Localisée dans le sud-est du département du Pas-de-Calais, dans la plaine de l'Artois, Liévin, limitrophe, à l'est, de Lens (chef-lieu d'arrondissement) est située, à vol d'oiseau, à 15 km au nord d'Arras, 15 km au sud-est de Béthune, 22 km à l'ouest de Douai et à 30 km au sud-ouest de Lille[1].
Liévin, située sur les bords de la rivière Souchez[4] qui est le cours amont de la Deûle, est la principale ville de la Gohelle. Au XIXesiècle, la richesse de son sol en houille en a fait la principale ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3°C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3°C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Wancourt à 20 km à vol d'oiseau[7], est de 10,8°C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 711,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Milieux naturels et biodiversité
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2]: le terril 75 d'Avion (de Pinchonvalles), d’une superficie de 140 hectares et d'une altitude variant de 5 à 119mètres, est le deuxième terril d'Europe pour la surface occupée[11].
Au , Liévin est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[14],[Insee 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5],[Insee 1]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (85% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (66,7%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6%), terres arables (7,4%), zones agricoles hétérogènes (5,2%), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2%), mines, décharges et chantiers (1,2%), forêts (0,3%)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 13 614, alors qu'il était de 13 397 en 2014 et de 13 360 en 2009[Insee 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Liévin en 2019 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,3%) inférieure à celle du département (6,4%) mais supérieure à celle de la France entière (9,7%). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 38,6% des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (36,3% en 2014), contre 57,8% pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière[Insee 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en%)
0,3
6,4
9,7
Logements vacants (en%)
5,8
7,7
8,2
Fermer
Voies de communications et transport
Voies de communication
Liévin est traversée par l'A21 (Lens-Douai-Valenciennes) et la RD 58. Cette dernière, dite aussi pénétrante, fréquentée par 20 000 véhicules par jour, est l'une des voies d'accès au Louvre-Lens qui a ouvert en 2012; des structures jalonnent cet itinéraire (hypercubes, pyramides, sphère métallique, etc). La commune est également située à proximité de l'A26 (Calais-Arras-Reims) et de l'A211-RN 17 (Lens-est - Arras).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Laivin en 1104; Laivign en 1213; Lyevin en 1282; Leving au XIVesiècle; Leuvin en 1437; Levin en 1466[19]; Liévin en 1793; Lievin et Liévin depuis 1801[2].
Le nom de Liévin est un hagiotoponyme caché, le nom provient très probablement de Saint Liévin de Gand, évêque irlandais, qui fut un grand évangélisateur des Flandres au VIIesiècle et qui fut beaucoup vénéré dans le Nord de la France. Liévin vient de Lieven en flamand[20].
Le nom de Liévin tire son nom du mot latin: Levesano qui signifie «Eau qui est bonne, eau qui guérit»[21].
Histoire
Résumé
Contexte
Préhistoire et Antiquité
Des fouilles archéologiques sur la butte de Riaumont, point culminant de la ville, ont mis au jour des traces des époques néolithique et gallo-romaine, ainsi que 752 tombes qui attestent que Liévin a été une nécropolemérovingienne.
Allard-François de Blocquel, chevalier, est au XVIIesiècle seigneur de Wismes, Lambry, Angre (Angre? Angres?), Liévin. Il a été enterré dans l'abbaye Notre Dame de Loos, près de Lille, où étaient visibles son épitaphe, ses armoiries et celle de ses ascendants paternels et maternels. Il est d'une ancienne famille noble qui a pris ses alliances dans des familles nobles (famille de René de Vos de Stenvich, chevalier, conseiller du roi d'Espagne; famille de Pierre-Ignace de Beauffort (famille de Beauffort), écuyer, seigneur de Warnicamp; famille d'Aumale) et a de ce fait des parentés avec la maison de Montmorency, la maison de Nesle, la maison de Schombert (famille von Schönberg)[22].
Adrien-Antoine de Blocquel de Croix, petit-fils d'Allard-François, écuyer, seigneur de Wismes, Liévin, Lambry, mayeur héréditaire de Naves et de Marcoing, reçoit en juin 1720, des lettres de chevalerie données à Paris[22]. En mai 1724, des lettres données à Versailles l'autorisent lui et ses descendants légitimes à décorer l'écusson de leurs armes d'une couronne de cinq fleurons et de prendre deux griffons pour support[23].
