Yvoir
commune de Wallonie (Belgique) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Yvoir (en wallon Uwar) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur, ainsi qu’une localité où siège son administration.
Yvoir | |||||
La maison communale. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Dinant | ||||
Bourgmestre | Patrick Evrard (La Relève) | ||||
Majorité | La Relève - Liste du Bourgmestre (LB) | ||||
Sièges La Relève EPY LB |
21 10 3 8 |
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Section | Code postal | ||||
Yvoir Dorinne Durnal Évrehailles Godinne Houx Mont Purnode Spontin |
5530 5530 5530 5530 5530 5530 5530 5530 5530 | ||||
Code INS | 91141 | ||||
Zone téléphonique | 082/083 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Yvoirien(ne) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
9 136 () 50,20 % 49,80 % 159,98 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 19,76 % 60,76 % 19,48 % | ||||
Étrangers | 5,62 % () | ||||
Taux de chômage | 10,86 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 21 304 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 19′ nord, 4° 52′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
57,11 km2 (2021) 80,84 % 7,28 % 11,89 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l'arrondissement et la province de Namur | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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Liens | |||||
Site officiel | yvoir.be | ||||
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Il subsiste aujourd'hui les ruines du château médiéval de Poilvache datant des XIIIe et XVe siècles, surplombant la Meuse et dominant le village de Houx. Il occupa une position stratégique au Moyen Âge aux confins de la principauté de Liège et du comté de Namur, lors de la guerre de la Vache.
La région connut une industrie florissante entre le XVIe et le XXe siècle : métallurgie, carrières, eaux[1].
Sous l'Ancien régime, la seigneurie foncière d'Yvoir appartenait à la famille de Corioule. En 1688, Jacques de Corioule cède la seigneurie en engagère à Jean de Montpellier (1634-1702), maître de forges à Yvoir (dès 1670), Houx et Annevoie, époux de Marie de Halloy. Son fils Jean (1679-1740) la relèvera en 1707, mais en 1727 il sera contraint de rétrocéder le fief à Philippe-François de Woelmont, époux de Marie-Gertrude de Corioule, qui en opère le retrait lignager.
En 1753, l'impératrice Marie-Thérèse vend la seigneurie hautaine d'Yvoir à Etienne de Wilmet, époux de Marie-Françoise de Montpellier, qui en deviendra également seigneur foncier.
En 1868, Marie de Montpellier, fille du colonel Constant de Montpellier de Vedrin et de Henriette de Wilmet d'Yvoir, et sa tante Charlotte de Bruges, vendent le château et le domaine d'Yvoir à Alfred Dapsens.
Le noyau de l'actuel château a été construit par Jean de Montpellier vers 1681 et remanié par la famille de Wilmet à la fin du XVIIIe siècle.
C'est à Houx et à Yvoir le dimanche en fin d'après-midi, que les Allemands de la Voraus-Abteilung Werner (Oberst Paul Hermann Werner), avant garde de la 5e Panzerdivision (Max von Hartlieb-Walsporn) mais temporairement sous contrôle de la 7e Panzerdivision (Erwin Rommel), atteignirent la Meuse, étant ainsi la première formation allemande parmi celles engagées dans les Ardennes à atteindre le fleuve[2]. Voyant le pont encore intact, les automitrailleuses allemandes tentent de s'en emparer ; mais le pont est défendu par un peloton et demi du 5e régiment de chasseurs ardennais[Note 1], disposant notamment d'un canon antichar de 47 mm ATK qui repousse l'attaque, et sous le feu allemand l'un des défenseurs parvient à activer le dispositif de destruction du pont, y laissant sa vie, l'explosion du pont entraînant dans la Meuse une automitrailleuse allemande (avec son équipage) immobilisée dessus par le canon antichar[2]. Werner doit ainsi faire rechercher à ses unités un autre passage sur la Meuse : elles le trouveront à Houx[2].
Isolé sur la rive droite où il venait de passer juste avant l'arrivée des Allemands qu'il ignorait, le colonel Tachet des Combes, commandant le 129e RI, est tué[2].
Le lendemain matin, à 4 h 30, les Allemands du II./Schützen-Regiment 13 (de la 5. Panzer-Division) essayent de traverser la Meuse au sud d'Yvoir sur des canots pneumatiques[3]. Les mitrailleuses françaises réagissent et coulent les canots, avec leurs occupants qui sont trop lourdement équipés[3]. Voyant qu'elle tourne à l'échec, Von Hartlieb annule l'opération ; ses troupes ont en effet obtenu plus de succès à Houx où elles ont établi une tête de pont[3].
La commune d'Yvoir fut créée en 1976. Elle résulte de la fusion des anciennes communes d’Yvoir (qui avait déjà intégré précédemment Évrehailles et Houx en 1964), Godinne (qui comprenait Mont depuis 1964), Purnode, Dorinne, Durnal et Spontin[4].
