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unité militaire des Forces françaises libres De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La 13e demi-brigade de Légion étrangère est une unité de l'armée française. Elle est membre de la Légion étrangère. Créée en 1940, elle est, avec le RTST, l'un des deux régiments ralliant en tant qu'unité constituée les Forces françaises libres (FFL). Elle participa à la plupart des campagnes de l'armée française lors de la Seconde Guerre mondiale.
13e demi-brigade de Légion étrangère | |
Insigne régimentaire de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. | |
Création | 1939 |
---|---|
Pays | France |
Allégeance | France libre |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | régiment d'infanterie motorisée |
Effectif | 1 350 hommes (2 024)[1] |
Fait partie de | 6e brigade légère blindée de la 3e division |
Garnison | La Cavalerie LARZAC |
Ancienne dénomination | 13e Demi Brigade Légère de Montagne puis 14e Demi Brigade de Marche de la L.E, puis 13e DBLE |
Surnom | Phalange magnifique |
Couleurs | vert et rouge |
Nommée en l’honneur de | |
Devise | More Majorum - « À la manière de nos Anciens » |
Marche | Nos Képis blancs (interprétation : Sous le soleil brûlant d'Afrique) |
Inscriptions sur l’emblème |
Camerone 1863 Bjervik-Narvik 1940 Keren-Massaouah 1941 Bir-Hakeim 1942 El-Alamein 1942 Rome 1944 Colmar 1945 Authion 1945 Indochine 1945-1954 AFN 1955-1962 |
Anniversaire | Camerone (30 avril) |
Équipement | VAB; Griffon (été 2021) |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Algérie |
Batailles | Narvik Bir-Hakeim Điện Biên Phủ |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olive 39/45 Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olive TOE Aux couleurs du ruban de la Croix de la Libération |
Décorations | Croix de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Croix de la valeur militaire |
Commandant | Colonel Benjamin Brunet |
Commandant historique | Raoul Magrin-Vernerey Dimitri Amilakvari Gabriel Brunet de Sairigné Jules Gaucher |
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Après avoir combattu en Indochine de 1946 à 1954, la 13e DBLE rejoint l'Algérie, qu'elle quitte en 1962 à l'indépendance de ce pays. Elle est basée jusqu'en 2011 au quartier Général Monclar à Djibouti, en vertu d'un accord entre la France et la république de Djibouti après l'accession de ce pays à l'indépendance en 1977. Au cours de l'été 2011, la structure de l'unité a été profondément remaniée à l'occasion de son déménagement aux Émirats arabes unis.
En 2016, elle s'installe dans le camp militaire du Larzac et remonte progressivement en puissance sur le format d'un régiment d'infanterie. La 13e DBLE est actuellement rattachée à la 6e brigade légère blindée.
Cette unité de Légion est créée le dans le cadre du corps expéditionnaire franco-britannique destiné à intervenir initialement en Finlande. Sa première dénomination est 13e demi-brigade de marche des volontaires de la Légion étrangère (13e DBMLE)[2].
Le , le 1er bataillon, avec près de 900 hommes, constitue en Angleterre, au retour de son opération en Norvège, au sein des FFL la 14e Demi-Brigade de marche des volontaires de la Légion étrangère (14e DBMLE), tandis que le reste de la demi-brigade, 800 hommes issus principalement du 2e bataillon, rentre au Maroc et conserve le nom de 13e Demi-Brigade de marche des volontaires de la Légion étrangère (13e DBMLE).
Le , la demi-brigade du Maroc est dissoute ce qui permet aux troupes restées en Angleterre de prendre le nom de 13e Demi-Brigade de Légion étrangère (13e DBLE).
L’appellation « demi-brigade » est conservée depuis. C'est le seul régiment de l’armée française qui conserve à ce jour cette appellation.