Au Moyen Âge, Liévin est un petit village agricole. En 1414, on recense à Liévin à peine 150 habitants. Des recensements ultérieurs font état de 600 habitants en 1759, 900 habitants en 1789 et 1 223 habitants en 1820.
Au début du XVIIIesiècle, Gilles de Fontaine (1692-1751), écuyer, est seigneur des Sarteaux, de Liévin, Santes. Fils de Jacques de Fontaine, seigneur de Manduez, bourgeois de Lille, écuyer, et de Marie-Anne Fasse, il nait à Lille en août 1692 (baptisé le ), devient bourgeois de Lille le , licencié en droit, échevin de Lille, conseiller procureur du roi, syndic (avocat) de Lille, il meurt le , est inhumé dans l'église Saint-Maurice de Lille. Il épouse à Lille le Marie-Barbe-Joseph Marissal (1695-1773), fille de Thomas et de Marie-barbe Marquant. née à Lille en avril 1695 (baptisée le ), elle meurt à Lille le , à l'âge de 77 ans[24].
Gilles-Xavier-Casimir de Fontaine (1733-1806), fils de Gilles, chevalier, seigneur de Sarteaux, Liévin, Oreaulmont (terre sur Liévin), Santes, de la Montagne, nait à Lille en mars 1733 (baptisé le ), bourgeois de Lille le , est créé trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Lille le , le reste jusqu'au , date où il est déclaré trésorier honoraire, convoqué aux assemblées des nobles de Flandre par ordonnance du . Il meurt à Lille le , à 73 ans. Il épouse en 1765 Marie-Anne-Joseph Moucque (1746-1835), fille de Charles-Joseph, chevalier, seigneur des Mazures, trésorier de France, et d'Euphroisine-Ernestine-Joseph Ricour. Elle nait à Lille La Madeleine en février 1746 (baptisée le ), elle meurt à Lille le , à 89 ans[25],[26].
De l'industrialisation à la Première Guerre mondiale
La découverte d'un gisement de houille en 1857 bouleverse l'économie locale et Liévin devient une cité minière. Sa population explose et atteint 25 698 habitants en 1914.
La Compagnie des mines de Lens y a ouvert sa fosse no3 - 3 bis, la Société d'Aix sa fosse d'Aix, devenue dix ans plus tard le 2 de Liévin, et la Compagnie des mines de Liévin sa fosse no1 - 1 bis - 1 ter, et ce dès 1858, les puits secondaires ayant été ouverts plus tard. Cette dernière ouvre à partir de 1899 sa fosse no5 - 5 bis. Au XXesiècle, la Compagnie de Lens ouvre ses puits d'aérage nos9 bis, 11 bis et 16 bis. Les derniers puits sont remblayés en 1979, les installations détruites, à l'exception des chevalements des puits nos1 bis et 3 bis.
