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L'armée dite de Châlons est une unité militaire française qui combattit durant la guerre franco-prussienne de 1870. Mise sur pied au camp de Châlons le à partir d'éléments de l'armée du Rhin dont elle est issue, elle sera engagée dans les combats sanglants de Beaumont et Sedan et disparaitra lors de la capitulation du .
Armée de Châlons | |
Commandant de l'armée, le maréchal de Mac Mahon | |
Création | 1870 |
---|---|
Pays | France |
Allégeance | Second Empire |
Branche | Armée de terre |
Effectif | 120 000 |
Composée de | 1er, 5e, 7e et 12e corps d'armée |
Guerres | Guerre franco-allemande de 1870 |
Batailles | Bataille de Beaumont Bataille de Sedan |
Commandant historique | Maréchal Mac Mahon |
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À la suite de la succession d'aventures malheureuses début août de l'armée du Rhin à Wissembourg, Frœschwiller-Wœrth et Forbach, l'impératrice Eugénie, nommée régente en l'absence de Napoléon III, convoque les deux chambres le . Ces dernières décident la destitution du cabinet Ollivier au profit du général de Montauban, comte de Palikao[1]. Trois jours plus tard, sous la pression de l'opinion publique, de l'opposition et d'une partie de l'armée, l'empereur décide par décret de confier le commandement de l'armée du Rhin au maréchal Bazaine[2].
Le , l'empereur se rend à Châlons et, lors d'un conseil de guerre réduit, décide de la nomination de Bazaine comme généralissime des armées françaises, du général Trochu en tant que gouverneur de Paris et de Mac Mahon comme commandant de l'armée de Châlons[3]. Ainsi, cette nouvelle armée constituée des éléments disponibles ou en cours d'acheminement, comprenait le 1er corps, qui avait rejoint le camp de Châlons entre le 14 et le , le 5e corps du général de Failly, dont l'ordre du de rejoindre l'armée fut contrarié par la présence de l'ennemi à Saint-Dizier, le 7e corps du général Douay, dont la formation à Belfort fut perturbée par les besoins en renfort du 1er corps lors des combats précédents, et enfin le 12e corps de formation récente, constitué à partir des régiments d'infanterie encore disponibles, de régiments de marche formés par les 4e bataillons laissés dans les dépôts et de régiments de la Garde. Après de multiples péripéties, les quatre corps d'armée se trouvent finalement rassemblés à Reims le [4].
Tandis que Mac Mahon souhaite se retirer sur Paris afin de reconstituer son armée, l'impératrice et le gouvernement, qui redoutent les conséquences d'un retour sur la capitale de l'empereur, le convainquent de secourir Bazaine qui vient de se retrancher sur Metz après deux nouveaux engagements à Rezonville et Saint-Privat les 16 et . Sous la pression, et trompé par une dépêche de Bazaine lui précisant son intention de s’échapper de Metz par le nord[5], Mac Mahon se décide le à quitter Reims et à marcher vers le nord-est afin de passer la Meuse entre Sedan et Verdun.
Tandis que les quatre corps de Mac Mahon se dirigent vers le nord-est, l'armée allemande, fort de ses succès récents, se réorganise en deux groupes :
La progression de l'armée françaises est lente et cette dernière finit par être rattrapée par les troupes allemandes avant même d'avoir franchi la Meuse. Les Allemands, qui se dirigeaient vers Paris, ont deviné l'intention de Mac Mahon et ont obliqué dès le en direction du nord. Le 29, après un premier contact à Nouart avec le XIIe corps saxon, le 5e corps de de Failly bivouaque sans précaution à Beaumont. Aux alentours de midi et demi, le , les premiers obus s'abattent sur les campements[9]. Trois corps d'armées allemands vont fondre sur les troupes de Beaumont : le Ier corps bavarois à gauche, le IVe corps prussien au centre et le XIIe corps d'armée saxon à droite. Malgré la résistance de l'infanterie[10] et les reprises de combats à Mouzon, malgré une charge héroïque du 5e cuirassiers[11] le corps de de Failly est battu et doit retraiter sur Sedan.
La bataille de Beaumont a pour conséquence le renoncement du maréchal de Mac Mahon à venir secourir Bazaine à Metz. Contraint, il replie dès le au soir ses différents corps d'armée sur les villes de Bazeilles et Sedan[12].