L'unité est constituée en Afrique du Nord à partir de volontaires des autres unités étrangères stationnées sur place. Elle est alors commandée par le lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey (plus tard futur général de Corps d'armée FFL sous le pseudonyme Ralph Monclar) et comprend au départ deux bataillons :
À partir du , elle livre ses premiers combats en Norvège au sein des troupes du général Béthouart où elle s'empare de Bjervik puis de Narvik. L'opération est un succès, mais l'invasion de la France par les troupes allemandes l'oblige à être rapatriée sur le territoire national. Les pertes en Norvège sont de 8 officiers et de 93 légionnaires dont le CBA Guéninchault.
La 13e DBLE débarque en Bretagne le 4 juin 1940 en vue de constituer l'ossature d'un réduit breton à la mi-juin. Toutefois, devant l'avancée allemande, elle est prise dans la tourmente de la débâcle. Le , les rescapés de la demi-brigade réussissent à embarquer et à rejoindre l'Écosse. Ces troupes, qui n'ont pas entendu l'appel du 18 Juin, retrouvent d'autres unités du Corps expéditionnaire de Norvège dans la région de Trentham (en). Certains n'entendent parler de l'appel du 18 Juin que les jours suivants, dans la presse britannique ou par ouï-dire.
Adhérant à cet appel, le capitaine Pierre Kœnig[3] adjoint du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey, convainc celui-ci de se rendre à Londres, où ils ont un entretien avec le général De Gaulle. Magrin-Vernerey y rencontre le général Antoine Béthouart, chef du Corps expéditionnaire français en Scandinavie. Il lui permet de rencontrer ses hommes au camp de Trentham Park (en) le soir du 30 juin. Sur 1 619 légionnaires présents le , un peu moins de 900 rallie la France libre, les autres rejoignent le Maroc sous le commandement du général Béthouard.
Rejoignant ensuite le camp d'Aldershot, où sont regroupées les Forces françaises libres, la 14e DBLE participe au défilé du à Londres.
L'unité des Forces françaises libres prend temporairement, entre le et le , le nom de 14e demi-brigade de Légion étrangère[4], elle se compose :
Elle est alors forte de 25 officiers, 102 sous-officiers et 702 militaires du rang[5].
Fin septembre 1940, l'unité participe à l'opération Menace contre Dakar. À la suite de l'échec du débarquement au Sénégal, elle finit par débarquer, sous le commandement du lieutenant-colonel Cazaud, en Afrique Équatoriale française pour participer, en novembre 1940, à la campagne du Gabon et au ralliement de la région à la France libre[4], sous le commandement du général de Larminat[6].
Elle prend alors la dénomination définitive de 13e DBLE et, au sein de la Brigade française d'Orient, contourne l'Afrique et débarque à Port Soudan le [6] pour participer aux combats en Érythrée contre l'armée italienne. La brigade se distingue lors de la bataille de Keren, le , puis de Massaoua le .
Au cours du mois de mai suivant, l'unité rejoint la Palestine et le camp de Qastina en vue de participer à la Campagne de Syrie. La demi-brigade entre en Syrie le 8 juin et après de durs combats, elle entre à Damas le 21 juin.
Le , le lieutenant-colonel prince Dimitri Zedginidze Amilakvari prend le commandement de l'unité.
En décembre, les 2e (chef de bataillon commandant René Babonneau), et 3e bataillons partent pour l'Afrique du Nord où l'unité, au sein de la Brigade Koenig, font face aux forces de l'Afrika Korps[6].
Promu chef de bataillon en , entraîneur d'hommes expérimenté, René Babonneau prend le commandement du 2e bataillon. À Bir Hakeim, le , il repousse l'attaque de plus de 70 chars de la division Ariete, en détruisant 35[7]. Son bataillon reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Resté à l'arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du 10 au , il est fait prisonnier et transféré en Italie, d'où il tente de s'évader par deux fois.
De mai à juin 1942, une partie de l'unité se couvre de gloire à la bataille de Bir-Hakeim. Ce sera l'occasion pour Pierre Messmer, capitaine commandant de compagnie d'écrire plus tard, un livre : La patrouille perdue. Puis la "13" prend part à la seconde bataille d'El Alamein, où son chef le Colonel Amilakvari (Compagnon de la Libération) est tué à El Himeimat.