Mathilde Lefebvre
En 2017, sur la baie de la plage de Fundy au Canada, est retrouvée une bouteille dans laquelle un message apparemment signé de la main de Mathilde Lefebvre dit «Je jette cette bouteille à la mer au milieu de l'Atlantique. Nous devons arriver à New York dans quelques jours. Si quelqu'un la trouve prévenez la famille Lefebvre à Liévin». La lettre est déchirée en deux pour être mieux glissée dans la bouteille et est datée du 13 avril 1912, soit la veille du naufrage du Titanic. Mathilde Lefebvre était à bord du Titanic, aurait jeté la bouteille à la mer avant d'être retrouvée 105 ans plus tard. En mars 2022, Coraline Hausenblas, une psychomotricienne, qui a étudié de près la lettre de Mathilde, affirme dans un rapport de 51 pages, que le document, retrouvé 105 ans après le naufrage du Titanic dans une bouteille à la mer, est «un canular, jusqu’à preuve du contraire»[27]. Si la lettre est un faux, elle a toutefois permis de remettre en avant l'histoire de cette famille. La ville de Liévin a rendu hommage à la jeune fille ainsi qu'à sa famille dès 2002 en disposant une stèle à leur mémoire. En 1911, Franck Lefebvre, père de Mathilde, âgé de quarante-ans, travaille dans l'industrie minière en tant que mineur, et décide grâce à une amie qui souhaite elle aussi quitter la France et qui lui offre le voyage, de s'installer aux États-Unis. Franck Lefebvre arrive aux États-Unis en mars 1911 avec un de ses fils, Anselme, né en 1901, et s'installe dans l'Iowa où il travaille dans les mines de Lodwick. Le temps d'y faire fortune, il laisse dans un premier temps le reste de sa famille à Liévin. Pendant une année, il fait des économies et les envoie à Liévin pour permettre à sa famille de le rejoindre. En avril 1912, Marie Lefebvre, née Daumont (1872-1912), sa femme, ainsi que leurs quatre enfants, Mathilde (1899-1912), 12 ans, Jeanne (1903-1912), 8 ans, Henri (1906-1912), 5 ans et Ida (1908-1912), 3 ans, quittent Liévin pour le rejoindre. Ils embarquent à Southampton le mercredi 10 avril 1912 à bord du Titanic, en troisième classe. Toute la famille va mourir dans le naufrage[28]. Les corps de la famille ne seront jamais retrouvés. Aux États-Unis, Franck Lefebvre les recherche. L'administration américaine se rend compte alors qu'il est entré illégalement sur le territoire et l'expulse. Il revient à Liévin, redevient mineur et mourra en 1948 à Haillicourt[29].
La Première Guerre mondiale vient rompre brutalement cette progression. La ville est en ruine, les églises et les châteaux sont détruits. Au total, 400 civils et 600 soldats ont été tués parmi la population de Liévin.
La commune est décorée de la croix de guerre 1914-1918 par décret du , distinction également attribuée à 276 autres communes du Pas-de-Calais[30].
Entre-deux-guerres
Dès la fin de la guerre, la reconstruction de la ville est entreprise, début , les Pays-Bas offrant des maisons de bois à 200 familles de Liévin (ainsi qu'à 300 familles de la ville voisine de Lens)[31], et l'extraction minière reprend.
La Seconde Guerre mondiale viendra de nouveau stopper la progression de la ville. En 1940, Liévin est évacuée et les Allemands s'y installent et englobent le département dans une zone interdite.
C'est aussi dans le Pas-de-Calais, dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève a démarré, avec Émilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[32]. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[33], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras.
Pendant quatre années la ville est sous la férule d'Alexander von Falkenhausen, général qui gouverne la Belgique à laquelle Liévin est rattachée. Liévin est libérée le par la 8earmée britannique. Devant l'avancée des alliés, les Allemands lancent un appel pour réunir les mineurs à la fosse 3. Alors que tout le monde est réuni, l'occupant s'enfuit, les Résistants l'accompagnent. Les Anglais traversent la ville en passant par la rue Defernez, d'Angres jusqu'à Lens. Pendant ce temps, la mairie échoit aux communistes, en tête de la Résistance.[réf.souhaitée]
De nouveau, la fin de la guerre marque la reprise de l'activité minière, particulièrement sollicitée pour répondre aux besoins de la reconstruction. La silicose, qui tuera de nombreux mineurs, fait son apparition.
Parallèlement, la récession de l'industrie minière s'amorce. De 1960 à 1980, 60 des 67 puits ferment. La fermeture du dernier puits fait suite à l'accident de la fosse no3 dite «Saint-Amé». Cet événement marque l'arrêt définitif de l'activité minière à Liévin.
L'entrée dans le XXIesiècle
La fin de l'industrie minière prive la ville de sa principale activité économique. En 1999, la ville reste fortement touchée par le chômage avec un taux de 26,6% contre 12,9% de moyenne nationale[36]. Les ouvriers représentent la première classe socio-professionnelle (40,8% des actifs, contre 27,1% de moyenne nationale)[36]. En 2019, le taux de pauvreté s'établit à 28,2%, le double du taux national, tandis que 42% de la population vit en quartier prioritaire[37].
Vue de Liévin (à gauche) prise en 2005 depuis le site Écopôle Fosse 11/19 de Loos-en-Gohelle (à droite).
