort à Claude Garamont.
Parallèlement les fortifications urbaines de Sedan sont étendues par les princes successifs. La ville dispose alors d'un réseau impressionnant de cornes et bastions qui en font un verrou sur la frontière est du royaume de France.
En 1642, à l'issue d'une nouvelle conspiration cette fois en la compagnie du marquis de Cinq-Mars, le prince Frédéric-Maurice, récemment converti au catholicisme, est emprisonné et accepte de céder sa principauté à la France en échange d'un accord avantageux[44]. Le gouverneur Fabert, précédé par Mazarin, entre dans la ville à la fin du mois de . Le contrat d'échange n'est acté que plusieurs années plus tard[45].
En plus de devoir mettre en place les conditions nécessaires à l'incorporation de la principauté à la France, Fabert doit parvenir à moyen terme à la conversion de l'ensemble des protestants de Sedan. Il s'appuie alors entre autres sur les capucins et les lazaristes. Plus tard, en 1663, des jésuites s'installent aussi à Sedan et y ouvrent même un collège. Entre-temps une manufacture royale de draps est érigée dans le faubourg de la Cassine, aux portes de la ville à l'ouest : le Dijonval[45].
À la mort de Fabert en 1662, la ville compte encore près d'un tiers de protestants. Son successeur, Georges Guiscard comte de La Bourlie poursuit la tâche. La réduction du nombre de huguenots voulue par le pouvoir royal s'accélère et conduit finalement à la fermeture des institutions scolaires en 1681 puis à la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Comme ailleurs les protestants de Sedan sont contraints à la conversion mais préfèrent parfois la voie risquée de l'exil notamment vers les Provinces-Unies, Maastricht en tête[45],[46].
Des casernes sont construites au sein du château ou en ville, pour éviter la pratique longtemps usuelle de loger les garnisons «chez l'habitant». Les fortifications sont renforcées, notamment par le marquis d'Asfeld au début du XVIIIe siècle, la ville et sa forteresse se trouvant désormais aux avant-postes du royaume : des bastions, des demi-lunes, etc., sont édifiés[45].
Pour favoriser le développement d'une activité industrielle, et pallier également les départs d'entrepreneurs protestants, le roi Louis XV accorde dès 1746 à des négociants parisiens un privilège exclusif, pendant vingt ans, de pouvoir fabriquer des produits textiles en laine «façon et manière de Hollande», avec exemption de nombreuses charges et l'avantage d'être un fournisseur de la cour du roi de France. La Manufacture royale de draps Le Dijonval se crée. À la fin de la période de vingt ans de privilèges exclusifs, d'autres entrepreneurs se lancent dans la ville, en concurrence. L'industrie textile se développe rapidement, assurant une certaine prospérité économique à la cité pendant environ deux siècles et demi[45].
Lors de la Révolution de 1789, l'assemblée constituante décide d'un découpage administratif de la France en départements. Le , l'abbé Sieyès propose ainsi à l'Assemblée nationale la création de 83 départements. Ce découpage est retenu le , et prend effet le . Le département des Ardennes est ainsi créé, et Sedan est de fait l'une des principales villes de ce département. La ville est candidate pour en être même la préfecture, mais n'est pas retenue. En «lot de consolation» d'une certaine façon, elle devient une sous-préfecture et le siège d'un éphémère diocèse des Ardennes[45].
Le , Napoléon Bonaparte, alors premier consul de la République, visite les manufactures textiles de la ville. Dans les ateliers de Guillaume Ternaux, des ouvriers expriment leur mécontentement de la mécanisation en cours de leur travail. On entend quelques cris « À bas les mécaniques ». Bonaparte les fait taire et argumente au milieu du personnel sur la nécessité de cette évolution pour se battre contre l'industrie textile anglaise[47]. Peu de temps après, en 1805, sous le Premier Empire cette fois, la forteresse est déclassée, des terrains militaires sont cédés à la ville et un bastion, le bastion de Floing, est détruit, ce qui permet d'aménager la place Turenne (dont le premier nom évoqué était place Napoléon-Le-Grand)[45]. En 1846, après avoir modifié en conséquence l'enceinte, la commune de Torcy est annexée à la ville de Sedan et en devient un quartier[45]. Durant le Second Empire, une voie de chemin de fer est créée de Reims à Charleville (reliée pour la première fois en ), puis de Charleville à Donchery (en ), et finalement jusqu'à Sedan (en ). Paris-Sedan se fait en six heures cinq. La station d'arrivée à Sedan est une gare provisoire, construite en bois, à Torcy[45].