Lors de la mise sur pied de la 1re DFL, début 1943, la DBLE disparaît en tant que corps de troupe et ses trois unités (le 1er BLE, 2e BLE et la compagnie antichars) sont incorporées dans la 1re brigade de la division.
Elle combat ensuite au sein du Corps expéditionnaire français en Italie puis débarque en Provence dans le cadre de l'opération Dragoon mi-. La demi-brigade prend part à la libération de la France au sein de la 1re Armée française, notamment au cours de la Bataille des Vosges. En octobre 1944, plus particulièrement, le bataillon de résistants Ukrainiens BUK œuvrant au sein de la Résistance de Haute-Saône est incorporé comme unité indépendante à la demi-brigade[8]. Une telle incorporation est unique dans l'histoire de cette unité.
Le , l'unité se voit attribuer la Croix de la Libération.
Désignée pour faire partie du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, la 13e DBLE débarque du SS Ormonde le à Saïgon et s’installe au nord de la ville, dans le triangle Gia Dinh -Thu Duc - Hoc Mon.
Les opérations commencent, avec le , le premier combat à Mat Cat (Cochinchine). La 13e DBLE est engagée des frontières du Siam jusqu’à Tourane, en passant par la plaine des Joncs. Ses bataillons sont éparpillés.
La 13e DBLE participe aux opérations « Vega », « Dragon II et III », « Geneviève », « Jonquille », « Canigou » … Souvent, les adversaires y laissent de nombreux combattants, comme à Largauze le . En 1950, la 13e DBLE, rassemblée en Cochinchine, reçoit en renfort un 4e bataillon. Elle est désignée pour se joindre aux unités ayant pour mission de nettoyer la plaine des Joncs, la « plaine maudite »[réf. nécessaire].
Le rythme des opérations s’accentue avec le début de la saison sèche : « Potager », « Normandie », « Ramadan », « Trois Provinces », « Tulipes », « Ulysse 3 », « Neptune », « Revanche ». Après cette opération, la 13e DBLE est à nouveau scindée. Trois bataillons restent en Cochinchine où ils participent à différentes opérations : « Araba », « Mandarine », « Pamplemousse », « Caïman ».
Le , le 4e bataillon est dissous et le 3e bataillon se transforme en bataillon itinérant : il se retrouve au Tonkin, puis à Hué, à Na Sam, Xoang Xa, à Than Hoa, dans une série de durs combats.
Fin 1953, la 13e DBLE se rassemble au Tonkin, le 2e bataillon dans le Delta, les 1er et 3e sont à la bataille de Điện Biên Phủ, où ils tiennent respectivement « Claudine » et « Béatrice ». Au soir du , après cinq assauts, « Béatrice » est submergée. Le 3e bataillon est anéanti et avec lui le lieutenant-colonel Gaucher, son chef de corps. Les survivants représentent à peine l’effectif d’une compagnie n'ont pas été reconstitué en bataillon à la base arrière, faute de temps. Le , tout est fini. Le camp de Diên Biên Phu est submergé et le 1er bataillon disparaît à son tour. Les fanions de ses unités sont détruits dans les dernières minutes. Seuls quelques fragments de celui de la 2e compagnie pourront être rapportés à Sidi bel-Abbès par des légionnaires qui se le sont partagé avant de tomber aux mains de l’ennemi. La guerre est finie. La 13e DBLE déplore la mise hors de combat de 80 officiers, 307 sous-officiers, 2 334 légionnaires.
En 1955, la 13e DBLE retrouve le continent africain. Engagé dans les opérations de maintien de l’ordre en Algérie, le régiment débarque à Tunis le . Basé à Guelma, il rayonne dans le Constantinois, du Nord au Sud, dans les Nememcha. Il trouve des "caches" mais pas de combattants. C’est alors le temps de la "pacification"[10].
