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régiment militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 8e régiment de dragons (ou 8e RD), est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous la Révolution à partir du régiment de Penthièvre dragons, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime.
8e régiment de dragons | |
Insigne du 8e régiment de dragons | |
Création | 1674 |
---|---|
Dissolution | 1977 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | régiment de dragons |
Rôle | Cavalerie |
Garnison | Morhange |
Devise | Terraque, marique (Et de la terre et de la mer) |
Inscriptions sur l’emblème |
Rivoli 1797 Marengo 1800 Austerlitz 1805 Heilsberg 1807 La Mortagne 1914 Flandres 1918 L'Aisne 1918 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes une étoile de vermeil Croix de guerre 1939-1945 une étoile d'argent |
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Le régiment a été créé en 1674 sous le nom de régiment d'Heudicourt. En 1688, il a été renommé régiment de Choiseul-Praslin, puis en 1693, régiment de Toulouse. En 1737, il a été rebaptisé régiment de Penthièvre. En 1776, il a pris le nom de régiment de Penthièvre-dragons.
En 1791, il est devenu le 8e régiment de dragons. Le 18 juin 1811, avec six autres régiments de dragons, il a été transformé en régiment de chevau-légers-lanciers et a été désigné comme le 3e régiment de chevau-légers-lanciers. En 1814, il a été renommé régiment du Dauphin, 3e lanciers, après avoir intégré les restes du 22e régiment de chasseurs à cheval et le 7e escadron du 2e chevau-légers de la Garde (Lanciers rouges).
En 1815, après les Cent-Jours, le régiment a été licencié. En 1816, il a été recréé sous le nom de régiment des dragons du Rhône. En 1825, il a été dissous, transformé en 8e régiment de cuirassiers, puis recréé sous le nom de 8e régiment de dragons.
En 1942, il a été dissous, mais maintenu clandestinement dans le maquis. En 1944, le 8e régiment de dragons a été recréé. En 1945, le 1er régiment de spahis marocains, initialement affilié à l’armée du Régime de Vichy, est passé dans l'Armée française de la Libération et a été fusionné avec le 8e régiment de dragons après avoir participé aux combats de Royan.
En 1964, le régiment a été dissous puis recréé avec les éléments du 4e régiment de hussards. Enfin, en 1977, il a été définitivement dissous.
1797-99 : deux années sur les rives du Rhin et du Danube.
guerre franco-allemande de 1870
Le 26 novembre 1870 eut lieu le combat de Lorcy ou fut engagé 1 escadron du 8e dragons.
Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
Le régiment est à Lunéville en 1877, avec le prince Robert d'Orléans (1840-1910), comme commandant en second. En mars 1877 2 escadrons stationnent à Baccarat.
Le 8e dragons prend part à la bataille de la Marne et pendant trois années, ses escadrons combattent à pied dans les tranchées. En 1918, la ruée allemande s’efforce de percer le front français, la 2e Division à laquelle appartient le 8e Dragons est jetée dans la brèche vers Amiens d’abord, puis aux monts de Flandres et en mai sur l’Aisne.
Le régiment est caserné à Lunéville.
Le 8e régiment de dragons constitue la 4e brigade de cavalerie (4e BC) avec le 31e régiment de dragons. Cette brigade fait d'abord partie de la 2e division de cavalerie. En février 1940, les divisions de cavalerie sont transformées en divisions légères de cavalerie (DLC) et cette brigade est alors affectée à la 4e DLC[3]. Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 9e armée dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse entre le fort de Dave et Yvoir, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'aile gauche de l'armée[3]. La 4e BC suivra derrière le « groupement nord » de la division lequel doit progresser sur l'axe La Capelle – Trélon – Mettet – Saint-Gérard – Godinne – Assesse – Durbuy[3].
En , au moment de l'attaque allemande le 8e régiment de dragons est alors composé de quatre escadrons de cavaliers et d'un escadron d'armes lourdes hippomobile, pour un effectif total de 900 hommes et 1200 chevaux. Il est taillé en pièces entre le 10 et le , il combat en Belgique puis en France, 15 % de ses effectifs étant mis hors de combat, 50 % étant faits prisonniers.
À partir du , le 8e dragons est reconstitué sur chars Hotchkiss H35 et Hotchkiss H39, il est intégré à la 7e division légère mécanique, qui naît de la réorganisation de la 4e DLC.
Les 42 chars du régiment disparaissent au cours des durs combats du mois de . Le , faute de matériel et de personnel, le 8e régiment de dragons a totalement cessé d'exister.
Il fait ensuite partie de l’armée d'Armistice à Issoire. Il forme le régiment de cavalerie attaché à la 13e division militaire (Clermont-Ferrand). Un tel régiment regroupe deux escadrons montés, deux escadrons à cheval, trois escadrons cyclistes (équipés notamment de mitrailleuses et de mortiers de 81) et d'un escadron d'AMD Panhard 178 privées de canon antichar[4].
Le régiment est dissous le après l’invasion allemande de la Zone Libre et le sabordage de la flotte française à Toulon. Ses éléments passent dans le maquis.
Le régiment est réformé par des Maquisards et prend part à la Libération de l'Auvergne, en combattant notamment sur le secteur de Brioude.
Il prend part à la campagne d’Alsace et d’Allemagne jusqu’au qui le voit sur les rives du lac de Constance. Sa conduite lui vaut la Croix de Guerre 1939-1945.
Pendant ce temps, le 1er régiment de Spahis Marocains a combattu lui aussi en Syrie (mais du côté des forces du Régime de Vichy). Renvoyé au Maroc il combat contre les Américains lors de leur débarquement en Afrique du Nord, puis dans l'Armée de la Libération il participe aux combats de Royan en 1945. Il est finalement dissout et fusionné avec le 8e régiment de dragons.
De 1946 jusqu’en 1952, le 8e Dragons tient garnison à Poitiers puis est envoyé en Allemagne à Saarburg. En , il participe à une ultime campagne en Afrique, son 1er escadron débarquant à Suez. Le , son étendard et son appellation sont transmis au 4e Hussards installé à Morhange. Le régiment basé à Morhange[5] est dissous en 1977, son étendard est confié à l'École militaire d'équitation de Fontainebleau. La caserne est alors occupée le par le 61e régiment d’artillerie venant de Saint-Avold, les Diables noirs.
À partir de 1953 l'insigne régimentaire[6] du 8e régiment de dragons est un écu ancien portant les armoiries de la famille de Bourbon-Penthièvre posées sur une ancre et surmontées d'une couronne fleurdelisée, en pointe le chiffre 8 et l'inscription Penthièvre-Dragon. Pour un historique complet de l'insigne voir le numéro spécial de Symboles et traditions: Les dragons et leurs insignes, quatrième fascicule de la série des Insignes de l'Arme Blindée Cavalerie, numéro préparé par Jacques Sicard. Devise du régiment en 1972 " qui s'y frotte s'y pique "
Terraque, marique (Et de la terre et de la mer) ° " Où passe le vent, quand le diable y perdrait la queue, le 8° Dragon passera "[7]
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
Sa cravate est décorée:
De la croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes et une étoile de vermeil, et de la croix de guerre 1939-1945 avec une étoile d'argent.
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