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artiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Willème, né à Sedan le , mort à Roubaix le [3], est un peintre, photographe et sculpteur français, inventeur de la photosculpture[4] vers 1859-1860.
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François Willème est le fils d’un débitant de boissons. Il est l'élève d'Henri Félix Emmanuel Philippoteaux à l’École des beaux-arts de Paris.
François Willème invente la photosculpture vers 1859-1860. Il en dépose le brevet en France le [5], et aux États-Unis le [6].
Le , dans un article du Moniteur de la photographie intitulé « La photo-sculpture, art nouveau imaginé par M. François Willème »[7], François Moigno donne la description d'un procédé inventé par Willème qui combine l'usage de la photographie et du pantographe[8] et lui permet d'obtenir « de la sculpture exactement semblable au modèle (vivant ou inerte) ». Théophile Gautier qualifie son invention de "prodige" dans le Moniteur universel en 1863[9].
Willème participe à l'Exposition universelle de 1867. Son procédé est l'ancêtre de l'impression 3D[réf. nécessaire]. C'est un grand succès qui amène la célébrité de son inventeur. Parmi ses clients on peut distinguer Charles de Morny, Rainulphe d'Osmond, Sosthène II de La Rochefoucauld, Théophile Gautier, Bernard Pierre Magnan, Ferdinand de Lesseps ou Augustine Brohan. L'atelier parisien de photosculpture ouvert par Willème en 1862 au no 42 avenue de Wagram (alors appelé boulevard ou avenue de l'Étoile) ferme en 1867, malgré le soutien des critiques, artistes et entrepreneurs[10]. Après le départ de Willème en 1869, la société de photosculpture poursuit son activité sans lui. Sa succursale au no 35 boulevard des Capucines fonctionne au moins jusqu'en août 1874[11].
Willème retourne vivre dans sa ville natale en 1869. Là, il s'associe avec un photographe, puis donne des cours de dessin au collège Turenne. Il meurt à Roubaix le .
Au cours de sa carrière de photosculpteur, François Willème est récompensé par des médailles aux expositions, et reçoit les insignes de l'ordre de Charles III d'Espagne[4].
En 1899, L. P. Clerc, dans La Science française[14] reconnait que la photosculpture est « la tentative la plus ancienne » pour « obtenir une image en relief sculptural, ronde bosse ou bas-relief du modèle vivant, par l'emploi de méthodes photographiques », mais qu'elle « échoua par suite de sa complication inouïe ». Et lui oppose une nouvelle technique, à son avis plus simple et facile d'emploi, inventée par le photographe Lernac et développée par Nadar : la photostérie.
Après avoir connu la célébrité, l’œuvre de François Willème est par la suite oubliée. Sa nécrologie en 1905, dans Le Rappel, la réduit à une technique concernant seulement portraits en bustes et statuettes[13]. Un article du journal Le Temps, le , parlant d'un nouveau procédé de photosculpture, l'évoque comme une parfaite nouveauté. Et ignore l'invention de François Willème[15].
Le , Gabriel Cromer présente à la Société française de photographie une communication intitulée François Willème, inventeur de la photosculpture.
La ville de Sedan conserve, œuvres de Willème, des bustes (Cunin-Gridaine, 1890), un tableau (L’Église du collège : chapelle Saint Louis), et trois albums « Depaquit » avec ses photographies des fortifications qu'il réalise après 1880, lors de leur démolition, après la bataille de Sedan. Des photosculptures sont conservées, notamment à Rochester à la George Eastman House, à Paris au musée Carnavalet et au musée Albertina à Vienne en Autriche.
Une version en réalité augmentée a été réalisée et présentée en 2023 dans le cadre de l'exposition Dimensions - Art numérique depuis 1859 à Leipzig[16].
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