La 13e DBLE construit ou restaure des postes : Khsirane est le premier d’une longue série[Laquelle ?] . La lutte se poursuit dans les djebels, marquée par des combats très durs : Zaouia, Bou Zakadane, Ouindj, djebel Seike… En , un groupe de combattants[Lequel ?] de l'ALN est détruit.
Laissant alors les Nemenchta, la 13e DBLE réduite à deux bataillons s’implante dans les Aurès. Aux pitons arides et désolés succèdent les massifs boisés. Au début de 1958, trois combats contre les combattants ALN de la bande d’Amrani, oblige ce dernier à refuser le contact et de réagir par la violence sur la population civile. Près de 800 familles viennent, en plein hiver, se masser autour du poste Bou Hamama[réf. nécessaire]. Le , à l’issue d’un accrochage à l’oued Kelaa, le cadavre d’Amrani, entouré de ceux de ses tireurs d’élite, est retrouvé sur le terrain.
En octobre 1958, la 13e DBLE devient un régiment d’intervention. Il est alors articulé en huit compagnies de combat, y compris la compagnie portée et la compagnie d'appui, employées, sauf exception, comme les compagnies de fusiliers-voltigeurs. Deux états-majors tactiques (EMT) coiffaient plusieurs compagnies à la demande. En général, les trois premières étaient subordonnées à FEMTI, la 4, la 5 et la 6 à FEMT2, la CP et la CA étant souvent en renfort de l'un ou l'autre EMT. L'effectif théorique est de 1 778 hommes, soit 57 officiers, 249 sous-officiers, 1 472 hommes de troupe. Il était réalisé pour les officiers grâce à une douzaine d'appelés, dont trois du Service de santé, mais inférieur de quelques dizaines pour les sous-officiers et les légionnaires. Il disposait d'une petite harka, qui sera dissoute le [11].
Sa mission itinérante l’amène à travers toute l’Algérie, dans une série d’opérations : « Émeraude », « Dordogne », « Georgevie », « Isère ». De la Kabylie aux montagnes de l’Atlas, d’Alger à la Ligne Challe appelée, « Barrage est » à la frontière tunisienne, puis encore dans les Aurès où, le , elle met hors de combat 49 combattants de la Willaya 1 et récupère 29 armes. Elle retourne alors dans le fameux « Bec de Canard », sur le Barrage est, où les opérations, les patrouilles et les embuscades se succèdent jusqu’à la fin des combats, en mars 1962.
À l'indépendance de l'Algérie, le régiment y laisse 214 tombes[réf. nécessaire].
En 1958, la société protectrice des animaux d’Angleterre décerne une médaille à la Harka de la 13e DBLE pour avoir recueilli un ânon famélique « Bambi », voué à une mort certaine. Une photo montrant un légionnaire portant Bambi sur son dos lors d'un déplacement de l'unité est publiée sur Paris Match et fait la une de plusieurs journaux.
Un premier détachement rejoint Bougie pour s’embarquer, à la fin d’avril 1962, à destination de la côte française des Somalis (actuelle république de Djibouti). Progressivement, les autres unités vont suivre. Le drapeau arrive sur le territoire le de la même année. Les compagnies débarquent les unes après les autres sur leur nouveau lieu de séjour. N’ayant jamais connu la paix durant ses vingt-deux premières années d’existence, la « 13 » va enfin pouvoir justifier la réputation de bâtisseur dont jouissent les unités de la Légion étrangère[12].
Elle construit ou améliore des postes déjà existants :
À cette époque, l’effectif du régiment atteint à peine celui d’un gros bataillon. Le , le régiment se dote d’un escadron de reconnaissance. La 1re compagnie lui cède son lieu d’implantation et part s’installer à Dikhil. La 2e compagnie quitte Obock, prend la dénomination de 2e compagnie de travaux (2e CT) et rejoint l’état-major et la CCAS à Gabode, quartier de Djibouti.