Le , la France déclare la guerre à la Prusse, c'est le début de la Guerre franco-allemande de 1870. Le , l'armée de Châlons, commandée par le maréchal de Mac Mahon, est encerclée et vaincue à Sedan par les troupes prussiennes et des États allemands coalisées. La bataille a lieu aux abords de la citadelle de Sedan, particulièrement à Bazeilles où d'intenses combats de rues ont lieu. C'est aussi au cours de cette bataille, sur le plateau du calvaire d'Illy, que la 1re division de la cavalerie de réserve sous le commandement du général Jean-Auguste Margueritte se sacrifie pour tenter de rompre l'encerclement de l'armée française. La reddition de la ville de Sedan - signée au château de Bellevue, sur les collines qui entourent la ville - provoque la fin du Second Empire le . Sedan reste occupée par les troupes prussiennes jusqu'en 1873[45].
La défaite précipite le démantèlement de la place forte et de l'enceinte autour de la ville. Les autorités municipales décident alors d'en profiter pour réaliser une extension de l'espace urbain. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés. Une nouvelle avenue est créée, appelée tout d'abord avenue du Mesnil, puis rebaptisée quelques années plus tard avenue Philippoteaux (du nom du maire de Sedan à l'origine de ces aménagements), de nouvelles rues sont ouvertes, de nouvelles places sont créées, la Meuse est en partie détournée, le viaduc de Torcy est construit, un nouveau canal de navigation est ouvert, etc. Peu après, la gare définitive de Sedan est édifiée, de nouveaux établissements scolaires s'élèvent, la synagogue de Sedan est construite, un jardin botanique est aménagé, etc.[45]. Ces aménagements transforment la ville en profondeur. La construction de nouveaux ponts, devenus nécessaires, est lancée ainsi qu'un projet de réseau de tramway, qui n'est toutefois inauguré qu'en 1899, à la fin du XIXe siècle[45].
Le , l'armée impériale allemande exécute 23 civils et détruit de nombreux bâtiments lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion. Les unités mises en cause sont les 25e et 28e RI -régiment d'infanterie-[48].
D'autres batailles ont lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en et en , avec, entre ces deux échéances, une occupation de la ville par les troupes allemandes durant 51 mois[45]. Cette période est marquée pour les habitants restés sur place par des réquisitions, quelques travaux forcés, l'utilisation du château comme camp de prisonniers et des prises d'otages de notables civils envoyés en Lituanie[45],[49].
Le , après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le Royaume-Uni, puis la France déclarent la guerre à l'Allemagne en vertu d'un traité de février 1921, les liant à la Pologne. C'est pour les Ardennes le début de la Seconde Guerre mondiale, avec une mobilisation générale des hommes en âge de se battre. Le conflit commence par une période appelée la « drôle de guerre » où des troupes françaises stationnées aux frontières de l'Ouest, dont les Ardennes et Sedan, se contentent d'attendre une offensive ennemie. Celle-ci se déclenche huit mois plus tard, en mai 1940[45].
L'attaque allemande sur la Belgique et le Luxembourg commence le . Le 11 mai, un ordre d'évacuation générale est donné à la population sedanaise. Durant la bataille de France, l'armée allemande fait une percée décisive en traversant la Meuse le aux abords de Sedan. Frénois et Torcy sont mis en feu par la Luftwaffe le 13[50], et une fois la ville prise dans la journée par les Allemands du XIX. Armee-Korps (mot.) de Heinz Guderian, elle subit le feu de l'artillerie française[51]. Sedan est ainsi en partie détruite au cours des combats, « des rues entières ont été rasées »[51]. La ville est ensuite de nouveau occupée par des forces allemandes. Après la signature de l'armistice du 22 juin 1940, la ville de Sedan est incluse dans une zone interdite. Des retours d'habitants sont toutefois tolérés dans un premier temps puis rendus possibles plus officiellement en mai 1943 par la suppression en France de la ligne de démarcation, l'envahissement de la zone libre et la fin de fait du premier découpage en zones. Les hommes sedanais en âge de travailler sont soumis au Service du travail obligatoire (STO) et des mouvements de résistance s'organisent. Le , des patrouilles américaines, associées à des résistants français, libèrent la ville. Fin décembre de la même année, la contre-offensive allemande lors de la bataille des Ardennes se rapproche un temps des Ardennes françaises et de Sedan mais est stoppée avant d'y pénétrer. Le bruit des combats parvient jusqu'aux faubourgs de la ville : c'est pour les Sedanais un des derniers épisodes militaires perceptibles de ce conflit[45].