Cependant, de grands investissements sont mis en place dans les années 2010 afin de donner une nouvelle image à la ville et au bassin minier. Outre l'investissement dans les industries du tertiaire, Liévin mise également activement sur le domaine du sport avec notamment la création de Vivalley, une technopole «sport, santé et bien être».
En 2013, l'ancien député-maire socialiste de Liévin, Jean-Pierre Kucheida, est condamné à 30 000 euros d'amende pour abus de biens sociaux au détriment d'un bailleur social qu'il a présidé de 2004 à [38].
La ville de Liévin est pleinement touchée par la crise des gilets jaunes et par la crise du CoVid-19.
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais, la liste PS-PCF-EELV menée par le maire sortant Laurent Duporge obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 6 581 voix (54,74%, 31 conseillers municipaux élus dont 9 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[41]:
- Roger Fruchart (FN, 3 229 voix, 26,86%, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire);
- Frédéric Lamand (UMP , 1 130 voix, 9,40%, 2 conseillers municipaux élus);
- Daniel Ludwikowski (écologiste, 623 voix, 5,18%, 1 conseiller municipal élu);
- Régis Scheenaerts (LO, 458 voix, 3,80, pas d'élu).
Lors de ce scrutin, 44,49% des électeurs se sont abstenus
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste PS menée par le maire sortant Laurent Duporge obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 5 316 voix (73,51%, 35 conseillers municipaux élus dont 9 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[42],[43]:
- Louis Mompeu[44] (RN, 1 155 voix, 15,97%, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire)
- Daniel Ludwikowski (EÉLV, 446 voix, 6,19%, 1 conseiller municipal élu)
- Guillaume Kaznowski (DVD, 197 voix, 2,72%) et Régis Scheenaerts[45] (LO, 117 voix, 1,61%), qui n'ont pas eu d'élu.
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 64,66% des électeurs se sont abstenus.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1759. Pour les communes de plus de 10000habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8% de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[61],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 30 113 habitants[Note 8], en évolution de −2,66% par rapport à 2016 (Pas-de-Calais: −0,72%, France hors Mayotte: +2,11%).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,7%, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,9%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,4% la même année, alors qu'il est de 25,8% au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 14 420 hommes pour 15 729 femmes, soit un taux de 52,17% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit:
Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[Insee 7]
L'Arena stade couvert accueille tous les ans le Meeting Gaz de France. Il sert aussi de salle de spectacles (Mylène Farmer, Johnny Hallyday, Tina Turner, AC/DC, Depeche Mode, Tryo, WWE Raw, Muse... ) Il a accueilli en 2009 le salon du Mariage et Les Folies du textile du Nord. Entre 2007 et 2009, le stade couvert régional a bénéficié de travaux d'agrandissement, pour atteindre finalement une capacité de 11 300 places (en configuration spectacle) et 5 300 places (pour les compétitions d'athlétisme). La superficie totale du complexe sportif international est de 31 200 m2.
Autres installations sportives
La commune dispose de nombreuses installations et associations sportives:
un centre nautique «Nauticaa»
un centre régional d'accueil et de formation (CRAF)
En 2021, la commune compte 11 691 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 26 870 personnes[Insee 9].
Le revenu fiscal médian par ménage, le taux de pauvreté des ménages et la part des ménages fiscaux imposés de la commune, du département du Pas-de-Calais et de la métropole sont les suivants:
le revenu fiscal médian par ménage de la commune est de 17 840€, inférieur à celui du département du Pas-de-Calais (20 720€) et inférieur à celui de la France métropolitaine (23 080€)[Insee 9],[Insee 10],[Insee 11];
le taux de pauvreté des ménages de la commune est de 28%, de 18,4% au niveau du département et de 14,9% au niveau de la métropole[Insee 12],[Insee 13],[Insee 14];
la part des ménages fiscaux imposés dans la commune est de 34%, de 44,1% au niveau du département et de 53,4% au niveau de la métropole[Insee 9],[Insee 10],[Insee 11].
En 2021, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 18 860 personnes, parmi lesquelles on compte 65,0% d'actifs (50,7% ayant un emploi et 14,3% de chômeurs) et 35,0% d'inactifs[Note 10],[Insee 15]. En 2021, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et supérieur à celui de la France métropolitaine.