Le , le président de la République, le général de Gaulle, visite le territoire. Les unités du régiment en tenue de parade lui rendent les honneurs. À la suite de l'apparition de banderoles réclamant l'indépendance du territoire, des manifestations sont déclenchées et trois sections de la 2e compagnie interviennent en tenue de parade vers 20 et 22 heures. Une dizaine de gradés et légionnaires sont blessés dans les affrontements causant officiellement trente-six blessés parmi les forces de l'ordre et dix-neuf chez les manifestants.
Le lendemain, après la mort de deux manifestants le matin, à 14 heures, le chef de corps reçoit l'ordre de faire évacuer la place Lagarde où le général de Gaulle devait prononcer un discours. Les 2e, 3e et 4e compagnies ainsi que deux sections de la CCAS sont désignées. La place est dégagée en vingt-cinq minutes à partir de 16h20. Les affrontements continuent au niveau du « Bender » bloqué par les forces de police renforcées par la Légion. Au total, il y aurait eu un mort et quarante-six blessés dans les forces de l'ordre, trois morts et deux cent trente-huit blessés parmi les manifestants[13].
Les jours suivants, un couvre-feu est instauré sur la « ville indigène », qui est quadrillée et fouillée par les patrouilles. À partir du , la « 13 » ainsi que le 57e RIAOM[réf. nécessaire] installent un barrage qui encercle la ville pour filtrer les entrées et sorties[14]. Composé de rangées de barbelés (dits «ribards») et de miradors sur 14 kilomètres de long, il est maintenu jusqu'à l'indépendance et même au-delà. Le nombre de personnes tuées en essayant de le franchir reste indéterminé.
Le , lendemain d'un référendum sur l'autonomie du territoire, des manifestations indépendantistes sont à nouveau réprimées par les hommes de la 3e compagnie. La fin de l'année 1967 et l'année 1968 seront encore l'occasion de nombreuses tensions et d'opérations de maintien de l'ordre.
En 1976 le régiment et notamment l’escadron de reconnaissance intervient lors de l’affaire de Loyada.
Après l'accession à l'indépendance de la république de Djibouti (1977), la 13e DBLE participe régulièrement à des missions militaires ou humanitaire au profit du territoire ou dans la Corne de l'Afrique.
Après l'indépendance, la 1ère Compagnie quitte Dikhil pour Obock et la première section. Elle est affectée à Mazagran (ancien camp CILA). Courant 1978 la compagnie est dissoute et ses personnels affecté dans les autres unités de la 13. (propos écrit par un ancien de la 1ère compagnie jusqu'à sa dissolution)
En 1979, la 4e compagnie est dissoute. Son poste de Holhol est cédé à l’AND (Armée nationale djiboutienne). Le régiment ne conserve alors que la 3e compagnie, la 2e CT, la CCAS, l’escadron et la compagnie tournante du 2e REP (compagnie détachée pour 4 mois), basée à Arta.
Les engagements opérationnels se succèdent. En mai 1991, le régiment assure le contrôle des frontières du pays, lesquelles sont submergées par un afflux massif de réfugiés en provenance d’Éthiopie et recueille, accueille et désarme une division éthiopienne (Opération Godoria). En mars 1992, ce sera l’opération Iskoutir. En décembre 1992, c’est l’opération Oryx, en Somalie, puis quelques mois plus tard, l’opération ONUSOM II, où les légionnaires de la 13 servent pour la première fois de leur histoire sous le casque bleu de l’ONU. En juin 1994, la 3e compagnie est dépêchée au Rwanda dans le cadre de l’opération Turquoise et le régiment participe aussi à l'opération Diapason au Yémen. Cette même année, en mai, la COMPARA (compagnie parachutiste), stationnée à Arta et armée par le 2e REP est dissoute.
Il convient d’ajouter à toutes ces opérations, les aides ponctuelles apportées par le régiment à la jeune République lors des catastrophes naturelles qui la secouent régulièrement. Les légionnaires interviendront ainsi dans le cadre des mesures prises face aux inondations mais aussi face à la sécheresse, pour venir en aide à une population à chaque fois durement touchée. La 2e CT est régulièrement mise à contribution pour effectuer divers travaux et diverses constructions sur le territoire. Les stèles commémoratives de la Légion marquent les efforts d’une section ayant œuvré au profit de la collectivité sur les routes du territoire.
