Loading AI tools
ensemble des unités militaires devant combattre à pied De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'infanterie est l'ensemble des unités militaires qui combattent à pied. Le soldat est appelé fantassin. Le mot est emprunté de l'italien infanteria, dérivé de infante (« enfant ») qui prit au XIVe siècle le sens de « jeune soldat, fantassin »[1].
L'infanterie de marine désigne spécifiquement les troupes d'infanterie de la marine de guerre, habituellement embarquées à bord des navires.
L'infanterie de l'armée de terre peut être acheminée par divers moyens sur le lieu des combats depuis le XXe siècle :
Elle se différencie traditionnellement de la cavalerie, même s'il a existé des unités d'infanterie montée, les troupes se déplaçant à cheval, mais combattant à pied.
Le terme infanterie, provient de l'italien « infanteria », dérivé de « fante » signifiant petit garçon, apocope du latin « infantem » signifiant enfant[2]. L’infanterie est désignée ainsi parce qu’elle était, au XIVe siècle, censée être composée de jeunes soldats, trop jeunes et inexpérimentés pour faire partie de la cavalerie[1].
Le mot latin « infantem » s'est construit avec le préfixe « in », signifiant non, et « fari », signifiant parler (falar en portugais)[3]. Le terme fantassin a la même origine étymologique.
L'évolution du fantassin s'est faite par l'évolution de la technologie embarquée (armes à feu, équipement de protection, de camouflage) et les conditions de mise en œuvre (ordre serré, transport, unités motorisées).
Les évolutions les plus récentes pour les armées des pays développés consistent à intégrer des équipements électroniques permettant la coordination et la mise en œuvre dans des conditions de visibilité nulle : jumelles de vision nocturne, fusil muni de caméra permettant de « tirer dans les coins »… Cela entraînant une nette augmentation du coût de formation et d'équipement des fantassins et, de facto, la diminution du nombre de soldats de « base » dans ces armées.
Ainsi, la British Army comptant le 73 446 militaires d'actives opérationnels dispose à cette date de 18 023 fantassins[4].
Photo | Système | Charge | Rayon d'action | Vitesse de déplacement | Approvisionnement quotidien |
---|---|---|---|---|---|
Infanterie à pied | 25 kg | 40 km/jour | 5 km/h | 1,5 kg de rations 10 L d'eau | |
Infanterie cycliste | 35 kg | 120 km/jour | 16 km/h | 1,5 kg de rations 10 L d'eau | |
Infanterie montée | 45 kg | 160 km/jour | 24 km/h | Soldat : 1,5 kg de rations 10 L d'eau Cheval : 18 kg de foin 68 L d'eau | |
Infanterie à moto | 45 kg | 480 km/jour | 64 km/h | 1,5 kg de rations 10 L d'eau 18 L d'essence | |
Infanterie motorisée | 4,5 tonnes | 480 km/jour | 64 km/h | 1,5 kg de rations 10 L d'eau 368 L de diesel | |
Infanterie mécanisée | 4,5 tonnes | 289 km/jour | 48 km/h | 1,5 kg de rations 10 L d'eau 640 L de diesel |
Peu avant la Première Guerre mondiale, 65 % des conscrits de la classe 1914 avaient été affectés dans l’infanterie (67 %, en prenant en compte les troupes coloniales). Et ce taux monta à 91 % pour celle de 1915. Si cette tendance s’amenuisa après l’armistice de 1918, notamment au profit d’autres armes, comme l’artillerie, l’infanterie absorbait encore 50 % des appelés en 1922[6].
L'armée de dispose lors de la mobilisation française de 1914 de 173 régiments d'infanterie d'active (numérotés de 1 à 173) de 2 000 hommes, de 59 d'infanterie coloniale et indigène (aux effectifs généralement moindres que les unités métropolitaines) tandis que 145 régiments d'infanterie territoriaux se forment.
Au début du XXIe siècle, toute l'infanterie de l'armée de terre française est dite « blindée » (hormis les forces spéciales). En effet, l'infanterie est dotée de véhicules de combat blindés de type VAB livrés à partir de 1976 pour l'infanterie motorisée (véhicules de l'avant blindé, quatre roues motrices, un groupe de combat embarqué), ou de type VBCI livrés entre 2008 et 2015 pour l'infanterie mécanisée : onze soldats peuvent prendre place à bord du véhicule qui est équipé de tous les moyens de communication et dispose d'un canon OTAN M811 (en) de 25 mm) qui équipe au total huit régiments.
Les régiments d'infanterie équipés de VBCI en 2015 :
Quatre régiments sont rattachés aux deux brigades légères blindées :
Les bataillons de chasseurs alpins, les régiments parachutistes (hors Forces spéciales), de la Légion, le 126e régiment d'infanterie sont tous équipés de VAB : ils sont donc motorisés et blindés.
La France a lancé un projet d'équipement du combattant débarqué (ECAD) nommé FELIN, pour « le fantassin à équipement et liaisons intégrées » entrant en service à partir de 2010.
Le système ECAD a pour but de favoriser la communication au sein d'un groupe de combat et d'informer en temps réel la hiérarchie sur l'ensemble des paramètres environnementaux. Ce système intègre des caméras, des radios, ce qui requiert de l'énergie électrique : le fantassin supporte donc le poids de batteries supplémentaires, ce qui limite son autonomie.
En 2012, l'infanterie représente environ 20 % des effectifs des forces terrestres, dont 20 régiments sur les 81 que compte alors l’armée de terre. Ces régiments peuvent fournir 80 compagnies de combat, soit une force de 14 000 fantassins. Ils sont tous organisés sur le même modèle, dit quaternaire : 4 compagnies de combat, plus une compagnie d’éclairage et d’appui, elles-mêmes organisées en 4 sections, composées chacune de quatre groupes.
À ces régiments, il faut ajouter une série de formations et d’unités de taille variable. Au total, l’infanterie représente environ 20 000 personnes dont 2 % de femmes[7].
Dans l'armée française en 1940, la dotation régimentaire en armes d’appui était, en théorie, la suivante pour un régiment d'infanterie de ligne[8] :
L'organisation théorique « INF202 », approuvée le , d'une section de combat française, prévoit 39 personnes[9] réparties comme suit :
Les effectifs de la section se répartissent dans quatre véhicules (VAB, VBCI) comme suit :
Ce qui donne finalement le plan d'embarquement théorique suivant :
La dotation organique en armes de la section est :
Depuis 2010, l’effectif théorique est passé à 40 personnes.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.