Sur ces 9 674 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 3 034 travaillent dans la commune, soit 31% des habitants[Insee 20]. Pour se rendre au travail, 85,4% des habitants utilisent une voiture, un camion ou une fourgonnette, 4,5% les transports en commun, 7,9% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,4% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[Insee 21].
Entreprises et commerces
1 352 établissements marchands non agricoles sont économiquement actifs en 2022 à Liévin[Note 11],[Insee 22],[Insee 23].
Davantage d’informations Secteur d'activité, Commune ...
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
1 352
100%
(100%)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
79
5,8%
(6,8%)
Construction
132
9,8%
(10,6%)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
441
32,6%
(29,3%)
Information et communication
27
2,0%
(1,9%)
Activités financières et d'assurance
43
3,2%
(5,0%)
Activités immobilières
34
2,5%
(4,9%)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
191
14,1%
(14,2%)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
263
19,5%
(16,8%)
Autres activités de services
142
10,5%
(10,5%)
Fermer
Deux secteurs sont prépondérants sur la commune avec 52,1 % du nombre total d'établissements de la commune: celui du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration avec 32,6% et celui de l'administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale avec 19,5%, contre respectivement 29,3% et 16,8% au niveau département[Insee 24].
Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no63 de Liévin est composé de la cité pavillonnaire Saint-Albert à Liévin et Loos-en-Gohelle, de l'école, de la cité pavillonnaire no11, de la maison d'ingénieur; le site no70 est formé par le chevalement du puits no3 bis de la fosse no3 - 3 bis des mines de Lens; le site no71 est formé par le chevalement du puits no1 bis de la Fosse no1 - 1 bis - 1 ter des mines de Liévin; le site no72 est formé par le temple protestant de Liévin; le site no73 est constitué par les grands bureaux de la Compagnie des mines de Liévin et la cité pavillonnaire des bureaux ouest; le site no74 est composé du terril no80, Abattoir Pont Ampère, et de la cité pavillonnaire des Garennes et le site no75 est constitué par la cité pavillonnaire des Petits Bois, à Liévin, liée à la fosse no3 - 3 bis - 3 ter[68],[69].
Le puits no3 bis.
Le puits no3 bis.
Le puits no1 bis.
Le presbytère.
Les Grands Bureaux.
La cité des Bureaux Ouest.
La cité des Bureaux Ouest.
Le terril no80.
La cité des Garennes.
La cité des Petits Bois.
Monuments historiques
La commune est riche de trois monuments historiques:
le chevalement de la fosse no3 (dite fosse Aimé-Tilloy ou fosse Saint-Amé), érigé pour la Compagnie des Mines de Lens en 1920 sur un site d'extraction remontant à 1858. Le chevalement métallique à treillis est caractéristique de la reconstruction des mines de Lens dans les années 1920. Ce chevalement a été le témoin de la catastrophe du qui fit 42 victimes. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [70];
le chevalement du puits n° 1bis de la compagnie des mines de Liévin, en totalité, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [71];
le temple protestant et ses annexes, en totalité, et les façades et toitures de son presbytère font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [72].
Le Centre de conservation du Louvre destiné à la préservation des œuvres du Musée du Louvre estimées en péril en cas de crues centennales de la Seine et dédié à a recherche.
La Maison de la Mémoire de Liévin, inaugurée en 2003. Elle présente les différentes étapes de l’histoire de la commune, depuis l’époque néolithique[79].
Lucas Belvaux (1961-), a été reçu par les lycéens du lycée Henri-Darras qui font l'option et la spécialité Cinéma Art Audiovisuels afin de fêter les 25 ans de leur Studio. Il donnera par la même occasion son nom à l'un des amphithéâtres du lycée.
Sergueï Bubka (1963- ), athlète ukrainien, spécialiste du saut à la perche ayant battu le record du monde à Liévin.
Colbert Marlot (1963-), footballeur et entraîneur français, est né à Liévin.
Jeff Reine-Adélaïde (1998-), né en Île-de-France, il rejoint le Racing Club de Lens en 2010 puis Arsenal FC en 2015.; en parallèle il étudie au lycée Henri-Darras jusqu'en 2014.
Liévin dans les arts et la culture
Plusieurs scènes de films ont été tournées à Liévin: