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quotidien français (1861-1942) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Temps est un quotidien français publié à Paris du au [1].
Le Temps | |
Une du numéro du 8 février 1934. | |
Pays | France |
---|---|
Langue | Français |
Périodicité | Quotidien |
Genre | Généraliste |
Fondateur | Auguste Nefftzer |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Ville d’édition | Paris |
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Le journal fut fondé au no 10 de la rue du Faubourg-Montmartre (jusqu'en puis au no 5 du boulevard des Italiens) par Auguste Nefftzer, journaliste français qui le dirigea pendant 10 ans, avant de céder la place à Adrien Hébrard. S'inspirant à l'origine de la philosophie libérale à forte tendance protestante de son fondateur, le journal connut des débuts difficiles et dut être soutenu financièrement par des industriels alsaciens, amis de Nefftzer. Mais, considéré comme un journal sérieux et bien fait, Le Temps vit son tirage croître, passant d'à peine 3 000 exemplaires en 1861 à 11 000 exemplaires en 1869, et à 22 000 exemplaires en 1880, devenant le journal le plus important de la Troisième République et s'imposant comme le journal de référence destiné aux élites[2][source insuffisante].
De 1867 à 1890, le duc d'Aumale est un des actionnaires principaux du journal[3].
À partir de 1870, le journal pratique l'anonymat de la rédaction politique, ce qui lui permettra longtemps de marquer son indépendance et de faire autorité face à ses grands concurrents, Le Figaro et le Journal des débats. L'édition de Paris est suspendue du 7 au , par la Commune, mais la publication de l'édition de Saint-Germain-en-Laye, mise en place en prévision, continue. C'est l'un des deux quotidiens français à l'époque les plus tournés vers l'actualité internationale, avec le quotidien monarchiste modéré Le Soleil[4]. L'information est jugée de qualité, sérieuse et objective, principalement à ses débuts, avant d'être classée plutôt au centre gauche lorsque Nefftzer le cède à Hébrard en 1873 puis républicain conservateur. Il atteint 30 000 exemplaires en 1914[2].
Journal conservateur, il combat le projet d'impôt sur le revenu défendu notamment par le député Jean Jaurès, qui serait venu se substituer à une fiscalité dominée par quatre contributions directes (contribution financière et personnelle mobilière). Un système jugé inégalitaire par Jaurès puisqu'il n'est pas indexé sur le niveau de revenu de chaque citoyen[5].
Pendant l'entre-deux-guerres, les fils d'Adrien Hébrard se succèdent à la direction du journal : Émile jusqu'en 1925, Adrien jusqu'en 1929, année où il cède toutes ses parts à l'homme politique Louis Mill. Au décès de ce dernier, le public apprend dans une lettre découverte dans un de ses coffres qu'il est le prête-nom d'un « consortium » regroupant des organisations patronales, le Comité des forges, le Comité central des houillères de France, l'Union des industries métallurgiques et minières et la Confédération générale du patronat français[6]. Dès lors, la gauche et l'extrême droite identifient le journal au Comité des Forges bien que ces organisations ne soient pas représentées en tant que telles dans le quotidien mais « par des particuliers ou par quelques sociétés agissant à titre individuel »[7]. Il prend en 1934 position en faveur de l'écrasement des sociaux-démocrates autrichiens par le régime d'Engelbert Dollfuss[8]. Il devient par la suite le quotidien officieux du Quai d'Orsay : son approbation, par anticipation, de l'abandon de la Tchécoslovaquie à Munich en 1938 provoque la démission de son représentant à Prague, Hubert Beuve-Méry.
Comme d'autres quotidiens nationaux (Le Figaro, Paris-Soir), Le Temps se replie à Lyon en zone libre en 1940. En réponse à l'invasion allemande de la zone Sud le , les deux codirecteurs, Jacques Chastenet et Émile Mireaux, sabordent tardivement le journal le (Le Figaro s'arrête le et Le Progrès le ).
Après guerre, le journal est visé par l'ordonnance du 30 septembre 1944 sur les titres ayant paru sous l'occupation de la France par l'Allemagne, ses locaux situés no 5 de la rue des Italiens sont réquisitionnés et son matériel est saisi. Le Monde, qui commence à paraître en 1944, sera le bénéficiaire de cette confiscation : la typographie et le format resteront longtemps hérités du Temps. Hubert Beuve-Méry fera de son nouveau quotidien un journal de référence, jouissant d'une grande notoriété à l'étranger.
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