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homme politique et militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre (parfois Pierre-Marie[1] ou Marie Pierre[2]) Kœnig[2] ou Koenig[3], né le à Caen[4] et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un militaire, officier général et un homme politique français, maréchal de France et compagnon de la Libération.
Pierre Kœnig | ||
Pierre Kœnig en 1944. | ||
Nom de naissance | Marie Joseph Pierre François Kœnig | |
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Naissance | Caen |
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Décès | (à 71 ans) Neuilly-sur-Seine |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Dignité d'État | Maréchal de France | |
Années de service | 1917 – 1951 | |
Commandement | Forces françaises de l'intérieur | |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Distinctions | principales :
Maréchal de France |
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Pierre Kœnig | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (7 ans et 5 mois) |
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Élection | 17 juin 1951 |
Réélection | 2 janvier 1956 |
Circonscription | Bas-Rhin |
Législature | IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | RPF (1951-1955) RS (1956-1958) |
Ministre de la Défense nationale et des Forces armées | |
– (7 mois et 13 jours) |
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Président | René Coty |
Premier ministre | Edgar Faure |
Gouvernement | Faure II |
Prédécesseur | René Pléven |
Successeur | Emmanuel Temple |
– (1 mois et 26 jours) |
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Président | René Coty |
Premier ministre | Pierre Mendès France |
Gouvernement | Mendès France |
Prédécesseur | Jacques Chevallier |
Successeur | Pierre Billotte |
Biographie | |
Diplômé de | Lycée Malherbe |
Résidence | Bas-Rhin |
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Héros de la Seconde Guerre mondiale, il est surtout connu pour son rôle en tant que commandant de la 1re brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim (Libye), qui se déroule du au durant la guerre du Désert, et au cours de laquelle son unité de 3 700 hommes résiste opiniâtrement aux assauts conjugués des armées allemande et italienne, environ dix fois plus nombreuses, de l'Afrika Korps dirigées par le général Erwin Rommel.
Issu d'une famille d'origine alsacienne et franc-comtoise, Marie Joseph Pierre François Kœnig[5] naît à Caen. Son père, Joseph Koenig (né à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône) s'est établi facteur d'orgue après avoir été formé chez Cavaillé-Coll. Sa mère, Ernestine Mutin (née à Saint-Julien, dans le Jura) est fleuriste et est la sœur de Charles Mutin. Il étudie au collège Saint-Joseph puis au lycée Malherbe à Caen. Il participe alors aux activités sportives à l'Avant-Garde caennaise, un patronage paroissial affilié à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) à laquelle il reste très attaché. Il obtient son baccalauréat et s'engage en 1917. Il sert dans le 36e régiment d'infanterie. Il est nommé aspirant en et rejoint son unité sur le front. Décoré de la Médaille militaire, il est promu sous-lieutenant le [6].
Après la guerre, il sert en Silésie comme adjoint du capitaine Adrien Henry, dans les Alpes, en Allemagne, puis au Maroc, à l'état-major de la division de Marrakech.
Au début de la seconde guerre mondiale, il est capitaine et adjoint du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey dans la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Il décide de s'engager immédiatement dans la France libre.
Le 19 juin 1940, il rallie clandestinement l’Angleterre depuis Saint-Jacut et l'archipel des Ébihens avec six de ses compagnons, tous officiers de la 13e demi-brigade de Légion étrangère.
Il participe ensuite à la tentative de ralliement de Dakar, puis au ralliement du Gabon, et à la campagne de Syrie.
Promu colonel début 1941, puis général de brigade en , le général Kœnig commande les Français libres lors de la bataille de Bir Hakeim ( au ), et lors de la seconde bataille d'El Alamein. Il est le général en chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI) en 1944. Promu général de corps d'armée en , il accompagne de Gaulle à Bayeux le [7]. Il est nommé gouverneur militaire de Paris le , peu avant la libération de la ville.
Le , il est chargé par le Général de Gaulle de procéder à l'arrestation du maréchal Pétain à Vallorbe, à la frontière suisse, paradoxe après avoir été condamné à mort par contumace le 3 décembre 1941 par le tribunal militaire d'Oran dépendant du gouvernement de Vichy[8]. Il l'escorte jusqu'au fort de Montrouge, son lieu de détention.
Le , il honore à Caen la compagnie Scamaroni[9] et se rend au monument aux morts situé place Foch[10].
De au , il est nommé commandant en chef de la zone d'occupation française en Allemagne. Il y donne des ordres particuliers concernant les enfants en Zone Française d'Occupation, restés sous le nom de « additif III »[11]. Le général Kœnig est ensuite remplacé par un haut-commissaire de la République française en Allemagne, l'ambassadeur André François-Poncet.
Optant ensuite pour la carrière parlementaire, il prend la tête d'une liste du Rassemblement du peuple français (RPF) dans le Bas-Rhin, qui remporte 31 % des suffrages le avec 94 970 voix sur 305 890 et trois sièges sur neuf. Pressenti par le groupe gaulliste (l'URAS depuis la mise en sommeil du RPF par le général de Gaulle) comme candidat de recours lors de l'élection présidentielle de décembre 1953, il renonce à se lancer, malgré l'accord de De Gaulle.
Il est ministre de la Défense nationale et des Forces armées du au dans le gouvernement Pierre Mendès France, donnant son accord pour les gaullistes au discours de Carthage du sur l'autonomie interne de la Tunisie[12], puis du au dans le gouvernement Edgar Faure (2).
Le , il est réélu dans le Bas-Rhin, à la tête d'une liste d'Union démocratique des Républicains sociaux qui n'obtient que 7,1 % des voix, grâce à un apparentement avec le Mouvement républicain populaire (MRP) et l'Union des Indépendants et paysans, apparentement majoritaire en voix.
Dans les années 1960, il est président du comité de l'Association France-Israël[13].
Il meurt le , à 71 ans, à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, puis repose au cimetière de Montmartre dans une modeste sépulture.
Il est élevé à la dignité de maréchal de France le à titre posthume[14] par le président François Mitterrand, devenant ainsi le quatrième et dernier général français élevé à cette dignité depuis la Libération, après Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952), à titre posthume, en 1952[15], Alphonse Juin (1888-1967), de son vivant, en 1952[16] et Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947), à titre posthume, en 1952[17].
En 1931, il épouse Marie Klein ; celle-ci décèdera en 1978. Il eut une liaison de à avec Susan Travers, qui fut son chauffeur et qui resta à ses côtés pendant toute la bataille de Bir Hakeim, ce que la propagande allemande utilisa. Il rompit quand il fut appelé aux côtés du général de Gaulle, mais renoua à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il fut gouverneur militaire de Paris. À cette époque, il entretenait deux liaisons à la fois, d'abord avec Susan Travers, mais aussi avec la Suissesse Monique Barbey (1910-1994), épouse d'un de ses adjoints[18].
En 2000, Susan Travers, âgée alors de 90 ans, écrit, avec l'aide de Wendy Holden, son autobiographie Tomorrow to Be Brave: A Memoir of the Only Woman Ever to Serve in the French Foreign Legion où elle évoque ses relations avec Kœnig[19]. Treize ans plus tard, dans son journal intime paru de façon posthume, Il n'y a qu'une façon d'aimer, Monique Barbey (1910-1994) raconte à son tour l'histoire d'amour qu'elle eut avec Pierre Kœnig entre 1944 et 1947[20].
De très nombreuses voies publiques en France portent son nom. Par exemple :
À l'étranger :
Autres :
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