Les deux instituts d'Yvoir : Notre-Dame de Lourdes (pour garçons) et Sacré-Cœur (pour filles) ont marqué la vie du vingtième siècle du village, ainsi que des environs, où travaillaient plus de 150 personnes : éducateurs, instituteurs, employés et ouvriers, sans oublier les nombreuses religieuses, dont sœur Aline qui y travailla plus de 60 ans et qui fit rédiger ses mémoires.
La ville possède des armoiries octroyées le 12 novembre 1957 et confirmées le 2 février 1978 après la fusion des communes. Elles sont celles de la famille Corioule, Seigneurs d'Yvoir du XIVe siècle à 1743, sous l'ancien régime. De 1957 à 1978, le blasonnement étaient : D'argent à trois roses de gueules. L'écu sommé d'un heaume d'argent, grillé, colleté et liseré d'or, doublé et attaché de gueules, aux bourrelet et lambrequins d'argent et de gueules. Cimier: un buste de more tortillé d'argent, portant un vêtement de gueules.
Blasonnement : D'argent à trois roses de gueules - l'écu sommé d'un heaume d'argent, grillé, colleté et liseré d'or, doublé et attaché de gueules, aux bourrelet et lambrequins d'argent et de gueules - cimier: un buste de more tortillé d'argent, habillé de gueules.
Source du blasonnement : Heraldy of the World.
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Yvoir est située dans le Condroz, au centre de la Région wallonne ; le village de Spontin en est le centre géographique.
La commune est articulée autour de deux cours d'eau, perpendiculaires entre eux : le Bocq et la Meuse. Le Bocq, affluent de la Meuse en rive droite, est bordé sur ses deux rives par des villages ruraux de plateau tels Évrehailles, Dorinne, Durnal, Mont et Purnode. La Meuse, qui marque la frontière avec la commune d'Anhée à l'ouest, est bordée par les localités de Godinne, Houx et Yvoir. Cette dernière entité, qui est le centre administratif de la commune, est située au confluent des deux cours d'eau. De plus, la Meuse laisse apparaître légèrement en amont du confluent l'île d'Yvoir, qui est la seule île à fonction touristique du pays[5].
À l'est de la commune, l'E411 (Namur-Luxembourg) dessert les villages de Durnal et de Spontin.
Yvoir est entourée par les communes d'Anhée à l'ouest, Dinant au sud, Profondeville au nord-ouest, Assesse au nord-est et Ciney à l'est.
La superficie totale est de 56,84 km2.
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 7 085 | 100,0 |
1993 | 7 153 | 101,0 |
1994 | 7 278 | 102,7 |
1995 | 7 429 | 104,9 |
1996 | 7 539 | 105,4 |
1997 | 7 590 | 107,1 |
1998 | 7 626 | 107,6 |
1999 | 7 809 | 110,2 |
2000 | 7 914 | 111,7 |
2001 | 8 001 | 112,9 |
2002 | 8 061 | 113,8 |
2003 | 8 098 | 114,3 |
2004 | 8 223 | 116,1 |
2005 | 8 354 | 117,9 |
2006 | 8 450 | 119,3 |
2007 | 8 563 | 120,9 |
2008 | 8 607 | 121,5 |
2009 | 8 777 | 123,9 |
2010 | 8 798 | 124,2 |
2011 | 8 881 | 125,3 |
2012 | 8 882 | 125,4 |
2013 | 8 922 | 125,9 |
2014 | 8 892 | 125,5 |
2015 | 9 031 | 127,5 |
2016 | 9 126 | 128,8 |
2017 | 9 115 | 128,7 |
2018 | 9 163 | 129,3 |
2019 | 9 167 | 129,4 |
2020 | 9 109 | 128,6 |
2021 | 9 105 | 128,5 |
2022 | 9 181 | 129,6 |
2023 | 9 233 | 130,3 |
2024 | 9 136 | 128,9 |
Sur la culée de l’ancien pont sur la Meuse (rive droite), le monument aux Chasseurs Ardennais qui défendaient le pont (un peloton du 5e Régiment).
Sur la rive gauche, en face du monument aux Chasseurs Ardennais, une stèle centrale dressée à l’avant-plan d’un demi-cercle formé de cinq piliers en pierre, en souvenir du lieutenant belge René de Wispelaere (inscription bilingue).
Devant la maison communale, en l’honneur du colonel français Tachet des Combes, commandant le 129e Régiment d’Infanterie, et des 154 militaires de cette unité[7].
La ville a accueilli les championnats du monde de cyclisme sur route en 1975.
Le RFC Yvoir B a participé, en 2015 et 2016, à l'émission de téléréalité Les Héros du gazon, consacrée aux pires équipes de football en Belgique.
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