La ville est reconstruite après la Seconde Guerre mondiale sous la direction de l'architecte Jean de Mailly. Les Trente Glorieuses se traduisent par une reprise d'activité, même si l'industrie textile périclite à Sedan comme dans l'ensemble de la France. Un des symboles de la renaissance sedanaise est constitué par son club de football, le Club sportif Sedan Ardennes, et ses performances au niveau national. À la fin des années 1970, la population avoisine les 25 000 habitants, ce pic historique (mais ce chiffre inclut aussi la population de Frénois, une commune absorbée dans Sedan en 1965) entraina la construction de nombreux immeubles de logements dont les Immeubles dits "Les Peignes" en 1953 labelisé Architecture contemporaine remarquable . Puis avec la crise économique (dont le début est le premier choc pétrolier), l'activité industrielle et commerciale baisse, et la population de la ville régresse à nouveau[45],[52].
Le secteur sauvegardé de Sedan est créé en 1992 pour préserver et mettre en valeur le centre historique très dégradé.
Plusieurs remaniements ont concerné les régiments stationnés à Sedan, qui ne commencent à être stables que vers 1900. Entre 1900 et 1913, le département des Ardennes se trouve en entier sur le territoire du 6e corps d'armée. Les lieux de garnison dans le Nord des Ardennes sont alors Sedan, Givet et Mézières (auxquels s'ajoutent dans le Sud Vouziers et Rethel). En 1913, les troupes affectées à chaque lieu de garnison sont remaniées dans les régions frontalières. Le Nord du département passe sur le territoire du 2e corps d'armée. La ville de Sedan abrite les troupes suivantes[53] :
Avant la Seconde Guerre mondiale, le département des Ardennes appartient à la 2e région militaire. Le 155e RIF « Meuse » garnisonne en partie à Sedan, ainsi que les 17e régiment d'artillerie légère, et 12e régiment de chasseurs à cheval[53].
Le 12e régiment de chasseurs à cheval reste en garnison à Sedan de 1963 à 1983 ainsi que le 1er régiment de hussards parachutistes de 1961 à . Un groupement médical y est stationné entre 1984 et 1992.
Le , la commune de Frénois fusionne au sein de Sedan[18].
La commune est le chef-lieu dans l'arrondissement de Sedan du département des Ardennes.
Elle était le chef-lieu de trois cantons[54] :
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur des cantons de Sedan-1, Sedan-2 et Sedan-3
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription des Ardennes.
Sedan était le siège de la communauté de communes du Pays sedanais, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2000 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Après une longue période de rivalité entre Charleville-Mézières et Sedan, les deux territoires ardennais ont décidé de s’unir, pour lutter contre la dévitalisation et le déclin démographique qui les touchent[55].
De ce fait, la communauté de communes du Pays sedanais a fusionné avec Cœur d’Ardenne, et deux autres intercommunalités pour former, le , la « communauté d’agglomération de Charleville-Mézières-Sedan » qui a pris en 2016 la dénomination d'Ardenne Métropole, dont Sedan est désormais membre.
Sedan est membre de l'association G10 regroupant les 10 principales villes et intercommunalités des départements de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne (Reims, Épernay, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François, Charleville-Mézières, Sedan, Rethel, Soissons, Château-Thierry, Laon)[2].
Lors du 2d tour de l'élection présidentielle française de 2017 à Sedan, Emmanuel Macron (En Marche!) obtient 58,59 % des suffrages exprimés. En deuxième position, Marine Le Pen (FN) recueille un score de 41,41 %. Sur l'ensemble des votants, 5,52 % ont voté blanc et 2,04 % ont voté nul[56].
