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sociologue, universitaire et haute-fonctionnaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dominique Méda, née le à Sedan, est une haute-fonctionnaire, philosophe et sociologue française. Ses travaux portent sur le travail, les politiques sociales, les indicateurs de richesse, les inégalités femme-homme dans l'emploi, et la transition écologique.
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Dominique Marie-Hélène Méda |
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En 2010, elle fonde le Laboratoire de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Elle est co-présidente du Forum pour d'autres indicateurs de richesse depuis 2012, et présidente de l'Institut Veblen depuis 2020.
Née le à Sedan, Dominique Méda fait ses études secondaires au lycée Pierre-Bayle avant d'entrer en hypokhâgne et en khâgne au lycée Henri-IV à Paris.
Ancienne élève de L'École Normale Supérieure (1982L)[1] et de l’École nationale d'administration (1987-1989)[2], agrégée de philosophie (1985), elle est membre de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) depuis 1989 et inspectrice générale des affaires sociales.
Elle est responsable de la Mission animation de la recherche à la Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (DARES) de 1995 à 2005[3] puis directrice de recherches au Centre d'études de l'emploi et du travail.
Elle obtient une habilitation universitaire en sociologie en 2009, à l'université Toulouse-Jean-Jaurès[4], Gilbert de Terssac étant son garant.
Depuis 2011, Dominique Méda est professeure de sociologie à l'université Paris-Dauphine, directrice de l'Institut de recherches interdisciplinaires en sciences sociales (IRISSO, UMR CNRS INRAE).
Elle a été membre du jury de l'ENA (puis INSP) en 2020 (concours externe docteur), 2021 (concours interne) puis 2022 (concours externe).
Depuis 1993, date de son premier ouvrage collectif, Politiques sociales, écrit avec Marie-Thérèse Join-Lambert, Anne Bolot-Gittler, Christine Daniel et Daniel Lenoir, également membres de l'IGAS, Dominique Méda mène une réflexion philosophique et sociologique sur la place du travail dans nos sociétés, les rapports entre économie et politique, les instruments avec lesquels nous mesurons la richesse d'une société, la place des femmes dans l'emploi, le modèle social français et, depuis 2010, sur la transition écologique.
En 1995 paraît son premier livre sur le travail : Le travail. Une valeur en voie de disparition [5],[6]. Elle propose une histoire philosophique du concept de travail en s'appuyant notamment sur les travaux de Jean-Pierre Vernant et Marie Noëlle Chamoux et en montrant les différentes étapes historiques au travers desquelles le concept moderne de travail a émergé : au XVIIIe siècle, le travail trouve son unité au prix d'une conception abstraite, marchande et détachable ; le XIXe siècle voit l'apparition sur la scène publique de la dimension de « liberté-créatrice du travail » bien représentée dans la philosophie allemande, mais aussi dans les œuvres de jeunesse de Marx ; à la fin du XIXe siècle, avec l'émergence de la société salariale, le travail devient le pivot du système de distribution des revenus, des droits et des protections. Méda montre que les contradictions existant entre ces différentes dimensions du travail, qui coexistent, sont légion. Au terme de cette histoire, le travail apparaît comme une norme, un fait social total, considéré comme le moyen individuel de réalisation de soi et le mode privilégié de création de lien social. L'ouvrage est un plaidoyer pour une réduction de la place du travail dans la vie individuelle et sociale [7],[8].
Dominique Méda a également travaillé sur les questions d'égalité hommes/femmes au travail. Ses ouvrages récents sont consacrés à la place des femmes dans l'emploi. Ils constituent un plaidoyer pour un meilleur partage des tâches domestiques et parentales entre les hommes et les femmes et une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie familiale pour les hommes et les femmes, ainsi qu'une amélioration de la place des femmes dans l'emploi[9].
Plus largement, Dominique Méda interroge les rapports entre économie et politique et les instruments avec lesquels nous mesurons la richesse d'une société. En 1999, elle publie Qu'est-ce que la richesse ?, dans lequel elle met en évidence les limites du produit intérieur brut comme indicateur de richesse sociale et propose une politique de civilisation appuyée sur une nouvelle conception de la richesse et du progrès, et de nouveaux indicateurs[10]. Pour Pierre-Olivier Monteil, « l'ouvrage est résolument tonique, critique, voire militant... »[10] Dominique Méda y fait intervenir une matière considérable pour tenter d'ébaucher des propositions concrètes sur le plan politique et syndical. Néanmoins, selon Monteil, le livre ne se départ pas d'une certaine ambiguïté en ce qui concerne certaines formulations et problématiques[10].
Elle effectue des comparaisons européennes en matière de modèle social et met ainsi en perspective le modèle français. Dans Faut-il brûler le modèle social français ? (2006), Dominique Méda et Alain Lefebvre analysent en profondeur les dysfonctionnements du modèle social français et les atouts du modèle nordique[11].
Entre 2008 et 2012, elle consacre ses recherches au rapport des Européens au travail[12], à l'évaluation critique du revenu de solidarité active[13], à la flexisécurité et aux réformes intervenues en matière de droit du travail[14], notamment à la mise en œuvre de la rupture conventionnelle du contrat de travail[15].
Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire citoyenne de 2017, elle devient conseillère « travail » pour sa campagne présidentielle[16] bien que ne partageant pas ses idées sur la disparition des emplois et la première version du revenu universel.
Elle soutient en 2018 le collectif européen Pacte Finance Climat, destiné à promouvoir un traité européen en faveur d'un financement pérenne de la transition énergétique et environnementale pour lutter contre le réchauffement climatique[17].
Depuis le , elle est la présidente de l'Institut Veblen pour les réformes économiques[18].
Elle tient une chronique mensuelle dans le journal Le Monde[19]. Sa chronique hebdomadaire dans Le pourquoi du comment sur France Culture prend fin en septembre 2024[20].
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