Outre cette dernière spécificité, la 2e CT prendra la dénomination de 2e CAT (compagnie d'appuis et de travaux) en se dotant de deux sections d’appui, l'une composée de 6 mortiers de 120 mm et l'autre de 8 postes de tir Milan.
Cette compagnie est dissoute en 1998 pour laisser place à une compagnie de génie tournante armée par des légionnaires du 1er REG puis du 2e REG.
En 2000, c'est au tour de la 3e compagnie d'infanterie de disparaître, remplacée elle aussi par une unité "tournante" armée alternativement par les unités des 2e REI et 2e REP. Cette dernière unité d'infanterie de la 13 avait pourtant un caractère unique. En effet, à l'instar des compagnies du 2e REP, chacune de ses sections avait une spécialité. La section de commandement disposait d’un groupe de mortiers de 81 mm. La 1re section perfectionnait ses savoir-faire dans le domaine du sabotage et de la manipulation des explosifs. La 2e section regroupait les nageurs de reconnaissance qui étaient chargés de missions d’infiltration par voie maritime utilisant le bateau pneumatique ou la palme. La 3e section regroupait les tireurs d’élites du régiment et disposait de Barret et de FRF2. Enfin, la 4e section, disposait de 5 VAB dont deux équipés de canons de 20 mm.
En 2001, la compagnie de maintenance des FFDj est rattachée à la Demi-brigade.
En 2002, des éléments du régiment sont projetés en république de Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne.
Après une intervention à caractère humanitaire, où une section du génie est projetée en Indonésie en 2005 (Opération Béryx), pour apporter assistance et aide aux victimes du tsunami, la 13 renoue avec l'opérationnel en mars 2007. L'état major tactique, la compagnie d'infanterie et un détachement du génie sont envoyés d'urgence au nord de la République centrafricaine pour sécuriser et endiguer la propagation de la violence dans la zone des trois frontières (Tchad, RCA, Soudan) à Birao.
En outre, les légionnaires de l'unité sont, depuis le début des années 2000, régulièrement engagés sous forme de DIO (détachements d'instruction opérationnels) au profit de pays voisins (Éthiopie, Ouganda, Émirats arabes unis, Qatar, Koweït, etc.)
Le , la 13e DBLE a quitté Djibouti pour s'implanter à Abou Dhabi dans l'Implantation militaire française aux Émirats arabes unis[15].
Ce déménagement a été l'occasion d'une profonde restructuration, l'unité passant du statut d'unité de combat opérationnelle interarmes à celui d'unité support de forces projetées. Elle continue néanmoins à être une tête de pont pour des opérations dans la région (opération Tamour en 2012) et a dépêché un détachement de formation d'une cinquantaine de personnels en 2015 auprès des forces antiterroriste de l'armée irakienne[16].
Comme toutes les unités outre-mer, la 13e DBLE était composée en partie de permanents et en partie d'unités en mission de courte durée (MCD) de 4 mois. La particularité de la Phalange Magnifique est que ses personnels en MCD sont presque tous issus de la Légion étrangère. Les grands espaces désertiques et les facilités de la coopération interarmées permettent un entraînement de qualité aux unités sur place. Elles peuvent ainsi s'aguerrir au combat en zone désertique.
Le , le transfert de la 13e DBLE au camp du Larzac, dans l'Aveyron, est annoncé pour 2016. En 2016, la 13e DBLE rejoint le camp du Larzac pour intégrer la 6e BLB. C'est ainsi qu'elle retrouve le territoire national qu'elle avait quitté à sa création, en 1940. Pour l'anecdote, c'est dans ce même camp du Larzac que l'unité fut constituée (et prit son nom le ) en regroupant des éléments venus d'Afrique du Nord[17],[18]. À partir de [19], avec une demi-compagnie de commandement et de logistique (CCL), et deux compagnies de combat, ses effectifs passent de 69 à 390 puis 450 légionnaires, suivis en 2017 du reste de la CCL de deux autres compagnies de combat et en 2018 d'une cinquième compagnie de combat et de la compagnie d'éclairage et d'appui[20].
