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Thierry Burkhard
militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Thierry Burkhard, né le à Delle (Territoire de Belfort), est un militaire français.
Général d'armée, il est chef d'état-major des armées du au , après avoir été chef d'état-major de l'Armée de terre du au .
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Biographie
Résumé
Contexte
Formation
Thierry Burkhard est originaire de Delle[1], où son père est enseignant dans un lycée professionnel[2]. Après avoir fait ses études à l'École militaire préparatoire technique du Mans, au lycée militaire d'Aix-en-Provence, puis au lycée Henri-IV[réf. nécessaire] à Paris, il est élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1985 à 1988 (172e promotion : Cadets de la France libre), puis de l'École de l'infanterie à Montpellier[3].
Carrière militaire
De 1989 à 1996, il est affecté au 2e régiment étranger de parachutistes, qui l'envoie combattre dans plusieurs théâtres d'opérations : Irak, ex-Yougoslavie, Tchad et Gabon[4].
Il rejoint l'état-major des armées en tant qu'officier de quart au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) pendant quatre années et est promu au grade de commandant en 1997[5]. Après avoir été breveté du Collège interarmées de Défense en 2000, il retourne à la Légion étrangère comme chef du bureau instruction emploi du 4e régiment étranger à Castelnaudary. Il est promu lieutenant-colonel en 2001[6].
De 2002 à 2004, il est chef de la division Opération de l'état-major interarmées des Forces armées en Guyane (FAG) à Cayenne, puis est à nouveau affecté à l'état-major des armées et au CPCO en 2004. Il est promu colonel[7] en 2005. L'année suivante (2006), il devient assistant militaire du général commandant l'opération Licorne en Côte d'Ivoire (les généraux Elrick Irastorza puis Antoine Lecerf), avant de devenir adjoint de Christophe Prazuck[2], alors conseiller en communication du chef d'état-major des armées de 2007 à 2008[2]. Ce poste l'envoie en Afghanistan à deux reprises[8].
Il est affecté une dernière fois à la Légion étrangère de 2008 à 2010, en tant que chef de corps de la 13e demi-brigade de Légion étrangère à Djibouti[9]. En , il est nommé conseiller en communication du chef d'état-major des armées et occupe ce poste jusqu'en . À partir de septembre de cette même année et jusqu'en 2015, il est conseiller militaire du coordinateur national du renseignement au palais de l'Élysée, Alain Zabulon[10]. C'est lors de cette affectation qu'il est promu général de brigade, le [11] ; il côtoie Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de la présidence de la République, et Pierre Schill, en poste à l'état-major particulier du président[2].
Il retourne ensuite au Centre de planification et de conduite des opérations, d'abord comme chef de conduite ()[12], puis comme commandant à partir du , date à laquelle il est également nommé général de division[13].
Il est nommé inspecteur de l'Armée de terre et promu aux rang et appellation de général de corps d'armée le [14].
Chef d'état-major de l'Armée de terre
La nomination de Thierry Burkhard à la tête de l'Armée de terre est annoncée « de manière très inhabituelle »[15] dans un discours de Florence Parly, ministre des Armées, non d'abord par la parution du décret de nomination au Journal officiel. Le , lors de la cérémonie d'adieu aux armes du général d'armée Jean-Pierre Bosser, son prédécesseur au poste de chef d'état-major de l'Armée de terre de 2014 à 2019, la ministre déclare en effet : « Je ne doute pas que votre successeur, le général Thierry Burkhard, saura faire fructifier votre bel héritage à la tête de l'Armée de terre »[16]. Le décret de nomination est publié le suivant[17]. Le , le général Bosser remet à Thierry Burkhard un glaive de commandement, faisant de lui le nouveau « père des traditions au sein de l'Armée de terre »[18],[19].

Élevé aux rang et appellation de général d'armée le , Thierry Burkhard prend officiellement ses fonctions de chef d'état-major à la même date. Il se rend d'abord auprès des soldats déployés à Paris dans le cadre de l'opération Sentinelle, puis rencontre Hubert Germain, compagnon de la Libération, ancien lieutenant de la Légion étrangère et pensionnaire de l'Institution nationale des Invalides[9]. Il visite ensuite les blessés de l'Armée de terre hospitalisés à l'hôpital d'instruction des armées Percy, puis participe enfin à une cérémonie à l'ossuaire de Douaumont, qui s'achève par une remise de képi à de jeunes engagés[20].