Lors du 2d tour des élections municipales de 2020 dans les Ardennes, la liste DVG-PS-LREM menée par le maire sortant Didier Herbillon obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 670 voix (53,99 %, 26 conseillers municipaux élus, dont 9 communautaires) pour un troisième mandat, devançant largement les listes menées respectivement par[57],[58] :
lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 66,71 des électeurs se sont abstenus
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
sept 1944 | mai 1945 | P. Le Chevalier | ||
mai 1945 | oct. 1947 | Paul Émile Duchein | Rad | Chirurgien |
oct. 1947 | mai 1950 | Jean Brincourt | MRP | Architecte |
juin 1950 | mars 1959 | René Dumay | MRP | Géomètre-expert Conseiller général de Sedan-Nord (1955 → 1973) |
1959 | 1971 | Henri Gochard | Industriel | |
1971 | 1983 | Gilles Charpentier | PS | Médecin |
1983 | 1989 | Claude Démoulin | PS | Fonctionnaire de la DDE |
1989 | 1991 | Claude Vissac | DVD | Chef d'entreprise |
1991 | 1992 | Michel Pochet[59] | DVD | Industriel textile |
1992 | 1995 | Claude Vissac | DVD | Chef d'entreprise |
1995 | 2004 | Jean-Paul Bachy | PS | |
avril 2004 | 19 juin 2008[60] | Dominique Billaudelle (d) | PS | Conseiller général de Sedan-Nord (1998 → 2008) Décédé en fonction |
4 juillet 2008[61] | En cours (au 21 décembre 2021) |
Didier Herbillon (d) | PS puis DVG | Professeur Conseiller général de Sedan-Est (2004 → 2011) Vice-président de la CA Ardenne Métropole (2014 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[62],[63] |
Ville fleurie trois fleurs (depuis 2001), à l'instar de 24 autres communes ardennaises dont Charleville-Mézières et Rethel[64]. Un secteur sauvegardé de 52 hectares créé en 1992 englobe le centre historique. Villes et Pays d'Art et d'Histoire (depuis 2000)[65].
Eisenach (Allemagne) depuis 1991.
Turenne (Corrèze) (France) depuis 2011.
Zones | Population | Surface (km2) | Densité (hab./km2) | croissance 1999-2008 |
Agglomération de Sedan | ||||
Sedan | 19 219 | 16 | 1 181 | - 6,46 % |
Unité urbaine | 27 485 | 60 | 459 | - 5,10 % |
Aire urbaine | 32 909 | 180 | 183 | - 2,34 % |
Ardennes | ||||
Ardennes | 284 197 | 5 229 | 54 | - 2,04 % |
Selon les données de l’Insee, la population de la ville de Sedan s'établit à 16 248 habitants au recensement de la population de 2017 (population municipale)[66].
Avec une superficie communale de 1 628 hectares, la densité de population s'élève à près de 1 000 habitants par km², ce qui en fait deuxième ville la plus densément peuplée du département des Ardennes, après Charleville-Mézières, préfecture du département.
En 2008, l’unité urbaine de Sedan, qui s'étend sur sept communes[Note 4], regroupe 27 485 habitants et se classe au 2e rang départemental, après Charleville-Mézières[67], et son aire urbaine, incluant les communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 42 909 habitants[68].
Ces différentes données font de Sedan non seulement la deuxième ville la plus peuplée du département des Ardennes, mais également la deuxième agglomération urbaine du département.
L'aire urbaine de Sedan compte plus de 30 000 habitants pour plus de 10 500 emplois[69], en 2015, elle est donc aussi la deuxième plus grande aire urbaine des Ardennes après celle de Charleville-Mézières.
Au niveau régional, elle occupe la huitième place en Champagne-Ardenne au niveau de la ville intra-muros, la septième place au plan de son unité urbaine et le huitième rang quant à son aire urbaine.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[70],[Note 5]. En 2021, la commune comptait 16 608 habitants[Note 6], en évolution de −3,71 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
23 995 | 23 477 | 21 667 | 20 548 | 19 934 | 18 512 | 16 846 | 16 608 | - |
La commune dispose du centre hospitalier de Sedan[72], ayant en 2018 une capacité de 492 lits et places[73], dont :
La commune de Sedan dépend de l'académie de Reims (rectorat de Reims) et les écoles primaires de la commune relèvent de la direction des services départementaux de l'Éducation nationale (inspection académique) des Ardennes.
Pour le calendrier des vacances scolaires, Sedan est en zone B.
Sur la commune de Sedan, 27 établissements scolaires sont ouverts en 2018 : 19 écoles, quatre collèges et quatre lycées[74] :
Les écoles maternelles :
Les écoles élémentaires :
Les collèges :
Les lycées :
La ville de Sedan dispose des équipements culturels suivants :
Ces équipements culturels sont pour l'essentiel implantés en centre-ville, à proximité de la Meuse, l'espace urbain plus ancien entre le château et ce fleuve étant moins bien pourvu[24].
Ainsi que de nombreuses salles de danse (contemporaine, moderne-jazz, flamenco, classique...)[80].
