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général français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antoine Béthouart, né le à Dole et mort le à Fréjus, est un général français de la Seconde Guerre mondiale, compagnon de la Libération, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.
Antoine Béthouart | |
Fonctions | |
---|---|
Sénateur représentant les Français établis hors de France | |
– (12 ans, 4 mois et 26 jours) |
|
Réélection | |
Législature | Ier Sénat |
Groupe politique | UCDP |
Sénateur représentant les Français au Maroc | |
– (3 ans, 9 mois et 29 jours) |
|
Législature | IVe Sénat |
Groupe politique | MRP |
Chef d'État-Major général de la défense nationale | |
– (9 mois) |
|
Prédécesseur | poste créé |
Successeur | Alphonse Juin |
Biographie | |
Nom de naissance | Marie Émile Antoine Béthouart |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Dole (Jura) |
Date de décès | (à 92 ans) |
Lieu de décès | Fréjus (Var) |
Nationalité | Française |
Diplômé de | École spéciale militaire de Saint-Cyr |
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Il s'illustre pendant la campagne de Norvège en 1940, au commandement du corps expéditionnaire français, puis en 1944-1945 à la tête du 1er corps d'armée lors de la Libération de la France et de la campagne d'Allemagne. Il termine sa carrière militaire en 1949, au rang de général d'armée, et devient ensuite sénateur représentant les Français établis hors de France entre 1955 et 1971.
Antoine Béthouart naît à Dole où son père est conservateur des hypothèques[1]. Sa famille est originaire de Picardie[1].
Après le lycée privé Sainte-Geneviève, il entre à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion de Fès (la même que celle d'Alphonse Juin et de Charles de Gaulle[1]), en 1909 et en sort en 1912 en qualité de sous-lieutenant. Il est alors affecté au 152e régiment d'infanterie dans les Vosges[1].
Antoine Béthouart participe à la Grande Guerre dans l’infanterie, où il est chef de section, commandant de compagnie puis chef de bataillon[1] dans différentes unités réparties sur toute l’étendue du front ouest : Alsace, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames, le mont Kemmel en Belgique[1]. Trois fois blessé et trois fois cité, il est fait chevalier de la Légion d’honneur et finit la guerre au grade de capitaine[1].
En 1919, Antoine Béthouart est envoyé en Finlande comme conseiller militaire, puis à partir de 1920, il suit les cours de l’École de guerre pendant deux ans. En 1922, il est affecté à l'état-major du 12e corps d'armée[1].
Il sert dans les troupes alpines de 1925 à 1928 où il est professeur au Centre d’études de montagne, puis il commande le 24e bataillon de chasseurs alpins en garnison à Villefranche-sur-Mer.
De 1930 à 1938, il est d'abord l'adjoint de l'attaché militaire en Yougoslavie puis, promu lieutenant-colonel, il devient le chef de cette mission militaire. Il est ensuite affecté au 3e bureau de l’état-major de l'armée avant de recevoir le commandement de la 5e demi-brigade de chasseurs alpins en . Il est en poste au début de la Seconde Guerre mondiale, dans les Alpes puis sur la ligne Maginot en Moselle[1].
En , Antoine Béthouart prend le commandement de la brigade de haute montagne qu'il constitue afin de participer au combat dans les pays scandinaves. Le , il embarque à la tête du corps expéditionnaire français d'abord à destination de la Finlande mais il se trouve dérouté sur la Norvège pour y « barrer la route du fer suédois », selon l'expression de Paul Reynaud. Il reçoit ses deux étoiles de général de brigade avant le débarquement de Narvik qui est la première victoire alliée de la Seconde Guerre mondiale, les et . Il est légèrement blessé le à Namsos et remporte des succès à Bjerkvik le et à Narvik, qu'il reprend aux Allemands le , les repoussant à la frontière suédoise[1].
Cette victoire est inexploitée car le , après la percée allemande des Ardennes du qui met un terme à la « drôle de guerre », le corps expéditionnaire est évacué le vers l'Angleterre puis rapatrié en France pour y combattre, laissant ainsi le champ libre aux troupes allemandes, qui occupent Narvik sans affrontement.
Le général Béthouart choisissant la voie « de l'obéissance » est affecté au Maroc, où il est nommé commandant de la subdivision de Rabat, puis de la division de Casablanca en 1942. Il organise malgré tout l’aide au débarquement des Alliés en Afrique du Nord le . Il est alors arrêté et traduit en cour martiale par le général Noguès, résident général au Maroc. Libéré quatre jours plus tard par les Américains, il est cependant déchu de la nationalité française le 9 novembre, ce qui lui est signifié par Darlan le 4 décembre. Quelques jours plus tard, le 10 décembre, Darlan décide quand même d'absoudre les officiers généraux engagés dans la conjuration[2]. Un peu plus tard Béthouard sera promu général de division. Eisenhower lui-même le tient en haute estime[3].
Le général Giraud l'envoie en à Washington[1] comme chef de mission militaire afin de négocier l’aide américaine, principalement le réarmement de l'Armée française[1]. Chef d’état-major de la défense nationale à Alger en , il est alors élevé aux rang et appellation de général de corps d'armée. Il accompagne le général de Gaulle, chef de la France libre lors de ses déplacements à Rome, Londres et il débarque avec lui à Courseulles en Normandie le [1]. Le général Alphonse Juin lui succède à la tête de l'état-major général en août.
Il participe au débarquement de Provence en à la tête du 1er corps d'armée (remplaçant le général Martin) et remonte la vallée du Rhône. En , il s'illustre dans la bataille des Vosges[1], puis il est chargé d'attaquer sur la trouée de Belfort à la mi-. Après avoir atteint le Rhin le , il libère Mulhouse le lendemain[1]. En , il participe aux combats qui enfoncent le front sud allemand en Alsace. Ses troupes franchissent le Rhin le et traversent la Forêt-Noire, atteignent le Danube le [1], et sont au col d'Arlberg, dans l'ouest de l'Autriche le [1].
Antoine Béthouart est nommé au commandement en chef des forces françaises en Autriche avant de devenir haut-commissaire de à , et reçoit sa cinquième étoile en . La zone d'occupation française en Autriche comprend une partie du Tyrol et le land de Vorarlberg. Dans le secteur français de Vienne, il fonde le lycée français de Vienne. Afin de résider dans la capitale, il réquisitionne la villa de la princesse de Windischgrätz (1883-1963), dite l'« archiduchesse rouge », petite-fille de l'empereur François-Joseph.
Antoine Béthouart quitte le service actif et devient sénateur des Français résidant hors de France et membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées de cette assemblée. Il collabore aussi au journal Le Figaro.
(Nota : la médaille militaire se porte en avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front, attention selon La Grande Chancellerie aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude)
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