Le , Thierry Burkhard publie une lettre ouverte[21] adressée à Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo, dénonçant comme « terriblement outrageantes » les caricatures publiées par l'hebdomadaire au sujet de la mort de treize militaires de l'opération Barkhane lors du combat de la vallée d'Eranga[22],[23]. Dans la lettre, il demande : « Qu'avons-nous donc fait, soldats [...], pour mériter un tel mépris? » Il invite Riss à assister à l'hommage national aux soldats, celui-ci décline l'invitation[24],[25] et répond que le « journal se doit de rester fidèle à son esprit satirique, parfois provocateur. Cela ne signifie nullement qu'il mésestime le dévouement de ceux qui se battent pour défendre des valeurs au service de tous. Nous tenions à vous le dire ainsi qu'aux familles des victimes »[25].
Chef d'état-major des armées

Le , le général d'armée François Lecointre annonce son départ du poste de chef d'état-major des armées[26]. Thierry Burkhard est annoncé comme son successeur[27]. Sa nomination est confirmée le 7 juillet suivant en Conseil des ministres avec prise de poste le 22 juillet[28].
Dès le mois d'octobre de la même année, il développe et diffuse sa vision stratégique[29] dans laquelle il présente ses ambitions et les orientations qu'il souhaite donner aux armées. Il est le théoricien de la guerre dite de « haute intensité »[30]. Selon le journal Le Monde, il développe dans sa vision stratégique « un concept en rupture avec la tradition française des opérations extérieures : gagner la guerre avant la guerre ». Lors de sa conférence de presse du , il détaille sa redéfinition du schéma paix-crise-guerre dans lequel s'inscrivaient les conflits auparavant: « désormais, c'est plutôt un triptyque compétition-contestation-affrontement »[29].

Thierry Burkhard intervient lors de conférences et prend régulièrement part à des ouvrages en tant que préfacier. Il participe également à l'essai sur la guerre permanente Le réveil stratégique de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer[31], en y rédigeant un chapitre sur la question de la dynamique de l'engagement[32].
Le 23 juillet 2025, le général d'armée aérienne Fabien Mandon est désigné pour lui succéder[33],[34] à compter du suivant[35],[36]. L'annonce de son départ est l'objet d'attaques informationnelles, qui la présentent comme une démission ou un limogeage entraîné par un désaccord avec Emmanuel Macron. Thierry Burkhard annonce lui-même qu'il s'agit de tentatives de déstabilisation des milieux pro-russes[37] et que son départ est un évènement « attendu, normal et transparent, qui s'inscrit pleinement dans le fonctionnement des institutions militaires »[38].
Il fait son adieu aux armes dans la cour d'honneur des Invalides à Paris le , lors d'une cérémonie présidée par le président de la République Emmanuel Macron[39]. Au cours de la cérémonie, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur[40].
Vie privée
Issu d'une famille protestante[10], Thierry Burkhard est marié et père de trois enfants[41].
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Grades militaires

- 1988 : lieutenant
- 1992 : capitaine[41]
- 1997 : commandant[5]
- 2001 : lieutenant-colonel[6]
- 2005 : colonel[7]
- 2014 : général de brigade[11]
- 2017 : général de division[13]
- 2018 : général de corps d'armée[14]
- 2019 : général d'armée[17]
Décorations
Françaises
Grand-croix de la Légion d'honneur en 2025[42] (grand officier en 2022[43], commandeur en 2019[44], officier en 2012[45], chevalier en 2002)[46].
Commandeur de l'ordre national du Mérite en 2016[47] (officier en 2008)[48].
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, avec une étoile de bronze et une citation.
Croix de la Valeur militaire, avec deux étoiles et deux citations.
Croix du combattant.
Médaille d'Outre-Mer, avec deux agrafes.
Médaille d'or de la défense nationale avec une étoile.
Médaille de la Défense nationale, échelon argent, avec deux agrafes.
Médaille commémorative française, avec une agrafe.
Étrangères

Croix de commandeur de l'ordre du Mérite (Allemagne, 22 novembre 2024)[49].
Médaille de la libération du Koweït (en) (Arabie saoudite).
Officier honoraire de l'ordre d'Australie dans la division militaire (Australie, le 8 mai 2024)[50]
Grand-officier de l'ordre de la Croix de l'aigle (Estonie, le 24 février 2024)[51].
Commandeur de la Legion of Merit (États-Unis, 21 septembre 2023).
Grand-officier de l'ordre du Mérite de la République italienne (Italie, le 8 avril 2023)[52].
Médaille de la libération du Koweït (en) (Koweït).
Officier de l'ordre de la Couronne de chêne (Luxembourg, le 26 août 2025)[53].
Médaille des Nations unies pour UNPROFOR (Nations unies).
Commandeur pro Merito Melitensi (Ordre souverain de Malte).
Médaille de service en Afghanistan, avec agrafes (OTAN).
Médaille de service en ex-Yougoslavie, avec agrafes (OTAN).
Médaille de service pour le Kosovo (OTAN)
Médaille d'or de l'armée polonaise (Pologne, le 29 mars 2024)[54].
Commandeur de l'ordre de l'Étoile (Roumanie, le 22 décembre 2022)[55].
Commandeur de l'ordre national du Lion (Sénégal, le 10 mars 2023)[56].
Brevet
Brevet de chuteur opérationnel (BCO)
Notes et références
Liens externes
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