Sedan possède un club de football, le CS Sedan Ardennes, jouant au stade Louis-Dugauguez, celui-ci fut construit en l'an 2000 afin de remplacer le vétuste et mythique stade Émile-Albeau. Le stade qui possède 24 389 places[81], a emprunté son nom à l'ancien sélectionneur de l'équipe de France des années 1960, Louis Dugauguez. Le stade accueille les rencontres de championnat du CSSA, mais également les matchs de coupe et même des rencontres internationales comme Belgique - Qatar en 2009, France U21 - Pays-Bas U21 en 2015, ou encore France - Norvège chez les féminines en 2017.
L'équipe de football de la ville, qui évolue en National 2 pour la saison 2019-2020, a un palmarès important :
La ville de Sedan dispose également de deux stades synthétiques : le stade Michel-Charlot inauguré en 2008 et accueillant l'école Sedanaise de Football, le club de football Sedan-Le Lac et les établissements scolaires de Sedan ; le stade André-Victor récemment rénové et accueillant l'Olympique de Torcy-Sedan ainsi que les établissements scolaires du quartier[82].
Chaque année depuis 1906 est organisée la plus ancienne course pédestre de ville à ville le Sedan-Charleville[83]. Très populaire près de 3 000 participants y prennent part, tandis que des milliers de spectateurs se précipitent le long de ses 24,3 km.
Un cyclo-cross de renommée s'y est déjà déroulé. Il a été le support d'un Championnat de France de cyclo-cross en 2006 et de deux manches du Challenge la France cycliste de cyclo-cross en 2003 et 2004[réf. nécessaire].
La ville accueille également une épreuve atypique du challenge bike and run, né dans les Ardennes il y a une vingtaine d'années[84].
Le cyclisme sur piste connut ses heures de gloire à Sedan puisqu'un vélodrome atypique par ses deux virages différents fut à l'origine d'innombrables titre de champion de Champagne tels que J.L. Vellenriter, S. Magny, Williams Boillot qui participa aux championnats du monde des juniors à Mexico, un an après les titres de champion de France, et aussi les médailles d'Argent (poursuite) et de Bronze (route) de Jean-François Dury lors des championnats du Monde junior à Buenos-Aires en 1979. Ce jeune champion trouva la mort dans un accident de la route la veille de son départ pour les Jeux olympiques de Moscou en 1980. La municipalité décida de donner son nom à ce vélodrome avant de le vouer à la destruction à la fin des années 1980[réf. nécessaire].
La ville de Sedan accueille également un club de VTT : le Sedan Sprint Club, basé au Bannet (Givonne)[réf. nécessaire].
Sedan dispose d'un club de handball, le HSA. Le club évolue en N3 (division 5)[Quand ?] après avoir longtemps évolué en N1 (division 3).[réf. nécessaire]
Le club de canoë-kayak de la ville est très réputé et possède des sportifs champions du monde comme Étienne Hubert[85].
Sedan est également une ville de roller, trois champions ou ex-champions y vivent, les trois ayant fait partie de l'équipe de France. Ils ont été formés au centre social le Lac[réf. nécessaire].
Tous les deux mois la ville de Sedan fait paraître Sedan Magazine[92].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 213 €, ce qui plaçait Sedan au 31 060e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[97].
Sedan possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie des Ardennes.
Zone d'activités économiques Torcy-Sedan d'une superficie de 40 ha.[réf. nécessaire]
Six zones d'activités se trouvent à proximité de Sedan : zone d'activités intercommunale du Pays Sedanais (10 ha), zone industrielle de Glaire (122 ha), zone d'activités de Vivier-au-Court (7,7 ha), zone d'activités de Vrigne-aux-Bois (100 ha), parc d'activités de Donchery (80 ha), parc d'activités Bazeilles-Douzy (200 ha)[103].
Existant depuis l'ère princière, les marchés prennent place les mercredis et samedis matin dans le centre-ville, place Crussy et place de la Halle. Ils sont composés d'un marché couvert, et d'un marché de plein-air ouvert toute l'année de 7h à 13h.
Cette tradition marchande perpétuée depuis des siècles connaît un temps fort début septembre avec l'organisation de la foire de rue de Sedan qui attire plus de 250 000 visiteurs[104].
Sedan comprend un secteur sauvegardé et est classée Ville d'Art et d'Histoire. Ses principaux monuments sont :
Les armes de Sedan se blasonnent ainsi : D’argent à un chêne de sinople englanté d’or, posé sur une terrasse aussi de sinople et traversé au pied d’un sanglier de sable armé d’argent, le boutoir (le groin) de gueules. |
La présence de ces éléments se comprend aisément du fait de l'omniprésence du chêne et du sanglier dans les forêts ardennaises.
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