En 2018, son effectif est de 1 300 légionnaires au sein de cinq compagnies de combat, une compagnie de soutien (CCL), une compagnie d'appui (CA) ainsi que d'une compagnie de combat de réserve (8CIE)[21].
La 13e DBLE est une des premières unités de l'armée française à être équipées, dès , du HK 416 F en remplacement du FAMAS[22].
Le régiment est projeté au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane de février à juin 2018. Il y déploie la compagnie de commandement et de logistique, la 1re et la 2e compagnie ainsi que des éléments de a compagnie d'appui (SAED et tireurs d'élite)[23].
Fin 2019, un détachement est déployé en République centrafricaine au sein de l'EUTM RCA pour former les cadres de l'armée du pays[24].
En 2020, la Demi-brigade est engagée en début d'année au sein de l'opération Chammal en Irak (février à mars 2020) ainsi qu'au sein de l'OPINT (Opération intérieure) Résilience à Bordeaux[25].
Implanté sur les communes de La Cavalerie, de Millau et de Nant, le camp national du Larzac fait partie de la zone de gestion du parc naturel régional des Grands Causses. Ce parc s’étend sur une superficie de 32 676 hectares dont 3 043 sont réservés aux activités militaires du camp.
Le causse du Larzac, pays des Templiers et des Hospitaliers (La Couvertoirade), est le plus vaste des causses majeurs de la région. Le camp du Larzac est situé à 20 km de Millau, 100 km de Montpellier et 250 km de Clermont-Ferrand.
« More Majorum » (« À la manière de nos anciens »)
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[26] ,[27] :
Musique : Paule Nod; paroles : Plebus
1er couplet
Sous le soleil brûlant d'Afrique,
Cochinchine, Madagascar,
Une phalange magnifique,
A fait flotter nos étendards,
Sa devise « Honneur et vaillance »,
Forme des soldats valeureux,
Son drapeau celui de la France,
Est un emblème des plus glorieux.
Refrain
Vive la Légion étrangère,
Et quand défilent les képis blancs,
Si leur allure n'est pas légère,
Ils portent tous tête haute et fière,
Et s'élançant dans la fournaise,
Le cœur joyeux jamais tremblant,
Au son de notre Marseillaise,
Savent combattre les képis blancs.
2e couplet
C'est une chose d'importance,
La discipline à la Légion,
L'amour du chef, l'obéissance
Sont de plus pure tradition,
Et pour notre France chérie,
Tous ces étrangers bravement,
Viennent défendre la patrie,
Avec honneur et dévouement.
Le drapeau fait l'objet des citations et des décorations suivantes :
Ses hommes sont autorisés à porter :
Avant de changer de format et de s'implanter aux EAU, la 13e Demi-brigade de Légion étrangère était une unité combattante à vocation interarmes composée d'environ 800 hommes dont 320 permanents.
la 13e DBLE devient, en 2011, le corps support du « groupement terre » de l'implantation militaire aux Émirats arabes unis. Elle se décompose en une unité de support (noyau dur de l'unité) ainsi que d'unités envoyées sur place en missions de courte durée (4 mois) composées comme suit :
Transférée au camp du Larzac en 2016, La 13e demi-brigade de Légion étrangère est réorganisée comme régiment d'infanterie dans le cadre du plan de l'Armée de terre « Au contact », atteignant en 2018 un effectif de 1 300 hommes articulé en huit compagnies[31] :
Unité faite Compagnon de la Libération, la 13e DBLE a compté dans ses rangs 96 officiers, sous-officiers et hommes de troupe[32] fait Compagnons de la Libération à titre individuel. Parmi eux, 24 sont Morts pour la France[33]
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