Les Allemands n'attendent pas et dès le 31, le Ier corps bavarois du général Von der Tann affronte le 12e corps et s'empare du pont de chemin de fer qui enjambe la Meuse au sud de Bazeilles[13]. Le lendemain, le , les IIIe et IV armées allemandes attaquent ensemble l'armée de Mac Mahon positionnée dans les deux villes. Le maréchal est blessé dès 6 heures du matin[14] alors qu'il cherche à rejoindre le commandant du 12e corps, le général Lebrun, attaqué par le Ier corps bavarois à Bazeilles. D'abord remplacé par le général Ducrot, le commandement de l'armée échoit finalement, sur ordre du ministère de la guerre, au général Winpffen, récemment nommé à la tête du 5e corps d'armée. L'ordre de repli sur Mézières donné par Ducrot est contredit par le nouveau commandant qui souhaite une victoire. L'armée allemande finit par encercler l'ensemble de l'armée qui se replie sur la citadelle de Sedan[15]. Au matin du , Napoléon III fait hisser le drapeau blanc : c'est la capitulation. Le général Winpffen, dont la démission est refusée par l'empereur, signe l'acte au château de Bellevue[16]. Cette bataille, qui voit l’anéantissement de l'armée de Châlons, a coûté 124 000 hommes à la France[17].
Du 3 au , date à laquelle ils sont transférés en Allemagne, 83 000 prisonniers sont parqués sur la presqu’île d'Iges dans des conditions telles que ce camp improvisé prendra le nom, suivant les auteurs, de « camp de la misère » ou « camp de la faim »[18].
Le , l'armée de Châlons est constituée de quatre corps d'armée et de réserves d'artillerie et de cavalerie, elle comprend environ 105 000 fantassins, 14 709 cavaliers, 393 pièces d'artillerie et 76 mitrailleuses. Le lieutenant-colonel Rousset en donne une décomposition estimative par grande unité[19]:
Fantassins | Cavaliers | Artillerie | Mitrailleuses | |
---|---|---|---|---|
1er corps d'armée | 26 000 | 2 500 | 84 | 22 |
5e corps d'armée | 18 000 | 1 496 | 61 | 18 |
7e corps d'armée | 25 000 | 2 400 | 78 | 18 |
12e corps d'armée | 36 000 | 4 200 | 150 | 18 |
Réserve de cavalerie | - | 4 113 | 14 | - |
Réserve d'artillerie | - | - | 6 | - |
L'ordre de bataille à cette même date et l'identification des troupes constitutives proposés ci-après provient du même ouvrage[20].
Le 1er corps d'armée est commandé par le général Ducrot, son chef d'état-major est le colonel Robert. Le général Ducrot, ancien chef de corps de la 1re division, succède au maréchal de Mac Mahon qui vient de prendre le commandement de l'armée de Châlons. Le général Frigola commande l'artillerie.
La 1re division du 1er corps d'armée est sous les ordres du général Wolff
La 2e division du 1er corps d'armée est sous les ordres du général Pellé
La 3e division du 1er corps d'armée est sous les ordres du général l'Héritier
La 4e division du 1er corps d'armée est sous les ordres du général de Lartigue
La division de cavalerie du 1er corps d'armée est commandée par le général Duhesme qui est remplacé le 25 août par le général Michel
Le 5e corps d'armée est commandé par le général de Failly[25], son chef d'état-major est le général Besson.
La 1re division du 5e corps d'armée est sous les ordres du général Goze.
La 2e division du 5e corps d'armée est sous les ordres du général de l'Abadie d'Aydren.
La 3e division du 5e corps d'armée est sous les ordres du général Guyot de Lespart[32].
La division de cavalerie du 5e corps d'armée est commandée par le général Brahaut
Colonel Adolphe Louis Émile Frédéric de Salignac-Fénelon
Le 7e corps d'armée est commandé par le général Douay[34], son chef d'état-major est le général Renson.
La 1re division du 7e corps d'armée est sous les ordres du général Conseil-Dumesnil.
La 2e division du 7e corps d'armée est sous les ordres du général Liébert.
La 3e division du 7e corps d'armée est sous les ordres du général Dumont.
La division de cavalerie du 7e corps d'armée est commandée par le général baron Ameil
Colonel Aubac
Le 12e corps d'armée est commandé par le général Lebrun, son chef d'état-major est le général Gresley.
La 1re division du 12e corps d'armée est sous les ordres du général Grandchamp.
La 2e division du 12e corps d'armée est sous les ordres du général Lacretelle.
La 3e division du 12e corps d'armée est sous les ordres du général de Vassoigne.
La division de cavalerie du 12e corps d'armée est commandée par le général Lichtlin
La division de cavalerie du 6e corps d'armée est commandée par le général de Salignac-Fénelon
La 1re division de cavalerie de réserve est commandée par le général Margueritte[42]
La 2e division de cavalerie de réserve est commandée par le général de Bonnemain
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